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28.septembre.201928.9.2019 // Les Crises

Revue de presse du 28/09/2019

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DÉMOCRATIE

La ministre de la justice demande une enquête administrative sur le vice président d’Anticor

"Éric Alt, vice-président d’Anticor et magistrat sera entendu dans le cadre d’une enquête administrative par l’Inspection générale des services judiciaires, à la demande de la ministre de la Justice. Il lui est reproché un entretien tenu à France 3 Corse, Via stella le 16 février 2019. Il était interrogé sur les propos tenus par la préfète de Corse du Sud sur une plainte déposée par Anticor, concernant la fraude aux primes agricoles en Corse. En effet, celle-ci avait dénigré l’association et fait part de sa « consternation », suggérant qu’Anticor ignorait l’existence d’un parquet à Ajaccio. M. Alt, interrogé par la presse télévisée avait dénoncé « l’arrogance désinvolte » de la préfète face à la plainte déposée, aux préoccupations sur le respect de l’état de droit dans l’Ile et aux initiatives courageuses de citoyens, relayées par l’association. Il avait aussi regretté que le procureur se soit affiché aux cotés de la préfète dans une affaire susceptible d’impliquer les services de l’État."

Source : ANTICOR

Grande manifestation en faveur du climat policier sur BFMTV

"Depuis l’arrivée de Marc-Olivier Fogiel à la tête de BFMTV, tout a changé dans la couverture des manifestations : les journalistes se vantent d’être “embarqués avec la police”, les experts saluent la violence “légitime” de la répression, Dominique Rizet insinue que les voltigeurs ne sont pour rien dans la mort de Malik Oussekine…"

Source : TELERAMA

EVASION FISCALE

Fiscalité internationale et taxe Gafa: la Cour des comptes met en garde Bercy

"La Cour des comptes craint que les négociations en cours à l'OCDE sur la taxation des multinationales, notamment du numérique, ne portent préjudice à la France. Elle estime que l'État avance "quasiment à l'aveugle" sur le dossier et l'appelle à renforcer son expertise. Selon la Cour des comptes, la France a signé le 5 juillet "une convention fiscale multilatérale" qui, à ses yeux, "ne contient guère d'avancées sur le plan de l'appréhension fiscale des activités numériques". Il s'agit toutefois d'un premier pas vers l'accord mondial négocié à l'OCDE, dont l'objectif est "d'atteindre en 2020 une nouvelle répartition du droit d'imposer entre les pays". Les craintes de la Cour des Comptes concernent tout particulièrement la notion "d'établissement stable". "Si une évolution de ce critère paraît souhaitable s'agissant des activités numériques, il n'est pas certain qu'une évolution générale de la notion d'établissement stable bénéficie aux finances publiques françaises", a-t-elle prévenu."

Source : BFM TV

FRANCE

La préfecture de Loire-Atlantique révèle une surmortalité de 28 % autour de Saint-Nazaire

"La communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'estuaire (Carene), qui regroupe 22 communes, connaît "une surmortalité atteignant 28 % pour la population âgée de moins de 65 ans", ont révélé le 10 septembre la préfecture de Loire-Atlantique et l'Agence régionale de santé (ARS). Ce chiffre résulte d'un diagnostic de santé des habitants des Pays-de-la-Loire réalisé par l'ARS et l'Observatoire régional de la santé, suivi de deux études épidémiologiques commandées par l'ARS en 2018. Ces études révèlent plusieurs anomalies : un surnombre de cancers du poumon, des voies aéro-digestives supérieures et de la prostate dans les communes de Saint-Nazaire, Trignac et Montoir-de-Bretagne, une fréquence plus élevée de cancers chez la femme à Pornichet, ainsi qu'une surmortalité par cancer du côlon-rectum dans la communauté d'agglomération."

Source : Actu-environnement

L’impasse économico-sociale de Macron

"Emmanuel Macron opère sa rentrée sociale, avec il le sait, une France moyenne déclassée aux aguets. Et ce mur des invisibles, rendu soudain visible par leur gilet jaune, constitue un sérieux obstacle à la conduite de ses réformes. La politique de réforme d’Emmanuel Macron s’est bâtie jusqu’ici, comme dans l’ensemble des pays avancés, sur une vision assez sommaire du corps social. Celle véhiculée par les économistes. Avec d’un côté les exclus du marché du travail, les moins qualifiés, qui ont pris de plein fouet la concurrence des pays émergents. Les chômeurs, ou les CDD courts condamnés à l’intermittence à vie. C’est sur ce segment de la population que se pose la question du caractère disqualifiant des législations protectrices de l’emploi, du salaire minimum ou des normes garantissant le caractère décent du travail (notamment concernant les horaires atypiques ou le travail le dimanche). Et l’objectif des réformes est précisément de dégrader les normes qui entourent le travail le moins qualifié, avec en retour une baisse du chômage et une hausse du taux d’emploi de ces populations, pour aligner la France sur les standards internationaux."

Source : XERFI CANAL

GÉOPOLITIQUE

Les États-Unis continuent de livrer des armes aux forces démocratiques syriennes

"Les États-Unis ont continuent encore à livrer des armes et des équipements militaires aux FDS. Et cela malgré l’accord sur la zone tampon. « Nous continuons à fournir des armes et des véhicules tout à fait adaptés aux besoins » des FDS, a en effet affirmé Chris Maier, directeur du groupe de travail sur la lutte contre l’EI au département américain de la Défense, lors d’une conférence de presse donnée le 18 septembre. Cette annonce n’est pas surprenante, dans la mesure où un récent rapport de l’Inspection générale du Pentagone a souligné les déficits capacitaires des FDS pour mener des opérations de contre-insurrection. Et, a priori, ces livraisons ne suscitent pas [ou plus] d’objections de la part d’Ankara."

Source : Opex 360

Notre nouvel ami Poutine : c’est pas gagné !

"« Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action » (Victor Hugo). Nul autre homme d’Etat n’a été autant fasciné par l’Histoire que le général de Gaulle. Sa très sûre et immense connaissance du passé européen, de la culture de l’Europe et de ses mythes, et la relation intense entre la France et la Russie étaient chacune partie intégrante de son univers mental et de son imaginaire. Le général de Gaulle voyait la Russie comme cet « allié de revers » indispensable à sa sécurité, mais plus encore parce qu’elle participait à sa conception de l’équilibre de l’Europe et de la place de l’Europe dans le monde1. Emmanuel Macron désire mettre ses pas dans ceux du général de Gaulle au moment où il aborde l’acte II de son quinquennat. La rencontre avec Vladimir Poutine au Fort de Brégançon (19 août 2019)2 et le discours devant la conférence des ambassadeurs et des ambassadrices3 marquent les deux temps forts de ce retour (salutaire et ô combien indispensable) à une diplomatie gaullo-mitterrandienne4 qui avait été perdue de vue au profit d’une diplomatie atlantiste prônée par « l’État profond »5. Il faudra plusieurs jours à notre clergé médiatique pour comprendre la signification réelle de cette (r)évolution, de cette nouvelle grammaire des relations internationales."

Source : Proche et Moyen-Orient

LIBERTÉS

Gilets jaunes face à la justice : 3000 condamnations prononcées, 1000 peines de prison ferme

"Où en est le traitement judiciaire des gilets jaunes interpellés ? Début avril, Basta ! publiait un premier état des lieux donnant à voir l’ampleur de la répression judiciaire du mouvement. Depuis, si la dureté des peines paraît s’atténuer, les condamnations continuent à être prononcées. D’autant que la loi dite « anti-casseurs », considérée par les défenseurs des droits comme attentatoire aux libertés, a commencé à produire ses effets."

Source : BASTAMAG

MATIÈRES PREMIÈRES

Sécurité d'approvisionnement en électricité

"L’électricité ne pouvant pas être stockée en grande quantité et de façon économique pour l'instant, l’électricité produite et injectée dans le réseau doit toujours être égale à l’électricité consommée. Autrement, des déséquilibres locaux peuvent se créer et se propager au système électrique tout entier, aboutissant à des black-out généralisés extrêmement perturbants et coûteux pour l’économie du pays. Respecter la balance production/consommation peut se faire par des coupures d'électricité et/ou par la mise en œuvre de moyen de pointe. En première approximation, si le coût de l’énergie non distribuée est de 20 000 €/MWh (200 fois plus que le tarif de vente de l’électricité), et que le coût de construction annualisé d’un moyen de pointe est de 60 000 €/MW.an, alors il est rentable pour la collectivité d’accepter des coupures d'électricité d'une durée inférieure à 3 heures/an. Au-delà de cette durée, la construction d’un moyen de pointe supplémentaire est souhaitable, son coût étant inférieur au préjudice évité."

Source : Energie solidaire

Comment le gouvernement Macron prépare discrètement la privatisation des grandes infrastructures gazières

"Dans la loi Pacte promulguée en mai 2019, il n’y a pas que la privatisation d’Aéroports de Paris et de la Française des jeux. Il y a aussi la sortie programmée de l’État du capital d’Engie et son désengagement de GRTgaz, qui exploite les gazoducs et les terminaux méthaniers français. Qu’en attendre, dans un contexte où les infrastructures gazières sont devenues une affaire de gros sous, dominée par une poignée de géants européens peu connus mais très influents ?"

Source : BASTAMAG

RÉFLEXION

L’écologisme comme désamour du monde

"« Nos enfants nous accuseront ? Qu’à cela ne tienne, n’en faisons pas. » Fort de sa fatuité doublée d’illettrisme, l’écologisme bon genre, urbain et connecté, n’en finit pas de nous asséner ses solutions innovantes et disruptives « pour sauver la planète ». Dernière lubie en date : refermer le registre des naissances. Si l’idée ne nous dit pas grand-chose du monde de demain (et pour cause), elle demeure éclairante sur les soubassements psychiques de notre apôtre de l’éphémère présent."

Source : LE COMPTOIR

SOCIETÉ

Machines hostiles [Article ancien, mais...]

"Il n’est pas difficile de faire l’expérience de la violence des portillons automatiques dans les couloirs du métro parisien. Un défaut d’attention, un mouvement décalé, un sac à dos un peu large, un enfant tenu par la main qui n’accepte pas de se presser… et la tenaille de caoutchouc broie les épaules ou frappe les tempes. L’aventure fait sourire les usagers quotidiens du métro : ceux-là ont appris à s’adapter aux machines. Les victimes elles-mêmes n’incriminent que leur propre maladresse. Mais imaginons un instant que ces portillons soient remplacés par des vigiles chargés de distribuer des claques ou des coups aux clients ne circulant pas à la bonne vitesse : ce serait scandaleux, insupportable. Nous l’acceptons pourtant de la part des machines, car nous savons qu’elles ne pensent pas. Nous estimons, en conséquence, qu’elles ne sont animées d’aucune mauvaise intention. Erreur : si les automates n’ont pas conscience de leurs actes, ils obéissent toujours à un programme, produit d’un réglage intentionnel."

Source : Le Monde Diplomatique

Pollution numérique : manifeste pour une sobriété publicitaire

"Parmi les nombreuses activités humaines dont on mesure désormais l’influence sur le réchauffement climatique, l’économie numérique suscite une attention grandissante. Si, avec des échanges tendant à être de plus en plus organisés sur la base d’infrastructures connectées via Internet, cette numérisation génère d’un point de vue économique des gains considérables, sur le plan énergétique, pourtant, la facture apparaît chaque année plus élevée. Certes, ces technologies ont rendu possible ou permis d’améliorer l’efficacité de certains services (du covoiturage à la visioconférence). Mais ces gains sont largement excédés par la surconsommation de ressources nécessaires à la fabrication des équipements, composés notamment de terres rares. Par ailleurs, le fonctionnement de ces terminaux et des infrastructures dont ils dépendent représentent une part croissante de la consommation d’électricité mondiale : 6 à 10 % actuellement, avec une progression de 5 à 7 % tous les ans."

Source : THE CONVERSATION

ÉCONOMIE

Entreprises à mission : et si l’on redécouvrait Edith Penrose ?

"Publiée au Journal officiel le 23 mai 2019, la loi Pacte institue la notion de société à mission. Elle entend par là même donner aux entreprises un objectif qui dépasse le seul principe de maximisation du profit. Cette loi établit ainsi que « la société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ». Toute entreprise peut par ailleurs s’instituer « société à mission » en enregistrant dans ses statuts sa raison d’être (art. 1835 du Code civil) « constituée des principes dont la société se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité ». En revanche, si l’objectif était de forger une conception de l’entreprise à la fois plus large et plus ouverte que celle qu’on trouve dans les manuels d’économie, un retour sur les théories de la firme et, tout particulièrement, celle d’Edith Penrose, serait fructueux. Cette économiste a présenté son approche de la firme dans un article publié dans l’American Economic Review en 1955 puis un ouvrage en 1959."

Source : Alternatives économiques

L’OCDE et le FMI angoissent devant l’effondrement… de la croissance, qui est pourtant le grand accélérateur de l’effondrement écologique et social en cours

"Chacun ses angoisses et ses réponses. Pour de plus en plus de gens, dont je fais partie, les craintes prioritaires portent sur la survie à terme de la majorité des espèces vivantes, dont les humains, mais aussi sur les conséquences dévastatrices des inégalités sociales secrétées par le capitalisme, ou encore sur le délitement de la démocratie et la montée des régimes autoritaires et répressifs dans le monde. En résumé, il s’agit de risques d’effondrement, un terme certes ambigu – il en existe diverses modalités et on en ignore les délais et l’ampleur vu que cela dépendra en partie de ce qui sera entrepris… ou pas - mais non dépourvu d’intérêt pour signifier l’énormité des enjeux."

Source : DEBOUT ! : BLOG JEAN GADREY

Commentaire recommandé

Alfred // 28.09.2019 à 08h06

Sans la prétention de faire réfléchir comme la revue de presse la dernière vidéo circulant sur la manière de compter les votes de l’actuel président de l’Assemblée nationale mérite quand même d’y figurer: c’est une piqûre de rappel essentielle de ce qui constitue notre « démocratie » aujourd’hui. L’acte, les réactions les commentaires et l’acceptation. Tout est significatif.
(Ex de source parlais d’autres;
https://mobile.twitter.com/MajidOukacha/status/1177251019564208131?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet)

53 réactions et commentaires

  • Alfred // 28.09.2019 à 08h06

    Sans la prétention de faire réfléchir comme la revue de presse la dernière vidéo circulant sur la manière de compter les votes de l’actuel président de l’Assemblée nationale mérite quand même d’y figurer: c’est une piqûre de rappel essentielle de ce qui constitue notre « démocratie » aujourd’hui. L’acte, les réactions les commentaires et l’acceptation. Tout est significatif.
    (Ex de source parlais d’autres;
    https://mobile.twitter.com/MajidOukacha/status/1177251019564208131?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet)

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    • Bouddha Vert // 28.09.2019 à 22h01

      Sans vouloir minorer le caractère troublant de ces images, il ne faut pas forcément y voir un déni de démocratie.
      Ce que j’y vois est un absentéisme éhonté qui devrait être pécuniairement réprimé.
      Mais on peut honnêtement imaginer que la majorité absente qui aurait approuvé l’amendement peut l’être pour de saines raisons, je n’y crois pas mais cela est possible.
      Je n’écris pas cela pour affaiblir l’idée du rôle des chambres mais pour éviter de tomber dans une démagogie qui consisterait à faire croire que les problèmes seront réglés une fois que l’absentéisme de nos députés aura disparu.

        +0

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      • Alfred // 29.09.2019 à 08h47

        Vous semblez ignorer la lente dérive qui fait que l’on vote des textes parfois au milieu de la nuit après avoir réveillé et fait venir assez de copains pour voter un texte qui ne serait sinon jamais passé. On s’assure ainsi une majorité artificielle ponctuelle.
        Ici c’est pire on ne se donne même pas la peine de tordre la forme pour baiser le fond comme cela se faisait couramment auparavant. Ici on s’assoit carrément dessus sur le fond comme sur la forme. Il faudrait quand même comprendre pourquoi c’est plus grave (c’est la différence entre se faire arnaquer sur le bon coin et se faire braquer avec un couteau sous la gorge).
        Le simple fait que trois imbéciles bombardés députés sur un malentendu votent à la fois pour ET contre à l’image aurait suffit à imposer un « assis-debout » et met de toutes manières Ferrand dans le domaine de l’escroquerie (au delà du domaine du doute raisonable et de de l’erreur humaine).
        Je ne comprends pas que vous puissiez ainsi defendre l’indefendable au prétexte de lutter contre la démagogie.

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        • Bouddha Vert // 29.09.2019 à 12h01

          J’aurais dû écrire « démocratie » entre guillemet puisqu’elle est représentative et que l’assemblée avec sa composition d’aujourd’hui , est, en fait, une chambre d’enregistrement.
          Le débat et le consensus sur le sujet ayant déjà était trouvé par la majorité, différer l’approbation n’aurait fait que charger l’agenda pour le repasser plus tard.
          Le pragmatisme n’est pas toujours élégant et l’excès de formalisme ne modifie pas le fond, aussi « l’indéfendable » que vous invoquez peut, à mon sens, se discuter.
          Cordialement

            +0

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          • Ecureuil // 29.09.2019 à 18h44

            Monsieur Ferrand n’a aucune excuse ! Il a triché en usant de sa position, il doit payer !

              +5

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      • K // 30.09.2019 à 05h42

        « Mais on peut honnêtement imaginer que la majorité absente [qui] aurait approuvé l’amendement […] ».
        Absolument pas d’accord avec votre analyse. Avec ce genre de raisonnement on en conclu que l’on peut définitivement dissoudre le Parlement puisque la majorité à l’Assemblée étant forcément du coté du gouvernement, l’exécutif peut tout obtenir du législatif. Le parlement est quand même un garde fou qui peut « fronder » lorsque le gouvernment va trop loin.
        Donc il est toujours pertinent de se scandaliser lorsque le pouvoir s’assoit ouvertement sur le Parlement comme Richard Ferrand l’autre jour.

          +2

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  • Eric83 // 28.09.2019 à 08h11

    LA SPOLIATION DES EPARGNANTS EN MARCHE :

    Generali France jette un pavé dans la mare. Dans un contexte de taux d’intérêt négatifs, l’assureur a décidé d’envoyer un message fort aux épargnants. « On est entré en terrain inconnu et on se prépare à ce que cela dure. Nous croyons plus que jamais à l’assurance-vie mais compte tenu de cette situation sans précédent, il faut revisiter le modèle d’épargne. Le modèle de la sécurité absolue, de la liquidité permanente, de la garantie totale et à tout instant du capital, qui est finalement une réplication du modèle du Livret A, est à bout de souffle. Le monde du fonds euros roi est terminé ! », assène Jean-Laurent Granier, son PDG, dans un entretien aux « Echos ».

    https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/assurance-vie-les-mesures-choc-de-generali-france-pour-imposer-un-nouveau-modele-depargne-1134397
    https://brunobertez.com/2019/09/26/message-important-de-bb-aux-lecteurs-epargnants-avec-un-texte-de-guy-de-la-fortelle/
    https://insolentiae.com/lassurance-vie-cest-fini/

      +9

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    • vert-de-taire // 28.09.2019 à 12h24

      Peut-être serait-il intéressant de préciser pourquoi.

      Si l’argent comme ressource ne rapporte plus faute d’une croissance d’activité constante qui autorisait des taux d’intérêts positifs (je parie que l’argent dont je dispose peut fabriquer de la rente dans un monde en progression d’activités marchandes), il faudrait non pas se pencher sur les effets mais les causes.
      Autrement-dit penser non pas l’épargne comme source de ressource en panne mais repenser un Système qui considère l’argent comme une ressource au même titre que le pétrole ou le travail.
      Ce bouleversement systémique devrait nous faire penser qu’il serait temps de revoir le modèle.
      Et ceci avant qu’il nous réexplose à la figure et nous replonge dans les catastrophes.

      Il serait temps de remettre à plat le fonctionnement capitaliste qui ne peut plus fonctionner, un fait objectif partagé, pour en proposer un autre où l’argent redeviendrait l’outil des transactions et non plus le sujet ou but. Cela passe évidement par la très désagréable nécessité (pour beaucoup) d’en empêcher toute accumulation. Ceci nous obligeant à repenser la société pour ce qu’elle est : le meilleur moyen de se prémunir individuellement de l’aléa du réel.
      Et se départir de l’idée que nous sommes dans un monde en mode self-service, oubliant jusqu’aux fondements justifiant les mécanismes et règles instituées.

      Ceci est d’ailleurs assez simple à penser, il suffit de retrouver quels sont nos axiomes versus les théorèmes … dogmes-principes/lois&entités institutionnelles.

        +9

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      • Patrick // 28.09.2019 à 14h02

        L’argent n’est pas une ressource sinon il suffirait d’en imprimer pour se sortir d’embarras, et le Zimbabwe serait le pays le plus riche du monde.
        Le gros problème est pour l’instant que les banques centrales impriment du pognon et maintiennent des taux d’intérêt bas ce qui empêche l’économie de fonctionner correctement en s’assainissant par la faillite des entreprises et des états surendettés . Laissons le capitalisme fonctionner normalement et laissons mourir les zombies.

          +7

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        • RV // 28.09.2019 à 19h02

          @ Patrick // 28.09.2019 à 14h02
          Le « capitalisme normal » a fait ses preuves, quelques centaines de personnes ont quasiment tout accumulé au détriment des sept milliards de « zombies » restants.

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    • Touriste // 28.09.2019 à 14h46

      Bonjour,
      Les grosses têtes vides de la BCE espèrent relancer l’économie ou plutôt limiter les dégâts avec des taux négatifs.
      Si ça marche tant mieux et ça sera le plus gros miracle depuis la multiplication des pains et la résurrection du Christ. C’est donc pas près d’arriver…
      Si ça marche pas : les gens auront orienté leur épargne vers des obligations, des actions ou de biens immobiliers. Puis la crise financière ou monétaire (encore pire) se déclarant : les cours de bourse s’effondreront véritablement et durablement (mais après une dernière distribution de juteux dividendes aux plus gros actionnaires) et, en parallèle, l’Etat (par l’impôt) ou les banques saisiront les biens immobiliers des particuliers. Comme en Grèce et à Chypre… où le Proof Of Concept a merveilleusement fonctionné.

        +12

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      • vert-de-taire // 28.09.2019 à 16h02

        C’est bien le danger.
        Ne serait-il pas urgent de les empêcher d’agir en les désarmant,
        en reprenant le pouvoir ?

        Par exemple en commençant par empêcher Macron de modifier la Constitution via les municipales qui « déterminent » la couleur du Sénat ?

          +6

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 28.09.2019 à 08h58

    Sur la taxe GAFA. J’ai cru entendre que la réaction américaine avait été extrêmement sèche. Il me semble qu’une dimension de la question n’est pas prise en compte. Je lis en ce moment les mémoires d’Edgar Snowden. On y apprend, entre autres, deux choses : primo, le monde des GAFA, Amazon en particulier, est une pièce du dispositif d’espionnage universel de la NSA. Puis : tous les gouvernants européens sont destinataires, après filtrage, dont la sélectivité dépend de leurs rapports avec les E.U., des renseignements collectés. Cela explique la modération de leur indignation lors des premières révélations sur la surveillance dont ils faisaient, comme tout le monde, l’objet. « Lorsqu’on leur découvre la réalité de l’espionnage, dit à peu près Snowden, les gens sont d’abord indignés. Quand on leur propose de leur en faire partager certains résultats, leur indignation se transforme en curiosité. » Tout ceci pour dire que je ne crois nos gouvernants actuels ni capables ni désireux de faire de la peine aux GAFA.

      +13

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 28.09.2019 à 09h11

    Sur la pollution numérique. JM Jancovici a pas mal enfoncé ce clou, et désigne comme un objectif primordial aux jeunes-gens des grandes écoles à qui il fait des conférences de batailler dans les entreprises où ils sont appelés à travailler pour que l’on renonce à l’implantation de la 5G. Edgar Snowden attirait déjà l’attention sur la taille phénoménale, et la consommation électrique, des seules installations de surveillance universelle de la NSA, quelque part dans le désert de l’Utah. Une partie de cette pollution a aussi le mérite d’être produite au service de la pire tyrannie que le monde ait connu.

      +21

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 28.09.2019 à 09h28

    Sur le concept de ‘croissance’. Ce n’est pas un concept clair et distinct au sens de Descartes. Tout raisonnement qui le manie est faux. Toute décision prise en fonction de cet indicateur aura des résultats imprévisibles. C’est un calcul cumulatif d’éléments hétérogènes. Choux et carottes. Le fait que les catalans portent des espadrilles fabriquées en Chine et non plus à Barcelone, ou que les Normands boivent du lait allemand représente un gain de croissance même si les volumes de consommation finale sont constants. En France, l’essentiel des créations d’emploi, et un bon bout de ce que l’on appelle croissance résulte de l’inflation des emplois dans la soi-disant ‘sécurité’. Les Français sont donc plus riches du fait de devoir montrer le contenu de leur sac pour entrer dans un musée, etc… Et je ne parle pas du boom sur les grenades lacrymogènes et la chirurgie réparatrice… C’est aussi de la croissance.

      +26

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    • charles // 28.09.2019 à 11h04

      croissance c’est le mot magique des politiciens en mal d’inspiration sur la nature des actions qu’ils devraient mener en ce bas monde.

        +5

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    • vert-de-taire // 28.09.2019 à 12h31

      LA croissance est le moteur du capitalisme.
      Vous ne voudriez pas les en priver ?
      J’espère.

      Le pari de l’investissement n’est possible que dans un monde en croissance, sinon il devient tellement risqué qu’il ne peut pas être envisagé.

      l’exemple des catastrophes est intéressant : une catastrophe donc qui détruit et par là exige de reconstruire participe de la croissance. Nos capitalistes PROFITENT de TOUT. Modèle génial !

      Un peu comme le PMU, il faut qu’il existe pour espérer gagner qqchose .

        +4

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    • Bouddha Vert // 28.09.2019 à 22h13

      Lorsque l’on parle de croissance, on désigne, le plus souvent sans s’en rendre compte, une augmentation de la transformation de ressources.
      C’est ce qui créé l’augmentation de richesses produites.
      La démarche cartésienne n’a effectivement rien à voir dans ce concept, les économistes comptent le nombre de parpaings et de fer à béton vendus en plus même après le passage d’un typhon.
      La finitude du monde, ils s’en bra..ent!
      C’est con mais c’est clair.

        +1

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 28.09.2019 à 09h45

    Sur le lien entre les générations : il a chronologiquement, d’abord été affecté par le désinvestissement éducatif, particulièrement visible dans un pays comme la France où l’on partait de très haut. Comparez seulement la dignité de nos écoles primaires, édifiées en quelques années par la Troisième république, par rapport aux collèges tout-PVC des prétendues ‘Trente glorieuses’. Or le reste est à l’avenant, avec l’abaissement du statut des enseignants et la dévalorisation programmée des diplômes. A partir du moment où le lien entre générations se défaisait au niveau de ce que les anciens donnaient aux nouveaux venus, il se défait aussi dans l’autre sens, comme disparition du consentement à l’entretien des vieux après la fin de la vie active. C’est cela le vrai fond de la question des retraites, et non pas une affaire de comptes qui doivent tomber juste. Avec le comportement de pollution irresponsable généralisé, cette rupture réciproque de la solidarité dans le temps se teinte de mépris.

      +16

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    • vert-de-taire // 28.09.2019 à 16h08

      Les retraites c’est comme pour le reste le « cout » comparé du travail du point de vue du capitaliste QUI DÉCIDE DE TOUT.
      En abaissant les barrières, on met en concurrence l’esclave avec notre niveau de vie.
      Seul le capitaliste y gagne.
      C’est cette concurrence de salauds, constitutive de l’UE qui nous contraint à ne pas être solidaires.

      Donc les retraites un choix de gens qui se gavent.
      Salauds de pauvres.

        +4

      Alerter
      • Bouddha Vert // 28.09.2019 à 22h23

        Les retraites ont été rendues possibles dans des pays dont l’économie était en croissance, s’il n’y en a plus et bien il faut oublier.
        Taper des poings n’y changera rien.
        Adieu 30 glorieuses, retours au jardin, potager et gallinacé, une économie biophysique soutenable parce que nous sommes en train de faire crever la poule aux oeufs d’or.
        Les barrières n’y changerons rien même si elles reviendront.

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        • vert-de-taire // 29.09.2019 à 16h58

          Merci de préciser je ne comprends pas pourquoi ce n’est plus possible.

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          • Bouddha Vert // 29.09.2019 à 18h07

            C’est avec grand plaisir que je vous sert les liens suivants qui, personnellement, ont radicalement modifié les possibles que je prêtais au monde des Hommes.
            Ces 8 liens sont un cours d’1 heure dispensé par le professeur Bartlett aujourd’hui décédé.
            Sans les données abordées, avec beaucoup d’humour, par cet éminent professeur, il me semble qu’il est difficile de penser l’avenir.
            Je vous envie de ne pas, je le suppose, connaitre le produit de ses réflexions et vous souhaite une belle découverte.
            1/8
            https://www.youtube.com/watch?v=vqBTkxX7hVE
            2/8
            https://www.youtube.com/watch?v=MAv7BX-2mjo

            https://www.youtube.com/watch?v=OXB9KKl_TAU
            4/8
            https://www.youtube.com/embed/KL02vGvcr28?ecver=1

            https://www.youtube.com/watch?v=LWixbQYWt_0
            6/8
            https://www.youtube.com/watch?v=bTmflAtPq2c

            https://www.youtube.com/watch?v=sN3SGvBovLk
            8/8
            https://www.youtube.com/watch?v=F2Z6RMC2DQE

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            • vert-de-taire // 30.09.2019 à 10h02

              C’est se moquer !
              Désolé mais ces trivialités je les connais parfaitement.
              J’ai aussi un cerveau et la chance d’avoir fait qqs études ..

              Et ce que dit ce monsieur sur la crétinerie de scientifiques (et autres) ne m’est pas étrangère. Je sais combien l’ignorance et le n’importe-quoi, y compris dans le monde scientifique, existent – j’ai fréquenté de près.

              Cela-dit je ne vois pas le rapport.
              La fuite en avant capitaliste est folle et je la dénonce depuis maintenant pas mal d’années (plus de 30 ans). Rien de neuf. Je n’ai jamais dénoncé comme farfelu le rapport Meadows !!
              À 15 ans on me bourrait la cervelle (vraiment au lycée dans le cours, avec des publications de propagande et ailleurs aussi) avec le merveilleux pétrole et je me posais la question et après ? Pas de réponse ?
              Si on m’a dit le nucléaire voyons .. Et j’ai été enthousiasmé par le nucléaire… en théorie ..
              À 17 ans j’ai compris ce qu’était cette saloperie. Et depuis je n’ai que des confirmations assez solides par l’expérience cette fois-ci …
              Désolé pour ces souvenirs perso mais c’est générationnel.

              Rien à voir avec les retraites : sauf à croire que c’est la seule progression de l’activité qui nourrit les retraités. Ce qui est dément.

              Puisque vous dites que les retraites ne sont plus possibles, il faut de toute urgence rétablir l’extermination des incapables et autres inutiles.
              On commence par qui ?

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              Alerter
    • Jean // 29.09.2019 à 09h04

      @ Jean-Pierre Georges-Pichot

      => « A partir du moment où le lien entre générations se défaisait au niveau de ce que les anciens donnaient aux nouveaux venus, il se défait aussi dans l’autre sens, comme disparition du consentement à l’entretien des vieux après la fin de la vie active. C’est cela le vrai fond de la question des retraites, et non pas une affaire de comptes qui doivent tomber juste. »

      Votre raisonnement se tiendrait si l’objectif véritable de la réforme des retraites n’était pas de diminuer de 20% son montant global, dont une partie est payé par des entreprises qui verront aussi leur taux d’imposition baisser dans les prochaines années. C’est la déresponsabilisation des entreprises, voulu par le néolibéralisme, qui interdit jusqu’à la possibilité de l’écologie.. mais leurs comptes tomberont juste quand il ne nous restera plus rien. Ceux qui pensent pouvoir s’en sortir devraient revoir leur appréciation de ce « nous » et de ce « rien ».

        +4

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  • Guadet // 28.09.2019 à 09h58

    Beau choix d’articles, qui montre que, en dehors des médias dominants, il existe encore une réflexion.
    À propos de « L’écologisme comme désamour du monde », je mettrais en illustration la merveilleuse résolution du prince Harry, ce grand écologiste, pour sauver la planète : il ne fera pas de troisième enfant, ce qui permettra de compenser largement le fait qu’il prend l’avion aussi souvent que nous le métro.

      +15

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    • Patrick // 28.09.2019 à 17h10

      le prince Harry est au même niveau que le reste de la jet-set … beaucoup de com pour dire aux gueux d’économiser l’énergie pour qu’ils puissent continuer à vivre comme avant.
      En se limitant à deux enfants, ils seront juste dans la moyenne de leur génération.

      Un nouveau problème est en train d’apparaître , à force d’entendre des salades catastrophistes , des gamins commencent à développer des angoisses vis à vis de l’avenir . et ça c’est grave.

        +2

      Alerter
  • Catalina // 28.09.2019 à 11h25

    Passée totalement inaperçue, peut-être que la violence policière a à voir avec « ça », on se demande bien pourquoi on établit une coopération policière avec un pays non-menbre de l’UE et n’appartenant pas non plus à l’otan….
    « L’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de l’Ukraine relatif à la coopération policière, signé à Kiev le 3 septembre 1998, ainsi qu’un échange de lettres signées à Paris et à Kiev le 7 mars et le 2 août 2002, sera publié au Journal officiel de la République française. »
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000258494&categorieLien=id

    KESAKO ??????

      +2

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  • vert-de-taire // 28.09.2019 à 11h45

    Sécurité d’approvisionnement en électricité

    Le gros problème dans l’aprovisionnement est surtout les pointes de consommation hivernales,
    des dizaines de GW à produire ! 1GW ~ un réacteur nucléaire ..
    Ceci est du au chauffage électrique qui a été quasi imposé par EdF pour justifier son trop important parc nucléaire (quand on sait pourquoi on se pince).
    Donc une politique irresponsable qui demande de gros efforts (couts-travaux) de remédiation.
    Ajoutons qu’un minimum d’isolation a été exigé dans les logements électriques, des critères semblent montrer à ce sujet un laxisme généralisé.
    Le Linky étant une excellente solution : il permet de réduire la puissance souscrite instantanément afin de réduire le déficit de l’offre. C’est à dire qu’il prive de chaleur les gens quand ils en ont le plus besoin.
    C’est génial, aussi génial que les marchés : plus tu en as besoin plus c’est cher et vice-versa. C’est le principe du marché capitaliste. Une dinguerie a-sociale : le riche ne connait pas le problème, les pauvres grelottent.

    Il est trivial que le chauffage électrique pourtant si commode est une aberration. D’autant plus quand il sert à chauffer des passoires thermiques. Cela fait plusieurs dizaines d’années que chaque gouvernement fait semblant d’agir afin de maintenir les consommations donc les impôts au plus haut et satisfaire les puissants actionnaires avides des multinationales.
    La politique félonne du capitalisme n’a pas fini de nous pourrir la vie.

      +11

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    • Bouddha Vert // 28.09.2019 à 16h45

      Il me semblait que le pic historique de consommation électrique avait eut lieu en juin 2019, mais peut être pas!
      Chauffage électrique quasi imposé par EDF???
      Autrefois la France exportait de l’électricité à un prix assurant les coût induits, depuis la libéralisation européenne du secteur, dès qu’il y a du vent les prix approchent de zéro voir sont négatifs ce qui est quand même un comble puisque les jours sans vent doivent toujours s’appuyer sur nos centrales.
      L’isolation devrait effectivement être améliorée dans l’ancien parc de logement mais avec presque 30 millions de logements et une rénovation qui n’atteint pas les 300 000 par an c’est un effort d’un siècle au bas mot, à moins de réorienter notre politique d’aides (Ce qui devient problématique dans une économie sans croissance, puisque toute dépense supplémentaire se fait arithmétiquement au dépend d’une autre, santé, éducation, retraite, chômage…?).
      L’avenir nous promet moins d’énergie disponible par tête de pipe, le nucléaire est ce qui est le moins nocif pour notre balance commercial ainsi que pour le climat ce qui représente un excellent amortisseur vers cette future réalité.
      [modéré]

        +2

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      • vert-de-taire // 30.09.2019 à 10h14

        « Chauffage électrique quasi imposé par EDF??? »

        Le nier ce serait oublier les décrets et lois qui ont émaillé les 50 dernières années à ce sujet.
        Il fallait justifier la surproduction des centrales.
        Aucun pays au monde n’a fait cette surproduction, c’est une anomalie.

        Et puis l’aide indirecte à Bouygues avec ses maisons en béton avec chauffage électrique (ce qui réduit sensiblement le prix de vente et par là offre un avantage certain).

        Oui chauffer de l’eau et la refroidir pour en faire de électricité pour ensuite chauffer a un rendement …
        inférieur à 30%. Produit par du nucléaire c’est moins gênant, le rendement est pas bien important vu le cout du combustible. le pb du nucléaire est son danger sur des millénaires pour tout le vivant.
        Un rien. Comme celui des hydrocarbures : relarguer des gigatonnes de CO2.. rien non plus.

        Bref folie = inconséquence.

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        Alerter
    • Patrick // 28.09.2019 à 17h03

      N’oublions pas que les réseaux européens sont interconnectés et que chacun compte sur les autres pour s’approvisionner ou au contraire écouler ses surplus.
      Et que les règlements obligent à utiliser en priorité les énergies renouvelables.
      Bilan : il est arrivé que des nuits de grand vent , l’électricité éolienne Allemande soit surabondante et écoulée à des prix négatifs, écroulant aussi la rentabilité des autres sources d’énergie.
      Les pointes de consommation françaises de 100GW ont été absorbées en s’approvisionnant ailleurs, heureusement que les autres pays avaient des excédents à ces moments là, ça va être amusant si plusieurs pays ont des pointes de consommation en même temps , une nuit glaciale sans vent.

      Tout est réglementé , taxé et subventionné par les états qui prennent toutes les mauvaises décisions possibles , il n’y a pas une once de capitalisme la-dedans.

        +3

      Alerter
      • vert-de-taire // 29.09.2019 à 17h15

        « Tout est réglementé , taxé et subventionné par les états qui prennent toutes les mauvaises décisions possibles , il n’y a pas une once de capitalisme la-dedans. »

        Parce-qu’un marché avec des producteurs privés (subventionnés – vert ou pas – n’est pas capitaliste ?

        Je préfère rire de tout avant de devoir en pleurer.

        C’est le mélange de fonctionnements incompatibles entre capitalisme et service public prévoyant qui entraine cette situation abracadabrantesque.

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        Alerter
    • RV // 28.09.2019 à 19h20

      @ vert-de-taire // 28.09.2019 à 11h45
      Dans un pays comme la France où la production d’électricité est très majoritairement décarbonée il est souhaitable de se chauffer à l’électricité ou de préférer le train aux camions au regard de la réduction de nos émissions de CO2.
      Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays dont la production d’électricité n’est pas ou peu décarbonée.
      Il n’y a pas de solution unique.
      En France le premier poste d’émission de CO2 est quand même le chauffage.
      Donc oui il faut isoler, massivement et en même temps substituer les modes de chauffage carbonés par des modes décarbonés. Par exemple, remplacement des chaudières à fuel par des pompes à chaleur.

        +3

      Alerter
      • vert-de-taire // 30.09.2019 à 10h26

        Cela fait 30 ans qu’on sait qu’il faut isoler et cela fait 30 ans que tous nos gouvernants ne le font pas.

        Ceci signifie quoi ?

        Que le pouvoir est aux capitalistes rentiers qui se gavent.

        Est-ce que aujourd’hui cette situation a changé ?
        Moins de milliardaires qui s’enrichissent de manière démente ?
        Et incitations fortes, urgentes indispensables ?
        Et accessoirement réduction des importations non compensées par des exportations (si un peu par des armes les meilleures années – de dispersion de l’horreur)

        **Il n’y a pas de solution unique.** OUI je sais et alors ?

        On n’applique AUCUNE solution à ce gaspillage (et le pb ne se limite pas au gaspillage)
        car il profite.
        aux seuls capitalistes.

        Alors merci de comprendre que le pb n’est pas ici ou là avec des arrangements
        mais SYSTÉMIQUE.

        Toutes solutions dans ce cadre est (on a les preuves tous les jours depuis au moins 50 ans) et sera pour que rien ne change.

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        • RV // 01.10.2019 à 15h51

          @ vert-de-taire // 30.09.2019 à 10h26
          Constater que le capitalisme privilégie les rapports marchands à toute autre considération est insuffisant pour définir une société post-carbone, tout comme il est insuffisant de parler des remèdes sans le mettre en cause, j’en suis bien d’accord.
          Ceci dit comment faire advenir une société sans propriété privée des outils de travail, sans prêt à intérêt, sans spéculation et sans héritage qui sont les outils de l’accumulation ?

          Pour ma part j’espère que la prise de conscience de la vulnérabilité de notre écosystème, qui va grandissante ces dernières années, pourrait bien faire basculer nos sociétés plus tôt qu’il n’y parait.
          En vue de ce basculement, il faut bien préparer, définir, se mettre d’accord sur l’après et s’entendre sur les mesures qu’il nous faudra mettre en œuvre dans l’urgence, bassin économique par bassin économique.

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    • Chris // 28.09.2019 à 21h53

      Produire et injecter de l’énergie verte, c’est bien joli, encore faut-il pouvoir la piloter sans provoquer des black out du réseau !
      https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/securite-dapprovisionnement-en-electricite#e1
      « L’électricité ayant pour particularité de ne pas pouvoir être stockée en grande quantité de façon économique pour l’instant, la quantité d’électricité produite et injectée dans le réseau doit être égale à tout moment à la quantité d’électricité consommée.
      Autrement, des déséquilibres locaux peuvent se créer et se propager au système électrique tout entier, aboutissant à des black-out généralisés qui seraient extrêmement perturbants et coûteux pour l’économie du pays.
      Il y a 3-4 mois, j’avais lu un article sur le réseau allemand qui cause des gros soucis vu l’importance grandissante de l’énergie verte :
      https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/lenergie-verte-devance-le-charbon-et-le-lignite-en-allemagne-311968
      Devinez qui fait l’appoint ?…
      Les idiots utiles habituels !

        +1

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      • vert-de-taire // 29.09.2019 à 17h25

        Parfaitement exact :
        Que pensez-vous de pays hyper développés comme la France ou l’Allemagne qui gèrent aussi mal leurs énergies ?

        C’est du aux écolos ?
        c’est du au capitalisme ?
        c’est du à l’UE ?
        c’est du à pas de chance (ils sont crétins) ?

        Ma proposition : il y a totale incompatibilité entre le perenne et le capitalisme. Donc prévoir, assurer, maintenir. L’opportunisme et l’injonction de rendement rapide capitaliste n’est pas compatible avec les besoins de stabilité de pérennité de prévoyance d’une société.
        Alors on bricole, on fait des coups, de opportunismes et ça brinquebale, cela fragilise c’est exactement dingue car imprévoyant ET irresponsable. On ne fait pas société sur des jeux de casino.

        La politique du chaos.
        il faut regarder les choses en face.

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        • RV // 01.10.2019 à 16h01

          @ vert-de-taire // 29.09.2019 à 17h25
          vert-de-taire // 29.09.2019 à 17h25
          Mais oui, la situation énergétique de l’Allemagne
          est bien le fait d’une décision politique portée par les écolos.
          Vous en doutez ?

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  • Papagateau // 28.09.2019 à 12h13

    Le « Monde diplomatique » et le portillon du métro comme machine à appliquer des châtiments corporels qui ne seraient pas acceptés s’ils venaient d’un militaire.

    La domination sociale prend parfois des aspects éminemment discrets.

    Cette idée mériterait une page pour elle seule pour permettre un débat des internautes, car ses développements semblent infinis. Et les commentaires des internautes vont souvent beaucoup plus loin que l’article de départ.

      +14

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    • vert-de-taire // 28.09.2019 à 16h36

      Tiens cela me rappelle un événement perso.

      J’arrive de province en famille par le train puis métro automatique parisien.
      Des gens descendent puis je fais monter ma famille devant moi et enfin je monte.
      Mais la porte se referme sur mon sac à dos.
      QQs instants la porte se rouvre, me délivre, puis se referme le train peut partir.
      Je peste à haute voix contre ce robot qui pourrait ménager les gens.
      Pas bien difficile de détecter une présence dans la porte.
      Un homme alors me reproche d’être monté durant la sonnerie !
      J’aurais donc du en entendant le signal me figer dans l’instant et laisser partir ma famille …
      Ou bousculer le peu de gens pour me précipiter …
      La sonnerie n’est pas un signal d’attention comme usuellement mais d’interdiction !
      On passe directement de la libre circulation à l’interdiction !
      La ratp me contraint à l’incivilité ou la servilité, une norme intégrée par les habitués : pas le choix face à la machine.

      Ce fut pareil durant une période de folie collective : interdiction de passer à l’orange aux feux tricolores.
      Une dinguerie qui a été pensée, dite et exécutée ! Ahurissant.
      Ce qui entrainait en toute logique de s »arrêter au vert, pour ne pas risquer de passer à l’orange et se faire pincer, d’attendre le rouge puis le vert suivant afin de passer sans risque ! Au fou !

        +8

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      • Bouddha Vert // 28.09.2019 à 16h52

        Effectivement la civilisation impose des règles et, par conséquent, est liberticide, les chasseurs cueilleurs en savent quelque chose.
        Il reste la Creuse pour votre bonheur.

        Bienvenue dans le monde.

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        • vert-de-taire // 29.09.2019 à 17h29

          Oui merci, j’y songe.
          Pas pour mon bonheur, pour ma survie.

          Il ne s’agit pas de civilisation, vous l’aurez compris.
          Mais du régime totalitaire que nous subissons.

            +0

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          • Bouddha Vert // 29.09.2019 à 18h19

            Je pense que vous ne trouverez malheureusement pas de nation offrant une civilisation sans contraintes.
            Même sous un régime tribal, c’est à dire pas plus de 300 âmes (cf MAUSS), les interdits existent, ils sont souvent nombreux et inspirés par des croyances au mieux issues de l’empirisme.

            Le paradis n’est pas pour tout de suite mais la vie est quand même belle.

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            • vert-de-taire // 30.09.2019 à 10h56

              OUI
              MAIS il y a une légère différence entre le néolibéralisme totalitaire planétaire et les contraintes d’une tribu.
              Donc l’argument n’est pas recevable.

              Ni en qualité ni en quantité vu les ordres de grandeur.

              La crise capitaliste (du développement économique du monde) est systémique et ne se traite pas comme dans une tribu par simple changement à la marge.

              Il est trop tard et devenu manifestement impossible d’éviter un cataclysme (je ne parle pas du climat mais de l’humanité).
              Car de nouveau, le capitalisme qui nous gouverne est incapable de changer sinon comme depuis 50 ans, pour que rien ne change.
              Et pour vraiment changer, on passe par la case guerres et autres effondrements.
              Je n’invente rien.
              Tous en espérant autre chose mais la réalité des mesures est très têtue !

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      • RV // 28.09.2019 à 19h27

        …/… La sonnerie n’est pas un signal d’attention comme usuellement mais d’interdiction !
        On passe directement de la libre circulation à l’interdiction ! …/…
        Votre réflexion est l’un des sujet de cet entretien sur « Interdit d’interdire »
        https://francais.rt.com/magazines/interdit-d-interdire/66077-faut-il-avoir-peur-intelligence-artificielle
        G. Koenig et E. Sadin : Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ?
        Frédéric Taddeï reçoit Gaspard Koenig, président de GenerationLibre et Eric Sadin, écrivain et philosophe.

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        • vert-de-taire // 29.09.2019 à 17h38

          Meuh non.
          On y parle d’intelligence artificielle donc prise de décision élaborée.
          Dans mon cas c’est un automate mal programmé.
          Non pas par des programmeurs incompétents mais par les donneurs d’ordre qui se moquent de nous, car il sont irresponsables.

          Je n’ai pas de pb avec les automates programmables ordinaires – j’en fait.
          Ce dysfonctionnement est exactement du même ordre que celui d’administrations qui demandent des documents impossibles à obtenir dans les temps et qui s’en moquent totalement. C’est la non responsabilité des décideurs. Parfois l’incompétence durable qu pour une société évoluée est inadmissible.

            +0

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  • yack2 // 28.09.2019 à 13h24

    Anticor…….Lorsqu’on vous dit que la justice est indépendante ! et que Mélenchon est paranoïaque…..A t-on le souvenir
    d’une telle dérive depuis 50 ans? A-t-on le souvenir de médias aussi unanimes et aveugles sur ces sujets ? ….. Mais si tu parle de lawfare…Tu es complotiste!!!! On a pas le cul sorti des ronces…..

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  • yack2 // 28.09.2019 à 13h36

    Le temps de la revue de presse…..Donc je sors du cadre et fais la mienne( si le modérateur est bien luné)….Tant je suis en colère: Dans la semaine en début de soirée, FI ,un reportage sur le zoo de Gaza….Et…. de nous éclairer sur l’exigüité et la tristesse des conditions de détention du lion du coin…….On envoie un reporter pour constater de la barbarie de la condition animale à GAZA !!!!! ….Lorsque l’on veut traiter les animaux comme les hommes ….on est pas loin de traiter les hommes comme des animaux……De mon point de vue FI est passé à l’étape supérieur….parce que pour avoir un éclairage sur l’exigüité et la tristesse des conditions de vie des gazaouis… on repassera!

      +17

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    • Kiwixar // 29.09.2019 à 09h48

      « Lorsque l’on veut traiter les animaux comme les hommes ….on est pas loin de traiter les hommes comme des animaux »

      Dixit Emmanuel Todd, toujours visionnaire. Y a sans doute un paquet d’inutiles (gilets jaunes) qui vont se retrouver dans des wagons à bestiaux pour aller se retrouver dans des « camps de chômage » (travail) ou de « revitalisation » (extermination).

        +1

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  • Jean // 29.09.2019 à 07h33

    Au sujet du caustique article de Télérama, le magazine qui donne bonne conscience aux intellectuels qui regardent la télévision.

    « L’État a le monopole de la violence légitime. »

    C’est faux et c’est un élément de langage qui corrompt la démocratie.
    Lorsqu’un simple citoyen est agressé, il a le droit d’exercer une violence proportionnelle à celle de son agresseur pour se défendre, c’est de la légitime défense et cette violence est légitime parce qu’elle est encadré par la loi. A l’inverse, un gouvernement qui fait un usage disproportionné de la force ne respecte pas la loi, il exerce donc une violence illégitime. Faire croire le contraire c’est placer le pouvoir exécutif au dessus du pouvoir législatif, c’est s’attaquer à la séparation des pouvoirs qui est un préalable à la démocratie.

      +4

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