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13.octobre.201513.10.2015 // Les Crises

[70e AG ONU] France :  » un nouveau gouvernement capable d’unir tous ceux qui se sont combattus mais sans le dictateur » + Comores

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Discours de François Hollande devant l’AG ONU

Intervention du Président de la France devant l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies

Monsieur le Président,

Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames, Messieurs,

Notre organisation, l’ONU, célèbre son 70e anniversaire. Des progrès immenses ont été accomplis depuis cette création, celle d’une institution chargée de maintenir la paix. Elle y est parvenue dans de nombreuses occasions. Et pourtant, 70 ans après, il y a toujours des drames, des tragédies, des conflits et des guerres. Et le monde doit une fois encore relever des défis considérables. Lesquels aujourd’hui ? Des centaines de milliers – des millions même – de réfugiés qui fuient au Moyen-Orient, en Afrique, dans l’espoir d’une protection ou tout simplement de sauver leur propre vie. Il y a le terrorisme qui frappe les populations civiles et aucun pays n’est à l’abri de ce fléau.

Et puis il y a des conflits qui demeurent sans règlement depuis des années et des années alors même que l’on sait qu’ils sont susceptibles de dégénérer à tout instant – je pense au Proche-Orient. Et puis pendant ce temps-là, il y a des catastrophes, des tsunamis, des tremblements de terre, des îles qui vont bientôt disparaître, des côtes qui sont recouvertes, des glaciers qui fondent ; ce sont les dérèglements climatiques.

Face à ces défis, chacun à son niveau doit prendre ses responsabilités. La France, dans beaucoup de domaines, ne refuse jamais son concours. Mais la France a voulu accueillir la Conférence sur le climat, sans doute parce qu’elle avait conscience qu’un échec terrible s’était produit à Copenhague et qu’il fallait cette fois-ci prendre la bonne décision : une décision qui ne peut être que celle de la communauté internationale dans son ensemble.

Alors nous devrons à Paris, nous poser une seule question : l’humanité – ce que nous sommes – est-elle capable de prendre la décision de préserver la vie sur la planète ? Oui, rien que cette question-là nous place à une hauteur que l’on n’avait jamais pu imaginer dans notre génération. On me dira : « mais, cela peut être plus tard, peut-être à une autre conférence ! » Je vous l’assure ici et je vous l’affirme tout net : si ce n’est pas à Paris, ce sera trop tard pour le monde.

Les choses, depuis plusieurs mois ont bien avancé et des déclarations très fortes ont été émises par les pays qui étaient justement ceux qui étaient les plus responsables du réchauffement climatique – je pense notamment aux deux grands pays émetteurs, les Etats-Unis et la Chine, qui ont pris des engagements qui contribuent à changer la donne. Il y a eu aussi de nombreux appels venant de tous les continents pour insister sur la gravité, sur l’urgence, en donnant des témoignages précis de ce qu’était concrètement, aujourd’hui déjà, le réchauffement climatique.

Il y a aussi des pays qui jusque-là étaient réticents – je pense aux pays en développement – qui se posaient cette question : est-ce vraiment utile de s’imposer ces contraintes alors que les pays les plus développés se sont affranchi de ces règles et de ces obligations ? Aujourd’hui, si l’on me demande un pronostic – et on me le demande souvent – je dis que rien n’est gagné pour l’accord à Paris, mais qu’en même temps, tout reste possible.

Je vois trois conditions qui nous permettront de dire si la Conférence de Paris a été véritablement un succès, digne de nous, digne de ce que vous nous avez confié en nous demandant d’accueillir cette conférence. La première condition, c’est de pouvoir conclure un accord universel, général pour le monde, contraignant et différencié pour que chacun puisse faire sa part et pas davantage. A ce jour, quatre-vingt-dix Etats – la moitié donc de ceux qui siègent aux Nations Unies – ont remis leur contribution nationale, ce qui représente – et c’est déjà considérable – 80% des émissions de gaz à effet de serre. Cela veut dire qu’une moitié du monde n’a pas encore répondu et je vous invite donc à le faire et à le faire vite, pour que nous puissions mesurer déjà ce qu’avec les contributions de chaque Etat, nous pouvons assurer au monde comme limite au réchauffement climatique.

La deuxième condition qui dira notre succès ou notre échec est d’être capables d’inscrire notre résolution, notre action dans la durée. L’accord de Paris ne devra pas être un aboutissement, une conclusion mais au contraire un point de départ, le début d’un processus. Nous pourrons nous en assurer à travers un mécanisme de révision qui sera intégré à l’accord et qui permettra donc d’évaluer régulièrement, de mesurer périodiquement et même de réviser tous les cinq ans nos contributions nationales. C’est ce qui nous permettra d’être sûrs qu’à la fin du siècle, c’est-à-dire bien au-delà de nous, la planète ne se sera pas réchauffée de plus de deux degrés.

La troisième condition qui marquera l’échec ou le succès, c’est que les pays développés auront à porter des engagements financiers. Je le sais bien, déjà à Copenhague, le chiffre avait été annoncé : 100 milliards de dollars pour assurer le financement de la transition énergétique, l’adaptation, le transfert de technologies.Nous devons rassembler 100 milliards en 2020, mais il faut le dire dès aujourd’hui pour que les pays émergents, les pays en développement puissent être sûrs qu’ils pourront être accompagnés, soutenus, aidés, et qu’il pourra y avoir ce saut, ce partage de technologies.

Cent milliards. Aujourd’hui, l’OCDE est chargée de faire une première estimation. Elle sera produite lors de la réunion de Lima – et je remercie le Président du Pérou de poursuivre l’action qu’il avait engagée lors de la COP 20. Oui, l’OCDE fera une première estimation – nous ne sommes pas encore à 100 milliards. Alors il va falloir d’ici Paris, dans deux mois, continuer à mobiliser la Banque mondiale, les grandes banques de développement, les institutions financières, les Etats, les acteurs privés pour que nous puissions être à 100 milliards. Chacun doit montrer l’exemple et la France n’échappe pas à cette règle qui veut que lorsqu’on est le pays hôte, on doit faire mieux que ses invités, ou en tout cas aussi bien. J’annonce ici que nos financements annuels, les financements annuels de la France pour le climat, qui sont de trois milliards d’euros aujourd’hui, dépasseront cinq milliards en 2020. Et l’augmentation de l’aide ne sera pas simplement des prêts, mais aussi des dons parce que c’est par rapport aux dons – c’est-à-dire ce qui est transféré directement, ce qui n’est pas remboursé – que l’on pourra favoriser puissamment l’adaptation des pays en développement aux effets du dérèglement climatique.

Si nous sommes en mesure de répondre à ces trois exigences : un accord universel qui peut être révisé et qui le sera tous les cinq ans et avec des financements qui peuvent être à la hauteur de tout ce que nous avons à couvrir comme nouveaux besoins et à engager comme technologies d’avenir, alors oui, nous pourrons dire à Paris, dans deux mois : nous avons été au rendez-vous. Pas simplement au rendez-vous de l’histoire mais au rendez-vous de l’avenir.

C’est bien que la communauté internationale puisse être capable de se projeter et de dire quel monde elle veut – nous l’avons fait pour les Objectifs du Développement Durable – nous devrons le faire pour le climat.Mais ce que l’on attend des Nations unies, ce n’est pas simplement – et c’est déjà beaucoup – de faire que le monde soit vivable à la fin du siècle, c’est qu’il soit supportable déjà aujourd’hui alors que des conflits et des guerres nous saisissent de tragédies que l’on n’imaginait plus voir, en 1945, quand furent fondés les Nations unies.

Aujourd’hui, c’est la Syrie qui appelle une fois encore notre mobilisation, notre intervention. Beaucoup m’ont précédé à cette tribune pour en parler. Tous considèrent que c’est une tragédie qui frappe la population syrienne. Tous disent qu’il faut trouver une solution. Alors cherchons ensemble cette solution.Mais d’abord mesurons ce qui n’a pas été fait.

Il y a trois ans, j’étais à cette même tribune et je m’adressais à vous. Il y avait déjà 30 000 victimes du drame syrien ; il y en a aujourd’hui 250 000 ; 12.000 enfants sont morts, victimes du régime de Bachar EL-ASSAD car le drame syrien a commencé avec la révolution qui a voulu mettre en cause une dictature, celle de Bachar EL-ASSAD. A ce moment-là, il n’y avait pas de terroristes, il n’y avait pas de groupes fondamentalistes, il y avait une dictature qui massacrait un peuple. Et les réfugiés, ceux dont on parle aujourd’hui, ceux qui sont dans les camps, les déplacés, ils sont huit millions, cette masse de femmes et d’hommes, d’enfants, n’a pas fui simplement une guerre, elle a fui depuis plus de trois ans le régime de Bachar EL-ASSAD et encore aujourd’hui, c’est ce même régime qui déverse des bombes sur des populations civiles innocentes.

Mais ce n’est pas parce qu’il y a un groupe terroriste qui lui-même massacre, tue, viole, détruit y compris des patrimoines essentiels de l’Humanité, qu’il y aurait pour autant une forme de pardon, d’amnistie pour le régime qui a créé cette situation, comme si le fait d’avoir un groupe terroriste qui commet le pire du mal, serait une façon d’avoir une partie du bien. Non. Ils sont tous, ces femmes, ces hommes, ces enfants, victimes de cette tragédie qui est produite par l’alliance du terrorisme et de la dictature. Aucune solution ne pourra être trouvée hors d’un processus politique.

La France du fait de son histoire et également des liens qui l’unissent à cette région du monde entend prendre ses responsabilités. Elle les a prises, encore récemment, y compris par une action armée, une action de force. La France veut travailler avec tous et elle n’écarte aucun pays, les pays voisins qui sont les plus concernés, les pays du Golfe, mais aussi l’Iran, les pays du Conseil de sécurité membres permanents, mais les Européens également. Nous voulons travailler avec tous ceux qui le voudront.

On me parle d’une coalition. Cette large coalition, elle est possible, elle est même souhaitable, elle est nécessaire pour en terminer avec ce qui se passe en Syrie. Mais cette coalition doit avoir une base claire ou alors elle ne verra jamais le jour. Cette base a été donnée à Genève il y a plus de trois ans déjà. Et que disait l’accord de Genève ? Un gouvernement de transition doté de pleins pouvoirs, incluant des membres du gouvernement actuel et de l’opposition, à partir d’un consentement mutuel. Voilà la base ! Utilisons-la, avançons. Par rapport à ce malheur qui frappe, j’en vois qui déploient tous leurs efforts diplomatiques pour incorporer Bachar EL-ASSAD dans ce processus. Mais on ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau : ASSAD est à l’origine du problème ; il ne peut pas faire partie de la solution.

Nous devons donc mettre un terme aux souffrances du peuple syrien mais nous devons aussi, au-delà de cette transition politique qui doit être recherchée, de cette large coalition qui doit être formée, de cette condition qui doit être posée – un nouveau gouvernement capable d’unir tous ceux qui se sont combattus mais sans le dictateur – nous devons aussi penser à tous ces réfugiés. Jusqu’à présent, ces réfugiés étaient dans les pays voisins mais là aussi, la communauté internationale fermait les yeux : c’était loin. Aujourd’hui, ces réfugiés qui n’en peuvent plus, commencent une longue marche. Je rappelais hier, devant cette Assemblée, que 80% des réfugiés dans le monde – réfugiés à cause des guerres, à cause des conflits, à cause du climat, à cause de la pauvreté – sont au Sud. C’est le Sud qui assure la solidarité du Sud. Ce sont souvent les plus démunis qui accueillent les plus pauvres. Alors, à un moment, les réfugiés se mettent en marche et on ne les arrête plus.

Mais quel GÉNIE diplomatique ce gars…

Si l’on veut éviter ce que l’on a vu, hélas : des drames, des traversées au risque de la vie des passagers, si l’on veut éviter que des passeurs, des criminels utilisent le désarroi pour enrichir encore les caisses du terrorisme, alors, il nous faut agir.

L’Europe a accueilli des réfugiés venant de Syrie, mais aussi d’Irak, d’Erythrée, du Soudan. C’était son devoir parce que l’Europe s’est fondée autour de valeurs, de principes et le droit d’asile fait partie de ce socle commun qui unit tous les pays européens et qui doit continuer de les unir. Ou alors, ce n’est pas l’Europe telle que nous l’avons voulue.

Mais en même temps que l’Europe doit faire son devoir, le monde doit aider les réfugiés. Qu’avons-nous appris ces derniers jours et ces dernières semaines ? Que le Haut-Commissariat aux Réfugiés n’avait plus les moyens d’assurer, faute de crédits, le soutien et l’aide nécessaires aux populations concernées. Qu’avons-nous appris ? Que le Programme alimentaire mondial n’avait pas les moyens d’assurer, là encore, à tous les réfugiés le niveau de subsistance et d’alimentation indispensable. Qu’avons-nous appris ? Que dans certains pays voisins, les réfugiés ne pouvaient pas travailler.

A partir de là, c’était le cycle tel qu’on pouvait l’imaginer. Si l’on veut inverser, si je puis dire, les flux, si l’on veut retenir les réfugiés au plus près de leur pays d’origine, alors, il nous faut doter davantage le HCR, il nous faut aider les pays voisins : le Liban, la Jordanie, la Turquie, mais aussi en Afrique, aider les pays de transit, aider les pays qui évitent la migration. C’est un grand plan qu’il faut faire à cette occasion, puisque c’est le drame qui nous appelle, pour que nous puissions agir et éviter d’autres drames.

La France fait ce qu’elle peut et doit faire ce qu’elle doit. Par rapport au Programme alimentaire mondial, la France a décidé d’augmenter immédiatement de 100 millions d’euros son appui aux agences des Nations unies dans les pays voisins de la Syrie.

Mesdames et Messieurs, je voulais terminer mon propos pour vous dire que la légitimité d’une organisation comme les Nations unies repose sur la crédibilité. S’il n’y a pas de capacité pour l’ONU de régler des conflits qui durent depuis trop longtemps, s’il n’y a pas de capacité pour l’ONU de régler des drames ou d’apaiser la situation de populations civiles, alors, c’est notre impuissance qui nous condamnera. Ce qui m’amène à penser que si nous voulons que notre Organisation, qui fête donc son 70ème anniversaire, puisse avoir un avenir digne de celui que les fondateurs avaient imaginé, nous n’échapperons pas à une réforme des Nations unies.

La France plaide pour l’élargissement du Conseil de sécurité. La France plaide pour une représentation différente au Conseil de sécurité. La France plaide pour que les continents se retrouvent clairement en responsabilité du monde dans le cadre du Conseil de sécurité. La France veut que les membres permanents du Conseil de sécurité ne puissent plus recourir au droit de veto en cas d’atrocités de masse. Comment admettre que l’ONU, encore aujourd’hui, puisse rester paralysée, lorsque le pire se produit ? Là aussi, montrons l’exemple. Je m’engage ici à ce que la France n’utilise jamais son droit de veto lorsqu’il y a des atrocités de masse.

Le droit de veto, tel qu’il avait été introduit lors de la fondation des Nations unies n’était pas le droit de bloquer. C’était le devoir d’agir. Nous devons agir. Nous pouvons agir. Nous l’avons montré depuis 70 ans. Là, aujourd’hui, nous pouvons agir pour régler les drames d’aujourd’hui et sauver la planète demain. Agissons.

Source : ONU 07/10/2015 transcrit par les lecteurs du blog www.les-crises.fr


N’oublions pas que la France a sa Crimée… (rappel des faits sur Mayotte ici et ici, qui ont entraîné la condamnation de la France par l’ONU à plusieurs reprises)

Comores – Débat 2015 de l’Assemblée générale de l’ONU

Allocution de S.E. M. Ikililou Dhoinine, Président des Comores, lors du Débat général de la 70e session de l’Assemblée générale de l’ONU

[…] Monsieur le Secrétaire Général,
Dans un monde complètement démuni où chaque nation doit prendre part à la défense de la Sécurité Internationale, comment pouvons-nous, dans un petit pays, comme le mien, participer à ce combat, si en même temps nous devons être sur le front, pour défendre notre dignité bafouée par une puissance, «Membre Permanent du Conseil de Sécurité» de notre Organisation, dont le rôle principal est de veiller au respect des normes de droit international ?
Je dois souligner que l’Union des Comores est le seul pays au monde qui, lors de son accession à l’indépendance, n’a pas eu droit au respect du droit. En effet, contrairement à toutes les anciennes colonies, l’archipel des Comores composé des îles de Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore, et qui fut admis à l’ONU comme État indépendant, Sujet de droit international, est amputé d’une partie de son territoire par l’ancienne puissance coloniale, la France, au mépris de toutes les normes et principes qui régissent les relations internationales.
Rappelez-vous, Mesdames et Messieurs, que contre la volonté du Peuple comorien, la France a opposé son veto et continue à exercer son pouvoir sur notre territoire.
Aujourd’hui, face à ce qui se passe en Europe de l’Est, on se demande quel sens donne l’Union Européenne au respect du droit international, en acceptant l’île comorienne de Mayotte comme Région Ultrapériphérique Européenne, au mépris des résolutions pertinentes de l’Union Africaine, de la Ligue des Etats Arabes, de l’Organisation de la Coopération Islamique et du Mouvement des Non-Alignés ?
Mesdames et Messieurs,
Lors de nos précédentes sessions, j’ai informé cette auguste Assemblée, qu’avec le Président François Hollande à Paris, nous avons signé une Déclaration Politique qui nous permet d’espérer qu’au niveau bilatéral nous trouvions une solution qui rende aux Comoriens leur dignité. Malheureusement, à ce jour, la partie française refuse d’admettre à ce que tous les Comoriens, quelle que soit l’île dont ils sont originaires, puissent circuler librement chez eux.
Des familles séparées, des enfants mineurs abandonnés, des déplacements des populations dans des embarcations de fortune, comme ce qui se passe exactement en mer méditerranéenne, font que je vous exhorte, Monsieur le Secrétaire Général, à exiger l’application du droit international comme la France le réclame, à juste titre, et à chaque fois que les normes qui régissent la vie internationale sont transgressées.
Certes le Haut Conseil Paritaire institué entre la France et les Comores a pour objectif principal de faciliter le dialogue bilatéral et recréer cette confiance qui avait disparu entre les deux pays.
Cependant, force est de constater que la mission principale qui lui est assigné, celle de faciliter la circulation des biens et des personnes, n’a toujours pas été accomplie.
Ainsi, en continuant de faire fi du droit international sur la question de l’île comorienne de Mayotte, la France ne permet pas d’enregistrer les avancées escomptées, dans ce dialogue engagé entre les deux parties.
C’est pourquoi, du haut de cette tribune, je lance à nouveau un appel aux autorités françaises pour qu’ensemble nous trouvions les moyens de mettre fin aux drames humains qui endeuillent chaque jour des familles comoriennes.
Je m’adresse aussi à la Communauté des Nations que Vous êtes, pour que vous fassiez appliquer le droit international afin que soit trouvé un règlement définitif à ce différend. […]
Mesdames et Messieurs,
A l’heure où mon pays s’apprête à amorcer, après quarante ans d’indépendance, la deuxième phase de son histoire, je reste confiant que le prochain Président des Comores pourra dire du haut de cette tribune des pays libres :
« L’Unité et l’intégrité territoriales de mon pays, les Comores, dans ses frontières héritées de la colonisation, sont désormais acquises ! »
Je reste également confiant que mon successeur pourra dire, du haut de cette tribune des pays libres:
«Je remercie l’Organisation des Nations Unies pour avoir agi activement à la réalisation de ses principaux objectifs inscrits dans notre Charte commune».
Je reste enfin confiant qu’un Président Comorien pourra dire à ses compatriotes des quatre îles
«L’heure est venue pour nous tous, de nous atteler ensemble à l’édification de notre pays, libre, ouvert et prospère, confiant en son avenir et en son destin de peuple.»
Source : ONU 07/10/2015 transcrit par les lecteurs du blog www.les-crises.fr

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 13.10.2015 à 06h43

Bachar Al Assad a été réélu en juin 2014 par 88,7 % sur 77,4 % de participants. C’est une farce pour les atlanto-occidentaux.
Donc le peuple syrien est bête au point d’élire un dictateur responsable de 250.000 morts.
L’opposition représenterait 11,3 % des exprimés et même en lui prêtant les 22,6 % des abstentionnistes, ça fait 34% maximum d’opposants possibles.
Mais est-ce que 34 % donne le droit de monter une armée rebelle et déclencher une guerre civile et avec quels moyens?
Il a bien fallu des supports étrangers pour constituer l’armée rebelle.
Il s’agit donc d’une invasion qu’on ne peut qualifier de guerre civile. Mais de guerre tout court.
Il y a aussi en France des opposants et dans un pourcentage beaucoup plus élevé, serons-nous aidé par la « communauté » international pour démettre, par la force, le président responsable du chômage et de nombreux suicides qui détruit son peuple?
Sauf erreur ou incompréhension de ma part, je ne comprends pas que la France (autrefois indépendante) puisse continuer à dénoncer la dictature en Syrie d’un président élu par 88,7 % de son peuple alors qu’en France le pouvoir n’est soutenu que par 20 %. Les maîtres successifs de l’Elysée, d’après les sondages, sont moins légitimes que le président syrien. La petite communauté syrienne que je fréquente dans ma ville est favorable au président Bachar Al Assad, pourtant ce sont des réfugiés, mais qui ont fuit qui?
Quelque chose m’échappe.

42 réactions et commentaires

  • Boubanka46 // 13.10.2015 à 04h48

    La France a essayé à plusieurs reprise de se débarrasser de Mayotte. Mais à chaque fois les habitants de l’ile ont fait le choix de rester français et meme de plus de France. Dans notre monde, respecter le choix démocratiques des habitants est secondaire

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    • Crapaud Rouge // 13.10.2015 à 08h21

      « La France a essayé à plusieurs reprise de se débarrasser de Mayotte. » : ce ne serait pas un peu l’histoire officielle, ça ? Bien sûr, elle a organisé des référendums sur l’indépendance, le premier et le plus significatif étant celui du 22 décembre 1974 qui fut à 90% en faveur de l’indépendance. Mais pourquoi diantre la France a-t-elle considéré les résultats « île par île », ce qui n’était pas prévu dans le protocole ? Source Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Consultation_du_22_d%C3%A9cembre_1974 Je cite : « L’article premier de la loi [du référendum] précise que : « les » populations souhaitent l’indépendance ou demeurer au sein de la République française». Il n’est pas strictement précisé si le résultat doit être interprété île par île ou globalement. Le décret d’application est publié le 29 novembre 1974. La question était « souhaitez vous que le territoire des Comores deviennent indépendant ?» » La manière d’interpréter le résultat n’ayant pas été précisée, il devait l’être conformément au principe d' »indivisibilité des entités coloniales« , mais la France a trouvé des tas d’arguties juridiques pour le contourner.

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      • Crapaud Rouge // 13.10.2015 à 08h31

        C’était manifestement le tout qui était visé, même si le texte de la « consultation », (pas tout à fait un référendum), disait « les populations » ou « les peuples ». Pour s’autoriser à les diviser, il aurait fallu écrire : « chacune des populations », « chacun des peuples », ou « chacune des îles », c’est-à-dire introduire un marqueur de leurs singularités respectives.

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      • herve // 13.10.2015 à 15h54

        Bonjour,
        Vous devriez vous pencher sur l’histoire de Mayotte qui réclame son rattachement à la France depuis très longtemps (après que l’iles fut cédés par un sultan en 1843).
        Les Mahorais ont été persécutés par les Comoriens qui n’ont jamais supportés que Mayotte leur échappe (la fierté insulaire n’est pas une légende).
        Les Comoriens considèrent que les Mahorais sont des bons à rien et pendant bien longtemps, ils leur ont interdits d’avoir une médecine, d’avoir un port (échanges commerciaux), un système éducatif (école en grande Comores)…etc. Tout était en Grande Comores et Anjouan.
        D’où le vote des Mahorais différent au référendum puis les révoltes successives pour réintégrer la France. (voir « les chatouilleuses »)
        Toujours est-il qu’actuellement les Comoriens fuient les Comores (Grande Comores et Anjouan) non pas pour des raisons familiales comme l’indique ce président (le deuxième président le plus rémunéré d’Afrique avec ses 18k€/m pour le pays pratiquement le plus pauvre du monde) mais car la Grande Comores et Anjouan sont devenus des iles où la vie est infernale (corruption, aucun investissement de l’Etat (infrastructures), pouvoir politique violent (sharia, emprisonnements subjectifs …), corruptions, pas d’accès au soins.
        Je suis un blanc qui vie à Mayotte et des copains Africains ou Européens sont allés visiter les Comores et sont revenus prestement tellement ils leur semblaient risqué d’y rester.
        La rancœur est telle qu’en ce moment des Comoriens et Anjouanais clandestins, manipulés par leur Président, investissent illégalement des terrains Mahorais et affrontent violemment ceux qui essaient de s’y opposer… gendarmerie comprise qui a du faire des tirs de sommations il y a quelques jours à Chiconi (Nord de Mayotte).
        La tension monte à Mayotte.
        Les Comoriens fuient leur île (un insulaire fuyant son îles c’est un peu comme un escargot qui fuirait sa coquille (sans figuré)) car ils n’en peuvent plus et quitte à vivre dans la misère, au moins ici ils sont soignés gratuitement et l’Education Nationale fait un travaille gigantesque pour leur donner des bases.
        C’est pour tout ceci qu’ils risquent leur vie.
        Malheureusement, certains d’entre eux déclenches de la violence et de l’insécurité à Mayotte.
        Notez qu’ici, il y a 20 ans, il n’y avait pas de serrure sur les portes. C’était inutile. Aujourd’hui, on est tous barricadés derrière des barreaux.

          +16

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        • Joanna // 13.10.2015 à 16h50

          « certains d’entre eux déclenchent de la violence et de l’insécurité à Mayotte » dites-vous ! … mais pas seulement à Mayotte, là où ils essaiment également.

          Demandez donc aux Marseillais …
          http://www.la1ere.fr/2013/12/03/marseille-les-rosiers-une-cite-mahoraise-dossier-la1ere-88125.html
          ou encore aux Réunionnais.

          Pas tous bien sur mais « certains d’entre eux » …

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        • Caliban // 13.10.2015 à 19h53

          Merci Hervé pour ces informations circonstanciées.

          C’est une honte ce qui se passe à Mayotte.

          Sans une intervention massive, sonnante et trébuchante de l’Etat, on voit mal comment la situation pourrait s’améliorer malgré la bonne volonté des personnes sur place.

            +0

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          • Rederstorff // 13.10.2015 à 20h20

            On vous a dit plus haut que le régime comorien est corrompu, mais la France continue à lui verser des sommes considérables….en pure perte .
            Donc non! Plus de financement qui ne fait que nourrir une mentalité post coloniale malsaine

              +2

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            • Caliban // 13.10.2015 à 20h47

              Yep, en attendant vous avez des migrants qui fuient la misère des autres îles et quand ils arrivent à bon port, aggravent la situation de Mayotte.

              L’argent de l’Etat doit servir à améliorer la situation des habitants de Mayotte et des réfugiés qui arrivent. A plus long terme servir au développement économique de l’archipel pour freiner l’exil.

              Cela coûterait certainement plus cher que la corruption mais ce serait de l’argent mieux employé. Malheureusement je crois qu’en Métropole tout le monde s’en fout, à commencer par le 1er ministre qui croit se trouver dans le Pacifique lorsqu’il fait le touriste à la Réunion.

                +4

              Alerter
        • PoilusNasibus // 13.10.2015 à 20h14

          Ce n’est pas cette vision des Comores que m’ont donné les comoriens et les blancs habitués à cette région avec qui j’ai pu en parler.

          Et globalement tous soutiennent l’idée de la raptation d’une ile.

          Lire aussi « le petit livre noir des Comores », je crois, qui en retrace l’historique, ainsi que toutes les manœuvres diplomatiques (et autres…) de la France afin d’arriver à ce résultat; manoeuvres similaires à celles utilisées dans toute la Françafrique.

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        • Crapaud Rouge // 13.10.2015 à 20h39

          herve, merci infiniment pour votre témoignage qui change (et complique) les données du problème.

            +0

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  • Paula // 13.10.2015 à 06h01

    Je ne sais pas si la comparaison est pertinente, mais s’il y avait eu un référendum pour l’adhésion à l’Union européenne de la France, et si certaines régions françaises avaient majoritairement voté oui et d’autres non, aurait-on dû diviser la France en deux Etats pour respecter ce choix « démocratique »?
    Il me semble que si l’on justifie ce qui s’est passé à Mayotte, alors il serait « facile » de diviser des Etats partout dans le monde, d’annexer des régions particulièrement pauvres ou exploitées, en promettant les aides sociales et les subventions françaises et en faisant quelques efforts de communication. A moins, bien sûr, que Hollande ne soit un repoussoir suffisant.

      +20

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  • DUGUESCLIN // 13.10.2015 à 06h43

    Bachar Al Assad a été réélu en juin 2014 par 88,7 % sur 77,4 % de participants. C’est une farce pour les atlanto-occidentaux.
    Donc le peuple syrien est bête au point d’élire un dictateur responsable de 250.000 morts.
    L’opposition représenterait 11,3 % des exprimés et même en lui prêtant les 22,6 % des abstentionnistes, ça fait 34% maximum d’opposants possibles.
    Mais est-ce que 34 % donne le droit de monter une armée rebelle et déclencher une guerre civile et avec quels moyens?
    Il a bien fallu des supports étrangers pour constituer l’armée rebelle.
    Il s’agit donc d’une invasion qu’on ne peut qualifier de guerre civile. Mais de guerre tout court.
    Il y a aussi en France des opposants et dans un pourcentage beaucoup plus élevé, serons-nous aidé par la « communauté » international pour démettre, par la force, le président responsable du chômage et de nombreux suicides qui détruit son peuple?
    Sauf erreur ou incompréhension de ma part, je ne comprends pas que la France (autrefois indépendante) puisse continuer à dénoncer la dictature en Syrie d’un président élu par 88,7 % de son peuple alors qu’en France le pouvoir n’est soutenu que par 20 %. Les maîtres successifs de l’Elysée, d’après les sondages, sont moins légitimes que le président syrien. La petite communauté syrienne que je fréquente dans ma ville est favorable au président Bachar Al Assad, pourtant ce sont des réfugiés, mais qui ont fuit qui?
    Quelque chose m’échappe.

      +68

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    • scrongneugneu // 13.10.2015 à 13h29

      Je plussoi…
      A la question : « Il a bien fallu des supports étrangers pour constituer l’armée rebelle. »
      Il suffit de se rendre sur Youtube, pour y retrouver Roland Dumas :

      là : https://www.youtube.com/watch?t=1&v=eswnzEv0Nz8

      ou bien là; quelques jours plus tard :https://www.youtube.com/watch?v=Is8o-wiRY4s

      Mais reste t-il des occidentaux sur place parmi les rebelles modérés ?

      Tout d’abord de Jhon McCain ( le 01 Octobre 2015 information de l’AFP reprise dans le Figaro ):
      « Je peux absolument confirmer que ces frappes visaient l’Armée syrienne libre ou des groupes qui ont été armés et entraînés par la CIA ».

      Un lien vers le Figaro :
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/01/97001-20151001FILWWW00187-syrie-la-russie-vise-des-rebelles-formes-par-la-cia.php

      Puis les paroles de M. Brzeziński dans le Financial Times du 4 octobre dernier : « (…) les États-Unis n’ont qu’une seule réelle option afin de protéger des enjeux plus larges dans la région: transmettre à Moscou la demande de cesser leurs actions militaires qui affectent directement des agents américains. La Russie a le droit de soutenir M. Assad, si elle le souhaite – mais toute répétition de ce qui vient de se passer devrait nous inciter à des représailles. »

      Un lien vers le Financial Time ( en Anglais of course ) :
      http://www.ft.com/intl/cms/s/0/c1ec2488-6aa8-11e5-8171-ba1968cf791a.html#axzz3oB6cTJ8t

      et voili, tout est dit !

        +12

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    • PasGlopPasGlop // 14.10.2015 à 08h53

      D’accord sur tout sauf sur les abstentionnistes.
      De mon point de vue, on ne peut ranger dans l’opposition les abstentionnistes.
      Les abstentionnistes sont des gens qui cautionnent le système tel qu’il est en ne s’exprimant pas, puisque la consultation ne les intéresse pas.
      Ne pas savoir pour qui voter : d’accord
      Ne pas exprimer qu’on ne sait pas pour qui voter : pas d’accord.

      Pour le reste de toute évidence (électoralement parlant) :
      « Mollande est mort, vive Mollande »

        +0

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  • kinimodo // 13.10.2015 à 08h41

    Ce poste n’avait sans doute pas sa place dans la revue de presse du 11 octobre…
    Le réchauffement climatique a le dos large…
    Lors de ce discours devant cette AGNU-70, François Hollande nous dit :
    « Et puis pendant ce temps-là, il y a des catastrophes, des tsunamis, des tremblements de terre, des îles qui vont bientôt disparaître, des côtes qui sont recouvertes, des glaciers qui fondent ; ce sont les dérèglements climatiques. »
    Erreur malencontreuse…Non finalement puisqu’ il a fait la même sortie à Manille le 25 février 2015 lors de son discours pour l’ouverture du forum « Vers la COP 21 : la société civile mobilisée pour le climat »
    « Et le GIEC est allé plus loin, en indiquant que si nous ne faisions rien, dans les prochaines années, ce n’est pas un réchauffement de la planète de 2 degrés que nous allons connaître d’ici la fin du siècle, mais de 3, 4, voire 5 degrés. Et avec des conséquences que l’on n’a pas besoin de forcer pour les décrire, nous les connaissons déjà ; tsunamis, tremblements de terre, élévation du niveau de l’eau, atteinte inexorable à la biodiversité, et avec ce que nous savons être les impacts de ces catastrophes ; des milliers de morts, des centaines de milliers de personnes déplacées, des destructions considérables, l’impossibilité de vivre sur des côtes, la disparition d’îles, voilà ce que nous savons déjà, et ce qui est en mouvement. »
    http://www.elysee.fr/declarations/article/manille-discours-pour-l-ouverture-du-forum-vers-la-cop-21-la-societe-civile-mobilisee-pour-le-climat/

      +4

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  • TienTien ! // 13.10.2015 à 08h42

    Non mais quelle terrible cruauté de publier le discours de Hollande dans la même série d’articles que celle où apparaît le magnifique discours de Putin ! La comparaison entre les 2 déclarations est absolument insoutenable. Heureusement, le laïus de notre bien aimé président s’est fait devant une assemblée plus que clairsemée vu son retard et surtout bien après celui de Monsieur Putin.
    L’honneur n’est pas sauf pour autant…

      +31

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    • burno // 15.10.2015 à 00h20

      c est très cruel pour nous en effet !
      mais à la décharge d Olivier , on a droit à tous les discours : américain , chinois , allemand etc …
      donc match nul , balle au centre !

        +0

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  • fabrice // 13.10.2015 à 09h44

    « Je m’engage ici à ce que la France n’utilise jamais son droit de veto lorsqu’il y a des atrocités de masse »

    j’aimerais savoir si il y a eut un vote sur l’intervention de l’Arabie Saoudite au Yemen et si oui quel a été le vote de la France

      +34

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    • step2 // 13.10.2015 à 10h02

      il n’est pas dit que la France utilisera son véto pour bloquer des atrocités de masse, mais qu’elle s’interdit d’expression à l’ONU si il y en a. En fonction de cela, si l’atrocité est commise par le puissant du moment, on ne dit rien, si elle est commise par un renégat, on rejoint la réprobation générale, en ne disant rien.

      De l’art de la soumission….

        +15

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      • step2 // 13.10.2015 à 11h19

        « si elle est commise par un renégat…  » lire bien entendu « si elle est commise par un renégat…/si on lui colle adroitement sur le dos… ». Hypothèse moins vraisemblable si c’est un puissant du moment qui commet ce genre de forfait vu qu’il aura des moyens médiatiques pour se dégager de l’ornière.

          +2

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  • step2 // 13.10.2015 à 09h56

    « Que le Haut-Commissariat aux Réfugiés n’avait plus les moyens d’assurer, faute de crédits, le soutien et l’aide nécessaires aux populations concernées. Qu’avons-nous appris ? Que le Programme alimentaire mondial n’avait pas les moyens d’assurer, là encore, à tous les réfugiés le niveau de subsistance et d’alimentation indispensable »

    Dieu se rit des gens qui pleurent les conséquences dont ils chérissent les causes. Assurer les moyens des agences de secours internationales est du ressort des dirigeants de pays « riches » il me semble. A n’en pas douter, cette économie de bout de chandelles dans le budget français était visionnaire… de même pour l’anticipation collective occidentale des conséquences prévisibles du coup de pied dans la fourmilière syrienne.

      +14

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  • kinimodo // 13.10.2015 à 11h24

    une piste parmi d’autres du façonnage onusien à l’oeuvre

    [Stratégie du choc] Peter Sutherland, représentant de l’ONU pour les migrations, veut que les nations abandonnent toute souveraineté
    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/10/13/strategie-du-choc-peter-sutherland-representant-de-lonu-pour-les-migrations-veut-que-les-nations-abandonnent-toute-souverainete/#more-33843

      +8

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    • Renaud 2 // 13.10.2015 à 16h18

      Merci pour le lien. C’est une bonne chose quand un « gros bonnet » du Système énonce clairement les objectifs. La souveraineté c’est un préjugé à dépasser. Bientôt dans les médias (enfin ça a déjà commencé) : souverainiste = fasciste.
      Souvenez-vous de David Rockefeller en 1991 (qui a entamé depuis le 12 juin 2015 sa 101ème année) : « The supranational sovereignty of an intellectual elite and world bankers is surely preferable to the National autodetermination practiced in past centuries. »

        +7

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    • Serge@ // 13.10.2015 à 21h09

      @kinimodo . Tiens justement,je m’apprêtais à parler du monsieur !

      http://www.observatoiredeleurope.com/Peter-Sutherland-retour-sur-un-homme-cle-de-la-globalisation_a2186.html

      Qu’on aime ou pas de Villers,voici son témoignage :

      « J’ai compris ce qui se passait, de manière définitive, le 17 mars 2007. Je suis à Bruxelles, je me retrouve dans le grand salon d’honneur du Parlement Européen. Il y a 400 personnes présentes, cela m’intrigue donc je me dis je reste là. Je vois Henri Kissinger, Brzezinski, les gens de Goldman Sachs avec Peter Sutherland, il y a Javier Solana, Mario Draghi, Trichet, Henri de Castries, etc… Des patrons, des grands journalistes, des banquiers, beaucoup d’Américains et évidemment des grands Européens. Je me demande la raison de leurs présences et à entendre les discours je comprends. Ils parlent de société sans racine, de gouvernance mondiale, comment utiliser la réchauffement climatique, ensuite ils expliquent qu’il faut créer un grand marché transatlantique pour tuer l’Europe et tuer les nations. A plusieurs reprises, Sutherland explique : « aidez-moi à dissoudre les nations », il deviendra le délégué de l’Onu pour défendre un rapport qui s’appelle La migration de remplacement, ce soir là ils disent tout. » – Philippe de Villiers

        +9

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  • ponsov // 13.10.2015 à 14h27

    L’occident ne peux pas être crédible sur ce dossier Poutine le sait et il a pris tout le monde de vitesse.

    La révolution contre Assad ne prend pas et pour cause elle n’est pas partie de la capitale mais de la ville de Homs,une ville frontalière controlée par les atlantistes à l’époque et qui d’ailleurs a été un des premiers objectifs des bombardements russes…

    Le fait que les USA refusent de donner les coordonnées » pour le moment » aux russes de certains sites de Daesh ne choquent pas nos super-médias et pour cause, la lutte contre l’EI par l’occident c’est du bidon, ils envoient au cartons les Kurdes mais ne font rien du tout à part vanter les frappes ridicules de l’alliance.

    D’une maniére générale,comme sur les dossiers Ukraine,Crimée, etc…les russes sont bons à rien font de la propagande alors que l’Otan c’est parole d’évangile

    Poutine a raison sur ce point, ou est la sois disant opposition modérée sur le terrain?
    Quels sont les résultats de la super-alliance?

    Les atlantistes et leurs alliés pétromonarchiques sunnistes ne supportent pas que les russes alliés des chiites obtiennent des résultats sur le terrain d’ou la vaste campagne d’intox des médias.

    Poutine quoi que l’on peux penser de lui les ridiculise encore et encore simplement en agissant et en les prenant au mot.

      +17

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  • Parousnik // 13.10.2015 à 16h34

    En occident ce n’est pas l’homme qui fait la dictature…mais le régime. Nous avons un dictateur désigné par les oligarques puis les médias et validé par le suffrage universel falsifié à la source pour 5 ans ou 10 s’il est sympa… puis au un autre dictateur le remplace… etc… La véritable dictature c’est peut être celle qui ne saute pas aux yeux…

      +21

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  • totor // 13.10.2015 à 17h41

    Par contre tenter d’assassiner des présidents démocraituqment élus, ça ne pose pas de problème:
    Révélations E-NORME de Wikileaks repris par ZeroHedge:
    http://goo.gl/LoQXq4

      +9

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    • Lysbethe Lévy // 13.10.2015 à 18h24

      Oui normal au fond, d’autre part Evo Moralès a fait renvoyer l’USAID par qui tranistait l’argent et le matériel en vue d’un coup d’état « pacifique » ou dans le genre du Maidan. Des ONG américaines soupçonnées a raison d’aider l’opposition devront être déclarées comme « agent de l’étranger » de même qu’en Russie, pour éviter la subversion et le financement étranger aux élections. Il faut dire que Navalny « le Kennedy russe » selon les occidentaux, a été pris la main dans le pot à confiture. .

      Et quand on reproche a ces pays de faire ainsi, c’est étrange car les Usa ont aussi une loi contre les agents étrangers à déclarer pour protéger la démocratie américaine et ce depuis le 1938 : Le FARA..http://www.citizen.org/documents/FARA.pdf
      http://www.justice.gov/usam/criminal-resource-manual-2062-foreign-agents-registration-act-enforcement
      Le Vénézuela a aussi fait de même un peu tard hélas, ces paravents humanitaires ayant déjà sur place investis une partie de l’opposition qui défend les intérêts américains.

      Pour mémoire dans l’article il est aussi dit que la CIA a tenté 638 fois de tuer Fidel Castro sans succès, ce qui est un record du monde. Ah il est dur le vieux fidel toujours « fidèle » à ces idées. Moralès lui aussi est dans le collimateur et il doit faire attention…

        +5

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  • Lysbethe Lévy // 13.10.2015 à 18h34

    Un comble ! Hollande le colonialiste bon teint qui a fait agresser la Syrie, avec l’aide des USa, Turquie, Israel monarchies pétrolières, pour « changer le régime » de force, comme une république bananière africaine, accuse Assad de « ces propres crimes » odieux sur la population.

    Assad le boucher, le tyran, le dictateur, etc..alors que lui en ce moment en Afrique fait le « kapo » au services des américains en mattant les « nègres » révoltés par leurs « présidents fantoches  » qui pour leur récompenses alignent les millions détournés dans des paradis fiscaux..

    Quel toupet ce mec ! Avec Fabius et « ces bons petits gars d’Al Nosra qui font du bon boulot  » (celle ci restera dans l’Histoire) en coupant des têtes, égorgeant, massacrants des civils, ou des militaires qui ne font que défendre leur pays comme n’importe quelle armée.

    C’est outrageant de se dire que ce type représente notre pays, avec sa clique de valeureux socialos à la sauce ultra-libérale. Franchement j’ai honte.de ce dictateur « mollasson ». .

      +10

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  • Caliban // 13.10.2015 à 19h41

    Et le même jour que ce ce discours, le premier ministre du même membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies vend des armes à l’Arabie Saoudite.

    J’ai honte de mon pays 🙁

      +12

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  • Andrae // 13.10.2015 à 19h48

    Les USA se battrons contre:

    > Tout pays / groupe, etc. qui réclame la souverainté nationale ou autre (voir statut spécial, Donbass, Kurdes, p. ex.)

    > Les pays (pas tous) qui sont vaguement socalistes et font de la redistribution conséquente des richesse du pays. Cf. la Lybie p. ex. l’Arabie Saoudite qui pratique l’esclavage, la domination des pauvres, la totale répression des femmes, le controle serré des enfants, etc. est approuvée, malgré le fait qu’elle paye simplement en direct les pauvres pour une sruvie minima (ils sont maintenus dans la misère), car exactement comme aux USA

    > Tout pays qui aspire ou réclame une espèce d’indépendance, d’organisation interne propre (qui peut différer grandement entre pays), et d’accords commerciaux avec d’autres

    > Tout pays qui résiste l’hégémonie du dollar, la banque/assurance de Wall Street. (Iraq p. ex.)

    > Tout groupe / org. politique / etc. qui réclame l’égalité et est contre les divisions ethniques, raciales, culturelles, religieuses, territoriales. Tout relents de communisme (Yougoslavie p. ex.) Tous ceux qui militent contre l’inégalité, pour paye décente, etc. La France p. ex. étant fortement critiquée sur ce plan là, malgré une pauvreté terrible, un proletariat, aujourd’hui les ‘chomeurs,’ qui crèvent…cela ne suffit pas ..

    > Tous ceux qui sont contre les grandes Corporations

    > Ceux qui refusent une repression de leur population via un ’fascime’ larvé et caché: punition, sadisme, peine de mort, décapitation, fusillade de terroristes dans la rue (voir la France qui a gagné un galon avec Charlie, mais pour des prunes in fine), authoritarisme, prisons immenses, camps, torture et viols admis, traquage pour manque de payement d’impots, activité terroriste imaginée, pré-crime… Et, construction de murs pour se protéger des indésirables, etc.

    > Ceux qui osent être du coté de la Russie ou autres pays ‘suspect.’

    > et encore mais cela suffit.

      +4

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  • Maria // 13.10.2015 à 20h20

    La planète ne compte que deux grands chefs d’état . Le président de Russie et le roi du Bhoutan . Avec pour moi une nette préférence pour le deuxième .

      +4

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    • bizmarco // 13.10.2015 à 20h58

      J’en mettrai quelques autres comme celui du l’Uruguay José Mujica jusqu’en Mars 2015 et Correa notamment.

        +4

      Alerter
      • Maria // 13.10.2015 à 23h19

        C’est calme, l’équipe rédactionnelle doit être à fond dans l’analyse des commentaires du rapport sur le crash du MH17 . Vous avez remarqué les incohérences sur la maquette en comparant avec quelques célèbres photos d’époque ?

          +2

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        • Maria // 14.10.2015 à 11h20

          Vous êtes libre de la ligne éditoriale du blog .
          Cependant je ne suis pas d’accord du tout avec vous sur le mot  » accident « 

            +2

          Alerter
  • Kam // 14.10.2015 à 03h14

    Au titre de la page, j’ai brièvement espéré un changement de régime en France…
    Plus sérieusement, l’interview de Bachar el Assad par la TV portugaise (mars 2015) mérite d’être vue, pour équilibrer les points de vue.
    http://www.youtube.com/watch?v=5tppRNjv9Pk

      +3

    Alerter
  • Le Furtif // 14.10.2015 à 10h13

    Il est toujours sidérant de voir que pour la gauche française le roi du Maroc et le roi d’Arabie sont des représentants démocratiques.
    Quand on n’est pas d’accord on se fait traiter de raciste islamophobe.
    Fastoche la grosse ficelle.

      +0

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    • theuric // 14.10.2015 à 13h46

      Le parti-Socialiste n’est pas de gauche mais peut être considéré comme étant d’un même ensemble politique du P.S. au F.N. en passant par l’U.M.P., dit Les Américains, penchant de plus en plus vers une droite extrême.

        +1

      Alerter
    • Nicolas // 14.10.2015 à 22h56

      On vas pas reprocher au Socialiste de faire du Realpolitik. On a pas les moyens de se mettre à dos tout les états dont le régime ne nous convienne pas.

      Le Maroc n’est pas vraiment démocratique. Mais le roi est soutenu par sa population. Ce serait crétin de la part des socialistes de se mettre Mohammed VI, le peuple marocains, et une partie des français d’origine marocaine à dos.

        +1

      Alerter
  • Charlie Bermude // 14.10.2015 à 22h19

    Suffit de lire les passages soulignés en jaune , trés judicieuselent , et on se trouve en pleine narrative Américaine , sur la Syrie , aprés leur régime change foireux .
    On est aux antipodes de De Gaulle , du discours de Villepin à L’Onu ; de toute parole tant soit peu indépendante . Je crois que là ,on, a une illustration du commentaire de W Bush sur le discours de Villepin  » Faudra s’en souvenir  » .
    On a eu notre regime change nous aussi , c’est venu du gaullisme : Sarkhozy , supréme ironie .
    Si çà continue comme çà , pour contourner la censure faudra les assimiler à des extra terestres et faire mine de croire à leur existence et domination , parce que c’est l’effet que çà fait .

      +0

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  • LeFredLe // 15.10.2015 à 18h17

    « un nouveau gouvernement capable d’unir tous ceux qui se sont combattus mais sans le dictateur »

    Genre le « dictateur » dont ce monsieur parle est la cause et source de tous les problèmes de ceux qui se battent…Quelle analyse grandiose!

    Allo planète Bisounours, y’a Twilight-François qui s’est perdu, venez le cherchez fissa…Merci.

    Jusqu’où descendrons nous?

      +1

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  • baco jean // 18.10.2015 à 00h32

    Messieurs , Mesdames , Salam. hé oui Mayotte est plus française que la Savoie. Pendant des années Mayotte était totalement oubliée et d’ailleurs elle l’est encore , ne serait ce qu’à l’école. Pas un Professeur n’a pour mission de parler de la richesse pluriculturelle de la FRANCE. Quel pays occidental et européen peut dire aujourd’hui qu’il a un département musulman à 99% avec je ne sais pas combien de mosquée et une seule église… Et pourtant ce symbole de la république devrait être mis en valeur dans toutes nos villes et la jeunesse musulmane française qui ne sait plus vers qui se tourner aurait dû depuis longtemps être informé que notre pays et aujourd’hui le seul et l’unique pays qui à donner à un territoire où il n’y a rien hormis quelques champs d’ylang ylang et des Mabawas ( ailes de poulets surgelées) cette opportunité de rentrer pleinement dans la république. Oui chers amis, ça fait longtemps que si l’éducation nationale avait fait son devoir de clarté sur l’histoire de notre pays et de nos colonies, nous serions aujourd’hui un peuple de paix et écouter par les institutions mondiales. pour calmer le jeu nauséabonde de « limités  » du cervelet. Je rends hommage par mes mots très simples , à un homme qui a eu le cran de se battre aux côtés des chatouilleuses pour que ce petit bout de terre reste ancré dans la république pendant que certains pays envisageaient de faire de Mayotte le tremplin de la clandestinité.Le smic à Mayotte en 2000 était 4 fois moins élevé qu’en métropole et la vie 70% plus chères et pendant que nos gentils fonctionnaires étaient mutés dans ce territoire en arrivant avec des containers chargés de boites de conserves de peur de manger un peu de « roussette » ( chauve souris frugivore) sans compter leurs barricades dans des ghetto réservés aux M’zumgu finissaient leurs mutations en revendant leurs slips et leurs chaussettes usagers à de pauvres gens qui voulaient rester français par dessus tout. Alors Messieurs , Mesdames et pourtant je ne partage pas toutes les décisions actuelles , mais je ne pense pas que ni la République islamiques des Comores, ni l’ONU , ni nous les français d’ailleurs pouvons devenir les portes paroles d’une population qui défend les couleurs de la France et qui sont pour moi les ambassadeurs d’une paix mondiale et je conseille personnellement à tous nos dirigeants mondiaux ( de Obama à Poutine…. et tous les ambassadeurs du monde ) d’organiser leurs prochains repas dans un  » brochéti » avec une bonne centaine de Bouénis qui chantent un « déba » juste avant de leur montrer qui dirige dans la « Case ». Sérieusement Chers Amis , faites la Paix .
    Amicalement à Mansour et à une femme extraordinaire de Chiroungui qui aura bercée ma vie d’espoirs de la retrouver un jour. Un m ‘zumgu qui aime Mayotte , les Comores, la France, l’ Afrique , et l’humain par dessus tout.

      +0

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