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11.avril.201911.4.2019 // Les Crises

2018/2019 : Grandeur et décadence de la diplomatie macronienne ! Par Guillaume Berlat

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 07-01-2018

Le châtiment de l’hybris1 est la némésis, le châtiment des dieux qui fait se rétracter l’individu à l’intérieur des limites qu’il a franchies. Le Dieu de la verticalité du pouvoir n’en aurait-il pas trop fait dans le registre de la démesure depuis sa victoire de mai 2017 ? Emmanuel Macron n’avait-il pas trop tendance à se croire sorti de la cuisse de Jupiter tant dans l’Hexagone que sur la scène internationale ? Si ces facéties, déjà fort nombreuses, font le jeu des humoristes et autres amuseurs publics français (Nicolas Canteloup, Laurent Gerra…), elles font plutôt grincer des dents dans les chancelleries occidentales (allemande, américaine, belge, hongroise, italienne, et autres (iranienne, russe, turque…).

Après l’acte II de affaire Benalla, la crise des « gilets jaunes »2 a eu un effet révélateur, dévastateur radical pour l’image du président de la République à l’étranger. Le roi est nu sur l’échiquier international ! Échec et mat. C’est qu’il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne. Manu et Bijou avaient eu trop tendance à l’oublier. Après un premier succès de l’année 2018 marqué par une inflation d’envolées diplomatico-lyriques, les temps ont bien changé. Emmanuel Macron est pris au piège qu’il a lui-même armé, celui des ambitions planétaires paralysées.

LE SEMESTRE DES ENVOLÉES DIPLOMATICO-LYRIQUES

Le champion toute catégorie de la parole diplomatique généreuse commence son tour du monde en fanfare et caracole en tête de peloton, devançant tous ses principaux concurrents, sidérés par le grimpeur hors-pair qui avale les cols de première catégorie au train.

Un départ en fanfare : Macron-Jupiter

Dans la foulée de son premier semestre au pouvoir (2017) marqué au sceau de la fébrilité pathologique et de l’agitation permanente sur le plan international (discours devant le Congrès américain ; lors de la semaine des ambassadeurs ; discours sur la refondation de l’Europe à la Sorbonne, idée stupide qui tourne au cauchemar ; plaidoyer pour le multilatéralisme à l’ONU ; discours devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg ; discours lors de la COP23 à Bonn ; discours sur la fin de la Françafrique à Ouagadougou ; réunion à Paris du One Planet Summit ; du G5 Sahel à La Celle-Saint-Cloud ; The Economist décrète que la France d’Emmanuel Macron est le pays de l’année 2017, visite au Niger pour rencontrer la force « Barkhane ». , le premier semestre de l’année 2018 se poursuit sur la lancée du second de l’année 2018. À vive, pour ne pas dire, très vive allure. N’oublions pas les nombreux déplacements bilatéraux, qu’il effectue à l’étranger où il est attendu tel le Messie, ainsi que les multiples visites de ses homologues à Paris, attirés par le nouveau prodige de la diplomatie française.

Une sorte de nouveau Talleyrand, jeunesse en plus, qui réapparait dans l’Hexagone et dans le reste du monde. Le président français est partout à la fois. Il déclame, sermonne, tance, apostrophe, félicite, s’indigne. Jupiter s’est autodésigné en conscience universelle. Rien ne semble lui résister. Il prend à bras le corps les principaux maux dont souffre le monde et y apporte sur le champ le remède idoine. L’homme comprend vite les spasmes de la planète. Il entend ne pas perdre de temps pour remettre de l’ordre, partout où la France est attendue… mais aussi où personne ne lui a rien demandé. Le pompier est plus souvent sur le terrain des incendies planétaires que dans sa caserne à attendre les appels à l’aide de ses collègues incompétents et peureux.

Une course en tête : le premier de cordée

Le nouvel an 2018 passé, Jupiter reprend son bâton de pèlerin pour évangéliser les peuples, les institutions internationales, les organisations gouvernementales, les GAFAM… Tous doivent se soumettre aux évangiles du temps, le macronisme pur et dur. Pour être dans l’air du temps, il enterre la langue française au profit du globish mondialisé. Au diable la Francophonie. Il mériterait amplement le prix de la carpette anglaise décernée au président du CSA, Olivier Schrameck3. Il est vrai qu’il était hors catégorie. Reprenons ses principales activités sur la scène mondiale, la seule suffisamment vaste pour contenir ses initiatives incessantes, parfois brouillonnes ! Il passe allégrement d’un sujet à un autre : il déjeune à Paris avec le chancelier autrichien, président de l’Union européenne ; il déclame sur le thème de l’immigration à Calais ; Emmanuel Macron réunit le premier sommet de l’attractivité (« Choose France ») à Versailles (140 grands patrons avant le sommet de Davos) ; il annonce un nouveau traité franco-allemand ; il intervient longuement au sommet de Davos ; il s’engage à créer un jour de commémoration du génocide arménien ; il participe au sommet de l’éducation à Dakar ; il visite l’Inde avec laquelle il entend sceller un « pacte fort » et il en profite pour lancer l’Alliance solaire internationale ; il boycotte le pavillon russe au salon du livre ; il déclame à l’Académie française à l’occasion de la journée de la Francophonie ; il effectue une visite aux Pays-Bas et au Luxembourg ; il reçoit trois figures de la contestation anti-Maduro ; il reçoit le sulfureux prince MBS à Paris ; il harangue le parlement européen à Strasbourg ; il effectue une visite aux États-Unis au cours de laquelle il joue au nouveau Alexis de Tocqueville ; il visite l’Australie et la Nouvelle-Calédonie, il fait un superbe discours sur l’Europe à Aix-La-Chapelle où il reçoit le prix Charlemagne ; il rencontre les géants du numérique (« Tech for good ») ; il effectue une visite en Russie à l’occasion du Forum économique de Saint-Pétersbourg ; lors de la session ministérielle de l’OCDE (Paris), il plaide pour un « multilatéralisme fort, meilleur et refondé » ; il reçoit Justin Trudeau à Paris ; il fait le coup de force avec Donald Trump au G7 de Charlevoix ; il se querelle avec l’Italie ; il s’entretient avec le nouveau premier ministre espagnol et le président du conseil européen ; il est reçu en audience par le pape François ; il visite la Mauritanie et le Nigéria ; l’Espagne et le Portugal ; il rencontre Theresa May à Brégançon ; il se pavane lors de la semaine des ambassadeurs et des ambassadrices… même si le ton est un peu moins martial qu’il ne l’état en août 2017. Il est en France et à l’étranger en même temps si bien qu’il commence à donner le tournis à ses collaborateurs sur les rotules. Certains évoquent même le vilain mot de « burn-out » (souffrance au travail).

On l’aura compris, la diplomatie française jupitérienne part dans tous les sens. Elle est tous azimuts. Mais, revers de la médaille, on peine à trouver un fil conducteur, les linéaments d’une authentique politique étrangère digne de ce nom. On commence à parler de « surchauffe diplomatique » : 120 000 km, 22 voyages en 11 mois.

« Le ciel rabaisse toujours ce qui dépasse la mesure » (Hérodote). Après les engouements des premiers mois du quinquennat du plus jeune président de la Cinquième République, vient le temps des critiques, des désaveux, des débandades. Nos partenaires séduits en 2017 par la puissance du verbe, découvrent en 2018 un verbe à géométrie variable. Jupiter déroute, au mieux, inquiète, au pire. Il est boiteux, franchit les lignes jaunes européennes, ignore ses avertissements sur le climat adressés à Donald Trump…

LE SEMESTRE DES AMBITIONS PLANÉTAIRES PARALYSÉES

La plus grande confusion qui règne dans l’Hexagone depuis plusieurs semaines à l’occasion de la « crise des gilets jaunes » et de l’acte II de l’affaire Benalla conduit inéluctablement à ternir l’image de Jupiter à l’étranger, voire à restreindre de façon drastique sa marge de manœuvre diplomatique. Signe des temps, il est de moins en moins présent à l’étranger. Désormais, il privilégie l’ombre à la lumière. Horresco referens !

La plus grande confusion dans l’Hexagone

Jupiter est pris de court par la grogne sociale consécutive à l’annonce de la taxation des carburants. Il n’avait pas envisagé que cette fronde prendrait la forme d’une jacquerie fiscale doublée d’une crise de la démocratie, de la représentativité qui devrait le conduire à lâcher du lest, faire des sacrifices (quitte à mécontenter les experts-comptables de la commission européenne à Bruxelles) pour donner à sa politique un air un tant soit peu social. Emmanuel Macron est contraint d’organiser dans l’urgence le débat national de sortie de crise sur les « gilets jaunes », de ne plus refuser ab initio l’idée de référendum d’initiative citoyenne (RIC)…, voire de confesser qu’il n’avait pas très bien anticipé cette grogne de la populace, de la plèbe, du vulgum pecus4. Le premier ministre annule puis rétablit, le 18 décembre 2018, des concessions aux « gilets jaunes ». Emmanuel Macron, qui en est réduit à solliciter les conseils de l’un des prédécesseurs, demande à Nicolas Sarkozy de le représenter à l’investiture de la présidente géorgienne, l’ex-diplomate française, Salomé Zourabichvili5. Le bateau France égaré sur les canaux intérieurs n’a plus de cap précis sur les grands océans tempétueux6. L’équipe diplomatique s’est brusquement transformée de « dream team » (équipe de rêve) en « nightmare team » (équipe de cauchemar). Nous apprenons par le Journal Officiel (JORF) du 3 janvier de deux femmes de la cellule diplomatique : Barbara Frugier, conseillère communication internationale et Ahlem Garbi, conseillère Afrique du Nord et Moeyn-Orient (il est vrai que la diplomatie jupitérienne sur la zone est calamiteuse) le jour même où le très puissant conseiller en communication et plume du président, Sylvain Fort, fragilisant ainsi Emmanuel Macron7. Ainsi, va le monde au temps de Jupiter transformé en bateleur de foires.

L’image ternie de Jupiter à l’étranger8

Le cœur n’y est plus. La fin de l’été débute par un déplacement présidentiel au Danemark (il stigmatise « les gaulois réfractaires au changement ») et en Finlande au moment où Nicolas Hulot démissionne ; une énième rencontre Merkel/Macron à Marseille pour relancer une Union européenne moribonde ; Emmanuel Macron reçoit Mahmoud Abbas sur un constat d’impuissance y compris dans les mots (« je veux être efficace ») ; il s’entretient avec Donald Trump en marge de la 73ème AGNU dans un climat de grande défiance et de totale divergence sur la question de la place du multilatéralisme dans la gouvernance mondiale ; Emmanuel Macron fait de la démagogie au sommet de la Francophonie à Erevan ; il adopte une position en retrait après l’assassinat de l’opposant Jamal Kashoggi au consulat général saoudien à Istanbul sur ordre de MBS ; Emmanuel Macron effectue une visite à Prague et à Bratislava pour fissurer le bloc des nationalistes alors qu’il passe sous la barre des 30% des opinions favorables ; il organise un Forum de la paix en marge des cérémonies du 11 novembre 2018 qui ne débouche sur rien de concret ; lors d’un discours devant le Bundestag, il propose une relance du couple franco-allemand et de l’Union européenne ; il se rend en visite officielle en Belgique ; il participe au G20 de Buenos Aires qui se conclut sur un accord a minima ; il s’entretient le 2 janvier 2018 au téléphone avec Vladimir Poutine quémandant un strapontin dans les futures négociations sur la Syrie ; pour sa part, Jean-Yves Le Drian/Le Chouchen annonce le lancement d’une nouvelle stratégie internationale de la France en matière de droits de l’homme à l’occasion du 70ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme… au moment où la France apparait de plus comme la patrie des violations des droits de l’homme. La diplomatie française part dans tous les sens faute de priorités, de hiérarchisation des initiatives, de tri entre l’accessoire et le principal.

Jupiter est ridiculisé. Le constat est sans appel. À l’étranger, l’image du chef de l’État et de la France sont écornées9. C’est la fable de l’arroseur arrosé. « Des fautes majeures ont cassé la confiance » (Ségolène Royal). Pour cause de « gilets jaunes », Emmanuel Macron est contraint d’annuler sa visite en Serbie, son intervention à la COP24 de Katovice, sa présence à Biarritz pour présenter sa présidence du G7 et de revoir sa stratégie pour les prochaines élections européennes10. Des ONG attaquent la France pour « inaction climatique » alors qu’il présentait la France en parangon de vertu dans ce domaine. On constate une image dégradée de la France auprès des investisseurs internationaux en raison de la crise des « gilets jaunes ». La répétition des « Black Saturday » entraîne les sarcasmes de Donald Trump (il évoque un « Paris qui brûle »), des présidents iranien, russe et turc, du ministre italien de l’Intérieur sur la manière dont les manifestants sont traités en France (« usage disproportionné de la force »). Ce mouvement met en lumière la faiblesse du président français tant sur la scène européenne (le couple franco-allemand n’existe plus et le président doit rassurer11, finie la refondation de la Sorbonne) que sur l’échiquier international (Jupiter fait franchement rire, c’est de la franche rigolade). Sa parole n’est plus crédible. Comme par enchantement, elle devient plus rare pour ne pas dire inaudible. Finies les doctes leçons de morale infligées à ses opposants ! Les droits de l’homme sont mis en sourdine12. Lors des vœux du 31 décembre 2018, il annonce l’annonce de nouvelles propositions sur la refondation de l’Europe dans un très proche avenir. À quoi a donc bien pu servir le discours de la Sorbonne ? Si ce n’est à faire le buzz, rien de plus !

La France supplantée en Afrique. Que constate-t-on en effet ? En septembre 2018, le lancement à Pékin du 7ème Forum sur la coopération sino-africaine marque l’ancrage durable de l’Empire du milieu sur le continent. Le riche président Xi Jinping annonce l’octroi d’une aide gratuite et de prêts sans intérêts de 15 milliards de dollars. La Chine dispose déjà d’une base à Djibouti, particulièrement utile pour tisser ses « nouvelles de la soie » en Afrique mais aux quatre coins de la planète. Elle est solidement implantée sur l’ensemble du continent, y compris dans notre ancien pré carré. Tout ceci se situe dans le cadre d’une stratégie de long terme que nous n’avons pas anticipée en temps voulu (Cf. le discours de Xi Jinping du 18 décembre 2018)13. C’est désormais au tour de la Russie d’être solidement ancrée en République Centrafricaine (RCA)14. La diplomatie française paie dans ce pays les résultats de son incurie et de son impéritie15. L’ambassadeur clairvoyant est sanctionné pour de fausses raisons. C’est l’air bien connu : l’ambassadeur a dit la vérité, il doit être exécuté. Moscou ne serait-il pas tenté par une Russafrique à l’instar de la Chinafrique ?16. Comme le Petit Poucet, elle sème ses petits cailloux sur le continent17. Jusque et y compris Israël qui tente un « happy come back » en Afrique et qui nous dame le pion18. Le Brésil, la Turquie veulent également leur part du gâteau et ne plus se contenter du rôle d’observateur. La chasse française n’est plus gardée. Elle est ouverte à tous les vents, à tous les appétits.

Le fiasco syrien. Nous n’aurons pas la cruauté de reprendre toutes les analyses pertinentes et régulières publiées dans notre site prochetmoyen-orient.ch sur la débandade française en Syrie, commencée sous le règne d’Alain Juppé, poursuivie sous celui de Laurent Fabius et conclue en apothéose sous la mandature de Jean-Yves Le Chouchen19. Sans parler de la décision unilatérale de Donald Trump de retirer ses troupes de Syrie (même si cette opération ne sera pas instantanée) sans en avertir son ami et allié Emmanuel Macron, laissant nos forces spéciales dans ce pays à la merci de la Turquie. La France ne sera pas invitée à la table des vainqueurs20. Elle serait bien inspirée de rouvrir son ambassade à Damas, y compris au niveau d’un chargé d’affaires pour ne pas insulter l’avenir et ne pas être distancée par ses principaux partenaires qui se précipiteront pour contribuer à la reconstruction d’un pays après huit ans d’une guerre globale sans merci. Encore un brillant exemple de la diplomatie du dindon de la farce !

La diplomatie française malade. C’est au tour du quotidien Le Monde, si servile durant la première année du quinquennat, de mettre en lumière la fragilisation de l’outil diplomatique français au temps de Jupiter21. Voir de sonner l’halali ! La diplomatie française n’aurait plus les moyens de ses ambitions22. Elle serait « à l’os » tant Tonton Bercy/Oncle Picsou l’aurait dépecée au fil des ans. En trente ans, le Quai d’Orsay a perdu 53% de ses effectifs. Les diplomates se sentent mal défendus par un pouvoir à vocation universelle et ambition provinciale. Et l’éditorialiste du quotidien du soir enfonce le clou sur le thème de la raillerie de la diplomatie du verbe et de l’incantation du plus jeune président de la Ve République23. Loin, très loin semble le temps où le Times, l’hebdomadaire de référence pour Boboland, faisait sa une sur le portrait impérial d’Emmanuel Macron accompagné de cette légende ô combien « prophétique » : « The next Leader of Europe ». Cela se passe de commentaire. Ne voilà-t-il pas que le très discret et mesuré Hubert Védrine stigmatise une diplomatie jupitérienne brouillonne en des termes peu amènes : « Il a si clairement les limites et les fragilités du système multilatéral et les menaces internes et externes sur le projet européen, il a fait tant de propositions pour préserver la coopération internationale et pour réveiller le système européen, qu’il devrait pouvoir, dans cette phase nouvelle, trier, hiérarchiser, trancher, et durcir, et entraîner »24. In cauda venenum, pourrait-on dire !

Comme le clamait feu le journaliste expert du football, Thierry Roland lorsqu’un match basculait : « les mouches ont changé d’âne ». La roche tarpéienne est toujours proche du Capitole, ne l’oublions-pas.

« C’est donc à quitte ou double que le président va aborder l’année 2009 »25. Surtout pour une année au cours de laquelle la France va assumer la lourde tâche de la présidence du G7. Le chef de l’État devra, une bonne fois pour toutes, arbitrer entre raison et passion au moment où les réalités rappellent les plus téméraires à la raison et où Jupiter a trop tendance à prendre du bruit pour de la gloire (Paul-Louis Courier).

Comme le rappelle Gabriel Chevallier, gouverner, c’est peut-être prévoir, mais c’est surtout temporiser ! Aujourd’hui, il est impossible de décliner en quelques phrases simples les grands axes de la politique étrangère jupitérienne et sa traduction diplomatique ledrianesque (ce qui se conçoit clairement s’énonce clairement). Le temps de celui qui s’est toujours trompé (couple franco-allemand, Europe, Trump, mondialisation, protectionnisme, Syrie…), qui continue de donner des leçons à la terre entière, ce temps-là est révolu. Le temps du sursaut et de la refondation de la diplomatie jupitérienne affaiblie par ses péchés de jeunesse est venu.

Le recours à une autre diplomatie ne fait plus débat si la France ne veut pas être reléguée au rang des petits qui ne comptent plus sur l’échiquier international en dépit de son statut de puissance nucléaire au sens du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. En effet, aujourd’hui, il y a pénurie de tout sauf de ridicule tant la diplomatie jupitérienne, en 2018, est passée de la grandeur (éphémère) à la décadence (durable).

Guillaume Berlat
7 janvier 2019

1 Hybris vient du grec ancien, et signifie excès, démesure, orgueil inacceptable de la part d’un mortel.
2 Natacha Polony/Louis Haushalter/Soazig Quéméner, Tout ça pour ça !, Marianne, 14-19 décembre 2018, pp. 12-13-14.
3 François Darras, Schrameck ou l’indignité civique, Marianne, 14-19 décembre 2018, p. 48.
4 La politique option latin-grec, Le Monde Idées, 29 décembre 2018.
5 Fabrice Arfi, Macron-Sarkozy, Benalla-Djouhri : les étranges alliances du « nouveau monde », www.mediapart.fr , 19 décembre 2018.
6 Guillaume Berlat, Quand le Quai d’Orsay perd le cap et la boussole…, www.prochetmoyen-orient.ch , 24 décembre 2018.
7 Lénaïg Bredoux, Emmanuel Macron fragilisé par l’instabilité de son entourage, www.mediapart.fr , 3 janvier 2018.
8 Jean-Baptiste Chastand, L’image ternie d’Emmanuel Macron à l’étranger, Le Monde, 9-10 décembre 2018, p. 9.
9 À l’étranger, l’image de Macron et de la France est endommagée, Le Figaro, 17 décembre 2018, p. 5.
10 Alexandre Lemarié/Cédric Pietralunga, Européennes : Macron obligé de revoir sa stratégie, Le Monde, 18 décembre 2018, p. 10
11 Anne Rovan, UE : Macron veut rassurer ses partenaires, Le Figaro, 15-16 décembre 2018, p. 10.
12 Marc Semo, Macron met les droits de l’homme en sourdine, le Monde, 6 décembre 2018, p. 24.
13 Cyrille Pluyette, 40 ans après les réformes, la Chine s’interroge sur sa stratégie, Le Figaro, 18 décembre 2018, p. 8.
14 Christophe Châtelot/Isabelle Mandraud/Marie Bourreau, Centrafrique. Un pion sur l’échiquier russe, Le Monde, Géopolitique, 16-17 décembre 2018, pp. 18-19.
15 Fanny Pigeaud, La France veut reprendre pied en Centrafrique, tentée par les Russes, www.medapart.fr , 11 décembre 2018.
16 La tentation d’une Russafrique, Le Monde, 16-17 décembre 2018, p. 20.
17 Arnaud Kalika, « En Afrique, la Russie sème des petits cailloux et attend de voir ce que ça donne », Le Monde, 16-17 décembre 2018, p. 21.
18 Tanguy Berthemet/Thierry Oberlé, Israël peut-il réussir son retour en Afrique ?, Le Figaro, 17 décembre 2018, p. 19.
19 Ali Baba, Lafarge en Syrie : la faute à Juppé et à Fabius, www.prochetmoyen-orient.ch , 31 décembre 2018.
20 Marc Semo, La France mise hors-jeu dans le dossier syrien, Le Monde, 1er – 2 janvier 2019, p. 19.
21 Marc Semo, Diplomatie. Le blues du Quai d’Orsay, Le Monde, 30-31 décembre 2018, pp. 12-13.
22 Marc Semo, Des ambitions universelles, un budget compté, Le Monde, 30-31 décembre 2018, p. 12.
23 Éditorial, La diplomatie de Macron, un beau discours, Le Monde, 30-31 décembre 2018, p. 24.
24 Hubert Védrine (propos recueillis par Alain Salles et Marc Semo), « Soyons déterminés face aux puissances indifférentes ou hostiles à nos valeurs », Le Monde, 30-31 décembre 2018, p. 14.
25 Gérard Courtois, 2019 à quitte ou double, Le Monde, 19 décembre 2018, p. 23.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 07-01-2018

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Commentaire recommandé

Kasper // 11.04.2019 à 09h49

Il a quand même fait bombarder la Syrie sans mandat de l’ONU, sans attendre les résultats de l’enquête de l’OIAC, sans déclaration de guerre et au risque d’une escalade avec les russes. Il a immédiatement reconnu Guaido président du Venezuela sans avoir la moindre légitimité pour le faire. Comme néocon je trouve qu’il se pose là.

57 réactions et commentaires

  • Vincent // 11.04.2019 à 07h50

    Mais que veut bien dire cette phrase?????
    « Nous apprenons par le Journal Officiel (JORF) du 3 janvier de deux femmes de la cellule diplomatique : Barbara Frugier, conseillère communication internationale et Ahlem Garbi, conseillère Afrique du Nord et Moeyn-Orient (il est vrai que la diplomatie jupitérienne sur la zone est calamiteuse) le jour même où le très puissant conseiller en communication et plume du président, Sylvain Fort, fragilisant ainsi Emmanuel Macron7.  »
    Impossible d’arriver à saisir le sens…

      +20

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    • Jeanne L. // 11.04.2019 à 08h31

      Manque: « le départ » ou « la démission » de deux femmes… faute de frappe. Depuis janvier date de l’article on le sait…

        +3

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      • Vincent // 11.04.2019 à 08h36

        Le problème c’est qu’à partir de la moitié du texte les mots manquants et les erreurs de frappe sont si nombreux qu’il devient pénible de continuer la lecture…

          +24

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    • Pierre Kiroul // 11.04.2019 à 08h38

      Pour en rajouter aux commentaires précédents, je voudrais corriger la phrase suivante : « Ce qui se conçoit clairement s’énonce clairement »… Avouez que cette formulation est bien pauvre, et que la rédaction du texte a été faite par-dessus la jambe, à moins que ce ne soit de l’humour, un humour qui m’échappe ?
      Quoi qu’il en soit, la citation exacte est : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ».
      Nicolas Boileau-Despréaux – « L’art poétique »

        +13

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      • Vincent // 11.04.2019 à 08h55

        Pierre,
        BRAVO! personne n’a pu lire aussi loin ce texte. Mais, là vraiment, c’est le pompon!

          +5

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    • cardom325 // 11.04.2019 à 09h16

      même remarque , phrase sans verbe , où est le temps où nous faisions de l’analyse grammaticale avec des propositions subordonnées relatives ou conjonctives , des conjonctions de subordination ou de coordination . Même constat en GB où on ne fait plus la distinction entre « for » et « since « , où les verbes sont conjugués à minima

        +10

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    • GAFFET Michel (@GAFFET2) // 11.04.2019 à 10h14

      il manque deux mots :nous apprenons  » le départ  » de deux femmes etc , ce n’est pas bien compliqué à restituer, allons un petit effort Vincent , tu en es capable

        +2

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      • Vincent // 11.04.2019 à 11h35

        Michel, tu n ‘as pas lu ce texte intégralement sinon tu ne me répondrai pas ça – je sais très bien ce qu’il fallait comprendre. Fais donc toi aussi un petit effort pour lire l’intégralité du texte – ensuite on reparlera du respect du lecteur. Il se trouve que « les crises » publie un texte non lu intégralement par personne chez « les crises » sinon il y aurait eu un petit commentaire concernant le fait qu’au milieu du texte il n’y plus aucune phrase écrite correctement…

          +2

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  • tchoo // 11.04.2019 à 07h54

    « C’est donc à quitte ou double que le président va aborder l’année 2009 »25

    il y a comme une erreur parmi d’autres

      +10

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    • Vincent // 11.04.2019 à 07h59

      @tchoo
      C’est un concentré de non-relecture – on à aussi le premier semestre 2018 qui devrait ressembler au deuxième semestre 2018. Et tout à l’avenant…

        +8

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  • Kokoba // 11.04.2019 à 08h16

    Macron ne sait même pas ce qu’est un êtat.
    Comment est-ce qu’il pourrait comprendre les relations internationales ?

    Sa diplomatie se limite à faire des coups de com.

      +36

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  • Fabrice // 11.04.2019 à 08h25

    On pourrait croire à un fable de la fontaine celle de la grenouille et du bœuf, or a la fin la grenouille en voulant se faire plus grosse en crève.

    Macron à voulu appliquer le mode agile si cher aux entreprises en ce moment, mais qui s’attaque à un problème sans approfondir en espérant que ça tienne jusqu’au prochain correctif ou prochain Chef de projet, las pour lui les fondations on été pourri jusqu’au plus profond et n’ont pas tenu le coup.

    Comme il a démultiplié les chantiers tout s’écroule en même temps, il faut reconnaître qu’il n’a pas de chance les gouvernements précédents avaient sapé le terrain, pas de chance il a retiré la petite pierre qui maintenait le tout soit la confiance en la volonté de nos gouvernements d’agir pour le bien de la majorité ainsi que le respect attendu du premier serviteur de l’état qui se cru César triomphant des gaulois.

    Une Grenouille vit un Bœuf
    Qui lui sembla de belle taille.
    Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
    Envieuse s’étend, et s’enfle, et se travaille
    Pour égaler l’animal en grosseur,
    Disant : « Regardez bien, ma sœur,
    Est-ce assez ? dites-moi : n’y suis-je point encore ?
    — Nenni. — M’y voici donc ? — Point du tout. — M’y voilà ?
    — Vous n’en approchez point. » La chétive pécore
    S’enfla si bien qu’elle creva.
    Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
    Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs,
    Tout petit Prince a des Ambassadeurs,
    Tout Marquis veut avoir des Pages.

      +26

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  • Kokoba // 11.04.2019 à 08h32

    D’un autre coté, si on compare à Sarkozy et Hollande qui étaient des néo-cons convaincus et très actifs (coucou Fabius), il vaut peut-être mieux qu’on ait un président pour qui les relations internationales se limitent à une réunion de PDG de multinationales à Versailles.

    Cà limite un peu les dégats.

    Enfin, vu ses relations avec les US et Israel (via Rothschild), il a encore le temps de s’y mettre plus sérieusement.

      +7

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    • Kasper // 11.04.2019 à 09h49

      Il a quand même fait bombarder la Syrie sans mandat de l’ONU, sans attendre les résultats de l’enquête de l’OIAC, sans déclaration de guerre et au risque d’une escalade avec les russes. Il a immédiatement reconnu Guaido président du Venezuela sans avoir la moindre légitimité pour le faire. Comme néocon je trouve qu’il se pose là.

        +54

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      • Dominique65 // 11.04.2019 à 10h49

        Il reçoit aussi un néo-nazie (Lorsqu’on promulgue un nazie notoire « héros de la nation », on ne peut être appelé autrement) Ukrainien à l’Élysée.

          +23

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      • Arcousan09 // 12.04.2019 à 23h01

        Mais ….
        Mais il ne fait qu’obéir servilement, en bon caniche bien dressé, aux ordres de Washington et de ses faucons … tout comme Hollande, Sarkozy
        Il paraitrait que ce soit de la « diplomatie » et que la France soit une « grande puissance ». « Indépendante »

          +1

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  • yack2 // 11.04.2019 à 08h43

    Quand on élit un vendeur de voitures d’occasions( maquillées de surcroît), avec des troubles du comportement criards…Est-ce une surprise d’en arriver là? La seule interrogation valable, de mon point de vue, est: les DRH de l’oligarchie sont-ils compétents?….Une partie de la réponse ….dans l’article!

      +39

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  • Bèbert le Fou // 11.04.2019 à 09h13

    Il y a peut-être du vrai sur le fond mais il est noyé dans un flots de mots inutiles. Les proverbes et adages français sont tout à fait inutiles (et de plus mal retranscrit : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement…). Il en va de même des citations latines et/ou grecques sui semblent être là uniquement pour nous dire que l’auteur a de la culture. De plus, les surnoms et/ou détournements de noms dont il affuble Macron, Le Drian et d’autres personnages sont gênants, inutiles et, pour tout dire, affaiblissent la portée de l’article.
    Dommage car, encore une fois, il y a sans doute quelques vérités.

      +7

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  • weilan // 11.04.2019 à 09h16

    Malgré les nombreuses erreurs de texte ( syntaxe, dates, etc ) G. Berlat résume très bien la catastrophique dégringolade de la diplomatie française. La pauvre était déjà vachement amochée après la précédente mandature du sinistre tandem Hollande-Fabius.
    Une com tous azimuths et d’absconses incantations ne suffiront pas à redresser la barre. La France est devenue, plus que jamais, un bateau ivre dont les pompes n’enrayent plus la montée des eaux dans ses cales.

      +40

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    • GAFFET Michel (@GAFFET2) // 11.04.2019 à 10h18

      Bravo Weilan 100% d’accord avec votre analyse

        +5

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    • Kiwixar // 11.04.2019 à 13h19

      Si le but euroïnomane est de créer une dipomatie « européenne », il faut bien saboter la diplomatie française. Ah, l’arme nucléaire régionalo-française aux mains de Bruxelles avec un bouton rouge sous le doigt d’un Polonais anti-russe qui voudrait du gaz à moitié prix et la Crimée ukrainienne… qu’est-ce qui pourrait mal tourner avec ces génies clairvoyants soit alcolos soit cocaïnomanes?

      Pour créer l’UE en tant que nation, il faut un ennemi (russe), voire une guerre. Allez, Napoléon et H*tler ont échoué, Macron va ptête réussir. Ou pas. De toute façon, il n’a pas de gamins à envoyer au front.

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  • D’Aubrac // 11.04.2019 à 09h23

    Dans une action diplomatique solide -pour autant qu’elle vise une certaine envergure- les actes, souvent discrets, précèdent les paroles. Même les magiciens du verbe (ce qu’était de Gaulle et que n’est pas Macron) savent cela.

    Avant de signer un traité avec l’Allemagne d’Adenauer (Le Traité de l’Élysée en 1963), le chef de l’État français attend que la force de frappe nucléaire française soit suffisamment avancée pour être crédible.
    Idem pour la sortie du Commandement intégré de l’OTAN.

    Guillaume Berlat résume ici ce qu’on peut appeler une diplomatie de Gribouille. Près de 2 ans après son déploiement en fanfare, nous constatons que sur tous les dossiers importants, voire brûlants, de la planète, notre pays a été mis, ou s’est lui-même mis au rebut.

    Bilan consternant. Logique et prévisible.

      +12

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  • Rond // 11.04.2019 à 09h25

    Auteur un peu fouillis, pour une fois. Son intention n’en demeure pas moins lisible.
    Rien de nouveau, là, et rien de mieux qu’une bonne vieille liste à la Prévert pour nous rappeler la performance magistrale de cette engeance qui prétend penser, décider, parler à notre place. Le gamin, et son extraordinaire entourage, n’est que le dernier d’une trop longue liste de tristes sirs ayant sévi dans notre pauvre pays. La malfaisance dont il sont capables en tous domaines qu’ils auraient seulement effleuré de leurs mains expertes, se sent depuis longtemps mais commence seulement à se révéler aux moins voyants d’entre nous.
    On avance …
    Il ne tient qu’à nous de mettre fin au désastre annoncé, mais ça n’en prend pas le chemin, du moins pas clairement. Collectivement, sommes-nous maudits ou simplement très cons ?
    Soyons attentifs, réactifs et créatifs !

      +17

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    • Bibendum // 11.04.2019 à 19h46

      Oui et avec la créativité DES CRISES qui publie « à la vas y comme j’te pousse », sans jamais corriger une seule coquille que le vil lecteur lui signale, ben, c’est peut-être pas la bonne adresse pour poser ses doléances…

      EN MÊME TEMPS™, on peut pas s’occuper de soi-même et que de soi même et gérer un projet collectif en laissant AUSSI de la place aux autres.

      Le vedettariat ? Chut !!!!

      Et en post-scriptum je vous cite, Rond, car votre phrase colle si bien à l’air du temps où tout est fait sans aucune conscience du bien et du bon, MAL-FAISANCE… qui confine à la médiocrité quand les oreilles sont sourdes et les critiques mal acquises.

      « La malfaisance dont il sont capables en tous domaines qu’ils auraient seulement effleuré de leurs mains expertes, se sent depuis longtemps mais commence seulement à se révéler aux moins voyants d’entre nous.
      On avance … »

      Merci !!!

        +1

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  • Urko // 11.04.2019 à 10h02

    Les débuts tonitruants de Narcisse ressemblent à ceux de Sarkozozo : bravades verbeuses, agitation, ton tellement impérieux qu’il en devient grotesque, mise en scène ostentatoire… Et puis à la fin, humiliations sur humiliations. On pourrait en rire si cela ne risquait pas d’entraîner le pays vers un affaiblissement très préjudiciable. Parce que les pitreries elyseeennes nous font mal.

      +18

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    • Yannis // 11.04.2019 à 19h56

      Parce que si on avait pas encore compris, occuper la fonction de la présidence de la Rèpublique ressemble de plus en plus à un one man show, les qualités premières pour un président français se résumant à son image médiatique, son charisme (Hollande en contre exemple) et à ses qualités d’acteur et de télévangéliste.

        +7

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      • Bibendum // 11.04.2019 à 20h07

        Vous parlez de Macron ou de Trudeau ? Ou encore du futur nouveau Résident d’Ukraine, Zelensky ?

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  • Marie // 11.04.2019 à 10h36

    L’impression extrêmement nette (!) que « moins on comprend, plus on jacte »….quel temps perdu !!

      +6

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    • Bibendum // 11.04.2019 à 20h28

      Yep Marie.

      Je vous conseille le site de P.GRASSET si vous n’y êtes pas déjà « abonnée ». L’art de la narrative, qui a de loin supplanté la langue de bois, y est analysé non sans un certain charme psychédélique. C’est merveilleux. Inventer une histoire que l’on ne connaît pas et qui n’a besoin d’aucun sens, puis se mettre à y croire, de toute bonne foi…

      Avant c’était le « ROMAN NATIONAL », certes, mais il y avait un peu de fond.

      De nos jours, c’est juste éthéré, suspendu, virtuel, mais si fun…. sorte de quatrième dimension, un truc un peu, mais très très peu, Hitchcockien, avec du suspens et beaucoup de soufflets, qui forcément retombent. Bref, comme du vent qui sort du derrière des cuistres… image éolienne ^^

      « Hitchcock a fait davantage qu’aucun autre réalisateur pour façonner le cinéma moderne, lequel sans lui serait tout à fait différent. Il possédait un flair pour la narration, en dissimulant avec cruauté (à ses personnages et au spectateur) des informations cruciales et en provoquant comme nul autre les émotions du public. »

      Nos « nouveaux philosophes scénaristes », et les marionnettes qu’ils animent, pensent être au dessus du lot. Ils sont juste hors sol et ne dureront que le temps d’un cycle, tout aussi éphémères que leurs prétentions et leurs pets foireux. C’est écrit !!!

        +2

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  • ima // 11.04.2019 à 10h40

    D’autant plus sur en voyant le président d’une République laïque se balader avec un badge du CRIF bien visible au revers, lors du dîner du même organisme organisé à nos frais dans un lieu public, clos pour la circonstance !

      +7

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  • wuwei // 11.04.2019 à 12h04

    « Une sorte de nouveau Talleyrand, jeunesse en plus, qui réapparait dans l’Hexagone… »

    Napoléon à propos du sus nommé : « Vous êtes de la merde dans un bas de soie ».

      +5

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    • alain maronani // 11.04.2019 à 14h15

      Napoleon n’a JAMAIS dit ceci a Talleyrand. Il méprisait le personnage mais respectait le diplomate. [modéré] Talleyrand, un corrompu a quand même été un grand négociateur qui a défendu habilement les intérêts de la France avant tout et surtout en face de Metternich au Congrès de Vienne. [modéré]

        +2

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      • wuwei // 11.04.2019 à 17h44

        Désolé mais vous avez tort, cela s’est passé le samedi 28 janvier 1809 à Saint Cloud en plus de Talleyrand il y avait, Cambacèrés, l’architrésorier Lebrun, le ministre de la marine Decrés et le ministre de la police Fouché. Voici d’ailleurs la citation complète :

        « Vous mériteriez que je vous brisasse comme un verre, j’en ai le pouvoir mais je vous méprise trop pour en prendre la peine. Pourquoi ne vous ai-je pas fait pendre aux grilles du Carrousel ? Mais il en est bien temps encore. Tenez, vous êtes de la merde dans un bas de soie ! »

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        • alain maronani // 11.04.2019 à 20h37

          Ces propos sont apocryphes. Une vieille histoire qui a été clairement démonté par l’excellente bio sur Talleyrand par Georges Bordonove ou bien celle de Waresquiel..

          Il ne suffit pas de trouver des extraits sur Google…

          De toute facon Talleyrand a été un très grand serviteur de l’état français même s’il était corrompu (moins que Danton,,,) vos effets de manche ne sont que ceci et vos comparaisons ridicules.

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      • Bibendum // 11.04.2019 à 20h43

        Pour ce que j’en comprend, avec pas mal de feeling plus que de culture, si Talleyrand était certainement un « diplomate », en ce sens fin négociateur, il était surtout un GROS CORROMPU qui avait pour mission de briser le France, et à travers elle, briser une autre idée d’Europe. Sans ce renard à deux pattes, l’UERSS n’en serait certainement pas où elle en est et l’Angleterre serait une île que l’on aurait pu maintenir à distance… Et à l’occasion visiter comme un musé.

        Quelque part, un des premiers serviteur du mondialisme !

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  • Eric83 // 11.04.2019 à 12h40

    Faut-il s’étonner que Macron et son régime détruisent ouvertement la diplomatie française ? A mon sens la réponse est non.
    Macron et son régime travaillent sans relâche pour le projet mondialiste qui comprend la fin des Etats-nations, donc de las souveraineté nationale. Qui dit plus d’Etat-nation français, plus de souveraineté nationale, dit plus besoin de diplomatie.
    Aussi, la « diplomatie » de Macron et de son régime se limite à une soumission totale à l’OTAN donc aux US là où l’OTAN agit et directement aux US comme en témoigne la « diplomatie » française en Russie, en Syrie, au Vénézuéla, au Yémen…etc…

      +26

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  • Ando // 11.04.2019 à 12h46

    Toute l’intelligence du personnage est ainsi résumée. Un être qui agit dans sa petite bulle bobo maniaque, fermement convaincu que celle ci est le réel lui-même. A l’heure qu’il est a t il seulement eu l’intuition qu’il n’est plus sur les bancs de l’ecole mais a la tête de l’Etat?

      +11

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  • Denis // 11.04.2019 à 13h17

    Ce qui était prévisible devient visible: c’est très gênant.

    Mais n’est-ce pas la mission de celui qui a été « élu » à ce poste,
    détruire, dans la continuité de ses prédécesseurs, la diplomatie
    française! Pour construire une entité supranationale, il est indispensable
    que les nations cessent d’exister. Sous une apparence brouillonne et égocentrique,
    le but semble atteint.

    Et pendant ce temps, Julian Assange est arrêté: tout va bien!

    Vive la démocratie et vive la France! 🙂

      +15

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  • alain maronani // 11.04.2019 à 14h03

    Il serait temps que les Français réalisent qu’ils ne représentent pas plus que 0.9 % de la population mondiale…La taille de la diplomatie française pour les représentations à l’étranger (derrière les USA…) est un reste d’empire qui doit disparaître. Nous avons quelques zones d’influence (avec hélas beaucoup de pays pauvres, je pense a la Francafrique toujours là) mais sommes représentés partout. Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi nous avons un consulat à Québec, un à Montreal, un a Toronto, un a Vancouver + une ambassade a Ottawa (tout ca au Canada) ? Oublions les cousins québécois qui font plus de business avec les Pays-Bas qu’avec la France…

    Baver sur Macron comme la plupart des commentateurs (?) ne change rien sur le fond. La France est à l’échelle mondiale un petit pays dont le siège au Conseil de sécurité est du a son passé et a la possession d’un outil de dissuasion nucléaire. Pour maintenir son rang économique il va falloir se mettre a bosser…

      +1

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    • Kokoba // 11.04.2019 à 15h02

      Vous êtes dans le phantasme.
      Personne ne demande que la France domine le monde.
      Un pays, petit ou grand a des relations avec les autres pays, donc une diplomatie.
      Vous trouvez anormal qu’on espère que la France reflechisse un peu à la manière dont elle gère ses relations avec les autres pays ?

        +17

      Alerter
      • alain maronani // 11.04.2019 à 15h30

        Je ne suis pas dans la fantasme je fais une description de la taille de la diplomatie française et des illusions des Français (arrogance) sur leur place dans le monde actuel. Réfléchir veut dire aussi revenir à la réalité de notre influence réelle.

          +1

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        • Bibendum // 11.04.2019 à 21h04

          On pourrait aussi de la même manière, selon votre raisonnement tout en ratio, se poser la même question pour la Suisse, le Luxembourg, Liechtenstein, l’Angleterre, Israël ? Quid de ces tout petits pays qui représentent encore moins que 0.9% de la population mondiale et de leurs influences ?

          Tien, prenons la Russie, qui d’un certains point de vue, PIB notamment, représente bien moins que la France en terme de ratio, mais qui a un territoire immense et des ressources gigantesques.

          Comparaison n’est pas raison. Et la diplomatie EST la raison !!!

          Je vous rejoint sur un point. La France ne brille plus beaucoup par ses « lumières ». Beaucoup de lapins crétins. Merci à ces derniers gouvernements, dont celui de Mac-Crooner, de démonter l’éducation nationale pour faire des individus des ustensiles.

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        • Catalina // 11.04.2019 à 22h16

          Vous faites VOTRE description des illusions des Français.
          Pour ma part, je pense au contraire que la France d’en bas, celle des gilets jaunes reflète la France. Pour ce qui est de « briller », oui, cette France là brille, il y a de nombreux témoignages d’autres pays en faveur des gilets jaunes et des fraternités.
          Beaucoup Russes par exemple nous admirent. (Bien sûr, je suis poutinolâtre et j’attends (toujours) mon chèque du Kremlin).
          Après, je vous rejoins parfaitement sur la « taille » de la diplomatie française, ce n’est pas la quantité mais la qualité dont nous avons besoin. Car la « taille » de la « diplomatie française quasi inexistante » coûte un pognon de dingue.

          Le monde actuel n’empêche absolument pas la souveraineté d’un peuple même si les globalistes la récusent violemment et avec tous les stratagèmes.

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    • Barbe // 11.04.2019 à 15h03

      Se mettre à bosser? Alors que les dés sont pipés? Super, on va continuer à faire le malin.
      Mais il faut se réveiller. Quand ceux qui tiennent le pays (médias, pouvoirs divers…) ne travaillent pas dans l’intérêt du pays, mais d’une ploutocratie, qui ne cherche qu’à placer son argent (fausse monnaie) dans des biens tangibles à commencer par les biens nationaux (qui transforment cette fausse monnaie en vraie rente, d’où la dette, uniquement pour ceux qui peuvent monter des plans bancaires monstrueux), il est vain de chercher à bosser. Sans sens de la souveraineté.

        +16

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      • alain maronani // 11.04.2019 à 15h25

        Personne ne nous attend…la compétition ne cessera pas même si elle est insupportable.

          +0

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        • Barbe // 11.04.2019 à 15h47

          Faux : le monde entier attend la réaction des Français, qui de plus en plus comprennent les conséquences désastreuses du fait d’être un vassal.

          L’esprit de compétition n’est pas l’alpha et l’oméga de la vie. Les élites qui s’entendent entre elles ne sont pas en compétition.

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    • Rond // 11.04.2019 à 15h36

      En quoi le fait que les Français (ne) représentant (pas plus) que 0,9% de la population mondiale, justifierait-il de nous contenter d’un diplomatie en carton ? Ce n’est pas la taille d’un pays qui fait sa grandeur mais justement la qualité de sa diplomatie, notamment. Ou alors jetons-nous à corps perdus dans les bras de la Chine très peuplée, et par ailleurs parfaitement respectable.

        +10

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      • alain maronani // 11.04.2019 à 17h21

        La Chine respectable…contrôle social total, aucune démocratie, persécution au Tibet, 2500 exécutions capitales par année, prisonniers politiques incarcérés sans jugements, répressions des Ouighours (camp de rééducation..), police politqiue partout, corruption généralisée, pollutions généralisées, destruction des campagnes et maintenant profilage par les réseaux sociaux généralisé..plus de 125 millions de chinois se sont vu refuser le droit de voyager à l’intérieur du pays en 2018 parce que leur profil social était insuffisant..

        Je n’ai pas parlé de démocratie en carton mais de réaliser la place réelle de la France dans le monde de maintenant. Des lambeaux d’empire ne suffisent plus. Un petit pays pas une grande puissance.

        La réalité c’est ce qui fait mal quand on éteint l’ordibnateur….

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  • Opp’s // 11.04.2019 à 14h30

    Il n’est pas impossible , et c’est même probablement nécessaire et sain, de faire le procès de Macron.
    Néanmoins accumuler une série de faits ou de situations négatives dont il n’est pas à l’origine historique ou qui ne dépendent actuellement pas du tout de lui mais d’acteurs externes , pour le rendre responsable de tout , est assez vain.

    Descartes a longuement réfléchi sur la notion de « jugement » , et sur l’intérêt de raisonner à partir d’éléments le plus objectivement … « objectifs » . Socrate a posé le problème du doute et de l’exigence de définitions les plus justes possibles. Platon a vivement critiqué le raisonnement poussé à son extrême , qui tourne sur lui-même et s’auto-entretient dans une fausse rigueur pour tomber dans le sophisme. Kant a toujours tenté de se dégager de l’idéologie tout en marquant les limites de la déconstruction.
    Ces principes n’animent pas vraiment la glose assez moyenâgeuse de cet article confus. Autant lire du Lordon, tout aussi faux et réducteur, mais mieux charpenté et toujours drôle et incisif.

      +2

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  • Patrick // 11.04.2019 à 15h33

    en résumé : Grandeur et décadence ?

    Nous nous trouvons devant une Fake grandeur digne de ce Fake gouvernement .
    Des mots , toujours des mots , reconnaissons qu’avec l’air qu’il brasse , Manu peut alimenter un certain nombre d’éoliennes , donc c’est plutôt favorable à la transition énergétique.

    La décadence est bien réelle mais elle ne date pas d’aujourd’hui, à force de s’aligner servilement sur l’oncle Sam la diplomatie française n’est plus que l’ombre d’elle-même.
    Les effectifs ont été réduits ? aucune importance , un simple fax suffit pour recevoir les ordres tous les matins de l’ambassade US.

      +3

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  • Owen // 11.04.2019 à 16h42

    Le texte oublie l’accueil de Poutine à Versailles juste après son élection (alors que Fillon a été médiatiquement tué sans doute en raison de sa poutinophilie). Il a reconnu en Tunisie « la grave erreur » française de l’intervention en Libye. On a parlé « d’aggiornamento » de Macron a ne pas vouloir conditionner le départ de Bachar el Assad pour négocier la paix avec la Syrie. Au moins par deux fois, pendant ses interviews avec la presse étrangère, il s’en est pris au neoconservatisme. Hormis le giron de l’UE, Macron tentait une politique de non aligné, sur les pas de Charles de Gaulle.

    Le chant du signe a été poussé pendant l’affaire Skripal. Le 14 mars 2017, B. Griveaux a déclaré qu’il fallait attendre ce que dirait l’enquête: «Nous ne faisons pas de politique-fiction sur des sujets aussi graves.».
    https://francais.rt.com/international/48692-ex-espion-empoisonne-france-prefere-attendre-conclusions-definitives-avant-reagir
    Le 15 mars, Macron accuse la Russie. https://www.france24.com/fr/20180315-affaire-skripal-royaume-uni-france-macron-russie-may-merkel-etats-unis
    On lui a tordu le bras et c’était fini. On lui a rappelé qu’il n’était que fondé de pouvoir du monde atlantiste et de l’oligarchie, comme ses prédécesseurs.

    (Je préviens, je n’ai pas voté Macron).

      +6

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  • weilan // 11.04.2019 à 16h49

    On n’a beau gloser sur Macron et la décadence de la diplomatie franco-jupitérienne, il est souvent utile de remettre les pendules à l’heure:
    http://www.dedefensa.org/article/aude-lancelin-et-le-triomphe-du-macron

      +2

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  • Myrkur34 // 11.04.2019 à 17h59

    A chaque nouveau président, c’est de pire en pire. Mais ne vous inquiétez surtout pas, à l’hallali final, on aura droit aux excuses habituelles ou peut être à un comique comme en Ukraine pour le prochain quinquennat. En fait, c’est la nouvelle dissuasion française, le rire.

      +3

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  • Byblos // 15.04.2019 à 06h29

    « Grandeur et décadence de la diplomatie macronienne »? On la cherche en vain, cette grandeur. On devrait plutôt justement parler de cafouillage et pataugeage d’un ersatz de diplomatie.

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