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24.mars.201724.3.2017 // Les Crises

Pays-Bas : la vraie leçon des élections, par Romaric Godin

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Source : La Tribune, Romaric Godin,

Mark Rutte, premier ministre néerlandais est en tête mais sa coalition a subi une déroute. (Crédits : MICHAEL KOOREN)

L’extrême-droite n’a pas réalisé de percée notable aux Pays-Bas lors du scrutin législatif de ce 15 mars. En revanche, la coalition sortante est fortement sanctionnée, notamment les Sociaux-démocrates qui perdent les trois quarts de leurs sièges.

La leçon n’était peut-être pas celle que l’on croyait. L’extrême-droite néerlandaise n’a finalement réalisé qu’un score décevant lors des élections des 150 sièges de la Seconde Chambre des Etats-Généraux, la chambre basse du parlement du Royaume, de ce 15 mars 2017. Le Parti pour la Liberté (PVV) de Geert Wilders, allié inconditionnel du Front national français, islamophobe et europhobe, n’obtiendrait, selon les sondages sortis des urnes que 20 sièges et 13,1 % des voix, soit 5 sièges et 3 points de plus qu’en 2012. Une hausse modeste qui ne lui permet pas d’égaler son score de 2010 (15,7 % des voix) et encore moins de lutter pour la première place, occupée par les Libéraux du VVD du premier ministre sortant Mark Rutte, donné à 21,3 % et 33 sièges.

Un PVV sans ressort

Les sondages de ces derniers jours témoignaient clairement d’une baisse notable du PVV qui avait déjà été surestimé en 2012 et en 2014. Pour autant, tous les médias, surtout étrangers, avaient continué à souligner le « risque » d’une « victoire » de l’extrême-droite. Ce risque était d’autant moins probable que, même en tête, le PVV eût été incapable de gouverner compte tenu du « cordon sanitaire » des autres partis et de l’émiettement de l’électorat renforcé par le système de proportionnelle intégrale des Pays-Bas. Le danger du PVV n’était donc pas réel. Mais il a été agité, oubliant à bon compte le fait véritable, avéré ce 15 mars, de ces élections néerlandaises de 2017 : la déroute de la coalition sortante, une des plus orthodoxes de l’histoire néerlandaise sur le plan budgétaire et qui a mené une politique d’austérité qui a coûté très cher à la société néerlandaise.

Coalition sanctionnée

Cette défaite est évidente : le VVD perd cinq points et 8 sièges 5,5 points et les travaillistes sociaux-démocrates du PvdA, le parti du président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem perdent, eux, 19 points, passant de 24,8 % à 5,7 %. Jamais ce parti n’avait été aussi bas dans une élection aux Pays-Bas. Les travaillistes devront se contenter de 9 sièges sur les 38 qu’ils avaient obtenus en 2012. Ce n’est plus une sanction, c’est une gifle. En tout, la coalition sortante perd 24 points, près de la moitié de son score de 2012 ! C’est là le seul fait évident de ce scrutin, beaucoup plus que la montée du PVV. Or, cette déroute trouve évidemment son origine dans le rejet de la politique de la coalition, mitigé dans le cas de la VVD par la position de Mark Rutte qui a profité de la crise avec la Turquie. Mais le fond de la politique de cette coalition peut se résumer en un mot : le retour à l’équilibre budgétaire.

Bilan économique

En se concentrant sur la montée du PVV, on évitait d’évoquer cette réalité. Ceci donnait lieu à une pseudo « explication culturelle » à la montée des populismes dans « un pays qui se porte bien économiquement ». Mais la réalité est que le peuple néerlandais a rejeté la politique économique de la coalition, qu’il l’a sanctionnée et que, partant, le pays ne se porte pas si « bien » que le laisse croire un taux de croissance gonflé par les réexportations depuis Rotterdam et les effets liés aux avantages fiscaux accordés aux multinationales. Le chômage est revenu à son niveau de 2012, un niveau bien plus élevé que dans la décennie précédente et il a beaucoup augmenté jusqu’en 2014. Le travail à temps partiel atteint des records, les inégalités se sont creusées et le risque de pauvreté a augmenté. Le problème de beaucoup de Néerlandais n’est pas l’Islam ou l’immigration, c’est bien leur niveau de vie. C’est ce qu’ils ont exprimé dans les urnes ce 15 mars.

Déroute social-démocrate

 

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Commentaire recommandé

Silk // 24.03.2017 à 03h22

Les opposants à l’UE n’ont pas tous la même phobie de l’immigration …

35 réactions et commentaires

  • Politzer // 24.03.2017 à 00h33

    Prudent le commentaire sur le problème de  » beaucoup » de Neerlandais. Il est juste de souligner le fait important de la déroute des socialistes mais frise le déni de réalité de minimiser la progression des opposants à l UE et à l immigration.

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    • Silk // 24.03.2017 à 03h22

      Les opposants à l’UE n’ont pas tous la même phobie de l’immigration …

        +44

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  • Fritz // 24.03.2017 à 00h44

    Remarque préliminaire : Romaric Godin devrait cesser d’écrire « extrême-droite » avec un tiret.
    C’est un détail, mais ça devient lassant à la fin. Plus important : aux Pays-Bas, le PVV (Partij voor de Vrijheid, Parti pour la liberté) de Geert Wilders est rarement classé à l’extrême droite. Sa progression est modeste mais réelle, puisqu’avec 13,1 % des voix et 20 sièges, il devient le deuxième parti derrière le VVD du Premier ministre Mark Rutte.

    Le VVD (Volkspartij voor Vrijheid en Democratie) n’a pas perdu huit sièges, mais douze (il est passé de 41 à 33 sièges à la Deuxième Chambre). Il a certainement limité la casse en jouant la fierté nationale néerlandaise contre la Turquie d’Erdogan. Quant au Parti travailliste (PvdA, Partij van de Arbeid), il a effectivement perdu 29 sièges (de 38 à 9), chutant de 24,9 % à 5,7 % des voix : « la plus grande défaite de l’histoire parlementaire ».

    http://www.hpdetijd.nl/nieuws/pvda-grootste-nederlaag-in-geschiedenis/

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    • Silk // 24.03.2017 à 03h24

      De Eric10Le 24 mars 2017 à 02h08

      Pardon mais 41- 8 est bien egal à 33 si il avait perdu 12, il aurait ete au depart de 45

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      • Fritz // 24.03.2017 à 09h36

        Désolé, je me suis trompé dans une soustraction pour élève de CP, j’ai lu 43 – 31 alors que j’écrivais 41 – 33. Je mérite un bonnet d’âne.

        Ça m’apprendra à être plus aimable avec Romaric Godin.

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      • Fritz // 24.03.2017 à 15h02

        Je mérite un bonnet d’âne… ou pire, d’être promu mathématicien chez les Décodeurs.

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    • Amsterdammer // 24.03.2017 à 11h56

      Ah bon, le PVV n’est pas d’extrême-droite?!

      Dans la revue HP-De Tijd peut-être.
      Mais cet hebdomadaire, c’est un peu le Valeurs Actuelles ou Figaro-Magazine néerlandais…
      Ceci explique cela.

      Un parti qui propose d’abolir les principes fondamentaux sur laquelle est fondée la constitution néerlandaise, en particuliers l’indépendance du judiciaire vis-à-vis du politique et de supprimer la liberté de conscience pour ceux qui ne sont pas d’accord avec lui [Essayez donc de faire rimer chapitre 1, articles 1 et 6 de la constitution avec l’intention de fermer les mosquées et d’interdire le Coran…], ça n’est pas un parti d’extrême-droite?

      Le Front National de Marine Le Pen fait bien modéré, en comparaison…

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  • Caliban // 24.03.2017 à 01h22

    Le rapprochement avec les prochaines législatives française pourrait être fait (avec toutes les précautions bien sûr).

    Comme pour les Néerlandais, les Français n’adhèrent plus aux partis traditionnels qui :
    • les ont trahis en 2005 (et encore récemment avec le vote sur l’Ukraine)
    • ont appliqué les politique d’austérité de l’UE quelque soit le parti au pouvoir.

    Il est dommage que l’auteur de ce papier (comme beaucoup de commentateurs) oublie de donner un chiffre essentiel, fondamental : la participation. Elle est en hausse avec 80%. Je crois qu’on peut en tirer 2 enseignements :
    • le fatalisme fait place au dégagisme
    • les médias n’ont plus la capacité d’agréger les voix sur les partis dits de gouvernement

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    • Amsterdammer // 24.03.2017 à 12h04

      Il est clair que l’électorat travailliste n’a pas du tout apprécié que le PvdA, après son bon score de 2012, se soit empressé de faire alliance avec le VVD de Rutte pour lui permettre de poursuivre son programme de démolition sociale, au lieu d’essayer de former une coalition avec les autres partis progressistes : en 2012, il y avait une MAJORITE de gauche au parlement.

      Les électeurs de gauche avaient massivement voté pour ce parti afin d’empêcher un cabinet Rutte II. Ils ont eu Rutte II avec le soutien du PvdA…

      Faut dire que le PvdA pratique l’exclusion de ce qui est à sa gauche, afin de forcer le vote utile en sa faveur face à la droite. Ça doit résonner comme une mélodie connue aux oreilles des Français, avec le Parti Faucialiste…

      Le PvdA est maintenant pasokisé.
      J’encourage les Français à faire de même avec le parti-frère solférinien.

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      • Fritz // 24.03.2017 à 14h19

        Merci pour cet éclairage, @Amsterdammer. Mais alors, pourquoi le parti socialiste (SP) n’a-t-il pas profité de la faillite du PvdA ? Le SP a perdu 0,5 % des voix et un siège, il me semble. Vous qui connaissez la politique néerlandaise, pouvez-vous nous dire si on a raison de comparer le SP avec le PG de Jean-Luc Mélenchon ?

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        • Amsterdammer // 24.03.2017 à 14h59

          En fait, quatre partis ont profité de la berezina du PvdA :
          – Groen-Links [gauche écologique], passé de 4 à 14 sièges
          – Partij voor de Dieren [Parti pour les animaux, parti écologiste radical], passé de 2 à 5 sièges.
          Les partis écolos sont donc passés de 6 à 19 sièges

          – D66, un parti centriste, libéral progressiste

          – Denk : un parti fondé par deux députés transfuges turco-néerlandais, s’adressant à l’électorat d’origine turc, marocain, musulman. C’est un parti qui se présente comme très social, mais en même temps, ce sont des islamistes. Un peu comme le PIR, les Indigènes de la Répu chez vous?

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        • Amsterdammer // 24.03.2017 à 15h07

          Donc en fait :
          – les électeurs les plus à gauche sont passé chez les écolos.

          – ceux de sensibilité libérale-sociétale sont passé chez les libéraux-sociétaux.

          – l’électorat d’origine musulmane, socialement à gauche mais très conservateur sur le plan éthico-religieux, est passé chez les polder-islamistes. Au moins, ça clarifie les choses.

          A noter toutefois que tous les immigrés ne sont pas aller voter pour Denk, qui est perçu comme un instrument d’Erdogan : nombre de Turco-néerlandais hostiles au sultan sont aller voter pour le VVD de Rutte, afin de le récompenser d’avoir tenu tête à l’excité d’Istanboul.
          Les masques tombent. Les turco-néerlandais laïcs clament haut et fort que les islamistes n’ont rien à faire chez nous. Ça fout la gêne chez les progressistes qui ne voyaient pas les loups sous les peaux d’agneaux.

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        • Amsterdammer // 24.03.2017 à 15h15

          L’electorat du SP est un électorat vieillissant, celui des générations syndiquées du baby boom.
          Le SP est un parti de militants, mais ils souffrent d’une image vieillote, provinciale, et ça les a desservi face au charisme et au dynamisme du nouveau leader des écolos, qui vient tout juste d’avoir 30 ans.
          Un garçon sympathique au demeurant, mais faudra qu’il fasse ses preuves, celui-là.
          A noter que ce dernier est une cible privilégiée de la fachosphère, car il est à moitié marocain.

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          • Renaud // 24.03.2017 à 21h27

            N’est ce pas contradictoire. La politique d’austérité anti-sociale a été voulue par l’UE, appliquée par le corant neo-liberale. Les hollandais votent contre la politique d’austérité. Mais votent tous (majoritairement) pour des partis soutenant l’UE (et donc sa politique) donc ils auront une politique neo-liberale d’austérité. Je ne comprends pas bien?!

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    • L’illustre inconnu // 24.03.2017 à 12h11

      On va avoir droit au même délire pour nos élections que ce que l’on à eux avec les pays bas et surtout le délire médiatique du second tour de 2002.

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  • Candide // 24.03.2017 à 03h26

    J’ai eu un débat hier avec un représentant LR. Il me disait que le sujet numéro 1 en occident depuis quelques années était l’immigration et l’identité, force est de constater que le sujet est – certes important – mais pas numéro 1.

    On nous a fait croire que le Brexit et l’élection de Trump s’étaient fait sur des thématiques d’identité, je crois au contraire que c’est le chômage la préoccupation majeure en occident (emploi britannique et le « america first » de Trump). Sans pour autant écarter la puissance électorale de ces thématiques identitaires.

    L’élection hollandaise nous montre clairement que le peuple néerlandais est dans cette dynamique de préoccupations économiques avant tout et non identitaires. Les cassandres telles Zemmour ou Finkie nous disent que non c’est bien l’immigration le sujet majeur et c’est elle qui serait l’alpha et l’oméga du vote populaire en Occident. L’élection française va-t-elle accoucher sur une victoire du FN ? J’ai de sérieux doutes..

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    • RGT // 24.03.2017 à 07h38

      Thématiques « d’identité » contre « Droit-de-l-hommisme »…

      Les politiciens professionnels se foutent ouvertement de la gueule du peuple et profitent abondamment de leur « situation de monopole » pour venir voler toute possibilité de choix alternatif.

      « On veut moins de chômage et des revenus décents » !!!

      D’un côté c’est « Vous avez déjà le « mariage pour tous » et de l’autre c’est « c’est de la faute aux immigrés », en passant par « il faut plus de libéralisme ».

      Ça a marché quelque temps mais désormais les peuples commencent à être fortement irrités par l’autisme de la classe politique.

      Ne vous en faites pas, ça ne date pas d’hier, mais ça va de mal en pis.

      Il faudra retourner à l’ancienne situation italienne avec une foultitude de partis qui se tapaient sur la gueule en permanence et les peuples qui votaient pour obtenir l’équilibre le « moins nocif ».

      Et même avec Gladio et toutes les magouilles US ce pays a longtemps été (jusqu’à Schengen en fait) un bordel politique innommable dans lequel les habitants vivaient largement mieux grâce à la « Combinazione ».

      C’est pour quand le retour (béni) de cette stratégie élective ?
      Espérons qu’elle commence à voir le jour en Hollande.. Visiblement ça risque d’être assez « chaud »…

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  • Moon // 24.03.2017 à 07h05

    Totalement d’accord avec le fait que.les préoccupations majeures des français sont en réalité la hausse de la pauvreté, le chômage et l’insécurité sociale. Les thématiques d’immigration et de terrorisme ne sont que des diversions pour ne pas aborder les vrais sujets, des tentatives de plus en plus désespérées de l’oligarchie pour nous faire avaler sa potion néolibérale.
    Personnellement je me contre-fiche du terrorisme, je considère que la cause racine de ce phénomène réside dans l’interventionnisme impérial de nos gouvernements en Libye, Syrie, Irak, pays qui, au passage, étaient plutôt gouvernés par des partis laîc (parti Baas). Bizarrement, aucune action terroriste « islamiste » n’a visé des membres de l’oligarchie, mais exclusivement le « commun des mortels ». Il fut un temps où les terroristes s’attaquaient aux riches et puissants (dans les années 70 et 80). On peut sérieusement se poser des questions sur le réel objectif de ces groupes terroristes, sur qui les finance et qui les pilote réellement.
    Pendant ce temps là, les affaires continuent, mais nous sommes de moins en moins dupes…

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    • christian gedeon // 24.03.2017 à 12h02

      Pffffffft… l’explication réside dans l’interventionnisme etc… mais oui…en tant qu’accélérateur…mais non,sur le fond. Mais alors,mais non,mais non…Bien sûr,la folie irakienne,la folie américaine d’armer en Afghanistan les pires islamistes comme Hekmatyar contre le régime légal et les russes, y sont pour beaucoup….mais les théories wahhabites et des frères musulmans préexistent,et de très loin,à ces interventions…faut pas confondre causes et conséquences,n’est ce pas?

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      • patrick // 24.03.2017 à 14h39

        c’est ça le pire , les salafistes et les frères musulmans étaient bien connus , on peut se demander ce qui passe dans la tête de certains pour se dire : » tiens ! on va financer , aider et armer ces gars-là  » , et les mêmes s’étonnent ensuite de se prendre des Boeing dans les fenêtres.

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      • Mohamed // 26.03.2017 à 10h40

        Evidemment que l’islamisme préexiste, mais la vocation de l’islamisme ce n’est pas le terrorisme. L’islamisme est une idéologie, le terrorisme est un moyen militaire. L’islamisme répond par le terrorisme, car il n’a pas le moyen de se défendre contre l’occident qui l’attaque sur son sol.
        ps: le Maroc et l’Arabie saoudite sont des états constitutionnellement islamistes sunnites, ils sont pourtant de fidèles alliés de Washington.

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    • urdos // 25.03.2017 à 10h28

      «  » Bizarrement, aucune action terroriste “islamiste” n’a visé des membres de l’oligarchie, mais exclusivement le “commun des mortels”. Il fut un temps où les terroristes s’attaquaient aux riches et puissants (dans les années 70 et 80) » »

      ben oui ce n’est pas le même terrorisme.. De plus les puissants et l’oligarchie sont extremement bien protégés. Même la maitresse de Hollande bénéficie d’une protection rapprochée nous coutant les yeux de la tête.
      Le terrorisme  » de l’homo occidentalis » est rarement aveugle et est ciblé. Pas le terrorisme islamique par nature basé sur l’appartenance au groupe.ce n’est pas pour rien qu’erdogan précise que « plus aucun citoyen européen dans la rue ne pourra marcher tranquille »

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  • isidor ducasse // 24.03.2017 à 07h42

    Encor, encor et toujours l’amalgame entre ceux qui veulent sortir de l’UE et l’extreme droite raciste ET anti immigration !
    Aucun lien n’est fait entre la politique d’austérité en Hollande ET dans toute L’Union Européenne !
    Aucune leçon n’est tirée de la montée du chômage en Hollande ET dans toute l’Union Européenne ( excepté l’Allemagne) !
    NON, rien…….Juste une Tribune d’un journal bien officiel qui ne doit, jamais, jamais O GRAND JAMAIS dire du mal de l’UE. Et oui la politique d’austérité c’est de la faute des Hollandais.

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    • Amsterdammer // 24.03.2017 à 12h46

      A noter l’arrivée au parlement d’un parti souverainiste, Forum voor Democratie, de Thierry Baudet, avec deux sièges. C’est un parti résolument opposé à l’UE et à l’immigration incontrôlée permise par Schengen.

      Tout comme le PVV de Wilders, mais sans les relents haineux, et de bien meilleure facture intellectuelle. Ce sont des juristes (et des gens biens éduqués).

      Ça va nous changer du PVV, qui est une collection de cas sociaux [un exemple parmi tant d’autres : le responsable des questions sur le logement était un énergumène qui terrorisait et insultait ses voisins… Un peu comme Cahuzac chargé de lutter contre la fraude fiscale, quoi.]

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      • Ellilou // 24.03.2017 à 13h32

        En même temps dire que les types du Forum Voor Democratie sont des gens bien éduqués (sous-entendu des gens bien tout court, j’imagine?) car juristes….Ouais, bof, parce que les fondateurs du AfD sont bien de très sérieux économistes non? Et la mauvaise odeur qui sort de leur programme est plus que gênante, elle est incommodante et insupportable!

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        • Amsterdammer // 24.03.2017 à 14h39

          Pas ‘bien éduqués […] car juristes’.

          Baudet est un intellectuel cultivé, amateur de musique classique. Les bureaux de la Seconde Chambre vont abriter, pour la première fois, un piano à queue entre leurs murs.

          Les excités du PVV, eux, trouvent que la musique classique est un truc subventionné d’élite, un truc inutile et qu’il faut supprimer. Ils font dans la pratique leur cette maxime fameuse « quand j’entend le mot culture, je sors mon révolver », à l’auteur dont le nom m’échappe.

          Quant au AfD, il ne faut pas oublier que ce parti, fondé au départ par des universitaires, n’avait rien d’un parti d’extrême-droite. Et il était axé en premier lieu sur l’euro et les abandons de souveraineté.
          Mais la structure ouverte de ce parti a permis à l’extrême-droite de faire de l’entrisme et d’en prendre le contrôle. Les professeurs étaient naïfs, dans leur souci de démocratie militante…
          Aujourd’hui, les professeurs en question n’ont plus leur mot à dire dans ce parti, et beaucoup sont partis, justement à cause de la mauvaise odeur introduite dans le programme.

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        • Amsterdammer // 24.03.2017 à 14h43

          Vous avez la même chose avec le site d’information créé par Joël de Rosnay : au départ un lieu d’information animé par et pour les citoyens. Aujourd’hui, un site complètement noyauté par la fachosphère.

          Pourtant, Mr de Rosnay est tout sauf ça.

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    • patrick // 24.03.2017 à 14h25

      « amalgame entre ceux qui veulent sortir de l’UE et l’extreme droite raciste  »
      C’est très pratique , ça permet d’éviter toute forme de débat sur l’UE et l’Euro, c’est sensé disqualifier immédiatement toute critique concernant l’UE mais j’ai l’impression que ça marche de moins en moins bien.

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  • LBSSO // 24.03.2017 à 08h56

    « le pays ne se porte pas si « bien » que le laisse croire un taux de croissance gonflé par les réexportations depuis Rotterdam ».

    50% des ventes enregistrées dans la balance commerciale sont des réexportations, le pays constitue la plaque tournante du commerce européen.
    Pour utiliser une image,selon l’OCDE 40% des containers qui partent de Rotterdam vers la Chine sont vides contre 1% qui font le sens inverse.

    Les réexportations sont définies comme des biens qui sont importés puis réexportées sans transformation substantielle.Elles sont incluses dans cette catégorie (et non dans le commerce de transit) dès lors qu’une entreprise néerlandaise en devient propriétaire même momentanément.Donc ,il faut bien interpréter quand on parle des PB comme grand pays exportateur en raison de sa compétitivité.

    (Pour la petite histoire ,les PB sont la plateforme du commerce du gaz en Europe ,dont le gaz russe.)

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  • Joanna // 24.03.2017 à 09h13

    Le mot « proportionnel » est cité rapidement dans l’article.
    Il convient de rappeler que cette proportionnelle intégrale appliquée en Hollande avec une seule liste de candidats dans tout le pays est le seul mode de scrutin démocratique.

    En France hollandienne on a droit à un hold-up parfaitement légal qui permet au parti dominant de rafler un nombre de députés égal à bien plus de 2 fois ce qu’il devrait avoir.

    Corollaire si nous étions en démocratie la plupart des lois votées depuis 5 ans ne l’auraient pas été. Voilà qui devrait donner à réfléchir.

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    • Amsterdammer // 24.03.2017 à 12h21

      Un aspect formidable, avec notre système proportionnel, outre que (presque) toutes les sensibilités sont représentées au parlement, c’est que les voix dissidentes peuvent se faire entendre. Lorsqu’un sujet est complètement ignoré par les partis en place, le système proportionnel offre la possibilité aux mécontents de se faire entendre en contournant lesdits partis.

      Et aux élections suivantes, la sanction des électeurs récompense les nouveaux-venus qui ont prouvé apporter quelque chose au débat, et renvoient les incompétents à l’anonymat.

      Ainsi les bouffons du LPF, arrivés en 2002 au parlement après l’assassinat de Pim Fortuyn : ayant étalé aux yeux de tous leur incompétence crasse, ils disparurent rapidement de la scène politique.
      Inversement, le Parti pour les Animaux a prouvé qu’il était un parti de gens responsables, et cela se traduit dans son maintient et sa progression.

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  • Le Rouméliote // 24.03.2017 à 10h34

    Ce pauvre Dijsselbloem, sévèrement défait par les électeurs, risque de perdre sa place à la présidence de l’eurogroupe puisqu’il y a de grandes chances qu’il ne soit plus ministre des finances. Il en est réduit à une déclaration raciste sur les pays du sud qui a fait grand bruit à Athènes notamment. Mais ça, ce n’est pas du populisme à en croire les eurozélotes ! Et pas question de lui demander de démissionner ! Vivement que le capharnaüm dit « européen » se casse la figure et que le 25 mars marque le début de son enterrement !

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  • Fred // 24.03.2017 à 11h29

    En Turquie en 2002, l’AKP, le parti d’Erdogan avait gagné les élections sur les thèmes suivants:

    – Développement économique
    – Justice
    – Sécurité

    Il avait plutôt réussit avant de devenir lui même corrompu et être déstabilisé par la guerre en Iraq puis et puis surtout en Syrie.

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    • patrick // 24.03.2017 à 14h22

      J’ai beaucoup aimé la définition de la démocratie selon Erdogan : » la démocratie c’est comme l’autobus, on monte dedans et on en redescend quand on est arrivé « 

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    • Amsterdammer // 24.03.2017 à 14h51

      Il a surtout bien caché son jeu devant les gogos de la scène internationale, réussissant à se faire passer pour un musulman-démocrate comme on connait des chrétiens-démocrates en Occident.

      Un loup longtemps déguisé en agneau.
      Car ce frère musulman a un long passé de militantisme islamique, avec notamment un antisémitisme virulent. Son maître à penser était un poète nationaliste dont le meilleur terme pour caractériser la pensée est : islamo-fascisme : la combinaison de l’islamisme et de l’ultra-nationalisme turc.

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