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20.juin.201920.6.2019 // Les Crises

Le brésilien Jair Bolsonaro rencontre Donald Trump pour consolider leur alliance d’extrême droite. Par Andrew Fishman, Rafael Moro Martins

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Source : The Intercept, Andrew Fishman & Rafael Moro Martins,

Andrew Fishman, Rafael Moro Martins

Le président brésilien Jair Bolsonaro descend d’un avion à la base aérienne d’Andrews dans le Maryland le 17 mars 2019, avant une visite avec le président américain Donald Trump. Photo : Alan Santos/Bureau du Président via EBC

IL N’Y A PROBABLEMENT pas de leader étranger plus à l’écoute de Donald Trump que le président brésilien Jair Bolsonaro. Les deux hommes sont imprévisibles, mal informés et ne s’embarrasent pas d’un souci de vérité ; ils ont recruté des adeptes dévoués en rompant avec les conventions et en utilisant un langage simple et direct pour prêcher un message de violence, de haine, de victimisation, de guerre culturelle de droite, d’anti-science et « d’anti-mondialisme. »

Bolsonaro a du mal à se conformer à son propre scénario, même en dehors de sa propension à faire des gaffes, et de plus il adore utiliser Twitter pour rabaisser et attaquer ses ennemis, dénoncer des « fake news » même lorsque le reportage est manifestement vrai, et encenser les tortionnaires et dictateurs de droite. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?

Il n’est donc pas surprenant que Bolsonaro, qui a pris ses fonctions en janvier, ait insisté pour que sa première visite dans une capitale étrangère soit à Washington, D.C., et que Trump se soit empressé d’accepter. Mardi, les deux hommes doivent se rencontrer à la Maison-Blanche et déjeuner (il n’y a pas eu assez de temps pour organiser une visite officielle complète).

On attend des dirigeants d’extrême droite qu’ils discutent de l’offensive visant à évincer le président vénézuélien Nicolás Maduro, de la coopération économique et commerciale, de la candidature du Brésil à l’Organisation de coopération et de développement économiques, et de la signature d’un accord permettant aux États-Unis de lancer des fusées depuis une base brésilienne.

Pour les États-Unis, le Venezuela est la question clé, tandis que les Brésiliens se concentrent davantage sur les accords économiques. Ce voyage vise à signaler le renforcement des liens entre deux alliés idéologiques, mais les résultats pratiques en seront probablement limités.

L’équipe de Bolsonaro espère quitter la réunion avec de multiples accords majeurs signés, mais en raison de la nature précipitée des préparatifs, cela semble peu probable. Bolsonaro a confirmé dans un livestream [plate-forme de diffusion en direct sur Internet de vidéos filmées par webcam, NdT] que les deux pays signeront un accord en préparation depuis près de 20 ans pour permettre aux États-Unis de lancer des satellites et des fusées dans l’espace depuis le centre de lancement brésilien Alcântara sans partager la propriété intellectuelle américaine. Son emplacement près de l’équateur permettrait de faire des lancement de fusées utilisant 30 pour cent de moins de carburant. L’accord était au point mort pour des raisons de souveraineté nationale.

Portique de lancement de fusées au Centre de lancement d’Alcântara (CLA) à Alcantara, État du Maranhao, Brésil, le 14 septembre 2018. – Le CLA est une installation de lancement de satellites de l’Agence spatiale brésilienne et est exploité par l’Armée de l’air brésilienne. Le CLA est la base de lancement la plus proche de l’équateur. Il est également prévu de lancer plusieurs fusées internationales à partir d’Alcântara. Début 2018, le gouvernement brésilien a offert la possibilité d’utiliser le port spatial à plusieurs entreprises américaines. (Photo par EVARISTO SA / AFP) (Le crédit photo devrait être EVARISTO SA/AFP/Getty Images) Un portique de lancement de fusée au Centre de lancement d’Alcântara dans l’état du Maranhão au Nord-Est du Brésil le 14 septembre 2018. Photo : Evaristo Sa/AFP/Getty Images

Selon un diplomate brésilien impliqué dans les négociations, à qui il est interdit d’en discuter publiquement, l’accord d’Alcântara sera probablement la seule réalisation majeure. La délégation compte également signer des accords mineurs sur les échanges entre la police fédérale brésilienne et les douanes et la protection des frontières des États-Unis, ainsi qu’entre la NASA et l’Agence spatiale brésilienne. Ils prévoient d’annoncer leur intention de créer un fonds de 100 millions de dollars pour les petites entreprises de la région amazonienne et d’établir des groupes de travail pour étudier la limitation des barrières commerciales.

On ne s’attend pas à ce que les États-Unis appuient la candidature du Brésil à l’adhésion à l’OCDE, une priorité brésilienne. Ils n’envisagent pas non plus de signer un accord bilatéral visant à accélérer le traitement douanier pour certains opérateurs, à inclure le Brésil dans le Global Entry border fast-lane program [Global Entry est un programme du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis qui permet aux voyageurs pré-approuvés et à faible risque de recevoir un traitement accéléré à leur arrivée aux États-Unis, NdT], ni de conclure un accord visant à ouvrir le marché américain aux exportations de bœuf brésilien. Les Brésiliens envisagent de réduire les droits de douane sur le blé américain et de supprimer l’obligation de visa touristique pour les citoyens américains.

Bolsonaro a besoin de bonnes nouvelles

C’est le deuxième voyage de Bolsonaro à l’étranger en tant que président ; il a été largement critiqué pour sa médiocre performance lors de son premier voyage au Forum économique mondial à Davos, en Suisse. Plus tard ce mois-ci, il se rendra au Chili et en Israël, quelques jours seulement avant leurs élections législatives.

Bolsonaro est beaucoup plus populaire que ses plus récents prédécesseurs, mais sa cote de satisfaction nationale a chuté à 39 %, car des chamailleries internes, des faux pas stratégiques et une série de scandales de corruption ont rapidement envahi son argumentaire de leader moral discipliné et non souillé par la corruption qui empoisonne la capitale.

Le voyage peut lui offrir un répit momentané dans les innombrables crises – dont beaucoup sont de son propre fait – qui continuent de le cerner à Brasília. A la Maison-Blanche, Bolsonaro va pouvoir s’afficher devant les caméras avec Trump, qu’il a déjà qualifié d’ « exemple » et qu’il ne rate jamais une occasion de flatter publiquement. Mais en fin de compte, son avenir politique dépend de sa capacité à sortir l’économie d’années d’apathie, même si les indicateurs économiques récents ne cessent de baisser inexorablement parallèlement à sa popularité.

La stratégie de son gouvernement sur ce front est de faire adopter des mesures d’austérité extrêmement impopulaires pour dérouler le tapis rouge des investissements étrangers, en particulier des États-Unis. La visite vise à signaler des pas positifs dans cette direction, même s’il est peu probable qu’elle aboutisse à des percées substantielles.

Bolsonaro serre la main du président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Juan Guaidó, au Palais Planalto, dans la capitale brésilienne, Brasília, le 28 février 2019. La réunion a été une manifestation de soutien à l’opposition soutenue par les États-Unis au président vénézuélien Nicolás Maduro. Photo : Antonio Cruz/Agência Brasil

Trump veut de l’aide concernant le Venezuela

Pour sa part, Trump a clairement fait savoir qu’il voulait soutenir son nouvel allié idéologique, malgré quelques réticences au sein de l’administration. Les relations commerciales bilatérales américano-brésiliennes sont difficiles depuis des années et l’ont été surtout durant les 13 années d’administration du Parti des travailleurs qui a cherché à contenir l’influence américaine dans l’hémisphère. Des rancunes subsistent.

Cependant, la principale préoccupation de Trump dans la région à l’heure actuelle est le Venezuela. Après avoir lancé une campagne risquée de changement de régime contre Maduro en janvier, l’administration et ses alliés n’ont pas grand-chose à montrer, si ce n’est une série d’échecs. La menace d’une intervention militaire est toujours officiellement sur la table, mais elle semble de plus en plus être du bluff étant donné que les alliés ont reculé devant cette rhétorique, mais les États-Unis ont renforcé les sanctions économiques.

« Du côté américain, on attendra de Bolsonaro qu’il montre qu’il est vraiment déterminé à faire monter la pression » sur Maduro, déclare Matias Spektor, professeur associé en relations internationales à la Fondation Getúlio Vargas. « Personne à Washington ne s’attend à ce que le Brésil intervienne militairement, » dit M. Spektor, « ce qu’ils demandent, c’est de faire monter la pression diplomatique, notamment la mise en application de ses propres sanctions économiques contre le Venezuela. » Dans une interview au Financial Times la semaine dernière, le vice-président Hamilton Mourão a déclaré que « la pression politique est bien présente, » mais que « la pression économique » du Brésil aurait un impact limité puisque les fonctionnaires vénézuéliens qui pourraient être ciblés « n’ont pas leurs actifs [au Brésil]. » Mourão est un ancien général et représente la ligne de pensée de l’armée brésilienne, qui a été une force modératrice sur la question, un contrepoids à la position plus agressive du ministre des Affaires étrangères Ernesto Araújo.

Les failles au sein de la coalition Bolsonaro

La crise vénézuélienne est l’un des nombreux épisodes récents qui ont mis à nu les divisions au sein de l’administration Bolsonaro, qui se divise en quatre groupes principaux : les militaires, les évangélistes, les politiciens conservateurs de la vieille garde et les nouveaux outsiders d’extrême droite fidèles à leur gourou complotiste pseudo-intellectuel, Olavo de Carvalho.

Bolsonaro, ancien capitaine de l’armée, incarne les couleurs de chaque groupe. En ce qui concerne les postes ministériels et les postes consultatifs de haut niveau, il a favorisé la faction militaire en encombrant son administration de généraux. Mais sa rhétorique et les actions de ses fils — un est membre du conseil municipal de Rio, l’autre est député fédéral et un autre sénateur fédéral — qui ont une influence significative sur leur père, tendent vers le camp Carvalho. Carvalho s’est publiquement demandé si la Terre tourne autour du Soleil. Samedi, il a fait des commentaires très critiques à l’égard du rôle de l’armée dans l’administration : « Si tout continue comme ça, c’est déjà mauvais. Si vous voulez être mauvais ne changez rien. Continuez comme ça. En six mois, c’est fini. »

Alors que les militaires, les conservateurs de la vieille garde et les évangélistes ont tendance à adopter une vision plus protectionniste et progressive de la politique étrangère, la nouvelle extrême droite a une vision idéologique forte qui veut rompre radicalement avec la tradition d’une manière qui les met souvent au coude à coude avec Trump.

Ce groupe est bien représenté dans la délégation de Bolsonaro. Dimanche dernier, comme premier point à l’ordre du jour du président, ils ont organisé un dîner à la résidence de l’ambassadeur et ont invité l’ancien conseiller de Trump Steve Bannon et Carvalho comme invités d’honneur. Parmi les participants figuraient également Mary Anastasia O’Grady, membre du comité de rédaction du Wall Street Journal ; Roger Kimball, chroniqueur social de droite, qui a appuyé Trump et Bolsonaro et a écrit des critiques sur le politiquement correct ; et Matt Schlapp, président de l’organisation de lobbying qui organise la Conférence annuelle d’action politique des conservateurs.

Bannon était jadis vice-président de Cambridge Analytica, une société aujourd’hui disparue qui a utilisé de manière controversée le profilage psychologique pour cibler les électeurs indécis sur les médias sociaux avec des « fake news » lors des élections présidentielles de 2016 au profit de Trump et en faveur de la campagne Brexit au Royaume Uni. Les activités de la société font toujours l’objet d’une enquête du ministère américain de la justice. La campagne de Bolsonaro a diffusé sans relâche ses propres « fake news » sur les médias sociaux et WhatsApp. Le journal Folha de São Paulo a également révélé que de riches partisans ont dépensé des millions de dollars pour diffuser des « fake news » au profit de Bolsonaro pendant les élections, en violation des lois sur le financement des campagnes électorales.

L’alliance internationale d’extrême droite de Bannon, The Movement, a nommé Eduardo Bolsonaro, membre du Congrès, comme son représentant en Amérique du Sud le mois dernier. Eduardo a également été récemment l’invité d’un événement à Mar-a-Lago organisé par Toni Kramer, fondateur du groupe « Trumpettes USA » et a fait des photos avec Eric, fils de Trump, et d’importants partisans de Trump.

Araújo, pour sa part, est aussi un fervent disciple du conspirationiste Carvalho et un admirateur de Trump. La rubrique « à propos de l’auteur » de son blog déclare :

Je veux aider le Brésil et le monde à se libérer de l’idéologie mondialiste. Le mondialisme est une mondialisation économique qui a été pilotée par le marxisme culturel. Il s’agit essentiellement d’un système anti-humain et anti-chrétien. La foi en Christ signifie aujourd’hui lutter contre la mondialisation, dont le but ultime est de rompre le lien entre Dieu et l’homme, de faire de l’homme un esclave et de rendre Dieu insignifiant.

Dans un récent discours, il a critiqué les positions politiques qui, selon lui, ont permis à la Chine de dépasser les États-Unis en tant que principal partenaire commercial du Brésil, blâmant la nouvelle dynamique pour la stagnation économique du pays. Il a dit que le Brésil « ne vendra pas son âme » pour exporter du soja et du fer. Araújo a également revendiqué la responsabilité de la création du bourbier actuel au Venezuela dans un récent article de son blog, « Ce n’est pas le Brésil qui a suivi les États-Unis, mais plutôt le contraire. »

La hiérarchie militaire du cercle restreint de Bolsonaro a, avec un succès considérable, modéré la politique étrangère de l’administration. Ils ont réussi à faire échouer un plan publiquement approuvé par Araújo et Bolsonaro pour permettre la création d’une base militaire américaine sur le sol brésilien, à modérer la position sur le Venezuela et à faire revenir Bolsonaro sur son plan de se retirer des accords de Paris sur le climat. Ils tentent également d’empêcher Bolsonaro de déplacer leur ambassade en Israël à Jérusalem. Pourtant, Araújo est un fervent partisan de la cause et, de l’avis général, jouit d’un énorme prestige aux yeux du président – et de ses fils également. Aucun d’entre eux ne semble prêts à s’en aller de sitôt. Ce voyage à Washington peut donc être considéré comme une sorte de contre-volée par l’élément d’extrême droite le plus extrémiste de la coalition de Bolsonaro après une série de défaites face aux modérés dans la guerre actuelle pour déterminer la direction de l’administration.

Source : The Intercept, Andrew Fishman & Rafael Moro Martins, 18-03-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

 

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Commentaire recommandé

Chris // 20.06.2019 à 11h22

Préambule : je fais l’impasse sur l’analyse yankee-centrée du mandat Trump…
Un ami suisso-belge vivant depuis 50 ans à St-Paul me dit que Bolsonaro est un type dangereux (mentalement dérangé ?!), mais que ses tentatives pour lier davantage le Brésil aux USA vont échouer, du fait même de son irréalisme.
Tout au plus, peut-il jouer l’idiot utile dans l’affaire vénézuélienne, mais même là encore, l’emprise de ses généraux est un sérieux garde-fous : ils n’ont jusque-ici pas bronché lors des récents événements et même mis en garde les pays mercenaires latino dont spécifiquement la Colombie voisine, unique pays latino-américain associé à l’OTAN.
Et puis, il y a l’affaire « Lula » qui rebondit, enchantant un large électorat frustré par toutes les magouilles pour le mettre hors circuit politique. Le travail de sape de l’opposition commence à sérieusement ébranler la mafia politico-juridique qui permit son exclusion.
Le Brésilien lambda a parfaitement compris que son pays était le prochain sur la liste de Washington, même si ses rangs sont laminés par les sectes évangélistes « made in USA » qui drainent idéologiquement le Brésil, lesquelles agissent comme des ramifications d’USAID.
Mais, faut-il le rappeler, les pays latinos sont tout en contrastes : des sociétés violentes et inégalitaires comme tous les pays résultant de colonisations et d’importation de « cheptel » humain où les affrontements ethno-raciaux latents resurgissent épisodiquement au gré des prédations. Il faudra encore des siècles -si l’espèce humaine survit- pour que le chaudron refroidisse.

3 réactions et commentaires

  • Chris // 20.06.2019 à 11h22

    Préambule : je fais l’impasse sur l’analyse yankee-centrée du mandat Trump…
    Un ami suisso-belge vivant depuis 50 ans à St-Paul me dit que Bolsonaro est un type dangereux (mentalement dérangé ?!), mais que ses tentatives pour lier davantage le Brésil aux USA vont échouer, du fait même de son irréalisme.
    Tout au plus, peut-il jouer l’idiot utile dans l’affaire vénézuélienne, mais même là encore, l’emprise de ses généraux est un sérieux garde-fous : ils n’ont jusque-ici pas bronché lors des récents événements et même mis en garde les pays mercenaires latino dont spécifiquement la Colombie voisine, unique pays latino-américain associé à l’OTAN.
    Et puis, il y a l’affaire « Lula » qui rebondit, enchantant un large électorat frustré par toutes les magouilles pour le mettre hors circuit politique. Le travail de sape de l’opposition commence à sérieusement ébranler la mafia politico-juridique qui permit son exclusion.
    Le Brésilien lambda a parfaitement compris que son pays était le prochain sur la liste de Washington, même si ses rangs sont laminés par les sectes évangélistes « made in USA » qui drainent idéologiquement le Brésil, lesquelles agissent comme des ramifications d’USAID.
    Mais, faut-il le rappeler, les pays latinos sont tout en contrastes : des sociétés violentes et inégalitaires comme tous les pays résultant de colonisations et d’importation de « cheptel » humain où les affrontements ethno-raciaux latents resurgissent épisodiquement au gré des prédations. Il faudra encore des siècles -si l’espèce humaine survit- pour que le chaudron refroidisse.

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  • Bruno // 20.06.2019 à 14h50

    Mon expérience brésilienne révèle un anti-américanisme forcené. C’est l’un des piliers de la société brésilienne. Je doute que Bolsonaro puisse facilement se jeter dans des alliances avec Trump et encore moins en retirer un quelconque avantage politique.

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  • Franki // 22.06.2019 à 10h49

    Les choses évoluent vite au Brésil; ce document d’Intercept doit avoir 2 mois, et n’aborde donc pas la dernière « bombe » médiatique d’Intercept qui met le monde médiatico-politique brésilien en émoi depuis le 10 juin.
    Glenn Greenwald a sorti un certain nombre de documents explosifs prouvant la réalité du complot mené par le Juge Moro – et toute l’équipe qui va bien: Dallagnol, Carmen Lucia, la Rede Globo,etc – pour neutraliser Lula et le PT et imposer la marionnette du Jour, le Bolsonaro…
    Le mot du jour est « Vaza Jato » (en remplacement du Lava Jato)
    Lien -en anglais – d’Intercept sur le sujet : https://theintercept.com/2019/06/15/watch-glenn-greenwald-explains-the-political-earthquake-in-brazil-caused-by-our-ongoing-exposes/
    Bon. Pour l’instant, Lula, bien que totalement innocenté par ces révélations, est toujours en prison, et Moro est toujours en place…

      +2

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