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5.mai.20165.5.2016 // Les Crises

[Vidéo] Universités américaines : le cauchemar de la dette étudiante

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Source : Youtube, France24, 29-04-2016

Aux États-Unis, des millions d’étudiants sont contraints de s’endetter lourdement pour pouvoir financer leurs études supérieures. Seuls ou avec leur famille, ils empruntent des dizaines de milliers de dollars sur plusieurs années, mais ils ne parviennent pas toujours à rembourser leurs dettes à leur sortie de l’université et sont contraints de démarrer leur vie active déjà endettés. Nos reporters Gallagher Fenwick et Philip Crowther sont allés à leur rencontre.

Faire un reportage sur la dette étudiante, c’est aller à la rencontre de toute l’Amérique, car le phénomène n’épargne presque personne. Selon le ministère de l’Éducation, au moins 40 millions d’Américains avaient souscrit à un prêt bancaire en 2015, afin de financer leur passage sur les bancs de la fac. Le montant de leur emprunt s’élève en moyenne à 30 000 dollars.

Ces personnes ne sont généralement pas pauvres, mais plutôt acculées et entravées par un poids qui les empêche d’avancer dans leur vie. Pas le temps d’explorer le champ des possibles, de chercher le métier de leurs rêves, ni même de fonder une famille ou encore vouloir souscrire à un prêt immobilier… Dès qu’ils ont leur diplôme en poche, ces étudiants doivent chercher à gagner de l’argent, afin de ne pas se laisser déborder par les intérêts qui s’accumulent rapidement et éviter de se laisser emporter dans une spirale infernale.

Un système « hors de contrôle »
En février dernier, le rappeur Dee-1 en a même fait une chanson. David Augustine Jr de son vrai nom, étudiant de 27 ans diplômé de l’Université de Louisiane en 2009, venait enfin de rembourser son prêt étudiant. Il a chanté sa joie et dénoncé le système des prêts étudiants « hors de contrôle ». Son clip, posté sur les réseaux sociaux, a été regardé plus d’un million de fois en une semaine. Le Washington Post y voit même « l’hymne d’une génération ».
Le total des prêts souscrits par les étudiants américains s’élève aujourd’hui à 1 200 milliards de dollars, selon les statistiques de la Réserve fédérale. C’est plus que la dette totale des cartes de crédit américaines. La dette étudiante est l’un des plus gros défis économiques des États-Unis.
Mais elle est aussi devenue un sujet politique, en pleine campagne électorale. Les aspirants candidats à la présidentielle n’ont pas hésité à s’en saisir. Le démocrate Bernie Sanders propose notamment la gratuité de l’enseignement dans les universités supérieures publiques. Face à des salaires qui n’augmentent pas et à des frais de scolarité qui, eux, ne cessent de grimper, son discours séduit de nombreux jeunes et moins jeunes.

Source : Youtube, France24, 29-04-2016

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Commentaire recommandé

Nerouiev // 05.05.2016 à 06h48

S’il est difficile de connaître les vrais chiffres du chômage aux USA, la dette étudiante en est un excellent révélateur. La volonté d’apprendre est toujours là mais les moyens (souvent les parents) n’y sont pas. Auparavant les études payantes et chères étaient compatibles avec une Amérique où l’emploi était suffisant par la création perpétuelle d’une industrie et d’un commerce du superflu : l’époque du rêve américain. Mais la mondialisation à mis à mal la non solidarité avec des études gratuites, idem pour la santé et les infrastructures du pays (routes, ponts, voies ferrées…). Beaucoup d’argent part dans la militaro industrie.
Et la France s’en inspire !

45 réactions et commentaires

  • Nerouiev // 05.05.2016 à 06h48

    S’il est difficile de connaître les vrais chiffres du chômage aux USA, la dette étudiante en est un excellent révélateur. La volonté d’apprendre est toujours là mais les moyens (souvent les parents) n’y sont pas. Auparavant les études payantes et chères étaient compatibles avec une Amérique où l’emploi était suffisant par la création perpétuelle d’une industrie et d’un commerce du superflu : l’époque du rêve américain. Mais la mondialisation à mis à mal la non solidarité avec des études gratuites, idem pour la santé et les infrastructures du pays (routes, ponts, voies ferrées…). Beaucoup d’argent part dans la militaro industrie.
    Et la France s’en inspire !

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    • bluetonga // 05.05.2016 à 12h37

      Je viens de terminer un bouquin qui s’intitule « Mad in USA », écrit en 2006, dont l’auteur, Michel Desmurget est un chercheur dans le domaine des neurosciences qui a vécu 8 ans aux USA :
      http://www.alternatives-economiques.fr/mad-in-usa–les-ravages-du-modele-americain-par-michel-desmurget_fr_art_709_36902.html

      Le bouquin est court (200 pages) et le propos particulièrement édifiant : sur le modèle des publications scientifiques de son domaine, l’auteur démontre, chiffres, analyses et références à l’appui (ils fourmillent), la totale iniquité et insanité du système néo-libéral américain, qui lamine les classes inférieures, étrangle la classe moyenne, privilégie honteusement la classe supérieure.

      Il aborde trois domaines distincts : l’éducation, la santé, la sécurité du travail, et chaque fois le constat est implacable, les dysfonctionnements sont flagrants. Le mythe libéral américain dans sa splendeur vole en éclat face à la réalité des chiffres. Le rêve américain? C’est quand on dort!

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    • ErJiEff // 05.05.2016 à 19h11

      Je me souviens avoir vu du côté de Zero Hedge il y a quelques années, la mise en garde contre la bulle étudiante directement liée à une initiative de l’administration Obama qui, pour éviter un décompte de trop nombreux jeunes inactifs sans aucun diplôme ni aucune qualification, favorisait leur inscription à des cursus autant improbables que fantaisistes.
      Tyler Durden prévoyait déjà que ces qualifications ridicules déboucheraient sur un inévitable chômage
      assorti d’un inévitable endettement.

      Encore une bulle qui éclate dans un pays à bout de souffle, miné de corruption et d’idiotie politique (il suffit d’écouter John Mac Cain et de regarder la lumière de son regard ne serait-ce que cinq minutes pour comprendre à qui nos élites européennes doivent rendre des comptes).

      Je plains les Russes et les Chinois : ça ne doit pas être simple de conduire des négociations et d’installer une ligne politique cohérente avec de tels olibrius qui ne sont que l’expression d’un pays complètement affolé par son inexorable déclin.

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      • patrick // 06.05.2016 à 07h36

        Les prêts aux étudiants sont maintenant accordés par le gouvernement et pas par les banques. C’est donc fait sans aucun contrôle ( est-ce que l’étudiant a une chance d’obtenir son diplôme, est-ce que ce diplôme conduit à un métier , à un job à la con ou à rien du tout ? ).
        Donc tout le monde peut obtenir un prêt pour n’importe quelles études et le gouvernement n’est pas regardant sur les montants prêtés.
        Donc … n’importe quelle fac a pu augmenter le montant des frais de scolarité puisqu’il n’y a pas de problème d’argent et beaucoup d’étudiants profitent juste de ce système pour passer quelques années peinards en sachant pertinemment qu’ils ne rembourseront jamais.
        Le même système que les subprimes avec les mêmes effets au bout du compte

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    • Pascalcs // 06.05.2016 à 02h41

      Ici, on ne vous parle que de la dette étudiante et on passe sous silence les coûts astronomiques que supportent déjà une fouletitude de parents pour scolariser leurs enfants dans des écoles et lycée privés, certains d’entre eux d’un coût équivalent aux chères universités. Et ils n’ont pas trop le choix vu, en dehors des banlieues où quartiers aisés, l’état de délabrement avancé de l’école publique.
      Eh oui, à côté de cela, en France,on vous vend à longueur de journée de d’étal néolibéral la soit disant faible pression fiscale aux US en comparaison de la France. Rajoutez voir le coût des études secondaires ou universitaires aux dépenses « incontournables » et voyez donc ce que dépensent les américains en « équivalent taxes et impôts ». Et je n’aborderai pas le coût de la couverture médicale. Vous verez le monde très différemment.

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  • Bruno // 05.05.2016 à 07h41

    A chaque fois qu’une grosse quantité d’argent public est brassée quelque part, les néo-libéraux ne supportent pas qu’elle ne passe pas entre leurs mains et ils réclament leur part du gâteau pour s’en mettre plein les poches. C’est une règle. Comme un réflexe pavlovien.

    Cette règle se décline pour la sante (privatisation totale des soins faites aux USA, en cours en France), pour les retraites (fait aux USA, en cours en France), l’éducation (fait aux USA, en cours en France).

    En France, en marge de la multiplication des écoles d’enseignement supérieur prive, les prépas prives, des bachotages prives et de l’école dite « libre », on constate également l’explosion des petits cours particuliers, l’enseignement de base étant réduit chaque année de plus en plus à sa portion congrue.

    On parle de 50 millions d’heures de cours particuliers données en France chaque année. Sur 8 mois d’enseignement, à 20 heures par semaine, cela correspond à 80 000 enseignants plein temps, soit le 10eme du corps enseignant du primaire et du secondaire. Mais si l’on se concentre sur les matières principales sources des cours particuliers, on doit pouvoir très facilement grimper à 25 ou 30%.

    Dans un quartier aise, un prof de math peut tout à fait se sentir super à l’aise et droit dans ses bottes face à une classe dont 40% des élèves prennent des cours particuliers…

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    • TuYolPol // 05.05.2016 à 09h58

      Vous parlez de la France.
      En Algérie, la norme est que chaque collégien prenne au moins 3 heures de cours de soutien privé par semaine. Et tenez-vous bien : c’est une telle manne pour les enseignants du public, qui cherchent des suppléments de revenus, qu’ils ont très souvent les deux casquettes, et qu’on peut en soupçonner beaucoup d’entretenir leur deuxième job en bâclant leur premier.
      Les familles sont au maximum de leurs moyens, et de leur temps, car il faut évidemment courir après les horaires.
      Un prof de math peut se sentir droit dans ses bottes en donnant lui-même des cours de soutien payants à quelques-uns de ses élèves. C’est pas génial ?
      J’adore quand on me parle de l’efficacité de l’initiative privée.
      Et des conflits d’intérêts dans la sphère publique.

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    • patrick // 06.05.2016 à 08h59

      le phénomène n’est pas nouveau , ça existait déjà il y a 40 ans. Et dire que les profs hurlent dés qu’on veut leur faire faire 3 heures de plus par semaine 🙂 au tarif public.
      ça prouve qu’en libéralisant et en privatisant on aurait un enseignement de bien meilleur qualité.

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      • TuYolPol // 08.05.2016 à 09h43

        @patrick Ça montre exactement l’inverse. En privatisant et en libéralisant l’enseignement on le livre aux conflits d’intérêt, sa qualité globale chute sauf pour les quelques privilégiés qui peuvent se payer les niches dorées, les autres s’endettent s’ils le peuvent, et vous pestez contre l’enseignement public qui « faillit à sa mission » (mais on lui demande toujours plus pour toujours moins).
        C’est un processus désormais bien rodé. Avec le soutien d’un bon formatage du discours, les pyromanes passent pour des pompiers.
        C’est tellement facile de pester contre « le public », le bouc émissaire depuis 30 ans, tu parles ils en profitent pour privatiser à tour de bras !

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  • Fabr_ce // 05.05.2016 à 07h44

    LS le problème en plus de la paupérisation de la jeunesse américaine, il est reconnu que ces dettes portent les germes d’une crise similaire à la crise des subprimes.

    Car le vieux réflexe de la titrisation est reparti de plus belle d’autant qu’elle s’ajoute à celle des prêt pour l’achat de voitures, certes individuellement c’est moins que l’achat d’une maison mais au final ces sommes sont devenues aussi importantes voir plus que la précédente crise, or on sait comment la première s’est terminée en 2008, sauf que cette fois les états n’ont plus les moyens de sauver les banques et organes financier.

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    • Chris // 05.05.2016 à 14h19

      Bail in ! Les lois sont en place, pas seulement en Europe (BRRD).

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  • calal // 05.05.2016 à 08h24

    quelques remarques vite fait
    -S endetter pour etudier le cinema,les droits des femmes ou la langue perse …
    – le jeune premier qui etudie les sciences politiques a la limite cest pas mieux…
    – les etudiants en france qui veulent sinscrire en fac de medecine en premiere annee ne pourront le faire qu’apres un tirage au sort
    -85% d’echec en 1er annee de medecine alors qu’on manque de medecins,qu’il y a 85% d’une classe d’age qui a le bac,des micobes developpant des resistances aux antibiotiques,des medicaments anticancereux de plus en plus chers….
    -un etudiant inscrit en fac n’est pas inscrit chez pole emploi donc fo que ca dure,pis le rsa on le touche qu’a 25 ans (25-18=6ans le temps de faire un master en etudes inutiles…)

    bref une epoque formidable.Pourvu que ca dure.

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    • benoi31 // 05.05.2016 à 09h54

      « des micobes developpant des resistances aux antibiotiques,des medicaments anticancereux de plus en plus chers…. »
      Juste une petite correction : ça c’est du domaine de la recherche en biologie, pas de la médecine, donc pas corrélé au nombre de médecins, mais de chercheurs et de leur financements.

      Mais ne vous inquiétez pas, l’INSERM a recruté 90 chercheurs pour toute la France l’an dernier ! ><

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  • Gribouille // 05.05.2016 à 09h01

    Si on veut élargir le sujet sur le rôle de la dette comme moyen de servitude. Il y a bien entendu le livre de David Graeber « Dette, 5000 ans d’histoire », et celui de Michael Hudson « Killing the Host: How Financial Parasites and Debt Bondage Destroy the Global Economy ».

    Le Schéma a été succinctement décrit dans le reportage, on fait baisser les impôts au motif que ça va soutenir l’économie, et en contrepartie, soit l’Etat s’endette, soit on coupe les dépenses dans l’éducation, et ce sont les étudiants qui s’endettent. Cette dette accumulée produit des intérêts croissants qui impactent la consommation, et dons la croissance.

    Le même phénomène est visible pour les entreprises. On les rachète via des OPA ou autres, en finançant en grande partie par la dette, à charge pour l’entreprise rachetée de faire remonter du cash aux nouveaux actionnaires pour qu’ils remboursent la dette contractée. Les fonds qui sont redistribuées aux actionnaires ne sont plus disponibles pour les dépenses d’investissement car ils sont dirigés vers les marchés financiers qui promettent des rendements supérieurs à ceux de l’économie réelle.

    Quand on déprime la consommation d’un coté par l’endettement des ménages, l’investissement des entreprises, et la baisse des dépenses publiques de l’autre, vous avez une économie en situation de déprime permanente et dans l’incapacité de faire face à au simple renouvellement de son appareil de production et de ses infrastructures publiques. Une économie qui au delà d’un certain point devient incapable de générer les intérêts nécessaires pour permettre à la dette d’être remboursée. Un moment donné, c’est ce que décrit Graeber, il faut répudier toutes les dettes pour permettre à l’économie de se libérer et de repartir.

    La difficulté est que les institutions politiques qui doivent prendre cette décision sont capturées par ceux qui détiennent la dette. La généralisation du Bail in comme mode de résolution des crises bancaires, où on demande à un tiers (le déposant) de rembourser les créancier de sa banque en cas de faillite, illustre l’idée qu’on ne laisse pas d’autre choix aux populations que le remboursement de la dette comme seule perspective.

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    • alphonse // 06.05.2016 à 01h01

      Très bon résumé du problème économique résultant du néo-libéralisme.Quand est ce que la majorité se rendra compte de ce fonctionnement et réagira (mm cash investigation un soir de semaine sur france 2 a décrit le mécanisime des LBO ou OPA avec remboursement forcé de l’emprunt par la société achetée) ? Lorsque le bail in que vous mentionnez se produira ? Ou iront-ils jusqu’à trouver ça normal ?

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      • patrick // 06.05.2016 à 08h56

        Une bonne partie des LBO se passe mal , et dans l’état actuel de l’économie ça ne va pas s’améliorer. Les banques vont se prendre des ardoises qu’elles n’oublieront pas.

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  • Etiocle // 05.05.2016 à 10h35

    Je ne comprends pas. Selon le World Street Journal, le nombre d’étudiants aux US parvenait à un total de 19,9 millions en 2012 http://www.wsj.com/articles/SB10001424127887323932604579053392446025998, bien loin des 40 millions affichés dans l’article.

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    • passerby // 05.05.2016 à 11h21

      40 millions est le numéro total de Américains avec une dette étudiante. Leur âge moyen est autour de 33 ans. Ca inclut des anciens étudiants que ont déjà obtenu leur diplôme, ou ont abandonne l’université.

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      • Nicolas // 05.05.2016 à 12h16

        Voilà. C’est en fait 43 millions.
        https://studentloanhero.com/student-loan-debt-statistics-2016/

        Gallager Fenwick explique que tout va bien parce qu’il n’y a pas de défaut généralisé, on parle quand même de 200 milliards qui ne seront probablement pas remboursés, 43% des emprunteurs de prêts fédéraux (plus de la moitié des prêts étudiants, apparemment) qui ne remboursent pas ou qui ont des retards de paiements. Soit quand même 56 milliards en retard de plus d’un an (=défaut).
        http://www.wsj.com/articles/more-than-40-of-student-borrowers-arent-making-payments-1459971348

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        • patrick // 06.05.2016 à 07h41

          Une grande partie de ceux qui ont emprunté savait qu’ils ne rembourseraient jamais , le gouvernement leur a prêté du pognon pour qu’ils ne soient pas chômeurs et eux , ils ont pris du pognon « gratuit » pour vivre 4 ou 5 ans à l’abri en étudiant ( ou pas ) n’importe quoi.

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          • georges dubuis // 06.05.2016 à 09h20

            Exact Patrick, mon fils, après son examen de psychologie ne remboursera pas sa dette…….. il veut faire de la permaculture ! Son frère qui a échappé à cette dette qui n’existait pas encore, et qui a fait de « bonnes » études à Édimbourg gagne 36000euro/an à envoyer des bicyclettes recyclées en Afrique et ce pour 3 jours de travail à la maison sur une tablette. Tout çà payé par l’argent de poche des multi nationales qui encouragent….les déplacements…mais çà il ne veut pas le savoir et me traite bien sûr, de facho !!!!

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            • TuYolPol // 08.05.2016 à 10h47

              @patrick @georges_dubuis Vous êtes donc en train de dire que le néolibéralisme ne marche pas, en fait.
              Il fait des bulles : bulle financière (titres pourris), bulle professionnelle (jobs fictifs ou chômage déguisé), bulle sociale (misère vaguement compensée). Blouc, blouc, blouc !
              Ça va bien avec la métaphore de la marmite qui va exploser.
              Mais c’est logique, comment voulez-vous fonder une économie fonctionnelle en donnant tous les leviers à la mafia ? On est assis sur un énorme Ponzi, un Vésuve de Ponzi.
              Mais TINA

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    • gracques // 05.05.2016 à 11h22

      Peut être cela provient il du fait que le nombre d’étudiant réel est moins importants que deux qui sont endettés ….. parce que les études sont e noyer ne deux fois moins longue que la durée de remboursement du prêt ? (40÷19,9) Ou que certains emprunteurs de prets etudiant n’ont jamais été compris dans les stats étudiants pour une raison ou autre… parce que les prêteurs se foutent de la qualité réelle de l’emprunteur.

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  • SanKuKai // 05.05.2016 à 10h43

    « L’argent qu’on possède est l’instrument de la liberté; celui qu’on pourchasse est celui de la servitude. » – Jean-Jacques Rousseau

    Au regard de cette citation, avoir des millions de gens endettés dès le départ dans la vie active, n’est ce pas le rêve Américain pour Wall Street et les Dow Jones Compagnies qui dirigent les USA?

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  • georges dubuis // 05.05.2016 à 10h46

    Mon fils qui fait psychologie à Sheffield UK et qui termine ses études cette année, sortira de cette machine avec 30000 euro de dette. Mais c’est pas tout. Le pire est qu’il réalise que le diplôme a été obtenu avec beaucoup trop de polycopiés et peu d’enseignement live, ils se sont plains en vain.
    Moralité, des papiers pour un papier et……..de l’impression, quee d’impressions;
    GPS: il a appris que toute l’humanité venait du continent africain et que nous sommes tous frères…………………………………………………………………quand maime !

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  • moshedayan // 05.05.2016 à 11h11

    Trop ardu ce sujet pour en maîtriser toutes les conséquences, fait révélateur de ceci : l’ultra-libéralisme fait de la « marchandisation » son credo -merchandising ? aidez-moi à comprendre toute la signification de ce mot anglais ou le contresens possible en français. L’éducation, la formation : un marché « porteur »… Mais dans un monde en « mondial production » « dumping » permanent, l’endettement des jeunes aboutira à une nouvelle crise financière. Les jeunes « journalistes » savent-ils que l’on met au point déjà des radios avec des animateurs virtuels – un essai d’une quinzaine de minutes a été fait en Californie et les auditeurs n’y ont vu que du feu. Escroquerie ou fait réel cela en dit long sur les projets en cours en tout cas. Alors fini Yves Mourousi, bientôt Yves Calvi ne pointera plus sur RTL ?!? Qu’en sera-t-il dans certains secteurs de l’Education ? voir déjà l’animateur virtuel d’autoroutes ci- après le lien
    http://www.radioactu.com/107-7-fm-un-animateur-virtuel-recompense/

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    • gracques // 05.05.2016 à 11h26

      Jack baron et l’éternité ! Un vieux bon roman de Norman Spinrad (qui a écrit aussi des bouses)

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  • Grim // 05.05.2016 à 11h15

    Amusant c’est pas ce que nous vendent les américains bizarrement ni tous ceux qui pensent que les Etats-Unis c’est très bien et que la France c’est plus « sobre » à côté (Hélas beaucoup de gens de mon age qui ont 20-25 ans pensent ça)

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  • passerby // 05.05.2016 à 11h56

    Si moi j’ai un conseil aux jeunes, c’est ceci: si vous avez la chance de pouvoir étudier ce que vous intéresse, faites-le. Mais si il faut s’endetter pour étudier, désolé, mieux faire autre chose.

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    • Suzanne // 05.05.2016 à 12h21

      Pas seulement aux jeunes, mais à tout le monde les conseils. Il ne faudrait pas faire la liste de tout ce qu’on devrait faire? Vous en pensez quoi, tous? Moi ce serait :

      Apprendre à construire une maison, à cultiver la terre, à programmer sur un ordinateur, à savoir faire toutes sortes de calculs, à la main et à la calculatrice, apprendre l’anglais, l’espagnol, le russe, le chinois, apprendre des histoires (à raconter aux enfants), à chanter, à dessiner.

      Pas tout en même temps, évidemment. Ce qu’on peut.

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      • Durand // 05.05.2016 à 21h01

        Suzanne,

        Dans l’ordre où vous l’énoncez, apprendre à construire une maison et à cultiver la terre peut vous dispenser de tout le reste et vous ouvrir des voies inattendues et très jubilatoires…

        Et pour en venir au sujet, pour s’autofinancer, il suffit de savoir se passer du superflu et d’être très professionnel…
        La profession de banquier n’existe plus. Si vous voyez cette enseigne, fuyez ! Par les temps qui courent, ce ce ne peut être qu’un usurier qui vous veut à sa merci…

        Pour être professionnel, il faut être patient. Pour être patient, il faut se libérer du temps imposé et ne se fier qu’à sa propre horloge. Alors, on apprend vite.

        Good wavelength !

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  • JT // 05.05.2016 à 13h10

    Je suis sur mon iPhone et je ne peux malheureusement pas laisser le lien d’un article du figaro qui indiquait que le nombre de défauts sur la dette étudiante était en forte augmentation…pour les retraités !

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  • grumly // 05.05.2016 à 13h10

    Pendant la ruée vers l’or, les seuls à être riches c’étaient les marchants d’outils, en période de chômage les riches sont ceux qui proposent des formations ? Et ceux qui proposent les crédits pour les formations. Même si ce n’est pas nouveau que les universités soient chères aux Etats-Unis, en France ça arrive depuis quelques années avec des écoles d’art, de graphisme ou d’informatique sans pour autant qu’il y ait beaucoup de travail au bout (je ne suis pas spécialiste). Le décalage entre le prix de la formation et ce que ça doit rapporter, c’est la part de rêve liée au métier.

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  • RGT // 05.05.2016 à 13h12

    Faire des études, c’est bien et je suis 100% pour.

    Le seul problème, c’est que les étudiants souhaitent ensuite que ces études leur permettent d’obtenir un travail en relation avec les études qu’ils ont suivi, et là ça n’est malheureusement pas gagné !!!

    Combien d’étudiants hautement diplomés se retrouvent au chômage ou simplement à aller « balayer les crottes de chiens sur les trottoirs »…

    Simplement parce que les études qu’ils ont suivies ne débouchent sur aucun métier « économiquement rentable »…

    C’est sûr, un doctorat en histoire de l’art n’est pas très rentable pour le système bancaire, mais il est très utile à l’humanité pour améliorer la culture et l’ouverture d’esprit.
    Par contre, ça ne rapporte RIEN aux actionnaires, donc il n’y a aucun avenir dans cette voie.

    Et si l’étudiant suit un cursus qui pourrait être intéressant, ça n’est pas non plus gagné car tous les postes sont occupés avec 2000 postulants pour 1 poste qui se libère…

    Pendant ce temps, essayez de trouver un plombier pour intervenir sur une petite fuite. Vous n’en trouverez plus car ça n’est pas intéressant, ou alors à un prix qui frise l’indécence.

    On marche sur la tête.

      +8

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    • RGT // 05.05.2016 à 13h19

      Un exemple qui me revient toujours concerne les profs de gym.

      Avant, la formation des profs de gym était soumise à un numerus clausus et le nombre de profs correspondait exactement au nombre de postes qui seraient à pourvoir.

      Tous les étudiants avaient la certitude d’obtenir un poste à l’issue de leur formation.

      Par contre, il y avait une sélection à l’entrée.

      Ça n’avait pas plus à certaines personnes qui pronaient « l’égalité » des droits à la formation et qui sont arrivées à faire sauter le verrou de cette sélection.

      Les universités ont donc été obligées à former TOUS les prétendants et il y a eu surabondance de profs de gym.

      Les seuls qui arrivent à touver du boulot sont bien sûr ceux qui ont les meilleurs résultats et les autres se retrouvent sur le carreau, très mécontents.

      Ne faudrait-il pas limiter à nouveau le nombre d’étudiants?

      De même, pour les autres cursus il faudrait indiquer clairement aux étudiants le nombre de postes qui seront disponibles à l’issue de leurs études, ça leur éviterait de passer 5 ou 6 ans en fac pour des prunes.

        +7

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      • passerby // 05.05.2016 à 13h33

        Plus d’un tiers des nouveaux dentistes exerçant en France en 2014 ont été formés à l’étranger, essentiellement en Roumanie, en Espagne et au Portugal.

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        • Pierre // 05.05.2016 à 15h25

          Je ne remets pas du tout en cause votre propos, mais pouvez-vous nous dire d’où vous tenez cette information (revue, site internet, étude dans un essai, ou peut-être êtes-vous « de la partie ») ? Merci d’avance. Amicalement.

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          • passerby // 05.05.2016 à 16h00

            « Un nouveau dentiste sur trois s’est formé à l’étranger » Le Monde, 01.04.2015

            http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/04/01/un-nouveau-dentiste-sur-trois-s-est-forme-a-l-etranger_4607318_4401467.html

            Pour moi le point c’est que le niveau de gestion Européen quitte a la démocratie nationale les outils d’une politique monétaire, d’immigration ou d’éducation, et ne les remplace gère, sauf cas d’unanimité entre pais.

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            • Durand // 05.05.2016 à 21h29

              passerby,

              « sauf cas d’unanimité entre pays. » !!!… Autant dire jamais ! Et c’est précisément parce qu’il est impossible de se mettre d’accord sur quoi que ce soit à 28 pays, que nous sommes gouvernés par des technocrates qui ont eu le job à la City et à Wall Street…

              … »par des gens du dehors ! », disait de Gaulle…

              La seule chose que l’on peut décider à 28, c’est de l’esclavage de 27 d’entre-eux.
              Même chose pour l’OTAN.

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  • Andrae // 05.05.2016 à 17h59

    Les prêts étudiant sont les nouveaux sub prime.

    La plupart (pas tous) des prêts sont garantis par le Gvmt. En clair, le Gvmt. verse de l’argent aux copains (administrateurs, directeurs, pas les profs) dans les Unis, et les étudiants (une bonne partie) ne sont que le dindon de la farce, des corps (pas des personnes) qui signent pour hypothequer leur futur, à tout jamais. Il y même eu des cas ou les parents doivent payer la dette d’enfants décédés, car ils ont co-signé le prêt. Ou même pas…

    La dette des étudiants empèche les étudiants diplomés, comme dit dans le reportage, de se marier, d’avoir des enfants, l’acquisition de la propriété, mais plus important, les force à se soumettre à prendre n’importe quel boulot, et/ou de se manifester, de prendre des initiatives, etc. De se taire.

    Ceux qui réussissent sont vachement loquaces, fiers, triomphants, d’avoir décroché un travail dans un bureau d’avocat, pour Google, etc. hystériques sur les medias sociaux, ils pensent qu’ils sont plus intelligents que les autres..ils pronent le système actuel.

    Le luxe des locaux, les installations, les environs, les rencontres avec d’autres « à égalité de statut », le faux chou-chou-tage de l’admin. etc. fait miroiter aux étudiants leur entrée dans un monde autre que le leur.

    Puis, ils sont jetés, endéttés à vie.

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    • patrick // 06.05.2016 à 08h41

      donc même problème que les subprimes , le gouvernement prend des décisions stupides ( accorder / garantir n’importe quel prêt pour n’importe quel montant à n’importe qui ), et ensuite on s’étonne de la réaction en chaine .. les étudiants qui empruntent en étant surs de ne pas pouvoir rembourser, les universités qui augmentent les frais de scolarité pour profiter des robinets à pognon grands ouverts … et à la fin .. faillite générale.

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  • christian gedeon // 06.05.2016 à 11h01

    Aux USA les études sont devenues un business comme les autres,et donc avec les mêmes « fondamentaux  » que le reste de l’économie libérale…pour ceux qui auraient encore des illusions,çà participe du phénomène général d’économisation de la société depuis le plus jeune âge…et si possible depuis bébé,le tout sous couvert de « préparer l’avenir »…la mise en esclavage financier commence aujourd’hui au berceau. Au sens propre du terme… En France on en prend tout doucement(sic!) le chemin,aussi.Destruction programmée de l’Education Nationale,qui à travers ses « pédagogistes fous  » a détruit la notion même d’enseignement(lire ,écrire et compter),destruction de l’apprentissage des métiers(tous au bac obligatoire!),détournement du rôle de l’Université publique comme voie d’attente et de garage ( oh combien de sociologues,combien de psychologues,combien de lettrés, d’historiens qui finiront sans boulot)… quand va-t-on enfin se rendre compte que l’héritage de 1968 est l’ultralibéralisme, l’élitisme, et le mépris du peuple?!

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    • Derek // 07.05.2016 à 07h07

      Quand il y a un truc qui se passe mal en France, c’est forcément la faute au libéralisme (comme si un pays dont 57% du PIB est sous tutelle étatique pouvait être libéral !).
      Moi, mon impression, c’est plutôt que l’offre pléthorique de formations inutiles, consciemment entretenue par des politiques clientélistes, a créé toute une classe moyenne pseudo instruite particulièrement aigrie qui s’auto reproduit dans l’Education Nationale et la fonction publique (quand vous faire des études d’histoire, c’est pour être prof d’histoire, non ?), voire la politique pour les plus teigneux d’entre eux. Et tous ces gens sabotent consciencieusement tout ce qui pourrait faire changer les choses (loi travail, etc.) pour pouvoir garder leur pouvoir. Donc tout le contraire du libéralisme.
      Dans un système libéral, tous ces pseudo intellectuels diplômés de formations improbables et décalées par rapport aux besoins, seraient payés à leur juste valeur, c’est-à-dire pas grand chose. C’est pout ça que les intellectuels, la grande majorité des enseignants en tête, n’aiment pas le libéralisme et au’ils feront tout pour que rien ne change.
      Même diagnostic aux US, l’Etat démocrate cherche à répondre de façon clientéliste à la demande d’éducation de ces futurs pseudo intellectuels, son fond de commerce, et finance les études à fonds perdus. Effectivement, les universités se sucrent de façon éhontée, mais c’est lEtal le premier responsable. Tout le contraire du libéralisme encore une fois.

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      • TuYolPol // 08.05.2016 à 14h52

        1° le néolibéralisme n’est pas le libéralisme. C’en est un dévoiement.
        2° depuis les années 80, cette doctrine n’a cessé de contaminer la finance, l’économie, la politique, l’enseignement supérieur. Elle s’est imposée depuis les États-Unis par le levier de la mondialisation, l’intégration européenne, et l’argument de la compétitivité
        3° depuis les années 2000, il montre son aberration et sa toxicité

        Mais il y a encore des fanatiques qui imputent l’échec de cette approche au fait qu’on ne l’applique pas encore assez. Pires que les utopistes qu’ils dénoncent volontiers, imperméables à la réalité, ils rêvent d’un pur marché suprafluide auto régulé à l’échelle planétaire et tout ira bien. Mais on n’est pas dans un labo, on est sur terre !

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        • red2 // 09.05.2016 à 14h26

          « 57% du PIB est sous tutelle étatique »

          Faux et archifaux!

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l'%C3%89tat_fran%C3%A7ais

          « Pour 2013, il représente 386,3 milliards d’euros de recettes et 455,5 milliards d’euros de dépenses, soit un déficit de 69,2 milliards d’euros, soit 3,3 % du PIB »

          Vous trouvez 57% vous? 455,5/2 113,7 (PIB de 2013)*100= 21,5 % on est loin des 57% quand même…

          Après si vous préférez une secu, des assurances chômage et une retraite privée, c’est votre problème mais on ne parle pas de la même chose du coup…

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