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3.mai.20163.5.2016 // Les Crises

[Comparatif] La présentation du scandale des 28 pages par nos médias

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Analyse (un peu longue) aujourd’hui de la façon dont les médias ont rapporté le scandale entourent l’histoire des 28 pages classifiées sur le financement 11 Septembre.

Bien entendu, comme il n’y a aucun « complot médiatique », l’information n’est jamais totalement cachée. Vous trouverez ainsi le terme « vingt-huit pages » au moins une fois sur chaque site des médias maintream – ce qui leur permet d’ailleurs de dire – où est le problème, si, si, on en a parlé !!!

  • Le problème est assez simple :
  • primo, le rendu des faits a-t-il été de qualité ? Car le dossier est assez simple : 1/ George Bush a interdit la diffusion de 28 pages d’un rapport parlementaire de 2002 sur le financement et les aides étrangères apportées aux pirates du 11 Septembre 2/ Depuis lors, de nombreux parlementaires de premier plan dénoncent ce secret 3/ Et certains ont indiqué que le document accuse sévèrement l’Arabie saoudite, ce qui les a obligé à revoir entièrement leur version du 11 Septembre
  • secundo, le rendu des réactions aux États-Unis a-t-il été de qualité ?
  • tertio, l’information a-t-elle eu la place qu’elle méritait ? A comparer aux Panama Papers ou à la mort de Prince par exemple.

Mais, encore plus simple, il y a un moyen des très simple de juger de la qualité de couverture médiatique d’un sujet important. Non pas de savoir si un journal « en a parlé » en 3 lignes page 12. C’est de savoir si, si vous demandez à vos proches, à vos collègues de travail demain : « Au fait, tu penses quoi de ce scandale des 28 pages ? », il vous répond « C’est incroyable, il faut en savoir plus, et si c’est vrai, sanctionner durement l’Arabie saoudite ? » ou « Heiiiinnnnnn, de mais de quoi tu parles ? ».

Sur ce genre de sujet, le degré minimal d’exigence en Démocratie est bien d’avoir une obligation de résultat, pas une obligation de moyen…

Vous noterez aussi à quel point les résultats du classement est… étonnant.

Direct matin : 16/20

Je suis gentil, car le suivi médiatique n’a pas été bien long, mais cet article est assez satisfaisant. Dommage que ce travail n’ai pas été poursuivi.

28-directmatin

11 septembre : un rapport pointe le rôle de l’Arabie Saoudite

Source : Direct Matin, 12-04-2016

Bob Graham, ancien président du Comité du renseignement du Sénat au moment de l’enquête gouvernementale sur les attentats du 11 septembre 2001 se bat pour faire déclassifier un rapport qui prouverait le rôle financier des Saoudiens.

A quelques jours du voyage de Barack Obama en Arabie Saoudite, la volonté de Bob Graham de voir déclassifier ce rapport de 28 pages semble enfin rallier des suffrages importants. Et pour cause. Bob Graham et les rares personnes ayant eu l’autorisation de le lire assurent que ce texte, supprimé du rapport complet sur le 11 septembre publié en 2002 par l’administration Bush, établit le rôle financier de l’Arabie Saoudite dans ces attaques.

Depuis cette époque, Bob Graham se bat pour que ce texte soit déclassifié afin que le public américain ait connaissance des réelles implications Saoudiennes dans ces attaques. Aujourd’hui, il n’est plus seul. En effet parmi les quelques privilégiés ayant eu le rapport entre les mains, de nombreuses voix s’élèvent pour demander la déclassification.

Ainsi Porter Goss, ancien député à la Chambre des représentants des Etats-Unis et directeur de la CIA entre 2004 et 2006 a notamment estimé pour CBS News qu’il était important qu’une version non censurée du rapport soit disponible.

Un rôle de financement

Pourtant, et malgré les promesses de l’administration Obama de rendre un jour public ce rapport, il apparaît aujourd’hui peu probable que ces informations soient divulguées. En effet, selon Tim Roemer ancien membre du Congrès et ancien ambassadeur américain en Inde ayant eu à de nombreuses reprises accès au texte, les réponses qu’il contient ont de quoi surprendre l’opinion publique américaine, et dresse le bilan de «l’implication saoudienne». Une implication financière au moins, selon lui.

Les familles des victimes en première ligne

Bob Kerrey, ancien sénateur et membre de la commission du 11 septembre s’exprime en ce sens : «Vous ne pouvez pas fournir l’argent pour les terroristes, puis dire: « Je n’ai rien à voir avec ce qu’ils font »». En ce sens, il a déposé une déclaration écrite sous serment visant à appuyer la plainte des familles de victimes des attentats.

Ces mêmes familles qui se battent depuis des années pour pouvoir accès à toutes les informations collectées par les différentes commissions d’enquêtes. Une preuve du rôle joué par l’Arabie Saoudite leur permettrait ainsi de recevoir des compensations de Riyad.

Une décision politique

L’Arabie Saoudite, de son coté, nie toute implication et plaide pour que le document soit déclassifié afin de laver sa réputation. Pourtant, aux yeux de Bob Graham, il ne s’agit que d’une posture officielle, pendant qu’en sous-main le royaume ferait pression sur Washington pour que le rapport ne refasse jamais surface.

Un cas de figure qui apparaît aujourd’hui comme le plus probable tant la situation au Moyen-Orient est déjà instable. Il n’y a aujourd’hui que très peu de chance pour que l’administration Obama fasse le choix de fragiliser encore plus ses relations avec son allié Saoudien.

Source : Direct Matin, 12-04-2016


I24 : 15/20

Idem Direct Matin.

28-i24

Riyad vendra ses actifs US en cas de vote d’un projet de loi sur le 11/09

Source : I 24 News, 16-04-2016

Le texte pourrait permettre de reconnaître une responsabilité des Saoudiens dans les attaques

L’Arabie saoudite a averti l’administration Obama qu’elle serait contrainte de vendre des centaines de milliards de dollars d’actifs si le Congrès américain adoptait un projet de loi donnant la possibilité aux tribunaux américains de reconnaître une responsabilité quelconque du gouvernement saoudien dans les attentats du 11 septembre 2001, rapporte samedi le New York Times.

Si l’administration Obama a tenté de bloquer le passage du projet de loi devant le Congrès, le Times révèle que des responsables du Département d’Etat et du Pentagone ont récemment évoqué les possibles retombées diplomatiques et économiques de cette loi sur les relations avec Riyad.

Le projet de loi en question pourrait permettre aux tribunaux américains de geler les actifs américains détenus par les Saoudiens, ce qui impliquerait une éventuelle liquidation avant que le texte ne soit adopté.

L’administration Obama a exercé d’intenses pressions contre le projet de loi, suscitant la colère des législateurs et des associations de victimes qui accusent les administrations Obama et Bush de couvrir l’implication de l’Arabie Saoudite dans les attentats du 11 septembre pour protéger les relations américano-saoudiennes.

Andrew Burton (Pool/AFP)

Andrew Burton (Pool/AFP)
« Eileen Esquilin pleure la perte de son frère pendant les cérémonies commémoratives organisées sur le site du World Trade Center à New York le 11 septembre 2014 »

Les législateurs républicains ont exigé que l’administration Obama rende public un rapport secret de 28 pages qui prouverait que l’Arabie Saoudite a aidé à financer les attaques qui ont frappé les Etats-Unis en 2001. Les pages concernées du rapport ont été classées sous la présidence de George W. Bush, suscitant des spéculations sur une éventuelle implication de Riyad.

« Il est étonnant de penser que notre gouvernement pourrait soutenir les Saoudiens au dépend de ses propres citoyens », a déclaré au New York Times Mindy Kleinberg, dont le mari a été tué dans les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center, et qui fait partie d’une association de victimes faisant pression pour que le projet de loi soit adopté.

Lors d’un voyage à Washington le mois dernier, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a affirmé que le royaume serait contraint de vendre jusqu’à 750 milliards de dollars (665 milliards d’euros) de bons du Trésor et autres actifs américains si la loi était votée.

Mais selon des économistes cités par le Times, la menace saoudienne semble compliquée à mettre en œuvre, dans la mesure où la vente des actifs américains par Riyad paralyserait l’économie du royaume.

Une telle initiative pourrait perturber les marchés internationaux, les Saoudiens seraient pointés du doigt par tous, et le dollar, sur lequel la devise du royaume est indexée, serait déstabilisé, a expliqué Edwin M. Truman, chercheur à l’Institut d’économie internationale Peterson.

« Pour eux, la seule façon de nous punir est de se punir eux-mêmes », a ajouté Truman.

Le président américain Barack Obama rencontrera le roi Salmane à Riyad mercredi afin de consolider les liens entre les deux pays alliés. Il s’agira de la quatrième visite du président américain à Riyad, depuis le début de son mandat.

Les relations entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite ont été mises à mal ces dernières années avec le soutien d’Obama à l’accord sur le nucléaire iranien, et le soutien du dirigeant américain à certaines révoltes du printemps arabe.

Obama quittera Riyad jeudi soir, pour se rendre en Grande-Bretagne et en l’Allemagne.

Source : I 24 News, 16-04-2016


Les Échos : 12/20

Vous notez que le titre ne parle que de « Polémique » (sic.) et que le sous-titre n’indique pas que la loi porte sur le 11 Septembre, l’incroyable chantage n’est pas abordé dans les titres

28-lesechos

11 Septembre : 4 questions pour comprendre la polémique entre États-Unis et Arabie saoudite

Source : Les Echos,AFP, 19-04-2016

L’Arabie saoudite a menacé les Etats-Unis de représailles économiques si une loi était votée par le Congrès américain.

Depuis quelques jours, les relations diplomatiques se sont tendues entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. A la veille du déplacement de Barack Obama dans le royaume, partenaire privilégié des Américains au Moyen-Orient, une loi permettant aux citoyens américains d’attaquer en justice des Etats étrangers en cas d’attaque terroriste sur le sol américain a semé le trouble.

En quoi consiste cette loi ?

Comme le précise le New York Times, d’où est parti la polémique, le texte vise à permettre aux familles de victimes de terrorisme sur le sol américain de poursuivre en justice des Etats étrangers, pour des dédommagements. Depuis 1976, la législation américaine donne une immunité juridique aux Etats étrangers à l’intérieur du système judiciaire américain. Comme le 11 Septembre est le seul attentat terroriste à avoir été commis sur le sol américain, cette loi ne concernerait que cette attaque, de manière rétro-active.

Cette loi n’a pas encore été soumise à un vote au Congrès. Elle est soutenue par deux sénateurs : John Cornyn, un élu républicain du Texas, et Chuck Schumer, élu démocrate de l’état de New York. Cette alliance bipartisane, qui arrive rarement dans la politique américaine, est soutenue plus largement par une coalition d’autres sénateurs des deux camps. Le texte a passé le comité judiciaire du Sénat en janvier sans amendement.

Comment ont réagi Barack Obama et l’Arabie saoudite ?

Barack Obama s’est dit lundi 18 avril opposé à ce projet de loi. Si cette loi était votée au Congrès, Barack Obama a d’ores et déjà annoncé qu’il y apposera son veto.

« Notre inquiétude par rapport à cette loi n’est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international: l’immunité des Etats », a souligné Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain. Remettre en cause ce principe pourrait, « si d’autres pays adoptaient une loi similaire, représenter un risque significatif pour les Etats-Unis, nos contribuables, nos militaires et nos diplomates » a-t-il souligné. Ce principe « permet aux pays de résoudre leurs différends grâce à la diplomatie et non pas à travers les tribunaux », a-t-il encore insisté.

Mais c’est du côté saoudien qu’est venu la réponse la plus directe. Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a averti des élus, lors d’une visite à Washington le mois dernier, qu’il pourrait vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis. De quoi causer des dégâts importants.

Pourquoi l’Arabie saoudite se sent-elle concernée ?

La loi vise implicitement l’Arabie saoudite. De fait, si aucune implication officielle n’a jamais été démontrée, 15 des 19 pirates de l’air étaient Saoudiens.

De plus, Zacarias Moussaoui, le Français condamné en liaison avec les attentats du 11 Septembre et surnommé le « 20e pirate de l’air », avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990.

Une affirmation immédiatement rejetée par l’ambassade d’Arabie saoudite mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d’enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers.

La menace saoudienne est-elle à prendre au sérieux ?

Alors que le régime saoudien est aujourd’hui en difficulté économique avec les cours très bas du pétrole, menacer de liquider des milliards de dollars paraît peu probable. Selon Edwin M. Truman, cité par le New York Times , les Saoudiens ne font qu’exercer une « menace en l’air ». Selon ce chercheur à l’Institut Peterson pour l’économie internationale, vendre des centaines de milliards de dollars serait très délicat à faire techniquement et pourrait aussi entraîner des troubles économiques où les Saoudiens seront pointés du doigt.

Dans les couloirs du Capitole, le sénateur John Cornyn, un des auteurs du projet de loi, a exprimé ses « doutes » sur le fait que les Saoudiens « puissent mettre (leurs menaces) à exécution ». « Je ne comprends pas pourquoi ils sont sur la défensive. Ce n’est pas (un projet de loi) qui cible le gouvernement saoudien », a-t-il expliqué. « A moins qu’il y ait quelque chose dans ces 28 pages classifiées qu’ils redoutent et dont nous n’avons pas connaissance ».

Source AFP

Source : Les Echos,AFP, 19-04-2016


France 24 : 11/20

On a de l’information, mais c’est mal mis en valeur…

28-france24

11-Septembre : ces 28 pages secrètes qui menacent les relations entre Washington et Riyad

Source : France 24, 21-04-2016

Alors que le président Obama entame une visite très attendue en Arabie saoudite ce mercredi, un débat fait rage aux États-Unis autour d’un rapport secret qui mettrait en évidence un rôle du royaume dans les attentats du 11-Septembre.

Vingt-huit pages qui sentent le soufre. Une partie encore classée du rapport de la commission d’enquête américaine sur le 11-Septembre, publié en 2003 et uniquement consultable par les membres du Congrès américain, continue d’entretenir les suspicions et les rumeurs les plus folles sur les attentats qui ont changé la face du monde, et surtout celle du Moyen-Orient.

Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains responsables américains, le rôle joué par des parties étrangères dans les attaques, notamment par l’Arabie saoudite, pays d’origine de 15 des 19 pirates de l’air impliqués en 2001.

Quand l’ombre des pétrodollars saoudiens plane sur le 11-Septembre

Un reportage traitant de ces fameuses pages, récemment diffusé par la chaîne américaine CBS dans le cadre de l’émission « 60 minutes », a provoqué une onde de choc aux États-Unis. L’ancien sénateur Bob Graham, qui a contribué à la rédaction du rapport en question, y fait des déclarations extrêmement embarrassantes pour Riyad. Selon lui, une partie de ces 28 pages pourrait mettre en lumière un possible soutien saoudien aux pirates du 11-Septembre.

Lorsque le journaliste Steve Kroft lui demande de préciser ce qu’il veut dire par « un soutien saoudien », « vous voulez dire le gouvernement… des personnes riches dans le pays … des associations de charité ? », sa réponse est sans appel : « Une combinaison de tout cela », réplique Bob Graham.

Si officiellement, côté américain, aucune implication directe des autorités saoudiennes n’a jamais été démontrée dans les attentats revendiqués par Al-Qaïda, Riyad est fréquemment accusé, en Occident, de financer des mouvements extrémistes et d’avoir favorisé la propagation du salafisme dans le monde arabe.

Les déclarations de l’ancien sénateur ont renforcé les suspicions des familles des victimes du 11-Septembre. Elles sont de plus en plus persuadées que l’administration américaine leur cache des informations cruciales au nom de la realpolitik. Les parties secrètes du rapport auraient été publiées depuis longtemps si elles n’étaient pas compromettantes, plaident-elles dans les médias américains.

Sous pression depuis la diffusion de cette émission et par les demandes répétées des familles et de certains élus, dont Nancy Pelosi, la chef de la minorité démocrate au Congrès, de déclassifier ces pages secrètes, Barack Obama est sorti de son silence, lundi 18 avril. Interrogé sur l’antenne de CBS, le président américain, qui a entamé, mercredi 20 avril, une visite en Arabie saoudite, a révélé que de haut-responsables américains étaient en train d’étudier les documents classés sur le 11-Septembre.

Il a cependant précisé que James Clapper, le coordonnateur du renseignement américain, était en train de s’assurer que les documents qui seront susceptibles d’être déclassifiés ne porteront pas atteinte aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis.

Un projet de loi qui fait enrager Riyad

Et pour cause, l’affaire des pages secrètes est revenue sur le devant de la scène à la faveur d’un projet de loi proposé par John Cornyn, sénateur républicain du Texas, et Chuck Schumer, élu démocrate de l’État de New York, qui irrite au plus haut point le royaume wahhabite, et met dans l’embarras l’administration Obama.

Le texte, qui a reçu le soutien d’élus démocrates et républicains, permettrait à des citoyens américains victimes du terrorisme de poursuivre des gouvernements étrangers afin d’obtenir des dédommagements. Jusqu’à présent, la loi américaine garantit une immunité juridique aux États étrangers à l’intérieur du système judiciaire des États-Unis. Concrètement, si le texte est adopté – il a passé le comité judiciaire du Sénat en janvier sans amendement – , des dirigeants saoudiens pourraient être traduits devant des tribunaux américains. D’où l’importance capitale, aux yeux des familles, du contenu secret du rapport de 2003.

Sans surprise, le projet de loi, (« The Justice Against Sponsors of Terrorism Act » en anglais), qui s’est invité dans le débat de la campagne présidentielle et qui a reçu l’appui de la démocrate Hillary Clinton, suscite déjà des frictions entre Washington et Riyad. Et les Saoudiens, qui se sentent implicitement visés par le texte, sont déterminés à faire échouer l’adoption d’une telle loi, à laquelle même Barack Obama est opposé.

Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, aurait menacé, lors d’une visite à Washington effectuée le mois dernier, de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres actifs et biens détenus aux États-Unis.

Realpolitk contre vérité

OB : ça alors, je n’avais encore jamais vu opposer RealPolitik et Vérité… !!!

Selon des médias américains, le secrétaire d’État, John Kerry, avait prévenu des élus que la loi, par ricochet, « pourrait exposer les États-Unis à des poursuites en justice » et « créer un terrible précédent ».

« Notre inquiétude par rapport à cette loi n’est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international : l’immunité des États », a précisé de son côté, Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche. Il a précisé que Barack Obama ne promulguera pas une telle loi.

Mais visiblement, il n’est pas uniquement question de principes de droit international pour la Maison Blanche. Josh Earnest a en effet rappelé l’attachement des États-Unis « à la préservation de la stabilité du système financier mondial », alors qu’il était interrogé au sujet des menaces de rétorsion saoudiennes.

L’un des auteurs du texte de loi controversé, le sénateur John Cornyn, a exprimé ses « doutes » sur le fait que les Saoudiens « puissent mettre ces menaces à exécution », tout en affirmant qu’il ne fallait pas « laisser des pays étrangers dicter la politique interne des États-Unis ». Il a dit ne pas comprendre pourquoi Riyad est sur la défensive. « À moins qu’il y ait quelque chose dans ces 28 pages classifiées qu’ils redoutent et dont nous n’avons pas connaissance ».

Realpolitik contre soif de vérité, le débat va devoir être tranché par Washington, même si nul n’imagine, vu les intérêts financiers et géostratégiques en jeu, une remise en question brutale d’une alliance historique entre Washington et Riyad. Et ce, même si leurs relations ne sont plus aussi harmonieuses que par le passé, et que les États-Unis ont donné leur feu vert à un retour sur le devant de la scène internationale du rival iranien, honni par la monarchie wahhabite.

Source : France 24, 21-04-2016


RFI : 10/20

On a de l’information, mais ça reste télégraphique…

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Arabie saoudite: l’ombre du 11 septembre 2001 plane sur la visite d’Obama

Source : RFI, Grégoire Pourtier, 19-04-2016

Le président américain Barack Obama est en visite officielle en Arabie saoudite ce mercredi 20 avril. A Riyad, il doit s’entretenir avec le roi Salman, alors que ces derniers jours, à Washington, un débat fait rage autour d’un projet de loi relatif aux attentats contre les tours du World Trade Center et le Pentagone le 11 septembre 2001. Le texte pourrait en effet établir une responsabilité de l’Arabie saoudite dans cet événement, et ainsi permettre aux familles de victimes de poursuivre le royaume pour réclamer des dédommagements considérables. Ce dernier a déjà prévenu que si cette loi était votée, il prendrait des mesures de représailles économiques.

Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier

Depuis 15 ans, le rôle de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11 septembre 2001 n’a jamais été démontré. Mais on sait qu’Oussama Ben Laden, le chef d’al-Qaïda, était d’origine saoudienne, tout comme 15 des 19 pirates de l’air. Quant au Français Zacarias Moussaoui, qui aurait lui aussi dû faire partie des kamikazes, il avait assuré que la famille royale saoudienne avait largement financé al-Qaïda dans les années 1990.

Si la Maison Blanche a manœuvré ces dernières semaines pour que la loi mettant en cause l’Arabie saoudite ne passe pas devant le Congrès, la polémique n’est cependant pas prête de s’éteindre.

Dans le rapport de la Commission d’enquête américaine, 28 pages sont restée confidentielles. Contiennent-elles des éléments à charge ? La Maison Blanche dit vouloir privilégier la diplomatie plutôt que de passer devant des tribunaux. Car remettre en cause le principe de l’immunité des Etats créerait un précédent dangereux, et les Etats-Unis pourraient à leur tour être attaqués en justice sur d’autres dossiers.

Barack Obama a ainsi dit qu’il apposerait son veto si la loi devait être votée. Cela pourrait calmer les dirigeants saoudiens, qui menacent déjà de représailles économiques, par exemple en vendant les bons du trésor américain et les avoirs qu’il possède aux Etats-Unis à hauteur de 750 milliards de dollars.

Source : RFI, Grégoire Pourtier, 19-04-2016


Libération : 9/20

Euh un allié qui finance le 11 Septembre, c’est donc juste un « sujet épineux ??? »

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Arabie saoudite: un projet de loi lié au 11-Septembre, autre sujet épineux pour Obama

Source : Libération, AFP, 18-04-2016

Déjà annoncée comme délicate, la visite de Barack Obama cette semaine à Ryad sera rendue encore plus épineuse par un projet de loi qui permettrait de mener les dirigeants saoudiens devant des tribunaux américains pour les attentats du 11-Septembre.

Ce texte, soutenu par des démocrates et des républicains, n’a pas encore été soumis à un vote au Congrès mais suscite déjà des tensions.

Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a averti des élus, lors d’une visite à Washington le mois dernier, de possibles conséquences coûteuses s’il était adopté. Le quotidien affirme qu’il a notamment menacé de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis.

Si elle était adoptée, cette loi permettrait aux familles des victimes du 11 septembre 2001 de poursuivre, notamment, le gouvernement saoudien pour obtenir des dédommagements. Aucune implication de l’Arabie saoudite n’a jamais été démontrée mais 15 des 19 pirates de l’air étaient Saoudiens.

La Maison Blanche est opposée à cette loi («Justice Against Sponsors of Terrorism Act») et a averti que M. Obama opposerait son veto à ce texte s’il était voté par le Congrès.

«Note inquiétude par rapport à cette loi n’est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international: l’immunité des Etats», a souligné lundi Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain.

Remettre en cause ce principe pourrait, «si d’autres pays adoptaient une loi similaire, représenter un risque significatif pour les Etats-Unis, nos contribuables, nos militaires et nos diplomates» a-t-il souligné.

Ce principe «permet aux pays de résoudre leurs différends grâce à la diplomatie et non pas à travers les tribunaux», a-t-il insisté.

Barack Obama rencontrera mercredi le roi Salmane à Ryad avant de participer jeudi à un sommet avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman).

En réintégrant l’Iran, grand rival chiite de l’Arabie saoudite, dans le jeu diplomatique et en renonçant à intervenir en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, le président des Etats-Unis a ulcéré les monarchies sunnites, partenaires de longue date des Etats-Unis.

Zacarias Moussaoui, le Français condamné en liaison avec les attentats du 11-Septembre et surnommé le «20e pirate de l’air», avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990.

Une affirmation immédiatement rejetée par l’ambassade d’Arabie saoudite mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d’enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers.

AFP

Source : Libération, AFP, 18-04-2016


La Croix : 9/20

Comme on est toujours dans la copier-coller AFP (sic.), la note reste la même.

28-pages-3

Arabie saoudite: un projet de loi lié au 11-Septembre, autre sujet épineux pour Obama

Source : La Croix, AFP, 18-04-2016

Déjà annoncée comme délicate, la visite de Barack Obama cette semaine à Ryad sera rendue encore plus épineuse par un projet de loi qui permettrait de mener les dirigeants saoudiens devant des tribunaux américains pour les attentats du 11-Septembre.

Ce texte, soutenu par des démocrates et des républicains, n’a pas encore été soumis à un vote au Congrès mais suscite déjà des tensions.

Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a averti des élus, lors d’une visite à Washington le mois dernier, de possibles conséquences coûteuses s’il était adopté. Le quotidien affirme qu’il a notamment menacé de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis.

Si elle était adoptée, cette loi permettrait aux familles des victimes du 11 septembre 2001 de poursuivre, notamment, le gouvernement saoudien pour obtenir des dédommagements. Aucune implication de l’Arabie saoudite n’a jamais été démontrée mais 15 des 19 pirates de l’air étaient Saoudiens.

La Maison Blanche est opposée à cette loi (« Justice Against Sponsors of Terrorism Act ») et a averti que M. Obama opposerait son veto à ce texte s’il était voté par le Congrès.

« Note inquiétude par rapport à cette loi n’est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international: l’immunité des Etats », a souligné lundi Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain.

Remettre en cause ce principe pourrait, « si d’autres pays adoptaient une loi similaire, représenter un risque significatif pour les Etats-Unis, nos contribuables, nos militaires et nos diplomates » a-t-il souligné.

Ce principe « permet aux pays de résoudre leurs différends grâce à la diplomatie et non pas à travers les tribunaux », a-t-il insisté.

Barack Obama rencontrera mercredi le roi Salmane à Ryad avant de participer jeudi à un sommet avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman).

En réintégrant l’Iran, grand rival chiite de l’Arabie saoudite, dans le jeu diplomatique et en renonçant à intervenir en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, le président des Etats-Unis a ulcéré les monarchies sunnites, partenaires de longue date des Etats-Unis.

Zacarias Moussaoui, le Français condamné en liaison avec les attentats du 11-Septembre et surnommé le « 20e pirate de l’air », avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990.

Une affirmation immédiatement rejetée par l’ambassade d’Arabie saoudite mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d’enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers.

AFP

Source : La Croix, AFP, 18-04-2016

 


FranceTV : 9/20

Titres pas trop mal, fond limité

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Obama en Arabie Saoudite : le projet de loi sur le 11-Septembre fâche Ryad

Source : Géopolis, Eléonore Abou Ez, 20/04/2016

Un nouveau texte de loi américain, à l’étude au Congrès, permettrait aux familles de victimes de terrorisme de poursuivre en justice des Etats étrangers. L’Arabie Saoudite est en ligne de mire et l’affaire empoisonne les relations entre les deux pays.

L’heure du vote n’a pas sonné mais Barack Obama a déjà annoncé son veto.
Interrogé le 18 avril 2016 par la chaîne américaine CBS News, le président américain a clairement exprimé son opposition au nouveau projet de loi. Une manière sans doute de calmer la tension à la veille de sa visite en Arabie Saoudite.

Les menaces de Riyad
Riyad n’apprécie pas du tout le projet de loi américain et le fait savoir. Selon le New York Times,le ministre des Affaires étrangères saoudien, Adel Al-Jubeir, avait mis en garde des élus américains contre les conséquences de l’adoption d’un tel texte. Il a notamment menacé de vendre quelques 750 milliards de dollars d’actifs américains.

Pourquoi l’Arabie Saoudite est concernée ?
Si le texte est voté, la nouvelle loi permettra aux familles des victimes de terrorisme sur le sol américain de poursuivre en justice des Etats étrangers, pour des dédommagements. Or, les attentats du 11-Septembre sont les seuls à avoir été commis aux Etats-Unis et la plupart des auteurs étaient des Saoudiens.

Aucune implication de Ryad n’a jamais été démontrée et l’attentat a été revendiqué par al-Qaïda. Mais de nombreuses questions sur le rôle de l’Arabie dans le financement de cette organisation terroriste restent sans réponse.

Le financement d’al-Qaïda en question
Le Français Zacarias Moussaoui, condamné pour ces liens avec les attentats du 11-Septembre, avait récemment assuré à des avocats américains que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à al-Qaïda dans les années 90. Cette affirmation, démentie par Ryad, avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de déclassifier une partie du rapport de la commission d’enquête américaine sur le 11- Septembre.

28 pages qui portent peut-être sur le rôle de l’Arabie Saoudite et qui n’ont jamais été rendues publiques.

Par Eléonore Abou Ez avec agences

Source : Géopolis, Eléonore Abou Ez, 20/04/2016


Le Monde : 9/20

Toujours de l’AFP mal digéré..

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Le projet de loi sur le 11-Septembre qui empoisonne Barack Obama avant sa visite en Arabie saoudite

Source : Le Monde, AFP, 19-04-2016

Interrogé par la chaîne CBS, lundi 18 avril, Barack Obama s’est dit opposé à un projet de loi qui permettrait de traduire les dirigeants saoudiens devant des tribunaux américains pour les attentats du 11 septembre 2001. Des déclarations qui interviennent à l’avant-veille de sa visite dans le royaume wahhabite.

Le texte, soutenu par des démocrates et des républicains, n’a pas encore été soumis à un vote au Congrès, mais il suscite déjà de vives tensions. M. Obama a d’ores et déjà annoncé qu’il y mettrait son veto. Ce sujet épineux risque de compliquer encore un peu plus la venue du président à Riyad.

Selon le New York Times, le ministre des affaires étrangères saoudien, Adel Al-Joubeir, a averti des élus, lors d’une visite à Washington le mois dernier, de possibles conséquences coûteuses si ce projet de loi était adopté. Le quotidien affirme qu’il a notamment menacé de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis.

Principe de « l’immunité des États »

Le texte permettrait aux familles des victimes du 11-Septembre de poursuivre, notamment, Riyad pour obtenir des dédommagements. Aucune implication de l’Arabie saoudite n’a jamais été démontrée, mais 15 des 19 pirates de l’air étaient des ressortissants du pays.

« Notre inquiétude par rapport à cette loi n’est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international : l’immunité des Etats », a souligné un peu plus tôt dans la journée Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain.

Remettre en cause celui-ci pourrait, en cas d’adoption de textes similaires par d’autres Etats, « représente un risque significatif pour les Etats-Unis, nos contribuables, nos militaires et nos diplomates ». Ce principe de l’immunité « permet aux pays de résoudre leurs différends grâce à la diplomatie et non pas à travers les tribunaux ».

Rôle possible de gouvernements étrangers

Barack Obama rencontrera mercredi le roi, Salman Al-Saoud, à Riyad avant de participer le lendemain à un sommet avec les pays du Conseil de coopération du Golfe − dont sont aussi membres Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et Oman.

Zacarias Moussaoui, le Français condamné en lien avec les attentats du 11-Septembre et surnommé le « 20e pirate de l’air », avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaida dans les années 1990.

Une affirmation immédiatement rejetée par l’ambassade d’Arabie saoudite, mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d’enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers.

Source : Le Monde, AFP, 19-04-2016


Donc comme on l’a vu, l’information n’a pas été totalement absente.

À vous de juger si elle a été traité dans les normes de ce qu’on doit attendre de journaux en Démocratie.

En tous cas, il n’y a eu généralement aucune suite à ces articles

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On comparera à la fin avec la couverture des journaux américains :

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Pourtant quand Le Monde veut bien, comme ici avec les Panama Papers… :

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44 réactions et commentaires

  • Inox // 03.05.2016 à 03h06

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/10/13/20002-20151013ARTFIG00290-manuel-valls-en-mission-commerciale-en-arabie-saoudite.php

    Chuuuuttt, ne surtout pas fâcher les saoudiens! Alors, motus et bouche cousue. Bon ok, quelques articles quand même histoire que la muselière ne se voit pas trop. Tiens on pourrait offrir au prince une deuxième légion d’honneur non? 10 milliards de plus, ça serait pas mal.

    Quoi qu’il en soit, business is business, le reste on s’en fout. Seul l’argent compte. As usual.

      +28

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  • Marvinik // 03.05.2016 à 04h17

    Beau travail encore une fois! ça finira par sortir, mais seulement quand le sujet aura atteint une masse critique sur le net et qu’ils se diront qu’il est temps de faire quelque chose pour pas avoir l’air à la ramasse – et on s’étonne que la presse soit en crise!

    Je me demande dans quelles mesures ce silence est dû à l’incompétence, ou au fait que le PS fait des yeux de biches aux Saoudiens (Chacun ses réseaux de financement: Qatar pour LR, Arabie Saoudite pour le PS? c’est ce que disait De Villiers)

    Par contre, détail à prendre en compte pour l’évaluation des articles: c’est pas le même gusse qui écrit l’article (=journaliste) et qui fait les titres (=titreur). Un bon ou un mauvais titre ne présage de rien (mais ça joue sur la visibilité), et parfois, les deux se contredisent…

      +15

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    • John V. Doe // 03.05.2016 à 12h55

      « Le titreur » est souvent la hiérarchie elle-même ou en tout cas sous sa direction directe. La page et l’emplacement sont choisis par la rédaction en chef ou très proche. En comparant avec le contenu, l’ensemble donne une assez bonne mesure du degré de dissonance entre le journaliste et sa direction. C’est intéressant aussi.

      C’est parfois caricatural avec le titre et l’article qui se contredisent, en effet, surtout sur les sujets « sensibles ». Quelle informations sont « sensibles » pour un média est une autre information en soi.

      « The medium is the message » disait MacLuhan 😉

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  • pagol // 03.05.2016 à 06h01

    Dans la foulée, les médias français se sont intéressés aux effets pervers du TAFTA pour l’Europe, histoire de bien montrer aux saouds que les contrats militaires en cours de négociations ne profiteront pas à un pays valet de l’administration US.

      +2

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  • Jusdorange // 03.05.2016 à 07h00

    J’aimerais savoir comment fonctionne les journaux de grande diffusion quant aux choix de la rédaction de parler d’un sujet ou non, quelle place lui donner, quel suivi accorder au sujet, et enfin comment le traiter dans le texte.

    Quel est le rôle précis du chef de rédaction par exemple, du comité de rédaction ou autres choses de cette nature.

    Il me paraît invraisemblable de laisser un pouvoir aussi exorbitant, et financé en partie par l’argent public, aux mains des féodalité économiques et à la merci d’un système de cooptation où les accointances idéologiques jouent un rôle important, sans que le peuple ne soit consulté.

    Qu’aucun grand journal ne possède de rédacteurs élus, ou de sujets plebiscités, est une entorse sévère à la culture démocratique. La presse libérale ne fait pas par nature ce que le lecteur veut, car il y a une distinction entre volonté et désir, et une distinction entre le public et le consommateur que le journal cherche à séduire afin de satisfaire les annonceurs.

      +10

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    • jacquocrqant // 03.05.2016 à 09h22

      « J’aimerais savoir comment fonctionne les journaux de grande diffusion quant aux choix de la rédaction de parler d’un sujet ou non, quelle place lui donner, quel suivi accorder au sujet, et enfin comment le traiter dans le texte. »
      On nous répète à l’envie que les sujets sont choisis en fonction de leur potentiel de vente. C’est à dire qu’il faut que le sujet soit porteur et suffisamment intéressant pour le lecteur ! C’est bien dans le cadre de la loi du marché, n’est-ce pas? Alors doit-on en déduire que le 11 septembre ne fait pas vendre en France ? Après le délit d’initié il y a le délit de mensonge et le diable est dans les détails.

        +5

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      • Jusdorange // 03.05.2016 à 10h20

        Ça dépend d’où vient le revenu du journal en question.

        Si le revenu vient de l’État , alors il faut satisfaire l’État. Si le revenu venant de l’État est calculé selon les ventes du journal (ça aussi j’aimerais bien savoir comment sont calculés les montants des subventions versées), alors il faut satisfaire le lectorat.

        Si le revenu vient de féodaux comme Niel pour Le Monde, alors il faut les satisfaire eux (Cf Pierre Bergé qui menace suite à la publication d’une pub pro-manif pour tous dans Le Monde : http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/mariage-gay-lesbienne/20130410.OBS7451/la-manif-pour-tous-fait-sa-pub-dans-le-monde-berge-se-fache.html

        Pour le revenu publicitaire, la logique m’invite à penser ceci:
        L’annonceur ne veut pas toucher le public le plus large , mais toucher le plus largement parmi les consommateurs-cible. Si les masses sont insolvables, l’annonceur ne sera pas intéressé par un journal qui s’adresse à elles.

          +7

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    • Julie Péréa // 03.05.2016 à 10h49

      Je suis tombée là-dessus, il y a quelques semaines :
      https://www.youtube.com/watch?v=4TLHwvsM-lE
      95% des media seraient détenus par 7 milliardaires en France.

      L’Etat ne subventionnent-ils pas certains de ces media en fin de liste ? Proportion des subventions à vérifier. Vu que l’Etat déclare le partenariat avec l’Arabie Saoudite « de référence », peu de chance qu’ils fassent long et « honnête » écho aux 28 pages.

      M. Berruyer est clair. Les media évoque la chose juste pour dire qu’ils en ont parlé.
      Ils ont une vision du court terme. Sont-ils capables de penser à long terme ? De penser les conséquences futures si l’on n’en sait pas plus sur le sujet (ou tout autre d’importance) ?

      Nos actions autour du sujet n’obligeront-elles pas media et politiques à prendre positions en vu d’une divulgation des 28 pages et d’enquêtes approfondies pour la Vérité ?

      Cà c’est vu sur d’autres sujets : loi El Khomri, loi Urvoas (règles des présidentielles), TAFTA etc… Les politiques ne sont pas parvenus à tout faire comme ils le souhaitaient.

        +16

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  • bluetonga // 03.05.2016 à 08h22

    Très intéressante perspective. Pour qui serait un peu féru de statistiques, d’analyse factorielle et de recherche google, il y aurait moyen de réaliser un travail très intéressant en analysant le traitement que les grands sites médiatiques réservent à certaines catégories de sujets. Cela pourrait être opérationnalisée en termes d’intensité (nombre de mots …), fréquence et visibilité par exemple. Sur la base de ces variables, on pourrait voir comment certains sites corrèlent avec certains sujets, surtout faire émerger certains thèmes sous-jacents et leur répartition dans la constellation médiatique (ou à l’inverser extraire une constellation en fonction de la prééminence des thèmes). Certaines corrélations (positives, négatives) pourraient s’avérer très instructives.

    Du boulot pour un chercheur, doctorant en sociologie, journalisme, ou apparenté?

      +8

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    • alphonse // 03.05.2016 à 11h29

      Je pense que vous tenez là les prémices de l’outil ultime d’analyse critique des médias.
      Si j’avais eu vent d’un tel sujet de thèse par le passé, je n’aurai pas hésité !

        +3

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    • Pierre // 03.05.2016 à 12h04

      Cette analyse et ce traitement sont déjà réalisés par… Google lui-même ! Et pour tout le monde, pas seulement les médias (du moins leurs versions en ligne). Peu de chance qu’il vous laisse accéder à leur database, par contre, puisqu’il s’agit de leur fond de commerce…
      C’est bien pour ça que lorsque j’utilise Google sur un appareil que je n’ai pas vraiment sécurisé contre son espionnage (mon téléphone), il me sort ce que je veux aux 2 premières lettres tapées (ex je tape pr et il me sort le site prix du baril direct)

        +3

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  • Homère d’Allore // 03.05.2016 à 08h53

    Et France Inter (Bernard Guetta), on lui donne combien ? 4/20 ?

    http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-obama-osera-t-il-publier-le-rapport-secret-du-11-septembre-2001

    En gros, ces 28 pages n’ont aucune importance, sauf pour les complotistes. La preuve, tout le monde s’en moque. Et puis, les séoudiens signent tellement de chèques que, bien sûr, ils ont pu, par inadvertance, financer des terroristes.

    Pas de quoi leur en vouloir, ils sont tellement généreux….

      +32

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    • Ailleret // 03.05.2016 à 19h50

      Ce n’est pas Bernard Guetta, mais sa doublure Anthony Bellanger, qui conclut en ces termes : « Quand Saoudiens pas contents, eux toujours faire comme ça ».

      On parle comme ça, sur France Inter. La radio dont l’incomparable intelligence critique démasque les fantasmes complotistes. Moi pas intelligent, moi y en a pas écouter Bellanger.

        +4

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  • francois marquet // 03.05.2016 à 09h10

    J’ai posté avant d’avoir lu le second billet traitant de la piste pakistanaise.
    Le général Mahmoud Ahmed, alors directeur du Service du Renseignement pakistanais (Inter-Services Intelligence – ISI) a donné l’ordre de virer 100 000$ à Mohamed Atta, après ses entretiens à la maison-blanche.
    On comprend mieux que le témoignage de la traductrice Sibel Edmonds soit classifié…
    Bravo pour avoir exhumé cet article de The Guardian, le 22/07/2004.

      +12

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  • Olive // 03.05.2016 à 10h06

    Un autre moyen de se rendre compte de la couverture médiatique d’un sujet est la page « Google actu ». Moins « scientifique » que la recherche sur chaque site d’info, elle donne cependant une bonne idée de la popularité d’un sujet.
    Depuis que le NYT a (re) sorti le sujet, pas une fois il n’est apparu, même pas sur la colonne « à la une »…

      +1

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  • Julie Péréa // 03.05.2016 à 10h19

    Marvinik : »Cà finira par sortir, mais seulement quand le sujet aura atteint une masse critique sur le net »
    Articles de M. Berruyer à faire tourner sur les réseaux sociaux !

    En juillet 2013, lors d’une visite à notre député, mon frère lui a parlé des liens entre les armes de Kadhafi au Mali, en Syrie et le rapport de 28 pages. Le député s’enfonçait petit à petit dans son siège et lâcha au sujet des 28 pages « il paraît que c’est ce qu’il se dit ».

    Si des députés sont au courant, les dirigeants de partis le sont certainement aussi. Pourquoi n’en parlent-ils pas ? En tout cas, je n’ai rien lu d’évident.

    Combien de dirigeants politiques, qui parlent sécurité (ou pas), réclament la levée du secret sur ces 28 pages ? Ce pourrait-être l’objet d’un prochain article de M. Berruyer !

    Comme l’écrit, M. Berruyer en introduction, “C’est incroyable, il faut en savoir plus, et si c’est vrai, sanctionner durement l’Arabie saoudite ?”

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  • Grégory // 03.05.2016 à 10h46

    Il manque une mesure essentielle: quelle place dans la une ? Le Monde est le spécialiste du « ça a été traité à retard et en page 17 ». Donc il faut mesurer ça, et garder un instantané de ce qui a fait la une le même jour. Réellement qu’importent ces articles: sans un push adéquat, ils ne sont de toutes façon jamais lus.

      +2

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  • Tanguy // 03.05.2016 à 11h00

    Les quotidiens Lesoir.be et Lalibre.be (les plus importants en Belgique francophone) n’en n’ont pipé mot (si j’ai bien effectué ma recherche). Il faut dire qu’ils avaient consacré un article à ce sujet en 2003!

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  • Amelie // 03.05.2016 à 11h05

    ridicule, si je tape « 28 pages » site lefigaro.fr j’ai des résultats du figaro sur plusieurs mois. Evidemment écrire « vingt-huit » c’est pas très malin. Ca vaut bien un mea culpa pour une fois!

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    • Pierre // 03.05.2016 à 11h54

      J’ai tapé « 28 pages » http://www.lefigaro.fr sur Google, cela m’a donné 6 liens vers le figaro, dont un seul est centrée sur ce sujet (article assez complet au demeurant, mais datant du… 2 février 2015), un autre parlant des relations U.S. Arabie Saoudite daté du 22 janvier et citant une fois ces 28 pages. Dans tous les autres liens l’expression « 28 pages » se retrouve dans… les commentaires, et les articles concernent le Moyen-Orient en général ou un fonctionnaire français qui a écrit une note de…28 pages sur le ministère de la santé. Mais vous avez raison de souligner qu’il faut faire une recherche sur « 28 pages » et non sur vingt-huit…

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  • Olpososch // 03.05.2016 à 11h29

    Obama a raison.
    Toute information au sujet du 11/9 semble de nature à porter gravement atteinte aux intérêts des USA, leur sécurité, leur diplomatie.
    « toute information » étant ce qui peux désigner les coupables et les complices.
    (Que le ministre de la défense d’un pays attaqué de manière massive et odieuse quitte son bureau et aille se faire filmer sur la pelouse en bas en train de porter des brancard n’a rien à voir avec les saouds)

      +4

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  • Pierre Bacara // 03.05.2016 à 13h49

    28 pages, Arabie saoudite, Iran, Etats-Unis, France

    Je lisais ce matin même un dossier de Pascal Gauchon intitulé La France, une grande petite puissance ? (Conflits hors-série n° 2, Puissance et rapports de force au XXIe siècle, hiver 2015, pp. 53-56).

    Un court paragraphe m’a arrêté : « Le vrai sens de la politique française au Proche-Orient est le rapprochement avec les puissances sunnites, Qatar sous Nicolas Sarkozy, Arabie saoudite sous François Hollande. Cette orientation est facilitée par l’irritation que provoque chez ces pays du Golfe le rapprochement de Washington avec Téhéran. Que la France ait freiné la signature de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran nous vaut une certaine considération à Riyad […]. Les contrats pleuvent sur les entreprises françaises en 2015 et la France vend à l’Egypte des Rafale et même les deux BTC refusés à la Russie, grâce à l’aide de l’Arabie ! »

    Cette analyse suscite naturellement les interrogations suivantes :

    La signature du traité sur le nucléaire iranien le 14 juillet 2015 signifie-t-elle effectivement un rapprochement entre les Etats-Unis et l’Iran ?

    Y a-t-il réellement césure au Moyen-Orient entre les politiques Washington et de Paris ?

    Dans l’hypothèse où tout cela se confirmerait, cela expliquerait-il le surgissement soudain des 28 pages qui dormaient dans des cartons depuis treize ans ? Et que penser de l’embarras dans lequel ce « scandale » plongerait Paris ?

      +9

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    • Pierre Bacara // 03.05.2016 à 13h56

      [28 pages, Arabie saoudite, Iran, Etats-Unis, France]

      Précision : Pascal Gauchon, ex-directeur de Prépasup, est professeur d’histoire et de géographie géopolitique à Ipésup et Prépasup, président de l’association d’étude géopolitique Antéios, co-organisateur du Festival de géopolitique et de géoéconomie de Grenoble, directeur de la collection Major aux PUF et rédacteur en chef de la revue Conflits.

        +6

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    • alfred // 03.05.2016 à 21h25

      Rassurez vous « Paris » c’est la queue de la comète. Que ça ressorte pour peser sur les saoudiens qui ruent trop dans les brancards (rapprochement superficiel avec la Russie et autres) à la suite de l’accord avec l’Iran peut être. Mais la province dont la capitale est Paris, les US n’ont plus a s’en preoccuper depuis sarko et hollande.
      Mais rien à craindre a la fin. Les iraniens vont être un peu déçus et les saoudiens ont peu à craindre. C’est écrit.
      Que les français essaient de ramasser des mietes au Qatar ou chez les seouds, grand bien leur fasse ( surtout en rampant). Les us ne sont pas pres d’etre remplacés dans la péninsule (Qatar compris). Le seul truc idiot pour les US et les bédouins qui pourrait arriver c’est que la France (et l’Europe) mise sur l’Iran. Étonnamment ça n’est pas près d’arriver…

        +5

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    • UltraLucide // 04.05.2016 à 22h11

      Il est peut être également possible qu’il y ait une répartition des rôles donnant plus de souplesse à l’ensemble des puissances occidentales. Il peut y avoir entre elles un jeu complexe de connivence et de concurrence, à l’instar des grandes sociétés multinationales.
      Ce genre de répartition peut être à caractère tactique, temporaire, et plus ou moins « dirigé » par les USA en fonction de son agenda mondial.
      Dans cette optique, les ventes d’armes « autorisées » à la France, comme les exportations « miraculeuses » du Rafale, la reprise égyptienne des Mistral ou les sous-marins Barracuda pour l’Australie, pourraient se comprendre comme une incitation à jouer ce jeu, une prime à la soumission à l’agenda US, une récompense pour avoir refusé les Mistral au client Russe.
      Il est quand même remarquable que le Rafale n’ait jamais pu se vendre en vingt ans et trouve subitement des acheteurs. Autre explication?

        +3

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  • Yves // 03.05.2016 à 16h11

    n’est-il pas normal de trouver plus d’infos sur l’actualité US dans les médias US?

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    • Pierre // 03.05.2016 à 16h41

      Certes Yves, votre propos est juste sur le fond. Néanmoins cet événement (le 9/11) et les guerres qui en ont été la conséquence (Afghanistan, Irak, avec elles-mêmes leurs conséquences) ont eu une incidence quasi-mondiale. Je dirais que cela reviendrait à qualifier l’assassinat de François-Ferdinand le 28 juin 1914 d’affaire balkano-austro-hongroise. On peut noter d’ailleurs que l’affaire des 28 pages est à contrario largement commentée sur de nombreux blogs s’intéressant à la géopolitique.

        +9

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    • LanQou // 03.05.2016 à 16h42

      En trouver plus, oui, sur le principe.

      Ceci dit, le lendemain du 11 Septembre, et les jours qui s’en suivirent, la presse française n’a pas lésiné sur le sujet. Ce qui se comprend étant donné l’ampleur de l’évènement et que ces attentats ont été la cause de plusieurs guerres qui n’ont pas concerné que les seuls US, loin de là.

      Vous remarquerez également que les articles sur l’élection présidentielle américaine sont légions, pour les mêmes raisons.

      Plus surprenant, sont récurrents les articles sur la météo américaine (froid, sécheresses, inondations), et sur tous les faits, gestes et blagues d’Obama, sujets d’importance toute relative pour des citoyens non US.

      Donc sur ce sujet précis qui a une portée mondiale, il reste très « étonnant » de trouver si peu d’analyses.

        +7

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  • Feubeuh // 03.05.2016 à 16h28

    je m’interroge, quel interet de comparer le traitement par les médias des panama papers, 260Go, analysé depuis 8 mois, avec 28 pages classifiées dont aucun journaliste ne connait entièrement le contenu?

      +1

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    • Pierre // 03.05.2016 à 16h52

      Je ne sais pas mais je dirais environ…3000 morts directs, plus tous les cancers (due à l’amiante pulvérisée) qui se sont développés chez les sauveteurs et autres, plus plusieurs dizaines de milliers de morts en Afghanistan et plusieurs centaines de milliers en Irak…

        +11

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      • Feubeuh // 03.05.2016 à 22h43

        Ah c’est vrai, le crime organisé, le trafic de drogue, la vente d’arme, la corruption, le tout sur plus de 40 ans pèsent bien peu face a l’extrapolation d’hypothèses…

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  • vincent // 03.05.2016 à 18h51

    Ce que je trouve amusant dans tout cela, c’est de voir l’amérique subir du chantage de la part d’un tier, et limite des remontrance, chose qui sont habituel du monde occidental. Si seulement d’autre pays pouvaient avoir ce poids politique sur les USA (qui doivent quand même ramper pour traiter avec un tel allié) il y aurait peut être moins de déséquilibre dans ce monde, et un brin moins d’hypocrisie de la part de nos amis US. Reste à savoir s’ils retiendrons la leçon.

      +2

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  • fouineur // 03.05.2016 à 19h00

    Chacun peut se livrer à un exercice intéressant avec pour critère de recherche les « 28 pages classifiées », mais en choisissant une période ancienne (p. ex. du 01/01/2002 au 01/01/2003), vous verrez que cette question de l’implication possible de l’Arabie Saoudite n’est pas nouvelle du tout. La question est donc : pourquoi tout ceci ne ressort-t-il que maintenant ? Pourquoi les informations ne sortent qu’au compte goutte, après avoir eu le feu vert des médias mainstream (CBS en l’occurrence) ? Quelque chose m’échappe … La vérité – même celle qui dérange beaucoup – ne devrait elle pas être placée au dessus de tout ?

      +8

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  • Ailleret // 03.05.2016 à 19h24

    Une mention spéciale à cette conclusion minable, pompée sur l’AFP par Le Monde, La Croix et Libé : « Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers ».

    Ce n’est pas : « Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon les fantasmes complotistes, le rôle de gouvernements étrangers », mais laisser le lecteur dans l’ignorance de ces 28 pages, c’est se moquer du monde.

      +4

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  • Alabama // 03.05.2016 à 19h50

    J’ai remarqué cela aussi. Il est évidement  » dur » de parler d’application d’Arabie Saoudite en France dans les journaux qui servent les politiques. Ces derniers ont offert récemment la légion d’honneur au prince de ce pays démocratique!

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    • Pierre Bacara // 03.05.2016 à 20h42

      « Il est évidement ” dur” de parler d’application d’Arabie Saoudite en France dans les journaux« .

      Le quotidien Libération nous apporte un élément de réponse :

      http://m0.libe.com/infographic/2015/06/14/8f1932a5-ef7c-4974-8869-f8ee56905b6d.svg?modified_at=1434301265

      C’est la page http://www.liberation.fr/futurs/2015/06/14/ventes-d-armes-le-grand-boomdes-exportations-francaises_1329625, datée du 14 juin 2015, qui pointe sur l’image ci-dessus.

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      • Alabama // 04.05.2016 à 00h31

        Bon et alors? Vu l’ampleur des Conflits au Moyen Orient et l’inquiétude grandissante de citoyen vis à vis de naissance de l’Etat Islamique et des actes terroristes en Occident par celle- ci…. Il sera important de voir ce type d’article, voir plus poussée sur la géopolitique ( êt pas seulement parler des ventes d’armes ) bien plus fréquents dans notre presse que deux fois par un dans un journal. Par contre vous trouverez tout une panoplie d’articles sur  » comment interpréter le Coran  » ( à la manière de djihadistes ) pour bien gommer le conflit de pétrole et dollars! Continuez, pauvres gens, vous lamentez que les hommes sont différents à l’autre bout de la planète que ceux de chez nous pars que leur  » Dieu » est différent …. Cela va sauver notre société et à long terme!

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  • Ailleret // 03.05.2016 à 21h00

    Solidarité et progrès ? Le mouvement de l’infâme complotiste Cheminade ?
    Craignez le juste courroux des gardiens de la vérité : Patrick Cohen, Pascale Clark, Bernard Guetta.

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  • Nicolas // 03.05.2016 à 21h25

    j’ai les-crises deuxième lien francophone juste derrière http://www.lorientlejour.com/article/983331/le-coup-de-grace-us-contre-larabie-saoudite-en-28-pages-secretes-sur-le-11-septembre.html
    Loin derrière on trouve Solidarité et progrès, agence info libre, dedefensa, agoravox… Il ne manque pas grand chose, à part les grands médias subventionnés.
    Parmi les liens en anglais, un contre-feu de la CIA http://thehill.com/policy/national-security/278313-cia-director-28-pages-contains-inaccurate-information : de toute façon ce qui est écrit dans ces 28 pages, c’est bidon. Ah, OK…
    Ce qui est intéressant, c’est que ce contre-feu est répété ad nauseum parmi les premiers résultats : abcnews, usatoday etc.
    Notez que le premier résultat est 28pages.org, créé en juillet 2014

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  • corto // 03.05.2016 à 23h14

    je n’ai pas tout lu ,mais j’ai trouvé cette article de février 2015 dans l’ express
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/attentats-du-11-septembre-quel-role-a-joue-l-arabie-saoudite_1647767.html donc on sait depuis longtemps et cela ne fait que resurgir dans l’actu récente . Mais je n’ai peut etre pas tout suivi !

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  • Nicolas // 03.05.2016 à 23h56

    Une petite précision : Les Echos n’ont publié ce papier que sur leur site internet, mais dans le journal papier. Je viens de vérifier.

    Le vrai signe que la presse française s’en fout, c’est que tous les journaux ou presque ont bossé à partir de l’AFP. Ils n’ont pas pris la peine de mobiliser leurs correspondants aux Etats-Unis.

    Grosso modo, la réaction d’un journaliste français dans une telle affaire c’est : pas de preuve dans un sens ou dans l’autre, si la presse US n’est pas sûre, ce n’est pas nous qui trouverons. On reviendra sur l’affaire si le scandale éclate vraiment. En attendant, on s’en fout un peu. Sincèrement, je pense qu’on a une des plus mauvaise presse au monde. C’est devenu un boulot de fonctionnaire (désolé pour les fonctionnaires lecteurs de ce blog 🙂 )

    Dernière remarque : quelques jours plus tard, toute la presse française a fait des tonnes sur le soi-disant tournant économique de l’Arabie Saoudite. Un plan com tout con mais sans doute déployé avec de grands moyens.

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  • UltraLucide // 04.05.2016 à 22h05

    Vu de l’Elysée, il ne faut pas désespérer Ryad, donc silence radio dans les médias hexagonaux.

    Ayant constaté la mort clinique du couple franco-allemand, l’Arabie saoudite se positionne peut-être pour devenir le premier client et le premier fournisseur de la Hollandie (:)).

    Alors on ne va pas froisser le tapis rouge en laissant les journalistes faire de l’analyse, comme le montre cet article, ils ont juste « pudiquement effleuré » l’affaire. Quand on veut s’informer pour de vrai, il faut aller sur le net.

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