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15.mai.202015.5.2020 // Les Crises

« L’URSS est un vainqueur militaire incontestable, mais un vainqueur blessé à mort » – par Annie Lacroix-Riz

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Source : RT France

Annie Lacroix-Riz, professeure émérite d’histoire contemporaine, auteure de nombreux ouvrages, revient sur la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale et la réécriture de l’histoire par les pays occidentaux.

RT France : Bonjour, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ce jour est aussi important dans l’histoire contemporaine russe ?

Annie Lacroix-Riz (puis ALR) : Sa date symbolise l’acharnement allemand, qui a été porté jusqu’à la dernière extrémité : c’est le 9 mai que tombe Prague, au lendemain de la capitulation allemande à Berlin. C’est clair sur le caractère impitoyable de cette guerre qui a été pour la Russie une véritable guerre d’extermination.

Dès 1968, l’excellent historien américain Gabriel Kolko, étudiant la politique de guerre des États-Unis (The Politics of War: The World and United States Foreign Policy, 1943–1945), a démontré que la Russie avait supporté la quasi-totalité de l’effort militaire.

Parmi tant d’autres, vient d’être publié un ouvrage anglo-russe sur la correspondance Staline-Churchill juillet 1941-juillet 1945 (Churchill and Stalin. Comrades-in-arms during the Second World War), qui rappelle que l’Union soviétique a supporté le poids du conflit dès l’attaque Barbarossa du 22 juin 1941, seule à toutes les étapes, jusque, grosso modo, au débarquement du 6 juin 1944. À l’Ouest, ce débarquement n’est d’ailleurs possible que parce que l’Union Soviétique livre alors la gigantesque offensive Bagration, qui allège le poids de la Wehrmacht pour les Occidentaux. […]

Si la guerre est effroyable pour l’Union soviétique, cela se passe mieux pour les troupes occidentales. Après l’offensive des Ardennes, à partir de janvier 1945, la Wehrmacht cesse de combattre à l’Ouest.

Kolko a fait les comptes précis, via les archives américaines publiées (Foreign Relations of the United States) : il y a encore 270 divisions allemandes qui combattent avec fureur, jusqu’au dernier jour sur le front de l’Est ; il y en a 27 sur le front occidental, dont 26 sont occupées à évacuer vers les Occidentaux les unités de la Wehrmacht et leur matériel pour les soustraire à l’Armée rouge.

300 000 morts soviétiques dans la dernière phase de la prise de Berlin, contre 200 000 pour les Américains, sur tous les fronts, européen (Afrique du Nord comprise) et asiatique, de 1941 à la capitulation japonaise […]

Le 9 mai a une portée soviétique, russe, particulièrement forte : ce dont les Russes souffrent le plus aujourd’hui, c’est que leur contribution à la guerre et à la victoire, spontanément reconnue par l’ensemble des peuples d’Europe et du monde en 1945, est désormais niée dans un « Occident » très élargi depuis 1989.

À tel point que leur pays n’est même plus invité aux célébrations « occidentales » de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. […] Il s’agit d’un véritable négationnisme. En tant que Française et historienne, j’observe un phénomène constant au fil des décennies, très amplifié depuis une vingtaine d’années.

La question ne se posait pas en 1945, en raison de l’expérience générale des peuples, ceux des pays occupés en particulier, de 1939-1945 : malgré le flot de la propagande, immédiat, en 1944-1945, sur la libération par les Américains (ou les Anglo-Américains), cette expérience excluait la contestation du rôle de l’Armée rouge.

Au fil des célébrations, 6 juin 1944, 8 ou 9 mai 1945, l’Union soviétique a disparu du champ de la guerre militaire, pourtant remportée sur le front de l’Est. Le fait est d’ailleurs reconnu par tous les observateurs sérieux, notamment dans les pays anglophones, où une abondante littérature militaire a été publiée depuis les années 1990.

Le Blitzkrieg est mort dans les jours suivant l’opération Barbarossa : la résistance du peuple soviétique (je dis bien du peuple) et de l’Armée rouge, l’efficacité de la « tactique de la terre brûlée » frappent aussitôt les milieux « bien informés ».

J’ai découvert les témoignages formels convergents, des 9 et 16 juillet 1941, de deux militaires de premier plan, un ancien ministre de la Guerre belge et le général Doyen, chef de la délégation française à la Commission allemande d’armistice : si cette résistance se maintient deux mois, les Allemands se retrouveront face à une situation très compromise ; au bout de trois, leur défaite est assurée.

Doyen écrit donc à Pétain : l’Allemagne n’assurant plus notre protection, nous devons nous tourner à bref délai vers les États-Unis « sortis seuls vainqueurs de la guerre de 1918 » et qui « en sortiront plus encore du conflit actuel ». « Quoi qu’il arrive, le monde devra, dans les prochaines décades, se soumettre à la volonté des États-Unis », conclut ce général, que je cite textuellement.

Mais leur écrasante puissance économique ne vaut pas capacité militaire. Et, sur ce point, toute la bourgeoisie s’accorde, inquiète de la résistance soviétique depuis l’été 1941, et de plus en plus quand la victoire militaire soviétique se profile.

Elle n’a jamais autant critiqué, « depuis l’armistice […,] l’attitude par trop pacifique à son gré des armées anglo-saxonnes […,] le bourgeois français ayant toujours considéré le soldat américain ou britannique comme devant être naturellement à son service au cas d’une victoire bolchevique ».

RT France : Pouvez-vous nous expliquer pourquoi, dans l’enseignement de l’histoire en France, la part du lion revient à la victoire américaine ? D’où vient cette « réécriture de l’histoire » dont vous parlez ?

ALR : Début 1985, dans la revue Historiens et Géographes, parut l’article saisissant d’une politologue américaine, Diana Pinto, au service depuis lors de nombreux Think tanks officiels et officieux américains. Analysant la nouvelle fournée des manuels scolaires du secondaire, elle exultait : les historiens français ont basculé, nous avons des manuels d’histoire français satisfaisants pour leur vision de « l’Amérique », longtemps tenue pour « impérialiste ».

Mme Pinto s’agaçait d’ailleurs du « retard » des géographes français qui, eux, tenaient encore l’Union soviétique en sympathie et avaient l’audace de continuer à parler d’impérialisme américain (« L’Amérique dans les livres d’histoire et de géographie des classes terminales françaises », Historiens et Géographes, n° 303, mars 1985, p. 611-620).

Il est impossible aujourd’hui, et ceci est favorisé par toute une série d’émissions de télévision, du genre « Apocalypse », d’avoir une image correspondant aux choses simples que j’évoquais au début, dont la simple correspondance Staline-Churchill : à partir de l’été 1941, Staline réclame inlassablement cette fameuse ouverture du second front.

Il finit souvent par se fâcher (en vain), Churchill lui promettant tous les mois, tous les trimestres, tous les semestres, que le second front est imminent. Staline se plaint, factuellement, que les Soviétiques restent toujours seuls face à Wehrmacht. Et Churchill s’indigne de son mauvais caractère et se déclare offensé !

L’Allemagne est entrée comme dans du beurre à l’Ouest. Son Blitzkrieg triomphal a sombré dans les plaines russes à partir du 22 juin 1941. La guerre militaire s’achève en Europe sur une victoire soviétique, incontestable.

Or, l’effort militaire, les pertes, la réalité de la guerre soviétique, tout ça a été évincé de l’histoire occidentale. Doyen avait bien prévu les choses dès la mi-juillet 1941 : l’Union soviétique gagne la guerre militaire, mais la supériorité économique et financière des États-Unis leur permet de réaliser, à partir de 1944 et surtout de 1945, des objectifs qui étaient déjà ceux du président Wilson, pendant la Première Guerre mondiale, et qui demeurent ceux de Roosevelt : une expansion américaine mondiale.

Les Soviétiques avaient un horizon très simple qu’ils avaient communiqué en juillet 1941 comme buts de guerre, énoncés par Staline : la récupération du territoire historique de l’ancien empire russe (moins la Finlande, l’URSS restant fidèle à l’accord du 12 mars 1940) ; et la garantie que l’ancien « cordon sanitaire », Pologne en tête, ne serait plus une base d’agression contre ses frontières, donc, cesserait d’avoir une politique extérieure hostile.

Les objectifs américains avaient été proclamés depuis 1942, par les chefs de l’aviation : aucun territoire mondial n’échapperait à leurs bases aériennes. C’est la raison, démontrée par une foule d’historiens américains, diplomatiques et militaires, pour laquelle Roosevelt n’a jamais voulu discuter des « sphères d’influence » : ni avec Moscou, ni avec Londres.

Le principe « rien n’est aux autres, tout est à nous », est propre à un impérialisme hégémonique. Que les sceptiques lisent les Foreign Relations of the United States 1941-1945… L’Angleterre, déjà très affaiblie par les États-Unis pendant et après la Première Guerre mondiale, a été achevée par la Seconde, sous les coups de sa grande « alliée » : la démonstration a été fulgurante dès 1945-1947, et l’ancien secrétaire d’État américain Acheson (1949-1953) a déclaré en décembre 1962 à West Point (il était conseiller spécial de Kennedy pour l’OTAN) « que la Grande-Bretagne avait perdu un empire et n’avait pas trouvé un rôle ». Les plans américains de 1942-1945, militaires notamment, ne prévoyaient aucune « zone d’influence » pour les deux partenaires de la « Grande Alliance ».

Le richissime Harriman, ambassadeur à Moscou, avait certifié en mars 1944 au Département d’État que l’URSS serait incapable de se ménager une « zone d’influence » en Europe orientale : elle devrait se contenter de la promesse américaine d’un milliard de dollars de prêts (qui ne fut d’ailleurs pas tenue).

Roosevelt et les siens savaient que l’URSS accablée par les pertes, extrêmement appauvrie, en quelque sorte vidée, serait incapable, une fois les armes abandonnées, de profiter de sa victoire militaire. C’est ce qui s’est produit. Les États-Unis ont pu contester ce qu’ils avaient dû accepter, notamment à Yalta et Potsdam, ces fameux accords qu’ils n’avaient pas voulu négocier pendant la guerre. Et Potsdam marquait déjà un fort recul soviétique sur Yalta […]

Entre ce qu’apprend aujourd’hui un élève du secondaire ou un téléspectateur et la réalité historique établie par des sources multiples et convergentes, il y a un abîme.

RT France : Quelles sont les conséquences positives de cette victoire pour l’URSS ? Pourquoi n’a-t-elle pas su préserver les avantages liés à sa situation de vainqueur ?

ALR : Il y a des facteurs positifs qu’on ne saurait négliger. Le mouvement communiste a évidemment tiré un énorme prestige de son rôle dans la résistance intérieure, rôle déterminant, dans toute l’Europe. […]

Il y a eu des sondages en mai 1945 auprès de la population norvégienne, sur les alliances politico-militaires souhaitées après la guerre : 89% des Norvégiens, au deuxième semestre 1945, prônaient une alliance avec les Soviétiques. En 1947, ils n’étaient même plus 15%. […]

L’URSS sort de la guerre avec des pertes économiques monstrueuses, estimées à 200 milliards de dollars (Jacques Pauwels, Le Mythe de la bonne guerre : les USA et la Seconde Guerre mondiale). Or, la revendication soviétique de réparations aboutit à Yalta à l’accord sur 50% d’un montant global de 20 milliards de dollars, soit 10. Ce chiffre, ridicule par rapport à ses pertes immenses, et notamment sa partie européenne détruite (base historique de son industrie), a été encore moins respecté que les « réparations » d’après-Première Guerre mondiale.

L’URSS n’a reçu aucune « réparation » d’Allemagne occidentale, c’est-à-dire du cœur industriel de l’agression allemande, la Ruhr, intacte et même renforcée par la guerre. Des dizaines de milliers d’Oradour-sur-Glane, de villages, de villes anéanties, de musées détruits, d’usines rayées de la carte, etc.

RT France : Cette victoire militaire des Soviétiques n’est-elle pas finalement une victoire à la Pyrrhus ? Les pertes ont été colossales, est-ce que l’URSS a réussi à se relever ?

ALR : L’Union soviétique est un vainqueur militaire incontestable, mais un vainqueur blessé à mort, élément décisif de l’après-guerre. […] Elle ne s’est jamais remise des pertes de cette guerre. […] Il n’est est pas moins vrai qu’elle s’est reconstruite à un rythme rapide car dans les années 1945-1970, la croissance du monde socialiste a atteint un taux beaucoup plus élevé que les pays capitalistes.

Les pays capitalistes ont été durement frappés par les crises cycliques analysées par Marx, ses prédécesseurs et ses successeurs. Celle de 1948-1949 a été terrible aux États-Unis, qui ne s’en sont sortis que par la guerre de Corée.

Il y a eu des capacités de récupération incontestables pour l’URSS, mais en face se trouvait un géant enrichi qui avait conservé pour lui un Occident qui n’avait pas été détruit ‑‑ parce que, quelles qu’aient été les souffrances d’Occupation des pays occidentaux, aucun d’entre eux n’avait connu les ravages qui ont affecté les Balkans et l’Europe orientale […]

RT France : Si l’on constate une forme de réécriture du passé, y a-t-il des historiens pour rétablir la vérité ?

ALR : Dans un pays comme la France, l’Histoire est, surtout depuis la Révolution Française, un brûlot politique permanent. C’est donc, parmi les sciences sociales, qui sont toutes visées, un terrain d’affrontement particulièrement sévère.

Évidemment, par les temps qui courent, le débat historiographique, encore si riche dans les affrontements académiques des années 1960-1970, a été enseveli. Maintenant qu’il n’y a plus qu’un camp vainqueur par KO, vous entendez le même son dans la grande presse écrite et audiovisuelle.

Quand on pourra refaire sans péril de l’histoire sur la base des sources, on découvrira une histoire proche, sur l’avant 1945, des réalités que les contemporains ont perçues […] Quand les sources s’ouvrent, et c’est un cas général depuis plusieurs décennies, tout chercheur curieux, compétent et vaillant peut accumuler des matériaux, puis bâtir un édifice solide.

Source : RT France

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Commentaire recommandé

Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.05.2020 à 09h48

Les réponses à vos questions sont faciles à trouver. Annie Lacroix-Riz n’est pas une inconnue. Je la tiens personnellement pour l’historienne dont la lecture est la plus instructive du moment. il y a aussi quelques vidéos sur la toile que je vous recommande. Pour quelques éléments de personnalité : par son origine familiale : juifs polonais installés en France, elle a une compréhension directe de l’est, mais elle n’est pas une spécialiste de l’URSS mais des milieux dirigeants ouest-européens, dont elle a mis à jour le comportement jusqu’à elle mal connu pendant les années 30-40 par un travail en archives très fouillé. Banquiers, industriels, haut clergé, diplomatie, armée, partis et syndicats. Sa connaissance de l’histoire la conduit à mettre ses sympathies du côté du communisme, mais sans que cela l’empêche de manifester une tendresse rationnellement argumentée pour le gaullisme de guerre.

61 réactions et commentaires

  • EugenieGrandet // 15.05.2020 à 07h49

    Je ne sais pas si cette dame a jamais vécu dans un pays de l URSS ou de la CEI. Sa bio ne le précise pas. Et au vu de son analyse sur l’importance du 9 mai, j’ai comme un doute sur ses connaissances du pays.

    Il suffit de parler avec les habitants, avec le peuple pour tout de suite en comprendre l’importance.

    La Grande Guerre Patriotique comme elle est appelée là-bas a fait environ 27 millions de morts soviétiques (16% de la population contre 1,3% en France) Toutes les familles ont perdu un ou plusieurs proches. Elle ne devrait pas ignorer cette dimension. Alors que cela suffit à comprendre pourquoi cette date de la fin de la guerre est aussi importante pour eux.

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    • anatole27 // 15.05.2020 à 08h11

      Je ne comprends pas votre critique, Annie Lacroix-Riz dit elle autre chose ?

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      • EugenieGrandet // 15.05.2020 à 12h15

        Je crois que j’ai sur-réagi à partir de ses premiers éléments sur les batailles finales.
        Elle dit bien que l’Urss est vainqueur. Mais je trouve qu’elle ne dit pas assez à quel prix ce fut pour la population.
        Vous avez raison sur le fond. Je tournerai sept fois les doigts sur mon clavier avant d’appuyer sur Enter.

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.05.2020 à 09h48

      Les réponses à vos questions sont faciles à trouver. Annie Lacroix-Riz n’est pas une inconnue. Je la tiens personnellement pour l’historienne dont la lecture est la plus instructive du moment. il y a aussi quelques vidéos sur la toile que je vous recommande. Pour quelques éléments de personnalité : par son origine familiale : juifs polonais installés en France, elle a une compréhension directe de l’est, mais elle n’est pas une spécialiste de l’URSS mais des milieux dirigeants ouest-européens, dont elle a mis à jour le comportement jusqu’à elle mal connu pendant les années 30-40 par un travail en archives très fouillé. Banquiers, industriels, haut clergé, diplomatie, armée, partis et syndicats. Sa connaissance de l’histoire la conduit à mettre ses sympathies du côté du communisme, mais sans que cela l’empêche de manifester une tendresse rationnellement argumentée pour le gaullisme de guerre.

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    • Fritz // 15.05.2020 à 10h03

      Eugénie : je suis parfois critique envers Annie Lacroix-Riz, une vraie chercheuse comme il y en a peu, mais je vous prie de relire son entretien. Il est excellent. Oui, l’Occident se rend coupable de négationnisme en récrivant l’histoire de la Seconde Guerre mondiale au profit du mythique soldat Ryan. Et cela a commencé au milieu des années 80. J’étais alors étudiant à l’université de Toulouse-Le Mirail et j’ai connu brièvement Mme Lacroix-Riz. Elle était déjà telle quelle, intègre et isolée.

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      • EugenieGrandet // 15.05.2020 à 17h30

        Oui désolé. Je me suis emporté. Par le fait qu’elle n’ait pas cité la souffrance extrême du peuple soviétique qui pour moi, est une explication clé dans leur attachement à la date du 9´mai.

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    • Lt Anderson // 15.05.2020 à 10h17

      Suggérez-vous que les « 16% de la population » ont été massacrés par l’armée soviétique et de surcroit sur ordre de Staline?
      Et quid de la Guerre d’Extermination contre ces « untermenschen » de slaves (et juifs) menée par la Wehrmacht, les SS, et les « SonderKommandos »?

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      • EugenieGrandet // 15.05.2020 à 17h35

        Bien sûr que non. Ces 16% sont des morts de la deuxième guerre mondiale. Ceux de la bataille de Stalingrad à ceux de la bataille de Saint Petersbourg en passant par toutes les autres.
        16% des soviétiques ont perdu la vie à cause de cette guerre.

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    • Fritz // 15.05.2020 à 15h43

      Le message du général Doyen au maréchal Pétain est typique de la recherche d’un grand protecteur extérieur chez la classe dirigeante française. Le coup de poker des Allemands est trop risqué ? Ils vont perdre contre l’URSS ? Laissons tomber et allons-nous réfugier dans le giron américain… Les ultras de la collaboration (Déat, Doriot, etc.) n’avaient rien compris, ou bien ils n’étaient pas dans le même camp que ces précurseurs de l’OTAN.

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  • yack2 // 15.05.2020 à 08h31

    Filons la métaphore….Un match de foot, 2 zéro à la mi-temps, le remplaçant( américain) rentre durant la seconde marque un but, le match se finit à 5 zéro…..Le remplaçant est déclaré seul vainqueur…..par les journalistes….Bon, ben…Est-ce que le reste de l’équipe a les boules?

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    • Alfred // 15.05.2020 à 10h04

      Si vous avez bien lu l’article (et ceux semblables parus sur les crises il y a longtemps) votre métaphore ne fonctionnerait qu’avec 5 à 0 avant la mi temps et un remplaçant américain qui ne marquerait qu’un seul but pour un score total de 8 à 0. Alors oui les boules comme vous dites.

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  • Ovni de Mars // 15.05.2020 à 08h32

    L’impérialisme nord-américain a dévasté la planète en imposant après 1945 au monde entier des lois capitalistes digne du far west : génocide culturel, état de guerre permanent, désastres écologiques, famines, etc
    Non pas que les autres pays n’aient pas leur part de responsabilités, mais ce sont les États-Unis d’Amérique qui ont imposé le cadre international permettant tous les excès

    La seconde guerre mondiale du fait de son issue très favorable aux Nord-Américains, s’est donc en quelque sorte prolongée jusqu’à maintenant

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    • Olivier // 15.05.2020 à 08h51

      La seconde guerre mondiale a été possible à cause du soutien des yankees aux nazis (Standard Oil, Ford, etc.).

      Le but poursuivi: la destruction du continent. C’est la même politique aujourd’hui.

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      • moshedayan // 15.05.2020 à 15h02

        N’exagérez pas que « sur les yankees », même si la forte composante germanique des migrants américains, explique les sympathies nazies là-bas à l’époque, vous aviez aussi en Europe des soutiens au nazisme bien plus conséquents en Grande-Bretagne, en France, mais aussi en Pologne, Roumanie, Hongrie, Autriche,…Pays-Bas… peu après juin 1941, la campagne pour une Grande Europe nazie a trouvé des échos… c’est aussi l’écrasement de divisions entières d’Italiens et de Roumains qui a permis d’achever l’encerclement de la Wehrmacht à Stalingrad… et des Français ont combattu jusqu’au dernier dans la division Charlemagne pour protéger Hitler dans son bunker… quelques rares survivants, y compris allemands… ont été « reconditionnés » ensuite au Vietnam…. L’Occident… l’UE c’est pour mes amis russes tout un programme… ils préparent leurs petits enfants en leur disant – « au cas…cette fois ne vous arrêtez pas qu’à Berlin… »
        ps : …. puisque l’UE veut la Guerre froide et des provocations dans la Baltique et en Mer noire…

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        • Anouchka // 15.05.2020 à 15h43

          La Slovaquie a été aussi un soutien de la première heure à l’Allemagne nazie, notamment sur la question tchécoslovaque…

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        • Anouchka // 15.05.2020 à 15h50

          Ah oui, la division Charlemagne… N’oublions pas non plus Monseigneur Tiso https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jozef_Tiso

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          • moshedayan // 15.05.2020 à 16h43

            Anouchka vous avez parfaitement raison, c’est la honte des Slovaques, tempérée par des faits complexes : ce sont les Hongrois qui ont persécuté les Juifs quand ils ont récupéré un bout de territoire slovaque, … c’est vrai les industries tchécoslovaques ont été mises au service du Reich….. mais pareil dans nombre d’autres pays, mais pas de soldats slovaques, les Slovaques parlent d’une « collaboration d’évitement » et n’oubliez pas ce sont des Slovaques qui, dans les régions de Jilina et Banska Bistricà se sont soulevés… « à la dernière heure? » pas vraiment : l’Armée rouge était encore loin, et les partisans ont eu des pertes énormes en 1944 le noyau de Jilina – quasiment tous massacrés… avec l’aide de collabos slovaques… A Banska Bistriça, les partisans s’en sont mieux sortis grâce aux Tatras… il y a un Musée très intéressant à voir… Enfin, en Slovaquie orientale à Presov, le monument aux Libérateurs Soviétiques – l’Armée rouge est toujours honoré avec la faucille et le marteau – pas comme en Ukraine occidentale… Tfu tfu poka…
            pour le registre de la « honte » avec un critère occidental : notre 2e « honte » slovaque : ce sont bien des communistes slovaques qui ont écrit une lettre à Brejnev pour demander d’arrêter les « dérives » en 1968 et de l’aide des « pays frères » (si si ça était reconnu..même si Havel n’en a jamais fait cas.) Histoire complexe donc…

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  • Ardéchoix // 15.05.2020 à 08h33

    « L’histoire est écrite par les vainqueurs . » mais le nom du vainqueur n’est pas toujours le bon .
    Le tournant 02/02/1943
    https://m.youtube.com/watch?v=w3A5k8gGNLs

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    • Mr K. // 15.05.2020 à 08h44

      « Les grandes batailles », très bonne série historique française des années 70, avec les nombreux et précieux témoignages de participants aux différentes batailles de la seconde guerre mondiale.
      Souvent sur les lieux mêmes de l’action, comme ce médecin militaire allemand au témoignage glaçant, pour celle-ci.

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      • Fritz // 15.05.2020 à 11h08

        Le docteur Arndt, à Stalingrad ? « Nous partons en captivité… »
        Comme le lieutenant von Lübbecke, à propos des messages diffusés par la radio soviétique pour démoraliser les Allemands : « toutes les sept secondes, un soldat allemand meurt en Russie », puis un réveil dans le lointain pendant sept secondes, et la voix sépulcrale reprend : « Stalingrad – Massengrab » (Stalingrad = fosse commune).
        « Les grandes batailles », de Jean-Louis Guillaud et Henri de Turenne…

        Je cite de mémoire, ayant enregistré cette émission en 1989 en cassette VHS (avec les deux de la guerre du Pacifique, et les deux de la campagne d’Allemagne). Chaque année, je montre aux élèves de 3e la cassette sur la bataille de Stalingrad.

        En 2004, l’un de ses élèves, visiblement impressionné par cette bataille dont il n’avait jamais entendu parler, m’a dit en face, et devant ses camarades : « Vive la Russie ».

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        • Ardéchoix // 15.05.2020 à 11h52

          Fritz très bonne mémoire sur le passage (Stalingrad- Massengrad) respect. J’ai vu, mais je ne me rappelle plus le doc, que certains soldats fin 1942 qui faisaient le signe hitlérien donnaient comme signification « On est dans la merde jusque-là ».

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        • Patapon // 17.05.2020 à 01h42

          @Fritz Les Grandes Batailles – La Bataille de Stalingrad merci pour la référence

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        • Mr K. // 17.05.2020 à 08h50

          @Fritz
          Ce médecin parle des conditions dans lesquelles il exerçait dans son trou à rats.
          Vous devriez visionner de nouveau cet épisode.

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          • Fritz // 17.05.2020 à 10h08

            Certes… mais dans mon souvenir, « Nous partons en captivité » sont ses dernières paroles dans le documentaire.
            Si l’éduc’nat’ autorise le retour des 3e dans mon collège en juin, je leur montrerai « la bataille de Stalingrad », ce sera l’occasion de le revoir.

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    • scorpionbleu // 15.05.2020 à 09h12

      Merci pour ce lien. Je le cherchais en vain ayant perdu le titre.

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  • sergeat // 15.05.2020 à 08h34

    Le seul commentaire que je peux faire est:si l’occident a oublié le role des peuples soviétiques grace aux « historiens » d’Hollywood,eux n’ont pas oublié,même la jeunesse qui défile le 9 mai avec les photos des » immortels » ,l’exemple le plus emblématique étant les commémorations faites à Saint Petersbourg (Leningrad 1 million de morts) à cette date.
    Chez nous De Gaule a toujours refusé de commémorer le débarquement de Normandie,qui est devenu depuis un show a la gloire des anglo-saxons.

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.05.2020 à 10h03

      Il faut préciser que de Gaulle n’a pas ignoré le débarquement par souci de ré-équilibrage de la propagande mémorielle au profit de l’URSS, mais en raison de ses propres problèmes avec Roosevelt, qui le considérait comme un apprenti-dictateur, a refusé de reconnaître la France libre jusqu’au 23 octobre 1944, et avait interdit qu’on le tienne au courant des préparatifs du 6 juin, alors même que la résistance et des troupes de Français libres étaient impliquées.

        +16

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  • Mr K. // 15.05.2020 à 08h36

    En occident, l’idéologie a pris le pas sur presque tout.
    Particulièrement en Histoire, comme le rappelle salutairement Annie Lacroix-Riz pour ce qui concerne la deuxième guerre mondiale et l’incontestable rôle premier, et de très loin, de l’Union Soviétique dans la destruction des armées nazies.

    Par contre, parlant d’idéologie, elle se laisse parfois entraînée par la sienne. Elle dit (retranscrit sur RT, mais sûrement relu par elle. Ce qui n’exclut pas une possible faute de frappe) :
    « 300 000 morts soviétiques dans la dernière phase de la prise de Berlin, contre 200 000 pour les Américains, sur tous les fronts, européen (Afrique du Nord comprise) et asiatique, de 1941 à la capitulation japonaise […] ».

    De mon point de vue, l’idéologie d’Annie Lacroix-Riz transparaît très nettement quand elle parle de Staline, par exemple. Mais elle n’a pas produit d’ouvrage sur le sujet, ni cité de sources en appui.
    Il n’y a donc pas tromperie sur la marchandise dans ses ouvrages publiés qui s’appuient sur des références solides et nombreuses. Ouvrages beaucoup critiqués, mais qui ne sont d’ailleurs jamais attaqués sur ce point…

    Par contre, 200 000 morts américains sur tout les fronts pendant la 2ème guerre mondiale : NON!
    Près de 400.000 dans l’article ci-dessous. Et 180.000 en Europe.

    Article de « Les Crises », sur les pertes pendant la 2ème guerre mondiale :
    https://www.les-crises.fr/6-juin-1944/

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    • Ando // 15.05.2020 à 21h34

      Globalement en Europe, terrain principal du Second Conflit Mondial, les pertes étasuniennes comptent pour moins de 2 pour cent du total des pertes alliées, inférieures au total des pertes de l’armée française durant la même période. Sachant que les autorités étasuniennes comptabilisaient même les morts de maladie comme tués en opération. Les tués et disparus de Armée rouge de 1941 à 1945 font près de 80 pour cent des pertes alliées. 80 pour cent des pertes allemandes ont été subies contre les Soviétiques, etc, etc,..

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    • Fg13 // 16.05.2020 à 17h33

      Tous les fronts européens : vos 180000 plus afrique du nord 20000 on est aux 200000 de lacroix riz

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  • Mr K. // 15.05.2020 à 08h47

    200.000 morts américains sur tous les fronts pendant la seconde guerre mondiale : NON!

    Environ 400.000, et 180.000 en Europe, d’après « Les-Crises :
    https://www.les-crises.fr/6-juin-1944/

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.05.2020 à 10h12

      Le chiffre me semble en effet un peu sous-estimé par rapport à ce qu’on dit d’habitude. Mais c’est une question secondaire : si les Martiens enseignent l’histoire terrestre dans leurs écoles et veulent expliquer la seconde guerre mondiale à leurs enfants de façon succincte mais objective, ils diront qu’elle a eu lieu en Ukraine et que les soviétiques y ont repoussé une agression allemande grâce au soutien en matières premières et en matériel militaire de l’énorme machine industrielle américaine. Le rôle militaire américain est marginal de toutes façons, le rôle logistique déterminant. Voyez sur ce point la récente mise au point, très claire, de Jean Lopez chez Frédéric Taddéi.

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    • Mr K. // 15.05.2020 à 11h15

      Désolé pour la redite, mais commentaire de 08h36 avait disparu.

      Je suis navré, mais entre 200.000 et 400.000, c’est un erreur du simple au double.

      De plus l’argument, comparaison des morts soviétiques pour la seule bataille de Berlin avec les morts américains a déjà été utilisé par Annie Lacroix-Riz,… avec les morts américains en Europe. Il y a là une erreur.

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    • Owen // 15.05.2020 à 13h06

      Oui, c’est dommage cette erreur d’ALR alors qu’elle remet l’église au milieu du village.

      Roosevelt a laissé les Européens se débrouiller entre eux, pour ouvrir en 1942 les fronts du Pacifique, puis d’Afrique du Nord (sous-traité ensuite à l’Armée Britannique en faux ami de la France Libre où se sont exprimés des rivalités coloniales).
      Les États-Unis étaient en récession au début de la guerre mondiale et le puissant courant isolationniste ne voulaient pas se mêler encore une fois des empoignades européennes.

      L’inteventionnisme wilsonien était fondé sur le droit international, (et la SdN née avec le traité de Versailles), qui été ruiné par la 2ème GM.
      La doctrine de Roosevelt était alors fondée sur l’alliance protectrice, esquissée sur l’USS Augusta en août 1941 avec Churchill, qui, lui, avait le souci de maintenir le Commonwealth alors que les décolonisations avaient commencé.
      Cette fois ci, Roosevelt était motivé par une paix à sa manière, mondiale puisqu’elle apportait son modèle économique, par dessus l’Europe décidemment incapable de rester en paix.

      Malgré mon anti-américanisme primaire, la propension européenne au giron etatsunien (sa veulerie), vient quand même de sa propre incapacité diplomatique.

      Ici l’évolution de la doctrine interventionniste etatsunienne.
      https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2014-3-page-103.htm#

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    • ALR // 15.05.2020 à 13h59

      Ce n’est pas du tout par idéologie, il y a une erreur que je corrige bien volontiers : 292 000, « militaires uniquement », sur l’ensemble des fronts, selon Pieter Lagrou, « Les guerres, la mort et le deuil : bilan chiffré de la Seconde Guerre mondiale », Stéphane Audoin-Rouzeau et al., dir., La violence de guerre 1914-1945, Bruxelles, Complexe, 2002, p. 322.
      Quant à Staline, je vous renvoie, notamment à l’excellent spécialiste de la politique extérieure de l’URSS des origines à 1953, Geoffrey Roberts, avec de nombreux ouvrages : The unholy alliance : Stalin’s pact with Hitler, Londres, Tauris, 1989
      The Soviet Union and the origins of the Second World War. Russo-German relations and the road to war, 1933-1941, New York, Saint Martin’s Press, 1995
      Stalin’s Wars: From World War to Cold War, 1939-1953. New Haven & London: Yale University Press, 2006; Les guerres de Staline, Paris, Delga, 2014

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      • Mr K. // 17.05.2020 à 09h20

        Merci beaucoup Madame pour votre réponse.

        L’erreur était une des possibilités évoquées.

        J’apprécie vos travaux et conférences.

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  • Le Belge // 15.05.2020 à 08h56

    Si Jean Lopez poursuivait son analyse jusqu’à son terme (voir son livre « Les mythes de la Seconde Guerre mondiale ») il ne dirait pas autre chose qu’Annie Lacroix-Riz (voir, également, le magazine « Guerres et Histoire », dont j’ai oublié le numéro traitant de ce sujet). Voir, aussi, le documentaire d’Oliver Stone, « Une autre histoire de l’Amérique », rappelant certaines choses (notamment le racisme anti-russe d’Harry Truman, sudiste devant l’Eternel).

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  • scorpionbleu // 15.05.2020 à 09h33

    L’origine du déni et pire des torsions de l’Histoire ? Tout sauf le communisme ou ce qui pourrait s’en apparenter, telle a été et reste la litanie des riches bourgeois européens, occidentaux..qui ont préféré installer Hitler au pouvoir. Après la guerre, des nazis ont été récupéré par les US et ont été maintenus en Allemagne. Les russes ont donné leur vie mais quoiqu’ils fassent leur force est condamné par l’Occident. La puissance des impuissants règne plus que jamais.

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    • Basile // 15.05.2020 à 13h16

      oui. La bourgeoisie était, et est, anti soviétique; Et aujourd’hui, anti russe..
      Et faut l’avoir vu de ses propres yeux pour en être persuadé, car avec le temps, ceux nés de la dernière pluie, déjà facilement convaincus que les Américains ont gagné, vont dire que cette histoire de bourgeoisie est de la propagande de gauche.

      donc oui, en 1972, j’ai vu ma propre tante, mariée richement contrairement à ma mère, faire la moue et regarder ailleurs lors d’une émission à la télé sur le mémorial de Stalingrad.

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  • François // 15.05.2020 à 09h37

    Nous avons eu la guerre froide ou il y a eu bcp de propagande de part et d’autre. C’est un rapport de force entre deux puissances.

    Ce rapport existe toujours et existera toujours sur ce sujet ou d’autres. Et le cov19 est exemple ou un état fait de la probagande sur les autres et sur sa propre population. Nous voyons également les organisations internationales comme l’OMS ou des entreprises qui influencent également sur les états ou les populations.

    Cela existe depuis longtemps et nous le voyons nettement… Ils nous prennent en otage via la peur afin de nous obliger à prendre position sur un sujet.

    A nous de faire le travail pour être le moins impacté…

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  • Rémi // 15.05.2020 à 10h09

    Il ne faut pas s’étonner que la France aille mal lorsque l’on peu lire, avec raison:
    « le bourgeois français ayant toujours considéré le soldat américain ou britannique comme devant être naturellement à son service au cas d’une victoire bolchevique »,
    Mieux vaut Hilter que Staline, mieux vaut les anglos saxon qu’une victroire soviétique on aimerait savoir qui est préférable entre les anglos saxon et Hitler.
    Notre bourgeoisie n’est pas patriote elle ne réve que de s’inféoder á un vainqueur mondial, qui garantira ses bénéfices et se rémunerera sur le peuple. Comment cle anous y sommes?
    Force est de remarquer que cette ambiguité se retrouve encore dans les programme d’histoire encsigné par l’administration francaise du lavage de cerveau des enfants. (Pardon je devrait dire éducation nationnale.)
    Prennez les fiches de synthés de l’histoire au vingtième siécle:
    Pétain y est plus cité que Foch et notamment nommé vainqueur de Verdun:en réalité: Aux premier jour c’est de Castelneau chef d’état major de Foch qui assume le commandement et décide de tenir verdun et pour cela envoie tout un corp d’armée. Pétain est ensuite nommé, il consolide la ligistique (Pour ne pas dire que l’Etat major lui affecte de bons élements notament le capitaine Doumenc qui a fait la politique de motorisation de l’armée francaise toute entiére) et encaisse attaque après attaque en cédant lourdement du terrain.

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  • RGT // 15.05.2020 à 10h28

    La seconde guerre mondiale a été remportée non pas par l’URSS ou les USA mais par le PEUPLE russe qui a payé un tribut ignoble lors de l’invasion nazie.

    On parle de grandes victoires mais comme d’habitude on oublie TOUJOURS de parler des simples « gueux » qui allaient fleur au fusil défendre leur « partie », nom que l’on donne toujours dans ce cas à l’oligarchie gouvernante afin qu’elle sauve ses propres fesses du désastre au prix du sang des « moins que rien » qui n’ont rien demandé, quelque soit le « bord » des opposants.

    Dans les guerre modernes ultra-technologiques les peuples ne vont plus directement au front (du moins pour l’instant, mais ça pourrait changer si un « ennemi » en décidait autrement) mais ils servent à financer ce bouzin avec des budgets militaires qui seraient bien mieux employés pour financer la santé publique ou l’éducation.

    Quand on me parle de « guerre victorieuse » je me contente de répondre que c’était en fait un DÉSASTRE pour les populations et pour l’humanité.

    N’oublions JAMAIS que lorsqu’un « pays » déclare la guerre à un de ses voisins, c’est TOUJOURS pour des raisons politiques destinées à assurer à ses dirigeants ou leurs « mécènes » des lendemains qui chantent.

    Toute cette propagande guerrière est franchement nauséabonde et les arguments employés sont toujours fallacieux, qu’ils soient la « pureté de la race » ou la « démocratie ».

    Et plus la propagande insiste sur les « valeurs » de la « nation », plus les objectifs réels sont nauséabonds.

    Si seulement les occidentaux avaient dit STOP aux nazis dès le début rien ne serait arrivé.

      +11

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    • lon // 15.05.2020 à 13h37

      Oui bon ok, mais début 1942 le peuple russe savait déjà que les allemands n’étaient pas là pour les libérer, bien au contraire, et les nouvelles des exactions wehrmacht/ss ont sans doute contribué à la détermination générale . Et les valeurs de la patrie c’est pas un vain mot quand pour alternative vous avez l’esclavage ou l’extermination .

        +6

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  • Santerre // 15.05.2020 à 12h16

    A propos de la serie Apocalypse, j’ai été sidéré par l’introduction de celle consacrée à la deuxième GM.
    On voit des ruines, Berlin, musique lourde et anxiogène.
    Et alors que les Allemands viennent d’exterminer 27 millions de sovietiques, dont plus de dix millions de civils et 4 millions de prisonniers, y perpétrant des milliers d’Oradour sur Glanes, commettant des monstruosités sans nom, le degré le plus abject de la barbarie, qu’ils ont aussi exterminés 20% de la population Serbes, 20% de la population Polonaise, 6 millions de juifs, par quels mots commence le docu?:
    « Alors que dans Berlin en ruine resonnent encore les cris des femmes violées par la soldatesque Russe »
    Sidéré.

      +21

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  • D.R. // 15.05.2020 à 14h27

    La bataille des chiffres a toujours un aspect un peu déplacée, mais il faut regarder les ordres de grandeurs. Deux ou quatre cent mille morts étasuniens pour toute la guerre et sur les deux fronts (Allemagne et Japon) comparé aux 300 000 morts soviétiques pour une seule bataille coté soviétique (et on ne parle pas de Stalingrad).
    Rappelons aussi que l’essentiel de l’effort de guerre contre le Japon a été fourni par l’Armée Rouge chinoise contrairement a ce que raconte Hollywood !

      +5

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  • jp // 15.05.2020 à 14h43

    Il est indéniable que les troupes Soviétiques ont été à l’Est l’artisan majeur de la chute d’Hitler mais à partir du moment ou Hitler a décidé sa délirante une invasion globale de l’URSS au détriment de la conquête impérative des puits de pétroles du sud de la Russie, ce qui était vital pour faire marcher son armée mécanisée, il était quasi certain de perdre sa Guerre.
    Curieusement Hitler avait lu en détail l’épopée napoléonienne mais il n’en avait pas tiré les bonnes conclusions.
    Sa victoire éclaire sur la France en 1940 lui avait fait perdre la tête. La très forte résistance anglaise à son projet d’invasion aurait pourtant du le faire réfléchir un peu plus !

      +1

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  • Casimir Ioulianov // 15.05.2020 à 15h05

    La portée des land-lease au niveau opérationnel est assez risible quand on regarde bien l’usage qui a été fait des matériels envoyés.
    Vous savez comment les tankistes allemands appelaient le char M4 Schermann ? La rôtissoire à Tommies… les russes ont reçu des M3 Lee … moins bien blindés et rivetés. Ils sont quand même partis se battre avec à Koursk même si il a été utilisé qu’en seconde ligne en soutient d’infanterie. Idem pour les fusils , les vieux stocks de Springfield ne tenaient même pas la comparaison avec un Mosin-Nagan alors face à un MP40 où une PPSh il y avait de quoi rire. Étonnamment , quand les ricains ont débarqués en Normandie , ils avaient des Garand et des Schermann.
    Vider ses vielles ordonnances à prix d’or ; on est en droit de se demander qui ça a le plus aidé au final…

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  • Anouchka // 15.05.2020 à 17h06

    Il faudrait quand même parler de Bir Hakeim qui permit El Alamein.
    De même, si les Japonais avaient été moins occupés par les Anglais (et les Chinois), ils se seraient peut-être aventurés en Sibérie.

    En temps de guerre, les alliés sont toujours précieux, si petits soient-ils ; les mépriser une fois que la tempête est passée et qu’on se croit en position de force est non seulement une faute morale, c’est une faute stratégique qui se paie cher.

      +0

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    • Anfer // 15.05.2020 à 22h59

      Les japonais se sont fait écraser en Mongolie par les soviétiques en juillet Août 1939.

      La défaite est si totale, qu’un vent de panique s’empare de l’armée du kwantung en mandchourie.

      Ça explique que les Japonais signent un pacte de non agression avec l’URSS en avril 1941 (si je me souviens bien), pour se libérer les mains vers le Pacifique.

      D’ailleurs, en Août 1945, les soviétiques interviennent contre le Japon, et les balaient en 2 semaines, c’est d’ailleurs cela, et non les bombes atomiques qui poussent le Japon à capituler.

        +4

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      • jp // 16.05.2020 à 14h00

        La capitulation du Japon a été à la seule initiative de l’empereur Hiro Hito, très affecté par les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, alors qu’il était dès le début de cette longue tragédie orientale très en faveur de l’expansionnisme militaire nippon. Juste après cette décision de nombreux dignitaires et chefs militaires proches se sont suicidés.

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        • Anfer // 16.05.2020 à 19h08

          Non, ça c’est la légende…

          En réalité, jusqu’au 9 août 1945, les dirigeants japonais (y compris l’empereur) n’ont pas envisagés la capitulation.

          Le bombardement d’Hiroshima le 6 Août, n’a eu aucun effet sur les dirigeants japonais, par contre dans la nuit du 8 au 9 Août, le conseil impérial se reuni, et le sujet des discussions est exclusivement consacré à la déclaration de guerre soviétique.
          C’est la, que les dirigeants japonais ont commencés à envisager la capitulation.
          Le bombardement de Nagasaki n’a eu lieu qu’à 9h, et n’a pas eu plus d’effet que celui d’Hiroshima.

          Par contre, raconter que l’on capitule pour sauver son peuple d’une mort cruelle, en expliquant que la défaite est due à une nouvelle arme miracle et terrible, c’est bien pratique pour passer pour une victime, et mettre sous le tapis ses propres atrocités.

          Je recommande cet article très détaillé.
          https://www.slate.fr/story/73421/bombe-atomique-staline-japon-capituler

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  • jp // 15.05.2020 à 17h50

    L’Histoire est assez curieuse au gré des alliances. Les Parachutistes allemands qui nous sont tombés dessus en 1940 avait été entrainés en Russie. Les machines industrielles déménagées à temps en Sibérie pour fabriquer tous chars soviétiques qui ont écrasé les allemands avaient été fournies par les industries allemandes, etc..

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    • jp // 15.05.2020 à 22h15

      L’aide américaine en matériel à l’URSS a été très importante passant surtout par la route maritime très dangereuse des convois pour Mourmansk. Une As soviétique de l’attaque aérienne des chars allemands pilotait un P63 Kingcobra américain.

        +0

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      • Anfer // 15.05.2020 à 23h09

        P-39 Airacobra, un avion refusé par la RAF et l’USAAF car ses performances en altitude étaient médiocres du fait du retrait de son compresseur pour limiter les coûts.
        Par contre pour les combats à basse altitude sur le front de l’Est, il est plutôt correct, une fois une doctrine d’emploi défini.

        Le P-63 arrivera bien plus tard en 1944/45.

        Les soviétiques ont envoyés des experts évaluer le matériel occidental, et ils auraient préférés d’autres appareils, mais ils ne les ont pas obtenus, la priorité étant de fournir les meilleurs avions aux forces américaines (ce qui est bien normal).

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  • Santerre // 15.05.2020 à 20h19

    Ce n’est pas 200 000 morts US pour toute les 2e GM, c’est 400 000 , le double. 200 000, c’est juste pour les opérations en Europe .
    Je ne vous pas pourquoi la modération a censuré cette info.

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  • pyrrhogaster // 16.05.2020 à 09h41

    l’Allemagne nazie a été vaincue par l’obstination britannique, le matériel américain et le sang russe.

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  • Basile // 17.05.2020 à 06h15

    bel article, réjouissant même, mais je butte sur la fin du titre, « …blessé à mort », sans en trouver d’autre.

    Car pour un cadavre, il est bien ressuscité, pour avoir repris la Crimée d’une main de maître. Sans parler d’avoir mis fin aux changements de régime comme en Syrie. Je me demande si ce n’est pas plutôt le malfaisant outre atlantique qui est mourant. Bien que la bête puisse encore nuire pontuellement

    Pour RGT sans polémique. Par exemple, la Crimée : c’est le « peuple » qui la reprise, ou Poutine ?

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  • Aliocha // 18.05.2020 à 08h41

    Pour qui connait des gens en Russie et ne se fie pas à ce que l’on en raconte, les russes sont tous très fiers de commémorer le 9 mai (car la fin de la guerre fut signée après minuit dans la nuit du 8 au 9). Ils ne comprennent généralement pas très bien pourquoi cette fête du 8 mai chez nous et du 9 mai chez eux n’est pas commune.
    Ils demandent toujours que se passe t’il chez nous le 8 mai, ils sont curieux.
    Pour ma part je me souviens avec tendresse de mes grands parents qui vouaient une reconnaissance éternelle aux russes d’avoir gagné la guerre et pas franchement aux américains (ils habitaient pourtant la Normandie). Ils savaient très précisément à qui ils devaient leur liberté!
    Quand cette génération a disparu et que ses relais n’ont pas fait de pédagogie la com s’est mise en place pour réécrire l’histoire.

      +1

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