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5.janvier.20135.1.2013 // Les Crises

[Reprise] Les acteurs français sont trop payés !, par Vincent Maraval

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Passionnante tribune de Vincent Maraval, distributeur et producteur, fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch, disposant d’un catalogue de 1 700 films.

Dans la série, les subventions publiques sont bien utilisées…

L’année du cinéma français est un désastre. Pendant que Gérard Depardieu fait l’actualité et que les ministres rivalisent d’esprit pour en faire le scandale du moment et dénoncer son exil fiscal à 2 kilomètres de la frontière d’un pays dont il ne se sent « plus faire partie », personne ne parle du cinéma français. Or tous les films français de 2012 dits importants se sont « plantés », perdant des millions d’euros : Les Seigneurs, Astérix, Pamela Rose, Le Marsupilami, Stars 80, Bowling, Populaire, La vérité si je mens 3, etc.

Pas un film, sauf peut-être Le Prénom, pour gommer ce que toute la profession sait pertinemment, mais tente de garder secret : le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l’argent.

EXCEPTION CULTURELLE

Constat unanime : les films sont trop chers. Après les films des studios américains, la France détient le record du monde du coût moyen de production : 5,4 millions d’euros, alors que le coût moyen d’un film indépendant américain tourne autour de 3 millions d’euros. Ce coût moyen ne baisse jamais, alors qu’il y a toujours plus de films produits, que le marché de la salle stagne, que la vidéo s’écroule et que les audiences du cinéma à la télévision sont en perpétuel déclin face à la télé-réalité et aux séries.

Mais alors, pourquoi s’émouvoir ainsi sur le cas Depardieu ? Pourquoi ce déchaînement médiatique et politique ? Sans doute parce qu’il y a là un vrai scandale d’ordre plus général. On le sait, l’époque aime les cas particuliers. Mais le scandale qui nous intéresse les dépasse largement. Il est d’ordre systémique. On peut s’étonner de voir nos ministres s’en laver les mains.

Pourquoi si peu de voix s’en saisissent-elles dans le milieu du cinéma ? Parce qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil ? Que Delon, Hallyday et autres agissent de même depuis longtemps ? Dany Boon, par exemple, ce chantre de la France profonde qui vit à Los Angeles, obtient des sommes qui laissent un Gérard Depardieu sur le carreau, ratatiné. 3, 5 millions d’euros pour Le Plan parfait, dont les entrées ne seront pas suffisantes pour payer son salaire ! Un million pour quelques minutes dans Astérix, film qui fait exploser le ratio entrées/cachet/minute à l’écran…

MIRACLE DU SYSTÈME DE FINANCEMENT

Malgré ses récents échecs, grâce au miracle du système de financement du cinéma français, Dany Boon s’apprête aujourd’hui à attaquer son nouveau film,Hypercondriaque, pour lequel on parle d’une somme proche de 10 millions d’euros. Ce texte ne se transformera pas en lettre de dénonciation, je ne nommerai que ceux qui ont fait leur coming out fiscal. Mais ils sont nombreux, qui se disent à gauche, dénoncent les injustices, mais au fond n’en voient qu’une seule : leur niveau d’imposition.

Mais pourquoi, au fond, les acteurs seraient-ils pires que les sportifs ? Parce que leur carrière est potentiellement plus longue ? Non, le seul scandale, le voilà : les acteurs français sont riches de l’argent public et du système qui protège l’exception culturelle. A part une vingtaine d’acteurs aux Etats-Unis et un ou deux en Chine, le salaire de nos stars, et encore plus le salaire de nos moins stars, constitue la vraie exception culturelle aujourd’hui.

Pourquoi est-ce qu’un acteur français de renom, qu’il se nomme Vincent Cassel,Jean Reno, Marion Cotillard, Gad Elmaleh, Guillaume Canet, Audrey Tautou, Léa Seydoux, touche pour un film français – au marché limité à nos frontières – des cachets allant de 500 000 à 2 millions d’euros, alors que, dès qu’il tourne dans un film américain, dont le marché est mondial, il se contente de 50 000 à 200 000 euros ? Pourquoi, par exemple, Vincent Cassel tourne-t-il dans Black Swan (226 millions d’euros de recettes monde) pour 226 000 euros et dansMesrine (22,6 millions d’euros de recettes monde) pour 1,5 million d’euros ? Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l’économie du cinéma français.

Savez-vous que Benicio Del Toro, pour le Che, a touché moins que François-Xavier Demaison dans n’importe lequel des films dans lesquels il a joué ? Que Marilou Berry, dans Croisière, touche trois fois plus que Joaquin Phoenixdans le prochain James Gray ? Que Philippe Lioret touche deux fois plus queSteven Soderbergh et sept fois plus que James Gray ou Darren Aronofsky ? Pourquoi s’en priveraient-ils ?
Et pourquoi Depardieu est-il le salaud ? Lui qui fait Mammuth gratuitement pourpermettre au film d’exister et propose de faire la même chose pour DSK de Ferrara. Pourquoi Vincent Cassel, qui met son argent et son énergie au service de jeunes talents comme Kim Chapiron ou Romain Gavras, serait-il plus coupable que le système ?

DES ÉCHECS ÉCONOMIQUES

L’explication, jamais le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) ni la ministre ne l’ont fournie : la subvention directe dont jouit le cinéma français (chaînes publiques, avances sur recettes, aides régionales), mais surtout la subvention indirecte (l’obligation d’investissement des chaînes privées). Voilà pourquoi tous les échecs de 2012 mentionnés ci-dessus n’ont guère ému la profession, et que ceux-ci n’ont pas suscité d’articles de fond. Et pourtant, rendez-vous compte ! Sur le top 10 des films d’une économie qui en concerne 220, un seul est rentable !

Il est vrai, les scores de ces films ne sont pas honteux : 6 millions d’entrées pour le Marsupilami, 4 millions pour Astérix ou La Vérité si je mens, 3 millions pourLes Seigneurs, 2 millions pour Stars 80, 1 million pour Populaire… Ils sont même bons dans l’absolu, et il est probable que le niveau d’entrées 2012 ne va guère baisser par rapport à 2011, la fameuse année d’Intouchables. Mais ce sont tous des échecs économiques parce qu’ils coûtent beaucoup trop cher.

Astérix, à 60 millions d’euros, a le même budget qu’un film de Tim Burton. Voilà qui laisse rêveur… Stars 80 plus cher que The Hangover ou Ted. Ça laisse pantois… Et tout autant Populaire, plus cher que Black Swan ou Le Discours d’un roi ! La responsabilité de cette situation n’est pas à chercher, hélas ! dans une supposée incompétence de nos producteurs, mais dans ce que les Américains appellent le « above the line  » (« la surévaluation »), les cachets qui font de nos talents, inconnus au-delà de nos frontières, les mieux payés du monde.

Mais à quoi servent de tels cachets si les résultats ne se matérialisent pas en recettes économiques ? En réalité, ils permettent d’obtenir le financement des télévisions. Black Swan se finance sur le marché. Il n’y a dans son financement aucune obligation, aucune subvention, l’acteur est donc payé pour ce qu’il vaut, 226 000 euros. Mesrine, en revanche, a besoin de ce financement pour exister, ce qui explique que l’acteur se retrouve avec un pouvoir de vie ou de mort sur le projet, et ce en fonction de sa valeur télé. Il réclame donc sa part du gâteau. Lui sera payé entre 1 et 1,5 million d’euros. Qui peut l’en blâmer ? Cela devrait vouloir dire qu’il touche là le fruit de sa notoriété sur le marché télévisuel. Sauf que le cinéma enregistre des contre-performances à la télévision. Sans les obligations légales issues de notre système public de financement, il y a bien longtemps que « Les Experts » et la « Star Ac » auraient réduit à néant les cases « Cinéma » des chaînes de télévision.

JETÉ À LA VINDICTE PUBLIQUE

Est-ce à l’individu qu’il revient de « réguler » le système sous peine d’être jeté à la vindicte publique comme Gérard Depardieu ou est-ce au CNC et à son ministère de tutelle de le faire ? A l’heure où François Hollande veut que les patrons des grandes entreprises publiques limitent leurs salaires, laissera-t-on les « hauts salaires » du cinéma gagner plus qu’ils ne valent, et ce grâce à de l’argent public, à un système unique, exceptionnel de financement ? Est-il normal qu’un Daniel Auteuil, dont les quatre derniers films représentent des échecs financiers de taille, continue à toucher des cachets de 1,5 million d’euros sur des films coproduits par France Télévisions ?

Le fameux système d’aide du cinéma français ne profite qu’à une minorité de parvenus. Mais jamais cela ne provoquera un scandale aussi retentissant que l’exil fiscal de Gérard Depardieu. Les miettes que laisse ce système réduisent en effet au silence ceux dont le rôle serait de pousser l’analyse.

Une idée simple : limitons à 400 000 euros par acteur – et peut-être un peu plus pour un réalisateur -, assorti d’un intéressement obligatoire sur le succès du film, le montant des cachets qui qualifient un film dans les obligations légales d’investissement des chaînes de télévision. Qu’on laisse à Dany Boon un cachet de 10 millions d’euros, si telle est véritablement sa valeur marchande. Mais alors que ce soit en dehors de ces obligations. Et redonnons ainsi à notre système unique et envié sa vertu en éliminant ses vices.

Vincent Maraval, distributeur et producteur, fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch
© Le Monde, 28/12/2012

Gérard Depardieu, le 1er octobre 2012 à Berlin. | AFP/JOHANNES EISELE

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122 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 05.01.2013 à 05h10

    Merci pour cet article de fond. Incroyable ces déviances, il y a quelque chose de pourris au pays des Gaulois… et cela dure depuis combien de temps ? Est-ce qu’un Bourvil ou un Louis de Funès profitaient déjà de telles inepties ?

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    • Arian // 05.01.2013 à 11h55

      Et si avec cela, on aurait des films compréhesibles! La moitié, ou bien les acteurs parlent trop vite, d’ou il faut ARTICULER et pas GESTICULER , oula musique de fond est bcp trop forte par rapport aux paroles!
      Il m’arrive souvent de soit changer de chaine ou de carrément fermer la tv!

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  • Marcus // 05.01.2013 à 06h54

    Et les « stars » du foot ?

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    • Letaulier // 05.01.2013 à 10h17

      Les Stars du foot ne sont pas payées par des subventions publiques. Si le Qatar ou un oligarque russe jettent son fric par la fenêtre en achetant un attaquant aux pieds carrés c’est leur problème.

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      • Hijak // 05.01.2013 à 11h28

        Non cela représente un coût pour l’humanité, il faut arrêter avec le « c’est privé cela ne nous coûte rien » car c’est totalement faux.

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      • nobody // 05.01.2013 à 11h31

        1. Les collectivités territoriales contribuent au financement des clubs pros (à hauteur de 4%, soit env. 48M€),
        2. Les clubs pros sont essentiellement financés par les droits TV (à hauteur de 57%). Comme France Télévision achète de temps en temps des droits de retransmission, notre redevance sert également à financer les stars du foot (24.5M€ pour la coupe du monde 2010).

        http://sport.event.free.fr/Docs/rapport%20Ministres/rapportbesson.pdf
        http://www.maxifoot.fr/football/article-13410.htm

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        • Letaulier // 05.01.2013 à 13h23

          1- l’argent des municipalités versées aux clubs pro est plus du domaine de la publicité que de la subvention. Si il n’y avait pas eu les Verts qui en Europe connaitrait Saint-Étienne

          2-France télévision n’achète quasiment pas de match de foot et en plus elle a, au nom du droit à l’info, le droit de venir piocher gratuitement des images produites par des chaines privées

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          • Stéphane Grimier // 06.01.2013 à 13h30

            N’importe quoi de la part de LeTaulier, comme d’habitude on dira hein.

            C’est vrai que tout le monde connait MILAN, DORTMUND, CHELSEA mon dieu…
            Et tous ces touristes qui déboulent sur ces magnifiques villes douchées de l’aura de leur équipe de foot qui coute les deux bras….

            C’est génial ce monde des tauliers, face ils gagnent, pile on perd.
            Dans tous les cas, même la gabegie devient utile quand c’est eux qui la font.
            [Modéré]

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          • Stéphane Grimier // 06.01.2013 à 14h34

            Je comprends la modération, mais cela reste malgré tout la vérité : ces libéraux sont des individualistes caractérisés quand il s’agit de s’en foutre plein les poches, et les pires socialistes qui soient quand il s’agit de renflouer les canyons de leurs agissements…. Se faire faire la leçon par une telle mauvaise foi est réellement pathétique.

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  • Franck // 05.01.2013 à 06h57

    J’avais trouvé en lisant ces propos qu’il manquait quand même l’idée que les débouchés des films français étant plus restreints que ceux des films U.S., il fallait quand même s’attendre à un coût a priori plus élevé des films, même à qualité technique moindre.

    Par contre, côté qualités de jeu des acteurs et des scénarios, il est devenu souvent difficile de défendre notre cinéma, même si quelques exceptions ont lieu parfois.

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  • Grosjean // 05.01.2013 à 07h49

    Bonjour à tous,

    en contrepoint de cet article, l’excellente émission d’Arrêt sur Image de cette semaine, à ne pas manquer si on veut une contradiction de qualité.

    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5494

    Bonne journée

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  • Lozere // 05.01.2013 à 09h00

    Le simple fait que les acteurs soient payés par de l’argent public est une honte.

    C’est affolant de voir en France l’étendu du pouvoir politique, ça fait peur, vraiment…

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    • step // 07.01.2013 à 09h48

      le pire n’est pas l’étendue du pouvoir « politique » (qui est sanctionnable dans les urnes, rappelons le) mais l’étendue politique de personnes non élues, de techniciens « apolitiques » de dirigeants de « lobbys », qui dictent jour après jour ce qui doit être fait par nos élus, transformant chaque jour, une démocration en régime censitaire.

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    • Sebastien // 09.01.2013 à 15h47

      @Lozere : « Le simple fait que les acteurs soient payés par de l’argent public est une honte. »
      Je suis en désaccord complet avec vous monsieur.
      Si il y a un scandale il se trouve sur le fait que des acteurs bénéficient d’argent public pour toucher des salaires indécents …
      Mais la majeure partie de la vie culturelle existe grâce aux subventionnement.
      Arrêtez de soutenir financièrement les comédiens et du jour au lendemain, c’est l’ensemble des opéras, des théâtres et des centre chorégraphiques nationnaux qui mettront la clé sous la porte, ne resteront que les filières rentables, type café théâtres…
      Il s’agit donc de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, si nous souhaitons des services culturels de qualité et accessible financièrement à tous le subventionnement est à l’heure actuelle inévitable et par son biais que les comédiens, musiciens circassiens soient payés par de l’argent public.

      Après il y a clairement de très nombreux abus dans les dépenses et une inégalité au sein même de la profession ( la plupart des artistes vivent dans une grande précarité…) .

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  • Joanna // 05.01.2013 à 09h08

    Passionnante tribune en effet qui permet de dénoncer ce qui doit l’être.
    L’eau coulant sous les ponts, on n’en entendra sans doute bientôt plus parler et les délires continueront.
    Je ne suis personnellement pas attirée par les films français, sauf très rares exceptions.
    M. Depardieu m’indiffère mais je ne critiquerai pas sa démarche.
    A part ça j’ai trouvé assez curieuse (!) la liste d’acteurs français de renom de M. Maraval.

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  • Tycer // 05.01.2013 à 09h15

    Je trouve très bien que l’état subventionne la culture et à travers cela, le cinéma français.
    ça permet de ne pas se faire manger par la culture américaine, déjà si forte.

    Par contre, il est clair que les salaires des acteurs est largement trop élevé, en comparaison des salaires au US.
    Pourquoi personne n’avait soulevé ce problème avant?

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    • Letaulier // 05.01.2013 à 10h26

      « Pourquoi ne pas subventionner l’industrie automobile pour ne pas se « se faire manger » par l’industrie allemande, déjà si forte. »

      Pourquoi ne pas subventionner les slips française pour ne pas se « se faire manger » par l’industrie chinoise, déjà si forte.

      Pourquoi ne pas subventionner Alcatel pour ne pas se « se faire manger » par l’industrie Coréenne et us des smartphone, déjà si forte.

      etc…..

      Moi si j’ai envie de me regarder Breaking bad ou Mad men au lieu des navets servis par France 2 c’est mon droit.
      le problème de fond c’est que les subvention coutent chers et que le minimum qu’on peut attendre de ceux qui en bénéficient le plus c’est qu’ils participent à un petit niveau à ce financement.

      Par ailleurs il est étrange de justifier cette subvention par le désir de lutter contre l’hégémonie us quand beaucoup d’acteurs Français une fois célèbres ne rêvent que d’aller à Hollywood.

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      • toutouadi // 05.01.2013 à 10h40

        Voila pourquoi…

        Classement des raisons de la domination américaine dans le monde:

        1- Dollars
        2- Cultures (images, valeurs, idéologie, père noël 🙂 etc..)
        3- Economie
        4- Puissance militaire

        Les slips venant très très loin derrière.

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      • toutouadi // 05.01.2013 à 10h52

        Il fut un temps ou pour dominer les barbares on envoyait l’armée puis les curés.
        On fit des progrès… et on envoya d’abord les curés puis l’armée en cas de réticence
        Les progrès continuant… aujourd’hui on envoie d’abord Mickey et coca cola.

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      • Cyrille // 05.01.2013 à 11h14

        Parce que la bagnole et le slip, ça peut pas se mettre au même niveau que la culture.

        L’exception culturelle française, c’est pas une histoire de fierté nationale, c’est ce qui permet de garder (ou d’essayer de garder) en vie une culture pas forcément calqué sur la culture dominante

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        • Letaulier // 05.01.2013 à 11h18

          Désolé mais quand je compare mon slip et le programme télé je ne vois pas trop la différence.

          Les subventions publiques ont l’effet inverse de ce que tu dis. La production française copie (en moins bien) la production us.

          Est-ce que Platon, Maupassant, Voltaire etc…vivaient de subvention publique?

          La vraie culture n’a pas besoin de subventions.

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          • Cyrille // 05.01.2013 à 11h25

            La plupart des grands auteurs vivaient de mécénats.

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          • Letaulier // 05.01.2013 à 11h40

            Le mécénat c’est pas l’argent public. Si Total ou Carrefour veulent financer un film à la gloire d’Henri IV c’est leur problème.

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          • Benoît // 05.01.2013 à 12h32

            Platon vivait de ses propres rentes, car il était issu d’une famille aisée dans une société reposant en partie sur l’esclavage et l’exploitation de ressources minières (par des esclaves). Maupassant, je ne sais pas. Voltaire, d’abord entretenu par sa famille, s’est ensuite fait entretenir par la noblesse de la bonne société, et a passé un temps auprès de Frédéric II de Prusse. Si on pense à Molière ou Racine, par exemple, comme la plupart des grands peintres,sculpteurs et gens de lettres, ils ont bien souvent été entretenus par les monarques divers et variés d’Europe: une forme de subvention publique… Finalement, le phénomène de l’artiste qui réussit par son seul travail et talent « sur les marchés » est assez récent et exceptionnel dans l’Histoire. Par contre, il fallait certainement beaucoup travailler et avoir un certain talent (même si on ne le reconnaît pas aujourd’hui) pour profiter des « subventions publiques » sous forme de rentes diverses et variées. Le mécénat de la noblesse qui tire ses revenus des impôts, c’est de la subvention publique, même si le processus de décision tient à l’arbitraire du prince.

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          • step // 07.01.2013 à 09h52

            faux, comme d’habitude, tout ces artistes vivaient de dotation des dirigeants politiques en place, ou sous lesquels ils se plaçaient, donc l’ancêtre des subvention publique.

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          • nicolas // 10.01.2013 à 17h03

            Ben oui, mais plutôt par le biais de la protection des puissants du moments…Sauf peut-être Platon , non je déraille même lui a bénéficié de cette protection ou en prison selon le moment…Mais vosu avez raison pour Maupassant..

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        • chris06 // 05.01.2013 à 11h25

          « La chose la plus importante que j’ai apprise est que les cultures n’ont pas besoin d’être protégées par les bureaucrates et les forces de police, ou placées derrière des barreaux, ou isolées du reste du monde par des barrières douanières pour survivre et rester vigoureuses. Elles doivent vivre à l’air libre, être exposées aux comparaisons constantes avec d’autres cultures qui les renouvellent et les enrichissent, leur permettant de se développer et de s’adapter au flot constant de la vie. La menace qui pèse sur Flaubert et Debussy ne vient pas des dinosaures de Jurassic Park mais de la bande de petits démagogues et chauvinistes qui parlent de la culture française comme s’il s’agissait d’une momie qui ne peut être retirée de sa chambre parce que l’exposition à l’air frais la ferait se désintégrer. »

          Mario Vargas LLosa, 1993

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      • écoculture // 05.01.2013 à 13h32

        2 conceptions s’affrontent

        – aux usa on parle de show « business ». tout est dit

        – en france (pays plus ancien) on parle de culture. c’est à ce titre que malraux a créer le ministère de la culture en 1959. la culture produit des externalités positives. ce n ‘est pas un bien comme un autre.
        la culture peut ne pas être rentable

        un état a le droit de se donner comme objectif de promouvoir la culture.

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        • Letaulier // 05.01.2013 à 14h05

          mais l’Etat a aussi l’obligation de vérifier que ses dépenses sont pertinentes. Parce que si c’est pour financer des trucs dans le genre « Bienvenu chez les Chtis » les Ricains peuvent faire pareil.

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          • écoculture // 05.01.2013 à 21h05

            dépenses pertinentes???

            kezaco réponse au bras visible

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      • toutouadi // 05.01.2013 à 14h43

        Les libéraux sont tellement âpre aux gains qu’ils tentent leurs cou au licol pour une seule carotte !!

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      • Inox // 05.01.2013 à 15h05

        Oui, et pourquoi ne pas tout dévaluer en France histoire de pouvoir vivre avec des salaires « compétitifs » sans s’endetter ou payer des impôts à tout bout de champ ?

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  • Tikehau // 05.01.2013 à 10h41

    Les acteurs sont trop payés parce que ceux qui financent une production EXIGENT la présence d’une tête d’affiche. Cet acteur ne se privera pas de faire jouer une loi du marché qui lui est favorable. Doit-on le rappeler, les tractations se font en général par le biais d’un manager de carrière forcément commissionné et intéressé.

    La solution ? le plafonnement des cachets d’autant plus facile que ceux-ci sont générés par une économie subventionnée.

    Et le plafonnement des salaires de la société civile doit-on ré-ouvrir le débat ?

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  • chris06 // 05.01.2013 à 10h43

    Tiens, un exemple de marché, le cinéma français, gangrené par l’interventionnisme étatique à de multiples niveaux, qui donne lieu à toutes sortes d’aberrations…

    Etonnant, vraiment!

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  • Cyrille // 05.01.2013 à 11h23

    Plus je lis cette chronique, plus je la trouve malhonnête, et les commentaires qu’elle déclenche m’affligent.

    A en croire Maraval, et surtout à en croire les commentaires, on a l’impression que c’est l’état qui produit les films français.

    Toute la malhonnêteté est résumée dans cette phrase : « la subvention directe dont jouit le cinéma français (chaînes publiques, avances sur recettes, aides régionales), mais surtout la subvention indirecte (l’obligation d’investissement des chaînes privées). »

    aides régionales : OK, mais l’avance sur recette n’est pas une aide directe, elle est financée intégralement par une taxe sur les places de ciné et la coprod des chaines publiques n’est pas non plus une aide directe. Si ces chaines ne coproduisaient pas, elles diffuseraient quand même des films qu’elles paieraient plus cher !

    Quant à l’obligation d’investissement des chaînes privées, en quoi c’est une subvention ? Et surtout en quoi c’est de l’argent public ?

    Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas réformer le système s’il est défaillant, mais certainement pas le détruire pour laisser le marché faire son office !

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    • Letaulier // 05.01.2013 à 11h37

      « , mais l’avance sur recette n’est pas une aide directe, elle est financée intégralement par une taxe sur les places de ciné et la coprod des chaines publiques n’est pas non plus une aide directe. Si ces chaines ne coproduisaient pas, elles diffuseraient quand même des films qu’elles paieraient plus cher ! »

      Si c’est financé par une taxe c’est que c’est une aide directe. Tu te contredis dans une même phrase, faut le faire pour un mec qui se présente comme celui qui a tout compris mieux que les autres!

      Faux. Si elles ne produisaient pas elles achèteraient des productions déjà amortie sur le marché international et n’auraient pas à subir les risque de producteur sans en avoir les avantages.

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      • norbix // 05.01.2013 à 17h16

        Faux. C’est un système de mutualisation interne au milieu du cinéma. L’état n’a rien à voir là-dedans.

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        • Letaulier // 05.01.2013 à 21h15

          Ok je ne savais pas que je faisait parti du « milieu du cinéma » en tant que contribuable.

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    • step // 07.01.2013 à 09h59

      L’obligation de financement des chaînes privées est une subvention directe si c’est une chaine publique qui coproduit, et une subvention déguisée si c’est une chaine privée. Il est évident que ce financement n’a pas été accordé sans contrepartie de l’état (concession de fréquences, accomodations de lois, redirection des revenus publicitaires…). Tout ces menus « gages » de bonne volonté constituant au choix des moins perçus par les chaines publiques (donc de la redevance en plus à payer pour nous) soit des bien « commercialisables » par l’état rétrocédés au privé pour une fraction de leur valeur réelle.

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  • Letaulier // 05.01.2013 à 11h33

    @Cyrille

    « Quant à l’obligation d’investissement des chaînes privées, en quoi c’est une subvention ? Et surtout en quoi c’est de l’argent public ? »

    C’est une subvention et c’est de l’argent public.

    C’est une subvention car sinon ces chaînes ne consacreraient pas autant d’argent et préféreraient s’approvisionner sur le marché international avec des productions moins chères car déjà amortie.

    C’est de l’argent public car au final c’est le consommateur (par l’abonnement pour les chaines payantes et par le coûts de la pub répercuté sur les consommateurs de biens divers) qui le paie. C’est pas parce que comptablement cet argent ne passe pas par les comptes de l’Etat que ce n’est pas de l’argent public.

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    • Thibaud // 06.01.2013 à 01h07

      Les chaînes ne sont pas obligées d’investir cet argent. Elles le font en échange de l’exclusivité de diffusion des films produits.

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  • Dan // 05.01.2013 à 12h16

    Face à la concurrence américaine , le financement par l’état de la production cinématographique française remonte à plus de 30 ans , cette industrie occupe en France quelques milliers d’emploi , rien de comparable à celle des USA qui employe plusieurs millions de personnes. Il est regrettable qu’à l’échelon européen rien n’a été fait , les chaînes de TV européenne diffusent à longeur d’années des séries américaines nulles à chier ! Par contre effectivement le rapport du montant des cachets de la France
    est 5 fois plus élevé par rapport à ceux de la côte ouest des USA, et de plus est le lieu de résidence de nos stars françaises.

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    • Letaulier // 05.01.2013 à 12h24

      Breaking Bad, The Wire, Dexter, Six Feet under, The Shield, Mad men, Glee, Boardwalk Empire, Deadwood etc..

      C’est cela tes « séries américaines nulles à chier « ? Cite moi seulement une seule série française qui arrive aux genoux d’une des séries que je viens de te citer!

      Les seuls qui peuvent les bousculer sont …les Anglais (comme avec Life On Mars)

      Depuis quelques années je ne vais plus au ciné tellement le niveau des séries est élevé et tellement les films du grand écran son nazes.

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      • Benoît // 05.01.2013 à 12h42

        Ah pardon, il y a d’excellents films… américains, anglais, argentins, iraniens….

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        • Letaulier // 05.01.2013 à 12h52

          Je ne dis pas le contraire mais quand une série est mauvaise je zappe par contre quand je vais au ciné et que je tombe sur un nanard si je quitte la salle je ne serais pas remboursé. Faudrait peut-être inventer un système comme avec le pinard qu’on peut renvoyer dans les restos.

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          • norbix // 05.01.2013 à 17h23

            Mais faut assumer les risques qu’on prend, mon ami. Vous voulez pas en plus que l’état vous rembourse votre place, c’est ça la liberté de choix.

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          • step // 07.01.2013 à 10h01

            rhoo le vilain norbix qui fait remarque que notre trollier voudrait bien socialiser les pertes des loupés de ses choix cinématographiques, tu es bien cruel aujourd’hui 🙂

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  • Jean-Luc // 05.01.2013 à 12h51

    Il y a eu quelques réponses à cet article, il serait peut-être pas mal de les mettre en parallèle.
    Quand on ne connait pas le système cinéma, cela me paraît assez difficile à juger sur un simple texte.

    Pour le reste, je suis assez surpris par certains chiffres qui mériteraient d’être vérifiés (il semble que Black swan soit plus proche des 250M€ que des 226, par exemple, pour un budget de 13M$ ceci dit !! Mesrine, 23ME de budget contre 23ME de recettes monde …) comme ceux des cachets des stars US en comparaison de ceux des « stars » françaises.
    Les cachets d’un Brad Pitt, Georges Clooney, Tom Cruise ou Johnny Depp face à ceux de Depardieu, Cassel ou Deneuve doivent être sans commune mesure. Le nombre d’entrée aussi, ceci dit.

    Bon, la question n’est pas vraiment là.

    J’ai l’impression qu’il y a eu une course aux budgets de plus en plus élevés ces dernières années en France, sans que la qualité y gagne vraiment. Les salaires des têtes d’affiche ont suivi.
    Malheureusement (ou heureusement), un gros budget ne suffit pas à faire la qualité d’un film, pas plus que des tonnes d’effets spéciaux ou une tripotée de stars.

    Maintenant, si un producteur trouve que quelques acteurs français sont trop payés par rapport à ce qu’ils génèrent comme recettes, rien ne l’empêche d’imposer des acteurs moins chers plutôt que courir derrière les acteurs bancables. Ou de payer les premiers rôles sur la base d’un fixe et d’un pourcentage sur les résultats. Voire de limiter les budgets aux recettes françaises.
    C’est quand même bien eux (les producteurs) qui sont à la base du système et qui en font ce qu’il est.

    Il reste quand même la question de la qualité des films.
    Avant de produire n’importe quoi en prenant soin d’y mettre une tête d’affiche pour assurer les rentrées, il faut peut-être se poser des questions.

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    • Letaulier // 05.01.2013 à 12h57

      Je crois que tu n’as pas compris le problème. Le problème c’est pas le cachet des acteurs ou le choix des producteurs mais plutôt les subventions publiques énormes que reçoivent ce petit monde et le retour sur investissement pour la nation. Si on leur verse des milliards d’euros pour ensuite se faire traité de peuple de cons cela ne peut pas durer.

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      • Jean-Luc // 05.01.2013 à 13h29

        Si, j’ai très bien compris le sujet de l’article. Mais je te remet l’introduction de mon commentaire que tu n’as, semble-t-il, pas lu :
        “Il y a eu quelques réponses à cet article, il serait peut-être pas mal de les mettre en parallèle.
        Quand on ne connait pas le système cinéma, cela me paraît assez difficile à juger sur un simple texte.”

        Ce qui veut dire : ne connaissant pas le fonctionnement du système français, je ne me permettrais pas de juger de celui-ci sur un seul article à charge qui n’a, à ce jour, pas encore été vérifié. Les chiffres avancés ont-ils été vérifiés (j’ai regardé pour Black swan, ils ne sont pas bons apparemment) ?

        Sinon, personne n’oblige les producteurs à mettre 75M€ dans Astérix et ensuite se plaindre que ce ne soit pas rentable et que c’est de la faute du système de financement du cinéma français.

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  • Casquette // 05.01.2013 à 13h16

    Je suis surpris par les cachets que touche Vincent Cassel aux USA , il doit manger un pourcentage sur les entrées ?

    En ce qui concerne les têtes d’affiche , au début des années 2000 Hollywood avait justement mis fin aux salaires délirants des big stars des années 90 ,qui pouvaient toucher jusqu’à 20 ou 25 millions par film ,en recrutant de jeunes premiers (Orlando Bloom , Colin Farrell,Shia Labeouf) et en investissant non plus sur les noms mais sur les franchises et les effets spéciaux…Est-ce que le ciné US a gagné en échange ça ,c’est une autre question !

    Mais la tribune de Maraval a le mérite de rappeler qu’une économie déconnectée de l’offre (et donc financée par des tiers), débouche sur des situations rentières avec tout ce que cela implique : vide artistique , système aristocratique (les filles et fils de) ,innovation zéro , et je précise que je suis favorable à la politique d’exception culturelle française , il faudrait juste qu’elle soit moins déconnectée des envies des français , voire des étrangers ,puisque notre cinéma et notre fiction s’exportent aussi.

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  • JPS1827 // 05.01.2013 à 13h22

    Je n’ai pas lu tous les commentaires alors je répète peut-être des choses déjà dites.
    D’abord, Monsieur Maraval n’est peut-être pas la personne la mieux placée pour se plaindre, il profite aussi des subventions publiques (et en profiterait encore plus si les acteurs étaient moins gourmands). Il me semble que cette loi du marché appliquée aux acteurs qui profitent de subventions est perverse puisqu’elle sous-entend que la présence d’un acteur connu dans la distribution a plus d’importance pour les recettes générées par un film que la qualité intrinsèque du film. Si le cinéma est bien le 7ème art, il s’agit d’un art et la qualité de l’œuvre ne dépend pas des noms qu’il y a sur l’affiche, elle dépend de la présence de bons acteurs, de bons dialogues, d’un bon scénario et d’une mise en scène bien dirigé (Il est extraordinaire qu’une production télévisée et cinématographique soit si uniformément ennuyeuse). Il y a une quantité d’excellents acteurs qui attendent leur chance. Voilà ce pour quoi on doit se battre. Moi toutes ces célébrités m’indiffèrent, d’ailleurs je ne les reconnaîtrais même pas dans la rue, j’aimerais voir de bons films joués par des acteurs peu connus et moins payés (et c’est rarement le cas).

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  • Casquette // 05.01.2013 à 13h35

    Et puisqu’on parle de la délocalisation de Depardieu en Belgique , intéressons nous aussi à la délocalisation de la production cinématographique qui a atteint les 40% l’année dernière , si les gros salaires participent au phénomène alors leur limitation n’aurait rien de farfelu.
    http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs/Culture/Cinema/La-France-veut-faire-revenir-sur-son-sol-les-tournages-cinematographiques-_NG_-2012-12-11-886560

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  • odeur_de_sapin // 05.01.2013 à 13h48

    Ce témoignage (si je puis dire) de Mr Maraval est tout simplement stupéfiant, à plus d’un titre.

    Si ses propos sont véridiques, on peut se poser d’ABORD la question, est-il juste qu’un acteur soit + ou – directement rétribué avec l’argent du contribuable ? In fine, c’est de cela qu’il s’agit et c’est surtout cela le problème, il me semble.

    Secundo, gagne-t-il trop ? et c’est Mr Maraval, citoyen avant tout, qui affirme qu’un autre citoyen gagne trop donc, fussent-ils du même domaine professionnel.

    Il dit cela par injonction divine ? De quel droit il se permet de fixer le salaire de quelqu’un d’autre ?

    Ou alors faisons un référendum ou chaque citoyen fixera le salaire de tous les autres et faisons une moyenne pondérée en fonction du QI économique et financier de chacun.

    J’aurais tendance à dire que leur cachet devrait être proportionnel aux nombres d’entrée, point barre. Alors une fois déduit, tout une infinité de frais réels quant au tournage d’un film, s’il devait leur rester 1 million d’euros ou 10 millions si leur film marche bien, mais de quoi je me mêle.

    Est ce que Mr Maraval gagne trop après tout ?

    On est donc en droit de se poser la question également, si lui s’adjuge ce droit.

    On gagne trop éventuellement en fonction du service que l’on apporte d’abord, si l’on se cantonne à juste comparer des chiffres on ne s’en sortira jamais.

    Un chef d’entreprise d’une grosse société qui fabrique du matériel médical qui sauve des milliers de vie et qui gagne 1 million d’euros/an, est ce qu’il gagne trop ?

    Un acteur qui incarne un chirurgien qui intervient sur les champs de bataille et qui fait rêver des jeunes, et qui auront peut-être un déclic et 15 ans après s’engagent chez MSF, si cet acteur gagne 1 million d’euros est-ce qu’il gagne trop ?

    La question est mal posée, pour le moins.

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    • BOURDEAUX // 05.01.2013 à 14h42

      Si tu pars du principe selon lequel on ne peut jamais dire qu’en haut de l’échelle des salaires, certains gagnent trop, il faut aussi, en toute logique, accepter l’idée qu’en bas de l’échelle, on estime ne jamais gagner assez. Si on est dans une logique du « no limit », elle doit prévaloir pour tous. Et personnellement je serai toujours plus choqué par l’idée qu’un ouvrier ne puisse pas devenir propriétaire de son toit après 30 ans de boulot, que par un système qui empêche quiconque de percevoir une rémunération mensuelle supérieure à …par exemple 20 fois le prix moyen du m² habitable sur le territoire, ou autre critère solide de ce genre.

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      • Letaulier // 05.01.2013 à 14h53

        « Et personnellement je serai toujours plus choqué par l’idée qu’un ouvrier ne puisse pas devenir propriétaire de son toit après 30 ans de boulot,  »

        C’est comme cela qu’est né la crise des Subprimes. Les politiciens US ont voulus que tout le monde devienne propriétaire.

        Le chemin qui mène à l’enfer est pavé de bonnes intentions.

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        • BOURDEAUX // 05.01.2013 à 15h01

          Mouais…sauf que les subprimes, cela n’a jamais consisté à rémunérer mieux les gens qui ne parvenaient pas à acquérir leur logement, mais à leur prêter de l’argent que leurs salaires ne leur permettaient pas de rembourser. Je parle ici de rémunération du travail, pas de crédit ni de montages financiers…

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          • Letaulier // 05.01.2013 à 15h12

            La plupart des gens achètent leur logement à crédit même ceux qui sont très bien payés.

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          • odeur_de_sapin // 06.01.2013 à 21h19

            @Madame Minelli Valérie

            Merci pour votre témoignage. Je rajouterais que ces personnes parfois au bout de leur chemin … ou gravement malade ou bien souffrant de troubles psychiques, peuvent encore donner beaucoup pour peu que l’on se laisse toucher.

            Il m’arrivait le soir, après des jours de boulot d’aller rendre visite dans les hôpitaux, et je n’oublierais jamais, jamais, jamais, … ce jeune homme qui vivait ces dernières heures, son corps était déformé par la maladie, son souffle juste un râle, et il a eu quelques mots …

            ce qui est partagé dans ces moments là, est une offrande à la Vie d’une telle beauté, j’en ai mouillé des kleenex après coup.

            Lorsqu’il ne reste presque plus rien à quoi se raccrocher, dans un dénuement totale, une vulnérabilité totale, il est possible parfois d’être invité dans cet espace au delà de toute matérialité, l’Essence, l’Etre, la Lumière, l’Amour comment appeler l’indicible ?

            Une présence partagée, l’un part, l’autre reste. Ne surtout rien vouloir, aucun artifice, déposer son armure, ses masques, ses peurs, j’ai tellement appris auprès de lui, j’ai été travaillé comme de l’argile, par ces moments là.

            Ma gratitude pour avoir eu le privilège d’être auprès de lui est infinie envers lui. Dans ses derniers moments de Vie, il a été un véritable maître de vie pour moi.

            Vous faites un travail admirable Madame, continuez, ne vous découragez pas, votre récompense aura un jour, une valeur qu’il vous est peut-être impossible à imaginer aujourd’hui.

            Les cadeaux du cœur, les cadeaux de la connaissance de Soi sont d’un autre ordre que les récompenses terrestres.

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            • Minelli Valérie // 06.01.2013 à 23h01

              Merci Odeur de Sapin pour votre belle réponse…
              Nos âmes sont sur notre belle Terre pour apprendre à redevenir ce que nous étions:une Unité Divine,cette parcelle que nous avons abandonnée, il y a très longtemps,pour se densifier de plus en plus dans la matière…Le 21ème Siècle sera celui de la Spiritualité…je le pressens,je l’attends.
              En attendant, je donne aux autres,car DONNER,c’est RECEVOIR.
              Au fond, ces Crises que nous décryptent si bien Olivier, ne sont là que pour nous amener vers le chemin de la connaissance de SOI; comme vous l’avez si justement décrit,c’est de nos rapports avec les Etres Humains que l’on doit avoir soif .
              Quand l’Homme aura abandonné ses oripeaux de Matérialité et d’individualité, les Crises cesseront d’exister.

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          • step // 07.01.2013 à 10h12

            @trollier: Oui bien sûr sauf que si les futurs propriétaires ont un « apport initial », il ne se gènent pas pour le faire valoir devant les banques et ainsi:

            – obtenir une baisse du taux
            – diminuer la durée du prêts.

            Mais c’est vrai que ne pas endetter un ouvrier, c’est prendre le risque de le voir participer à la « vie de la cité », ce que certains, évidemment, ne souhaitent pas.

            Si vous voulez éviter la crise des subprime II, il faudrait payer les gens, plutôt que de leur promettre un revenu fictif à base de prêts.

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      • Lozere // 05.01.2013 à 15h59

        C’est sûr mais ce n’est pas lié au salaire mais à la génération précédente qui en plus de se faire actuellement dorloter en suçant jusqu’à la moelle les travailleurs s’est constituée un gros capital grâce à l’explosion du prix de l’immobilier.

        13.5% du PIB va à la retraite, ajoutons à cela les soins et autres allocations diverses et variées allant aux retraités + les rentes liés à l’immobilier. Ils captent une grande partie de la richesse produite par les actifs.

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    • Christophe Vieren // 05.01.2013 à 17h43

      Et un chirurgien qui sauve une vie (environ 150.000 € pour un jeune actif qualifié* !) doit-il toucher 149.000 € moins les frais de fonctionnement ?

      Et un pompier qui éteint l’incendie de la Tour Montparnasse ?

      Ces tout de même pas difficile à comprendre qu’un certain nombre de mécanisme crée une distorsion entre la valeur marchande, la valeur d’usage, et le coût de production, laquelle se répartit plus ou moins équitablement entre les travailleurs et collectivités ayant permis la création d’un bien ou d’un service, non ?

      T’as jamais eu l’impression de ta faire arnaque en achetant un bien ou un service cependant que la valeur d’usage que tu lui attribuais a fait que tu l’as acheté quand même (une pièce détachée d’origine de voiture, indisponible ou interdite en générique par exemple).
      _____________________
      *440 000 € c’est ce que coûterait un accident mortel à une entreprise selon ce doc de l’ademe (le premier chiffre que j’ai trouvé mais cohérent à d’autres que j’avais vus). Rien que l’éducation d’un jeune bachelier coûte à la société a minima 100.OOO€ ( source : <ahref="http://christophevieren.over-blog.com/article-a-ces-parents-qui-estiment-payer-payer-trop-d-impots-111316711.html"À ces parents qui estiment payer trop d'impôts).

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    • Christophe Vieren // 05.01.2013 à 18h05

      Pour ceux qui sont intéressés par la valeur (moyenne) d’une vie humaine française : en 2005 « elle a été ramenée à 1 million d’euros par le rapport Boiteux ».

      Extrait de cette page très complète du Monolecte «  (2005) :

      « Comment donner une valeur marchande à la vie humaine ? Sur quels critères, en fonction de quels facteurs ?

      Une méthode plutôt simple, consistant à demander à des Européens la somme qu’ils seraient prêts à consacrer à leur sécurité, permet, après moult calculs d’obtenir une valeur moyenne de la vie humaine au tour de 120 fois le PIB par habitant, ce qui en Europe, nous fait la personne entre 1 et 3 millions d’euros [3]. Avec ce type de calcul, nous avons un Malgache pour 35 000 € ou un Chinois pour 120 000 €, à comparer avec les 2,45 millions d’euros que valent un seul Français. Valeur du Français qui a été ramenée à 1 million d’euros par le rapport Boiteux[4] »

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      • JPS1827 // 05.01.2013 à 19h02

        Ca me paraît une façon dramatique de voir les choses. Il y aurait donc des personnes qui « vaudraient » beaucoup et d’autres presque rien suivant le hasard du lieu de naissance ?

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      • odeur_de_sapin // 05.01.2013 à 20h30

        Chaque être humain a une valeur infini et inestimable. Qu’il soit ouvrier chez PSA, patron du cac40 ou berger Masaï importe peu selon le point de la Conscience Universelle je dirais.

        De ce point vue là je dirais que Dieu est socialiste et en même temps très libéral puisqu’il ne fixe pas de grille de salaire imposée pour les uns et les autres. 🙂

        Vous naissez en fonction de vos actions passées (le karma) donc vous êtes responsable de votre vie actuelle et en même temps, il vous laisse libre de déterminer votre vie future en fonction de vos actions du jour et donc tout est possible.

        Dieu est un libéral-socialiste ou bien un socialiste-libéral, je ne sais pas ce qui vient en premier à vrai dire.

        Dieu est une entité éprise de liberté et d’amour, il laisse sa créature l’être humain totalement libre, même libre de l’ignorer superbement, sans jamais cessé de nous aimer. Il est vraiment cool not’ seigneur.

        Toutes ces pensées du genre « Qui devrait gagner combien ? », (on peut s’y arrêter en 2013 certes) en fait cachent l’Essentiel et j’espère qu’un jour arrivera peut-être ou on aura dépassé toutes ces matérialités et on vivra uniquement d’Amour.

        Avec l’Amour, en fait on est tellement, tellement bien, que l’on peut mourir en chansons, alors que je sois smicard ou millionnaire, franchement ….

        Ah Oui, je parle d’Amour qui vient des profondeurs insondables de l’Etre, pas de quelque chose de conditionné ou dépendant du dernier plan-drague ou que sais-je.

        Je vous souhaite à tous un Amour Divin, du clochard au dirigeant CAC40 🙂 🙂

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  • Dan // 05.01.2013 à 15h23

    Letaulier , je pense que tu dérives dans tes commentaires et que tu perçois mal les problèmes et les malaises de notre société actuelle à ce sujet trouves-tu normal qu’un médecin qui a fait dix ans d’études gagnent moins qu’un éboueur de Paris ou qu’un chauffeur de camion ?

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    • Letaulier // 05.01.2013 à 15h42

      Et c’est moi qui dérive! Un médecin gagne plus qu’un chauffeur de camion. La preuve le gouvernement veut faire passer un projet (Pacte territoire-santé) qui assure un minimum de revenu (50.000 euros par ans) aux médecins qui acceptent de s’installer dans des déserts médicaux.
      Tu connais un éboueur à 4.500 euros par mois?

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      • Surya // 05.01.2013 à 17h01

        Il parle des médecins hospitaliers (qui sont mal payés pour bosser 70 ou 80 heures par semaine) et non libéraux.

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        • JPS1827 // 05.01.2013 à 19h08

          Il ne faut pas dire n’importe quoi. Les praticiens hospitaliers titulaires ne sont actuellement pas mal payés, même s’ils ne le sont pas aussi bien qu’ils pensent le mériter. En revanche, les jeunes médecins étrangers nécessaires au fonctionnement des hôpitaux (praticiens adjoints contractuels) sont souvent très mal payés. Leurs heures de travail se font au mépris des conventions collectives, mais il ne s’agit que d’une obligation de fait, pas d’une obligation statutaire.
          Les revenus des médecins posent un problème dans leur ensemble, dans la mesure où ils continuent à gagner correctement leur vie pour la plupart, avec de très grandes disparités suivant les modes d’exercice et les spécialités (est-il normal qu’un médecin se consacrant à la « médecine esthétique », sans même être chirurgien, gagne plus qu’un chirurgien cardiaque pédiatrique qui opère des malformations complexes), mais où ils ne font plus partie des vraiment riches en moyenne, ce qu’ils supportent parfois mal.

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          • Surya // 05.01.2013 à 19h15

            Il y a aussi beaucoup de non titulaires…

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  • Axel // 05.01.2013 à 15h36

    Le courage de Maraval est digne de respect et les réactions qui lui ont succédées de tous ces parasites qui se gavent sur la bête sont, elles, ignobles. J’adhère bien entendu à l’accusation parce qu’elle est fondée mais j’aurais juste une remarque à réaliser sur sa conclusion qui voudrait que l’on limite le cachet à 400.000 euros avec un pourcentage sur les recettes. Non ! Soit l’acteur est bon et mérite son salaire, soit il est mauvais et alors ne gagne rien, comme dans la vie de 99,9 % des travailleurs français. Donc, aucun cachet minimum ni maximum mais un seul pourcentage sur les recettes.

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    • Christophe Vieren // 05.01.2013 à 17h32

      Aucun acteur n’est bon au point de valoir 400.000 € pour un film. Tout au plus est-il populaire et « sa valeur » dépend alors de la spécificité qu’à la propriété intellectuelle de se reproduire gratuitement. Un Michel Bouquet, un Louis Jouvet, ….. sont tout aussi bons (pour moi même meilleurs) qu’un Depardieu, un Auteuil, ou un Clavier, …. Mais ces c…. là ont choisi le théatre (il faut être présent à chaque représentation !) ou ne sont pas nés à la bonne époque (pas de télévision). C’est un peu comme tous ces c… de français qui ne sont pas nés sur des champs pétrolifères !

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    • norbix // 05.01.2013 à 17h34

      Em même temps si on taxe correctement les hauts revenus ceux-ci n’auront peut-être plus envie de gagner des sommes folles. On est contre les gens qui gagnent de gros salaires mais contre les impôts. Faut être cohérent.

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    • Thibaud // 06.01.2013 à 01h17

      Le courage de Maraval est malhonnête dans le sens où il ne tient compte que de entrées en salles en France pour déterminer si un film français est rentable, et non de l’ensemble du cycle de vie du film (télévision, étranger.)

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  • Christophe Vieren // 05.01.2013 à 17h25

    @Le Taulier : Si tu ne vois plus de différence entre ton slip et le programme TV alors c’est qu’il est temps que tu changes de slip, …. Ou alors de chaînes de TV ou d’heure de visualisation. Il y a encore de bonnes émissions sur Arte ou sur les chaînes publiques en seconde partie de soirée, l’évaluation – en terme entrepreunerial on appelle cela le benchmaking – l’exige pour les chaînes publiques, hélas !

    Quand on veut que le public soit aussi « performant » que le privé, c’est fatal !

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  • un lecteur // 05.01.2013 à 17h44

    la question principale c’est quand même comment peut on arroser d’argent des choses aussi mineures que l’art quand on est un pays dont la dette représente 10ans du budget de l’état et dont ledit budget est systématiquement déficitaire chaque année?
    On s’ endette ( pardon on nous endette de force ) pour payer des c*nneries inutiles, alors que l’argent devrait être concentré sur les secteurs vraiment importants.
    C’est vrai pour la soi disant culture française(qui ne semble plus produire grand chose depuis des dizaines d’années), mais aussi pour les délires architecturaux des élus, les changements de logo à un demi million d’euro, les campagnes de propagande pardon de communication de l’état, et tout les gaspillages scandaleux dans ce pays…
    On a même pas le choix de payer ou non des impôts ni de décider de l’utilisation des fonds. Et on se tape augmentation sur augmentation pour financer ça!
    Mais ça va durer combien de temps ?!??

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    • Damant Jean-Louis // 05.01.2013 à 20h52

      J’aimais beaucoup ce site qui était un lieu de réflexion et d’échange, j’ai beaucoup appris et réfléchis, grâce aux multiples intervenants de qualité. Il me semble, personnellement, que l’on se rapproche des potins qu’on peut entendre dans les bars, le niveau de réflexion se dégrade. Qui veut trop étreindre, mal embrasse, je serais déçu que la course à l’audience du site se fasse au détriment de la pensée, avec tout mon respect. Jean-Louis

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  • Michel // 05.01.2013 à 21h07

    Attention quand même à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain : le système français permet quand même une vraie production cinématographique, même si la recette du succès d’un film ne passe pas forcément par la liste des acteurs impliqués, ni les millions dépensés.

    Je pense surtout (et cela devrait aussi être vrai pour les entreprises) que les acteurs devraient être payés par un fixe relativement faible + un pourcentage sur les entrées, ce qui devrait assurer la rentabilité des films dans la plupart des cas, mais aussi responsabiliser et motiver les acteurs, qui ne gagneraient peut-être pas moins avec un tel système…

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    • Letaulier // 05.01.2013 à 21h24

      « Je pense surtout (et cela devrait aussi être vrai pour les entreprises) que les acteurs devraient être payés par un fixe relativement faible + un pourcentage sur les entrées »

      Un système comme il existe pour les traders en somme!

      Moi je pense que l’Etat n’a rien à faire dans le financement du cinéma et encore moins les Assedic.

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  • Helios // 05.01.2013 à 23h00

    Je pense que Maraval aurait pu évoquer aussi le statut des intermittents du spectacle. Je pense que ce statut, payé avec nos cotisations sociales, finance indirectement les acteurs surpayés. En rendant disponible une main-d’oeuvre abondante, ce qui en diminue le prix.

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    • step // 07.01.2013 à 10h17

      la je ne comprend pas, si le statut des intermittents augmente l’offre d’acteurs disponible, il devrait en baisser le prix, pas « contribuer aux acteurs surpayés ». Dans le pire des cas nous sommes dans une situation de « direction générale » ou le responsable définit sa propre paye (avec tous les abus que l’on connaisse), et dans ce cas ce statut est indifférent à la question des acteurs surpayés.

      Ce post, ne vaut pas soutien à ce statut que je connais mal.

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  • JOURDAN // 05.01.2013 à 23h33

    Le cinéma est financé par les productions obligatoirement achetées ou coproduites par les TV françaises, les subventions publiques, le régime ultra généreux de chômage (aux dépends des salariés et chômeurs du privé…puisque les intermittents du spectacle gagnent plus au chômage qu’en activité…), mais aussi les SOFICA, qui ont pour caractéristiques de n’être pas rentables (comme le cinéma français à priori…) mais de générer une réduction d’impôt (30% de mémoire) de la hauteur de l’investissement.

    Du Scellier cinématographique en quelque sorte.;;

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  • Franck // 05.01.2013 à 23h46

    C’est sûr que vu comment certains font un « caca nerveux » face au concept de progressivité forte de l’impôt sur le revenu, la solution de limiter de facto la rémunération des acteurs, producteurs et réalisateurs pour des films touchant des subventions publiques est assez efficace. Même assez juste vu que les salaires dans les entreprises liées à l’État sont aussi désormais limités.

    De toutes façons, ce n’est pas comme si cela nous ferait perdre nos acteurs ou réalisateurs : même en étant apparemment payés plus ici, ils ne rêvent déjà que de tourner dans des films US.

    PS : je fais partie des gens qui aiment regarder des séries françaises (ou belges) à l’occasion et j’étoufferais littéralement si je ne devais être qu’abreuvé de séries ou films ricains. On a quand même le droit de prendre du recul sur soi et son monde par la fiction ; on peut aussi pondérer la dimension du seul divertissement dans la vie…

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  • Fabrice // 06.01.2013 à 11h41

    Personnellement je trouve ce texte intéressant car il révèle que ce qu’Olivier nous parlait sur les distorsions des salaires de certains grands patrons par rapport aux résultats obtenus de leur sociétés (souvent tombés en difficultés on se souvient de certains scandale de banques aidées par l’état et qui s’attribuaient des bonus indécents dans la même période) touche l’ensemble de la société.

    http://www.rue89.com/2009/03/29/bonus-stocks-le-vrai-salaire-des-patrons-aides-par-letat

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  • Macarel // 06.01.2013 à 23h14

    Greed is good ? Not really !

    Un taux marginal à 80% a existé aux US et au UK, mais c’était avant Reagan et Thatcher, avant la globalisation néo-libérale.

    http://thalianek.tumblr.com/tagged/1%25

    Depardieu a bien fait de se sauver chez Poutine… 😉

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    • Fabrice // 07.01.2013 à 11h25

      oui enfin comme le rappelait Olivier 75% au dessus de 1 million sinon c’est 45 % (bizarre que cette nuance ne soit pas rappelée) personnellement je suis partant de gagner plus d’un million par an et être pénalisé de cette odieuse manière 😀

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      • step // 07.01.2013 à 13h53

        oui moi aussi, je veux les sous pour payer plein d’impots. ha merde je suis fonctionnaire, ça sert à rien, bah tantpix.

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  • step // 07.01.2013 à 10h32

    Tout ce problème pourrait être réglé si « le problème de rémunération excessive se rêgle par l’impôt ». Certains au gouvernement semblent y croire, ce n’est malheureusement plus vrai depuis environ 20 ans, la dérégulation des flux financiers, les paradis fiscaux, et l’immoralité de nos « élites » aidant.
    Dans ce cas là, et c’est bien malheureux de devoir le dire il est effectivement préférable pour l’état de procéder à des limitations administratives du revenu privé tiré des activités subventionnées, afin d’avoir un « retour sur subvention » qui ne soit pas négatif. Ce n’est pas une bonne solution, mais il est complexe de faire tourner un système quelqu’il soit (libéral ou interventionniste d’état) en l’absence d’exigence morale de la part de ses parties prenantes.

    Pour ce cas concret, il me parait effectivement abhérent que nos vedettes locales, touchent plus que leurs pendants américains, et ceci indépendamment de leur talent, mais tout simplement du fait de la faible « zone d’achalandage » du film créé. De ce fait il me parait indispensable que le salaire soit en rapport avec le bénéfice potentiel du film, la contribution publique dans ce secteur devant se borner en ce qui concerne la rémunération des acteurs à un « revenu minimum » (mais au niveau de la réalisation technique, en l’échange de la localisation du travail, à d’autres subventions eventuelles, pour faire vivre notre savoir faire cinématographique).

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  • Enoch // 07.01.2013 à 11h25

    En tout cas, cela prouve que le libéralisme est acceptable lorsque ça touche des ouvriers français, qualifie facilement par ceux qui font de la « culture », a le pédantisme parisien, de beauf!!!

    Par contre quand le marche qui est base sur le moins disant, touche « l’exception » culturel française, alors vite, protectionnisme et non européen mais national. Mais ne serait-ce pas revenir au heures sombres de notre histoire: NATIONAL-SOCIALISME, PREFERANCE NATIONAL, …

    Ce petit monde, me fait de plus en plus pense a la noblesse du 18 eme siecle, les similitudes sont flagrantes. Pour moi, il devient evident que la colere du peuple se retournera contre eux un jour!!!

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  • step // 07.01.2013 à 14h01

    sans vouloir faire du « ad-hominem » il ne semble pas que la photo présente sur ce post n’indique pas de trop longues périodes de famine chez cet intermittent du spectacle reconnu. Il faut s’assurer que c’est aussi le cas chez des artistes « confidentiels » et réfléchir à ne pas offrir plus d’argent public à celui dont le nom est connu qu’à celui dont le nom nous est obscur. Les intérêts privés suffiront à différencier les revenus de l’un et de l’autre.

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