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RECOMMANDÉ : Les faits sont têtus

Un réquisitoire contre la vision actuelle à court terme de la finance. 100 graphiques originaux, tout en couleurs, permettent de comprendre la crise dans laquelle nous sommes plongés et ce qui nous attend. L’euro aggrave la crise au lieu de protéger l Europe.
Le compte à rebours de l éclatement de la monnaie unique a-t-il commencé ?Le maintien de l’euro nécessiterait des transferts massifs entre nos pays, auxquels les peuples ne sont pas prêts.

Nous ne retrouverons pas la croissance des Trente Glorieuses.
La croissance forte ne reviendra pas en Europe : depuis cinquante ans son rythme ne cesse de baisser jusqu à tendre vers zéro.
Nos sociétés peuvent s adapter à une croissance très faible, mais cela exige des choix clairs. Ce livre les propose.

La facture de 40 ans de laxisme va être salée. Depuis 1974, pas un seul budget de l État n a été à l équilibre. Depuis 2008, les États ont pris des engagements démesurés. Les banques centrales ont inondé le secteur financier de liquidités.
À l heure des comptes, il faudra choisir entre les contribuables (impôts) et les épargnants (restructuration ou inflation) pour régler la note.

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Les faits sont têtus par Olivier Berruyer

 

L’euro est-il mort ?

L’euro est-il mort ? La question peut paraître aberrante quand on regarde les pièces et billets. Toutefois l Union soviétique paraissait puissante quelques mois avant sa disparition. Il y a un an, personne ne pensait que le Brexit fut possible. Pour répondre à ces interrogations, des économistes, des chefs d’entreprise, des intellectuels de différentes tendances politiques et de différents pays ont exposé dans ce livre leur point de vue sur la fin du cauchemar euro : Alberto Bagnai, Olivier Berruyer, Charles Gave, Jean-Pierre Gérard, Hervé Juvin, Gérard Lafay, Maria Negreponti-Delivanis, Norman Palma, Jean-Jacques Rosa, Jacques Sapir, Antoni Soy, Jean-Claude Werrebrouck.

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Les faits sont têtus par Olivier Berruyer

Stop ! Tirons les leçons de la crise

Tiraillé entre intérêt général et intérêts particuliers, préoccupation du long terme et nécessité de résultats à court terme, le pilotage économique et financier de nos sociétés est devenu des plus complexes.

Chiffres à l’appui, l’auteur nous montre comment notre système a finalement déraillé, aboutissant à la crise que nous connaissons aujourd’hui. Enrichi de nombreuses illustrations graphiques et dessins de presse, son propos décrypte les mécanismes et enchaînements essentiels qui l’ont provoquée. Une explication limpide et saisissante, qui replace la crise dans son contexte historique et factuel. Cette vision d’ensemble permet ainsi au lecteur de se constituer sa propre opinion.

En conclusion, l’auteur propose des pistes très concrètes d’actions à mener pour stabiliser le système : musèlement de la finance, pénalisation fiscale des revenus délirants, protection raisonnée de notre économie, équilibre des balances commerciales, ou encore restructuration de la dette. De quoi tirer les leçons du passé, et envisager l’avenir avec lucidité.

Ou comment expliquer la crise de manière pédagogique et conviviale et éclairer le débat public ! Drôle, décalé, et très instructif.

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NOS RECOMMANDATIONS DU MOMENT …

 

Dominer le monde ou sauver la planète ?, de Noam Chomsky

(voir aussi du même auteur : Deux heures de lucidité & Comprendre le pouvoir)

La politique actuelle de l’administration Bush sur la scène mondiale constitue-t-elle une rupture avec la position traditionnelle des États-Unis ? Pour Noam Chomsky – qui signe là son premier grand essai depuis une quinzaine d’années –, la Stratégie de sécurité nationale adoptée en 2002 a eu de nombreux précédents dans la pratique des administrations passées, tant républicaines que démocrates. Ce qui est vraiment nouveau, c’est que cette attitude n’est plus déniée mais revendiquée ouvertement.

Avec autant d’indignation que d’humour, Chomsky analyse le discours du projet américain, dont il souligne très efficacement l’illogisme et l’injustice. Hégémonie ou survie : tel est, selon Chomsky, le choix historique aujourd’hui, et nul ne sait quelle orientation va l’emporter.

La crise de trop – Reconstruction d’un monde failli, de Frédéric Lordon

(voir aussi du même auteur : Jusqu’à quand ?)

Alors même qu’elle n’a pas encore épuisé ses développements propres, la crise financière s’est déjà dépassée elle-même. Elle s’est dépassée économiquement en une récession meurtrière. Elle s’est dépassée politiquement car le dérèglement financier finit par apparaître pour ce qu’il est vraiment : le symptôme d’un dérèglement d’une tout autre nature et d’une tout autre échelle. C’est un modèle d’ensemble qu’une sorte de «catalyse par les points extrêmes» rend d’un coup visible, et surtout odieux. Comment la société a-t-elle pu tolérer si longtemps de tels niveaux d’inégalités ? Pourquoi a-t-il fallu atteindre le point d’obscénité de l’enrichissement de la finance pour produire enfin une mise en question ? Quelles forces ont oeuvré si longtemps à installer et défendre pareille configuration du capitalisme ?

Et aussi, maintenant, quelles sont les voies de sortie, à quelles transformations radicales faut-il procéder ? Le livre fait des propositions. De la refonte totale des structures bancaires en un «système socialisé du crédit» jusqu’au desserrement des deux contraintes qui écrasent le salariat – celle de la rentabilité actionnariale et celle de la concurrence internationale sans rivage -, il s’agit de saisir l’opportunité historique d’une «nouvelle donne», seule à même de dénouer une crise sociale extrême.

Quand le capitalisme perd la tête, de Joseph E. Stiglitz

Poursuivant le procès du libéralisme sans limites amorcé dans La Grande Désillusion, Joseph Stiglitz s’appuie cette fois sur son expérience de quatre ans en tant que conseiller économique principal du président Clinton pour répondre à une question centrale : comment, au tournant du troisième millénaire, est-on passé du prétendu ” triomphe ” du capitalisme à l’américaine – bien entendu surévalué et fondé sur des bases très incertaines, notamment l’effervescence boursière et tout ce qui s’ensuit (stock-options, tyrannie des actionnaires…) – à une chute retentissante ?

Avec une clarté de propos remarquable et une attention constante aux mécanismes économiques les plus concrets, l’auteur aborde le phénomène de la bulle spéculative, la vague des déréglementations aux Etats-Unis – en particulier dans le domaine des télécommunications – et leurs conséquences, ou encore les scandales comptables, à commencer par le premier et le plus retentissant : le cas Enron. Fort de ses observations, Stiglitz esquisse les grandes lignes d’un ” idéalisme démocratique “, vision d’avenir fondée sur un juste équilibre entre le marché et l’Etat, et sur des valeurs telles que la justice sociale (égalité des chances, priorité à l’emploi) ou encore le droit du citoyen à l’information.

L’horreur économique, de Viviane Forrester

Viviane Forrester, passionnée de littérature, férue de philosophie et de psychanalyse, a rencontré avec cet ouvrage un succès sans précédent. Dénonçant le culte de la rentabilité et la tyrannie du profit, l’auteur prend l’exact contre-pied de l’idéologie libérale qui prétend subordonner toute décision politique aux seuls impératifs de l’économie.
Ce livre révolté n’est cependant pas révolutionnaire. S’inspirant largement des analyses de Hannah Arendt qui annonçait déjà les dangers liés au dépérissement du politique, devenu l’instrument privilégié de l’ordre économique existant, l’auteur appelle de ses voeux un renouveau du débat démocratique. L’intérêt essentiel de ce best-seller, écrit avec talent et conviction, est de révéler l’ampleur du désastre humain induit par la démission des élites et l’apathie du citoyen.

Déploration vaine ou coup de colère salutaire, cet ouvrage s’inscrit résolument dans la tradition humaniste, stigmatisant la paresse et la lâcheté qui pérennisent l’injustice. Toute la question est de savoir si Viviane Forrester, après avoir été entendue, a des chances d’être écoutée.

Economix : la première histoire de l’économie en BD, de Dan E. Burr

Mêlant la bande dessinée avec des textes clairs et pleins d’humour, ce roman graphique transforme la « science obscure » de l’économie en une histoire amusante et accessible à tous.

Cette BD/document d’un nouveau genre explore trois siècles de pratiques économiques. Elle raconte la mondialisation, les grands penseurs, les impasses et les rebonds, l’impact des guerres, des changements climatiques ou des pénuries de ressources.

Clair et pédagogique, tout en images, avec l’humour en prime, Economix est indispensable dans toutes les bibliothèques. Comprendre l’économie, c’est maîtriser notre destin.

Propaganda, de Edward Bernays

“LE manuel classique de l’industrie des relations publiques “, selon Noam Chomsky. Véritable petite guide pratique écrit en 1928 par le neveu américain de Sigmund Freud, ce livre expose cyniquement et sans détour les grands principes de la manipulation mentale de masse ou de ce que Bernays appelait la ” fabrique du consentement “.

Comment imposer une nouvelle marque de lessive ? Comment faire élire un président ? Dans la logique des ” démocraties de marché “, ces questions se confondent. Bernays assume pleinement ce constat : les choix des masses étant déterminants, ceux qui viendront à les influencer détiendront réellement le pouvoir. La démocratie moderne implique une nouvelle forme de gouvernement, invisible : la propagande. Loin d’en faire la critique, l’auteur se propose d’en perfectionner et d’en systématiser les techniques à partir des acquis de la psychanalyse.

Un document édifiant où l’on apprend que la propagande politique au XXe siècle n’est pas née dans les régimes totalitaires mais au cœur même de la démocratie libérale américaine. Texte présenté par Norman Baillargeon, philosophe, professeur à l’université du Québec à Montréal et auteur d’un Petit cours d’autodéfense intellectuelle, paru chez Lux en 2007.

Les nouveaux chiens de garde, de Serge Halimi

Quel point commun y a-t-il, selon Serge Halimi, entre Michel Field, Claire Chazal, Alain Duhamel, Jean-Marie Cavada et PPDA ? La même révérence devant leur patron, les grands groupes tels Bouygues, Havas ou Matra-Hachette, la même révérence devant l’argent et le pouvoir politico-industriel, les mêmes pratiques. Maintenir à distance certains sujets pour mieux en matraquer d’autres, désinformer, moins par volonté de manipuler que par paresse et par reddition devant l’idéologie néolibérale dominante, c’est le credo des nouveaux chiens de garde. La collusion entre les intérêts des propriétaires de la presse française et le trust des trente journalistes qui en tiennent les rênes à coup de présence incessante, d’info-marchandise, de renvois d’ascenseurs et flagorneries de courtisans, sape l’indépendance des journalistes, fragilisés par la crainte du chômage.

“Des médias de plus en plus présents, des journalistes de plus en plus dociles, une information de plus en plus médiocre”, une sentence qui résume bien l’esprit de l’auteur qui, avec les résistants contre la pensée unique, hier Paul Nizan, aujourd’hui Chomsky, signe un plaidoyer lapidaire pour la dissidence intellectuelle.

1984, de George Orwell

L’origine de 1984 est connue : militant de gauche violemment opposé à la dictature soviétique, George Orwell s’est inspiré de Staline pour en faire son “Big Brother”, figure du dictateur absolu et du fonctionnement de l’URSS des années trente pour dépeindre la société totalitaire ultime. Mais Orwell n’oublie pas de souligner que les super-puissances adverses sont elles aussi des dictatures…

Ce qui fait la force du roman, outre son thème, c’est la richesse des personnages, qu’il s’agisse du couple qui se forme, malgré la morale étroite du Parti, ou même du policier en chef qui traque les déviants, ex-opposant lui-même, passé dans les rangs du pouvoir… C’est aussi cette “novlangue”, affadie et trompeuse, destinée aux “proles”, et ces formules de propagande (“L’ignorance, c’est la force”) scandées par des foules fanatisées et manipulées.

1984 est un livre-phare, apologie de la liberté d’expression contre toutes les dérives, y compris celles des sociétés démocratiques.

Le Meilleur des mondes, de Aldous Huxley

Voici près d’un siècle, dans d’étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains sauvages dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des ” Alphas “, génétiquement déterminés à être l’élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd’hui, il nous paraît même familier…

Après la Démocratie, de Emmanuel Todd

(voir aussi du même auteur : L’invention de la France : Atlas anthropologique et politique)

L’élection de Nicolas Sarkozy semble avoir placé la France en état d’apesanteur : cadeaux fiscaux aux plus riches, socialistes passés à droite, atlantisme, exhibitionnisme présidentiel, désignation de boucs émissaires immigrés ou musulmans, etc., etc. Dénoncer l’action de Nicolas Sarkozy ne suffit pas. C’est en partie grâce à ses défauts qu’il a été élu. Sous la diversité des symptômes, c’est d’une véritable crise de la démocratie qu’il s’agit. Pour la comprendre, il faut identifier, au présent et dans la longue durée de l’histoire, ces facteurs lourds que sont le vide religieux, la stagnation éducative, la nouvelle stratification sociale, l’impact destructeur du libre-échange, l’appauvrissement des classes moyennes, l’égarement des classes supérieures.

Emmanuel Todd ne ménage personne, dans aucun camp. Son approche permet de comprendre pourquoi la société française hésite entre ethnicisation et retour de la lutte des classes. Elle oblige à se demander si les hommes politiques, incapables de manipuler plus longtemps notre « démocratie d’opinion », ne vont pas devoir purement et simplement supprimer le suffrage universel. A moins que, cédant à la pression de la société, ils n’acceptent d’envisager une nouvelle politique économique, protectionniste à l’échelle européenne.

Une Histoire populaire des États-Unis de 1492 a nos jours, de Howard Zinn

Cette histoire des Etats-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu. L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l’histoire officielle.

TV Lobotomie : La vérité scientifique sur les effets de la télévision, de Michel Desmurget

Sophie, 2 ans, regarde la télé 1 heure par jour : cela double ses chances de présenter des troubles attentionnels. Kevin, 4 ans, regarde des programmes jeunesse violents : cela quadruple ses chances de présenter des troubles du comportement à l’école primaire. Lina, 15 ans, regarde des séries comme Desperate Housewives : cela triple ses chances de connaître une grossesse précoce non désirée. Entre 40 et 60 ans, Yves a regardé la télé 1 heure par jour : cela augmente d’un tiers ses chances de développer la maladie d’Alzheimer. Henri, 60 ans, regarde la télé 4 heures par jour. René, son jumeau, moitié moins. Henri a deux fois plus de chances de mourir d’un infarctus que René. Pour les spécialistes, il n’y a plus de doute, la télévision est un fléau. Son influence négative nous coûte en moyenne trois ans de vie.

«Le problème des intellectuels, c’est qu’ils reprochent à la télévision de n’être pas assez bonne. Ils sont suspects de vouloir mettre Arte sur toutes les chaînes et d’imposer leurs préférences culturelles à tout le monde. Pour ma part, je ne crois pas qu’il y ait une bonne ou une mauvaise télévision – je préfère qu’il n’y ait pas de télévision du tout.»
(Alexandre Lacroix, philosophe)

«Parce que les influences médiatiques sont subtiles, cumulatives, et qu’elles adviennent sur une longue période de temps, parents, pédiatres et éducateurs peuvent ne pas être conscients de leur impact.»
(Victor Strasburger, professeur de pédiatrie, école de Médecine, université de New Mexico)

 

Liste non exhaustive 🙂 !

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