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20.juin.201920.6.2019
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« La situation des Démocrates en vue de la Présidentielle USA 2020 »

Par l’Équipe Les-Crises 🙂 Le processus de désignation du candidat démocrate et de son colistier relève d’un suffrage indirect qui a lieu sur l’ensemble du territoire à travers les 50 États, plus les territoires américains insulaires comme Guam ou Porto Rico. Le binôme présidentiel est élu par des délégués du Parti démocrate pouvant eux-mêmes être […]
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Par l’Équipe Les-Crises 🙂

Le processus de désignation du candidat démocrate et de son colistier relève d’un suffrage indirect qui a lieu sur l’ensemble du territoire à travers les 50 États, plus les territoires américains insulaires comme Guam ou Porto Rico. Le binôme présidentiel est élu par des délégués du Parti démocrate pouvant eux-mêmes être désignés de trois façons différentes lors de la première phase de l’élection précédant la Convention nationale du parti démocrate. À cette occasion, 4532 délégués seront élus dont 3768 avec mandat obligatoire et 764 sans mandat obligatoire 1The Green Papers, Presidential Primaries 2020, Democratic Pledged and Unpledged Delegate Summary . Ces délégués peuvent soit être élus directement par les électeurs lors de primaires ouvertes, fermées ou mixtes, de février à juin 2020 ; soit par l’intermédiaire des caucuses sur la même période, mais pour des États spécifiques, comme l’Iowa par exemple. Les électeurs démocrates votent à l’initiative du Parti lors de ces caucuses, sorte de réunions publiques, pour des représentants de circonscription, qui élisent ensuite des représentants de comté qui élisent eux-mêmes les délégués qui siégeront à la Convention et désigneront le candidat pour la course à l’investiture ; soit être élus d’office par le Parti démocrate en tant que membres d’honneur lors de la Convention, les délégués ainsi désignés ayant le statut de super-délégués. Car à la différence des deux autres types d’élections par primaire ou caucuses, ils n’en passent pas par un suffrage populaire et n’ont pas de mandat obligatoire ; ils peuvent de ce fait s’engager pour le candidat de leur choix. Après ce bref, mais essentiel rappel, venons-en à la situation présente du Parti démocrate.

Alors que Joe Biden, ancien vice-président sous la gouvernance de Barack Obama a annoncé le 25 avril dernier sa candidature, suivi de peu par un 21e candidat, Michel Bennet, les premiers débats présidentiels internes au camp démocrate devraient se tenir les 26 et 27 juin prochains sur la NBC. Il faut remonter à 1924 pour trouver un nombre supérieur de concurrents lors de la Convention du parti démocrate qui avait vu 27 candidats se présenter au scrutin. En moyenne, sur la période électorale allant de 1976 à 2012, on comptait 12 candidats par primaire, pour les Républicains comme pour les Démocrates. Le processus de désignation est aussi complexe que polémique et n’est pas sans avoir fait l’objet de vives critiques, en particulier depuis la dernière élection générale de 2016.

En effet, le principal organe politique ayant à charge l’organisation du processus de désignation du candidat démocrate, le Democratic National Committee (DNC), s’était vu contraint lors de la dernière élection présidentielle de présenter publiquement des excuses à l’endroit de Bernie Sanders, principal adversaire d’Hilary Clinton, et avait connu une succession de démissions à la suite de la publication d’un nombre important de communications internes, le fameux DNC Leaks 2Ces emails rendus publics témoignaient d’une hostilité des principaux cadres de Comité national démocrate envers Bernie Sanders, ainsi que d’une proximité déloyale entre l’équipe de campagne de Clinton et la CNN, puisque la candidate s’était vu délivrer en avance les questions qui lui seraient posées lors du débat contre le sénateur du Vermont, par l’intermédiaire de l’ancienne présidente par intérim du DNC, Donna Brazile, proche de John Podesta, alors responsable de campagne de Clinton. Voir : Amber Jamieson, DNC head leaked debate question to Clinton, Podesta emails suggests. et Michael Shear, Released Emails Suggest the D.N.C. Derided the Sanders Campaign. . Depuis la nomination de Tom Perez à la tête du DNC début 2017, le Comité national du Parti démocrate a entrepris une série de réformes afin de garantir la neutralité du processus de désignation. Néanmoins, en dépitdes velléités d’impartialité vantée par le DNC, la primaire semble entachée pour de nombreux électeurs d’une suspicion difficile à dissiper 3Alexandra Jaffe, Hunter Woodall, Meg Kinnard, Sanders’ supporters haven’t forgotten their beef with Clinton — and it’s an ugly problem for the DNC in 2020. .

Alors qu’en France nous nous familiarisons depuis 2011 avec la désignation de candidats par primaires, celle-ci fait partie intégrante de la vie démocratique aux États-Unis, chacun des deux grands partis fédéraux disposant d’un mode d’organisation spécifique. Concernant les Démocrates, les primaires ont commencé à s’organiser en février, lors du DNC Winter Meeting, sorte d’université d’hiver du parti 4John Verhovek, Adam Kesley, DNC gathers in Washington as the 2020 Democratic field takes shape. . À cette occasion, le chairman du DNC, Tom Perez, a présenté les dernières préconisations du Comité des règles et des statuts. Avant d’en livrer la substance, précisons les grandes étapes qui vont scander cette campagne démocrate. Traditionnellement, le processus électoral se décompose en trois périodes : d’abord les caucuses et primaires ouvertes qui débuteront comme à l’accoutumée avec le caucus de l’Iowa le 3 février prochain et s’achèveront le 16 juin à Washington D.C. Le Super Tuesday du 3 mars est un moment important de ces primaires puisqu’il verra une douzaine d’États se prononcer en faveur de leurs délégués ; ensuite, la Convention nationale démocrate qui se tiendra du 13 au 16 juillet 2020 au Forum de Firserv à Milwaukee dans le Wisconsin. Il s’agit d’un moment décisif du processus, car c’est durant cette Convention que les controversés super-délégués votent et que le candidat à l’investiture de la Présidence est finalement désigné ; enfin, l’élection générale qui débutera le 3 novembre 2020 et verra vraisemblablement s’affronter Donald Trump et le gagnant de la primaire démocrate.

Les réformes annoncées par Tom Perez visent principalement à garantir plus d’ouverture et de transparence lors du processus de désignation et changent la donne pour les deux premières phases du processus électoral. Une première réforme concerne l’organisation des primaires et caucuses. Les États du Nebraska, de l’Idaho, du Minnesota et du Colorado, États qui avaient tous été remportés par Sanders en 2016, vont passer d’un processus de désignation des délégués par caucuses à un processus de primaires ouvertes. Certains membres du Parti démocrate 5David Freedlander, Is the Democratic Establishment Trying to Take Down Bernie? et John A. Tures, By Changing Primary Rules, Democrats Are Undermining Bernie Sanders—and Themselves. voient dans ce changement d’organisation des primaires une façon de court-circuiter un mode de désignation favorable aux candidats de rupture (comme Sanders), puisque les primaires ouvertes permettent à un plus grand nombre d’électeurs de participer au processus alors que les caucuses rassemblent le plus souvent des électeurs déjà idéologiquement acquis. Cette stratégie d’ouverture pourrait aussi être le fait du poids de plus en plus important d’un électorat démocrate jeune, soucieux de la question des minorités ethniques et sexuelles et de plus en plus visible au sein du DNC 6Lou Chibbaro Jr., LGBT Democrats play visible role at DNC winter meeting in DC. . Le financement des caucuses, qui est à la charge du Parti alors que les primaires sont à la charge des États, et leur caractère souvent jugé peu démocratique, sont aussi invoqués dans le cadre de cette réforme.

Un deuxième changement, plus important, concerne le rôle des super-délégués lors de la Convention nationale démocrate. Alors que les DNC Leaks avaient révélé le rôle de l’organe central démocrate dans la nomination de Clinton par l’intermédiaire de la sélection des super-délégués, Tom Perez n’a cessé d’insister dans ses interventions sur la nécessité de regagner la confiance des électeurs démocrates. Le nouveau processus électoral doit alors garantir l’unification du camp démocrate tout en permettant l’expression de sa diversité, ce qui implique que les 20 % de grands électeurs que représentent les super-délégués ne puissent pas rester en position de faiseurs de rois. À cette fin, et à la suite d’un débat qui n’a pas été sans susciter du remous à l’intérieur du Parti 7Adam Levy, DNC changes superdelegate rules in presidential nomination process. , les membres du Comité national ont fini par décider à une large majorité l’interdiction pour les super-délégués de voter lors du premier tour de la Convention. Les délégués mandatés dont les suffrages sont acquis durant le processus principal pourront alors s’exprimer librement et produire un premier scrutin qui restera fidèle au choix des électeurs lors de la Convention nationale de juillet.

Au fur et à mesure des déclarations de candidature dans le camp démocrate, cinq grandes tendances semblent s’affirmer, tendances correspondant aux cinq groupes d’électeurs démocrates majoritaires et représentant une part à peu près égale au sein de l’électorat 8Nate Silver, The 5 Corners Of The 2020 Democratic Primary. . Ces groupes ne sont pas mutuellement exclusifs, tout au contraire, l’enjeu pour les candidats sera de parvenir à construire une coalition en s’appuyant sur au moins trois d’entre eux. Dans l’ordre d’importance en termes de parts dans l’électorat, on obtient les groupes suivants 9Nate Silver, The 5 Corners Of The 2020 Democratic Primary. :

  • Les Loyalists, avec un électorat blanc de classe moyenne supérieure plutôt âgé, principalement composé de femmes. Ils attendent du candidat qu’il soit un soutien aux détenteurs de capitaux, ce sont des électeurs qui s’intéressent au destin du parti et s’accordent généralement sur les orientations que choisissent ses piliers. Ils ont une croyance forte dans les étiquettes établies et le caractère éligible des candidats. Sur le plan idéologique, ce groupe peut embrasser un large champ d’électeurs étant plus libéral que l’aile gauche. Il peut soutenir des projets de grandes transformations, mais n’est pas pour une refonte totale de l’économie américaine. Avec le glissement vers la gauche du camp démocrate depuis les élections de 2016, il pourrait par exemple soutenir une hausse du salaire minimum. Concernant les questions culturelles et sociales, les Loyalists ont une posture traditionnellement libérale : pour le droit à l’avortement, le mariage gay et la liberté de port d’arme. Ils ont largement supporté Clinton lors de la dernière élection et sont généralement du côté de celui qui emporte les primaires (John Kerry en 2004, Al Gore en 2000).
  • The left, avec un électorat masculin et blanc comptant un nombre plus important d’électeurs indépendants que démocrates. C’est la tendance la plus idéologisée des cinq groupes. Ils veulent un candidat qui soutiendra les solutions économiques de l’aile gauche du parti, c’est-à-dire une taxation plus forte de la richesse, une couverture santé universelle, une scolarité gratuite et sûrement une partie du Green New Deal. Ils sont pour une rupture avec le capitalisme et ne se satisfont pas d’une ligne réformiste. Ils n’ont pas confiance dans les instincts de l’establishment concernant l’éligibilité et considèrent l’élection de Clinton comme une débâcle. Sur le plan social il s’agit d’un groupe hétérogène, avec des positions radicales sur la question ethnique chez les plus jeunes et un populisme conservateur chez les ruraux plus âgés. Concernant la politique étrangère, on observe une tendance isolationniste opposée à l’interventionnisme militaire qui se prolonge sur le plan économique avec des positions protectionnistes.
  • Les Millennials and Friends avec un électorat jeune par définition, ils auront entre 16 et 38 ans en 2020. Il s’agit d’un groupe plutôt citadin et c’est le plus diversifié ethniquement. Ces électeurs se considèrent plus comme indépendants que comme démocrates. Ils attendent du candidat une position de rupture plutôt que de statu quo. Pour capter cet électorat, les candidats auront à utiliser une stratégie gagnante d’occupation des réseaux sociaux. Sur le plan idéologique, ils sont particulièrement attentifs à la justice sociale, économique et culturelle, à l’accès à l’éducation et aux questions environnementales. Ils sont plus ouverts au libertarianisme que les électeurs plus âgés. Ils ont préféré Sanders en 2016 et Obama en 2008.
  • Les Black voters, avec un électorat plus pauvre et plus jeune que les électeurs des autres groupes et dont 60 % sont des femmes. C’est le seul groupe qui a soutenu les deux derniers gagnant des primaires. Ils sont pragmatiques et se concentrent essentiellement sur l’éligibilité du candidat. Un conflit générationnel commence à se dessiner dans ce groupe, les plus jeunes préférant une ligne de rupture comme celle de Sanders alors que les plus âgés ont tendance à suivre la ligne loyaliste. Sur le plan idéologique, ils étaient encore plutôt traditionalistes et conservateurs il y a quelques années, mais les plus jeunes semblent davantage préoccupés par les questions de justice économique et sociale. Ils ont soutenu Obama en 2008 et Clinton en 2016.
  • Les Hispanic and Asian voters, avec un électorat issu des migrations récentes, plus jeune que la moyenne et vivant généralement dans les mêmes grandes villes. Il est plus difficile d’estimer les tendances électorales de ce groupe en raison de sa constitution assez récente. Ce groupe globalement plus pragmatique qu’idéologique est plutôt favorable à un interventionnisme économique et porte une attention particulière aux questions d’éducation, de santé et d’économie. En raison de leur position minoritaire, ils sont favorables à un plus large gouvernement avec plus de services publics. Comme pour l’électorat noir, un clivage générationnel se dessine, les anciens étant plus conservateurs et les jeunes plus libéraux sur les questions sociales. Ils ont soutenu Clinton en 2008 et 2016.

L’objectif pour les candidats est donc de parvenir à rassembler au moins trois des cinq tendances en présence en créant un phénomène d’alliance électorale. En 2016, Clinton était parvenue à rassembler les Loyalists, les Black voters et les Hispanic voters laissant de côté les Millennials et la gauche à Sanders. Aujourd’hui, la tendance au sein du DNC semble être à une meilleure prise en compte de la question des minorités avec une reconnaissance de l’électorat Millennials et ce en raison de la fracture générationnelle qui travaille en profondeur l’électorat américain 10Niall Ferguson, Eyck Freymann, The Coming Generation War. et Alex Seitz-Wald, Stung by criticism, DNC hires more minorities, elevates women. . Cette fracture semble se dessiner dans au moins trois des groupes, formant un électorat de rupture que Sanders avait su capter en 2016. Un sondage donne actuellement deux candidats qui se détachent parmi les 21 concurrents : Joe Biden avec 39 % et Bernie Sanders avec 16 %, suivis par une poignée de quatre candidats évoluant entre 4 % et 10 % d’intention de vote 11RealClear Politics, 2020 Democratic Presidential Nomination Polls. . Voyons à présent ce qui rapproche ou oppose certains candidats, qu’il s’agisse de leurs axes de campagne ou de leur positionnement sur des sujets comme le changement climatique et les inégalités socio-économiques qui frappent le pays.

  • Joe Biden 12Joe Biden for President 2020.

Ancien vice-président des deux mandats de Barack Obama et ancien sénateur du Delaware, Biden est actuellement le candidat pressenti du camp démocrate. Il bénéficie d’une forte aura d’éligibilité tout en étant capable de rassembler les Loyalists, les Black voters et susceptible de capter de façon transversale dans la plupart des groupes un électorat populaire et âgé, plutôt ouvrier et conservateur.

Il a axé sa campagne en faisant de Trump et de sa politique extérieure ses principaux adversaires. Il cherche à incarner une continuité avec l’héritage d’Obama, notamment au sujet de la couverture santé universelle (Medicare-for-all plan), et à se positionner au-dessus de la mêlée démocrate en sauveur de l’identité américaine. Il se présente comme le candidat le plus progressiste et le plus à même de restaurer l’image internationale du pays.

Concernant le changement climatique, Biden cherche une voie médiane qui puisse satisfaire à la fois les défenseurs de l’environnement et les blue-collar workers dont les votes ont favorisé la victoire de Trump en 2016. Il soutient un retour dans les Accords de Paris sur le climat et souhaite préserver la réglementation américaine en matière d’émissions et d’efficacité énergétique des véhicules polluants. Il soutient les options énergétiques comme le nucléaire, le gaz naturel et les technologies de captage du carbone, qui limitent les émissions des centrales au charbon et autres installations industrielles. Il n’a pas adopté le programme du Green New Deal qui vise à réduire l’utilisation de combustibles fossiles aux États-Unis d’ici 10 ans 13NRDC Action Fund, Climate Change and the 2020 Presidential Candidates: Where Do They Stand? .

Concernant les questions économiques et sociales, l’ancien vice-président soutient un salaire fédéral minimal de 15 $ par heure travaillée. Il est pour la gratuité d’accès au Community College et pour la suppression des droits d’inscription à l’université qui constituent la première source d’endettement des jeunes Américains. Sur le plan de la politique de santé, avec principalement le Medicare-for-all plan, il souhaite s’appuyer sur ce qui existe aujourd’hui, c’est-à-dire une combinaison de programmes publics et privés en élargissant la possibilité de souscription à un régime d’assurance publique pour les employés 14Khorri Atkinson, Orion Rummler, Joe Biden on the issues. .

Joe Biden se présente donc comme un candidat modéré, en phase avec la ligne traditionnelle du Parti démocrate. Son point faible risque de se trouver du côté des Millennials qui sont plus sensibles à un renouvellement du personnel politique, à des mesures écologiques fortes et aux questions de domination culturelle.

  • Bernie Sanders 15Bernie Sanders. Not me. Us.

Sénateur du Vermont et ancien candidat à la présidentielle de 2016, Sanders est le représentant de la gauche américaine. Il se présente comme le principal candidat de rupture et a participé à une repolarisation du camp démocrate autour d’une politique socialiste affirmée. Il rassemble surtout l’électorat indépendant de gauche et les Millennials.

Il a axé sa campagne autour des thématiques du réchauffement global et de la redistribution des richesses, en se posant comme un candidat s’adressant à la jeunesse du pays, ayant compris la nécessité de rompre avec la vieille garde politicienne. Son positionnement est moins celui d’une opposition frontale à Trump qui le placerait en présidentiable que celui d’un homme souhaitant incarner des idées neuves pour l’Amérique, à la mesure des enjeux climatiques et sociaux que traversent les États-Unis.

Concernant le changement climatique, Bernie Sanders en a fait la principale menace pour la sécurité intérieure du pays et un argument électoral de premier plan pour capter le vote des jeunes démocrates. Il a placé cette question au cœur de sa campagne à l’occasion de sa déclaration de candidature, annonçant sa propre version du Green New Deal comprenant : 1) Une réduction de 40 % de la pollution carbone aux États-Unis d’ici 2030 et de 80 % d’ici 2050 en instaurant une taxe sur la pollution par le carbone, en abolissant les subventions aux combustibles fossiles et en investissant dans l’efficacité énergétique et l’énergie durable. 2) Un objectif de 10 millions d’emplois dans les énergies propres. 3) La protection des communautés à faible revenu et des minorités qui ressentent le plus durement les effets du changement climatique, tout en protégeant les travailleurs du secteur de l’énergie en transition vers des emplois dans les énergies propres 16NRDC Action Fund, Climate Change and the 2020 Presidential Candidates: Where Do They Stand? .

C’est surtout sur les questions socio-économiques que Sanders se distingue des autres candidats démocrates avec une ligne socialiste affirmée. Par exemple, alors que Biden est pour réformer progressivement le Medicare-for-all plan, Sanders préconise un programme national de soins de santé à payeur unique, c’est-à-dire un programme fédéral chargé de fournir une couverture santé à tout le monde. Les compagnies d’assurance privées ne participeraient pas. Sur la fiscalité, il est favorable à la hausse des impôts des Américains les plus riches et a proposé, par exemple, l’augmentation des taxes sur la succession des millionnaires et des milliardaires avec un taux maximum de 77 % pour les successions de plus d’un milliard de dollars. Concernant l’accès à l’éducation, en plus de la gratuité des droits d’inscription, Sanders plaide pour la réduction de la dette étudiante et la diminution des taux d’intérêt sur les prêts étudiants. Concernant les déséquilibres territoriaux, Sanders a présenté une proposition visant à aider à revitaliser les communautés agricoles rurales et à démanteler les grandes entreprises agricoles, via des lois inspirées des trust-busting laws de Roosevelt qui lui avaient permis d’engager des poursuites antitrust contre les grands monopoles industriels au début du XXᵉ siècle 17Noa Yadidi, Bernie Sanders on the issues. .

Bernie Sanders se présente donc comme un candidat de rupture qui souhaite se servir des primaires démocrates comme d’un marchepied pour faire progresser son camp et ses idées. La polarisation de l’électorat autour de la ligne socialiste qu’il incarne confirme une adhésion à son projet qui va s’élargissant depuis 2016 et commence à inquiéter certains membres de l’establishment démocrate 18Jonathan Martin, ‘Stop Sanders’ Democrats Are Agonizing Over His Momentum. . Son point faible risque de se trouver du côté des Black et Hispanic voters qui sont très attentifs à l’éligibilité du candidat et peu représentés à gauche.

  • Elizabeth Warren 19Elizabeth Warren, Fighting for america’s promise for all of us.

Concernant le changement climatique, Warren a coparrainé la résolution du Green New Deal du sénateur Markey et de la députée Ocasio-Cortez. Elle a également annoncé son plan pour la gestion des terres publiques américaines en demandant un moratoire total sur tous les nouveaux contrats d’exploitation des carburants fossiles et a déclaré qu’elle en ferait l’acte inaugural de sa présidence si elle était élue 20NRDC Action Fund, Climate Change and the 2020 Presidential Candidates: Where Do They Stand? .

Concernant les questions socio-économiques, Warren est pour l’instauration d’une taxe de 2 % sur les revenus annuels excédant 50 millions de dollars et de 3 % sur ceux dépassant 1 milliard. En avril, elle a proposé un plan pour éliminer la dette étudiante de 640 milliards de dollars, financée par sa proposition relative à l’impôt sur la fortune. Le plan inclurait également un collège public universel gratuit. Sur le Medicare-far-all plan elle a parrainé la proposition de loi de Sanders en 2017. En revanche, elle est plus modérée que lui concernant le capitalisme, s’étant définie comme une « capitaliste démocrate » plutôt que comme une « socialiste démocrate » 21Axios, Elizabeth Warren on the issues. .

Elizabeth Warren apparaît donc comme la candidate faisant la synthèse entre Hilary Clinton et Bernie Sanders. Ayant pris acte du virage à gauche du Parti démocrate après 2016, elle a intégré nombre de propositions issues de la gauche tout en conservant une stature plus consensuelle de cacique du Parti. Son point faible pourrait venir du manque d’attractivité de sa candidature envers les Black et Hispanic voters et l’électorat jeune.

  • Kamala Harris 22Kamala Harris, For the people.

La démocrate Kamala Harris est une sénatrice californienne qui a pris ses fonctions au début de la présidence Trump. Elle est devenue l’une des opposantes les plus virulentes aux candidats de l’administration Trump pour la haute fonction fédérale lors des audiences d’admission, grâce à ses interrogatoires animés et médiatisés. Son assise électorale se trouve surtout du côté des Black et Hispanic voters avec une bonne résonance dans l’électorat Loyalist et chez les Millennials. Harris pourrait bien créer la surprise, d’autant plus qu’elle est en position de force sur les réseaux sociaux 23Neal Rothschild, Sarah Fisher, Kamala Harris is the Democrats’ 2020 social media phenomenon. et dispose de l’appui de membres éminents du DNC24Daniel Marans, DNC Finance Chair Affirms Neutrality In Response To Concerns From Bernie Sanders Allies.

Cette fille d’un immigré jamaïcain et d’une mère indienne a placé au cœur de sa campagne le leitmotiv de l’American dream. Elle l’actualise en s’inscrivant dans l’héritage de la lutte pour les droits civiques et les services publics, souhaitant incarner l’espoir d’une Amérique ouverte et généreuse face à un Donald Trump qu’elle dépeint dans ses discours comme un homme indécent et obscurantiste. Elle se pose donc comme la garante d’une Amérique cosmopolite, tout en essayant de redéfinir les contours d’une identité américaine susceptible de faire face à des temps qui demandent aux Américains de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Concernant le changement climatique, Harris rejoint les préconisations du Green New Deal sans véritablement détailler comment il pourrait se décliner en termes de politique publique. Elle insiste sur la conversion du parc énergétique et la nécessité de diversifier les stratégies de conservation et de traitement de l’eau. Elle a toutefois présenté le « Living Shorelines Act of 2018 », qui enjoint à l’Administration nationale des océans et de l’atmosphère de donner des subventions aux communautés pour lutter contre les effets de l’élévation du niveau de la mer et les catastrophes climatiques. En tant que procureur général, elle a également ouvert une enquête contre la compagnie Exxon Mobil afin de déterminer si elle avait menti au public et à ses actionnaires concernant les risques liés au changement climatique 25Daniel Marans, DNC Finance Chair Affirms Neutrality In Response To Concerns From Bernie Sanders Allies. .

Sur le plan des questions socio-économiques, la position de Harris est plus consensuelle et s’adresse surtout à la classe moyenne. Plutôt que de cibler des catégories sociales particulières, elle a proposé un nouveau dispositif fiscal, le LIFT, « the middle class act, Livable Incomes for Families Today », qu’on pourrait traduire par « revenu garanti pour les familles d’aujourd’hui ». Ce nouveau crédit d’impôt remboursable correspondrait à des gains pouvant atteindre 3 000 $ pour les célibataires et 6 000 $ pour les couples mariés. Les étudiants qui reçoivent des bourses Pell seraient admissibles et ce nouveau crédit d’impôt procurerait aussi des avantages substantiels aux travailleurs sans enfant. Elle voudrait totalement remplacer la réforme fiscale de 2017 des Républicains par ce nouvel acte fiscal. Elle a également annoncé en mars dernier vouloir lancer un plan visant à augmenter les salaires des enseignants de 13 500 dollars par an. Le plan coûterait environ 315 milliards de dollars sur une période de dix ans, et serait financé en renforçant l’impôt sur les successions et en luttant contre les niches fiscales qui bénéficient aux plus riches 26Noa Yadidi, Kamala Harris on the issues. .

Kamala Harris se présente donc comme une candidate ayant un fort potentiel, malgré son statut d’outsider. En raison de ses positions plus modérées que celles de Sanders et Warren, elle parvient à toucher l’électorat Loyalist tout en conservant une sympathie à gauche avec la défense des droits civiques. De même, elle parvient à dépasser le clivage générationnel qui travaille les Black et les Hispanic voters en faisant valoir son appartenance à une tradition américaine bien identifiable pour les plus âgés tout en incarnant un renouveau politique pour les plus jeunes. Ses points faibles pourraient venir de sa posture modérée face à un ensemble de candidats qui ont intégré le virage à gauche du Parti démocrate et du fait que les électeurs lui préfèrent Biden pour affronter Trump. Pour autant, cette posture d’union qui semble résoudre les clivages idéologiques et générationnels plutôt que de les accentuer pourrait se changer en atout.

  • Pete Buttigieg 27Pete for America.

Pete Buttigieg, surnommé « Mayor Pete », a réalisé de brillantes études à Harvard et Oxford avant d’être élu à l’âge de 29 ans à la tête de South Bend dans l’Indiana. Il est le premier candidat à avoir fait de son homosexualité un marqueur de campagne. Mettant également en avant son engagement militaire au sein de l’US Navy durant la guerre d’Afghanistan, il bénéficie du soutien des émules de Barack Obama. Il s’adresse essentiellement aux Millennials et pense que sa génération fait face à des problèmes inédits qu’il est le plus à même de résoudre 28Edward-Isaac Dovere, Pete Buttigieg Thinks All the 2020 Democrats Are Too Old. .

Pete Buttigieg a fait du changement climatique un axe central de sa campagne, déclarant que la sécurité climatique était une question de vie ou de mort pour sa génération 29NRDC Action Fund, Climate Change and the 2020 Presidential Candidates: Where Do They Stand? . Il faisait partie des maires s’étant maintenus dans les Accords de Paris malgré le revirement opéré par Trump, se présente comme un défenseur des politiques de conversion énergétique des foyers américains et soutient la subvention de panneaux solaires par le gouvernement fédéral. Toutefois, s’il reconnaît le bien fondé du cadre esquissé par le Green New Deal, le candidat reste vague sur les moyens de plus grande ampleur à engager pour faire face à cette menace de premier plan 30Jessica Yarvin, What does Pete Buttigieg believe? Where the candidate stands on 7 issues. .

Sur le plan des questions socio-économiques, il adopte une position intermédiaire entre Biden et Sanders concernant le Medicare-for-all plan. Favorable à un programme à payeur unique, il propose une formule plus souple qui ne supprime pas le rôle des compagnies privées d’assurance. À propos du problème de la dette étudiante, il souhaite une extension du programme d’exonération des prêts de la fonction publique aux étudiants qui permet la suppression des prêts en échange de travaux d’intérêt public. Le maire de South Bend se présente comme un défenseur du capitalisme tout en mettant en avant la nécessité de garantir l’expression des droits démocratiques que ce système économique met en péril 31Shannon Vavra, Pete Buttigieg on the issues. .

Pete Buttigieg apparaît donc comme un des principaux candidats incarnant le renouveau générationnel, misant sur la dynamique électorale insufflée par les Millennials dans le parti Démocrate. Sa candidature représente une voie médiane entre la gauche et le courant Loyalist, similaire à celle de Kamala Harris. Son point faible consiste principalement en l’absence des questions ethniques au sein de sa campagne, alors que l’électorat des Black voters et des Hispanic voters semble décisif pour l’emporter.

  • Julián Castro 32Julián Castro for the future.

Julián Castro est le premier démocrate texan à se présenter à la présidence depuis 1976. Ancien maire de San Antonio, il a été le plus jeune secrétaire du gouvernement Obama, en charge du logement et du développement urbain. Castro était pressenti comme favori au poste de vice-président pour la candidature d’Hillary Clinton en 2016 et, bien qu’il ne l’ait finalement pas obtenu, il est souvent apparu à ses côtés lors des dernières élections. Sa campagne est axée autour des enjeux d’éducation avec une volonté de conjuguer une politique de service public pour tous et une posture sur la question migratoire qui prenne le contrepied de la rhétorique anti-migrant de l’administration Trump.

Concernant le changement climatique, Castro souhaite combattre le réchauffement global par la création d’emplois en tentant de résoudre la difficile équation alliant écologie et productivité. Il a déclaré que sa première décision en tant que Président consisterait à rejoindre les Accords de Paris, à cesser la subvention de l’industrie pétrolière et à faire sien le canevas du Green New Deal. Dans sa ville de San Antonio, le jeune maire a mis en place un plan de « nouvelle économie énergétique », contraignant le service local de fourniture énergétique à fermer une centrale à charbon de 900 mégawatts et à se conformer à un indicateur légal de production d’énergie renouvelable s’élevant à 20 % d’ici à 2020 33Lisa Hymas, Meet Julian and Joaquin Castro, rising Democratic stars with a strong green streak. .

Sur le plan des questions socio-économiques, l’ancien secrétaire au logement en charge du développement urbain bénéficie d’un bilan positif, son action sous la mandature de Barack Obama ayant participé à rendre internet accessible aux 28 collectivités intégrées au programme ConnectHome en 2016. Toujours dans le cadre de cette fonction, Castro a débloqué un fonds de 173 millions de dollars de subventions pour la création de logements abordables. Il a également mis en œuvre la « Affirmatively Furthering Fair Housing Rule», règle qui oblige les villes recevant de l’argent du gouvernement fédéral à donner la priorité à la construction de logements sociaux 34Noa Yadidi, Julián Castro on the issues. .Concernant le Medicare-for-all plan, le candidat texan a déclaré vouloir faire des États-Unis « la nation la plus intelligente, la plus saine et la plus juste » en soutenant un système de santé à payeur unique 35Emily Birnbaum, Julian Castro: ‘We should do Medicare for all in this country’. . Sur le plan de la politique éducative, Castro a présenté les contours d’un ambitieux programme d’éducation universel, the pre-K program, qui aurait pour fonction de donner une éducation de qualité à tous les étudiants, et ce par un accompagnement continu, le programme débutant avant l’école primaire et se poursuivant après l’université. Il serait financé par des subventions émanant du gouvernement fédéral et des États afin de créer des collèges publics, communautaires, techniques et professionnels sans frais d’inscription 36Julián Castro, Putting people first. . Enfin, concernant la politique migratoire, Castro plaide pour une inversion des politiques de l’administration Trump telles que l’interdiction du sol états-unien aux musulmans, les dépenses pour l’édification d’un mur à la frontière mexicaine et la réduction des programmes d’aide aux réfugiés. Il a également proposé un plan Marshall du XXIᵉ siècle pour l’Amérique centrale, visant à stabiliser les pays comptant le plus grand nombre de migrants aux États-Unis.

Julián Castro apparaît donc comme un petit candidat ayant de réelles chances de se révéler comme un potentiel challenger au cours des premiers débats publics. Il dispose de plusieurs marqueurs de distinction forts avec ses propositions éducatives et sa farouche opposition à la politique migratoire de Trump. Ses points faibles tiennent à son manque de visibilité médiatique et aux critiques qu’il a reçues de la part des soutiens de Sanders pour sa gestion des ventes de prêts hypothécaires en 2016, gestion qui aurait profité à des sociétés de capital-investissement comme Blackstone 37Edward-Isaac Dovere, Progressive groups target Julián Castro. .

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Notes

Notes
1 The Green Papers, Presidential Primaries 2020, Democratic Pledged and Unpledged Delegate Summary
2 Ces emails rendus publics témoignaient d’une hostilité des principaux cadres de Comité national démocrate envers Bernie Sanders, ainsi que d’une proximité déloyale entre l’équipe de campagne de Clinton et la CNN, puisque la candidate s’était vu délivrer en avance les questions qui lui seraient posées lors du débat contre le sénateur du Vermont, par l’intermédiaire de l’ancienne présidente par intérim du DNC, Donna Brazile, proche de John Podesta, alors responsable de campagne de Clinton. Voir : Amber Jamieson, DNC head leaked debate question to Clinton, Podesta emails suggests. et Michael Shear, Released Emails Suggest the D.N.C. Derided the Sanders Campaign.
3 Alexandra Jaffe, Hunter Woodall, Meg Kinnard, Sanders’ supporters haven’t forgotten their beef with Clinton — and it’s an ugly problem for the DNC in 2020.
4 John Verhovek, Adam Kesley, DNC gathers in Washington as the 2020 Democratic field takes shape.
5 David Freedlander, Is the Democratic Establishment Trying to Take Down Bernie? et John A. Tures, By Changing Primary Rules, Democrats Are Undermining Bernie Sanders—and Themselves.
6 Lou Chibbaro Jr., LGBT Democrats play visible role at DNC winter meeting in DC.
7 Adam Levy, DNC changes superdelegate rules in presidential nomination process.
8, 9 Nate Silver, The 5 Corners Of The 2020 Democratic Primary.
10 Niall Ferguson, Eyck Freymann, The Coming Generation War. et Alex Seitz-Wald, Stung by criticism, DNC hires more minorities, elevates women.
11 RealClear Politics, 2020 Democratic Presidential Nomination Polls.
12 Joe Biden for President 2020.
13, 16, 20, 29 NRDC Action Fund, Climate Change and the 2020 Presidential Candidates: Where Do They Stand?
14 Khorri Atkinson, Orion Rummler, Joe Biden on the issues.
15 Bernie Sanders. Not me. Us.
17 Noa Yadidi, Bernie Sanders on the issues.
18 Jonathan Martin, ‘Stop Sanders’ Democrats Are Agonizing Over His Momentum.
19 Elizabeth Warren, Fighting for america’s promise for all of us.
21 Axios, Elizabeth Warren on the issues.
22 Kamala Harris, For the people.
23 Neal Rothschild, Sarah Fisher, Kamala Harris is the Democrats’ 2020 social media phenomenon.
24 Daniel Marans, DNC Finance Chair Affirms Neutrality In Response To Concerns From Bernie Sanders Allies
25 Daniel Marans, DNC Finance Chair Affirms Neutrality In Response To Concerns From Bernie Sanders Allies.
26 Noa Yadidi, Kamala Harris on the issues.
27 Pete for America.
28 Edward-Isaac Dovere, Pete Buttigieg Thinks All the 2020 Democrats Are Too Old.
30 Jessica Yarvin, What does Pete Buttigieg believe? Where the candidate stands on 7 issues.
31 Shannon Vavra, Pete Buttigieg on the issues.
32 Julián Castro for the future.
33 Lisa Hymas, Meet Julian and Joaquin Castro, rising Democratic stars with a strong green streak.
34 Noa Yadidi, Julián Castro on the issues.
35 Emily Birnbaum, Julian Castro: ‘We should do Medicare for all in this country’.
36 Julián Castro, Putting people first.
37 Edward-Isaac Dovere, Progressive groups target Julián Castro.

Commentaire recommandé

SanKuKai // 20.06.2019 à 09h27

Je ne sais pas pourquoi ils font tout ce foin dans leur processus. Les médias ont déjá choisi, le marketing a commencé depuis des années, se sera Joe Biden.
Espérons qu’il fera un bide comme Hillary.
Et espérons que Tulsi Gabbart qui s’est fait pourrir dès l’annonce de sa candidature et dont on entendra sûrement très peu parler en France, s’en sortira. Mais à ce jour il y a de quoi être plutôt péssimiste.

28 réactions et commentaires

  • jean-marie // 20.06.2019 à 08h14

    Bonjour
    merci pour tous vos sujets, juste une remarque sur la forme :
    si l’article est une création de l’équipe du site, il serait judicieux de supprimer la décharge de responsabilité en bas d’article

      +10

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  • RGT // 20.06.2019 à 08h22

    Pour résumer, le DNC change tout… Pour que rien ne change.

    Comme d’habitude lesdites « réformes » n’apporteront absolument rien de neuf concernant la désignation du candidat car les « garde-fous » mis en place par « l’élite » sont toujours bien en place et efficaces même s’ils sont désormais moins visibles.

    Rien de neuf dans la « grande politique »…
    Le candidat qui sera IMPOSÉ à l’issue de ces primaires sera tout à fait dans la lignée des marionnettes qui l’auront précédé et ne risqueront pas de porter atteinte aux intérêts des divers lobbies qui gouvernement les USA depuis bien trop longtemps.

    De toutes façons, le candidat désigné sera fermement tenu en laisse et n’aura qu’une seule alternative : Suivre sans rechigner les instructions des groupes d’influence les plus puissants qui permettent aux « élites » de ce parti de vivre dans le luxe sans avoir à se soucier de leur avenir.

    C’est aussi ça la caractéristique principale de la professionnalisation de la politique : Lesdits professionnels ne pensent réellement qu’à pouvoir conserver leur job et ne vont surtout pas froisser leurs véritables employeurs qui ont « investi » dans leurs carrières et qui « spéculent » sur leur victoires électorales.
    Les discours ne sont que du vent et comme le disait Mitterrand : Les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient ».

    Les partis sont faits pour ça : Ne proposer que des candidats « oligarco-compatibes » encensés au milieu de candidats vraiment indépendants mais qui ne seront JAMAIS élus, il ne faut pas déconner quand-même.
    Comme ça, le couillon qui se rend dans les urnes à l’impression qu’il a la liberté de choix et qu’il peut changer la donne en vivant dans une société « démocratique ».

    Si un seul lecteur m’apporte une seule preuve que mes propos sont erronés je mange mon casque de vélo, et pour rester dans la « modernitude » actuelle je publie la vidéo sur Youtube.

      +17

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    • septique // 21.06.2019 à 03h34

      Il n’y a pas de candidats imposés. N’importe quel membre du parti démocrate peut se présenter aux primaires, vote état par état et accumuler les votes des démocrates enregistrés pour ce parti, en sa faveur, dans cet état. Ceci lui donne des délégués, un nombre variable par état qui vont voter pour lui lors de la convention démocrate qui va désigner le candidat donc celui qui possède le plus de délégués.
      Certains vont abandonner en route, pas assez de support, d’argent, se rallier à un autre, etc…on peut se retrouver avec 3 parfois 4 candidats à la fin..

      Vous ne connaissez manifestement pas le processus de sélection du candidat démocrate pour les républicains cette année c’est Trump puisque personne ne le conteste.

      Candidat tenu en laisse, etc…je vous laisse ceci, Trump ne fait pas vraiment ce que veulent la majorité de lobbys aux USA…et sûrement moins que ce que ferait un démocrate…voir Obama.

      J’attends de voir la video sur Youtube…

        +0

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      • Blabla // 25.06.2019 à 12h06

        Étudiez la désignation du candidat démocrate de 2016 : les électeurs ont choisi Bernie Sanders mais l’appareil a choisi Hilary Clinton.
        N’importe qui peut se présenter et recueillir des voix, mais pas assez pour gagner!
        Comme ça s’est vu la dernière fois (merci Assange!), les superdélégués attendront la fin pour éliminer les candidats gênants : peut-être auront ils une campagne de primaires plus haute en couleurs, mais à la fin, ce sera toujours un ami de la finance qui sera désigné.

          +3

        Alerter
  • Elie Brarbitre // 20.06.2019 à 09h27

    Le réel espoir est la candidature de Tulsi Gabbard, élue de Hawaii, qui a servi dans l’armée (en Iraq), et qui est maintenant farouchement opposée aux guerres de changement de régime. Elle avait quitté le DNC pour soutenir Sanders. Elle a fustigé au Congrès le soutien de l’administration américaine aux groupes terroristes et est même allée en Syrie voir la situation, ce qui lui a valu bien évidemment d’être accusée de rouler pour Poutine par les medias mainstream. Volontairement ignorée par les CNN, MSNBC, NYT et WaPo (sauf pour l’accuser), elle est soutenue par les vrais progressistes. Tout comme Sanders, elle veut un accès à la santé pour tout le monde, financé par l’impôt, et elle veut une politique favorable à l’environnement (ce qu’elle applique déjà à Hawaii). Elle prendra part au débat la semaine prochaine.

    Concernant ces primaires, les candidats cités ci-dessus et la politique américaine en général, je conseillerais d’ailleurs vivement Jimmy Dore, un humoriste qui a, un peu comme Olivier, commencé à découvrir l’ampleur de la fabrique du consentement et en a fait une activité de recherche des faits réels et analyses très pointues. Son émission est devenue une vraie source d’information en elle-même. The Jimmy Dore Show: https://www.youtube.com/user/TYTComedy
    Attention il faut s’abonner pour trouver les suggestions de ses nouvelles émissions. En effet, il a été démonétisé par YouTube…

      +19

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    • eq // 20.06.2019 à 17h03

      Tulsi Gabbard = zero chance…son père était catholique, sa mère hindou, elle est de religion hindou, aux USA se présenter à une élection et dire que vous êtes athée est impossible…et il y a une prime si vous êtes protestant ou bien quaker (comme Jimmy Carter) et un handicap si vous êtes catholique (comme Kennedy), hindou oubliez-ca…

      Elle vient d’un petit état (HawaÏ) peu ou pas de donateurs, aucune chance. Trump rêve d’avoir Joe Biden qu’il surnomme ‘Sleepy Joe’..Joe le Dormeur…le sénateur sommeillait souvent au Sénat..et il y a des videos qui tournent en boucle..associé avec Obama, Clinton tout ce qu’il faut pour perdre. Sanders est de confession juuive (même s »il n’est pas pratiquant) un no-go pour une partie de l’électorat.

        +2

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  • SanKuKai // 20.06.2019 à 09h27

    Je ne sais pas pourquoi ils font tout ce foin dans leur processus. Les médias ont déjá choisi, le marketing a commencé depuis des années, se sera Joe Biden.
    Espérons qu’il fera un bide comme Hillary.
    Et espérons que Tulsi Gabbart qui s’est fait pourrir dès l’annonce de sa candidature et dont on entendra sûrement très peu parler en France, s’en sortira. Mais à ce jour il y a de quoi être plutôt péssimiste.

      +34

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    • Catalina // 20.06.2019 à 10h22

      Biden ? celui dont le fils traffique en Ukraine ? oui, possible
      La société du fils de Joe Biden continue d’acheter des actifs gaziers en Ukraine

      « Joe Biden est également impliqué dans les affaires ukrainiennes. Il s’est rendu en Ukraine cinq fois depuis les événements de Maïdan. La dernière fois, en décembre 2015, il avait déclaré qu’il n’y avait pas de pays dans le monde où «la tumeur cancéreuse de la corruption» prospérait ainsi vite qu’en Ukraine. Cependant, il semble que cela ne l’empêche pas certaines personnes dont il est très proche d’augmenter leurs actifs dans le secteur énergétique ukrainien. »
      https://francais.rt.com/economie/14970-societe–biden-achete-actifs-ukraine

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    • septique // 20.06.2019 à 17h07

      Les médias ont déjá choisi, le marketing a commencé depuis des années…

      Ceci était le cas au moment de l’élection de Trump. Personne ne lui donnait la moindre chance pendant la sélection du candidat républicain, il avait contre lui la quasi-totalité des médias, après les medias (Foxnews étant l’exception majeure) se sont massivement ralliés à Hillary Clinton..on a vu le résultat….

        +6

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  • Hans Holger // 20.06.2019 à 09h29

    Bonjour.

    Rien sur Tulsi Gabbard!? Vous trouvez les informations sur cette candidate contre les guerres de « regime change » même sur les chaines mainstream.

      +14

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  • M4ximel // 20.06.2019 à 09h42

    Merci pour cette présentation claire. J’ai été très étonné des compte-rendus fait par la presse mainstream pendant les primaires 2016 qui expliquait que Clinton avait largement de l’avance après chaque vote. Ils omettaient simplement de préciser que les supers-délégués pouvaient indiquer leurs votes avant même la primaire de leur état, ce qui gonflait artificiellement le résultat ! Quand on voit que Sanders a eu une vingtaine de supers-délégués pour plus de 600 pour Clinton. Cela a du avoir une influence majeure sur la motivation des votants voyant que leur candidat n’était pas bien parti (Le Monde se faisait une joie de rappeler le compteur des délégués pour bien appuyer le fait que Sanders était fini). Pas si démocratiques les primaires démocrates…
    Concernant Joe Biden, si le DNC veut en faire son favori, ce sera la preuve qu’ils n’ont pas appris de leurs erreurs (voir un article posté sur ce site).
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/apr/26/joe-biden-is-the-hillary-clinton-of-2020-and-it-wont-end-well-this-time-either
    Un listing des autres candidats serait bienvenu. dont Tulsi Gabard qui s’est pris un torrent de boue pour ses positions de rupture sur la politique extérieure US.

      +13

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  • Catalina // 20.06.2019 à 10h00

    de toute manière, si l’élu ne convient pas à l’état profond, ce sera parce que un chat russe « oblige » des millions d’Américains à voter pour !!!! Mais je leur fait confiance, ils trouveront de quoi empêcher les gens de voter comme toujours ou trafiqueront les résultats, pour ça, ils sont hors catégorie les champions du monde depuis leur « créaSSion ». Les deux « s » c’est parce qu’ils ont fait pire que les SS, en massacrant les Amérindiens, même méthode en fait.

      +3

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  • guzy // 20.06.2019 à 10h55

    Effectivement rien sur Gabbard. Sur le plan extérieur, pas de différences fondamentales je trouve, avec un démocrate ce sera le maintien de la posture impériale et unilatéraliste en mode plus nuancé, moins brutal qu’avec les Républicains. Trump et avant lui Obama représentaient une tentative de rupture par rapport à la fuite en avant impériale, mais ils se sont fait bouffer par le CMI.

    On constate une concentration des programmes sur les aspects intérieurs, ce qui est normal dans une primaire, a fortiori compte tenu de l’état du pays.
    Sur cet aspect, je serais moins négatif que la plupart des commentaires. Il y a clairement un virage « à gauche » sur beaucoup de sujets où l’on voit la montée des préoccupation de justice sociale (éducation, fiscalité, droits sociaux etc…). Même le vieux crabe clintonnien Biden est obligé d’intégrer des propositions dans son programme qui aurait fait hurler il y 15-20 ans. Bien sûr, vous pouvez douter de sa sincérité ! Le petit « Mayor Pete » a une bouille sympathique de social-traite qui pourrait bien s’allier à Biden en échange d’une ticket pour la Vice-présidence
    Mais on voit qu’il y a une pression qui monte. Il est certain que la désignation de Biden serait un ralentissement de ces évolutions (et la meilleure chance pour Trump d’être réélu, et il le sait très bien)), mais le mouvement est irréversible à mon sens. on peut très bien imaginer une alliance des candidats les plus à gauche pour accélérer les choses. Notre destin se joue en grande partie là-bas.

      +2

    Alerter
  • Alain // 20.06.2019 à 10h57

    Rien dans l’article sur le positionnement des candidats vis-à-vis du complexe militaro-industriel: budget, déploiement dans le monde, utilisation de la force contre les pays ne se soumettant pas …. Il est à craindre que rien ne vienne améliorer la sécurité du monde contre le pays exceptionnel

      +8

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  • Theoltd // 20.06.2019 à 11h21

    Belle présentation des candidats, en oubliant Gabbard, positionnement vis a vis du réchauffement climatique mais pas sur la politique internationale, un bel article de plus qui ne fait pas avancer le shmilblick. On aura bientôt du mal a discerner les crises d’un autre blog polit correct.

      +6

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  • James Whitney // 20.06.2019 à 11h59

    Ces candidats pensent quoi en matière de politique étrangère des États-Unis ? On n’apprend pas grand chose dans cet article. Quasiment toutes et tous sont en faveur des actions militaires étasuniennes partout dans le monde.
    En ce qui concerne Biden, l’article raconte que qu’il dit en ce moment, et cela ne correspond pas du tout à son bilan.

    Si vous comprenez l’anglais, il faut lire
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/may/01/biden-2020-past-better-candidate
    qui montre combien il est le toutou des grands investisseurs (prédateurs), ami de Dick Cheney et collaborateur du super raciste Strom Thurmond, entre autres.

    En règle générale, pareil pour les autre candidats. Peut mieux faire.

    .

      +5

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    • Chris // 20.06.2019 à 13h40

      En effet, Biden, c’est les vieux de la vieille de la saga Yougoslavie-Irak-Afghanistan-Libye-Ukraine-Soudan-Syrie-Yémen et actuellement Vénézuéla, mais il représente une portion influente de l’électorat US qui a les moyens de promouvoir une image toilettée du personnage.
      Perso, il ne vaut pas un pet de lapin !
      Mais il fera un score honorable… sans pour autant gagner.
      A propos des Milléniaux, Zero Hedges a produit un article intéressant :
      La génération Y ne consommera pas comme espéré, car fauchée !
      https://www.zerohedge.com/news/2019-06-12/corporations-realize-once-coveted-millennials-are-screwed-generation
      La génération Y n’est pas le produit de consommation que maintes entreprises attendaient. Leur attrait reste qu’ils sont nés à l’ère du numérique, orientés mobile, avertis des médias, politiquement progressistes et bien éduqués… sauf qu’ils sont fauchés !
      Un électorat « fauché » est-il crédible au pays des colons milliardaires ?

        +3

      Alerter
    • septique // 20.06.2019 à 14h26

      Biden a la particularité d’avoir été l’un des sénateurs de l’état du Delaware qui est un paradis fiscal. Eh oui…l’un des états américains est un paradis fiscal comme le Luxembourg ou Andorre ou les autres. En effet, à condition de n’avoir que des activités off-shore, c’est-à-dire hors des limites de l’État, une société ne subit qu’une taxation forfaitaire et minime (environ trois cents euros). Aussi de nombreuses sociétés, y compris d’importantes multinationales, y ont leur siège.

      Plus de 40 % des entreprises cotées à la Bourse de New York y sont domiciliées. 65,6 % des entreprises du Fortune 500, qui recense les plus grandes entreprises américaines par revenu, sont déclarées dans le Delaware, alors que seulement 2 y ont leur siège (soit 0,4 %)

      Les résidents sont également peu taxés : l’impôt sur le revenu a six tranches, de 2,2 % à 5,95 %, il n’y a pas de TVA ni de taxes sur la consommation. La taxe sur le chiffre d’affaires (et non sur le bénéfice) varie de 0,096 % à 1,92 %. Chaque comté et chaque ville lèvent leurs propres taxes foncières en vue de financer le système éducatif.

      Il y a une adresse à Dover (la capitale) qui est le siège social de plus de 550.000 entreprise, une adresse de complaisance.

      Joe Bidden a t-il tenté de changer quoi que ce soit ? Quand il était sénateur pendant plus de 30 années ? Jamais…

      C’est un charmant endroit, très agréable.

        +6

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  • jaceneliot // 20.06.2019 à 13h21

    Joe Biden risque de faire mal, pour les progressistes pro-Senders. Le fait qu’il soit un meme va aussi l’aider pour les millenials…

      +1

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  • Chris // 20.06.2019 à 13h23

    Bon travail pédagogique. Merci les Crises.

      +2

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  • egogo // 20.06.2019 à 13h46

    et … Tulsi Gabbard : elle ne se présente pas ?

      +4

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  • septique // 20.06.2019 à 13h52

    Trump sera ré-élu sans problème. Oubliez les démocrates dont certains ne sont que de vieux chevaux de retour fatigués (Biden, Bernie Sanders) ou bien Elizabeth Warren qui prend ses désirs pour des réalités (elle avait raison en 2008).

    Quand je lis l’article et que l’on me parle de la gauche du parti Démocrate je ricane…Il n’y a personne de gauche au parti démocrate. Il y a de nombreux américains qui voudraient des changements fondamentaux à ce pays (santé, éducation, politique étrangère, peu importe). Il ne seront jamais représentés, ne seront jamais visibles, ils ne votent plus depuis longtemps.

    Il y a des candidats dont vous n’entendrez jamais parler, un candidat communiste (la dernière fois une femme noire), un écologiste, etc..

    Il faut aussi comprendre qu’un président américain a beaucoup moins de pouvoirs que le président français ou le premier ministre britannique et la constitution américaine a été faite pour affaiblir Washington.

    Seuls ceux qui ont de l’argent, beaucoup d’argent peuvent se présenter d’ou le rôle des donateurs.

    Il faut aussi savoir que l’on élit pas un président on vote état par état pour des représentants démocrates ou républicains qui eux élisent le président (nombre variable de représentants tous démocrates ou républicains par état).

    Go Trump, Go….

      +5

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  • Grim // 20.06.2019 à 13h59

    Le parti démocrate est donc bien décidé a ne pas sortir des magouilles, après ce qu’il s’est passé en 2016, le minimum aurait été de supprimer ces super-délégués qui n’ont aucune légitimité (ou alors ça ne sert à rien de faire des primaires…). En plus, vouloir sortir l’ancien VP d’Obama… l’establishment n’a donc aucune envie d’évoluer, autant dire que Trump est bien parti pour être réélu…

    Comme d’autres, je trouve dommage que l’on n’ait pas évoqué Tulsi Gabbard qui semble être une véritable outsider intéressante, ancienne militaire, située plutôt à l’aile gauche du parti, opposante aux interventions militaires à l’étranger mais qui met aussi l’accent sur la lutte contre l’islamisme.

      +3

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  • christian gedeon // 20.06.2019 à 14h29

    Quel brochette de bras cassés…ce sera probablement Tump (zut il n’est pas démocrate!) à moins d’un accident cardiaque ou d’un accident du troisième type. Et franchement,je me demande bien ce que fait Saunders qui a vécu par,pour et sous les ors des USA pendant toute sa vie,qui a encore le culot de se présenter comme un candidat « anti système « !

      +5

    Alerter
  • amike // 20.06.2019 à 18h05

    A propos de l’éducation, il y a un démocrate qui détonne un peu parmi ses semblables : Cory Booker, avec les « charter schools » (enseignement privé et financement public).

      +0

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  • Fritz // 20.06.2019 à 23h05

    Faut-il rappeler qu’il n’y a pas deux candidats seulement à la présidentielle américaine ?
    Que les partis démocrate et républicain (le Parti Unique Bicéphale, PUB) ne sont pas les seuls à présenter des candidats ? Même si les indépendants, comme Gary Johnson et Jill Stein en 2016, ou Ross Perot en 1992, n’ont aucune chance d’être élus…
    Vous appelez ça « démocratie » ?

      +1

    Alerter
  • Louis Robert // 21.06.2019 à 12h18

    Cette mise en scène est d’un ennui mortel.

    Ce parti incarne à la perfection l’Empire en déclin corrompu jusqu’au trognon. Après des années de « Russie! Russie!! Russie!!! », d’anti-trumpisme fanatique et revanchard, dépourvu de toute vision et de toute créativité, il n’a plus rien à offrir à ses concitoyens, encore moins au monde de demain. Ce faux phénix ne renaîtra pas de ses cendres. Jours de destruction, incapacité à la révolte. Impuissante hyper puissance.

    Il faut avoir vu tous ces américains errants, anéantis, ces zones sinistrées par un système capitaliste les ayant exploités au maximum, et qui seules prolifèrent, ces infrastructures qui croulent, ces institutions effondrées. Agonie interminable. Mort lente… à petit feu, dans un décor de carton-pâte.

    La farce électorale permanente et lassante? S’abstenir.

      +4

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