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15.mai.201615.5.2016 // Les Crises

Denis Robert : « On nous prend vraiment pour des cons »

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Source : Reporterre, Denis Robert, 04-05-2016

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Alors que le procès d’Antoine Deltour, qui a révélé l’évasion fiscale au Luxembourg, se poursuit, et que la directive sur le secret des affaires est en voie d’être adoptée, Denis Robert juge que les banques continuent à avoir la main sur tout, et que les politiques sont complices. Observateur de Nuit debout, il espère un renouveau politique.

Journaliste et écrivain, Denis Robert a révélé avec l’affaire Clearstream, des mécanismes cruciaux d’évasion fiscale. Il a remporté en 2011 une longue bataille judiciaire contre les banques qui le poursuivaient.


Reporterre – Qu’est-ce qu’implique la directive sur le secret des affaires pour les citoyens et les journalistes ? »

Denis Robert – Elle oblige le journaliste et surtout le lanceur d’alerte à faire la preuve qu’il n’espionne pas pour le compte d’autres entreprises, ou à des fins commerciales. C’est ce point qui pose réellement problème. Il est invraisemblable que cette directive, qui est un désir des multinationales et des lobbies bancaires, tombe au moment de la révélation des Panama Papers [évasion fiscale massive au Panama], et au moment du procès du lanceur d’alerte Antoine Deltour [qui a révélé les mécanismes d’évasion fiscale au Luxembourg]. Le gouvernement et les socialistes français sont dans une bipolarité éloquente : d’un côté, des beaux discours sur « Il faut protéger les lanceurs d’alertes », Et de l’autre, les députés socialistes européens qui votent dans leur majorité pour le secret des affaires. On nous prend vraiment pour des cons. En quoi cette directive va-t-elle aider à lutter contre la pauvreté, à rendre l’Europe plus démocratique ? En rien ! C’est encore une fois une loi qui sert les intérêts des puissants. C’est pour ça qu’il y a une grande fatigue qui s’empare de moi, et de tout le monde. Quand tu vois ce que l’on subit comme mensonges médiatiques et politiques quand tu es démocrate comme moi. – j’ai voté Hollande au second tour -, et quand tu vois toutes les couleuvres qu’on nous fait avaler… Cela rend la situation quasi pré-insurrectionnelle. En tout cas, il y a un climat où il ne fait pas bon vivre en France.

Cette atmosphère pré-insurrectionnelle te paraît-elle légitime ?

Je n’ai pas vécu beaucoup d’insurrections, j’avais neuf ans en 68. Mais là, il y a des violences policières, et je constate la distance entre la manière dont les médias mainstream en parlent, les images qu’ils nous montrent, et les vidéos virales sur Facebook où tu vois policiers très violents pris la main dans le sac. Mais on n’en est pas encore à une insurrection, on n’est pas à 500 000 personnes dans les rues. Nuit Debout se cherche. Le niveau des débats y est assez faible. Il y a d’un côté ceux qui ne veulent pas être récupérés politiquement, qui hurlent contre des Julien Bayou, contre la CGT, mais quand tu les écoute, à part refaire la constitution, et ne pas vouloir être récupéré, ils ne proposent pas grand-chose politiquement. Des mecs écrivent : « Faisons un grève générale », mais c’est retweeté dix fois, c’est pas avec ça que tu fais une grève générale.

Que signifie selon toi Nuit Debout ?

Cela arrive en résonance avec le dégoût du politique. Ce qui réunit tous ces gens, c’est qu’on ne croit plus à la gauche du gouvernement. Et qu’on est très méfiant, y compris à l’égard de Mélenchon ou des écolos. On n’est plus représenté. Je me sens très Nuit Debout, je rentre en adéquation avec leur mouvement, j’irai sans doute présenter un film un soir, j’y suis allé deux trois fois, j’ai filmé. Mais je reste dans mon rôle qui est celui de témoin, de journaliste, d’écrivain, de commentateur parfois.

« Nuit debout entre en résonance avec le dégoût du politique »

« Nuit debout entre en résonance avec le dégoût du politique »

Je mène ce combat depuis des années contre le capitalisme clandestin, contre les banques systémiques qui ont la main sur tout. Ma liberté de parole a été chèrement acquise. C’est parce que j’ai résisté à leurs pressions et que j’ai gagné mes procès qu’aujourd’hui je suis audible. Ce n’est pas pour ça que j’ai une solution, mais simplement des explications. Et le truc que je peux démontrer, c’est que les problèmes que rencontre ce pays en matière de taux de chômage, de pauvreté, de fiscalisation trop importante,… pourraient être facilement résolus si les partis luttaient véritablement contre l’évasion de capitaux et contre la fraude fiscale.

On les a pris la main dans le sac récemment avec Luxleaks. Entre 50 et 100 milliards de rentrées fiscales qui ne sont pas rentrées. Et Luxleaks ne représente que 340 multinationales. Le procès d’Antoine Deltour a lieu au Luxembourg dans un théâtre qui s’appelle un tribunal, dans une pièce qui a été coécrite par Kafka et Ionesco. C’est une situation dingue où les accusateurs sont les voleurs. Au Luxembourg, tu ne peux pas avoir de justice financière ni de justice tout court. Ces juges ne sont instrumentalisés que pour faire condamner Antoine Deltour. Ils sont obligés d’en faire un exemple parce qu’autrement, tout leur business s’effondre.

Le Luxembourg est un pays scélérat, un pays qui participe à ce kidnapping géant qui fait qu’aujourd’hui la France est pauvre. Et pourquoi n’est-il pas attaqué par François Hollande ? Pourquoi, quand Manuel Valls y est allé il y a quinze jours, a-t-il fermé sa gueule quand on l’a interrogé sur Antoine Deltour ? Son silence est la preuve absolue que Manuel Valls est un homme de droite qui soutient le système bancaire et le système politique luxembourgeois.

Eva Joly publie un livre sur Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre du Luxembourg et aujourd’hui président de la commission européenne. Est-il un brigand ou une victime ?

Il n’est certainement pas victime ! Il n’est pas brigand. Il y a une vidéo sur internet assez troublante où il dit en substance qu’il n’est pas l’homme des banques et du capitalisme. Il dit : « Il y a pire que moi dans cette assemblée ». Juncker est évidemment l’homme du système bancaire, l’homme qui pendant vingt ans a organisé la fraude à Luxembourg. Mais, humainement c’est quelqu’un d’assez sympathique. Son surnom c’est « Mister Dijo », dijo comme digestif. Il te tape tout de suite sur l’épaule, il est très drôle, il sort des vannes. Et il adore être pris pour un con alors qu’il ne l’est pas. Il part trois langues couramment, il a une culture parfaite des institutions européennes, il connaît tous ses dirigeants. Et surtout, il connaît tous leurs secrets. Ayant été à la place ou il a été dans le système bancaire luxembourgeois, il a des dossiers sur tout le monde. Je peux vous donner un exemple que j’ai vécu au moment de Clearstream. Quand Peillon et Montebourg ont mené leur enquête sur le Luxembourg, elle était accablante : « Le Luxembourg plaque tournante du blanchiment », « Paradis des trusts », « Clearstream la boîte qui organise la fraude », des propos violents. Que s’est-il passé ? Démenti de Laurent Fabius et d’Hubert Védrine. Pourquoi ? Parce que Juncker a dit en substance, relayé par une dépêche de l’AFP : « Que les Français ne viennent pas nous donner des leçons parce qu’on pourrait leur parler des retro commissions sur les ventes d’armes ou sur le nucléaire ». A la suite de quoi, Vedrine a dit : « Peillon et Montebourg se trompent, le Luxembourg est un pays qui fait des efforts en matière de lutte contre la fiscalité ». Si Juncker se retrouve à la tête de l’Europe aujourd’hui, c’est parce il est l’homme des banques et du système.

« Jean-Claude Juncker est l’homme des banques »

« Jean-Claude Juncker est l’homme des banques »

Ce qui est lamentable c’est de voir qu’un parti qui se dit socialiste a voté pour ce type-là en accord avec le Parti populaire et les partis de droite. Les seuls qui nous représentent un petit peu à Bruxelles sont les Verts allemands et français, ou le Belge Philippe Lamberts, qui est formidable.

Qu’est-ce qui a changé depuis Clearstream, après Luxleaks, les Panama Papers ?

Avec Clearstream on était des pionniers. Clearstream participe exactement du même fonctionnement que Luxleaks, que SwissLeaks, que les Panama Papers, même si l’ampleur est différente. Des témoins de l’intérieur ont le courage de filer des documents. Ce qui unit toutes ces histoires, c’est l’informatique, le piège infernal que représentent les traces numériques de ces échanges financiers. Les fraudeurs ne sont plus à l’abri d’un piratage ou du fait qu’à l’intérieur de ces systèmes, des hommes aient des problèmes de conscience. La fraude fiscale devient de plus en plus insupportable, parce les très riches le sont de plus en plus et la paupérisation s’aggrave. C’est pour cela que je reviens à mon propos originel : ces affaires sont fondamentales. Si t’as une hiérarchie à faire dans la lutte contre le chômage, contre le racisme, les problèmes de migration, Daesh,… eh bien, être de gauche aujourd’hui, c’est lutter contre les banques. C’est reprendre le discours de François Hollande au Bourget et le réaliser concrètement !

Comment expliquer que malgré tout ce qui est sur la table – les Panama Papers, Luxleaks, les banques -, rien ne semble bouger vraiment ?

Une des premières explications est que les politiques consolident ce système. Quand je vois que Laurent Wauquiez finance son parti politique avec l’argent des traders de Londres, je ne vais pas lui demander de lutter contre la finance. Nombre d’hommes politiques sont financés par BNPParibas ou par des industriels. Regarde Sarkozy : comment peut-on aujourd’hui accorder une once de crédit à ce type qui s’est payé toutes ses conférences chez Goldman Sachs et qui nous a annoncé la fin des paradis fiscaux ? Il nous a vraiment pris pour des cons. Juncker est un homme du système, Sarkozy en est un autre : c’est vraiment le petit télégraphiste de Goldman Sachs.

L’autre explication est que les médias n’ont jamais pris à leur juste mesure l’importance de ces histoires. Il a fallu attendre dix ans pour que le journal Le Monde découvre que les banques françaises ont des filiales dans les paradis fiscaux.

La bonne nouvelle de tout ça est que l’opinion est de plus en plus sensible à ces questions.

Que faut-il faire pour que cela change ?

Il faut créer Podemos, faire un parti politique. La solution pour moi est de trouver quelqu’un qui n’a pas d’ambition politique. On me dit Nicolas Hulot, pourquoi pas ? Mais il n’en a pas envie, et je le comprends, ça demande un tel effort. Dans l’offre qui m’est faite, je voterais sans doute Mélenchon. Mais sur les questions de finance il n’est pas assez bon, et en général, il est hyper clivant. Il a une sorte d’arrogance qui fait que je ne pense pas qu’il soit capable de fédérer. Accepterait-il si, un homme vient de cette gauche-là, de le suivre ? Peut-être, je ne crois pas que ce soit un mec accroché au pouvoir.
Mais on ne l’a pas encore, cet homme providentiel. De toute manière, les partis d’extrême gauche sont tous partis comme en 40 pour le grand morcèlement. On s’achemine vers une autoroute pour Alain Juppé, s’il ne fait pas de conneries. Ce sera moins pire que Marine Le Pen ou que Nicolas Sarkozy, et ce sera équivalent à François Hollande.

« Des lanceurs d’alerte, il y en aura tout le temps et partout »

« Des lanceurs d’alerte, il y en aura tout le temps et partout »

Tout ce que tu dis ne décrit pas un monde libéré de la finance ?

C’est pour cela que la trahison de François Hollande est vraiment dure à avaler. On ne le sait pas, mais j’ai rédigé des notes en préparation de son discours du Bourget. Ses proches m’avaient envoyé son discours une semaine avant. Et il y a des éléments de langage qui viennent de mes notes. Dans une des premières versions du discours, il y avait des noms de banques, il s’y attaquait. Ce n’était pas une abstraction. Mais ça l’est devenu, et c’est là où il a des propos qui sont électoralistes et vraiment putassiers. Il n’y croyait pas, à son discours sur la finance. En arrivant au pouvoir, il aurait dû agir très vite : séparer les banques d’affaires et de dépôt, interdire les filiales dans les paradis fiscaux, avoir une liste des paradis fiscaux. Il ne l’a pas fait alors qu’il aurait pu. Qu’est-ce qui l’en empêchait ? Depuis, ça n’a fait qu’empirer. De reniement en reniement. L’indice tangible de ces reniements, c’est la liste annuelle des paradis fiscaux qui n’a fait que se réduire, alors que l’argent abondait partout, Luxembourg, Singapour, Caïmans…
Mais tu ne peux pas être ministre de l’économie socialiste comme l’est Michel Sapin et considérer que le Panama n’est pas un paradis fiscal. C’est pourtant ce qu’il a fait une semaine avant le scandale pour toussoter une semaine après, « Excusez moi je me suis trompé ». C’est d’une stupidité crasse. Soit ce sont des ignorants et c’est grave, soit ils sont des complices. Avant Luxleaks, j’avais encore des précautions oratoires quand je parlais d’Hollande. Parce que l’homme a un petit côté touchant et drôle, et je déteste le Hollande bashing – toutes ces vannes un peu facile que te balancent les mecs de droite qui feraient pire à sa place. Mais là ce n’est plus possible.

Ton constat est sombre.

Pas forcément. Luxleaks c’est génial, parce que là, les multinationales et le Luxembourg sont pris la main dans le sac. On arrive à un autre stade de connaissance des processus avec le rôle prééminent des sociétés d’audit dans le pillage des nations. Avec Luxleaks, on tombe sur Price waterhouse Cooper qui est une pieuvre mondiale, payée par ses clients, les banques et les multinationales. Pour nous faire les poches, les prédateurs financiers –ces super riches qui amassent des fortunes de plus en plus colossales- ont besoin d’outils financiers discrets pour les transferts –des boîtes comme Clearstream-, d’auditeurs complices qui leur donnent un vernis de respectabilité – les juristes et faux comptables des big four– et de royaumes de papier comme le Luxembourg où ils peuvent planquer le produit de leur vol. Ce système est très verrouillé. Sauf qu’avec les affaires qui sortent et surtout Luxeleaks, les masques tombent. La succession de scandales peut réveiller les gens.

Si Antoine Deltour est condamné, ce qui est possible, la colère va gronder. S’il est relaxé, c’est la porte ouverte à beaucoup de lanceurs d’alerte. Donc, in fine, la mort du Luxembourg. Je ne crois donc pas à cette seconde hypothèse. Ce serait un coup de tonnerre là-bas. De toute manière, et c’est la bonne nouvelle de l’histoire, des lanceurs d’alerte il y en aura tout le temps, partout et de plus en plus. Tant qu’on ne peut pas transformer tous les types qui bossent dans des boîtes comme les banques et les sociétés d’audit, ou les petites mains des ministères, par des machines, il y aura des fuites. C’est l’impondérable, le facteur humain. C’est ce qui à terme va les déstabiliser. C’est ce qui fait vaciller le système et flipper les voleurs ou les Jean Claude Juncker. Pourquoi crois-tu qu’ils nous sortent aujourd’hui cette loi sur le secret des affaires ? L’informatique est un piège merveilleux pour nous. Et infernal pour eux.

- Propos recueillis par Hervé Kempf et Marc Sautelet

Source : Reporterre, Denis Robert, 04-05-2016

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Commentaire recommandé

Spectre // 15.05.2016 à 01h52

Que faut-il faire pour que cela change ?
Il faut créer Podemos, faire un parti politique.

Surtout pas ! Ça, c’est l’enlisement garanti dans le jeu d’institutions soigneusement verrouillées pour liquider toute possibilité de changement d’ampleur par l’intérieur.

L’oligarchie est aux commandes d’un système d’exploitation généralisée et de domination des masses extrêmement puissant. Aucun ordre de ce genre ne quittera pacifiquement la scène de lui-même, aucun ordre de ce genre n’acceptera d’être “réformé”. Si par miracle il parvenait aux affaires, n’importe quel parti porteur d’un projet réellement subversif se ferait dégommer en deux temps trois mouvements par le mur de l’argent.

L’oligarchie ne fait plus de compromis. Tout cela ne changera donc que sous la modalité de la catastophe. Les fissures se multiplient dans la coque du navire, l’effondrement semble proche. Ce qu’il faudra donc faire, le moment venu, c’est se retrousser les manches et sortir les fourches. Ni plus, ni moins.

108 réactions et commentaires

  • Spectre // 15.05.2016 à 01h52

    Que faut-il faire pour que cela change ?
    Il faut créer Podemos, faire un parti politique.

    Surtout pas ! Ça, c’est l’enlisement garanti dans le jeu d’institutions soigneusement verrouillées pour liquider toute possibilité de changement d’ampleur par l’intérieur.

    L’oligarchie est aux commandes d’un système d’exploitation généralisée et de domination des masses extrêmement puissant. Aucun ordre de ce genre ne quittera pacifiquement la scène de lui-même, aucun ordre de ce genre n’acceptera d’être “réformé”. Si par miracle il parvenait aux affaires, n’importe quel parti porteur d’un projet réellement subversif se ferait dégommer en deux temps trois mouvements par le mur de l’argent.

    L’oligarchie ne fait plus de compromis. Tout cela ne changera donc que sous la modalité de la catastophe. Les fissures se multiplient dans la coque du navire, l’effondrement semble proche. Ce qu’il faudra donc faire, le moment venu, c’est se retrousser les manches et sortir les fourches. Ni plus, ni moins.

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    • Nerouiev // 15.05.2016 à 09h22

      En mathématiques nous dirions que nous vivons dans un monde linéaire, sans aucun moyen d’infléchir la courbe vers un optimum. Résultat, on ne peut qu »aboutir sur une contrainte, comme toujours, et votre solution est inévitable, comme toujours.

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    • Julian // 15.05.2016 à 09h46

      Garder les politiciens à portée de poings…

      « Les hommes que le peuple devrait élire pour le représenter sont trop occupés pour assumer ce travail. Le politicien, en revanche, n’attend que ça. Il est la pestilence des temps modernes. Ce qu’il nous faudrait essayer de faire, ce serait d’aborder la politique à un niveau aussi local que possible. Garder les politiciens assez près pour pouvoir les rosser. Les villageois qui s’assemblaient au pied de l’arbre à palabres pouvaient également pendre leurs politiques à ce même arbre. Il est terrible de voir combien peu de politiciens sont pendus de nos jours. »

      — G. K. Chesterton, 1921. Écrivain, poète et essayiste anglais 1874-1936.

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      • Chris // 15.05.2016 à 12h27

        Quelqu’un peut-il me dire qui tire les ficelles derrière « you.wemove.eu » ?
        https://you.wemove.eu/campaigns/transparence?utm_source=civimail&utm_medium=mail&utm_campaign=fr_20160514

        J’ai signé car les exigences de cette pétition vont d’elles-mêmes, mais en même temps je m’interroge sur une possible, voire probable récupération.
        Varoufakis est cité alors que cet ancien ministre argue (tout comme un Bruno Lemaire récemment) qu’on peut changer l’Europe de l’intérieur : ça fait 30 ans qu’on nous serine ce même argument avec les résultats nuls que l’on sait. Et pour cause : comment réunir la majorité pour changer quoique ce soit dans une architecture décisionnelle complètement verrouillée.
        Un lâchage de lest -hypothétique- qui me paraît bien suspect…

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        • FifiBrind_acier // 16.05.2016 à 06h44

          Chris,
          Pour changer les Traités, il ne faut pas la majorité, mais de l’unanimité.
          Il faut que les 28 pays soient tous d’accord sur le même texte, à la virgule près.
          Comme ils ne sont d’accord à peu près sur rien, c’est pas pour demain.

          De plus Varoufakis encense Macron.
          http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/04/19/25001-20160419ARTFIG00062-varoufakis-encense-macron.php

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          • chb // 16.05.2016 à 18h40

            Pas faux. Mais des décisions prises par la Commission passent aisément ce filtre : les déboires de Schengen et Dublin 2, l’accord avec Erdogan pour bafouer les lois internationales sur les réfugiés moyennant un bakchich de x fois 3 milliards, le MES qui à ma connaissance ne fait pas l’objet d’un traité, etc.

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            • FifiBrind_acier // 17.05.2016 à 08h31

              Je parle des changements dans les Traités.

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    • triari // 15.05.2016 à 11h27

      Je suis d’accord avec votre conclusion, hélas, au moment de l’effondrement global, ce sera sanglant, pourquoi font-ils passer toutes ces lois ignobles de surveillance du peuple ? Sinon pour préparer le moment pour quand ils seront obligés de faire tirer sur la foule, une nouvelle répression anti Communarde. OB, mais aussi des gens comme Jacques Sapir ou Olivier Delamarche prennent de gros risques, ils seront envoyés en prison quand il faudra pour le pouvoir se désigner un ennemi intérieur à abattre … C’est aussi la raison pour laquelle ils font venir des migrants : l’espoir de voir la colère populaire se tourner vers les musulmans et c’est aussi pour cette raison, je pense, qu’ils ne cessent de multiplier les actes de haine à l’encontre du peuple français : humilier la mémoire des morts de Verdun, faire chanter une chanson non-francophone pour l’eurovision, rogner sur nos acquis sociaux : ils haïssent le peuple français car ils savent qu’il finira par se révolter.

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    • Ago // 15.05.2016 à 16h07

      Sortir les fourches.
      Ok pourquoi pas. Ils feront voter juste avant ou juste après des lois de depénalisation ou a d’amnistie : vous l avez dit , ils sont très forts, et s attendent aux coups de fourchettes.
      Dans cette partie d’échec, à nous d’aiguiser notre parade : élaborer une Assemblée Constituante. Alors ok, pour le fun, et préparer une bonne ‘com marketing , juste pour se faire connaître. Un jour les Delamarche et Consorts seront reconnus dans leurs compétences et prévisions, et les masses préféreront suivre ceux là plutôt que des révolutionnaires ou des c…… genre Autain.

        +7

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    • bruno // 15.05.2016 à 20h30

      personnellement,j’ai toujours pensé que la seule chose qui pourrait sauver ce pays et verrouiller les ambitions malsaines de certains,ça serait un coup d’état militaire pour que la France retrouve réellement sa souveraineté…sociale/économique.
      voter ne sert plus à rien.
      coup d’état militaire avec mise en place d’un nouveau gouvernement…et ce gouvernement devra oeuvrer réellement pour l’état.
      mise à part un renversement de table et aller au contact « physique » contre l’état,je ne vois pas d’autres solutions.
      la seule chose qui me chagrine…reste t’il en France,une armée réellement opérationnelle ??

        +10

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      • jubaka // 16.05.2016 à 02h30

        Ah bon les militaires seraient aussi des militants altermondialistes?

        Moi je vous parie qu’au coup de sifflet les verts débarquent pour mater les manifestants, ils sont un peu formés pour ça, obéir.

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    • annette // 16.05.2016 à 18h39

      Ne pas chercher l’homme providentiel, il n’existe pas, choisir celui qui s’engage à « commander en obéissant au Peuple » et à faire des référendums et à les respecter pour tout point qui clive la société – créer des structures de contre-pouvoir pour avoir à l’œil ceux qui dirigent – le moins pire candidat de la dernière élection présidentielle de la 5 ème république, me parait Mélenchon – Rester unis avec les autres peuples : chercher l’internationale à agir – Construire concrètement un monde alternatif, avec une monnaie autre et en plus de l’euro, créer des coopératives de productions utiles et non obsolètes, une paysannerie soutenue par les consomActeurs, apprendre des métiers qui aident les humains à lutter contre la pollution et la surconsommation. Faire envie d’un monde non régi par l’argent – commencer à se mettre dans le crâne au moins 4 choses: 1- que si le monde devient laid c’est que l’on a accepté que le progrès le soit et il l’est parce qu’il n’est que technologique – 2 – que nous devons apprendre à choisir face à l’infinie consommation proposée – 3 – que le temps n’est pas de l’argent! 4 – qu’utiliser Google et autres facebook c’est nourrir le transhumanisme…

        +5

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  • toff de aix // 15.05.2016 à 02h32

    Ce type à l’air cultivé, il a une fine analyse des institutions européennes et du mal qui ronge ce pays. Il a très bien compris la collusion politiques /banquiers/industriels.

    Il nous pond ici un très bon papier.

    Alors pourquoi a-t-il voté Hollande au second tour ?

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    • pol // 15.05.2016 à 03h40

      « quand tu es démocrate comme moi. – j’ai voté Hollande au second tour »

      cherchez l’erreur…

      POL

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      • Sébastien // 15.05.2016 à 06h18

        N’est-il pas l’illustration du titre?
        Si on nous prend pour des cons, il faudrait peut-être se demander pourquoi ça marche.
        Je dis ça, je dis rien.

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        • Marvelal // 16.05.2016 à 02h45

          Oui depuis que Robespierre a été diabolisé.

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        • chb // 16.05.2016 à 18h51

          On nous prend vraiment pour des cons ? Ouaip. Et pour des vaches à lait, des esclaves, et tout ça.
          Le système financier mondial basée sur les banques privées, premier fauteur de guerres, est plus « intelligent », faut avouer. Pour preuve, il a bien mené sa barque, en nous a menés en bateau par la même occasion.
          Rappel sur ce phénomène dénoncé par Jaurès il y a plus de cent ans : All Wars Are Bankers’ Wars (https://www.youtube.com/watch?v=5hfEBupAeo4, de Michael Rivero, en anglais : avec de la chance, la modération laissera le lien vers cette source, euh, polémique) .

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      • fanfan // 15.05.2016 à 18h08

        Cf « le plan de bataille des marchés » si François Hollande l’emportait. Co-production Là-bas si j’y suis, Fakir et les Mutins de Pangée :
        http://www.dailymotion.com/video/xq7jpf_le-plan-de-bataille-des-financiers_news

        « Les gens de marché s’expriment de façon très directe. » Dans sa note
        (largement traduite ici : http://www.fakirpresse.info/Le-plan-de-bataille-des-marches.html?var_mode=calcul),
        le « chief economist de Cheuvreux » conseille en effet à François Hollande de « tromper le peuple » pour mettre fin au « fameux CDI ».
        « On ne s’embarrasse pas de finasseries », poursuit-il dans un entretien diffusé dans l’émission Là-bas si j’y suis… http://la-bas.org/spip.php?page=article&id_article=2764

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    • caliban // 15.05.2016 à 04h07

      « Il a très bien compris la collusion politiques /banquiers/industriels. »
      Puis-je vous conseiller de faire des recherches sur l’affaire Clearstream ? La vraie, pas l’opération d’enfumage des listings menée par Villepin (également appelée « Affaire Clearstream »).

      Denis Robert a de bonne raison d’être au fait des collusions que vous pointez : c’est à partir de ses enquêtes, qui lui ont coûté très cher, que l’on a commencé à mesurer la toxicité des paradis fiscaux en Europe.

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    • Bobforrester // 15.05.2016 à 05h03

      Et pk va t il voter Mélenchon qui a voté Hollande en apportant 10% de voix.sans rien demander en échange. DR est un type bien mais il n a pas encore compris la nature de cette caste politique!

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      • Vassili Arkhipov // 15.05.2016 à 06h00

        @bobforrester auriez vous préféré que Mélenchon monnaye ses électeurs pour obtenir un ministère, comme les verts? Je pense qu’il a fait une erreur en appelant à voter Hollande, mais il a bien fait de ne rien demander en retour, il serait tombé dans le piège à loup !

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        • bobob // 15.05.2016 à 16h18

          Il aurait pu demander à Hollande de s’engager à organiser un référendum sur le traité Merkel-Sarkozy.

          Mais en obligeant ainsi Hollande à tomber le masque, ça l’aurait forcé à en faire autant sur l’UE et à mettre certains électeurs face à leurs responsabilités. Personne ne pourrait alors se cacher derrière son petit doigt « c’était pour éviter Sarkozy ».

          Au lieu de ça, on est parti pour refaire le match en 2017.

          ps : je reconnais que c’était risqué pour Mélenchon qui aurait pu se retrouver couper de certains mouvements (PC par ex)
          Mais il aurait dû méditer Mendes France : « il n’y pas de politique sans risques, mais il y a des politiques sans chances »

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      • Pagliarini // 15.05.2016 à 08h21

        Ce commentaire inepte, on le voit partout. C’est clairement du troll de la pire espèce car il faut beaucoup de temps pour démonter tous les mensonges éhontés inclus en une seule phrase.

        1- A l’époque, le bon sens, c’était évidemment de se débarrasser du nabot car il était très doué pour diviser les français.

        2- Mélenchon « n’apporte » jamais ses voix, ne donne jamais de consigne de vote car il sait parfaitement que ses électeurs sont intelligents et savent ce qu’ils font.

        3- Il est faux aussi de répéter que Mélenchon n’a rien demandé. Hollande lui a fait quelques promesses, il ne les a pas tenu et personne, ni Mélenchon ni ses électeurs, n’ont été surpris. (Et c’est là que le mensonge est particulièrement horrible et efficace, car ce serait très long et très fastidieux de revenir en détail sur ce qui s’est réellement passé.)

        4- Le pire dans tout ça, c’est que si Sarkozy avait été réélu, ces mêmes ignobles trolls n’auraient eu de cesse d’en porter la faute sur le FdG.

        (J’ai voté Hollande au second tour, et je ne le regrette pas. Contrairement à Lordon, je pense, en gros, qu’il nous fallait bien en passer par là afin que les choses soient bien claires…)

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        • Pagliarini // 15.05.2016 à 08h22

          Bon sang de bon sang, qu’aurait-il fallu faire en 2012 ?
          Les gens bien informés (par « là bas si j’y suis » notamment) savaient fort bien qu’il ne fallait pas croire les promesses de campagne de Hollande alias  » I am not dangerous »)

          Et alors ? Si on n’avait pas voté Hollande, on se trouverait aujourd’hui en fin de 2e mandat de Sarkozy avec, sans aucun doute, les mêmes contre-réformes et donc le même climat insurrectionnel… La différence, c’est que le PS aurait eu alors un boulevard gigantesque pour 2017 !

          En revanche, si on regarde les sondages aujourd’hui, on ne peut nier que Mélenchon a une chance véritablement non-négligeable de l’emporter.

          Quant à Denis, dire de Mélenchon que « sur les questions de finance il n’est pas assez bon, et en général, il est hyper clivant » je trouve cela, disons… un peu léger. On aimerait avoir plus de précisions pour pouvoir en discuter.

          Denis, met les mains dans le cambouis ! Quand on fait de la politique, on se salit toujours un peu…

          Là, on a juste l’impression que (comme BEAUCOUP de monde d’ailleurs) tu tacles Mélenchon (sans trop vouloir contrarier ses électeurs non plus) par peur d’éclabousser ton impartialité exemplaire, ta « sainte pureté légendaire »…

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          • kriss34 // 15.05.2016 à 10h22

            « Mets les mains dans le cambouis! » Ben voyons, on dirait que DR n’a rien fait de sa vie. Lui il ne cause pas, il dénonce et ça lui a coûté.

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          • ARDUS // 15.05.2016 à 11h16

            Ce n’est pas « se salir les mains » que de chercher à opérer des synthèses en fonction des rapports de forces du moment. En appelant à l’abstention, non seulement Mélenchon n’aurait pas convaincu son électorat, mais il aurait anéanti tout la capital politique accumulé pendant sa campagne, qui reste disponible aujourd’hui. Attendre d’un leader politique qu’il exprime ce qu’il pense dans son son for intérieur sans se soucier du rapport des force est d’un infantilisme confondant.

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          • Grognard // 16.05.2016 à 16h26

            En effet comme vous l’écrivez: »Bon sang de bon sang, qu’aurait-il fallu faire en 2012 ? »

            Je crois dur comme fer qu’il ne fallait pas voter Chirac au second tour en 2002.
            Le RPR aurait élu son candidat avec ses seules voix et celles de ses vassaux.

            Tout le reste en découle.

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      • tchoo // 15.05.2016 à 10h03

        Mélenchon n’était pas propriétaire des voix, il n’a donc rien apporté à Hollande, à part la sienne, et par défaut
        débat entre abstentioniste et les autres, que l’on tranchera pas ici, parce que ce n’est pas le sujet

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      • Louisa Bliard // 15.05.2016 à 14h55

        [Modéré] Et de quoi parlez-vous quand vous parler de « cette caste politique » ? S’agit-il seulement d’une caste politique ou de la caste politique qui soutient le capitalisme et donc la version XXIème siècle du capitalisme : le capitalisme mondialisé promu par l’Union européenne et soutenu par toutes les droites, la première(LR, Bayrou, …) et la seconde (PS).
        F. Mitterrand avait trahi plus fortement que je ne m’y attendais. Jospin aussi. Le pire, c’est quand même Hollande. Je me rappelle en 2010, dans une manifestation contre la réforme des retraites une manifestante brandissant une pancarte : « Moi j’attends 2012 » … Il aura fallu attendre 4 ans pour que les yeux s’ouvrent. La prise de conscience est plus rapide et violente que sous Mitterrand. La politique menée est, elle aussi, très violente.
        Et c’est seulement maintenant que les mouvements sociaux se développent.
        La pression du chômage est présente. Mais ce qui se passe en ce moment est révélateur de la frustration des électeurs de gauche qui ont cru voter pour la gauche en votant F. Hollande.
        Enfin, après 45 ans d’expérience de la social-démocratie et de sa nocivité, je me fais une promesse : je ne voterai jamais socialiste, même pour barrer la route à la droite et à l’extrême-droite.
        Je préfère m’abstenir. Rien n’est possible dans le cadre de ces institutions.
        Louisa Bliard

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    • frenchpaddy // 15.05.2016 à 07h37

      T’as vu qui était en face ? Même certains ministres sortants ont voté Hollande.

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    • Manu // 15.05.2016 à 09h26

      Il a voté Hollande au second tour parce que :

      – le candidat en face, c’était Sarkozy (rappelez-vous l’ambiance de l’époque)

      – comme disait Mélenchon, tant que le PS n’est pas au pouvoir, le parti socialiste est la force d’opposition la plus crédible. Une fois au pouvoir, lorsque le PS fera la même politique que la droite, il sera démasqué. À partir de là, on pourra envisager de reconstruire une vraie gauche.

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      • NERUDA // 16.05.2016 à 00h08

        « lorsque le PS fera la même politique que la droite, il sera démasqué » : soyons sérieux, cela fait des décennies que le PS fait la même politique que la droite !!! Alors nous savions, pas la peine de les installer au pouvoir !!! Et moi même j’ai voté PS au second, alors que j’étais quasiment sûr du résultat, mais à ce point, honnêtement non !!! Mon dernier « chèque en blanc » ! Plus jamais le PS.
        – mon oncle me disait toujours : »petit, fais attention, un socialiste, c’est une planche pourrie » !
        – début 1981, dans les réunions préparatoires du 2ème tour de l’élection présidentielle, parfois houleuses, devant notre enthousiasme d’une victoire du PS après près de 30 ans de gestion de droite, bcp de plus anciens que nous qui connaissaient bien le passé de Mitterrand, nous disaient « votez Mitterrand, et il n’y aura plus de « gauche à la gauche du PS ». Ils ne s’étaient pas trompés, Mitterrand l’avait d’ailleurs annoncé vis à vis du PCF.
        CQFD !

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    • Durand // 15.05.2016 à 09h38

      Je pense que ce débat détourne l’attention de la véritable équation politique en situant le clivage sur un plan très secondaire…

      Croire ou ne pas croire en la France est le fossé à largeur variable qui a constamment séparé les socialistes de droite de ceux de gauche, patriotes…

      ” Le Parti socialiste a deux tendances et elles subsisteront. Une tendance conservatrice et une tendance progressiste. Manuel Valls représente tout ce qu’il y a de plus conservateur dans le Parti socialiste. Manuel Valls est un bon gestionnaire, mais ce n’est pas ma tasse de thé. François Hollande comme Manuel Valls représentent la tendance droitière. Je n’oublie pas qu’il y a 20 ans François Hollande était le précurseur de la droite du Parti socialiste. Il appelait ça l’intercourant. C’est la droite du Parti socialiste qui gouverne et qui trouve son aise et ses habitudes dans son alliance avec l’Amérique. ”

      Roland Dumas

      link to lepoint.fr

      Pour ma part, je vois JLM comme un opportuniste de gauche avec une tendance patriote peu marquée, mais toujours plus que Hollande et Valls…

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    • Suzanne // 15.05.2016 à 10h41

      Voté Hollande, une sug : parce qu’il voulait virer Sarkozy, peut-être? Vous avez la mémoire courte, les gars. Vous avez oublié la tornade nauséabonde des cinq ans d’avant.

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    • Bozi Lamouche // 15.05.2016 à 11h58

      Clearstream peut être ??? De toute façon personne ( à part sa mère son père ses enfants etc..) n’a voté Hollande …on a tous voté contre Sarko ….ça devient lassant de toujours se justifier….

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    • foofighter // 15.05.2016 à 13h57

      « Mais ça c’était avant » comme on dit.
      Denis Robert, de part ses démêlés avec les banques pendant une décennie, avait déjà perdu confiance dans ce système perfide où il entrevoyait déjà la complicité des hommes politiques. Mais il avait, je pense, encore une once d’espoir, notamment avec Hollande. Il y a cru d’autant plus qu’il explique ici qu’il a été consulté en amont concernant le fameux discours de celui qui n’était alors que candidat, au Bourget, pendant la dernière campagne présidentielle. On s’en souvient tous, Hollande y dévoilait alors, le 22 janvier 2012, le nom de son « véritable adversaire », « le monde de la finance ». De fameux ce discours est devenu fallacieux, LE discours électoraliste par excellence. Le fait que celui devenu Président se renie sans état d’âme sur ce point a, je pense, achevé les espoirs de Denis Robert (et de bien d’autres !) quant-à la volonté du système politique actuel de changer fondamentalement les choses. Il est prégnant que tout se joue maintenant « à l’américaine » (jusque dans les noms des partis !), entre 2 grands partis qui sont finalement d’accord sur l’essentiel économiquement et qui redoublent d’effort pour préserver le système actuel. La question est peut-être de savoir s’ils le font par totale complicité et adhésion, ou par contrainte et soumission à des intérêts que l’on pourrait qualifier de supérieurs.

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    • Xavier // 15.05.2016 à 15h08

      « Il a très bien compris la collusion politiques /banquiers/industriels. »

      Oui, oui… c’est bien….
      DR pense qu’on nous prend pour des cons ? Qu’il parle pour lui. A t-il entendu parler d’un certain Karl Marx, d’une certaine Rosa Luxemburg ?
      Il croit quoi ? qu’il est le 1er à le découvrir ? Qu’avant DR, l’affaire bidule machin chose, tout le monde était aveugle, sourd et ignare ?
      « Mon Dieu, François Hollande est un vilain méchant en fait. Je ne voterai plus pour lui. Na ! Je veux Podemos ! Podemos ! Podemos ! »

      Denis Robert ou le Bouffon qui se prend pour Don Quichotte

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    • hellebora // 16.05.2016 à 00h36

      François Ruffin aussi a voté Hollande. Certaines voies sont impénétrables…

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    • bluerider // 16.05.2016 à 12h16

      si c’est un bon papier, c’est aussi parce que REPORTERRE pose de bonnes questions. Ce qui se fissure aussi, c’est le blockhaus des médias conventionels dont les analyses et les interviews confinent désormais la plupart du temps à de pures insultes envers leurs lecteurs et spectateurs. Par exemple hier sur FRANCE2 au 20H00; la façon dont le résultat de l’Eurovision fut commenté tient de la plus ignoble des visions ethnocentrée « OTANocentrée », colonialiste, russophobe, abjecte pour tout dire, qu’il est possible de produire de ce côté ci du rideau de fer médiatique. Et le pire est de constater que ce type de commentaire idiot est « naturel », et sonne comme une « évidence » aux oreilles des chefs de ces pouilleux de l’information. Nous « baignons » dans un océan de propagande et lorsque nous osons, par exemple à longueur de posts ici, remettre en cause les soubassements idéologiques de ce bain « sacré » quotidien, les zombies de services et les kapos de la pensée unique nous regardent avec commisération, ou aboient sans bienveilance ni partage ni empathie ni compréhension, valeurs dont pourtant ils nous apprennent au berceau, à faire usage sans modération…

        +6

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  • Loxosceles // 15.05.2016 à 03h49

    « [la loi] oblige le journaliste et surtout le lanceur d’alerte à faire la preuve qu’il n’espionne pas pour le compte d’autres entreprises, ou à des fins commerciales. »

    Et les législateurs sont-ils tenus de faire preuve de leur absence de conflits d’intérêt avec les banques ou la haute-finance ? Pardi, ce sont eux qui instaurent les lois… Cercle vicieux ultime du système moderne.

    A part ça, il est vrai que le grand-banditisme financier est le coeur du problème actuel, et que tout ce qu’on observe, notamment la dérive sécuritaire, s’y rapporte. Ces gens organisent leur invulnérabilité juridique et « sociale », et ils semblent véritablement intouchables pour le moment.

    « Je suis un homme des plus malheureux. J’ai inconsciemment ruiné mon pays.
    Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré dans le privé.
    La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes.
    Nous en sommes venus à être un des gouvernements les plus mal dirigés du monde civilisé un des plus contrôlés et dominés non pas par la conviction et le vote de la majorité mais par l’opinion et la force d’un petit groupe d’hommes dominants. »
    Woodrow Wilson, président des Etats-Unis 1913-1921

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  • caliban // 15.05.2016 à 04h02

    Merci pour cet article.

    Au risque de passer à côté de l’essentiel de ses propos, je trouve M. Robert un peu injuste vis à vis de M. Mélenchon. Ce dernier n’a de cesse de dénoncer les paradis fiscaux et le comportement des banques. Il a également été un des premiers à prendre publiquement la défense de Jérôme Kerviel pour faire de « l’affaire Kerviel » une « affaire Société générale ».

    Mais – sans ironie aucune de ma part – comment reprocher quoique ce soit à Denis Robert. Cet homme est un plus qu’héroïque.

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  • tom // 15.05.2016 à 05h26

    Qui sait, peut etre Pierre Larrouturou prendra le plongeon et s’annoncer comme aspirant aux prochaines elections presidentielles, il pourrait surprendre pas mal et avoir des votes en consequence.

      +2

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  • Alain // 15.05.2016 à 05h48

    Ils ont raison de nous prendre pour des cons puisque nous en sommes en acceptant tout sans broncher. Il est bien optimiste en croyant que les révélations peuvent déstabiliser les coupables, ils ne feront que sophistiquer un peu plus leurs pratiques

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    • bluerider // 16.05.2016 à 12h53

      Le jour où Machiavel, Sun Zu et Clausewitz seront enseignés et vulgarisés dès le lycée, y compris et surtout dans les applications militantes de leur enseignement ( et non dans une vision wachi wacha de « recul critique » ou d’ « exégèse soi-disant destinée à construire ce recul critique » alors que le résultat n’est qu’indifférence, débat stérile et étouffement de la pensée individuelle), peut-être que nous formerons des citoyens plus à même de prendre leur place dans la société que nous leur avons fabriquée…

        +2

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  • PatrickLuder // 15.05.2016 à 06h30

    Nuit debout ferait bien de se trouver un épilogue politique, par exemple en créant un nouveau partis réellement démocratique, ou toute impulsion et toute décision part du peuple et ou les représentants politiques ne s’attachent qu’à porter et appliquer les décisions prises sans prendre leurs propres avis en compte. Ainsi les représentants désignés et plébiscités ne sont plus des élus auto-proclamés. => Il y a urgence …

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  • Pierre Van Grunderbeek // 15.05.2016 à 06h57

    C’est dommage qu’il n’y a pas quelques dizaines de journalistes comme Denis Robert qui arrivent à être médiatisés en France. Ce sont des gens comme lui qui ne me font pas encore complètement désespérer de la démocratie.
    Ses propos sur Junker sont très pertinents. C’est vrai que c’est un homme des banques mais ce n’est pas un proche des néo-cons américains comme Baroso. Le Luxembourg était un des seuls pays européens à s’opposer à la guerre en Irak en 2003 avec la France et la Belgique.
    Il a voté Hollande au deuxième tour ! Et alors… Il s’agissait de battre Sarkozy en 2012 et le candidat Hollande avait un discours prometteur.

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  • Alberto // 15.05.2016 à 08h12

    « On est très méfiant, y compris à l’égard de Mélenchon ou des écolos »
    On le comprend ! Exemples. La récente affaire Baupin pour les Ecolos (harcèlement connu de tous les dirigeants) et l’abstention de Mélenchon, sur la destitution du sénateur Dassault (conflit d’intérêt), lui permettant d’échapper à la justice grâce à son immunité.

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    • MD // 15.05.2016 à 08h19

      @ Alberto : comment Mélenchon a-t-il pu s’abstenir dans un vote auquel il n’a pas pris part, n’étant pas sénateur ?!!!

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      • Micmac // 15.05.2016 à 15h56

        Mélenchon fait vraiment peur, à voir comme certains s’agitent comme des diables dans un bénitier dés que son nom est prononcé…

        Je ne met pas en cause la bonne foi d’Alberto, qui y a cru, mais que des mensonges aussi énormes soient proférés tout azimut en dit long…

        Je crois qu’à la base de cette rumeur particulière parmi d’autres, il y a l’abstention des sénateurs communistes à ce vote. Abstention qui peut se comprendre, en connaissant les liens particuliers des communistes avec la famille Dassault. Liens qui ont leurs origines non pas dans de sombres magouilles politico-financières, mais dans la survie de Marcel Bloch en camp de concentration avec l’aide des réseaux communistes.

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      • danièle // 15.05.2016 à 20h39

        MD et Micmac, selon le lien ci-dessous, ça s’est passé en 2004 et, à l’époque, Mélenchon était sénateur.
        http://gauche.blog.lemonde.fr/2012/01/23/ladmiration-de-melenchon-pour-dassault-ce-grand-industriel/

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  • Gier 13 // 15.05.2016 à 08h17

    Qu’il ait voté Hollande au second tour ne discrédite pas D R. Après une campagne de gauche molle on ne pouvait pas soupçonner que François mènerait une politique de droite dure. Nous sommes plus d’un a avoir été trompé, ce qui rends ce gouvernement illégitime à mes yeux.
    Quand à Mélenchon, j’apprécie son combat et sa critique contre les banques et la construction européenne. Mais c’est là où le bas blesse. Il termine son dernier billet de blog par l’idée qu’il faut changer l’Europe ou la quitter. Or celle-ci est irréformable, comme l’a démontré l’épisode grec. Il ne saurait être question de lutter contre le libéralisme, la finance…etc, tout en restant dans le filet qu’ils ont savamment tressé. Un des critères de sélection du futur président sera son positionnement par rapport à la sortie de l’UE.

    Enfin on ne peut que pleurer avec DR sur cette gauche qui va partir à la conquête de l’Élysée, divisée, morcelée, émiettée et donc sûre de perdre. Chacun de ses micro-partis préférant défendre son petit clocher idéologique plutôt que de proposer un socle commun de propositions susceptible de réhabiliter les intérêts communs du peuple et du citoyen.

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    • Macarel // 15.05.2016 à 09h35

      Sortir de l’Europe est impossible, la France est en Europe. Par contre sortir de l’UE, est tout à fait possible, et surtout de plus en plus souhaitable. Les anglais vont nous montrer la voie, j’espère que nous suivrons.
      L’UE n’a pas été construite pour le bien des populations, mais pour le bien de l’oligarchie mondiale de la finance.
      Disons que beaucoup ont voté Hollande en croyant échapper aux politiques voulues par cette oligarchie, las, Hollande s’est révélé comme étant, lui aussi, au service de cette oligarchie.

        +43

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    • ARDUS // 15.05.2016 à 11h47

      Mélenchon n’est pas principalement un analyste, il est avant tout un leader politique à qui on demande de réaliser une synthèse politique bien orientée et de gagner les élection avec. Appeler brutalement à la sortie de l’euro aujourd’hui le condamnerait à l’isolement et à la défaite faute de synthèse entre les gens de son camp qui sont en désaccord sur cette question. Il faut faire grandir cette idée dans l’opinion publique mais Mélenchon est le plus mal placé pour le faire à cause de son rôle principal qui est de maintenir la cohésion. C’est pas son boulot c’est le nôtre que de préconiser la sortie de l’euro [voir de l’UE] jusqu’à ce que cette idée devienne dominante et qu’il puisse l’intégrer à son programme.

        +12

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      • caliban // 15.05.2016 à 14h20

        Il faut « une bonne dose » de confiance pour croire que M. Mélenchon fera sortir la France de l’UE.

        L’omerta reste entière en France à propos de l’article 50. Cela n’engage pourtant à rien de rappeler qu’il existe dans le TFUE un article prévoyant la sortie de l’UE. Combien de nos concitoyens croient encore que la sortie est juridiquement impossible tandis que cet article est au coeur du débat au Royaume-Uni.

        Est-ce si difficile à M. Mélenchon de prononcer « article 50 » ? Ne serait-ce pas plus pédagogique d’expliquer l’existence de cette clause plutôt que son topo alambiqué concernant la « sortie des traités » ? Le peuple français n’est-il pas justement ce peuple qui se passionne pour les questions constitutionnelles ?

        Personnellement j’attends avec impatience le Brexit pour qu’en France on puisse enfin parler sérieusement de la légitimité de la construction européenne. Stop ou encore ?

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        • Micmac // 15.05.2016 à 16h07

          Bof, l’article 50 est formel, parce qu’on ne peut pas faire un traité d’intégration entre pays sans prévoir des closes de sortie.

          Mais une sortie de l’UE rend de fait tous les traités caduc. Donc…

          Et je vois pas bien un pays sortir de l’UE sous forte pression populaire le faire en respectant la procédure.

          Ce que je ne comprends pas bien par contre, c’est cette focalisation de certains sur l’article 50, pour les raisons ci-dessus.

            +2

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          • caliban // 15.05.2016 à 16h29

            @Micmac

            A votre avis si le référendum britannique décide la sortie du RU, quel est l’article du Traité qui va être utilisé ? L’article 50 justement.

            Ce n’est pas du formalisme juridique, c’est simplement que cet article organise clairement le processus (qui consiste à négocier pendant 12 mois les conditions de sortie avec les autres pays membres).

            La « focalisation » que vous ne comprenez pas est pourtant assez simple : elle est une demande de vérité. Est-il possible en France oui ou non de discuter de la sortie de l’UE (et donc à fortiori des Traités, c’est l’objectif) ? Visiblement c’est tabou puisque aucun responsable politique – même les plus critiques vis-à-vis de la construction européenne – n’expliquent à leurs électeurs que la sortie est juridiquement prévue.

            Pour résumer, il suffit donc … de faire comme les Anglais qui ont la bonne habitude de tirer le premiers 🙂

              +12

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        • Louis St O // 16.05.2016 à 09h49

          Vous n’avez pas lu ou pas compris « l’article 50 » pour sortir de l’UE, il faut que tous les autres soient d’accord ou attendre 2 ans pour sortir automatiquement après en avoir fait la demande.
          Ils en le temps pour nous mener à la faillite en deux ans.

          Il faut faire comme De Gaulle, la politique de la chaise vide et ne pas obéir au traité de Lisbonne. et sortir sans demander son reste.

          je crois que ce lien peut vous éclairer

          http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/la-sortie-par-l-article-50-est-178170

            +7

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          • olivier // 17.05.2016 à 23h38

            mdr c’est un peu faire du Hollande et ne pas livrer nos navire à la russie ce que vous proposez là. Complètement irresponsable du point de vue diplomatique.
            En effe t il faut en passer par l’article 50 que nous avons bien compris.

              +0

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  • Macarel // 15.05.2016 à 08h35

    Ils nous prennent pour des cons ? tout à fait !

    Un exemple :

    Pour faire baisser le chômage, il faut plus de croissance, pour atteindre cet objectif, il nous faut
    faut améliorer notre compétitivité, atteindre cet objectif implique dans un marché ouvert de faire baisser le « coût » du travail, donc de faire fondre la masse salariale en automatisant, en délocalisant, et au final en jetant des salariés hors de l’emploi ou dans la précarité.

    Résumons : pour lutter contre le chômage, il faut créer plus de chômage.

    Ou aussi, pour favoriser l’embauche, l’on détruit le code du travail, l’on augmente la précarité des salariés.

    Tout cela relève de ce que Vincent Gaulejac appelle le « Capitalisme paradoxant »

    https://www.youtube.com/watch?v=21jaid8xtag

    https://www.youtube.com/watch?v=T3N0ut47h0U

    Derrière ces discours pleins de paradoxes se cache une seule chose protéger et renforcer les intérêts de l’oligarchie du monde de l’industrie, de la finance et leurs serviteurs que sont les politiciens professionnels. La démocratie est dans ces conditions un vain mot.

      +47

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    • Macarel // 15.05.2016 à 09h04

      Autre exemple :

      Pour sauver le système de retraite par répartition, il faut reculer sans cesse l’âge de la retraite.

      Les allemands en sont à proposer 70 ans, donc pour sauver le système de retraite par répartition, il faut porter l’âge de la retraite à un seuil, tel que peu seront ceux qui pourront en profiter de cette retraite.

      Ou pour faire plus court, pour sauver le système de retraite par répartition, il faut le rendre de moins en moins attirant, et au final le saborder.

      En fait le but, non avoué, est de faire se détourner les gens d’un système basé sur la solidarité inter-générations, pour promouvoir le système de retraite par capitalisation. Autrement dit, récupérer ce qui relève de la cotisation salariale, pour en faire une prime d’assurance vieillesse qui serait gérée par des financiers privés à leur plus grand profits. Pour autant, les salariés ne seront pas plus assurés après une vie de labeur de pouvoir jouir d’une retraite bien méritée. Il n’y a qu’à voir le nombre de travailleurs américains qui ont vu leurs placements en vue de la retraite avoir fondu comme neige au soleil, lorsqu’ils sont arrivés à un âge où légitimement, ils aspirent à pouvoir prendre un peu le temps de vivre.

        +39

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      • Alain // 16.05.2016 à 01h34

        Ce n’est qu’un retour aux origines, quand à ses origines l’âge de la pension était fixé à 65 ans, l’espérance de vie était à peine supérieure. C’est pour cela que cela fonctionnait et plus maintenant

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    • Macarel // 15.05.2016 à 09h15

      Autre exemple :

      Un plan de licenciement est renommé plan de sauvegarde de l’emploi, en novlangue managériale.

        +35

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  • Homère d’Allore // 15.05.2016 à 08h44

    « Quand je vois que Laurent Wauquiez finance son parti avec l’argent des traders de Londres… »
    DR pourrait, désormais, rajouter Macron à la liste.

    C’est assez pittoresque de voir ce dernier invoquer Jeanne d’Arc. Il est tellement évident que ce type aurait été du Parti Bourguignon et aurait considéré le Traité de Troyes comme indépassable.
    En 1429, il aurait été aide de camp de Bedford.

    Mais bon, question récupérations, la Pucelle en a vu d’autres…

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    • LBSSO // 15.05.2016 à 16h57

      Bonjour Homère d’Allore,

      E.Macron a certainement oublié la lettre de Jeanne au duc de Bedford et au roi d’Angleterre !

      Lettre de Jeanne (1429):
      « Vous, hommes d’Angleterre, qui n’avez aucun droit en ce royaume, le roi des Cieux vous mande et ordonne par moi, Jehanne la Pucelle, que vous quittiez vos bastilles et retourniez en votre pays, ou sinon, je ferai de vous un tel hahu (=vacarme) qu’il y en aura éternelle mémoire. » 🙂

        +10

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  • francois marquet // 15.05.2016 à 08h47

    Warren Buffet : « Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner »
    https://fr.wikiquote.org/wiki/Warren_Buffett
    Hollande savait le thème « mon ennemi c’est la finance » porteur, l’a utilisé à son profit, mais à trahi ses promesses et les idées socialistes. Les socialistes d’ailleurs, sont quasi tous passés à l’ennemi: qui n’est pas dans le camp des banques?
    Alors, souhaitons plus de Denis Robert, plus d’Antoine Deltour, hommes exemplaires, plus de prises de conscience et plus d’actions collectives anti-système…tant qu’il en est temps.

      +23

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  • peyo // 15.05.2016 à 09h24

    Pour changer il faut changer. Mélenchon et la 6ème république sont la seule offre politique de changement crédible. La constituante serait une bombe atomique pour les ploutocrates. Mais les Français sont craintifs et routiniers, attachés au peu qu’il leur reste, lobotomisés par les médias et la consommation. La conscience politique est faible, la manipulation est totale. Obama, le guide de la planète. La préférence va vers les habitudes et le laisser faire des « élites » vendues aux financiers et cartels, c’est « naturel », on ne peut rien y faire, tous pourris, nous n’y pouvons rien, fermons les yeux. Le risque du changement leur fait plus peur que la décadence insidieuse et la dérive quotidienne vers le système Anglo saxon du chacun pour soi . L’avenir nous dira si un sursaut est possible. les voyous qui nous gouvernent savent qu’ils peuvent nous dépouiller insidieusement, dans le silence quasi général des moutons. Juppé comme avenir, incroyable mais vrai.

      +27

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  • Ardèchoix // 15.05.2016 à 09h42

    « On a les hommes politiques que l’on mérite », dit le philosophe André Comte-Sponville.
    JL Mélenchon n’est que le fou du roi .

    Je viens d’allumer la télé, la nouvelle essentielle : Eurovision , l’Ukraine 1ère est première devant la Russie. J’éteints la télé, bon dimanche.

      +32

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  • koui // 15.05.2016 à 10h00

    Petit à petit, les fuites mettent au jour le fonctionnement du système, que ce soit en matière d’évasion fiscale, de révolution colorée, de statistiques truquées ou de guerre humanitaire. Les citoyens sont de plus en plus désenchantés par rapport à la démocratie libérale consensuelle globalisée. Cela se traduit principalement par l’abstention et un très faible niveau d’adhésion aux politiques menées.

    Or la légitimité de ce système est basée sur le mythe de l’adhésion populaire. Les élites politico-économiques commencent donc à être tenaillée par le doute et le remord. Les écarts au consensus sont de moins en moins bien tolérés car ils sentent bien qu’il est temps de serrer les rangs. La diabolisation de Trump est de ce point de vue exemplaire car c’est vraiment un homme du sérail dont les foucades seraient passées totalement inaperçues 20 ans en arrière.

    Le système soviétique a pu mourir paisiblement car les gens savaient vers où aller pour s’en sortir. Aucun projet alternatif n’émergeant, le systéme américano-occidental reste debout malgré son état de faiblesse morale.

      +8

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    • Jeanne L // 15.05.2016 à 10h41

      Sur la « mort paisible du système soviétique » des chiffres de démographie à méditer:

      taux de fécondité:
      1986 (période de la péréstroïka) 2,18
      1991 (la fin de l’URSS) 1,73
      2001 (juste deux ans après départ Ieltsine) 1,22
      2015 (il y a un an) 1,78

      Espérance de vie:

      1986: 69,9 ans
      1994: 64,47 ans
      2001: 65,49 ans
      2013: 71,07 ans

      Arrêtons de dire « paisible », la transition a été une vraie « guerre » , aux effets mortifères sur la population.

        +35

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      • koui // 15.05.2016 à 14h09

        Bien sur que des millions de gens ont perdu la vie lors de la chute de l’URSS, par suicide, alcoolisme, froid, faim ou absence de soin médicaux. Le « génocide » des plus faibles accompagne généralement les effondrements. Mais les russes ont pu s’en sortir en seulement une quinzaine d’années et d’autres pays communistes comme la Pologne ont été beaucoup plus rapides. Je crois que nos sociétés seraient moins résilientes. Tous ces gens qui se font sauter en kamikaze ou qui exterminent leurs camarades de classe en temps de paix, je crois qu’ils sont le symptôme d’un profond malaise qui s’exprimerait de façon dramatique en situation d’effondrement. Les gens se comporteraient très mal car il n’y a pas d’espoir d’un changement de société.

          +2

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        • Krystyna Hawrot // 16.05.2016 à 14h09

          Les Polonais « s’en sortent » parce qu’ils émigrent en Europe occidentale depuis 25 ans pour disputer aux Africains les emplois du batiment et d’ouvriers agricoles. Entre 3 et 5 millions de Polonais ont quitté le pays depuis 10 ans dont 1 million en Grande Bretagne et 1 million en Irlande. Comme disait notre bon Tusk quand il était premier ministre « grâce à l’émigration le chômage n’existe plus en Pologne ». Par contre la natalité est négative depuis 25 ans malgré la sévère interdiction de l’avortement. Et le salaire minimum de 300 Euros. On fait mieux comme prospérité…

            +6

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      • Phiron // 15.05.2016 à 20h17

        Paisible, dans un sens oui : contre tous les protestataires et manifestants des républiques, Gorbatchev a donné l’ordre de NE PAS TIRER. On n’ose imaginer ce qui se serait passé dans le cas contraire.

          +2

        Alerter
  • georges glise // 15.05.2016 à 10h35

    tout cela nous laisse un goût amer: comme le dit cette version de l’internationale: c’est la cuite finale, buvons tous car demain
    les eaux minérales/ remplaceront le vin
    malgré ce que dit l’excellent denis robert, demain je marcherai avec mélenchon, car il n’y a que lui à gauche capable de mener la lutte contre le social libéralisme, les autres sont trop compromis

      +12

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    • Francois // 15.05.2016 à 11h56

      Jorion pousse Piketty à la canditature. Vous vous souhaitez Mélenchon.

      Mais vous êtes vous posé la question : Avec quelle administration vont-ils gouverner ?

      Quand Jorion, Mélenchon, vous et tous les afficionados des candidatures utopiques auront la réponse, nous aurons une chance que tout change sans bain de sang.

      Pour le moment ; destination révolte.

        +2

      Alerter
      • Louis St O // 16.05.2016 à 10h36

        A ce que j’ai entendu dire, c’est que Piketty ne veut pas se présenter et que le nombre de signatures qu’il a obtenu est un peu plus de mille,
        Mélenchon a plus de 100 000 et environ 1000 groupes de soutien et en plus, lui, il « propose » sa « candidature ».

        Pour voir tout ça
        http://www.jlm2017.fr/

        Louis

          +3

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  • ARDUS // 15.05.2016 à 12h10

    Je suis assez d’accord avec vous mais pas tout de suite. D’abord il faut se débarasser de l’oligarchie car elle serait bien capable de s’accomoder de ce nouveau système et de nous le pourrir avec le reste. Donc on dégage les banques, les énarques, les politiciens, les néo-cons, les socialistes, les parasites qui contrôlent tout et une fois la situation assainie nos [petits ?] enfants se chargeront d’instaurer la democratie directe.

      +5

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  • Grognard // 15.05.2016 à 12h21

    Je suis loin d’être d’accord avec Denis Robert sur tous les sujets évoqués.

    Concernant Nuit Debout mon sentiment est le suivant: il s’agit en majorité de membres de la classe moyenne qui, jusqu’à il y a peu, croyaient qu’ils étaient « in ».
    A leur grand dam il s’aperçoivent qu’ils sont « out ».
    Pour le moment le pouvoir les tient en laisse.
    La classe moyenne a encore (pour la dernière fois?) une fonction électorale.
    Leur sentiment dominant étant de perdre qui un statut ,qui un pouvoir d’achat et ainsi de suite ; ils sont faciles à contrôler.

    Atmosphère pré insurrectionnelle?
    Ben mon colon!
    Retenez moi ou je fais un malheur c’est ça?
    Par courtoisie je veux bien le croire dix secondes ; pas plus.
    Si nous étions dans une telle période nous verrions apparaitre d’autres leaders et d’autres types d’organisations.

    J’ai eu dans mes relations des membres du MIR chilien , des syndicalistes boliviens qui s’opposaient à H. Banzer et des Nicaraguayens qui avaient affrontés les contras.
    On ne joue pas dans la même cour.

    On ne fait pas la révolution dans un bac à sable.

      +23

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  • Grégory // 15.05.2016 à 13h07

    « mais quand tu les écoute, à part refaire la constitution,  »

    Un peu dommage que Denis Robert minimise cette approche. Je ne suis pas spécialement Chouariste mais quand il dit que la constitution étant l’organisation de l’impuissance du peuple, aucune reprise en main de notre destinée par nous même ne peut avoir lieu sans écrire notre propre constitution, il a un point qui mérite d’être considéré longuement à tout le moins, non ?

      +5

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  • Patrice // 15.05.2016 à 13h11

    Quelqu’un a lu la directive sur le secret des affaires? Elle est là: http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P8-TA-2016-0131+0+DOC+XML+V0//FR

    Article 5 Dérogations

    Les États membres veillent à ce qu’une [demande de protection d’un secret des affaires] soit rejetée lorsque l’obtention, l’utilisation ou la divulgation alléguée du secret d’affaires a eu lieu dans l’une ou l’autre des circonstances suivantes:
    a) pour exercer le droit à la liberté d’expression et d’information établi dans la Charte, y compris le respect de la liberté et du pluralisme des médias;
    b) pour révéler une faute, un comportement inapproprié ou une activité illégale, à condition que le défendeur ait agi dans le but de protéger l’intérêt public général ;
    [etc]

    Utiliser les cas antérieurs LuxLeaks UBS etc contre cette directive est un pur procès d’intention: « tous pourris! ils disent ça mais ils mentent [nous prennent pour des cons] ». Alors ensuite bonjour le débat…..

      +2

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  • Kiwixar // 15.05.2016 à 14h13

    Point positif, on voit émerger de plus en plus de gens courageux (dont Denis Robert, Berruyer, Sapir, etc), qui à mon avis seront les leaders naturels du monde de demain, vers lesquels les gens se tourneront quand on aura fait table rase du monde d’hier, vérolé par ces politiciens de carrière férus de « combinazione » et de petits arrangements… dont Mélenchon, qui aurait eu un grand boulevard ouvert vers le pouvoir (et l’amélioration du quotidien des Français) s’il avait eu la hardiesse de larguer tous ces gens de « gauche » prostitués auprès du Parti Solférinien pour des strapontins, et de brandir son panache blanc. Les beaux discours, c’est beau, mais on est à la croisée des chemins.

      +14

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  • caliban // 15.05.2016 à 14h31

    @François

    La Suisse et l’Islande ne sont pas vraiment des Corées du Nord. En outre la France reste malgré tout une grande puissance, présente sur tous les continents que ce soit par son territoire ou par sa langue.

    En vertu de quoi la fin de l’appartenance de la France à l’UE (ou prochainement du Royaume-Uni) conduit nécessairement au replis ?

    Merci pour vos éclairages.

      +7

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  • Kiwixar // 15.05.2016 à 14h47

    Vous confondez autarcie (Corée du Nord) et souveraineté (Nouvelle-Zélande, Australie, Corée du Sud). Ces 3 pays ont chacun une économie en relative bonne santé parce que justement leur souveraineté leur permet (1) d’avoir leur propre monnaie (2) de décider des accords bilatéraux qui sont win-win, comme les accords de libre-échange que la NZ et l’Australie ont chacun avec la Chine. En 2015, la NZ a eu la plus forte croissance des pays de l’OCDE, et pourtant elle ne fait partie d’aucun « machin ».

      +10

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    • LBSSO // 15.05.2016 à 21h26

      Bonjour Kiwixar,
      depuis un échange avec vous il y a quelques mois qui m’avait beaucoup intéressé je suis (à l’occasion ) l’actualité de la NZ.

      -« En 2015, la NZ a eu la plus forte croissance des pays de l’OCDE »

      En PIB ce n’est pas le cas ( je n’ai pas recherché en PIB/hab)
      Irlande
      (E) 7.8 %
      Luxembourg 4.8
      République tchèque 4.2
      Suède 4.1
      Turquie (E) 4.0
      Islande(E) 4.0
      Pologne 3.6
      République slovaque 3.6
      Nouvelle-Zélande (E) 3.4

      PS:ce n’est évidemment pas à vous que je vais apprendre que la NZ a signé avec les USA et 10 autres pays le le partenariat transpacifique qui est un traité multilatéral (et non bilatéral) de libre échange et qui s’apparente à un « machin » commercial.

        +4

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      • Kiwixar // 16.05.2016 à 01h34

        Croissance NZ : sans doute l’année 2014 qui a été très bonne (« rock star economy »).
        http://www.stuff.co.nz/business/industries/9583473/New-Zealand-2014s-rock-star-economy

        En partie en raison d’événements ponctuels (reconstruction suite au tremblement de terre de Christchurch + endettement); et aussi conjoncturels (prix du lait, prix agricoles). Il est piégeux de se focaliser sur la croissance sans mettre en face l’endettement. La NZ est plutôt bien gérée, il me semble, en tout cas bien mieux que les US ou l’UE qui ont 1 EUR de croissance pour au moins 4 EUR d’endettement (le ratio est sans doute encore pire si on prend seulement les 2 ou 3 dernières années).

        Concernant le TPP, c’est bien sûr un cauchemar, et j’espère que le prochain président US va enterrer ça. Mais c’est bien parce que l’économie NZ va bien que le premier ministre John Key a pu se permettre ça, il a les coudées franches sur de nombreux sujets.

        Ne pas sous-estimer l’importance des liens culturels/familiaux du Royaume-Uni avec l’Australie et la NZ (pays souverains) dans la décision des Britanniques pour le Brexit. Ils voient bien que ces deux pays se portent plutôt bien (mieux que les autres).

          +3

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  • openmind // 15.05.2016 à 15h16

    Demain l’esclavage généralisé ou la révolte des peuples….

    Demain c’est bientôt et il faudra être rassemblés sinon on mourra tous comme des idiots…

    Rien ne pourra se faire sans passer par la Nation seule puissance capable de résister à la marche de l’empire et encore c’est pas gagné….quelques exemples: Venezuela, Argentine, Brésil ont tenté et vous voyez le résultat….il va falloir avoir des grosses c…. un peu comme les Russes qui acceptent les sacrifices nécessaires à leur autonomie face à l’Empire….demandez aux éleveurs français…plus besoin de leurs cochons, les Russes font tout chez eux maintenant…

      +12

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    • Sébastien // 15.05.2016 à 15h38

      Les Russes semblent bien moins cons que nous, malgré des décennies de propagande soviétique. De plus, ils n’étaient pas dupes. Il faut dire qu’ils n’avaient pas grand-chose à gagner. N’empêche qu’ils ont souffert et ne doivent leur « salut » qu’à un hasard qu’ils n’ont pas vraiment choisi.
      L’avantage pour eux vient du fait qu’ils n’étaient pas infiltrés de l’extérieur comme nous le sommes. Et leur idéologie, quoi qu’on en pense, reposant sur la notion de partage et de bien commun, a continué de les souder.
      Chez nous, l’individualisme et le consumérisme nous ont attaqué comme la rouille. Finalement la propagande a été bien plus importante et insidieuse. Catastrophique résultat du système républicain que certains inconscients osent encore appeler à l’aide.
      Simple petite évidence à rappeler: les oligarques, capitalistes, 1%, nommez-les comme il vous plaira, se sont toujours très bien contentés de ce système. Experts en renversements de gouvernements, si celui-ci pouvait représenter le moindre danger pour eux, on ne vivrait pas dedans!

        +20

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      • openmind // 16.05.2016 à 11h31

        « Pas infiltrés de l’extérieur »

        Vous me faites rire…c’est parce qu’il y a eu un grand nettoyage depuis 2000…mais durant toute la décennie précédente, le pays a été truffé d’affiliés aux intérêts de l’empire. EN 1999 au moment du départ de Eltsine, La douma était pleine de conseillers américains…

        Donc, ne soyez pas si tranquille, il faudra en passer par là, comme a essayé de le faire le Général dans les années 60…les Russes n’ont pas eu la partie plus facile que nous allons l’avoir…le Koursk tout ça

          +4

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  • toff de aix // 15.05.2016 à 15h59

    Quand bien même Melenchon serait élu (ce qui en soi me paraît absolument impossible, vu le tir de barrage médiatique extrêmement efficace enfin bon mettons…), il ne pourrait pas gouverner plus de quelques mois : n’est pas cubain qui veut, gageons que les attaques boursières, les savonnages de planche médiatique, les tentatives d’assassinat et, si tout ce que je viens d’évoquer ne fonctionnait pas, un « printemps français » de style maidan viendrait, fort opportunément, rétablir la « vraie » démocratie, la seule valable selon les pourritures qui nous gouvernent, pour le monde entier :celle du pognon.

    Non, je crois qu’il va falloir se résigner : ou bien nous sortons les fourches et nous descendons par dizaines de millions dans la rue (ça c’est l’option utopique, à moins que le réseau télévisé tombe en panne miraculeusement et je n’y crois pas une seule seconde ), soit nous finirons avec les chaînes aux pieds…
    Entre les deux, l’effondrement écologique et économique sera sans doute la porte de sortie qui nous rattrapera tous…

      +11

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    • Micmac // 15.05.2016 à 16h17

      C’est sûr que si Mélenchon passe, il faut s’attendre à ce que tout soit mis en œuvre pour le faire échouer. Mais ce n’est pas si utopique que ça, à voir certains sondages (peu commentés, et pour cause) qui le placent devant le PS au premier tour, avant même que la campagne électoral ait commencé…

      Pour le reste, ça sera dur, mais le pire n’est jamais certain.

        +7

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  • Romuald // 15.05.2016 à 16h52

    Je suis Denis Robert depuis l’affaire Clearstream première du nom. C’était une enquête, un travail approfondi qui lui valu d’être attaqué par la dite société. Et je ne comprend pas comment un homme aussi capable ne se rend pas compte que ce système est organisé par les traités de l’union européenne ! Monsieur Antoine Deltour, dans ce contexte est réellement coupable ! Aussi il ne convient pas de se scandaliser mais d’en tirer les conséquences : sortie de l’UE. Il n’y a pas d’alternative. Reprendre notre liberté, discuter avec les russes et les chinois. Organiser notre environnement et pas à coup de bombes comme actuellement. Le travail ne manque pas.

      +10

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  • Simon // 15.05.2016 à 17h26

    J’ai un profond respect pour le combat de Denis Robert.
    Cependant, du fait de la mondialisation, j’ai un peu peur que la zone économique la plus vertueuse en terme d’impôts sur les multinationales finissent économiquement perdante.
    Car, dans la mondialisation, celui qui ne respecte pas les règles est gagnant.

    Mais il est exact de constater que cette évasion fiscale ( à hauteur de 60-80 milliards annuel) fait un tord monstre à nos économies. Du fait de rétrocomissions sur des ventes d’armes qui plus est.

    Dès lors, il est possible de contourner le problème. Puisque la valeur est créée lors du travail échangé et détruite lors de la consommation, il devrait en être de même de la monnaie, rendant nos emplois, notre pouvoir d’achat, notre humanisme, à l’écart des dumpings sociaux, du chantage de la mondialisation, de la concentration du capital,et de l’hystérie collective cyclique générée par les banques centrales (NAIRU).

      +2

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  • Emmanuel38 // 15.05.2016 à 20h03

    Absolument, Balthazar.
    Et votre réponse met le projecteur sur l’erreur fondamentale de celle de Peyo, cinq commentaires plus haut.

    Celui-ci écrit:  » Pour changer il faut changer. Mélenchon et la 6ème république sont la seule offre politique de changement crédible. »
    Cette offre de changement n’est pas crédible tant qu’elle ne stipule pas explicitement que les membres de la Constituante ne seront pas proposés par les partis (c’est ce que stipulait encore et toujours le programme du Front de Gauche).
    L’alternative, c’est le tirage au sort des Constituant(e)s.

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    • Louis St O // 16.05.2016 à 10h23

      Le programme du Front de gauche à été écrit en 2011 pour 2012, (FG qui n’existe plus puisque le parti communiste [ je dis bien le parti, pas tous les communistes] a décidé de se présenter à la primaire du PS d’où forcément il en sortira un « Socialiste » du même acabit que FH, vous savez, celui dont l’ennemi était la finance ).
      Cela étant dit, aujourd’hui on ne jette pas le programme « l’Humain d’Abord » mais on le réécrit et les chose ont changé en 4 ans. Si vous avez suivi, vous devriez savoir qu’il est dit que ce qui écriront la constituante devront n’avoir jamais été élu et ne se représenteraient pas aux prochaines élections. Donc pas les Partis Politique.
      Et en plus on pourrait choisir (parce que c’est le peuple qui choisirait) et la proposition par exemple serait que la moitié soit élu et l’autre au tirage au sort … Mais tout est ouvert et si le peuple décide que ce sera tous par tirage au sort ce sera par tirage au sort…ça vous va.
      Si vous avez des idées n’hésitez pas il y a un logiciel pour ça.
      https://www.m6r.fr/

      Amicalement
      Louis

        +3

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  • Feufollet // 15.05.2016 à 23h02

    Denis Robert est un homme courageux et clairvoyant
    Mais de là, à nous proposer Nicolas Hulot
    L’ami des milliardaires et des politicards
    Pour créer un Podemos français
    Là, je ne le comprends plus

      +9

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  • Marvelal // 16.05.2016 à 02h59

    Ce n’est pas avec ceux qui creent les problèmes qu’on les résout. Il faut donc commencer par liquider ceux qui ont crée cette Europe ‘ténia’ dont un des anneaux principaux n’est autre que le Luxembourg et qui a comme fonction entre autres que celle de les engraisser en contrepartie des lois de terreurs qu’ils font voter à longueur d’année. Les noms ne sont pas difficiles à trouver… [modéré]

      +2

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  • FifiBrind_acier // 16.05.2016 à 07h10

    Denis Robert se trompe, les Français ne sont pas lassés de la politique, mais exaspérés par la politique spectacle, les mensonges et la propagande, ce qui n’est pas du tout la même chose.

    La vraie politique consiste à s’occuper de l’intérêt général de son pays et de sa population.
    S’il veut des idées, qu’il s’adresse aux Islandais. L’Islande était bien plus endettée que la Grèce.

    Les Islandais et leur gouvernement de 2013 ( pas l’actuel gouvernement) , ont fait tout ce qui est interdit par le FMI et par les Traités européens:
    – laisser les banques faire faillite.
    – dévaluer la couronne islandaise.
    – protéger les comptes bancaires des Islandais.
    – remettre en place le contrôle des mouvements de capitaux.

    Résultat: 1,9% de chômage
    N’importe quel pays souverain peut en faire autant.
    http://geopolis.francetvinfo.fr/miracle-a-l-islandaise-a-reykjavik-le-taux-de-chomage-est-tombe-a-19-95935

      +11

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  • Goldoni // 16.05.2016 à 09h37

    Mélenchon, assurément un bon candidat pour faire 10 à 15%…Mais insuffisant pour peser sur le 2eme tour. On l’a bien vu en 2012.
    Une autre formule est possible autour de l’appel des 100 qui regroupe des forces encore socialistes , écologistes, communistes (souvent oubliés dans les commentaires « middle class » …. Il faudra compter avec eux et pas seulement avec le melon gonflé de Mélenchon -finalement très 5 ème République !
    Nuit Debout doit aller dans les quartiers et sortir des places du centre ville.

      +1

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    • Louis St O // 16.05.2016 à 11h50

      L’appel des 100, vous parlez de ces socialistes qui ont voté toutes les lois iniques de leur gouvernement et qui votent toutes les lois de l’UE avec l’UMPLR, même le GMT-TAFTA-TTIP …on ne sait plus comment il faut l’appeler, et (au passage je sais qu’ici ce n’est pas le lieu pour en parler mais permettez moi, de le dire pour celui du FN qui c’est égaré à lire ce blog) le FN qui est contre le GMT bien sûr a oublié de voter et ses représentants au parlement de l’UE ce sont abstenus !!! c’est bête hein.

      Mais au fait pouvez vous me dire combien ont signé cet appel des 100?

      Pensez vous que de cet appel il va sortir un PC ou un écolo? ou tout simplement un socialiste??

      Pour moi non merci. J’ai déjà donné.

      Et puis de toutes façons la primaire ou l’appel des 100 c’est déjà mort après un semaine.

        +3

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  • Krystyna Hawrot // 16.05.2016 à 13h24

    Malheureusement il est un peu contradictoire, M. Denis Robert. Comment peut il dire qu’il va voter Mélenchon et que ce sont les « Verts allemands » qui nous représentent le mieux? Quel rapport entre le Républicain souverainiste Mélenchon et les va t en guerre de gauche qui rêve de liquider la République Française? Un certain Joschka Fischer qui en plus grenouille dans les Fondations quataris, certainement pas pour y faire de la figuration mais en tant que bras armé de l’impérialisme allemand!
    https://en.wikipedia.org/wiki/Arab_Democracy_Foundation

      +5

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  • Unknown // 16.05.2016 à 15h46

    « Si Antoine Deltour est condamné, ce qui est possible, la colère va gronder »
    Antoine qui? (sarcasme)
    Lubie de gauchiste, quand tu nous tiens… Avant de retourner le système et ressortir tout l’attirail poussiéreux du Grand Soir Mais Qui Vient Pas, il faudrait déjà faire le ménage idéologique au sein des partis: ceux qui sont contre l’U.E, c’est déjà une preuve de lucidité. Mais y’en a pas des masses, et le FN a le gros du capital sympathie à l’heure actuelle sur ce sujet. Au boulot, « Vraie » Gauche, « Vrais » Libéraux, y’a de la place, le niveau de culture économique et politique des gens concernant l’U.E est tellement bas qu’il y a un boulevard pour faire circuler quelques idées et constats de bon sens.

      +2

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