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17.octobre.201517.10.2015 // Les Crises

[70e AG ONU] Indonésie + Philippines : « Les nations riches qui ne représentent que 20 % à peine de la population mondiale consomment 70 % des ressources mondiales. »

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Indonésie – Débat 2015 de l’Assemblée générale de l’ONU

Allocution de S.E. M. Muhammad Jusuf Kalla, Vice-président de la République d’Indonésie, lors du Débat général de la 70e session de l’Assemblée générale

Madame la Présidente, d’emblée, qu’il me soit permis de vous féliciter au moment où vous assumez la présidence de la 70 ème session de l’assemblée générale des nations unies. C’est un grand honneur pour moi de me trouver à cette tribune et de vous parler de la situation de mon pays au moment où l’organisation fête son 70 ème anniversaire et au moment de considérer la voie vers la sécurité.

Au moment de son 70 ème anniversaire l’O.N.U a atteint un âge mûr, le même âge que la République Indonésienne cette année. En cette occasion je souhaite souligner 3 points. Les réalisations de l’O.N.U au cours des 70 dernières années, la situation présente et la voie à suivre pour l’avenir. Or je voudrais dire que ce 70 ème anniversaire est une bonne occasion de faire le point et de regarder ce qui a été accompli depuis l’adoption de la charte. L’O.N.U a adopté les objectifs de développement durable de l’après 2015 et à cet égard, je souhaite remercier sincèrement le secrétaire général de sa direction constante.

Une autre réussite de l’O.N.U sont les opérations de maintien de la paix qui ont contribué a la paix et la sécurité, en effet les efforts de l’O.N.U de prévention de conflits armés importants ou le fait de les surmonter, cela été particulièrement utile au cours des 70 dernières années. Actuellement 100 000 personnels participent à 16 opérations dans le monde, l’ Indonésie se targue d’être le 11 ème contributeur de policiers et de contingent aux opérations de maintien de la paix en déployant 2700 personnes et mon pays est prêt à contribuer encore davantage à l’avenir. Entre temps la création du conseil des droits de l’homme en 2006 a créé et établi un mécanisme d’examen par les pairs qui reflète les efforts collectifs des états membres visant à renforcer la coopération et le dialogue,la promotion et la protection des droits de l’homme.

Mme la Présidente, malgré ces accomplissements de l’O.N.U nous ne pouvons baisser les bras car il reste encore de nombreux enjeux qui nous attendent. En ce moment, il y a encore de nombreux conflits armés dans le monde, la souffrance du peuple Palestinien se poursuit et la réalisation d’une solution à 2 états continue de nous échapper. Le récent conflit à Gaza a causé plus de 2000 victimes humaines, en déplaçant 5000. Les conflits sectaires y compris l’état islamique continuent de menacer la stabilité politique et ont causé une multitude de crises humanitaires surtout au Moyen-Orient notamment en Syrie, en Libye, au Yémen et ailleurs. Les conflits violents ont déchiré les pays et les nations mais en Syrie l’état islamique détruit ce qui reste d’une grande civilisation qui est notre patrimoine historique. Nous demandons si les Nations Unies ont fait assez face à ces différentes stratégies qui se répètent.

Le racisme, l’extrémisme violent, le terrorisme continuent de nous menacer gravement. L’Indonésie a toujours joué un rôle pour venir à bout de ces menaces en s’attaquant aux causes profondes notamment le dialogue entre les confessions. En ce qui concerne le contre-terrorisme, en renforçant la coopération internationale. L’Indonésie a toujours été un bon exemple pour régler les conflits par la voie du dialogue et les moyens pacifiques. En août de cette année nous marquons le 10ème anniversaire de la signature des accords d’Helsinki sur Aceh qui ont mis fin à 30 ans de conflit armé. Une fois de plus nous rappelons et apprécions les contributions positives de l’Union Européenne et de l’Anase à travers leurs missions de surveillance.

C’est avec préoccupation que nous notons que peu de progrès ont été réalisés par la commission du désarmement. Ce qui nous manque c’est la volonté politique nécessaire pour aboutir au désarmement nucléaire. Le commerce des armes de petit calibre et légères, légales ou autres, demeure une industrie valant des milliards de dollars.

Nous sommes témoins des déplacements humains les plus graves, de conflits sectaires et de crises humanitaires. Au cours des dernières semaines nous avons vu un afflux sans précédent de réfugiés qui fuient la violence en Syrie et plus de 100 000 personnes y ont perdu la vie ou ont recherché un refuge en Europe malgré les dangers et la misère rencontrés ce faisant.

Nous demandons également si les Nations Unies ont une volonté politique suffisante pour s’attaquer à ces questions. Entre temps la disparité économique, la pauvreté les inégalités dans le monde continuent de nous hanter. Chaque jour plus de 800 millions de personnes dans le monde sont gravement mal nourris. Les nations riches qui ne représentent que 20 % à peine de la population mondiale consomment 70 % des ressources mondiales. Dans de nombreuses régions du monde les femmes, les enfants, les jeunes, les personnes handicapées ,les personnes âgées, celles qui vivent dans les conflits ou dans des situations de crise demeurent marginalisés, ne sont pas touchés par les progrès du développement. 20 ans après la première conférence des parties de la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique nous n’avons toujours pas conclu d’accord universel sur le changement climatique. Dans le contexte du commerce , nous n’avons pas encore enregistré de progrès ou de résultats concrets à la suite du programme de développement de Doha pour appuyer un système commercial basé sur des règles et un commerce multilatéral équitable.

Ebola a gravement éprouvé notre système mondial. Il y a de nombreux problèmes, notamment causés par l’intolérance , le chômage des jeunes et l’urbanisation sans maîtrise. Tous ces défis sont relatifs au manque de progrès dans le cadre des réformes de l’O.N.U.
Nous devons ensemble surmonter ces défis et des institutions telles l’Anase peuvent nous aider à cet égard. Nous devons travailler ensemble pour aboutir à la paix et la prospérité pour nos peuples. Nous devons mettre un terme aux conflits et éliminer l’inégalité dans le monde. Nous devons arrêter la propagation du radicalisme et de l’extrémisme violent. D’urgence nous devons aboutir à la réforme de l’O.N.U.

Avec ses 196 membres actuels comparés à 60 en 1957 le système de l’O.N.U doit être toujours plus inclusif et mieux refléter les conditions géopolitiques actuelles dans le monde. En ce qui concerne la Palestine nous devons assurer la naissance d’un état Palestinien souverain et indépendant. Nous devons assurer également la réalisation des EDD en temps opportuns. Nous devons veiller à ce que les stratégies de développement mondial soient adaptées aux conditions et priorités nationales des pays concernés.

Nous espérons que la conférence prochaine sur le changement du climat qui doit se tenir à Paris permettra d’aboutir à un accord que nous attendons de longue date pour que le réchauffement de la planète soit inférieur à 2 degrés. Nous demandons à l’O.N.U de travailler à travers des partenariats avec les mécanismes régionaux pour mieux relever les défis nationaux et régionaux . L’Anase doit être engagée activement dans ce processus et en ce sens nous avons créé le centre Asiatique – Africain en Indonésie pour le suivi du sommet de 2015 entre l’Asie et l’Afrique, en vue de revitaliser le partenariat entre nos 2 continents pour promouvoir la paix et la prospérité. Enfin pour conclure, le monde d’aujourd’hui dépend d’une organisation des Nations Unies qui va créer un ordre mondial , la paix et la prospérité équitable pour garantir la sécurité de la communauté mondiale et pleinement appuyer les principes des droits de l’ homme consignés dans la charte.

A cette fin nous avons besoin de l’appui tous les membres.

Source : ONU 12/10/2015, transcrit par les lecteurs du blog www.les-crises.fr

 

Philippines – Débat 2015 de l’Assemblée générale de l’ONU

Allocution de S.E. M. Albert Del Rosario, Ministre des Affaires étrangères de la République des Philippines, lors du Débat général de la 70e session de l’Assemblée générale

Madame la présidente, au nom du gouvernement des Philippines, j’exprime mes salutations les plus chaleureuses à l’occasion de votre élection à la présidence de la 70è session de l’Assemblé Générale des Nations-Unies.

Je vous assure de l’appui entier des Philippines pour vos responsabilités, pour tracer la voie, pour des Nations-Unies renouvelées, pour se lancer en cette année historique sur un agenda 2030 pour le développement durable, un plan d’action pour les peuples, la planète et la prospérité pour les quinze années à venir.

Je tiens à vous féliciter Madame la présidente d’avoir choisi un thème qui reflète bien les éléments fondamentaux qui ont mené à la création des Nations-Unies, ce thème est également au cœur du contrat social du président Benigno Aquino avec le peuple philippin.

En 1945 lorsque la charte des Nations-Unies a été signée à San Francisco, cinquante et un membres fondateurs, y compris les Philippines, ont envisagé un avenir de paix, de prospérité partagée et une nouvelle ère de collaboration.

Soixante-dix ans plus tard, nous avons créé un endroit de rencontres, une expérience dans la gouvernance mondiale et un endroit de rassemblement où les valeurs universelles de l’égalité, de la tolérance et de la dignité humaine prévalent.

Les Nations-Unies sont devenues un grand forum de Nations garantissant la dignité et la valeur de chaque être humain et s’est transformée en principale plateforme d’occasions à saisir pour lutter contre l’ignorance, la maladie, la pauvreté, l’injustice et l’extrémisme. Avec tous les succès, les défis, les Nations-Unies ont non seulement démontré leur résilience mais ont également affirmé leur pertinence continue contre l’ensemble des problèmes complexes et des menaces régionales apparaissant à la paix et à la sécurité.

Aujourd’hui les Philippines renouvellent leur engagement en faveur des causes de la paix et du développement durable par le biais de domaines clés et de positions nationales allant du changement climatique à l’état de droit, en étant membre de l’APEC (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique) et l’ANASE (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), le désarmement, la non-prolifération, les femmes, la paix, la sécurité, l’immigration, le trafic d’êtres humains, le maintien de la paix et la réforme des Nations-Unies.

Il y a deux ans, ici même, les Philippines ont présenté les cinq piliers qui faisaient partie du programme de développement pour 2030 qui sont les suivants :

  • Réduction de la pauvreté, inclusion sociale
  • Viabilité de l’environnement, changement climatique et gestion des risques de catastrophes
  • Une gouvernance redevable, responsable et participative
  • Un ordre équitable et stable fondé sur l’état de droit
  • La paix et la sécurité

Au cours du processus de négociation intergouvernemental de l’agenda 2030, ces piliers ont aidé les Philippines à partager ses expériences à la recherche d’une croissance exclusive, des leçons tirées dans la gouvernance, le développement continu et les défis de sécurité que nous connaissons dans la nouvelle économie.

Madame la présidente, l’agenda 2030 pour le développement durable et l’ensemble de l’architecture mondiale de développement doit souligner le renforcement des piliers de la résilience. Les Philippines ne savent que trop l’urgence qu’il y a à édifier une économie résistante au climat, étant des pays connaissant le plus de catastrophes dans le monde, ayant connu il y a près de deux ans les conséquences dévastatrices de Haiyan, la tempête la plus forte qui se soit jamais abattue sur terre dans l’histoire connue.

Compte tenu de ces catastrophes, les Philippines vont continuer de jouer un rôle actif face au changement climatique, la résilience et la réduction des risques de catastrophes et leur gestion.

Les Philippines président actuellement le forum du climat vulnérable (CVF) et vont promouvoir un résultat réel à la COP21 de Paris. La Communauté Internationale doit adopter un accord climatique juridiquement contraignant qui soit universel et équitable, garantissant un avenir avec peu d’utilisation de carbone pour les générations à venir et qui tiennent compte des besoins des états vulnérables et des secteurs, particulièrement les pauvres, les femmes, les migrants et les autochtones.

Sur les réductions des risques de catastrophes et leur gestion, les Philippines seront guidées par le cadre de Sendai pour 2015-2030, qui reconnait que l’état a un rôle fondamental dans cette gestion, que la responsabilité doit être partagée avec le gouvernement local, le secteur privé et d’autres parties prenantes. Nous allons appuyer des initiatives aux Nations-Unies nous permettant de travailler sur les quatre priorités qui sont :

  • Comprendre le risque de catastrophes
  • Le renforcement de la gouvernance des risques pour gérer le risque de catastrophes
  • Investir dans la réduction des risques de catastrophes pour la résilience
  • Reconstruire en mieux

Madame la présidente, les différends maritimes en Mer de Chine du sud, sur ce sujet les Philippines ont toujours fait confiance aux règles de l’institution créée par la communauté internationale pour régler les relations entre les états. Le droit international sert de grand égalisateur entre les états permettant à de petits pays d’être sur un pied d’égalité avec des états plus riches et plus puissants.

Le droit international est celui qui lie la communauté des Nations ensemble, sans cela il n’y aurait pas d’ordre mondial, on aurait l’anarchie.

Voilà pourquoi les Philippines, sous l’administration du président Benigno Aquino III est toujours en faveur de la primauté de l’état de droit.

Avec l’appui croissant de la communauté internationale pour un règlement pacifique des différends dans cette Mer de Chine du sud, y compris par l’arbitrage, les Philippines croient que le résultat final du processus d’arbitrage devrait préparer la voie à un règlement de ces différends maritimes.

Sur notre différend avec la Chine, Chine qui est un partenaire et voisin depuis très longtemps, nous espérons également que nous parviendrons à une décision conforme aux déclarations de Beijing, que des efforts réels seront déployés pour faire tomber les tensions dans cette mer et parvenir à un règlement pacifique des différends.

Madame la présidente, les Philippines sont hôtes de l’APEC 2015 dont le sujet est : « Edifier des économies inclusives, créer un monde meilleur. »

En tant que président de l’APEC, pour la deuxième fois depuis 1996, les Philippines visent à intégrer et à réaliser les priorités suivantes :

  • Investir dans le développement du capital humain
  • Promouvoir les PME dans les marchés régionaux et planétaires
  • Créer des communautés viables et résilientes
  • Renforcer le processus d’intégration économique au niveau régional

L’APEC, en tant que processus et plateforme, continue de contribuer de façon positive à l’environnement économique de la région en faveur de la sûreté juridique pour le commerce et l’investissement. L’APEC vient également s’ajouter aux efforts mondiaux pour relever les défis dans le domaine de la croissance économique soutenue par le biais de la stratégie de l’APEC pour le renforcement de la croissance de qualité, en faveur de la synergie entre le travail réalisé par l’APEC et celui des objectifs du développement durable des Nations-Unies.

Sur l’ANASE, les dix état-membres vont intégrer leur économie d’ici à la fin de l’année en réalisant la vision d’ « Une Communauté de l’ANASE ». Nous avons besoin de faire en sorte que l’ANASE et nos états-membres, les partenariats, le secrétariat, demeurent pleinement engagés dans le système des Nations-Unies.

En fait le partenariat entre l’ANASE et les Nations-Unies est très utile pour la paix et la stabilité régionale, comme nous l’avons réaffirmé lorsque l’ANASE a rencontré Secrétaire Général des Nations-Unies mercredi dernier ici à New-York, nous sommes confiants et comptons sur l’appui continu pour le rôle central dans l’ANASE dans ces piliers.

 

Madame la président, le désarmement et la non-prolifération sont devenus des questions urgentes pour les Philippines compte-tenu du fait que 10% de la population vit et travaille à l’étranger, beaucoup ont des points chauds en Moyen-Orient et en Afrique.

Les Philippines demeurent convaincues qu’il faut totalement et complètement éliminer les armes nucléaires et toutes les armes de destruction massive.

Nous continuons d’exprimer nos préoccupations à propos des conséquences humanitaires des armes nucléaires, nous réitérons l’incitation à la mise en œuvre équilibrée, immédiate du plan d’action en soixante-quatre points du TNP de 2010, présidé par les Philippines, pour la création d’une zone exempte d’armes de destruction massives au Moyen-Orient. Nous nous attendons également à la signature et à la ratification du protocole de la zone exempte d’armes nucléaires en Asie du sud-est (SEANWFZ) par les cinq états, les P-5 states.

Sur les armes classiques, les Philippines vont aider à soutenir la dynamique créée par les progrès du traité sur le commerce des armes, surtout quand c’est utilisé par les acteurs non-étatiques.

Madame la président, les Philippines vont poursuivre sur leur voie de la mise en œuvre du programme pour les femmes, la paix et la sécurité en rappelant à la présentation la contribution important des femmes dans les négociations de paix, le renforcement de la paix, leur rôle pour façonner les descriptifs de la paix.

Nous allons maintenir également des rôles actifs pour demander la mise en œuvre continue de la convention des Nations-Unies pour les femmes (CEDAW), la plateforme de Beijing pour l’action et le développement durable à propos des femmes, notamment les Goal 5.

Pris ensemble, ces instruments sont des mécanismes puissants pour réaliser les engagements nationaux et internationaux, pour faire avancer le rôle des femmes comme catalyseur du développement durable.

 

Madame la présidente, dans les négociations sur l’agenda 2030 pour le développement durable, les Philippines ont souligné et continueront de rappeler les contributions positives des migrants au développement durable des pays d’origine, de transit et de destination.

Nous avons beaucoup apprécié la reconnaissance par les Nations-Unies des Philippines en tant que modèle de la gouvernance de l’immigration grâce à son caractère complet, sous l’angle de déploiement géré, de la composante solide de la protection, de l’engagement de la diaspora et la réintégration.

Les Nations-Unies et les Philippines croient que la gouvernance de l’immigration consiste à donner aux migrants un visage humain. La perspective de base de la gestion de l’immigration des Philippines se concentre sur deux éléments importants :

  • L’immigration doit être une responsabilité internationale partagée
  • Les Droits de l’Homme des migrants doivent être pleinement respectés quelles que soient les circonstances

Les philippines vont également continuer à jouer un rôle actif sur les questions du trafic des êtres humains, soit en tant que coauteur des résolutions reconnaissant la vulnérabilité accrue à l’égard du trafic de femmes et de filles dans les situations de crises humanitaires et d’autres environnements d’urgence. Les Philippines vont travailler avec d’autres gouvernements pour intensifier les efforts pour régler rapidement les cas de trafics d’êtres humains et renforcer les mécanismes contre ces trafics.

Madame la présidente, depuis 1963 les Philippines ont contribué aux contingents des opérations de maintien de la paix des Nations-Unies, nous nous sommes engagés et nous avons répondu à l’appel des Nations-Unies pour le déploiement de femmes soldats de la paix. Je suis heureux d’annoncer qu’il y a maintenant quinze femmes philippines sur les cent soixante et un soldats de la paix philippins dans la mission de stabilisation des Nations-Unies en Haïti ou MINUSTAH.

Sur la base des recommandations de la politique du conseil des philippines pour les opérations de maintien de la paix des Nations-Unies, nous continuons de travailler avec le département des ONP dans le déploiement de soldats de la paix philippins à l’appui des recommandations du groupe indépendant de haut niveau sur les opérations de paix des Nations-Unies pour améliorer la sureté et la sécurité de nos soldats de la paix.

En cette soixante-dixième session des Nations-Unies, l’argument pour la réforme des Nations-Unies est plus urgent que jamais.

Les Philippines vont continuer d’insister pour des discussions réelles pour améliorer le rôle d’autorité de l’assemblée générale des Nations-Unies et suggérer des propositions pour rationaliser l’ordre du jour de l’assemblée de ces grandes commissions.

Les Philippines vont continuer d’insister pour poursuivre les conversations sur les réformes qui se font trop attendre et qui sont réellement nécessaires du conseil de sécurité pour que le conseil devienne plus démocratique, plus inclusif, plus transparent et plus redevable.

Ces réformes incluent, exhortent le conseil à fournir à l’assemblée générale un nombre de candidats et non un seul, surtout des femmes, à nommer au poste de secrétaire général en tenant compte de la rotation régionale et de l’égalité des sexes.

Avec d’autres pays en développement, les Philippines partagent la position qu’un budget suffisant est important pour que l’organisation puisse s’acquitter des mandats et des missions qui lui sont confiées avec plus d’efficacité et de responsabilité.

Madame la présidente, à la quatrième session de l’assemblé générale des Nations-Unies, le 20 septembre 1949, feux l’ancien homme politique des Philippines, le général Carlos Pena Romulo, qui venait d’être élu président de l’Assemblé Générale, a dit que l’objectif des Nations-Unies défini par la charte était de faire en sorte que les hommes puissent vivre mieux, dans plus de liberté, dans un règne de paix fondé sur la justice et le respect universel du droit.

Aujourd’hui c’est tout aussi valable, aujourd’hui c’est avec honneur que je répète ces engagements des Philippines.

En nous préparant pour les générations à venir, les Philippines vont continuer à accorder la priorité à trois éléments :

L’élimination de la pauvreté, empêcher les conflits et promouvoir l’état de droit.

En réaffirmant notre foi dans la sagesse des fondateurs des Nations-Unies, nous renouvelons notre engagement pour mettre un terme au fléau de la guerre, respecter la justice et les Droits de l’Homme et maintenir la paix et la sécurité internationale.

En recherchant à appliquer l’agenda pour le développement durable 2030, les Nations-Unies continuent à être une plateforme institutionnelle, la base historique et l’édifice moral pour les rêves, idéaux et aspirations collectives de l’Humanité.

Je vous remercie.

Source : ONU 12/10/2015, transcrit par les lecteurs du blog www.les-crises.fr

 

5 réactions et commentaires

  • Alfred // 17.10.2015 à 08h36

    L’Indonésie est un peu une Europe qui aurait réussi par la force telle que la rêvent nos élites. Avec la nation javanaise qui domine et écrasé les nations minankabai, toraja, balinaises, etc pour ne parler que des plus grandes. L’ensemble politique ainsi constitué n’est pas une réussite dans les domaines écologiques et sociaux. C’est par contre une réussite économique.
    Le résultat ne fait pas envie.
    L’Europe de son côté n’est même pas une réussite économique…

      +4

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  • Philou // 17.10.2015 à 10h20

    …même sur le plan économique (= développement nécessaire à cette immense nation), l’Indonésie est un désastre, si l’on en croit André Vltchek, le remarquable internationaliste survolté et écorché vif pour la bonne cause :
    Voir sur Counterpunch : « Horrid Carcass of Indonesia – 50 Years After the Coup »

    http://www.counterpunch.org/2015/10/13/horrid-carcass-of-indonesia-50-years-after-the-coup/

      +4

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    • Alfred // 18.10.2015 à 09h55

      Je viens de lire votre lien. Je reconnais tout a fait ce désastre politique (meurtres de masse), social (inégalités monstrueuses et dégradation culturelle avec boulevard grand ouvert pour les fondamentalistes saoudiens et évangélistes) et écologique (pillage destruction à l’échelle massive) mais je maintiens qu’il existe une forme de « réussite » économique dans le cadre capitaliste mondial. C’est « the place to be » pour faire du fric ( mais en même temps pas pour vous car violente corruption).
      Ce ne sont pas mes valeurs et c’est selon moi un désastre mais « ça tourne ». C’est surtout un laboratoire de ce que peut être un pays en transition et du désastre encore plus poussé que connaîtraient certains pays d’Afrique s’ils décollaient économiquement de façon plus diversifiée (Nigeria par ex). Je veux dire que l’Indonésie laisse voir « les problèmes d’après » une fois règlés les problèmes grossiers des pays en développement. La route est longue et il ne suffit pas d’arriver à une économie un peu diversifiée. Le développement « réussi » la création d’une classe moyenne « riche » calquée sur le modèle capitaliste universel est un suicide générateur de violences nouvelles et totalement à contre temps par rapport aux limites de la planète. La prise de conscience écologique débute chez nous. 60 millions de français vivants comme des français ce n’est pas soutenable. 150 millions d’indonésiens sur 250 qui passent en mode « consommation » même cheap car n’est pas plus soutenable. Problème ce discours est « injuste » et impossible à faire entendre.

        +0

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      • Philou // 18.10.2015 à 10h40

        Oui, votre analyse est juste et le décollage économique, le dégagement d’une classe moyenne, forcément pervertie et perverse (cf. tout ce qu’on disait des « bourgeois » , en France, au 19e siècle, de Balzac à Zola en passant par Flaubert), cette « modernisation » de la société et ce « progrès économique » entraînent des déséquilibres gigantesques qui s’épanchent parfois à l’extérieur (cf. analyse d’E. Todd) en folies homicides (Allemagne, Japon…).

        Et, de toute façon, oui, on ne peut même plus se permettre ce chemin chaotique mais obligé de développement.

        Alors ? que faire ?

        Un Gandhi s’y est essayé : échec total de ses idées de développement quant on voit l’Inde actuelle, où des dizaines de milliers d’agriculteurs se suicident chaque année et où la violence, envers les femmes notamment, redouble.

        Bien peu sont ceux qui imaginent ou se préparent au monde d’après : pour un Pierre Rhabi, combien de « survivalistes » déments à l’américaine, eux-mêmes si peu nombreux face à la masse inquiète, mais ultra-majoritaire, des Sam Suffy, qui refusent de voir notre marche à la « perfect storm » (pardon pour les anglicismes) et élisent à la tête des Etats des psychopathes (Bush, Obama, Blair, Cameron, Sarkozy, Hollande, bientôt MLePen) eux-mêmes manipulés par le « deep state » des oligarques qui n’ont que faire d’une quelconque adaptation humaniste aux crises qui s’agrègent…

          +3

        Alerter
  • Georges // 17.10.2015 à 21h05

    Timor oriental

      +0

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