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29.octobre.201529.10.2015
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Les Réparations allemandes (4/5) : Les défauts des années 1930

Suite de notre série sur les réparations allemandes de la Première guerre mondiale, et leurs conséquences : Le Traité de Versailles L’occupation de la Ruhr L’hyperinflation allemande de 1923 Les défauts des années 1930 Le montant réellement payé par l’Allemagne Conférence de Lausanne de 1932 La crise de l’endettement s’est rapidement développée : ruée sur […]
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Suite de notre série sur les réparations allemandes de la Première guerre mondiale, et leurs conséquences :

  1. Le Traité de Versailles
  2. L’occupation de la Ruhr
  3. L’hyperinflation allemande de 1923
  4. Les défauts des années 1930
  5. Le montant réellement payé par l’Allemagne

Conférence de Lausanne de 1932

La crise de l’endettement s’est rapidement développée : ruée sur les réserves de la Reichbank (mars 1929), échec de l’émission d’un vaste emprunt d’État (mai 1929), mesures de restriction budgétaires d’urgence (2eme semestre), démission du ministre des finances (décembre 1929), départ du président de la Reichbank (février 1930).

En mars 1930, le gouvernement du chancelier socialiste Müller s’effondra et fut remplacé par un nouveau gouvernement minoritaire, constitué selon une procédure d’urgence, dirigé par le chancelier centriste Heinrich Brüning. Ainsi, la suspension partielle de la démocratie parlementaire achevait la transition vers une politique d’austérité et de déflation, rendue nécessaire par la coupure avec les marchés de capitaux étrangers.

En juin 1930, les troupes alliées se retirèrent de la région de Mayence, la dernière zone d’occupation en Rhénanie.

Durant l’été 1930, le gouvernement tenta de faire passer le nouveau budget déflationniste par des décrets d’urgence présidentiels. Néanmoins, sous la pression diplomatique française, cette idée a été abandonnée, et le projet de loi a été présenté au Reichstag, qui l’a rejeté. En conséquence, des élections ont été organisées en septembre, qui se sont traduites par un nouvel affaiblissement des forces centristes et une forte augmentation de la représentation du parti nazi. Alors qu’il n’avait recueilli que 2,6% des voix en 1928 avec 12 députés seulement, le partie nazi recueille cette fois 18,3% des voix, et 102 députés. Le parti communiste, quant à lui, ne progresse que de 10,6% à 13,1%. L’un et l’autre sont désormais en mesure de paralyser le travail parlementaire – il était alors en effet pratiquement impossible de trouver un majorité pro-républicaine.


En mai 1931, Kreditanstalt, la plus grande banque en Autriche, s’effondra provoquant une crise bancaire en Allemagne et en Autriche. En réponse, Brüning annonça que l’Allemagne suspendait le paiement des réparations. Cela se traduisit par un retrait massif de fonds nationaux et étrangers des banques allemandes.

La politique française, jusqu’à ce point, avait été d’apporter à l’Allemagne un soutien financier pour aider le gouvernement Brüning à stabiliser le pays. Brüning, maintenant sous l’intense pression politique des nazis et du président Paul von Hindenburg, fut incapable de faire des concessions. Fin juin 1931, Brüning annonça « son intention de demander la révision du plan Young, nécessaire selon lui pour éviter la suspension du remboursement de la dette commerciale. au vu de la déflation en cours, la menace semblait très crédible.

À la lumière de la crise et dans le contexte où l’Allemagne étant incapable de rembourser ses dettes, le président des États-Unis Herbert Hoover intervint et proposa un moratoire d’un an sur les réparations et sur les dettes de guerre interalliées, qui fut accepté le 6 juillet 1931.

Mais la Danatbank, importante institution de crédits, annonce le 12 juillet 1931 l’impossibilité de régler ses paiements. Le 13 juillet, la banque allemande Darmstädter fit faillite menant à de nouvelles faillites et une hausse du chômage aggravant encore la crise financière en Allemagne. Le gouvernement de Brüning annonça alors la fermeture temporaire des banques et des caisses d’épargne pour tenter de calmer les esprits.

En septembre 1931, le Royaume-Uni mis fin à l’étalon-or, entraînant une dévaluation de sa monnaie qui rendait ses produits moins chers de 20 %. Si en mars 1930, le gouvernement avait augmenté les impôts sur les entreprises, ce qui déplut au patronat, en septembre 1931, il fut donc conduit à accentuer la dévaluation interne, et baissa les salaires, les allocations, les prix et les loyers, baisse qui finit par atteindre -20 %, ce qui déplu à toute la population.

Avec la Grande Dépression, la Banque des règlements internationaux indiqua que le plan Young était irréaliste à la lumière de la crise économique et exhorta les gouvernements du monde entier à parvenir à un nouvel accord sur les diverses dettes qu’ils possédaient.

En janvier 1932, Brüning déclara qu’il demanderait maintenant l’annulation complète des réparations. Sa position était appuyée par les Britanniques et les Italiens, et contrée par les Français.

Le 16 juin 1932, la conférence de Lausanne s’ouvrit. Au cours de cette conférence, les Américains informèrent les Britanniques et les Français qu’ils ne seraient pas autorisés à faire défaut sur leurs dettes de guerre. À leur tour, ils recommandèrent que les dettes de guerre soient liées au paiement des réparations allemandes, ce à quoi les Allemands s’opposèrent également. Le 9 juillet, un accord fut conclu et signé.

La conférence de Lausanne annula le plan Young et imposa à l’Allemagne de payer un unique et ultime versement de 3 milliards de marks (pour sauver la France de l’humiliation politique – mais il ne sera jamais payé) mettant ainsi fin à l’obligation de l’Allemagne à payer les réparations.

Hélas, cette annulation intervint trop tard. Une fois le plan Young en place, les Allemands devaient attendre qu’il montre son inefficacité. La politique déflationniste de Brüning – dont on voit qu’il eut peu de marges de manœuvre – aurait pu marcher (dans ce contexte). En effet, les élections suivantes étaient prévues en 1934. Avec la fin des réparations, et le gain de compétitivité obtenu, avec un retour mesuré de la confiance internationale, cette politique d’austérité dure aurait pu porter quelques fruits deux ans plus tard.

Hélas, le président Hindenburg, réélu en avril 1932, procéda à une manœuvre politique. S’il méprisait Hitler, il avait plutôt des sympathies pour la contre-révolution anti-démocratique que représentait le parti nazi et les autres partis nationalistes. Le 1er juin 1932, Hindenburg se vit contraint de congédier Brüning, qui, outre le fait de susciter le mécontentement populaire avec sa politique de rigueur, se disposait à ponctionner les grands propriétaires fonciers de l’Allemagne orientale, les Junker, qui ont l’oreille du président Hindenburg.

Le très influent major Kurt von Schleicher suggère à Hindenburg de nommer à la chancellerie un député quasi-inconnu du Zentrum catholique, Franz von Papen, aristocrate proche des milieux d’affaires et des nationalistes. Mais le nouveau gouvernement ne tient que grâce à la neutralité du parti nazi, obtenue contre la promesse d’élections législatives anticipées. N’ayant pas trouvé de majorité, Papen demanda la dissolution du Parlement, après avoir abrogé l’interdiction symbolique des milices SA prise par Brüning peu avant son départ.

Au terme d’une campagne marquée par la violence, les nazis obtinrent le 31 juillet leur plus haut score dans une élection libre, avec 37,3 % des voix. Le parti nazi et le parti communiste disposaient désormais de la majorité des voix au Parlement. Hitler refusa de devenir ministre de von Papen, et exigea le poste de Chancelier, qui lui fut refusé le 13 aout 1932. Von papen n’obtenant aucune majorité, le parlement fut de nouveau dissout. Le 6 novembre, les nazis étaient toujours en tête, mais connurent une grosse déception, perdant 2 millions de voix, et n’obtenant plus que 33,1 % des voix.

Le 3 décembre, le Général Kurt von Schleicher fut nommé Chancelier. Il tenta en vain d’obtenir une majorité en ralliant les gauches de plusieurs partis. L’expérience du « Général Socialiste » tourna court, et il demanda à Hindenburg de nouvelles élections le 22 janvier.

Dans le même temps, l’ancien président de la Reichsbank Hjalmar Schacht et quelques autres sommités du monde économique demandent par lettre à Hindenburg de nommer à la chancellerie le «chef du groupe national le plus nombreux», autrement dit Hitler. Ils y voient le moyen de détourner les masses populaires des communistes et de les rallier à la République de Weimar…

Finalement, Hindenburg fut convaincu par von Papen que, en baisse de régime, Hitler pourrait être contrôlé, et le nomma Chancelier le 30 janvier 1933, à la tête d’un gouvernement minoritaire avec von Papen comme vice-chancelier, où les nazis ne détenaient que 3 sièges de ministres sur 11 (Hitler, Wilhelm Frick à l’intérieur et Herman Göring ministre sans portefeuille, qui était par ailleurs ministre de l’intérieur du Land de Prusse).

Hitler avait cependant exigé de procéder rapidement à de nouvelles élections, ce qu’il obtint dès le 1er février, élections prévues pour le 5 mars. Dès le 4 février 1933, certains journaux socialistes et communistes sont interdits. Le 27 février 1933, le bâtiment du Reichstag est incendié. Le lendemain, un décret présidentiel, le Reichstagsbrandverordnung, restreint les libertés individuelles. Hitler accuse les communistes de cet incendie, fait interdire le KPD, suspend la liberté d’opinion (28 février 1933), ce qui permet d’arrêter de nombreux anti-nazis. Malgré le climat de terreur, les élections du 5 mars 1933 ne donnent que 44 % des sièges pour les nazis au Reichstag. Les députés communistes sont arrêtés, ce qui donne au NSDAP la majorité absolue (51 % des voix). Le 23 mars 1933, la loi « sur la suppression de la misère du Peuple et du Reich » lui accorde les pleins pouvoirs par 441 voix contre 92.

Le 12 novembre 1933, de nouvelles « élections » au Reichstag sont organisées sur une liste unique ne comportant que des nazis qui sont élus avec 92 % de « oui ». Hitler supprime alors les Assemblées dans les Länder et dote l’Allemagne d’une administration centralisée. Le 14 juillet 1933, le Parti nazi devient le seul parti légal ; son emblème et son idéologie sont présents partout. Le président Hindenburg meurt le 2 août 1934, mais les élections présidentielles sont supprimées. Hitler cumule alors les deux fonctions : Président de la République et Chancelier sous le nom de Führer, un bouleversement constitutionnel approuvé par près de 90 % des électeurs lors du plébiscite du 19 août 1934. En vertu du « Führerprinzip », il affirme n’être responsable devant personne.

Dès lors, on parle de Troisième Reich, même si formellement la Constitution de Weimar n’a jamais été abrogée par les nazis. C’était le début de la course à l’abîme…

Les défauts des années 1930 sur les dettes interalliées

La suppression des réparations allemandes mi-1932 allait évidemment avoir de lourdes conséquences sur la capacité des créanciers à honorer leurs propres dettes de guerre.

L’arrivée de l’échéance semestrielle de la dette européenne envers les États-Unis le 15 décembre 1932 allait jouer le rôle de détonateur d’une crise diplomatique, survenant en pleine passation de pouvoir présidentiels, Roosevelt ayant été élu le 8 novembre 1932. Face aux demandes anglo-française de re-négociation, le Président Hoover adopta une ligne intransigeante :

« Les gouvernements qui ont contracté des engagements à notre égard, au titre des dettes de guerre, ont demandé, en ce qui concerné l’échéance du 15 décembre, une suspension des paiements dus aux États-Unis, qui devait être suivie d’un échange de vues sur cette question des dettes. Notre gouvernement leur a fait savoir que nous n’approuvons pas la suspension des paiements du 15 décembre. » [Message du Président Hoover au Congrès du 6 décembre 1932) [Weil-Raynal, 1947]

Ainsi, le « moratoire Hoover » état bon pour l’Allemagne, mais pas pour les Alliés…

Le 10 décembre 1932, la Chambre française demande au gouvernement de préparer le paiement du 15 décembre, à condition que les États-Unis acceptent auparavant la tenue d’une Conférence internationale visant à restructurer les dettes interalliées.

La Grande-Bretagne informe les États-Unis qu’elle accepte de procéder au paiement, moyennant une petite réserve, mais les États-Unis exigent le paiement intégral et refusent la réserve.

Le Président du conseil Édouard Herriot proposa alors à la Chambre de voter une loi et indiquant que le versement du 15 décembre 1932 serait honoré, mais serait le dernier si les dettes n’étaient pas révisées dans leur ensemble.

Mais l’attitude américaine avait fortement déplu aux députés français qui refusèrent le 13 décembre de voter la loi par 402 voix (droite, centre, socialistes) contre 167 (radicaux), entrainant la démission d’Édouard Herriot.

La chambre vota alors une résolution indiquant qu’elle ne refusait pas de payer, mais qu’elle « différait » le versement jusqu’à la tenue d’une Conférence internationale.

Ainsi, le 15 décembre 1932, les débiteurs se scindèrent en deux groupes :

  • la France, la Belgique, la Pologne, l’Estonie, la Hongrie n’honorèrent pas leur paiement ;
  • la Grande-Bretagne (qui avait maintenu sa réserve), l’Italie, la Tchécoslovaquie, la Finlande, la Lituanie acquittèrent l’échéance.

En 1933, la Grande-Bretagne procéda à 2 paiements symboliques, Roosevelt (plus souple que son prédécesseur) indiquant qu’il ne considérait pas ceci comme un défaut.

Mais le Congrès veillait, et la loi Johnson votée le 13 avril 1934 fermait le marché financier américain aux gouvernements des pays en défaut de paiement. Roosevelt changea alors d’attitude, et se montra très ferme dans son discours du 1er juin 1934, ce qui entraina une profonde déception dans la presse de gauche.

En réaction, le gouvernement britannique indiqua que le 4 juin 1934 que la Grande-Bretagne suspendait désormais tout paiement.

Ainsi, deux fois par an, aux approches des échéances du 15 juin et du 15 décembre, des lettres étaient échangées entre les gouvernements américains et français. Le premier envoyait au second le relevé des sommes dues, ajoutant à partir du 15 décembre 1934 (suite au défaut anglais) qu’il était disposé « à étudier par la voie diplomatique toutes propositions que le gouvernement français souhaiterait présenter touchant le paiement de ces dettes et à prendre ces propositions en considération, en vue de leur présentation au Congrès américain ».

Le gouvernement français répondait que « il ne contestait pas la validité de la dette, qu’il demeurait prêt à en rechercher le règlement avec le Gouvernement des États-Unis, sur des bases qui apparaitraient acceptables aux deux pays » mais « qu’il se trouvait actuellement dans l’impossibilité de formuler de telles propositions ».

Cette situation se prolongeât ainsi, d’échéances trimestrielles en échéances trimestrielles, jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale…

Épilogue

Pour payer les réparations, l’Allemagne avait contracté divers prêts au cours des années 1920. En 1933, à la suite de l’annulation des réparations, Hitler, annula tous les paiements au titre de la dette commerciale.

En juin 1953, un accord sur la dette extérieure allemande fut conclu à Londres avec l’Allemagne de l’Ouest pour ce qui concernait la dette existante. Moyennant une décote d’environ 50 %, l’Allemagne de l’Ouest acceptait de rembourser les prêts qui avaient été en défaut, mais reportait une partie de la dette jusqu’à ce que les deux Allemagnes soient réunifiées. Il restait ainsi à payer environ 15 milliards de marks sur 30 ans.

En 1995, après la réunification, l’Allemagne commença à effectuer les derniers remboursements des prêts qui avaient été en défaut dans les années 1920. Le 3 octobre 2010, un versement final de 94 millions de dollars fut effectué clôturant le règlement des dettes de prêts allemands concernant les réparations.


Les historiens et les économistes ont beaucoup discuté du problème de ces réparations et de leurs conséquences.

Il semble finalement que, au delà du problème « d’affichage » délirant (les obligations C), le problème le plus déterminant ne semble pas tant avoir été la « capacité de paiement » de l’Allemagne (elle investira énormément dans les années 1930 pour se réarmer), que la possibilité limitée des créanciers à lui imposer de payer ses dettes. L’occupation de la Ruhr et l’hyperinflation de 1923 a montré aux parties ces limites.

Si Keynes avait raison au sujet des clauses économiquement absurdes du traité de Versailles, le problème est qu’elles visaient à se substituer à une résolution politique et stratégique du problème – les réparations étaient aussi vues comme un substitut au refus des États-Unis de protéger l’Europe de l’Allemagne.

De fait, il aurait été possible de parvenir à un accord raisonnable dès 1924, qui aurait certes maintenu un temps l’Allemagne dans la pauvreté et déçu la France – mais cela n’a pas été lé cas. L’Allemagne est alors entrée dans un cycle économique très volatile, avec d’abord une forte expansion puis une profonde dépression. Les garde-fous du plan Dawes, qui partaient d’une bonne intention, ont en fait induit un comportement très dangereux, autorisant de fait l’Allemagne à se surendetter, ce dont elle ne s’est pas privée… Lorsque la pyramide des crédits s’est effondrée, l’Allemagne a été confrontée à un double fardeau : celui des réparations et celui de la dette commerciale ; un des deux devait fatalement être abandonné, ce qui explique l’échec du plan Young.

Ainsi, on n’a à cette époque cessé de repousser à plus tard l’heure de vérité, ce qui a fini par causer des conséquences beaucoup plus graves qu’elles ne l’auraient été dans les années 1920. Sans le plan Dawes, la récession allemande de 1929-1932 serait probablement intervenue dès les années vingt et aurait été plus modérée – entraînant des conséquences politiques sans doute bien moins dramatiques…

À suivre dans le prochain billet : Le montant réellement payé par l’Allemagne

Commentaire recommandé

social21eme // 29.10.2015 à 11h42

Déja un audite de ces dettes est un impératif.

Qui a soucrit quoi?
Pourquoi ?
A qui (reellement) ?

Il est temps d’identifier les vrais responsabilités et surtout que ceux-ci en repondent!

16 réactions et commentaires

  • Anouchka // 29.10.2015 à 08h40

    « Hinderburg se vit contraint de congédier Bruning qui se disposait à ponctionner les Junkers, les grands propriétaires d’Allemagne orientale » et fit appel à Hitler.
    Les Junkers furent par la suite massivement présents dans le commandement de la nouvelle Wehrmacht reconstituée par Hitler, mais à partir de 1938, beaucoup devinrent hostile à la politique expansionniste du Reich. De nombreux complots visant à éliminer Hitler furent organisés par eux. Le dernier en juillet 1944 fut réprimé de manière ignoble et sanglante par Hitler qui visa debilerement les Junkers en tant que classe sociale (les familles subirent la répression, femmes et enfants compris).
    Voilà ce qui se passe lorsqu’on fait confiance au fascisme pour préserver des privilèges et des intérêts économiques.

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    • DocteurGrodois // 29.10.2015 à 14h23

      Hitler se mefiait et haissait toute la classe des officiers superieurs, dont la morgue aristocratique toute prussienne etait legendaire. Cela se comprend si on prend en compte son exprerience de petit caporal pendant la premiere guerre mondiale. Il devait prendre plaisir a dominer ceux qu’ils l’avaient humilie alors.

      D’ailleurs Hitler traitait assez mal ses generaux qu’il n’hesitait pas a jeter en disgrace a jamais, meme les plus devoues. Au contraire de Staline qui donnait toujours une seconde chance et faisait tourner son etat major.

      A ce sujet lire les bouquins de Jose Lopez sur Stalingrad, la bataille de Berlin, etc. C’est du niveau limite geek histoire militaire, mais tres lisible pour le commun des mortels.

        +2

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  • BA // 29.10.2015 à 09h38

    Chiffres Eurostat publiés le vendredi 23 octobre 2015 :

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 300,064 milliards d’euros, soit 167,8 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2204,637 milliards d’euros, soit 136 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 227,079 milliards d’euros, soit 128,7 % du PIB.

    4- Chypre : dette publique de 19,216 milliards d’euros, soit 109,7 % du PIB.

    5- Belgique : dette publique de 442,554 milliards d’euros, soit 109,2 % du PIB.

    6- Irlande : dette publique de 204,429 milliards d’euros, soit 102 % du PIB.

    7- Espagne : dette publique de 1053,996 milliards d’euros, soit 97,8 % du PIB.

    8- France : dette publique de 2105,400 milliards d’euros, soit 97,7 % du PIB.

    9- Royaume-Uni : dette publique de 1638,895 milliards de livres sterling, soit 89 % du PIB.

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    • Alexandre Hanin // 29.10.2015 à 11h36

      Vu l’inflation réduite (voire la déflation), la « volatilisation » d’une bonne partie de ces dettes par la BCE serait la meilleure solution. Mais ce serait trop simple, évidemment, le salut économique ne peut être atteint qu’au prix de durs sacrifices (disent ceux qui imposent les sacrifices aux autres).

        +11

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      • social21eme // 29.10.2015 à 11h42

        Déja un audite de ces dettes est un impératif.

        Qui a soucrit quoi?
        Pourquoi ?
        A qui (reellement) ?

        Il est temps d’identifier les vrais responsabilités et surtout que ceux-ci en repondent!

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    • social21eme // 29.10.2015 à 11h39

      Posez-vous 2 questions

      Combien de facteurs subjectifs sont pris en compte dans le calcul du PIB ? (crédibilité de ce dernier lorsque l’on voit que l’UK y inclut une estimation de la richesse produite par la prostitution et la mafia)

      D’où sort les sommes de capitaux que les pays empruntent ? (au vu des différents effets de leviers et autres création de monnaie scriptural dé-corrélé de toutes correspondance réelle…)
      Tous ces indicateurs, au final sont à prendre avec beaucoup de circonspection, et bien souvent leur but est de dissimuler la volonté d’entretenir un système économique dont certain tirent d’énormes profits, tant pis pour ceux qui le subissent en étant dans une misère absolue !

        +11

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      • Fox 23 // 29.10.2015 à 19h00

        Cher Social 21ème (siècle ou arrondissement ?), le PIB c’est pourtant clair, il contient effectivement TOUT ce qui est produit dans le pays, sans distinguo.
        Par exemple, si les accidents de la route remontaient au niveau connu en France sous Mitterand (8/9000 morts/an plus blessés et invalides), on améliore le PIB « grâce » aux journées d’hospitalisation, prothèses et autres funérailles qui sont autant de mouvements financiers.

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    • Alexandre Hanin // 29.10.2015 à 11h39

      J’ajoute que comparer la dette du Royaume-Uni à celle des pays de la zone euro est une aberration.

      Le Royaume-Uni est maître de sa monnaie, les autres pays cités se contentent d’utiliser une monnaie qu’ils ne contrôlent pas.

        +7

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    • Johnny boy // 30.10.2015 à 22h18

      Cette statistique consistant à calculer un ratio de dette sur le PIB me semble pour le moins sujet à débat. Je trouve que ça ne fait que minimiser le poids de la dette. La dette vient du déficit budgétaire: plus de dépense que de recettes. Il serait plus judicieux de publier 2 ratio:
      – dette sur recette
      – déficit annuel sur recette annuel

      C’est comme si un habitant de Paris allait voir une banque et demandait un emprunt en gageant le patrimoine de tous les parisiens.

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  • Crapaud Rouge // 29.10.2015 à 12h53

    Verra-t-on un jour l’Irak, la Libye, la Syrie,… exiger des « réparations » pour les dégâts gigantesques qu’ils ont subi du fait de la politique expansionniste des US ? Sûrement pas ! N’étant vainqueurs de rien ni personne, ils ne sont pas en position d’exiger quoique ce soit. Cela montre a contrario que les réparations demandées à l’Allemagne ne relevaient pas du droit mais de l’arbitraire. Dans ces conditions, pourquoi demander du fric, c’est-à-dire des paiements qui promettaient d’être aléatoires ?

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  • Adrien // 29.10.2015 à 12h53

    Merci pour ces documents fouillés. Est-il possible de proposer un téléchargement de tout le dossier, par exemple en PDF ?

    En effet, j’aimerais le conserver dans un outils type zotero (https://www.zotero.org/ ), mais la récupération des articles passent assez mal.

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    • Alexandre Hanin // 29.10.2015 à 15h33

      Evernote, peut-être ?

        +0

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      • Adrien // 29.10.2015 à 16h20

        Perso j’utilise Zotero. C’est libre, disponible dans ma distribution Linux, et l’interface me convient bien.

        Seulement sur lescrises.fr il n’arrive pas à récupérer les méta-données des articles automatiquement (auteurs, titre, résumé, etc.), contrairement à d’autres site comme HAL, l’archive ouverte du CNRS (https://hal.archives-ouvertes.fr/pastel-00006255v2) ou le magazine d’information Bastamag (http://www.bastamag.net/)

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  • Papagateau // 29.10.2015 à 15h46

    Année 1933, ou comment par un enchainement de lois constitutionnelles (je considère comme constitutionnelle, une loi qui invalide les députés d’un parti politique) , un parti de 37% de l’électorat établit une dictature sans rupture légale.

    L’obligation d’un référendum aurait barré la route à de tels « changement » constitutionnels », car, avec le secret de l’isoloir, on ne peut interdire à telle ou telle partie du peuple de voter.

    Je fais le lien avec le référendum de 2005, perdu/gagné avec 55%, et pourtant invalidé par procédure non-référendaire , 4 ans plus tard, et manifestement contre la volonté du peuple.

    Jusqu’où peuvent-ils aller ?
    Et bien, après l’annulation des votes aux référendums dans différents pays d’Europe (France, Pays-Bas et en Irlande) , le gouvernement allemand de 2015 peut invalider une loi du parlement :
    http://arretsurinfo.ch/de-nouvelles-armes-nucleaires-americaines-en-allemagne-le-rearmement-secret/
    La loi du parlement allemand sur le stockage des armes nucléaires américaines ne plait pas aux américains ? Mais qu’Est-ce que les américains en ont à faire du parlement allemand ?

    Donc les puissants n’en ont rien à foutre :
    1) des référendums,
    2) des parlements.
    Avec le Tafta/ traité sur l’investissement, ce sera légal. Et ils en profiteront pour aller plus loin. Par exemple, ils n’en auront plus rien à foutre des juges nationaux (garants du peuple) qui emmerdent si souvent les administrations et gouvernements.

    Parce que quand c’est son droit pourquoi s’auto-limiter ?

      +9

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  • Charlie Bermude // 29.10.2015 à 18h25

    Article , bien informatif , surtout pour des Français .
    Ce qui me géne c’est ce tourbillon d’événements , certes avérés et démonstratifs . Mais on reste là le nez sur le guidon .
    Pour prendre du recul et juger , il me semble indispensable d’avoir recours aux cycles de Kondratiev . Dont la datation n’est pas fortuite , comme on veut le faire croire , mais ponctués par les pics de prix de l’or. Eux mémes liés , comme l’avance timidement Kondratiev , comme si il n’avait pas d’idées , pur empirique , ( je ne fais pas d’hypothése, façon Newton , je constate c’est tout ) , à la formation ( donc reproduction ) de la main d’oeuvre qualifiée , sens large , mais là , horresco referens , on est dans Marx , et le Marx scientifique , pas le polémiste .
    Hors dés , la déclaration de guerre , de l’Allemagne , le ver était dans le fruit , puisque qu’on a fait voter aux députés , un chéque en blanc , pour la guerre , savoir que l’or était enlevé à la Reischbank , remis au Trésor à la discrétion de l’Etat . ( Intouchable) . Quoiqu’il se passe pour la monnaie ( Allemande ) , l’or accumulé serait préservé , donc le financement d’une nouvelle guerre , intact .
    Actuellement , un doute subsiste quand au role de l’or . D’autant que pour l’Allemagne , les US ont pris le soin d’en avoir la garde et on fait savoir aux Allemands en termes feutrés mais sans équivoques , qu’ils ne le rendraient pas . Par ailleurs , le prix de l’or , par sa production physique , est actuellement en accord avec les Chinois depuis Deng , controlé , par accord de larrons Chine/USA . Ce n’est pas nouveau . On nous refait le coup à chaque cycle . Ce qui serait nouveau , c’est que ce soit le dernier cycle de Kondratiev , les Américains grace aux Chinois auraient découvert le secret de la Vie eternelle . On verra . Reste , encore 10 à 15 ans pour le vérifier . Encore qu’il existe de nouvelles monnaies électroniques qui se proposent de prendre le relais .
    La différence entre , or relique Barbare , et or thermométre du cours du monde , et cette question , du financement de la guerre , monnaie à tout va comme il convient pour la stratégie , ou limite au délire des tenants du pouvoir .
    De toutes façons , au delà de l’or , il en existe une autre de limite , celle là incontournable , celle de la reproduction du travail . Quelque soit la puissance de l’énergie , en gros dix fois supérieure , à celle du travail proprement dit , elle ne peut remplacer , totalement le travail , méme en cas d’automatisme absolue et d’intelligence artificielle , en derniére instance et en premiére pour concevoir , il faut du travail . Et la richesse donc la puissance , ne s’évalue , que dans le rapport
    Puissance produite/puissance consommée et ce rapport , sauf miracle est d’une remarquable constance , de 1 à 10 . De 1 à 100 pour ce qui est de la conception , c’est un rapport vérifié en biologie pour toutes les espéces . On attent encore la preuve pour échapper à cette loi , les modifications génétiques n’y pourront rien .
    Donc cette aventure Hitlérienne , comme celle du terrorisme dit islamiste , actuellement ne sont que des tentatives pathétiques , quoique criminelles , de croire , une fois de plus , à la puissance de l’Esprit , incarné en un Homme , dans sa Volonté , d’enfreindre la Loi . Formule magique pour la monnaie de Schacht autrefois , des dérivés aujourd’hui , méme combine , à une échelle supérieure .

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