Les Crises Les Crises
4.juillet.20154.7.2015 // Les Crises

Grèce : Ruth Elkrief, représentante de la Troïka, questionne Jacques Sapir

Merci 64
J'envoie

Le lundi 29 juin au soir, Ruth Elkrief recevait, sur le plateau de BFMTV, l’économiste Jacques Sapir. Ce dernier, connu pour ses positions hétérodoxes, entre autres et notamment sur la question de la construction européenne et de l’Euro, a pu faire entendre un autre son de cloche que celui auquel nous avons été accoutumés ces derniers jours. Tant mieux pour le pluralisme.

Mais, et quand bien même il ne s’agit pas ici de juger du bien-fondé des opinions de Jacques Sapir, force est de constater que les questions posées par Ruth Elkrief ne ressemblaient guère à celles d’une intervieweuse, mais plutôt à celles d’une avocate des institutions européennes. Un cas exemplaire de ces interviews « made in Troïka », dont la motivation principale ne semble pas être celle d’informer, mais plutôt de défendre un point de vue anti-Tsipras sous couvert de « questions » largement inspirées par les aficionados de l’eurocratie.

Peut-être dira-t-on que Ruth Elkrief se fait l’avocate du diable. Mais la ressemblance avec une procureure ne laisse planer aucun doute : elle se comporte en attachée de presse de la Troïka. Démonstration avec une transcription intégrale des questions qu’elle a posées à Jacques Sapir [1].

– Ruth Elkrief : « Bonsoir Jacques Sapir, merci d’être l’invité de BFM TV, vous êtes directeur d’études à l’École des Hautes Études, et vous approuvez l’initiative d’Alexis Tsipras de faire ce référendum prévu dimanche sur la proposition européenne sur laquelle on va revenir. Est-ce qu’Alexis Tsipras est courageux ou irresponsable ? »

Une belle entrée en matière.

Et la suite est encore plus savoureuse :

– Ruth Elkrief : « Est-ce que ce n’est pas un aveu de faiblesse [de Tsipras] ? C’est Jean-Dominique Giuliani de la Fondation Robert Schuman qui dit « ça n’a rien à voir avec la démocratie c’est un aveu de faiblesse, qui emprunte tout aux techniques de rupture dont Tsipras est issu, qui laisse à penser que, parvenu au pouvoir sur les décombres d’un système politique à bout de souffle, il ne veut pas l’exercer. Il prend le peuple grec en otage en lui demandant de se prononcer sur un texte qui n’existe pas, faute d’avoir été capable de conclure une négociation sérieuseavec ses créanciers » ».

Remercions « Jean-Dominique Giuliani de la Fondation Robert Schuman », qui a permis à Ruth Elkrief de poser une question des plus innocentes, destinée de toute évidence à informer, en toute objectivité, les téléspectateurs de BFMTV.

– Jacques Sapir : « (…) Les Grecs sont abreuvés d’informations depuis maintenant cinq mois, et ils vont pouvoir donner leur avis… ».

– Ruth Elkrief : « Et ils auront peut-être un gouvernement qui va faire une campagne en cinq jours contre l’accord ».

Un gouvernement qui prend partie dans une campagne référendaire ? Voilà qui ne pourrait guère se produire dans nos contrées.

– Jacques Sapir : « (…) S’il y avait eu de vraies négociations on n’en serait peut-être pas arrivés là, mais ça, ça n’a pas dépendu ni de Tsipras ni de Varoufakis ».

– Ruth Elkrief : « Alors Jean-Claude Juncker dit l’inverse évidemment, il s’estime trahi, lâché et, on l’a entendu avec Michel Sapin tout à l’heure, Michel Sapin dit « on a fait beaucoup d’efforts, on a proposé que la retraite soit au même âge, que le départ à la retraite soit au même âge que dans de nombreux autres pays, qu’on augmente la TVA parce qu’elle est inférieure dans certaines parties de la Grèce à ce qu’on paye en France, et on allait parler de la dette, on allait parler de la restructuration de la dette, c’était sur la table« . Donc il nous a joué un tour, enfin il ne l’a pas dit, mais je pense qu’il le pensait (sic), il est parti de la table des négociations alors que tout était là ».

Notons que Ruth Elkrief se réfugie de nouveau derrière deux témoins des négociations en cours, dont les positions éclairent, sans aucun parti pris, les enjeux du débat. Notons aussi, et surtout, que l’intervieweuse, à force de ne pas assumer ses propres positions, en arrive à « penser ce que pense » Michel Sapin, sans craindre de frôler le ridicule.

– Jacques Sapir : « (…) D’une certaine manière, quand Monsieur Tsipras et Monsieur Varoufakis ont proposé un plan fiscal qui allait au-delà des demandes… »

– Ruth Elkrief (l’interrompt) : « Non mais là-dessus, là-dessus, vous savez ce qu’ils [J-C. Juncker et M. Sapin ?] disent : allez-y, mettez au point ce plan fiscal, ça fait quatre mois et demi, les armateurs, l’Église, y’a rien qui est… enfin c’est ça, on n’a rien vu venir ! »

« On » ?

– Ruth Elkrief : « Mais comment est-ce que l’Eurogroupe peut avoir confiance dans une réforme fiscale qui ne prend… »

– Jacques Sapir (l’interrompt) : « Comment les Grecs pourraient-ils avoir dans ce cas-là confiance dans le parole de l’Eurogroupe ? C’est exactement le même problème. »

– Ruth Elkrief : « Enfin, c’est différent mais, si vous voulez, bien sûr. Mais en tout cas le sentiment est que depuis que Tsipras est arrivé tout était à l’arrêt, que les banques sont au bord du dépôt de bilan, que les ménages grecs ne remboursent plus leurs crédits puisque Syriza a annoncé qu’il empêcherait les saisies, et donc qu’il y a une sorte de laxisme dans l’État qui suscite la méfiance ».

Rien à voir avec une sorte de laxisme journalistique, qui ne peut que susciter la confiance.

– Jacques Sapir : « (…) Peut-être que l’Eurogroupe peut ne pas avoir confiance dans le plan fiscal proposé par Alexis Tsipras, mais comment voulez-vous que Monsieur Alexis Tsipras et Monsieur Yanis Varoufakis aient la moindre confiance dans des proclamations sur « oui on va… » »

– Ruth Elkrief (l’interrompt) : « Bah tout simplement parce que l’Eurogroupe allonge l’argent. Tout simplement ! »

Nous y voilà. Tout simplement.

– Jacques Sapir : « (…) Si on a traité la question de la dette, la Grèce n’a plus besoin d’argent puisqu’elle est en excédent primaire, vous voyez, ce qui veut dire aussi que la Grèce a bien fait un effort considérable ! Combien y a-t-il de pays qui sont en excédent primaire dans l’Union européenne ? »

– Ruth Elkrief : « Pas la France en tout cas. Mais Jacques Sapir, ce qu’on entend aussi d’un certain nombre d’économistes favorables au plan de l’Eurogroupe, aux Européens (sic), c’est qu’aujourd’hui on pourrait restructurer la dette, éventuellement on pourrait en discuter, mais si les réformes de l’Eurogroupe ne sont pas faites, alors on crée la dette de demain, et donc on ne règle rien, on continue à creuser cette dette pour les cinquante prochaines années ».

Remercions « un certain nombre d’économistes favorables au plan de l’Eurogroupe », qui ont permis à Ruth Elkrief de poser, de nouveau, une question des plus innocentes, destinée de toute évidence à informer, en toute objectivité, les téléspectateurs de BFMTV.

– Ruth Elkrief : « Jacques Sapir, si dimanche les Grecs votent non, le pays sort de la zone Euro ».

– Jacques Sapir : « Pas nécessairement ».

– Ruth Elkrief : « En tout cas, c’est comme ça que ça se pose, c’est-à-dire qu’on a entendu y compris François Hollande dire tout à l’heure… »

– Jacques Sapir : « Ce sera une décision de l’Eurogroupe, ça ne sera pas la décision des Grecs ».

– Ruth Elkrief : « Ça sera interprété comme une décision de sortie de l’Euro ».

Interprété par qui ?

– Jacques Sapir : « À ce moment-là si vous voulez l’Eurogroupe peut faire toutes les interprétations qu’il veut, ce n’est pas la question posée, et le gouvernement grec continue de dire, je ne suis pas d’accord d’ailleurs avec lui là-dessus, mais il continue de dire qu’il entend rester dans la zone Euro. Il faut l’écouter ».

– Ruth Elkrief : « Ça voudrait dire quand même qu’il y a un risque de revenir à la drachme, qui est bien plus faible, qui serait bien plus faible que l’euro, et donc il y a un risque d’appauvrissement des Grecs ».

Grecs qui, il est vrai, se sont largement enrichis ces dernières années.

– Ruth Elkrief : « C’est aussi une vraie menace sur un certain nombre d’autres pays fragiles, alors pas la France, puisque les taux ont baissé aujourd’hui, mais l’Espagne, le Portugal, qui sont visés, qui sont ciblés. Et donc il y a aussi, peut-être, de la part d’Alexis Tsipras, une irresponsabilité dans ce domaine-là, c’est-à-dire de rejeter un peu le mistigri sur les autres pays ».

On en revient ainsi à la première question, avec la confirmation que celle-ci n’en était pas une : Alexis Tsipras est « irresponsable ».

– Ruth Elkrief : « Merci beaucoup Jacques Sapir, merci pour toutes ces explications ».

Merci beaucoup à la Troïka, merci pour cette interview.

Notes
[1] Nous n’avons conservé les réponses de Jacques Sapir que lorsqu’elles permettaient de comprendre les questions de l’intervieweuse.

Source : Julien Salingue, pour Acrimed, le 2 juillet 2015.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Aikos // 04.07.2015 à 00h55

Vous savez Olivier, le référendum ce n’est pas la démocratie: ce n’est qu’une des voies pour l’exercer.

Il faut dire aux gens qu’on les prend pour des cons pour qu’ils cessent de l’être.

La démocratie c’est sémantiquement le pouvoir du peuple et le peuple n’a pas de pouvoir s’il n’est pas informé. Le pouvoir du peuple avec nos médias abrutis et abrutissants, fait que le peuple n’est pas informé et ne décide de rien. On appelle les médias le cinquième pouvoir mais dans ils sont malheureusement trop souvent un pouvoir de naissance qui transforme le peuple en un troupeau de Panurge qu’on mène par le bout du museau.

Ne pensez pas que les gens ne sont pas dupes; ils le sont. Beaucoup pensent qu’être démocrate, c’est d’abord laisser voter le peuple. Ils ont tort. Être démocrate c’est d’abord vouloir que les gens savent. Ruth Elkrief est un détail mais l’affaiblissement du système éducatif et la nullité des journaux / de la télévision est inquiétante.

Me concernant, et je ne pense pas être le seul ici, je vous apprécie car vous avez à coeur d’informer les gens. C’est-à-dire que même quand vous avez tort, ça se sent que vous ne supportez pas de voir les gens trompés, abusés… vous avez une vraie empathie face à ce qui affaiblit l’esprit humain.

Une remarque toutefois: j’ai l’impression que parfois vous pensez que les élites sont d’abord des manipulateurs: avant de les fréquenter j’ai fait la même erreur. En vérité ils sont souvent sincèrement abrutis par leur arrogance et leur consanguinité.

Le monde va changer à cause de la technique à un degré inimaginable. Cela peut amener jusqu’à remettre en question ce que nous sommes et JAMAIS nous n’avons autant eu besoin d’une population éclairée. Or, nous une population sous la coupe de médias débiles, d’un système éducatif en perdition, incapable de pouvoir encore réellement réfléchir à cause des appels des écrans de plus en plus petits, de plus en plus présents… et les élites ne sont pas à la hauteur. Du tout.

Une des priorités est de fonder un média qui a vocation à éclairer, apporter de l’intelligence à la population et le distribuer gratuitement dans toutes les villes. En attendant vous devriez essayer de faire traduire vos articles en anglais aussi, vous gagnerez encore en notoriété.

49 réactions et commentaires

  • Greco // 04.07.2015 à 00h32

    En ce qui concerne les journalistes , je voudrais vous informer que le parlement grec a fait une demande officielle au FMI après la confirmation par le représentant grec au FMI que pendant l’installation de la troïka en Grèce (2010-2011) une vingtaine des journalistes des grands medias grecs ont participé a de séminaires sur la manière dont il faut traiter une situation délicate comme la crise grecque. Il s’agit d’une demande officielle même si le FMI tarde à répondre……En France ?

      +32

    Alerter
    • luc // 04.07.2015 à 09h15

      une demande officielle de quoi?

      ils ont eu confirmation mais demande si c’est vrai?

      ils veulent savoir pourquoi?

      ils demandent que ça cesse?

        +1

      Alerter
      • Eric // 04.07.2015 à 13h13

        Luc, peut-être faut-il simplement voir dans cette démarche une volonté de médiatiser les faits par le biais d’une demande de confirmation officielle.

          +1

        Alerter
      • Greco // 04.07.2015 à 16h08

        Non , la demande consiste a avoir le NOM et PRENOM de chaque journaliste, pour que le monde sache! C’est très important !

          +5

        Alerter
        • Greco // 04.07.2015 à 16h19

          Voila un petit extrait par le Metro (station de Syntagma hier soir après le rassemblement pour le NON.
          https://www.youtube.com/watch?v=QEIO096CrPY&feature=youtu.be
          Vous entendez: « Vouyous, traitres, journalistes » …..et OXI …

            +1

          Alerter
        • Eric // 04.07.2015 à 16h25

          Très bien Greco, nous sommes d’accord. Mais j’imagine que votre commentaire était plus une réaction à celui de Luc.

            +0

          Alerter
  • dissy // 04.07.2015 à 00h40

    Le chypriotage comme dit Delamarche arrive.30 pct des comptes au dessus de 8.000 eur,en principe c’est garanti jusqu’à 100.000 mais comme y a presque plus rien à saisir,on y va pour 8000 eur.

    source FT

    Breaking: Cyprus’ed? FT reports Greek banks are preparing for a “haircut” of at least 30% on deposits above €8,000

    http://redpilltimes.com/breaking-cyprused-ft-reports-greek-banks-are-preparing-for-a-haircut-of-at-least-30-on-deposits-above-e8000/

      +3

    Alerter
  • Kiwixar // 04.07.2015 à 00h43

    En plus, elle fait un faux-pas dans sa conclusion : « Merci BEAUCOUP, Jacques Sapir, merci pour toutes ces EXPLICATIONS ». Explications implique qu’il a raison (c’est le cas), qu’il connaît la vérité et qu’il la transmet, éclaircissant le sujet pour l’auditeur et l’intervieweuse. Si elle avait voulu être propagandiste jusqu’à la fin, elle aurait dû dire « merci pour votre POINT DE VUE » (opinion).

    « Revenir à la drachme = appauvrissement » : c’est vraiment de la propagande de cour d’école (je reste poli). Quand l’euro a perdu 30% par rapport au dollar entre mai 2014 et mars 2015, les eurozoniens ne se sont pas « appauvris »… leurs salaires et leurs charges n’ont pas changé… Cela a renchérit les prix d’importation (tant mieux, d’un certain côté) mais favorisé les entreprises exportatrices donc les emplois.

      +39

    Alerter
  • Caliban // 04.07.2015 à 00h47

    Bien sûr il faut faire le distingo entre les « stars » du showbizz bêtes à manger du foin et les petites mains précaires qui noircissent les colonnes des journaux. Mais cette caste globalement me dégoûte.

    Relire Bourdieu.

      +22

    Alerter
    • K // 04.07.2015 à 10h18

      Ne soyons pas trop dur avec Ruth Elkrief. Elle fait son travail, ce n’est pas la pire. C’est déjà bien qu’elle ait invité Sapir alors que beaucoup de ses confrères ne le fait pas. Elle l’a laissé développer sans chercher à brouiller ses explications en lui coupant la parole. Etant donné que l’invité ne fait pas face à un contradicteur, c’est logiquement le journaliste qui endosse ce rôle.
      Ce qui est beaucoup moins normal, c’est que quand l’invité est europhile, le journaliste l’approuve et ne cherche pas à le contredire.

        +15

      Alerter
      • Alain // 04.07.2015 à 13h01

        Le bon intervieweur est effectivement celui/celle qui prend le contre-pied de son invité quelque soit sa propre opinion

          +3

        Alerter
        • Caliban // 04.07.2015 à 17h00

          Mouais
          Un « interviewer » qui ne sait pas taire ses opinions est un propagandiste.
          Relire en plus de Bourdieu la Charte de Munich sur la déontologie journalistique.

            +5

          Alerter
      • Eric // 04.07.2015 à 18h28

        Ben non justement, en se faisant l’écho toujours du même discours, jusqu’à relayer des choses qui sont mensongères, elle ne fait clairement pas son travail. Personnellement je réserve mon indulgence à d’autres. Et même si elle est la cible de critiques virulentes, et à mon sens plus que méritées, elle n’est certainement pas à plaindre au vu de la position qu’elle occupe.

          +6

        Alerter
        • K // 04.07.2015 à 23h33

          Ca se discute. Je trouve juste un peu bizarre de tomber à bras raccourci sur la seule journaliste qui l’invite (il est aussi invité sur BFM business mais c’est une chaine assez confidentielle, alors que là, c’est sur une grande chaîne et à une heure de grande écoute).
          Je pense notamment à Yves Calvi, dans c’est dans l’air, qui invite quotidiennement 4 experts mais qui n’a jamais dénié inviter Sapir.
          De plus, Elkrief n’a pas usé des peaux de bananes que beaucoup n’hésitent pas à utiliser à propos de Sapir, du genre : « Vous faites le jeu d’aube dorée », « la présidente du FN dit beaucoup de bien de vous » (cf Moscovici : « Sapir est un homme d’extrême droite »)

            +2

          Alerter
          • Eric // 05.07.2015 à 07h31

            Critiquer une journaliste qui est plus idéologue que journaliste, mal assez répandu dans la profession, est plutôt un réflexe sain et salutaire à mon sens. Si elle n’est pas plus virulente à son égard, c’est juste parce qu’elle n’est pas sotte et qu’elle sait pertinemment qu’elle a en face d’elle quelqu’un qui est infiniment plus instruit qu’elle sur ce sujet. Elle a un minimum d’instinct de survie 🙂 Par ailleurs, Sapir a déjà été invité par Calvi, même si pas assez sans doute à votre goût et au mien, aussi bien dans C dans l’air qu’à Mots croisés. Maintenant, n’ayant plus la télé depuis deux ans, les choses ont peut-être changé. Sans vouloir vous offenser, m’est avis que vous êtes assez naïf. Enfin, tout cela ne l’empêche pas de dérouler mécaniquement
            son credo européiste, notamment au travers d’affirmations qui sont fausses et possiblement mensongères. Mais merci à elle de l’avoir invité et de lui avoir évité les peaux bananes (ce qui est d’ailleurs beaucoup dire) Faut quand même avoir un niveau d’exigence envers les journalistes peu élevé pour se réjouir d’aussi peu.

              +3

            Alerter
  • boduos // 04.07.2015 à 00h51

    avec son calme olympien,J.Sapir resitue et hiérarchise les questions ,tout est clair pour le téléspectateur qui veut réellement s’informer.(euro sans gouvernance et sans mission politique,faute originelle pour la Grèce , mais a ce tarif pour tous les pays du sud, d’entrer dans l’euro-mark,..)
    les sondages donnent le oui gagnant comme en 2005 en France…on a vu la suite.

    en tout cas la solidité de Tsipras face au mur d’argent indique qu’il sait ou il va ,quoiqu’il arrive,il garde la main et çà les horripile. Sans lui retirer son mérite,ne serait-il pas conseillé et rassure sur l’avenir par un petit pays plus à l’est d’Eden …

    on vit une époque charnière des plus passionnantes.

      +18

    Alerter
  • Aikos // 04.07.2015 à 00h55

    Vous savez Olivier, le référendum ce n’est pas la démocratie: ce n’est qu’une des voies pour l’exercer.

    Il faut dire aux gens qu’on les prend pour des cons pour qu’ils cessent de l’être.

    La démocratie c’est sémantiquement le pouvoir du peuple et le peuple n’a pas de pouvoir s’il n’est pas informé. Le pouvoir du peuple avec nos médias abrutis et abrutissants, fait que le peuple n’est pas informé et ne décide de rien. On appelle les médias le cinquième pouvoir mais dans ils sont malheureusement trop souvent un pouvoir de naissance qui transforme le peuple en un troupeau de Panurge qu’on mène par le bout du museau.

    Ne pensez pas que les gens ne sont pas dupes; ils le sont. Beaucoup pensent qu’être démocrate, c’est d’abord laisser voter le peuple. Ils ont tort. Être démocrate c’est d’abord vouloir que les gens savent. Ruth Elkrief est un détail mais l’affaiblissement du système éducatif et la nullité des journaux / de la télévision est inquiétante.

    Me concernant, et je ne pense pas être le seul ici, je vous apprécie car vous avez à coeur d’informer les gens. C’est-à-dire que même quand vous avez tort, ça se sent que vous ne supportez pas de voir les gens trompés, abusés… vous avez une vraie empathie face à ce qui affaiblit l’esprit humain.

    Une remarque toutefois: j’ai l’impression que parfois vous pensez que les élites sont d’abord des manipulateurs: avant de les fréquenter j’ai fait la même erreur. En vérité ils sont souvent sincèrement abrutis par leur arrogance et leur consanguinité.

    Le monde va changer à cause de la technique à un degré inimaginable. Cela peut amener jusqu’à remettre en question ce que nous sommes et JAMAIS nous n’avons autant eu besoin d’une population éclairée. Or, nous une population sous la coupe de médias débiles, d’un système éducatif en perdition, incapable de pouvoir encore réellement réfléchir à cause des appels des écrans de plus en plus petits, de plus en plus présents… et les élites ne sont pas à la hauteur. Du tout.

    Une des priorités est de fonder un média qui a vocation à éclairer, apporter de l’intelligence à la population et le distribuer gratuitement dans toutes les villes. En attendant vous devriez essayer de faire traduire vos articles en anglais aussi, vous gagnerez encore en notoriété.

      +50

    Alerter
    • pipo // 04.07.2015 à 11h12

      Bonjour Aikos

      « Une remarque toutefois: j’ai l’impression que parfois vous pensez que les élites sont d’abord des manipulateurs: avant de les fréquenter j’ai fait la même erreur. En vérité ils sont souvent sincèrement abrutis par leur arrogance et leur consanguinité.  »

      En vérité ils manipulent parce qu’ils sont sincèrement abrutis par leur arrogance.
      Voir « manipulateur » , »moi grandiose » et « sentiment de toute puissance ».

        +5

      Alerter
    • chenes // 04.07.2015 à 13h29

      Être informé c’est le minimum mais cela ne suffit pas il faut un système qui permet de décider tous ensemble. .. pourquoi nous croyions nous en démocratie

        +2

      Alerter
  • Laurent // 04.07.2015 à 01h15

    Bonjour,
    merci pour cet article.
    Effectivement, il faut se méfier de Ruth Elkrief. Elle en est pas à son premier coup…

      +12

    Alerter
    • Manu // 04.07.2015 à 02h28

      On parle d’Elkrief là. C’est comme demander un travail journalistique à Pujadas…

        +18

      Alerter
  • Emmanuel // 04.07.2015 à 02h07

    J’espère que Jacques Sapir n’est pas rémunéré quand il passe chez Ruth Elkrief, vu qu’elle fait les questions et les réponses.

      +12

    Alerter
    • purefrancophone // 04.07.2015 à 07h58

      Emmanuel; ;
      J’espère qu’il est rémunéré , il donne un cours à cette journaliste en formation permanente !
      C’est parce que cette fois il est tellement évident qu’elle ne connait pas son sujet , ou plutôt qu’elle est accrochée à SA vision de la crise Grecque , que j’ai mis cette interview dans le sujet d’hier sur « Colombani » .
      J’aime beaucoup écouter ces journalistes tellement sur d’eux qu’ils en oublient que des spécialistes puissent penser autrement , savoir plus qu’eux .
      L. FERRARI (i.télé) est pas mal dans le genre aussi !!
      J.P. ELKABACH doit être le professeur , les élèves dépassent le maitre .

        +9

      Alerter
      • Slavyanka // 04.07.2015 à 10h58

        Eh oui ils appartiennent tous à la même clique solidaire et prétendent tout savoir en donnant des leçons à la plèbe que nous sommes pour eux.

        Je salue quand même le passage de l’excellent J.Sapir à cette chaîne de télé ce qui est une bonne surprise que j’ai découverte grâce à mon blog préféré Les Crises (je regarde guère plus la télé…)

          +8

        Alerter
      • Emmanuel // 05.07.2015 à 13h49

        Eh, purefrancophone : humour 😉

        Mon ironie a été inspirée précisément par cet échange :
        – Ruth Elkrief : « Jacques Sapir, si dimanche les Grecs votent non, le pays sort de la zone Euro ».
        – Jacques Sapir : « Pas nécessairement ».
        – Ruth Elkrief : « En tout cas, c’est comme ça que ça se pose, c’est-à-dire qu’on a entendu y compris François Hollande dire tout à l’heure… »
        – Jacques Sapir : « Ce sera une décision de l’Eurogroupe, ça ne sera pas la décision des Grecs ».
        – Ruth Elkrief : « Ça sera interprété comme une décision de sortie de l’Euro ».

        J’appelle cela faire les questions et les réponses. A mon goût, ce n’est pas le rôle d’une journaliste, d’autant moins qu’elle insiste lourdement pour avoir le dernier mot.

          +4

        Alerter
  • jave // 04.07.2015 à 03h37

    Elle n’a aucunement pu faire les questions et les réponses ! Sapir était beaucoup trop fort. Vif et irrémédiablement meilleur. Claquant mais enroulant. Un esthète de l’interview piège, un troubadour du vrai si ce n’est, un contre-vent. Ca me fait penser à un certain Olivier B., hôte d’un certain site.

      +16

    Alerter
    • Slavyanka // 04.07.2015 à 11h06

      L’avantage de Jacques Sapir est qu’il est didactique sans être ennuyeux.
      Il maîtrise sa parole, ses intonations à la perfection ainsi que ses dossiers qu’il connaît profondément.
      Il est toujours intellectuellement très au-dessus de tout le monde, il connaît la vérité et la transmet avec calme et assurance sans égal. Bref je l’admire !

        +18

      Alerter
  • pucciarelli // 04.07.2015 à 06h10

    Bonjour. Pour comprendre ce qu’est devenue « la grande information » et ses « grands journalistes », consulter le site internet OJIM, qui traite de l’actualité médiatique, et sur lequel on peut par exemple trouver un papier passionnant à propos de Mme Elkrief.

      +8

    Alerter
    • Tunk // 05.07.2015 à 00h40

      J’ai apprécié ce site, il regroupe pas mal d’info et de portrait de journaleux. Cela semble un peu succin, cependant, mais c’est un bon départ de réflexion.

        +1

      Alerter
  • St3ph4n3 L. // 04.07.2015 à 06h54

    Ce qu’une simple retranscription ne permet pas, c’est de transmettre les intonations de chacun. De ce point de vue, le ton de la discussion est donné dès le début. En effet, la façon qu’a madame Elkrief de prononcer « irresponsable », en insistant bien sur le « r », m’a fait comprendre dès les premiers instants quelle serait la teneur de ce débat ; car il faut bien admettre que ce n’est rien d’autre qu’un débat entre une personne qui est de passage, monsieur Sapir, et une autre qui restera sur le plateau, même si elle prendra d’autres atours.

    En définitive, ces journalistes télévisuels et autres présentatrices et présentateurs ne sont que des acteurs censés nous faire croire aux personnages qu’ils incarnent et nous faire adhérer au scénario qu’ils interprètent. Ça n’a jamais été rien d’autre ; c’est juste ici particulièrement flagrant. D’aucuns pourraient même dire : spectaculaire.

      +5

    Alerter
  • arthur78 // 04.07.2015 à 07h43
  • Gribouille // 04.07.2015 à 08h08

    Il y a aussi l’équivalent à l’opposé avec « Alain Minc face à Ruth Elkrief », le 2 juillet à propos de la crise Grecque. C’est dégoulinant de mépris envers les grecs.
    http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/alain-minc-face-a-ruth-elkrief-576673.html

      +2

    Alerter
  • Alberto // 04.07.2015 à 09h02

    Ah ! comme il me manque, Coluche qu’on a « accidenté » parce qu’il entravait le bon résultat des élections :
    « Vous savez que les hommes politiques et les journalistes ne sont pas à vendre. D’ailleurs, on n’a pas dit combien. »
    « Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent! C’est pire! »

      +10

    Alerter
  • adrien // 04.07.2015 à 10h04

    A quelques heures d’intervalle, R.Elkrief a reçu Michel Onfray : contraste saisissant par rapport à l’itw avec J.Sapir : d’entrée, brosse à reluire pour son invité, puis questions qui facilitent ses réponses.
    L’indispensable avis de l’égotique et médiatique prof de philo se résume à ceci :
    le référendum ne sert à rien, Tsipras n’est pas pragmatique, ses négociations ne servent à rien, la solution à la crise consisterait à faire payer les armateurs et l’église grecque .
    Sur le racket des banques : rien, nada . En fait, il de l’avis de Jean Michel Giuilani, président eurocrate de la fondation R.Schumann : Tsipras n’est que le chef d’une bande de gauchistes attardés. Quant à l’invité de R.Elkrief, Onfray mieux de se taire !
    http://www.replay.fr/19h-ruth-elkrief-michel-onfray-face-a-ruth-elkrief-2356573

      +11

    Alerter
  • leorock // 04.07.2015 à 10h06

    Journaliste définition: Un journaliste est une personne dont la profession est de rassembler des informations, de rédiger un article ou mettre en forme un reportage afin de présenter des faits qui contribuent à l’actualité et l’information du public.

    Propagandiste définition: Action systématique exercée sur l’opinion pour lui faire accepter certaines idées ou doctrines, notamment dans le domaine politique ou social.

    Quelle est la profession de Mme Ruth Elkrief?

      +12

    Alerter
  • georges glise // 04.07.2015 à 11h03

    et on entend la même chose sur toutes les chaînes, qui pour la plupart ne donnent la parole qu’aux tenants de la doxa de la troika, dont sapin.

      +2

    Alerter
  • isary // 04.07.2015 à 11h19

    j’ apprécie beaucoup les interventions de J Sapir.

    Cependant,il n ‘a pas de positionnment « politique » au sens strict du terme ,à ma connaissance.

    Du coup,je ne peux m’ empêcher de me poser la question suivante:

    Pourquoi,lui,passe à la télé et pas certains politiques qui pourrait à bien des égards être sur une ligne assez proche??

    je n’ ai pas de réponse,mais cette question me revient à chaque fois que je vois des passage TV de J Sapir.

    Certains,ici,ont une réponse?

      +3

    Alerter
    • theuric // 05.07.2015 à 01h43

      Oui!
      il ne faut pas que soit trop visible l’aide des médiats pour le front-national, en cela, les dernières élections furent vraiment caricaturales.
      C’est le trio infernal: P.S., U.M.P. et F.N., ce dernier servant de repoussoir pour que l’alternance puisse se faire et, ce, jusqu’au moment où les deux premiers ne seront véritablement plus crédibles et que la troïka décide d’aider le parti des Le Pen and co à prendre le pouvoir.
      Avez-vous vu le nombre de fois que les représentants de ce parti passent déjà à la télé?

        +2

      Alerter
      • isary // 05.07.2015 à 14h05

        je ne pensais pas du tout au FN quand je songeais à une formation politique qui n’ a pas de passage médias!!!

        Car le moins que l’ on puisse dire,c’est quele temps de parole médiatique du FN est très,très,très conséquent!

          +1

        Alerter
  • boduos // 04.07.2015 à 12h25

    Sapir sait que s’il affiche ses affinités politiques,il ne passera plus sur les chaines .
    çà me va dans la mesure ou ses idées fraient la voie d’une bonne réflexion,
    pour l’engagement politique,il est suffisamment cité par les partis souverainistes pour n’avoir pas à en rajouter.

      +4

    Alerter
  • filipos // 04.07.2015 à 12h51

    En tout cas une chose saute aux yeux :

    Aux nombres de lignes, on voit qu’Elkrief se donne beaucoup plus la parole qu’à Sapir.

    C’est le « journalisme » d’aujourd’hui.

      +1

    Alerter
  • Mary // 04.07.2015 à 14h08

    La France patrie des droits de l’homme n’est plus …
    Liberté Egalité Fraternité vont disparaitre …
    Et se sont les socialistes les exécuteurs à solde des banquiers et des marchés…

    La France est dirigée par une voyoucratie qui bafoue les droits de l’homme …
    Aujourd’hui j’ai honte de nos dirigeants et de leur décision…
    Demain je sais pour qui je ne voterai pas, l’UMP et le PS ne sont plus dignes de nous représenter …
    Indignons nous, il est temps de reconquérir la République Française et ‘y faire revenir la démocratie …

      +1

    Alerter
    • Delphin // 04.07.2015 à 14h38

      A l’époque de La Radio Télévision Française, puis de l’ORTF, chaque jour ou presque, le ministre de l’information de l’époque Alain Peyreffite (dit « grandes oreilles ») reçoit le compte rendu de l’information quotidienne sur les 2 chaînes du petit écran et décide de la pluie et du beau temps, ainsi que du personnel journalistique télévisuel.

      Sous informé, mésinformé, trompé, considéré comme non adulte, le téléspectateur français est « béatement heureux » (croissance de l’après guerre), malgré bidonvilles, décolonisation meurtrière, femmes en dépendance, bourgeoisie triomphante car modèle etc.

      Cependant, la technologie balbutiante ne permettant encore que le balbutiement du pouvoir de l’argent, la télévision – hors information – présente régulièrement de remarquables oeuvres et de remarquables émissions (« la caméra explore le temps », « Jacquou le Croquant », Santelli pour ce qu’il est convenu d’appeler « la jeunesse », car comme aujourd’hui, ce sont des vieux qui tiennent le pouvoir..°

      A chaque époque ses tares, à chaque époque ses dominants.

      Delphin

        +1

      Alerter
      • Léa // 04.07.2015 à 19h18

        J ‘ai revu un de ces JT présenté par Debré. C ‘était bref, concis. A ma grande surprise j ‘ai regretté cette époque parce que nos journalistes cherchent surtout les scoops, ils nous prennent vraiment pour des cons à analyser les propos des uns ou des autres des fois qu’on ne comprendrait pas. Ils cherchent aussi à piéger leurs interlocuteurs.. Puis c’est l’endroit où les politiques règlent leurs comptes, parfois la presse, la justice. Le feuilleton qu’ils nous ont fait sur DSK !

          +1

        Alerter
        • Alfred // 04.07.2015 à 23h08

          J’ai grandi dans une dictature ou chaque JT commençais par la journée du président (10 minutes) se poursuivait par les nouvelles nationales (le président a inauguré) puis les nouvelles internationales (3 minutes) et se concluait par la citation du président. A l’époque j’idolatrais les JT français d’antenne 2 que je pouvais voir pendant les vaccances: clairs structures et bien hiérarchisés avec une large part à l’international.
          Depuis j’ai l’impression d’être revenu en enfance quand je passe par accident devant une TV tellement ça dégueule de propagande crasse. La France est devenu un pays du tiers monde (j’aurai pu dire en plus sophistiqué mais c’est faux le tiers monde s’est sophistiqué depuis).

            +1

          Alerter
  • padaboum // 04.07.2015 à 14h12

    Un bon journaliste est celui qui donne à penser. Un mauvais journaliste est celui qui livre sa pensé.

      +3

    Alerter
  • theuric // 05.07.2015 à 02h08

    Le problème de la télévision, me semble-t-il, c’est qu’il déstabiliserait le narcissisme des présentateurs et, au premier chef, ceux des informations.
    Cela serait dû au fait que ceux-ci ne sauraient qu’intellectuellement que le nombre de (télé)spectateurs qui les écoute et regarde est immensément grand sans pouvoir le percevoir réellement de quelque façon que ce soit (ce qui est logique) en une sorte de réalité virtuelle.
    En fait, je ne serais pas surpris que faire ce travail affaiblisse psychologiquement les gens par un enflement narcissique, d’autant plus si ces personnes sont immatures ou intellectuellement légères.
    Ce n’est qu’une supposition et, donc, en aucun cas une théorie, une étude clinique par des tests pratiqués sur un nombre représentatifs de ces personnalités devrait y répondre de manière formelle.
    Peut-être que, parmi les intervenants, des professionnels ou amateurs éclairés en ce sujet pourraient nous apporter leurs contributions sur ce qui me parais être un problème démocratique majeur, les médiats ne sont-ils pas, avec raison, considérés comme étant le cinquième pouvoir?

      +1

    Alerter
  • Jacques F. // 05.07.2015 à 11h29

    Cette semaine, je suis tombé sur un « C dans l’air » dont le sujet était le référendum Grec.
    J’ai été impressionné par la façon dont les questions étaient orientées pour que le téléspectateur puisse penser autre chose que ce qu’il doit penser.

    La correspondante qui était en Grèce (et qui vit les choses de l’intérieur) s’est faite rembarrée à plusieurs reprises.

      +1

    Alerter
  • Olivier KD // 11.07.2015 à 14h53

    Elkrief a récidivé hier « Alexis Tsipras, ça fait des mois qu’il joue avec les nerfs des européens avec un talent indéniable, (voici le) portrait d’un ancien militant poussé aux manettes dans l’une des plus graves crises qu’ait connues l’Europe, et cette question, l’idéologue va t-il se muer en sauveur de la nation? »

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications