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6.septembre.20136.9.2013 // Les Crises

[Énorme] “L’Allemagne ne peut pas sauver la zone euro”, par Kai A. Konrad

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Incroyable témoignage du coeur de la pensée économique du gouvernement allemand dans Die Welt

Kai A. Konrad, conseiller en chef du ministre allemand des Finances, s’attend à l’effondrement de la zone euro. Il propose que l’Allemagne quitte l’union monétaire – c’est l’Europe, non l’euro, qu’il faudrait sauver selon lui.

L’économiste du Max-Planck-Institut et conseiller scientifique en chef du Ministère des Finances, Kai A. Konrad, craint que le ralentissement de la dynamique économique constaté dans l’ensemble de l’Europe n’en vienne à s’accélérer notablement. Il affirme qu’en cas de crise grave l’Allemagne devrait abandonner l’euro. La crainte que cette sortie ne provoque une catastrophe pour l’économie allemande est selon M. Konrad largement exagérée. Tout au contraire, les entreprises du pays pourraient en sortir renforcées.

Die Welt: Monsieur Konrad, le gouvernement a reporté toutes les décisions importantes concernant la crise de l’euro à l’après-élections. Tente-t-on de tromper les électeurs ?

Kai A. Konrad: Je crois plutôt à un statu quo après les élections. Depuis l’apparition de la crise, la classe politique a toujours tenté de remettre au lendemain les décisions et de procrastiner.

Die Welt: Considérant le niveau extrême des dettes, presque tous les économistes tiennent des répudiations au moins partielles pour inévitables.

Konrad: En réalité, les Grecs possède suffisamment de richesses pour pouvoir s’acquitter sans aide de leur dette. Mais ils refusent, ou se trouvent dans l’impossibilité, de prendre des décisions aliénant ces avoirs. De ce fait, un nouveau défaut constituerait sûrement une option.

Die Welt: Selon les estimations de la Bundesbank, la Grèce aura besoin début 2014 d’un troisième plan d’aide. Admettra-t-on alors enfin que ce pays est un puits sans fond ?

Konrad: Mais la Grèce est déjà un puits sans fond, personne n’ayant jamais prédéfini une limite à ce qu’elle peut engloutir. Le taux d’endettement grimpe, entre autres parce que l’économie du pays se réduit comme peau de chagrin. Ce qui n’empêche nullement la Troïka, c’est à dire l’UE, la BCE et le FMI,de continuer imperturbablement à publier pour ce pays les prévisions les plus déconnectées de la réalité.

Die Welt: Ne vaudrait-il pas mieux que la Grèce quitte l’euro, au moins temporairement ?

Konrad: Non. Le pays serait alors étranglé par sa dette extérieure. Si l’on veut en finir avec l’Union Monétaire, c’est par les pays du nord de la zone qu’il faut commencer. Et si on en arrive là, alors l’Allemagne doit quitter l’euro.

Die Welt: Il faudrait que l’Allemagne fasse pour la troisième fois exploser l’Europe ? Aucun gouvernement allemand ne s’y résoudra jamais.

Konrad: L’euro n’est pas l’Europe. C’est l’Europe, et non l’euro, qu’il s’agit de sauver ! Il est vrai que, pour des raisons politiques, l’Allemagne n’est pas en position de sortir la première. Mais les autres pays membres pourraient l’y contraindre. C’est ce vers quoi nous allons. Dans certains pays, les conditions économiques sont devenues proprement insupportables. Par surcroit, une certaine agitation politique s’y est fait jour. Et si l’Allemagne et quelques autres économies fortes quittaient la zone euro, la valeur de cette monnaie baisserait, permettant aux économies du Sud de recouvrer la santé.

Die Welt: Le prix à payer serait la ruine de la capacité exportatrice de l’Allemagne.

Konrad: Cette capacité exportatrice pourrait au contraire en sortir renforcée. Elle s’est fort bien accommodée, lors des décennies passées, de l’appréciation continue du mark allemand, et a ainsi appris à maintenir sa compétitivité. La situation actuelle n’est pas, à beaucoup près, aussi exigeante. Mais pour cette raison précisément, la capacité qu’elle avait eu de réagir sous la pression s’est évaporée, et cela est dangereux.

Die Welt: Il n’en reste pas moins que la banque centrale allemande va devoir faire tourner la planche à billet, pour contrer une appréciation excessive du nouveau mark.

Konrad: En effet, la Bundesbank va devoir acheter des devises étrangères pour des montants considérables, afin de contenir cette appréciation du nouveau mark dans des bornes acceptables.

Die Welt: Ce qui pourrait précipiter l’Allemagne dans une dépendance sévère – comme la Chine d’aujourd’hui, qui est coincée avec des réserves “himalayesques” de dollars.

Konrad: Mais les avantages dominent cependant. Les bénéfices dus au seigneuriage seraient gigantesques. On pourrait investir les réserves en devise d’une manière moins conventionnelle, par exemple en instituant notre propre fonds souverain, qui investirait à l’étranger dans des entreprises, de l’immobilier ou des stocks de matières. Par ailleurs, le pouvoir d’achat de la population allemande serait dopé: les voyages, l’essence et bien d’autres choses deviendraient meilleur marché.

Die Welt:Mais ne craindriez-vous pas une guerre des devises, si l’Allemagne, armée de sa planche à billets, se mettait à racheter le monde ?

Konrad: Tout au contraire. L’Allemagne n’autoriserait une appréciation du mark que dans les bornes de ce qui serait justifié, ce qui reste impossible à faire aussi longtemps que nous faisons partie de l’euro.

Die Welt: Revenons au présent: Outre la Grèce, il y aura le Portugal et Chypre, voire peut-être l’Irlande, qui se verront contraints de demander une aide. Sera-t-il possible à l’Allemagne de supporter ce fardeau dont l’ombre menace?

Konrad: L’étranger se représente l’Allemagne comme une sorte d’Hégémon hésitant. Mais c’est là une surévaluation injustifiée. Les récentes statistiques comparant sur les richesses respectives des divers peuples européens ont montré que l’Allemagne ne se classait pas si haut. La classe politique et les médias sont restés d’une discrétion de violette sur ce sujet.Nous devons cependant l’admettre: l’Allemagne n’est pas tellement grosse en comparaison de l’UE. Et en comparaison de ses voisins, l’Allemagne, au cours de ces quinze dernières années, s’est sensiblement appauvrie.

Die Welt: Et donc l’Allemagne ne pourra pas supporter ce fardeau?

Konrad: L’Allemagne ne peut pas sauver la zone euro. Qui le croit, s’illusionne. Il est vrai que la BCE a la capacité de prolonger la situation présente, à grand renfort de trombes d’argent, et ce jusqu’à finir par interférer avec les politiques fiscales des pays membres. Mais où cela nous conduit-il ? Le ralentissement de la dynamique économique constaté dans l’ensemble de l’Europe devrait de toutes façons notablement s’accélérer.

Die Welt: Concrètement, cela signifie ?

Konrad: L’Allemagne va continuer, dans les prochaines années, à profiter de la crise et à attirer un supplément de main d’œuvre. Cela va conduire à l’apparition, d’un côté, de centres de productivité et de l’autre, des régions emplies de retraités et d’autres bénéficiaires de transferts fiscaux. L’Europe va ainsi se retrouver dans la situation du Mezzogiorno. Ce que cela signifie concrètement, on peut l’observer depuis des décennies en Italie, ou le Nord riche et industrieux entretient le Sud, pauvre au moyen de transferts fiscaux. Déjà, en Italie, ça ne passe pas très bien. Les tensions que la même chose produiraient en Europe constituent pour l’euro un danger létal.

Die Welt: Quand en serons-nous donc là ?

Konrad: Il nous reste sans doute quelques années. En 2010, au début de la crise [de l’euro spécifiquement NdT] je m’étais dit : maintenant ça va aller vite. Mais l’euro a survécu jusqu’à ce jour. Apparemment, un processus de ce genre peut jouer les prolongations.

Die Welt: La Banque centrale a, en se disant prête à acheter, en cas de nécessité, des emprunts d’État en quantité illimitée, ramené le calme dans les marchés. Mais cet automne, le tribunal constitutionnel allemand va devoir décider s’il y a lieu d’interdire ou de limiter ces achats. Et si c’est ce qu’il décide, que va-t-il alors se passer ?

Konrad: Rien dans un premier temps. Le tribunal ne peut donner d’ordres à la BCE – et donc ce programme de rachat, l’OMT, resterait intact. Le tribunal pourrait peut-être interdire à la Bundesbank d’y participer. Mais qu’est ce qui empêcherait alors, disons, la Banque de France, de se charger de la part de la Bundesbank en sus de la sienne propre? Et l’Allemagne n’en resterait pas moins caution de la BCE pour 27% du total. Tout du moins, aussi longtemps que l’union monétaire se maintient.

Die Welt:Et qu’advient-il si elle ne se maintient pas ?

Konrad: A ce moment-là, chacune des banques centrales se retrouve avec ce qui figure dans ses livres de compte à elle. De ce fait, ces rachats de titres que prescrit la BCE fonctionneraient comme un gage politique : si la Bundesbank se trouvait avoir beaucoup participé à ces acquisitions, un retrait de l’Allemagne de la zone euro coûterait plus cher.

Conséquemment, il deviendrait plus facile de convaincre les Allemands de participer à d’éventuels programmes d’aides. Mais si le tribunal constitutionnel interdit ces achats à la Bundesbank, cela apparaitra comme une bonne chose en cas d’éclatement de l’euro ; et de plus une telle interdiction aurait de toutes façons l’avantage de réduire la pression que les autres pays peuvent exercer sur l’Allemagne..

Die Welt: Somme toute, est-ce qu’une union monétaire sans union politique peut fonctionner ? Et sinon, est-ce que la tentative de créer un super-état européen ne risquerait pas de mettre fin à l’Europe ?

Konrad: Une union monétaire sans union politique peut fonctionner, mais seulement si les États endettés sont véritablement contraints de se désendetter et si tous appliquent une discipline fiscale beaucoup plus stricte qu’il ne serait nécessaire s’ils étaient en dehors de l’union monétaire. Je pense ici à un ordre de grandeur de 10% du PIB. Mais les réalités politiques, on le sait, sont tout autres. Une autre alternative serait une union politique véritable, formant un État central unique, très fort, ayant une légitimité politique très forte aussi… mais il s’agit là de pensée magique, qui n’a rien à voir avec les réalités politique de l’Europe.

Kai A. Konrad, 52 ans, est l’un des principaux économistes d’Allemagne. Il est directeur au Max-Planck-Institut für Steuerrecht und Öffentliche Finanzende Munichet et chef du conseil scientifique interne du Ministère des Finances. M. Konrad est sorti en 1990 de l‘Université Ludwig-Maximiliansde Munich. Il est chercheur à la Freie Universität de Berlin, à l’Université de Bergen et à l’University of California d’Irvine. En 2012, il a co-signé avec Holger Zschäpitz, rédacteur à “Die Welt” : “SchuldenohneSühne? Was Europas Krise uns Bürger kostet” (“Dette ou péché ? ce que nous coûte la crise”, Éditions DTV, 284 pages)

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75 réactions et commentaires

  • casper // 06.09.2013 à 04h22

    « En réalité, les Grecs possède suffisamment de richesses pour pouvoir s’acquitter sans aide de leur dette. »

    Cette déclaration est étonnante et mériterait plus de développement. Est ce a dire qu’en vendant toute leur industrie, en privatisant le moindre centimètre de route et la moindre goutte d’eau, en vendant leurs meubles, leurs voitures et leurs vêtements aux pays voisins, leurs enfants aux usines du Bengladesh et en mettant leurs femmes sur le trottoir les grecs pourraient rembourser? Et que leur refus de ces menus sacrifices doit être vu comme une preuve de mauvaise volonté?

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    • Pipiou83 // 06.09.2013 à 07h34

      Oui moi aussi cette phrase m’a fait bondir !!
      Et quelques autres aussi accessoirement.

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      • bernard botul henry // 06.09.2013 à 08h08

        Je pense qu’il parlait des armateurs , de l’église et de tous ceux qui échappent a l’impôt ,c ‘est même limpide, mais le complotiste du web préfère voir le mal partout…
        Moi c ‘est la pauvreté intellectuelle des réactions qui me fait bondir…
        Mais bon , de nos jours un site sans complotistes ca n’existe pas…

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        • casper // 06.09.2013 à 08h47

          Si il parle de consacrer au remboursement les avoirs des seuls riches grecs, alors je ne vois pas pourquoi il ajoute que « les grecs » dans leur ensemble refusent une telle solution. Au contraire elle doit paraitre bien tentante a tout ceux qui ont perdu leur job, leur retraite et leur couverture maladie.

          Cette phrase est loin d’être limpide, et se poser la question n’a rien de complotiste.

          Au passage je note que ce monsieur lui aussi fait cette erreur de langage de dire « Europe » au lieu de « Union Européenne ». Il devrait faire attention.

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          • guyomette // 06.09.2013 à 13h12

            C’est un texte traduit, aussi, il y a peut-être des approximations.

            « les Grecs » m’a un peu fait tiquer aussi…

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          • JoeLeTaxi // 17.09.2013 à 19h02

            Il dit « Die Griechen haben eigentlich genug Vermögen, um selber für ihre Schulden geradezustehen. »

            « Die Griechen », ça veut bien dire « les Grecs ». Chuis désolé, la traduction est bonne.

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        • Michel // 06.09.2013 à 09h36

          Dans les semaines qui viennent, la Grèce devrait mettre en vente… une île.
          http://greece.greekreporter.com/2013/07/24/spalathronisi-first-island-to-be-sold/

          Voila que la mise en pratique de l’idéologie capitaliste relève pour certains d’un délire complotiste. Jusqu’où s’arrêteront-ils, on se le demande…

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    • Okaro // 06.09.2013 à 07h48

      Il parle justement d' »aliénation » des possessions grecques dans ce cas de figure. En utilisant un terme pareil il semble évident qu’il n’approuve pas ce principe.

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      • Alain34 // 06.09.2013 à 09h58

        Ce qui est normal.
        Une fois tout vendu, les dettes seraient soldées, ok, mais les grecs serait à poil, sans rien de rien.
        Comment s’en sortir à partir de là ?

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        • step // 06.09.2013 à 10h58

          les grecs seront SDF mais nous pouvons être remboursés… Je ne suis pas sûr qu’avec ce genre d’affirmation il sauve ni l’euro, ni l’europe. Car une fois l’Allemagne sortie de l’euro le problème des dettes grecques et de leur créanciers allemands se posera toujours

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    • // 06.09.2013 à 21h28

      Oui Casper, les grecs sont riches:
      Riches de pétrole au sud de la Crête, ils ont plus de réserves que l’Iran, mais 25% iront aux turcs, 50% à une multinationale américaine, et 25% seulement à l’Etat grec.
      Riches des réparations de guerre que l’Allemagne ne leur a jamais versées.
      Et pauvres de l’armement acheté aux français et aux allemands en échange des plans de sauvetage, et avec une part de cet argent…

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    • Kebri // 09.09.2013 à 13h36

      A propos de la Grèce, la dernier numéro de l’exellente revue Z est très instructive à ce sujet: http://www.zite.fr/

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  • Jean-Charles // 06.09.2013 à 08h23

    L’estimation de l’économie au noir ou shadow economy en Grèce est de plus de 25% du PIB. La plus élevée en Europe, juste au dessus de l’Italie. En Allemagne ou en France, la moitié environ.

    Avec deux fois moins d’économie au noir la Grèce n’aurait pas eu besoin de plan d’aides….

    En insistant elle finira bien par vendre des concessions portuaires ….aux chinois?

    Rusés les Grecs?

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  • bertrand // 06.09.2013 à 09h12

    bénéfice=impôt
    perte=no impôt
    tant que les pertes ne seront pas imposables les économies mondiales produiront des dettes.

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  • ThomBilabong // 06.09.2013 à 09h33

    « Les grecs ont les moyens… » => oui et non. Oui sur le plan comptable, non sur le plan politique. L’Eglise, les îles, les armateurs sont des icônes, des symboles identitaires qu’on ne touche pas avec désinvolture, contrairement aux dettes qu’on contracte pour l’éternité mais dont on se contrefout. Bref, ce Monsieur a une approche patrimoniale, ce qui se comprend bien sûr en Allemagne compte tenu de sa démographie.

    En dehors de ça, je trouve l’article puissant de raisonnement. Il désamorce complètement les procès d’intention hégémonique allemand tout en prenant acte des seuils insupportables atteints par les voisins européens. Il crie surtout une vérité : l’Europe n’est pas l’Euro. L’Europe est une réalité politique, l’Euro un outil imparfait dont les pères fondateurs ont cru naïvement ou malicieusement qu’il changerait la réalité politique pour l’unifier. Cet article montre simplement que l’Euro en tant qu’outil peut parfaitement évoluer s’il ne prend pas l’Allemagne en otage. Rien n’empêchera alors plus les européens de faire évoluer l’Euro vers un « Bancor » dans la mesure où le celui ayant le plus à perdre sera préservé.

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  • Koba // 06.09.2013 à 10h25

    « Il faudrait que l’Allemagne fasse pour la troisième fois exploser l’Europe ? Aucun gouvernement allemand ne s’y résoudra jamais »

    Juste un petit comentaire pour avouer que je n’avais jamais vu les choses sous cet angle, le point de vue allemand sur sa responsabilité en cas d’echec de l’Euro n’est forcément pas le même que celui des autres pays.

    Merci pour cette traduction.

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  • yvan // 06.09.2013 à 10h36

    Tiennent à leurs sous, les Teutons..
    Qu’ils se rassurent, ils seront laminés par la crise, comme tout le monde…

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  • tchoo // 06.09.2013 à 10h58

    Il me semble qu’il a raison sur un point: on ne peut réunir sous une même monnaie des pays qui ont des situations et des stratégies aussi différentes.
    L’euro tel qu’il est est un handicap pour une majorité de pays du sud, car ils les enchainent à la stratégie allemande de favorisé la rente, compte tenu de se démographie.
    Il déclare aussi, avec beaucoup de lucidité que son pays c’est plutôt appauvri…..
    alors à quoi bon tout cela

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    • yvan // 06.09.2013 à 12h47

      Hhmm… L’ Allemagne a surtout une inégalité de revenus qui a été VOULUE par les politiques. Même pas par la culture, comme aux US et en GB.

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      • samuel // 06.09.2013 à 22h39

        mouais, on peut faire les fiers (cocrico). Mais on établi des règles pour l’apparat, les Allemands sont plus francs sur les règles.
        Ok on a un smic, mais cela fait des années qu’on tolère le travail au « noir » (non déclaré serait préférable) dans le bâtiment, l’agriculture, etc…
        On a les 35 heures, mais n’importe quel responsable sait qu’il devra en faire plus (en même temps entre 35 heures sur une chaine, où 35 heures avec des relations sociales qui peuvent apporter un peu plus, c’est différent).
        Ils sont légalistes (mais je suis encore barbare et un peu fier).
        Bon on peut poser le problème du législateur (et de ces représentant), mais on peut aussi ce questionner sur notre besoin d’apparat.

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        • samuel // 06.09.2013 à 23h07

          Pour donner un ordre de grandeur, j’ai un ami (jeune paysan) qui est avec une médecin, elle a calculé sa rémunération horaire: 2.6 euros de l’heure (avec très peu de charge en supplément, y à pas mal d’abattement quand on démarre).
          Bon il est motivé (il est jeune), mais même en ajoutant du capital (il faut pas être fou, les moyens de productions ce valorisent mieux en loft, si on n’est pas en péri urbain, cela ne vaut rien) il faut une sérieuse revalorisation pour arriver au smic, alors les robots qui ne prennent pas de vacances, c’est vite un espoir (sauf que c’est plus compliqué le robot à de la maintenance qui a besoin de personnel qualifié, très coûteux, mais c’est un autre débat où une autre illusion).
          On est fier de placer notre modèle social sur le travail, avec 10% de chômage structurel (et des associations qui ont besoin de bénévoles), on peut réfléchir avant de donner des leçons (mais on pourra râler quand on les aura mises en pratique, je reste barbare).

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  • Yannick HERVE // 06.09.2013 à 11h11

    Ce qui n’est pas dit dans cet article, ni dans les commentaires, c’est que les problèmes sont issus de l’UE elle-même. Si il n’y avait pas eu de transfert d’argent et de promesses depuis l’UE vers la Grèce, les problèmes seraient bien moindres.
    Devant nous se présentent ; Chypre, la Slovénie, l’Irlande …
    Quand la FED va ralentir le QE3, qu le Japon va exploser, que les BRICS+Turquie vont s’écrouler, que la Chine va souffrir, il ne sera plus question de l’UE ou de l’euro, mais simplement de trouver à manger.

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    • yvan // 06.09.2013 à 12h49

      Bien mal vu.
      Sans transfert de fond pour payer les « investisseurs », la Grèce aurait fait défaut et cela est interdit dans un monde capitaliste.
      Pourquoi le FMI existe-t’il malheureusement..??

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      • step // 06.09.2013 à 14h37

        interdit et pourtant couramment pratiqué. Rien n’empêche d’ailleurs la grèce de sortir de l’ue puis de faire défaut, une hypothèse escamotée par l’interlocuteur.

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        • yvan // 06.09.2013 à 14h58

          « interdit et pourtant couramment pratiqué ». Affirmation péremptoire.

          Des FAITS sur les derniers 20 ans..??

          Un pays qui fait défaut est immédiatement promu au statut de pestiféré. Qui, dans la presse, a d’ailleurs parlé de l’Equateur..??

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          • yvan // 06.09.2013 à 15h14

            J’en rajoute une couche car la manipulation est trop belle.

            L’Islande, tiens. Parlons-en.

            Les principaux pays touchés par la faillite de ses banques ont été « dédommagé » par le gentil EFetMY.
            L’Islande doit donc un fric MONSTRE à l’organisme et s’attend à des procès (qui sont volontairement repoussés) car elle ne peut PAS rembourser les plus de 5 milliards de dollars qu’elle doit.
            Vous pouvez produire, vous, à 300 000, une croissance qui dégage 5 milliards par les temps qui courent..??
            Moi, non.
            J’ai pas le statut de banque…

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          • step // 06.09.2013 à 18h23

            ah mais le statut de pestiféré fait partie du packetage, je suis tout à fait d’accord. Argentine, Equateur, islande, pas mal de pays africains… (bientot l’inde) Quand tout le monde sera dedans, (et cela viendra), les pestiférés, ben ils seront normaux :). J’ai dit que c’était pratiqué… pas que c’était sans conséquences. L’essentiel est d’avoir un état sans déficit primaire pendant un certain temps.
            Pour l’islande, RIEN ne garantit qu’ils vont être gagnés ces procès. On peut donc spéculer sur le sujet, mais ne rien affirmer, et je suis d’accord avec toi, de toute façon quelque soit l’issue juridique, ils ne paieront pas (car ils ne le peuvent pas)…. et rejoindrons les pestiférés précédemment cités. Etre un pestiféré c’est chiant quand on est tout seul, c’est dejà plus le cas depuis longtemps.

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          • Arnold // 16.10.2013 à 12h51

            Liste des défauts souverain ici:
            http://www.ipdj.net/2012/09/19/liste-des-pays-ayant-fait-defaut-sur-leurs-obligations-1300-–-2008/

            Parmi les récents on peut citer la russie (1991 et 1998) Bresil (1990) Afrique du sud (1992) Inde (1972).
            Beaucoup de défaut dans les années 1930.
            Je suis moi même impressionné par la liste, c’est limite un truc courant.

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  • Casquette // 06.09.2013 à 11h16

    «  »Mais les avantages dominent cependant. Les bénéfices dus au seigneuriage seraient gigantesques. On pourrait investir les réserves en devise d’une manière moins conventionnelle, par exemple en instituant notre propre fonds souverain, qui investirait à l’étranger dans des entreprises, de l’immobilier ou des stocks de matières. » »

    C’est amusant de voir que le modèle des dirigeants français est calqué sur le modèle l’allemand quand celui de l’Allemagne s’inspire de la stratégie mercantiliste chinoise ,dénoncé vigoureusement ici.
    Comme pour l’empire du milieu , il n’est pas du tout question pour les élites allemandes d’utiliser la manne issue de leurs excédents pour soutenir la consommation intérieure , leur ambition vise au contraire à approfondir leur politique expansionniste marchande et commerciale.

    Je repense à Karine Berger qui est passée hier sur la 5 et à sa profession de foi pro mondialisation , selon elle et conformément à la doxa dominante il suffit de miser sur l’innovation et seulement sur elle pour que la France sorte de son marasme…tous les pays qui réussissent mieux que nous démontrent pourtant que c’est un élément important mais que d’autres leviers sont utilisés par les pays et les entreprises « compétitrices » ,des leviers protectionnistes (Corée du Sud , Chine , Brésil) aux leviers monétaires en passant par les « spreads salariaux ».

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    • toll // 06.09.2013 à 13h24

      L’innovation, ah oui, sauf que ça prend du temps, de former innovateurs, de réformer le système français et aussi de développer un nouveau produit…

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      • casper // 06.09.2013 à 14h24

        Et puis innover c’est bien gentil, mais plus on innove plus ça coûte cher en R&D de continuer a innover toujours plus. Et pendant ce temps les pays protectionnistes se contentent de copier vos innovations et comblent le retard sans effort. C’est comme au cyclisme: ceux qui sont derrière profitent de l’aspiration de celui qui est devant, et le laissent se fatiguer.

        Elle devrait discuter avec des ingénieurs et des gens qui, justement, travaillent dans des secteurs innovants la Karine Berger, elle apprendrait 2 ou 3 trucs sur la vie.

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  • Arnould // 06.09.2013 à 11h56

    Ma mère est d’origine allemande et donc je regarde particulièrement l’Allemagne. M. Konrad dit la même chose que ce que disais ic il y a quelques mois: l’Euro est fort dangereux pour l’économie allemande car il a un effet de relachement de pression sur l’industrie. Lorsque le DM était réévalué périodiquement il fallait innover sans cesse pour garder les industries considérées comme stratégiques. Dans la situation actuelle, pourquoi continuer? Je suis très content que ce soit clair dans les têtes des dirigeants allemands.

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    • step // 06.09.2013 à 14h41

      la question est la course à l’innovation est -elle forcément souhaitée et souhaitable, je ne crois personnellement pas à la « création du besoin » par l’innovation à l’infini. Il faudra peut être accepter qu’une civilisation technologiquement développée est développée, et qu’à partir de là que sa croissance en développement technologique sera à la marge sur le marché du renouvellement.

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  • Macarel // 06.09.2013 à 12h48

    Dans certains pays, les conditions économiques sont devenues proprement insupportables.

    J’ai séjourné récemment dans la ville de Saragosse, de prime abord, l’on a l’impression que c’est « business as usual ». Puis lorsque l’on déambule dans les rues, en prenant soin de regarder autour de soi, l’on s’aperçoit que les devantures de commerces en liquidation sont légion, que celles qui restent encore ouvertes affichent des baisses de prix de 30% à 70%.
    L’on voit des jeunes assis à même le sol qui ont devant eux des écriteaux en carton sur lesquels ils expliquent qu’ils sont sans toit, sans revenus, sans aides: ils ne demandent pas la charité, mais du travail. Au détour d’une rue un peu à l’écart du centre touristique, vers midi, l’on découvre une longue file de personnes qui fait la queue devant un foyer: une soupe populaire.
    Le tenancier d’un bar m’a confirmé que son chiffre d’affaire est en chute libre, que les gens y regardent à deux fois pour la dépense, mais que ses charges, elles, ne baissent pas. L’on sent que la liquidité s’assèche. Il dit aussi qu’il y a toujours eu ce que nous appelons des SDFs dans la rue, mais jamais autant de jeunes qui sont à la rue par la cause du manque de travail.
    Malgré tout m’explique-t-il, nous sommes en Espagne les gens dehors préfèrent montrer un visage, si ce n’est gai, plutôt faire bonne figure, mais dans l’intimité des foyers les difficultés sont bien réelles.
    Par contre dans le centre des affaires les immeubles des banques: Barclays, Santander, BBVA, Banco de España, Caja de España, dominent le paysage et en sortent des hommes gominés en costard cravates, à cet endroit un petit cireur de rue attend le client…
    Lorsque l’on regarde les infos à la télévision, comme ici, le discours officiel annonce que les indices de chômage pour les mois d’étés n’ont jamais été aussi bons, et l’on est tenu en haleine par le suspense intenable qui est de savoir si Madrid va décrocher l’organisation des jeux olympique de 2020. L’on apprend que le roi a « avancé » 1.2 millions d’euros à l’une de ses filles pour qu’elle puisse se loger dans une magnifique résidence sur les hauteurs de Barcelone, mais qu’elle remboursera, que tout cela a été fait devant notaire: on est rassuré.
    Donc oui, il est temps de reconnaître que l’euro tel qu’il a été conçu, en particulier sous les hospices des hommes politiques français, et en grande parti de gauche, cet euro est un fiasco pour l’Europe de la périphérie. Et ce monsieur a raison, l’Allemagne doit sortir de l’euro pour sauver l’Europe. N’en déplaise à nos « ouistes » qui ont fumé trop de pétards européistes.
    S’il fallait en foncer le clou, je pense à cette info tombé aussi les jours derniers, qui indique qu’en Grèce -pays martyr de la « folie Euro »-, désormais les pouvoirs publics ont autorisé la vente de produits périmés (dont la date de péremption est dépassée), dans des rayons spécifiques des supermarchés et à prix cassés, et sous certaines conditions de dépassement: ouf on est rassuré…

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    • Macarel // 06.09.2013 à 13h06

      et l’on est tenu en haleine par le suspense intenable qui est de savoir si Madrid va décrocher l’organisation des jeux olympique de 2020.

      J’oubliais, le plus « cocasse », c’est que Madrid est en compétition avec Tokyo, qui est handicapée pour sa candidature par la proximité du merdier radioactif de Fukushima. L’on voit donc le premier ministre japonais, Abe, se répandre dans les médias en déclarations tonitruantes, sur le fait que des crédits extraordinaires seront dégagés pour rendre Tokyo tout à fait saine pour les jeux de 2020.
      Voilà ce qui motive nos hommes politiques, ici, comme au Japon, l’image, toujours l’image, et le business à se répartir en cas d’organisation d’une manifestation comme les Jeux Olympiques.
      Soyons donc rassurés, si Tokyo est choisie, dans 7 ans la région de Fukushima sera redevenue l’une des plus saines de la planète. Je ne sais pas si les gens du coin, vont vraiment gober ce genre de fanfaronnade, eux qui vivent dans un monde nettement mois glamour, depuis la catastrophe d’il y a un peu plus de deux ans.

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      • toll // 06.09.2013 à 13h57

        Les jeux olympiques ont furent une très bonne affaire pour la Grèce.

        « En reprenant une dizaine d’étude empirique, V. Matheson montre que dans l’ensemble, l’effet net sur l’économie d’un méga-évènement est négligeable en moyenne, que ce soit au niveau de l’emploi ou du revenu. Les résultats des différents études citées ne vont pas tous dans le même sens et dépendent bien évidemment du modèle choisi, des hypothèses retenues, du type d’évènement, des caractéristiques de la ville hôte (besoin ou non de nombreuses nouvelles infrastructures, capacité d’accueil de la ville, prise en compte des effets intangibles avec par exemple l’amélioration de la réputation d’un pays…). Mais dans l’immense majorité, les résultats des études empiriques sont bien loin du rêve vendu par les promoteurs et les organisateurs, qui ont tendance à ne regarder que le bon côté des choses et le court-terme !  »

        http://www.captaineconomics.fr/mobile/article.php?id=307

        Quant à des jeux Radiolympiques au Japon, c’est une idée rayonnante !

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      • step // 06.09.2013 à 14h43

        la catastrophe n’est pas encore finie à fukushima, c’est une catastrophe lente, car la situation est toujours non contrôlée là bas (cf la fuite en eau contaminée de ces dernières semaines).

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        • olivier69 // 06.09.2013 à 15h41

          Cynisme : Le bloc de l’ouest a trouvé une nouvelle arme ! La bombe silencieuse atomique à diffusion exponentielle couplée d’un trou noir financier de déclenchement à distance sur le territoire du coté « est »….
          Les français ont été malins, ils ont joué sur la densité pour dissuader. On va tout faire pt si vous nous emmerder.
          Qui surenchérit ?

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  • JBD // 06.09.2013 à 14h20

    L’exemple italien illustre bien ce qui manquera toujours à l’Europe : un sentiment national. Les Italiens du Nord accepent de payer pour ceux du Sud grâce à ce sentiment d’appartenance. Il n’existe pas à l’échelle européenne, et c’est pour cela qu’il n’y aura jamais les tranfers financiers nécessaires de l’Allemagne vers la périphérie.

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    • olivier69 // 06.09.2013 à 14h37

      C’est pour cela que le traité transatlantique mutualisera les richesses mais pas les dettes en son sein. L’or des nations est la seule carte qui reste à jouer aux US ! Il suffit de regarder par nation : la quantité/ habitants. Nouveau SMI comme ils l’appellent. Ils pourront ainsi financer les guerres périphériques avec le bloc adverse jusqu’au jour où. Le capital s’en sort soit-disant toujours (financement des conflits) et il n’a pas d’odeur. Qui finance l’arme qui tue un peuple ? Tuer un peuple ne serait pas une histoire géographique (pour les férus d’histoire) mais uniquement sociale (la propriété des ressources) ? On se cache derrière des frontières lorsque cela arrange…..

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      • olivier69 // 06.09.2013 à 14h45

        Tellement clair que c’est noir sur blanc. Cf Günter Wallraff !
        Le choc des cultures par manque de cohésion dans l’éducation sociale était à prévoir…..
        C’est réellement la propriété ou l’usufruit ?

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        • step // 06.09.2013 à 14h58

          on est tous locataires des ressource que l’on immobilise, on l’a emprunté aux générations qui viennent. La propriété est une invention pour justifier psychologiquement de l’appropriation outrancière et donner une « grandeur psychologique » aux besoins territoriaux de l’espèce animale que nous sommes.

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          • olivier69 // 06.09.2013 à 15h13

            C’est pour cela, que la valeur sert uniquement à dissocier l’usage et l’échange normalement indissociables dans sa nature propre. On en fait ainsi un rendement par la temporalité. C’est pourquoi, j’insiste toujours sur l’intérêt générationnel (responsabilité et usufruit).
            ps : la valeur des informations : la com (le langage ou l’écriture) , le prix (offre et demande) , la technique (savoir faire ou futur progrès), …..
            Le support.

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  • step // 06.09.2013 à 14h52

    Il n’ y a pas qu’en france que le parti de gouvernement de « gauche » est devenu source de bien des bleus aux âmes des electeurs de gauche. La tranquille norvège aussi.

    http://www.courrierinternational.com/article/2013/09/06/la-norvege-s-est-muee-en-banque

    La question du pétrole heurte aussi le parapet du discours et de la réalité des actes. Une rente sale, c’est sale mais … c’est aussi une rente. De la nuance entre pragmatisme et renonciation.

    Sinon, symbole du monde qui vient :
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/09/06/le-lucratif-commerce-du-gaz-lacrymogene-par-temps-de-crise

    Spéciale dédicace au traité transatlantique.

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    • yvan // 06.09.2013 à 15h47

      step, pas de souci, tu es bien individualiste.

      Il faudra que tu commences à t’inquiéter pour ta cassette, néanmoins.
      La « bonne » finance doit se faire défendre.
      Et quand on doit se faire défendre, c’est que l’on est en danger.

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      • step // 06.09.2013 à 18h36

        euh.. je ne comprend pas. Quand à ma cassette, si j’en avais une….
        j’ai rien contre la finance, mais j’ai des griefs contre l’absence d’éthique, le laxisme et l’absence de responsabilité des praticiens.

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      • step // 06.09.2013 à 18h43

        « un ministère que l’on défend, est un ministère qui tombe » (talleyrand)

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  • In vino veritas // 06.09.2013 à 15h05

    Très bon article.

    Ce qui fait peur, c’est qu’il n’y a guère que les allemands qui débattent en profondeur de ce sujet.
    Et qui sont lucides. Peut-être aussi parce qu’ils sont aux premières loges pour payer la facture.
    Pendant ce temps, en retard de plusieurs guerres, notre premier ministre tente de remettre le sujet du SMIC européen pour éviter les « distorsions de concurrence ».
    Vu que rien n’est harmonisé en UE, niveau salaire, taxes, impôts et autres, il parle dans le vide.

    Pour ce qui est de la Grèce et de sa capacité de remboursement, un graphe fait par la BCE évaluait les richesses par individus. Je ne l’ai pas retrouvé, mais l’Allemagne n’était effectivement pas la mieux lotie, en 3,4,5 ème position. Je peux me tromper.

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  • pitoun // 06.09.2013 à 15h16

    Cet intéressant entretien sorti au coeur de l’été est bon. Mais on est au coeur de la campagne des élections allemandes. Attention donc ua message envoyé aux électeurs avant de se réjoouir (ou non ) vite. Sapir en avait pas mal parlé dans une de ses chroniques estivales.

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  • perceval78 // 06.09.2013 à 15h34

    Il me semble qu’E.Todd et J.Sapir proposent aussi la sortie de l’ euro.
    La seule difference c’est qu’on ne les prend pas au serieux , evidemment
    ils sont francais , et on a pris tellement l’ habitude de nous auto mépriser.

    Alors ne jouons pas les vierges effarouchées et acceptons cette solution a l’amiable ,
    en précisant cependant a nos amis allemands que l’ europe sous Diktat Germanique ne nous interesse pas forcement .

    Peut être que la France pourra ainsi retrouver son ame .

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    • toutouadi // 06.09.2013 à 16h05

      Bernard Maris aussi (sortie de l’Allemagne de la zone Euro).

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    • yvan // 06.09.2013 à 16h11

      Malheureusement… non, Perceval.

      Je vais expliquer pourquoi, car, dans la guerre économique actuelle, il faut avoir quelques notions de masses monétaires ainsi que de RISQUES de change.
      Une monnaie est d’autant moins attaquable par les « investisseurs » qu’elle a une masse importante.
      (voir Soros avec la Livre…)(et l’or actuellement)
      Le risque de change pénalisera TOUJOURS tout exportateur et importateur qui doivent se COUVRIR contre une variation toujours mal-velu au moins du règlement de l’échange. L’habillage de couverture de RISQUE est alors possible par des « assurances » qui coutent la peau des parties arrière du bas du dos.
      Attaquons maintenant les variations amusantes de change avec le Zimbabwe…
      OBLIGE de passer au … dollar US. Te dire comme on a failli avoir un état de plus dans la zone Euro, mais les Ricains l’ont interdit.
      Maintenant, cher Perceval, il va être temps de réaliser que TOUTES les zones économiques, depuis 2008, ont resserré leurs liens et notamment, :
      BRICS
      ASEA
      Emirats du Golfe
      Amérique du Sud (accord SUCRE)
      Pardon à ceux que j’ai oublié, d’autres complèteront…

      Donc, un éclatement de zone monétaire actuellement serait la dernière des folies à entreprendre et il serait judicieux de rechercher, sur Wikipedia, le dernier projet, non réalisé, de Keynes, qui aurait justement consisté à flinguer le danger de variation des monnaies qui provoque cette amusante guerre actuelle.
      Avant une autre…

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      • yvan // 06.09.2013 à 16h19

        « au moment du règlement ». Vous aurez rectifié par vous même, l’édition a roulé sur la jante…

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        • olivier69 // 06.09.2013 à 16h43

          Il serait faux pour autant de croire en la rigidité d’une monnaie. Les strats sociales jusqu’à présent permettent des types d’échange.

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          • olivier69 // 06.09.2013 à 18h37

            Yvan voyons ,
            tu as une guerre de retard : Le jeu des alliances !
            La dualité……
            ps : besoin psychologique, il parait.
            Miroir, au joli miroir, (ne pas casser, sinon malheur)….

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  • Lisztfr // 06.09.2013 à 16h45

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4694772

    Piketty ce midi…

    Histoire du capital depuis le 18è siècle (950p)

    La comédie Humaine, le Père Goriot : « Si donc vous voulez promptement la fortune il faut être déjà riche » (Vautrin)

    Il vaut mieux hériter que travailler, conseil à Rastignac.

    Que devient la méritocratie ? Repatrimonialisation de la société, le patrimoine sans les dettes, en Europe, totalité nette = 6 années de revenu national, comme à la Belle Epoque. Couplet sur les guerres : 30 glorieuses = capitalisme de reconstruction…

    Monnaie sans Etat (Europe) = curiosité, on a intérêt à créer l’embryon d’un Etat européen, une fiscalité européenne, sinon on n’arrivera pas à sortir de la crise actuelle.

    La véritable contradiction du capitalisme, de l’économie de marché, c’est que la rationalité technologique, économique, ne conduit pas forcément à la rationalité démocratique… à la méritocratie.

    Contradiction centrale : inégalité entre le taux de rendement du capital et le taux de croissance économique, le taux de croissance du PIB.

    Pendant les 30 G ça a augmenté de 5% par an, mais c’était une phase de rattrapage, après le sabordage 39/45, ensuite la croissance est revenue à 1, 1,5 qui est le rythme normal en fait.

    Marx a négligé la croissance, il a fait comme si elle était nulle à long terme, mais les libéraux ont cru à l’inverse que la croissance allait tout régler,

    Une croissance de 1% par an ne suffit pas à compenser ce qui est le rendement du capital dans une société qui est de l’ordre de 3, 4, 5% par an. Qui peut aller jusqu’à 7/8.

    Donc les patrimoines du passé prennent naturellement une importance démesurée…

    Enfin amha Piketty prend l’hypothèse forte selon laquelle, la croissance est liée à l’endettement de façon rigoureuse mais déjà l’Allemagne montre que son hypothèse ne suffit pas puisque le taux du capital y est semblable au nôtre et sa croissance supérieure, donc il néglige en fait la compétitivité.

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    • Vénus-Etoile du Berger // 07.09.2013 à 06h45

      « Piketty ce midi….
      ……Il vaut mieux hériter que travailler, conseil à Rastignac »

      Il va donc falloir se hâter d’hériter car le 17 août 2015 la réserve héréditaire française prendra fin.

      Merci qui ?
      Bruxelles et son texte qui modifie les droits de succession des 28 pays membres de l’Union européenne sans qu’aucun Etat membre n’y prête attention.

      Piketty Piketta, trois petits tours et puis s’en va.

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      • Vénus-Etoile du Berger // 07.09.2013 à 08h19

        En complément,

        Les pays du Sud, de droit latin, sont également des « disciples » de la réserve héréditaire.

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  • FifiBrind_acier // 07.09.2013 à 18h43

    Bonjour,
    La sortie de l’euro serait un problème pour la Grèce, si elle envisageait de rembourser la dette illégitime..
    Quel est le pays qui peut rembourser sa dette? Aucun.

    Il faudra donc un audit de la dette publique et un referendum sur la dette.
    « Ne pas rembourser tout, et pas tout de suite, c’est ainsi que le Ministre argentin Roberto Lavagna a tenu tête au FMI et a sauvé les gens plutôt que les Banques, en 2002 »

    Une petite précision technique, les Traités n’ont rien prévu pour sortir de l’euro.
    Il est dit « irréversible », donc tous ceux qui en causent savamment n’ont pas lu les Traités…

    Pour sortir de l’euro, il faut d’abord utiliser la clause de sortie de l’ UE, l’article 50.
    Donc sortir de l’UE.

    Article 50:
     » Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’ Union. »

     » L’ Etat membre notifie son intention au Conseil européen. A la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet Etat un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’ Union.

    Cet accord (..) est conclu au nom de l’Union par le Conseil,statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen. »

    « 

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  • BA // 08.09.2013 à 13h44

    Dimanche 8 septembre 2013 :

    Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, n’a pas exclu dimanche une aide « supplémentaire » européenne et a espéré que la Grèce pourrait avoir recours aux marchés en 2014, si elle réalise les réformes réclamées par ses créanciers, UE et FMI.

    La dette grecque s’élève actuellement à 321 milliards d’euros et devrait atteindre 176% du Produit intérieur brut (PIB) fin 2013.

    Depuis le début de la crise de la dette en 2010, la Grèce a bénéficié jusqu’ici d’environ 240 milliards d’euros grâce à deux programmes de prêts successifs accompagnés de mesures de rigueur drastiques et dont le second s’étend jusqu’en juillet 2014.

    http://www.boursorama.com/actualites/grece-samaras-n-exclut-pas-une-aide-supplementaire-europeenne-74414613048bc8a764937b4feb36cac3

    Les contribuables européens ont déjà prêté 240 milliards d’euros à la Grèce. Résultat : aujourd’hui, la Grèce est en faillite totale.

    Donc en 2014 et 2015, les contribuables européens vont lui prêter 11 milliards d’euros supplémentaires. Ce sera le troisième plan d’aide. Résultat : fin 2015, la Grèce sera encore plus surendettée.

    Donc en 2016 et 2017, les contribuables européens vont lui prêter 11 milliards d’euros supplémentaires. Ce sera le quatrième plan d’aide. Résultat : fin 2017, la Grèce sera encore plus surendettée.

    Dette publique de l’Allemagne : 81,2 % du PIB, soit 2150 milliards d’euros. Je dis bien : 2150 milliards d’euros.

    L’Union Européenne, c’est des pays surendettés qui se surendettent encore plus, pour pouvoir prêter de l’argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.

    L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

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  • Jeanne // 08.09.2013 à 14h42

    Comment en sommes nous arrives a cet état de désespérance des populations des différentes nations des pays de l ue je constate que nos technocrates ont perdu pied ou plutôt le bon sens faire l ue en commençant par la fin c est a dire faire l euro avant de faire l union européenne en harmonisant toutes les législations des différents membres avant de faire l euro il serait judicieux de savoir a qui profite cette folie douce pas aux allemands qui ne vivent pas aussi bien que l on dit en France ni les entreprises qui visiblement souffrent également les banques ? Comment nos technocrates ont ils envisage de créer cette Europe qui nous ruine sur tous les plans politique psychologique societal sont ils mauvais a ce point ceux qui nous gouvernent ou sans aucun sens des responsabilités

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  • GUS // 08.09.2013 à 17h22

    Sur l’euro tout a dit et il est vrai que l’Allemagne n’a pas les moyens de maintenir tout le monde à flot. Moi Je ne retiens qu’une chose : il s’agit quand même du conseiller en chef du ministère de l’économie. S’il s’autorise une telle liberté de ton dans la presse, c’est que ses patrons l’en autorisent.
    Avons-nous un article sur cette interview dans le monde ou les échos ?

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  • BA // 11.09.2013 à 14h45

    Mercredi 11 septembre 2013 :

    La Grèce devra encore être aidée, peut-être même deux fois.

    La Grèce aura besoin d’un troisième plan d’aide, voire d’un quatrième, a déclaré mercredi Luc Coene, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).

    « Il est évident que nous ne sommes pas encore venus à bout du problème grec. Nous allons devoir fournir d’autres efforts, au moins encore une fois, peut-être deux. Cela dépendra de l’évolution de la situation », a-t-il dit lors d’un entretien accordée à une station de radio belge.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00548526-la-grece-devra-encore-etre-aidee-peut-etre-meme-deux-fois-coene-603775.php

    La dette grecque s’élève actuellement à 321 milliards d’euros et devrait atteindre 176% du Produit intérieur brut (PIB) fin 2013.

    Les contribuables européens ont déjà prêté 240 milliards d’euros à la Grèce. Résultat : aujourd’hui, la Grèce est en faillite totale.

    L’Union Européenne, c’est des pays surendettés qui se surendettent encore plus, pour pouvoir prêter de l’argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.

    L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

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  • BA // 13.09.2013 à 18h03

    Vendredi 13 septembre 2013 :

    Espagne : nouveau record de la dette publique.

    La dette publique de l’Espagne a atteint fin juin un nouveau record à 92,2% du PIB, dépassant l’objectif annuel fixé par le gouvernement, ce dernier expliquant cette hausse par la récession et la plus forte activité du Trésor public.

    Ce taux est d’ores et déjà supérieur au maximum visé par le gouvernement pour la fin de l’année (91,4% du Produit intérieur brut), selon les chiffres publiés vendredi par la Banque d’Espagne.

    La dette de la quatrième économie de la zone euro a augmenté de 14,7 points de pourcentage par rapport à la même période de 2012.

    La Banque centrale a révisé à la hausse l’endettement de l’Espagne au premier trimestre, passant de 88,2% à 90,1%, après la révision fin août des chiffres officiels du PIB de l’Espagne sur la période.

    La porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, a reconnu vendredi, lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres, ce « rebond de la dette », qu’elle a expliqué par « la situation de récession de l’économie espagnole » et « le niveau élevé d’émissions menées par le Trésor public, avec actuellement 80% des émissions prévues sur l’année déjà réalisées ».

    Profitant de marchés plus sereins, après une année 2012 très tendue, le Trésor a accéléré son rythme d’émissions et avait couvert fin juin (date de référence pour le chiffre de la dette publique) 65% de ses besoins de financement. Début septembre, elle en était rendue à 79,8%.

    Soraya Saenz de Santamaria a également évoqué « le plan (de paiement) aux fournisseurs », par lequel l’Etat espagnol a aidé les collectivités à régler leurs factures, comme élément ayant contribué à creuser la dette.

    « La dette est l’autre versant du déficit et la principale façon de contrôler la dette publique est de contrôler le déficit », a-t-elle souligné, alors que l’Espagne s’est engagée à ramener son déficit public à 6,5% du PIB cette année, contre 7% en 2012.

    En montant brut, l’endettement de l’Espagne atteignait 942,76 milliards d’euros au deuxième trimestre, un record absolu depuis l’année 2000, contre 804,66 milliards un an plus tôt.

    Le graphique est en bas de l’article :

    http://www.boursorama.com/actualites/espagne-nouveau-record-de-la-dette-publique-752669137980a0921c9903fbdead1825

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  • BA // 14.09.2013 à 13h46

    Espagne (chiffres d’Eurostat) :
    2007 : dette publique de 36,3 % du PIB.
    2008 : dette publique de 40,2 % du PIB.
    2009 : 53,9 % du PIB.
    2010 : 61,5 % du PIB.
    2011 : 69,3 % du PIB.
    2012 : 84,2 % du PIB.
    Juin 2013 : 92,2 % du PIB (chiffre de la Banque d’Espagne).

    http://www.boursorama.com/actualites/espagne-nouveau-record-de-la-dette-publique-752669137980a0921c9903fbdead1825

    Espagne :

    Chômage : 26,3 %.

    Chômage des jeunes de moins de 25 ans : 56,1 %.

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