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24.février.201524.2.2015 // Les Crises

[Reprise] Grèce : la liste des réformes concédées à Bruxelles

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L’essentiel :
Un accord a été validé, à l’issue de longues tractations, vendredi entre la Grèce et les créanciers internationaux pour la poursuite d’un plan de sauvetage au pays.
L’initiative des réformes est désormais laissée à Athènes, puis approuvée par les créanciers. La Commission estime qu’il s’agit d’un « point de départ valide » à des discussions.
L’aile gauche du parti Syriza fustige un accord qui prolongerait, selon elle, les mesures d’austérité imposées au pays, que le parti de gauche radicale s’était pourtant engagé à supprimer.

Jusqu’au bout, le processus aura été laborieux. Le gouvernement d’Alexis Tsipras n’a envoyé sa liste de réformes exigées par l’Eurogroupe en échange d’une prolongation du plan d’aide à la Grèce qu’à la toute dernière extrémité, lundi 23 février peu avant minuit, quelques heures avant la tenue d’un Eurogroupe (réunion des dix-neuf ministres des finances de la zone euro), mardi. « La liste nous semble assez adéquate pour être un bon point de départ dans la négociation », réagissait, à chaud, une source européenne, mardi matin.

Un « draft » de ce texte a fait de multiples allers-retours entre Athènes et Bruxelles, le week-end et le lundi précédant l’échéance : il a dû être retravaillé pendant de longues heures afin d’être assez étayé pour espérer « passer » la barre de l’Eurogroupe. Puis, en fin de semaine, celle d’au moins quatre parlements nationaux, dont le Bundestag en Allemagne – comme son équivalent aux Pays-Bas, en Estonie ou en Finlande, il est consulté sur tout ce qui engage l’argent public du pays.

La liste tant attendue des réformes grecques parvient à Bruxelles

Des réformes nécessaires au déblocage d’une nouvelle tranche de l’aide financière dont Athènes aura besoin dans quatre jours. Encore faut-il que les créanciers les plus inflexibles, tels que l’Allemagne et l’Espagne, valident la série de mesures du gouvernement dirigé par le parti de gauche Syriza. Les Grecs, eux, ne sont pas tendres avec les principaux négociateurs de la troïka. ‘L’Allemagne a essayé par tous les moyens d’imposer ses convictions et son hégémonie à l’Europe. Leur première expérience est la Grèce, nous sommes leur cobaye.’ ‘Il est inconcevable que l’Allemagne ait tiré tant de profit de l’Union européenne. C’est la seule économie qui se soit enrichie à ce point et maintenant, ils sont si intransigeants.’ Athènes devrait tenir certaines de ses promesses, comme la distribution de coupons alimentaires pour les plus modestes. Le gouvernement s’engage également à lutter contre la corruption, mais devrait s’opposer à la saisie de résidences principales.

L’enjeu est considérable : si cette liste de réformes n’est pas validée par l’Eurogroupe, le programme d’aide, qui se termine normalement le 28 février, ne pourra pas être prolongé de quatre mois.

Six pages très denses

Dès lors, l’Etat grec se retrouvera sans soutien financier de ses créanciers – la Banque centrale européenne (BCE) et l’Union européenne (UE) – au 1er mars. Selon plusieurs sources, ses banques, qui ont subi de forts retraits de capitaux ces dernières semaines, pourraient vite se retrouver insolvables.

Sur six pages très denses, la fameuse « liste » exigée lors d’un énième « Eurogroupe de la dernière chance », vendredi 20 février, pour trouver un compromis entre les Grecs et leurs créanciers, reprend pour une large part les exigences de Bruxelles. La plupart des réformes figuraient déjà sur le document établi par la « troïka » des créanciers – il faut dire désormais les « institutions » pour ménager la susceptibilité grecque –, qui a imposé une sévère politique de rigueur au pays depuis 2010.

Les mesures « humanitaires » pour venir en aide aux Grecs les plus touchés par l’austérité figurent en toute dernière page de la liste. Le gouvernement de la gauche radicale, élu sur son programme anti-austérité, prévoit de « répondre aux besoins liés à la progression de la grande pauvreté grâce à l’accès à la nourriture, à un logement, aux soins », mais sans entrer dans les détails, et en précisant que ces politiques seront menées « en veillant à ce qu’elles n’aient pas d’impact budgétaire négatif ».

Le gros de la liste concerne la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, censée répondre aux principaux problèmes de l’administration grecque (corruption, fiscalité défaillante). Ces réformes sont réclamées par la troïka depuis 2010, mais aucun gouvernement, ni les socialistes du Pasok ni les conservateurs de Nouvelle démocratie (ND), n’ont eu le courage politique jusqu’ici de les mettre sur les rails. L’objectif est ici la modernisation poussée de l’administration fiscale (avec la poursuite de l’informatisation des déclarations), le renforcement de son indépendance, la recherche d’une plus grande justice fiscale – en Grèce, les grandes fortunes et l’Eglise orthodoxe échappent encore largement à l’impôt.

Le message de l’Eurogroupe a été compris

Athènes s’engage aussi sur un vaste programme anti-corruption dans l’administration, « une priorité nationale ». En réduisant, entre autres, le nombre de ministères (de seize à dix), de « conseillers spéciaux » et les frais des députés ; en durcissant la réglementation en matière de financement des partis politiques…

Ces réformes anti-corruption étaient préconisées par Syriza. En revanche, concernant les privatisations, pourtant la bête noire du parti d’ultra-gauche, M. Tsipras s’engage à ne pas revenir sur celles qui ont été engagées sous la pression de la troïka (dont celle du port du Pirée sur laquelle Athènes menaçait de revenir), et « à étudier les privatisations qui n’ont pas encore été lancées, de manière à maximiser les revenus que l’Etat pourrait en tirer ».

Le gouvernement Tsipras évoque bien l’augmentation du salaire minimum – une de ses principales promesses de campagne –, mais sans avancer de chiffres (les fameux 751 euros promis aux Grecs), ni d’échéance (d’ici à 2016). Le gouvernement s’engage « à une approche intelligente de la négociation collective sur les salaires. Cela inclut une volonté d’augmenter le salaire minimum, en préservant la compétitivité (…). L’augmentation de ce salaire minimum et son timing seront décidés en concertation avec les institutions européennes et internationales ».

Athènes a visiblement compris le message d’une partie de l’Eurogroupe, pas du tout prêt à financer une augmentation du smic grec. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, qui a beaucoup travaillé, en coulisses, à la conclusion d’un accord entre les Grecs et les Européens, avait prévenu lundi, dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche : si le gouvernement Tsipras passe à l’acte, « il y aura six pays en Europe qui auront un salaire minimum inférieur », entre autres la Slovaquie et l’Espagne, tout en devant continuer à soutenir Athènes financièrement. Politiquement invendable…

L’aile gauche de Syriza se sent flouée

En toute vraisemblance, l’Eurogroupe, mardi, devrait valider cette liste. Le gouvernement grec ne sera pas pour autant au bout de ses peines, lui qui a été contraint, moins d’un mois après son arrivée aux commandes, de se plier aux contraintes européennes, mais qui doit déjà composer avec l’aile gauche de Syriza, qui a de plus en plus le sentiment de s’être fait flouer…

D’ici à la fin avril, les Grecs et les Européens vont devoir affiner la liste, étudier sa faisabilité, disséquer ses moyens de financement. Puis, jusqu’à fin juin, ils auront deux mois pour mettre les réformes sur les rails… Ce n’est qu’à l’issue d’une « revue » des institutions sur place, que le pays pourra recevoir la dernière tranche d’aide qui lui revient dans le cadre du plan d’aide (environ 7 milliards d’euros).

Source : LeMonde.fr, 24.02.2015


Athènes a transmis à Bruxelles, mardi 24 février, une liste d’engagements sur les réformes que le pays doit engager. Ce plan a reçu un premier accueil positif et sera examiné dans l’après-midi par la zone euro, qui devrait, sauf coup de théâtre, accorder une prolongation jusqu’à l’été du programme de financement et éviter au pays l’asphyxie financière.

Le document, rendu public par le gouvernement grec, insiste à plusieurs reprises sur « la concertation avec les institutions » (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) dans l’élaboration détaillée de ses projets, alors que le gouvernement d’Alexis Tsipras s’était montré, après son élection, beaucoup moins disposé à composer avec ses créanciers.

La liste transmise mardi adoucit le ton et comporte beaucoup de mesures de renforcement de l’efficacité fiscale et des structures de l’Etat, mais aucune des réformes n’est chiffrée.

# Un salaire minimum atténué

« L’ampleur et le calendrier » de la progression du salaire minimum, une promesse centrale du gouvernement, « se feront en consultation avec les partenaires sociaux et les institutions européennes et internationales », selon le document et « de manière à préserver la compétitivité et les perspectives d’emploi ». Le montant envisagé (751 euros) et la date (2016) ne figurent pas explicitement dans la liste.

# Faire travailler les salariés plus longtemps

Athènes veut « éliminer la pression sociale et politique pour partir en pré-retraite », qui conduit beaucoup de Grecs à arrêter très tôt de travailler, notamment en mettant en place « un soutien ciblé des salariés entre 50 et 65 ans ».

# Soutenir les plus pauvres

Elément central du programme de Syriza, le parti de gauche radicale d’Alexis Tsipras, elles figurent en fin de document sous le titre de « crise humanitaire ». Athènes veut mettre en place des mesures « très ciblées » pour améliorer la couverture sociale, l’accès aux soins, l’approvisionnement en énergie, l’accès au logement et à la nourriture des plus pauvres, par exemple avec des bons d’alimentation alimentaires et de transport. L’ensemble de ce dispositif avait été évalué par Syriza, avant les législatives du 25 janvier, à 1,8 milliard d’euros.

Au programme également, la dépénalisation du surendettement pour les petites sommes, le soutien aux « plus vulnérables » ne pouvant rembourser leurs emprunts et une collaboration avec les banques pour « éviter les mises aux enchères de résidences principales en-dessous d’un certain seuil » de défaut de paiement.

# Lutter contre l’évasion fiscale

Comme ses partenaires le lui réclamaient, le gouvernement grec s’engage à faire « de robustes efforts » dans la collecte des impôts et la lutte contre l’évasion fiscale en « utilisant pleinement les moyens électroniques et autres innovations technologiques ». Le tout doit cibler « particulièrement les plus nantis [afin de] les faire participer de manière juste au financement des politiques publiques [et se faire] sans impact négatif sur la justice sociale ».

Le code fiscal doit être modernisé, l’indépendance de l’administration centrale des impôts renforcée, ses moyens élargis. Le gouvernement prévoit aussi un dispositif de lutte contre la contrebande d’essence et de cigarettes, un renforcement de la lutte contre la corruption et la mise en place d’un système permettant le paiement rapide des arriérés fiscaux et de contributions à la sécurité sociale.

# Couper dans les dépenses de l’Etat

Les dépenses de l’Etat vont être réduites. Le nombre de ministères doit passer de 16 à 10, les avantages et primes des ministres, parlementaires et haut fonctionnaires être réduits, la grille des salaires dans la fonction publique remaniée.

L’Etat veut aussi monnayer « aux prix du marché » l’utilisation par les médias des fréquences de radio-télévision et réformer les règles d’attribution de marchés publics.

# Pas de remises en cause des privatisations

Les privatisations déjà réalisées ne seront pas remises en question, pour celles qui sont déjà lancées « le gouvernement va respecter les processus en conformité avec la loi ». Celles qui sont prévues doivent être « examinées avec pour objectif de maximiser les bénéfices à long terme pour l’Etat ».

Des ministres du gouvernement Tsipras avaient annoncé peu après leur élection leur intention de revenir sur plusieurs ventes en cours, comme celles du terrain de l’ancien aéroport d’Athènes et de 14 aéroports régionaux.

« En finir avec l’austérité »

Dès mardi matin, la Commission européenne a estimé que cette liste de réformes était « un point de départ valide » pour que la Grèce et ses créanciers s’entendent sur la poursuite du financement au pays. L’exécutif européen trouve notamment encourageant l’engagement d’Athènes à combattre l’évasion fiscale.

Les autorités grecques auront ensuite jusqu’à fin avril pour finaliser cette feuille de route, en échange de laquelle elles veulent obtenir un assouplissement de l’austérité tout en maintenant le pays sous perfusion financière, avec le versement de plus de 3,5 milliards d’euros côté européen.

Le gouvernement grec est très sérieux dans sa volonté de réformes » a estimé le président de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem. « Mais il s’agit juste d’un premier pas », la finalisation des réformes présentées par la Grèce « devra être faite en coopération étroite » avec ses créanciers.

Athènes s’était résignée à demander cette extension vendredi dernier, après plusieurs réunions extrêmement houleuses avec ses partenaires de la zone euro, qui avaient ravivé les craintes d’une sortie du pays de la zone euro, le « Grexit ».

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras a pour sa part convoqué un conseil des ministres en milieu de journée pour étudier avec son gouvernement la mise en œuvre de ce programme. « Nous avons décidé d’en finir avec l’austérité en pilotage automatique », a martelé le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis.

Les créanciers d’Athènes – qui lui ont consenti depuis 2010 quelque 240 milliards d’euros de prêts – exigent que ce programme ne remette pas en cause la stabilité des finances publiques et ne détricote pas les réformes engagées par les précédents gouvernements. Cela force Alexis Tsipras à un délicat exercice d’équilibre entre son électorat et les partenaires du pays, alors que les premières dissonances se font entendre dans l’aile gauche de son parti.

Source : Nouvel Obs


Pour ceux qui lisent l’anglais : voici une comparaison point par point entre le draft de déclaration de l’Eurogroupe du 16 février que Varoufakis a rejeté et l’accord réellement passé quelques jours plus tard.

link to norberthaering.de

Summary assessment:

Was it worth the hassle to reject the draft of 16 February, just to accept the statement four days later? For Athens it most certainly was. It got the promise that no self-defeating, excessive austerity would be asked of it any more, the assurance that it could devise its own economic and social policies, as long as htey did not impact negatively on the interests of its partners, rather than having to execute and leaving in place all the measures accepted by the former government and strongly rejected by the people. These are huge improvements for Athens, with no significant counterbalancing downside compared to 16 February.


Via zeroHedge, la lettre du jour :



(Source : Nicolas Vadot)

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Commentaire recommandé

fabien775 // 24.02.2015 à 13h36

Entre le lourd passé que traine l’ Allemagne et la dette annulée en 1953 pour que l’économie de ce pays puisse redémarrer, il y a une énorme injustice et une immoralité insupportable.

97 réactions et commentaires

  • A-J Holbecq // 24.02.2015 à 13h29

    Une hypothèse..
    Il y a une toute petite probabilité que Syrisa avait besoin de ce délai de quelques mois pour préparer une sortie de la zone euro. Wait and see ..

      +28

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    • Gaïa // 24.02.2015 à 15h42

      Syriza n’est qu’un des maillons faibles de la chaîne. Le fond du problème dépasse Syriza, on le sait.

      Une excellente analyse de la situation:
      http://www.nakedcapitalism.com/2015/02/greece-dead-man-walking-2.html

      La crise de la dette en Europe n’est bien sûr pas un conflit entre les nations . Mais plutôt un conflit de classes . Comme dans le cas de toutes crises financières de grande ampleur, c’ est au bout du compte une lutte pour savoir qui paiera les coûts d’un futur règlement et réajustement de cette crise: les travailleurs, les épargnants de la classe moyenne ou les grands financiers et l’élite du monde des affaires.
      Ainsi le souligne aussi Michael Pettis, (spécialiste de la finance) dans Syriza and the French Indemnity of 1871-73.

       »The European debt crisis is not a conflict among nations…The financial crisis in Europe, like all financial crises, is ultimately a struggle about how the costs of the adjustment will be allocated, either to workers and middle class savers or to bankers, owners of real and financial assets, and the business elite. »

        +16

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      • Gaïa // 24.02.2015 à 15h51

        Excusez-moi : remplacer le premier mot Syriza par le mot  »la Grèce ». Of course.

          +1

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      • toutouadi // 25.02.2015 à 10h59

        « La crise de la dette en Europe n’est bien sûr pas un conflit entre les nations . Mais plutôt un conflit de classes . »

        Les deux sont intimement liés, les classes dominantes utilisent la compétition et les conflits internationaux comme levier.
        Plus on dérégule les échanges internationaux plus, sous couvert de compétitivité, on favorise le dumping salarial, le dumping social et les privatisations et finalement on aboutit à ce que nos experts appellent pudiquement les « réformes structurelles », facteurs de paupérisations et de dettes.
        C’est bien pour ça que les marxistes préconisent une lutte politique internationale tandis que Keynes préconisait une régulation internationale du système économique (Bancor, charte de la Havane, OIC etc.)
        La différence entre mondialisation et internationalisme étant une dérégularisation globale d’un côté et une régulation supranationale de l’autre.

          +2

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  • fabien775 // 24.02.2015 à 13h36

    Entre le lourd passé que traine l’ Allemagne et la dette annulée en 1953 pour que l’économie de ce pays puisse redémarrer, il y a une énorme injustice et une immoralité insupportable.

      +76

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    • RB83 // 24.02.2015 à 14h24

      Argument repris en boucle sans intérêt et juridiquement contestable aux vues des accords pris entre les 2 Etats il y a une cinquantaine d’années et qui ne réglerait RIEN.
      Quand bien même… le problème de la Grèce n’est pas tant sa dette qui ne sera de toute façon jamais remboursée lorsque l’on voit les dates de maturité, ni les intérêts de cette même dette qui sont inférieurs (en % du PIB) à ce que rembourse d’autres pays de l’UE. Même si la dette était effacée, « remboursée » par les méchants Allemands, ou autres, le problème de fond de la Grèce, c’est que c’est un pays qui ne fonctionne pas. Les mêmes problèmes, la même dette (pour peu qu’on continue à leur préter) continueraient à gangréner le pays très rapidement.
      La focalisation sur la dette, c’est l’arbre qui cache la forêt, la conséquence et non pas la cause.
      Et si la Grèce désire se plonger dans le passé pour penser résoudre ses problèmes récurrents, peut-être faudrait-il lui rappeler qu’elle a fait défaut 6 ou 7 fois au cours des 150 dernières années et que les créanciers ainsi spoliés pourraient, avec ce genre de raisonnement, lui présenter la facture.
      Les démagogues de tout poil font toujours croire que les malheurs d’un pays viennent de « l’étranger ». L’Américain n’est-il pas impérialiste, le Britannique perfide, le Chinois sournois et l’Allemand trop travailleur ?
      … et pendant ce temps-là, on ne se remet surtout pas en question…

        +12

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      • Timothée // 24.02.2015 à 14h45

        Certes, mais l’Allemagne va devoir rembourser quand même l’argent volé.

        Question de morale et de justice.

          +23

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        • RB83 // 24.02.2015 à 15h11

          Donc la Grèce doit rendre l’argent non remboursé, question de morale et de justice.

            +4

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          • Grégoire // 24.02.2015 à 15h48

            Vous étes un bisounours, vous, car nous assistons sous le prétexte d’une dette au dépecage de la Grèce. certes pas avec des bombes puis une occupation de destructions et de pillagescomme avec l’Irak la Libye le Soudan ou l’Ukraine, mais dans le même but. La dette n’est qu’un prétexte. J’aimerai connaitre l’enrichissement de ces grecs qui trahissent leur pays depuis et même avant les magouilles de Golman Sach… car comment se fait il que la dette ne cesse d’augmenter ? Ces milliards finissent bien dans quelques portefeuilles. Pourquoi la triplette exige t elle que les autorités grecs ne puissent pas confisquer les maisons des fraudeurs ? L’ultralibéralisme et le cercueil de la démocratie… vous y passerez sans doute aussi, même si vous étes un bon capo.

              +28

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          • Timothée // 24.02.2015 à 16h05

            Commençons par la dette la plus ancienne et la plus immorale, voulez-vous ? Après, on verra.

              +3

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          • Alain // 25.02.2015 à 09h39

            La grosse différence entre les deux dettes est que le prêteur grec a été forcé de faire le prêt tandis que les créanciers de la Grèce l’ont fait volontairement en sachant pertinemment que la Grèce n’avait pas la capacité de rembourser; Le but était de sauver les banques créancières et conserver le mythe de l’euro bénéfique (en évitant une sortie de l’euro réussie)

              +3

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        • nicolasjaisson // 24.02.2015 à 15h32

          Voilà le type même de l’argument démagogique qui agit comme un os à ronger pour l’aile gaude de Syriza, tandis que les vrais problèmes et solutions sont ailleurs. Quid des sommes versées par l’Allemagne à la Grèce depuis 1976, date de la pré-adhésion, pour financer les réformes destinées à rattraper le niveau des pays les plus avancés dans l’Union européenne? L’Allemagne au titre des aides multiples (régionales, sectorielles, administratives, etc) a versé infiniment plus à la Grèce que l’inverse et serait en droit, à ce titre de demander des comptes quant au bon bon usage de cet argent. L’UE a trop l’habitude de dépenser sans jamais rendre compte au public des résultats atteints par les politiques, qui a ce titre sont doublement coupables, à la fois d’incompétence et d’abus de biens sociaux.

            +3

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          • Timothée // 24.02.2015 à 15h53

            Démagogiques ? Question de point de vue.

            L’économie de la zone Euro est une économie faite pour que les économies de pays riches fonctionnent avec un marché captif qui est celui des pays de périphérie.
            L’apparente « incompétence » des pays de la périphérie est un leurre. En Grèce, par exemple, la quasi-totalité des affaires de corruption concernent Siemens et ses filiales.

            Donc, le problème n’est pas les dysfonctionnements, mais à qui profitent-ils.

              +27

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          • Grégoire // 24.02.2015 à 15h57

            La BCE fabrique 1100 milliards de faux vrais euros juste pour soutenir les bourses de spéculation ne serait il pas mieux de refiler ce fric a ceux qui en ont besoin plutôt que d’en faire bénéficier ceux qui ont déjà extorqué des milliards… et qui prennent l’humanité pour des pions de monopoly ? Quand se sera le tour des français j’aimerai bien voir la tronche des petits spéculateurs….qui s’imaginent être à l’abri…car bien obéissants.

              +36

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      • Feuille de Mars // 24.02.2015 à 15h47

        @ nicolas

        Heureusement qu’il y a des gens comme vous ici pour rappeler à quel point il est juste que les enfants grecs arrivent en classe le ventre vide juste pour payer la sainte-dette irremboursable et ne surtout pas faire fuir les pauvres petits créanciers qui roulent sur l’or…Ha ! Non ! J’oubliais, les créanciers c’est nous, surtout depuis que l’on a décidé qu’il valait mieux privatiser les gains et nationaliser les dettes, bien-sûr. -_-

          +32

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        • nicolasjaisson // 24.02.2015 à 19h32

          Rien à voir avec le sujet du remboursement de la dette allemande à la Grèce. Si l’argent versé par Bruxelles part dans des poches occultes, la responsabilité en incombe d’abord aux politiques véreux en Grèce et à leurs complices à Bruxelles qui financent à fonds perdus des politiques étatiques stériles. De là, les difficultés actuelles qui ne peuvent être résolues, tant que dure la corruption dont profite largement une certaine frange de la population au détriment du reste. Vous remarquerez que la lutte contre la misère a disparu de la feuille de route adoptée par Syriza avec l’aval de Bruxelles qui reprend le programmes de réformes du précédant gouvernement, en promettant que cette fois, il sera appliqué. L’image des enfants torturés par la faim sert comme en Afrique à sauvegarder le statu quo étatique trop bien servi par l’urgente nécessité de venir en aide aux populations qui souffrent, prétexte habituel de l’interventionnisme étatique à Bruxelles comme à Athènes. En attendant, rien ne change, bien que finalement l’économie grecque se porte plutôt pas mal par rapport à certaines de ses voisines dans les pays de l’Est. J’espère qu’ils vont embaucher des tas de consultants en conduite du changement pour réorganiser les services publics; Contrairement aux dires d’Asselineau, les services publics n’ont pas été privatisés ou si peu. Maintenant, il est plutôt question de les rendre plus efficients, ce qui me paraît une excellente idée.

            +3

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      • shaher // 24.02.2015 à 18h15

        1. les accords d’annulation de dettes de l’Allemagne ne concernaient pas sa dette à la Grèce.
        2. cet argument sert à illustrer la différence de traitement actuelle, plus qu’à réclamer ces sous. On admet pouvoir faire cadeau à la riche Allemagne de dettes de guerre et autre nazisme, on ne tolère pas de faire cadeau à l’indigente Grèce de dettes courantes. En d’autres termes : si la Grèce doit absolument payer, alors l’Allemagne le doit ; la réciproque n’est pas nécessairement souhaitable.
        3. le budget de la Grèce sans la charge de la dette est positif. C’est le tribut qui la tue. Qu’on lui donne l’opportunité de taxer ses oligarques comme il se doit, à la puissance publique d’investir et de créer de la richesse, et çà va encore mieux.
        4. si leur dette est effacée (à nos dépends puisqu’on a racheté les actifs pourris aux privés), on pourra toujours faire nous-même défaut sur ce morceau au moins : que les allemands soient méchants et les britanniques perfides importe peu, ce qu’il faut c’est que les Etats respirent et que les très riches privés (d’où qu’ils soient) paient, d’une manière ou d’une autre. Au besoin, on a une bonne couverture sociale en France s’ils devaient être dans le besoin.

          +8

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      • LS // 24.02.2015 à 20h55

        @ RB83
        Je suis assez d’accord sur l’idée que l’on ne peut lié les deux remboursements / réparations. Cela voudrait dire que le citoyen allemand de 2015 devrait payer un impôt pour une faute commise par son père, ce qui impliquerait, d’un certain point de vue, que l’allemand de 2015 est coupable de la faute de son père en 1945. J’admets qu’une appartenance citoyenne implique d’assumer les « fautes » collectives mais il y a des limites, notamment temporelle.
        Je suis d’accord aussi pour considérer que l’épuration de la dette ne résoudra pas le mauvais fonctionnement de l’état grec ni celui de la monnaie (l’euro) ni celui de la politique économique de l’UE, et que le problème reviendra si rien n’est fait. Hors j’ai l’impression que Syrisa veut s’attaquer au problème coté Grec.
        Par contre, en cas de défaut , restreindre la responsabilité à l’emprunteur est très réducteur. Il n’y a pas de hiérarchie de la responsabilité. Les deux sont responsables, surtout quand il y a un défaut tous les 20 ans et que le prêteur connaissait l’état de la Grèce. C’est l’euroland tout seul et les gouvernements qui ont décidés de prendre à leur charge la dette grecque et pas pour soutenir la Grèce mais bien pour soutenir leur copain financier. Et là, la responsabilité collective des citoyens joue.

          +1

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      • bhhell // 24.02.2015 à 21h09

        C’est vrai que ces fainéants de grecs devraient se remettre sérieusement en compte et fabriquer de la machine outil haut de gamme au lieu de se prélasser au soleil après récolte de mauvaises olives. Ces Etats latins ne sont décidément pas rentrés dans l’histoire, au même titre que les africains. Vous remarquerez, dans la même veine, que la Guadeloupe est dans une position similaire à la Grèce. Au lieu de développer un tertiaire dynamique type Ile de France avec des start up branchouilles, elle végète dans un art de vivre paresseux.
        Les Etats Unis, en bon Etat libéral qui fonctionne, ont toujours su, eux, résoudre leurs faillites économiques par des interventions militaires, des guerres, pour relancer leur propre croissance. Mais les grecs, à part envoyer des hoplites contre Chypre, c’est difficile, il faut avouer.

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  • Crapaud Rouge // 24.02.2015 à 13h39

    Très intéressant : http://www.slate.fr/story/98265/grece-fin-de-partie-syriza Pour les auteurs, les deux camps ont acheté du temps. Les Grecs à cause bien sûr de leurs besoins financiers, l’Eurogroupe à cause de son incapacité à trancher les problèmes de fond. Je cite : « Le résultat final ne peut donc ni correspondre à la position exacte de quiconque, ni résoudre durablement les problèmes de fond. Alors qu’on passe d’un «sommet de la dernière chance» à un autre, jamais ne sont traitées les véritables contradictions de la zone euro, dont la crise grecque n’est qu’un sous-produit.« 

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    • Timothée // 24.02.2015 à 14h26

      “Le résultat final ne peut donc … résoudre durablement les problèmes de fond. »
      Ça n’a rien à voir avec « le résultat final » mais avec la durée de l’accord. Comment peut-on imaginer résoudre des problèmes de fond en quatre mois ?

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      • Crapaud Rouge // 24.02.2015 à 17h45

        « Comment peut-on imaginer résoudre des problèmes de fond en quatre mois ? » : personne ne l’imagine, certes, mais ces problèmes de fond datent… de la création de l’euro, car même les ignares savent que la monnaie d’un pays n’évolue pas de la même façon que celle de ses voisins. Alors, comment peut-elle marcher cette monnaie commune ? Les créateurs de l’euro avaient-ils vraiment trouvé une solution ou avaient-ils seulement glissée la question sous le tapis ?

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    • ajave // 24.02.2015 à 14h56

      merci de ne pas sombrer dans le pessimisme ambiant, crapaud rouge.
      Je comprends pas pourquoi une majorité de commentateurs dénonce une capitulation de tsipras. Le problème était de savoir quel niveau d’excédent primaire allait être exigé de la Grèce, 4,5% ou moins ? Je ne vois pas en quoi une liste de mesures ne comportant aucun chiffre engage tsipras à faire du 4,5%. Personne n’est capable de chiffrer le résultat et rien n’empêche siriza de prendre d’autres mesures dans l’avenir. La seule vérité sera de voir combien la Grèce transfére à ses créanciers.
      Cet accord, c’est du vent. Du vent qui donne du temps à tsipras et qui permet à l’euro groupe de dire : on a sauvé le monde, encore.

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  • Helene // 24.02.2015 à 13h54

    Ulysse, tu vas avoir besoin de toute ta ruse, face au cyclope teuton !

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  • lorsi // 24.02.2015 à 14h00

    LE BILLET DE BRUNO BERTEZ dans le blog a lupus explique bien la situation

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  • interlibre // 24.02.2015 à 14h07

    Ici vous trouverez la lettre entière avec les mesures : (en Anglais)
    http://www.zerohedge.com/news/2015-02-24/troika-happy-revised-list-greek-reform-promises-full-varoufakis-letter
    Je ne fais pas du tout confiance à l’imMonde pour nous présenter les choses de manière objective.

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  • Timothée // 24.02.2015 à 14h10

    Après avoir lu la lettre et sous réserve d’une acceptation par l’Eurogroupe, on peut voir que

    – Syriza a réussi à y inclure la quasi-totalité des mesures à impact budgétaire qu’il pouvait effectivement mettre en application pendant ces quatre mois (car certaines comme le 13éme mois des retraites ne peuvent s’appliquer qu’en fin d’année)
    – N’a rien concédé sur aucune mesure d’appauvrissement supplémentaire (retraites, TVA, salaires)
    – A inclut les mesures de restructuration de l’état et de la fiscalité prévues
    – A repris la main sur les privatisations

    Tenant compte du fait que les mesures sans impact budgétaire n’ont pas besoin d’y figurer.

    Et donc, je cherche : elle est où la pirouette ?
    Qu’est-ce que diable ont-ils réellement concédé à l’Eurogroupe ?

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    • Leterrible // 24.02.2015 à 18h32

      @Timothée

      Merci d’exprimer clairement cette synthèse qui me convient et surtout semble évidente , sauf pour ceux qui imaginaient qu’il suffisait à Tsipras&co d’apparaître pour stopper le bulldozer européen…

      Il convient aussi de rappeler que Varoufakis , dans son écrit « Comment je suis devenu un marxiste erratique » (proposé dans ce blog il y a un jour ou deux en traduction par un contributeur « Hououji Fuu ») indique qu’il ne croit pas (plutôt qu’il ne croit plus…) au « grand renversement social » consécutif à l’accumulation démesurée de la misère populaire dans un pays ( =résultat de son expérience « in vivo » dans la période Thatcher)…j’en conclus donc qu’il est urgent pour le nouveau gouvernement grec de louvoyer en concédant le moins possible et de la manière la plus ambigüe possible….quitte à se faire éjecter de l’€ « manu militari » , seule manière se souder la majorité des électeurs(+- 2/3) pour un référendum et/ou des nouvelles élections

      Rappeler aussi que toute augmentation par voie législative du salaire minimum ne concerne « que » le privé et n’a pas d’incidence sur le budget (en tout cas , à priori..sauf si licenciements,augmentation des prix etc avec incidence négative sur les rentrées budgétaires…….).Le gouvernement garde donc l’initiative sur le sujet , même si sous contrôle à postériori.
      Restons donc prudemment optimistes.

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      • Timothée // 25.02.2015 à 00h09

        Ils ont lâché sur trois points, si on reprend le programme, pour être précis:

        – Le remboursement de la dette (ils espéraient provoquer une sorte de « discussion » sur la relance économique, mais Schäuble a considéré que c’était un point inacceptable pour l’instant)
        – La création du « Programme d’Emploi Public » qui était censé subventionner l’économie pour occuper l’armada des chômeurs actuels. Ce programme avait un coût de 3Mds la première année et 2Mds sur la deuxième. Syriza n’a même pas essayé de l’inclure, il aurait été vraisemblablement refusé (car il aurait fallu le financer par un report de versement des intérêts de dette).
        – Certaines privatisations qui ont démarré et qui vont sans doute laisser faire (bien que ce point est nébuleux, car non suffisamment détaillé).

        Pour le reste, presque tout a été inclus (ou décalé). Donc je reste raisonnablement optimiste, bien que je ne vois pas comment la situation pourra être plus favorable à l’issue des quatre mois.
        Il y a une sérieuse option de sortie de l’Euro (plutôt d’une double devise, pour être précis). On verra.

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    • izarn // 25.02.2015 à 09h42

      Oui, on sait depuis belle lurette que le Monde c’est la propagande systeme.
      Porochenko a gagne, la Russie s’effondre, etc…
      Il y reprise aux Usa, le schyste c’est genial, etc…
      L’europe va mieux, 1.5 de croissance en 2016, etc…
      Bien sur Tsipras est devenu realiste etc…
      Bla bla bla…
      Le defaut de TSipras c’est de ne pas vouloir sortir de l’euro. Ce qui lui a permis de se mettre des cretins de grecs dans la poche pour avoir la majorite.
      In fine il faut surtout pour le systeme cotinuer la propagande tele:
      Sortir de l’euro c’est la catastrophe.
      Bien sur aucun Lordon, Sapir…
      Delmarche a dit: Sortir de l’euro est considere comme fachiste!
      Le debat officiel est archi nul et base sur mensonges recite par des incompetents notoires

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  • FLANAGAN // 24.02.2015 à 14h12

    Imaginer une seconde que Tsipras allait faire plier l’Allemagne et imploser l’EURO relève d’une crédulité confondante

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    • Inox // 24.02.2015 à 15h16

      Complètement d’accord, la seule option de la Grèce est de claquer la porte et d’aller se financer ailleurs. Ce qu’elle peut toujours faire.

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      • P. Peterovich // 24.02.2015 à 15h57

        Sauf que le « financement » dont elle a besoin sert à rembourser les emprunts existants et pas un deficit courant (puisqu’elle a un surplus)… Donc, en théorie, elle peut claquer la porte, un point, c’est tout.

        Sauf que son secteur bancaire est exsangue et qu’elle compte sur les liquidités de la BCE pour éviter l’effondrement bancaire. Parce que c’est surtout cela qui fait peur : pas la sortie de l’euro, mais l’effondrement bancaire qui ira de pair avec la sortie…

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        • Bobby // 24.02.2015 à 16h25

          Oui sauf que… quand vous devez un peu d’argent, vous avez un problème. Quand vous devez BEAUCOUP d’argent, c’est LE CREANCIER QUI A UN PROBLEME !

          Donc la Grèce peut laisser ses banques faire faillite. On connait le procédé, ça arrive chaque année dans le monde, on coupe la banque en 2, une « bad bank » et une banque normale. La « bad bank », on verra, et la banque normale… eh bien elle poursuit normalement ses activités.

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          • P. Peterovich // 24.02.2015 à 21h40

            « Quand vous devez BEAUCOUP d’argent, c’est LE CREANCIER QUI A UN PROBLEME ! »

            Oui, je suis d’accord avec vous… sauf que, dans cette affaire, le créancier, c’est le déposant grec !!!!

            Pour rappel, un dépôt bancaire = une dette de la banque (le débiteur) à l’égard de l’épargnant (le créancier) 😉

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            • Bobby // 25.02.2015 à 10h48

              Eh bien… tant pis pour le déposant grec, on lui fournira des drachmes à la place. Avec ça il pourra faire marcher l’économie grecque.

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            • P. Peterovich // 25.02.2015 à 14h31

              Oui, c’est sans doute possible. Mais je crois que c’est une forme d’accroissement de la masse monétaire et qu’au final, cela pourrait générer de l’inflation…

              …ou pas, puisque finalement, dans un contexte économique comme celui dans lequel nous sommes, personne ne paraît plus rien savoir quant aux effets des mesures macroéconomiques.

              Ce qui explique peut-être la courbe rentrante du Syriza ? Venu renégocier la dette, il se trouve confronté à la menace d’un effondrement bancaire qu’il ne peut gérer qu’en restaurant sa souveraineté monétaire, c’est-à-dire en se résignant au grexit, mais en constatant effrayé que cela l’amènerait à faire tout ce que la science économique dit qu’il ne faut pas faire, spécialement en termes de création monétaire massive…

              Un avis économique éclairé ?

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  • OFJ // 24.02.2015 à 14h20

    En complément, le point de vue d’un député de Syriza sur Okeanews : http://www.okeanews.fr/20150224-k-lapavitsas-economiste-et-depute-syriza-pose-5-questions-au-gouvernement

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  • Timothée // 24.02.2015 à 14h37

    Pour ceux qui lisent l’anglais : voici une comparaison point par point entre le draft de déclaration de l’Eurogroupe du 16 février que Varoufakis a rejeté et l’accord réellement passé quelques jours plus tard.

    http://norberthaering.de/index.php/de/newsblog2/27-german/news/274-worth-it#1-weiterlesen

    Par Robert Häring de Handelsblatt.

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  • Homère d’Allore // 24.02.2015 à 14h51

    On parle toujours de Schäuble comme principal adversaire de Tsipras et Varoufakis.

    C’est vrai mais il ne faut pas oublier Alexander Stubb, le premier ministre finlandais qui a déclaré ne pas vouloir donner plus d’aides « sans garanties réelles » de type hypothécaires.

    Or, le parlement finlandais est l’un des quatre (avec l’allemand, le néerlandais et l’estonien) qui se doit d’entériner ou non l’accord avec la Grèce. C’est pas gagné, quelles que soient les promesses de Varoufakis car les finlandais pensent ( peut-être à raison…) qu’il ne veut que gagner du temps avant de quitter la zone € et planter tout le monde !

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    • Timothée // 24.02.2015 à 15h58

      L’Espagne, le Portugal et la Finlande ont des élections bientôt. Et ils sont extrêmement fragiles.

      Leurs positions visibles actuelles sont pour la communication interne, surtout.

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  • GuillaumeF // 24.02.2015 à 14h55

    C’était donc bien une capitulation de Syriza… J’entends ici et là quelques belles âmes souligner les réformes humanitaires du gvt Tsipras : pour cette gauche bien-pensante, faire l’aumône est forcément une bonne action puisqu’on soulage les pauvres. Pourtant, ce que réclame le peuple grec avant tout, c’est la dignité, c’est-à-dire recevoir un salaire décent pour son travail. On appréciera, de ce point de vue, le renvoi aux calendes grecques de la hausse du salaire minimum et l’absence totale de politique de l’emploi.

    Les réformes que Syriza choisit désormais de mettre en place sous la férule de l’Eurogroupe relève :

    1°) de la charité d’Etat, c’est-à-dire de la rustine humanitariste qui ne traite que les effets et oublie les causes.

    2°) d’une forme très répandue de crétinisme fiscal : le crétinisme d’un gouvernement qui se lie les mains et ne dispose alors que des bidouillages fiscaux pour résoudre la question sociale et économique.
    Politique vouée à l’échec : le gouvernement grec avance des chiffres délirants à propos de la lutte contre les fraudes fiscales (la lutte contre la contrebande de cigarettes et d’essence rapporterait 2,3 milliards, ben voyons…), tout le monde le sait mais tout le monde fait semblant d’y croire. Quant à la taxation des grandes fortunes et des milliards qu’elle est censée rapporter, les fuites de capitaux de ces dernières semaines laissent déjà augurer du résultat : la virtuosité des grandes fortunes à se jouer de la passoire qu’on appelle frontière nationale, infligera bientôt une drôle de gifle aux belles âmes du socialisme euro-béat.

    On notera que rien n’est prévu pour relever l’appareil industriel du pays, pour créer des emplois, pour mettre un terme au parasitisme des banques et aux repas de goinfres des actionnaires (tiens, il parait que les grandes entreprises grecques ont retrouvé leur profitabilité d’avant-crise : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=81672).
    Rien non plus sur les investissements publics : à la place, le gvt Syriza s’engage à poursuivre les privatisations et donc à nourrir la bête à dividendes. A côté de Syriza, Keynes passerait presque pour un bolchevique.

    Bref, la social-démocratie européenne de 2015 dans toute sa splendeur… et qui va dans le mur. Si la gauche de Syriza n’arrive pas d’une manière ou d’une autre, à imposer ses vues, je crains le pire.

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  • Le Yéti // 24.02.2015 à 15h08

    Attention, l’article repris est une analyse commentée par Le Monde (donc sujet à caution). La lettre de Yanis Varoufakis à l’Eurogroupe et la liste officielle des propositions grecques se trouvent ici (en anglais)

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  • dupontg // 24.02.2015 à 15h39

    vous avez dit quatre mois?

    « La Banque centrale russe prévoit de terminer les travaux sur la création de l’analogue russe du système de transfert interbancaire SWIFT d’ici à mai 2015. »

    sans doute aucun rapport..mais qui sait?
    voir aussi le prolongement de bluestream aux portes de la Grece.

    la dette grecque peut devenir une bombe à fragmentation dans les mains de la Russie

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    • vérité2015 // 24.02.2015 à 15h52

      Le système équivalent Swift Russe fonctionne depuis 2 semaines deja en domestique et il aura un lien avec le chinois de Hong Kong pour les transactions internationales.Visa et Mastercard viennent de re signer avec ce nouveau système hors sanctions vu que se sont des filiales à présent 100 pct russes.(les filiales ne sont pas touchées par les sanctions volontairement,pas cons les ricains).
      Donc si l’Ouest coupe le Swift occidental,c’est bon ils sont opérationnels.

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      • dupontg // 24.02.2015 à 15h59

        a noter aussi que la grece est un excellent moyen de contournement de la bulgarie pour le gaz russe..deux passages possibles pour rejoindre la serbie et la hongrie:
        macedoine ou albanie…

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      • P. Peterovich // 24.02.2015 à 21h47

        non, ce que vous visez n’est pas swift, mais le système de cartes de paiement. C’est différent (swift est une messagerie financière)

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        • Kiwixar // 24.02.2015 à 22h21

          « swift est une messagerie financière »

          L’intérêt principal de SWIFT est que c’est un système de notarisation des paiements inter-bancaires.

          La création d’un concurrent russo-chinois est d’un intérêt stratégique énorme, ça va obliger les banques occidentales à s’y connecter. Avec possibilité de les menacer de les déconnecter. L’arroseur arrosé.

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  • Lucas // 24.02.2015 à 15h47

    « Lorsque qu’un choix doit être fait entre maintenir une monnaie stable et « maintenir l’existence même de la nation », il est évident que c’est le second choix qui s’imposerait. »
    Irving Fisher, 100% Money, 1935

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  • Louve Bleue // 24.02.2015 à 15h48

    Comme d’habitude ! On (peuples) nous cache quelque chose. C’est comme avec Hollande qui devait faire ceci et cela et fait le contraire. Pourquoi ne pas nous dire qu’ils sont menacés si ils ne suivent pas la ligne néolibérale de l’UE ? C’est ce que je crois. Comment est-ce possible autrement ?

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  • Dizalc’h // 24.02.2015 à 16h00

    On pourrait aussi se demander, qui concède « réellement » quoi à qui?… Et qui sont les « marionnettistes »?… Après avoir lu l’article très intéressant du NYT…
    http://www.nytimes.com/2015/02/24/opinion/the-greece-europe-drama-a-role-for-the-us.html?_r=0
    Qui indique en substance que les US devraient se « mêler » de résoudre au plus vite le problème Grec, afin de préserver leurs intérêts en Ukraine, etc… édifiant leur raisonnement, on ne peut s’empêcher de faire des rapprochements avec le reste de l’actualité et les entretiens qu’ont eu les ministres Grecs et Européens avec Washington depuis cet été

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    • ulule // 26.02.2015 à 17h03

      Je poussois.

      (DANIEL SPECKHARD, president of Lutheran World Relief) « And as a member of both the European Union and NATO, Greece could become a real obstacle to crafting a united American-E.U. approach to a host of international challenges, including Ukraine, Iran, Syria and Afghanistan, and create problems for cooperation on counterterrorism, trade and commercial issues more generally.
      Given the significant political consequences of a Greek exit, the United States needs to take a more active role in pressing Europe to be more flexible in reducing Greece’s debt burden and supporting a renewed focus on economic growth. If we don’t, we are likely to pay in many other ways for years to come.

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  • Grégoire // 24.02.2015 à 16h16

    Il me semble qu’il y a un courant médiatique qui voudrait démoraliser tous ceux qui ne veulent pas, ni des magouilles destructrices de la triplette ni de l’euro… et encore moins de l’américanisation de l’europe et du monde… Pourtant c’est par ce genre de coup de boutoir que la triplette finira par imploser… Tsipras a t il eu le temps de mener à bien son projet ? Dans 4mois ou peut être avant nous serons fixés, pour l’heure je garde confiance….

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  • Un naïf // 24.02.2015 à 16h40

    Conclusion : ça sert à rien d’aller voter, on s’occupe de tout !! Vive l’europe !! Vive la dictature !!

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  • Le Minotaure // 24.02.2015 à 16h44

    La caricature de fin sonnerait plus juste en imaginant l’échelle enduite de savon, mais bon.

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  • Alae // 24.02.2015 à 16h46

    Non seulement Syriza capitule, mais il ment et trahit : le package de réformes soi-disant « proposé par la Grèce » et accepté par l’Eurogroupe a été écrit… par l’Eurogroupe.
    Tsipras n’avait plus qu’à signer.

    Varoufakis écrit noir sur blanc que le package de réformes est proposé par le gouvernement grec.
    http://www.zerohedge.com/news/2015-02-24/troika-happy-revised-list-greek-reform-promises-full-varoufakis-letter

    Ce qui s’avère MENSONGER. L’auteur en est un économiste de la Commission européenne.
    http://www.zerohedge.com/news/2015-02-24/stunning-reason-why-eurogroup-rushed-approve-greek-reform-package

    De qui Syriza se moque-t-il ?

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    • Homère d’Allore // 24.02.2015 à 17h16

      Alae, il faut faire attention aux coups tordus dont sont capables les eurocrates ! Cette « fuite » peut très bien être un montage destiné à faire chuter la confiance des grecs en leur gouvernement… Un peu comme Clémenceau avait fait aux délégués des vignerons du Midi.

      http://www.thezandescorbieres.com/revolte1.htm

        +5

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      • Alae // 24.02.2015 à 18h16

        C’est vrai, Homère. Nous verrons bien ce que Varoufakis va en dire…
        Parce que là, si c’est vrai, c’est vraiment gros.

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        • Alae // 24.02.2015 à 23h33

          Il n’empêche que la position de Syriza ressemble à celle d’un esclave qui se mettrait en tête de négocier les conditions de sa captivité avec son maître. S’il y a des choses qui relèvent de la pure fantaisie, celle-là en est une.
          L’esclave a trois solutions : se soumettre, se révolter s’il en a la possibilité et s’il ne l’a pas, s’évader.
          Tant que Syriza aura peur d’un Grexit, il sera obligé de se soumettre.
          Un article de Stathis Kouvelakis, membre du comité central de Syriza, très lucide sur le sujet :
          https://www.jacobinmag.com/2015/02/syriza-greece-eurogroup-kouvelakis/

          @dbon, à 17h35 : Si vous avez des preuves sur Zerohedge « écrit par des employés de Wall Street », ayez la bonté de partager avec nous le lien qui corrobore vos assertions. Jusqu’à plus ample informé, Zerohedge est un blog économique de tendance libertarienne (les copains de Ron Paul).
          Rien à voir avec Wall Street ou l’establishment.

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          • Homère d’Allore // 25.02.2015 à 09h50

            Entièrement d’accord avec les trois possibilités qui s’offrent à l’esclave.
            J’espère que Syriza a choisi la solution de l’évasion…

            Celle-ci exige le Kaïros car, par exemple, il était impossible de pouvoir décréter la sortie de l’€ le week-end dernier dans la précipitation.
            Ne serait-ce que pour des raisons matérielles liées aux coups de tampons nécessaires sur les billets.

            Et, pour tenter de limiter les sorties de capitaux, il faut faire croire jusqu’à la dernière seconde que l’on restera dans l’€.

            En tout cas, le prisonnier ne crie pas sur tous les toits qu’il creuse un tunnel !

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    • Timothée // 24.02.2015 à 17h23

      Ah ben si ZeroHedge le dit alors…
      Ça doit être comme le plan de Poutine pour détruire les US, non ? Ou pas ?

      C’est le plan de la Grèce pour détruire l’Eurogroupe ! Ils obligent l’Eurogroupe à écrire les reformes de leur programme ! Trop forts ces grecs !

        +2

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    • dbon // 24.02.2015 à 17h35

      ah si c’est les laquais de walt street qui le disent ça doit être vrai!!!Zero hedg est ecrit par les employés de walt street

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  • philbrasov // 24.02.2015 à 16h49

    le hors bilan des banques va permettre de sauver le système bancaire grec, et tout le monde y retrouvera son compte….la BCE , les banques grecques, syriza, et l’UE….
    on est plus a qq centaines de milliards prés…. pour des hors bilan au niveau mondial de 60000 milliards…
    la valse continue…..

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  • Dizalc’h // 24.02.2015 à 16h49

    Autre angle de vue, et si ces « négociations » répondaient à d’autres « intérêts »?
    Comme le montre cette intervention dans le New York Times de ce jour: http://www.nytimes.com/2015/02/24/opinion/the-greece-europe-drama-a-role-for-the-us.html?_r=1
    Où l’on découvre que les US ont tout intérêt à ce qu’un accord soit trouvé au plus vite, pour assurer « leurs intérêts » notamment en « Ukraine », etc.
    cela laisse songeur quand à qui tire les ficelles… et qui concède « réellement » quoi à qui?…

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  • christiangedeon // 24.02.2015 à 17h05

    Ahlalala… »En Grèce les grandes fortunes et l’église orthodoxe ne paient pas d’impôts « …Non,monsieur,en Grèce,les grecs ne paient pas ou mal ou peu d’impôts…ils ont la fiscalité en horreur,et pas seulement « les grandes fortunes et l’eglise orthodoxe »…le problème s’étend à tous les grecs qui devraient payer l’impôt et qui le fuient comme la peste…et c’est à çà que Tsipras va devoir s’attaquer…et çà ne va pas être facile…du tout.sans compter les emplois de fonctionnaires fantômes,autre problème grec récurrent.la tâche de Tsipras est ENORME.,et ce n’est pas la sortie de l’euro(ou pas),ou des positions foucadesques qui lui permettront de la réaliser…

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    • Timothée // 24.02.2015 à 17h10

      En Grèce l’imposition des salariés est avant salaire.

      Ce qui Tsipras vise, ce sont les élites et quelques professions libérales. A la bonheur.

        +3

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    • dbon // 24.02.2015 à 17h39

      une fois pour toutes à tous les trols qui répètent que les Grecs ne paient pas d’impôts:
      LES SALARIES SONT PRÉLEVÉS A LA SOURCE. OK? et c’est très élevés.
      Ceux qui ne paient pas d’impôt sont les mêmes qu’en France.

        +13

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      • Pierre // 25.02.2015 à 22h47

        Si vous aviez vécu en Grèce, comme moi, vous sauriez qu’il y a des moyens pour frauder (sur des revenus qui ne sont pas des salaires, en déclarant mal certains status, etc…). Ou bien en utilisant des manoeuvres, entre petits entrepreneurs par exemple (ca m’a été proposé).
        Petit exemple: n’ayant pas compris les termes de l’accord à mon arrivée, je payais moins cher le loyer à mon propriétaire que ce qu’il m’aurait fait payer s’il avait tout déclaré correctement, en échange de quoi il déclarait seulement la moitié du loyer en terme de revenus, avec ma signature. Et une fois compris le schmilblik, un peu tard pour revenir en arrière…

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  • Un naïf // 24.02.2015 à 17h21

    L’Eurogroupe a donné son accord au plan grec, le Bundestag devant voter à son propos demain. Le FMI a de son côté fait état d’un manque d’assurances claires du plan dont le gouvernement grec a dévoilé les grandes lignes. [AHAH le FMI…]

    Au chapitre de l’aide aux plus démunis, un programme d’aide humanitaire destiné aux plus démunis a été préservé, ainsi qu’un autre visant à protéger des saisies de leur résidence principale les emprunteurs ne parvenant pas à rembourser leur emprunt.
    [Voilà l’unique point obtenu par Syriza, une aide humanitaire. Les sans-dents reconnaissants…]

    Des efforts importants vont être engagés afin de collecter les impôts, les plus nantis étant plus particulièrement ciblés, et de lutter contre l’évasion fiscale. Un dispositif de lutte contre la contrebande et la corruption va être mis en place, ainsi qu’un système de paiement des arriérés fiscaux et sociaux.
    [Les plus nantis ayant déjà placés leurs capitaux dans des paradis fiscaux, reste la lutte contre « le travail au noir », càd que les pauvres qui bidouillent avec 2€ 6 sous, les artisans, PME vont se faire matraquer… merci Syriza pour ce sens de la justice !!]

    Au titre du compromis, l’ampleur de l’augmentation du salaire minimum et son calendrier feront l’objet d’une concertation avec les institutions européennes, et les privatisations déjà lancées seront maintenues tandis que les nouvelles seront étudiées « afin de maximiser les bénéfices à long terme pour l’État ». Le gouvernement s’efforcera de freiner les départs en préretraite en mettant en place un « soutien ciblé » pour les salariés entre 50 et 65 ans.
    [La vente à la découpe continue !! Amis quataris, venez vous régaler !! En attendant, y’a plus de boulot mais plus de départs en préretraites, allez les vieux, on fait la manche !! Quant au SMIC de moins de 700€/mois, calmez-vous les grecs !! D’autant plus qu’en Ukraine qui va prochainement faire partie de l’europe, il est à 100€ !!]

    Enfin, la composition du gouvernement sera restreinte, les avantages et primes aux ministres, parlementaires et hauts fonctionnaires réduits.
    [Ah il faut attendre que la situation en arrive là pour qu’on enclenche ce point « capital » !!]

    L’étape suivante va être de préciser et chiffrer ces engagements d’ici la fin avril. La négociation va être permanente et les pressions pouvoir s’exercer.
    [OK victoire de la commission au 1er round aux points, en attendant le KO au second round]

      +6

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    • dupontg // 24.02.2015 à 17h33

      le FMI qui « prete » 17 milliards à Kiev ne devrait pas se poser de questions inutiles en ce qui concerne le remboursement grec..
      Au pire ce sera la meme chose..lol

        +4

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  • vérité2015 // 24.02.2015 à 17h34

    « Continuer dans cette voie ne peut conduire qu’à l’échec de Syriza »

    Il y a un véritable blocage qui ne relève pas uniquement du psychologique, mais bien de la stratégie politique. Syriza, comme la quasi-totalité de la gauche radicale européenne, partage l’idée d’une réformabilité, d’une transformation de l’intérieur des institutions européennes existantes.

    Tout le problème est là. Syriza s’était arc-bouté de plus en plus clairement dans une position qui refusait la rupture avec l’euro, à la fois comme une éventualité, mais aussi comme une possible arme à brandir lors des négociations.

    Syriza a refusé la rupture avec l’euro

    On a vu en réalité qu’à aucun moment Varoufakis ou Tsipras n’ont utilisé cette éventualité. Ce courant refuse de prendre la mesure de ce qui fait la réalité des institutions et du processus d’intégration européenne, processus qui porte le néo-libéralisme dans son code génétique.

    Ces institutions ont été créées pour verrouiller les politiques néo-libérales et les soustraire au contrôle populaire. On ne peut pas rompre avec les politiques d’austérité et les mécanismes de mémorandum sans entrer dans une confrontation avec l’Union européenne, et le cas échéant sortir de la zone euro. La Grèce a montré lors des négociations qu’elle craignait plus le « Grexit » que ses interlocuteurs, et ça, c’est une erreur fatale.

     » On peut parler d’un échec majeur pour Syriza, possiblement fatal »

    https://ijsbergmagazine.com/politique/article/18309-syriza-echec-ue-negociations-bilan/

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    • john // 24.02.2015 à 20h44

      Tout à fait d’accord.
      Au début, j’ai cru qu’ils allaient s’appuyer sur leur programme pour montrer à leur population qu’une autre politique n’est pas possible en restant dans la zone euro. Maintenant il faut espérer qu’ils ont juste gagné du temps qu’ils vont mettre à contribution pour expliquer le dilemme à leur électeurs.
      Car si cette expérience se conclue effectivement par une trahison, la prochaine fois ce sera aube dorée qui gagnera les élections.
      Un nouveau Roosevelt est-il possible? Car à l’ère de la radio, il était possible d’avoir du TEMPS pour expliquer un point de vue. Maintenant avec la télé, il faut des réponses courtes et il n’y a quasiment aucune émission où le politique peut développer une idée soit parce que l’émission est trop courte et/ou soit parce que le journaliste le coupe sans arrêt.
      Sans parler du matraquage des journalistes/experts/thatcheriens pour qui il n’y a pas d’autres politiques possible.

        +0

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  • dbon // 24.02.2015 à 17h52

    voilà un résumé court, clair, honnête et précis, de la liste des reformes proposes par les grecs de francois leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/2015/02/24/le-compromis-dans-ses-grandes-lignes-par-francois-leclerc-2/

    au lieu des élucubrations des europeistes béats du « Monde »

      +2

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  • lm bernard // 24.02.2015 à 17h56

    Tous les discours sur la Grèce ne sont que des opinions,une bonne maïeutique socratique, et tous les sophistes (experts gonflés de leur techné « néo classique main stream »pour les uns,hétérodoxes keynésiens pour les autres) entrainant dans un dialogue de sourds (amphiboulie) des avis citoyens contradictoires(nous) fortement teintés de prophéties autoréalisatrices,conduit à une mise en abime (aporie).
    Platon nous apprit qu’il n’y a pas de certitude car le réel se désavoue sans cesse.
    Le néo libéralisme ,c’est la terrible loi de la concurrence,de la marchandisation,du darwinisme social,du libertarianisme (P Jorion),de l’individu rationnel jugeant ce qui est bon pour lui et pas pour la société.D’une société sans état.
    Les grecs ont trompé (et ont été trompé par leurs dirigeants concupiscents) ,truqué le jeu,bénéficié grâce à un euro adossé au mark de vivre à crédit ,de fermer les yeux sur un clientélisme qui leur était profitable,d’hypertrophier un secteur public parasite,de frauder toute fiscalité (un état d’esprit très latin),de croire à des lendemains qui chantent.Contradiction entre l’individu (singulier) et la chose publique (l’un),entre le tout et les parties.
    Syriza a tenu des discours démagogiques (c’est le rôle du politique),certains diraient populistes (flattant le démos),l’épreuve du réel est dure,l’état de nature celui décrit par Hobbes reprend ses droits sur l’utopie socialiste,qui malheureusement même dans un tableau proudhonien a fini contre un mur(notre Mur des Lamentations à nous).
    La Troïka en versaillais,Merkel en Bismarck,cherchons l’analogie.
    La philosophie d’outre atlantique est dite utilitariste,la notre idéaliste en quête d’idéologie forcément dogmatique toujours à la recherche du juste en établissant une frontière avec l’injuste,le vice ou la vertu.
    Disons que l’utilitarisme de la concurrence libre de l’école de Chicago (je ne dis pas non faussée) l’emporte sur celui de la concurrence de connivence (terme à la mode) dont nous (et particulièrement nous français) sommes tous complices silencieux.Pas de leçons à donner pas plus qu’à recevoir,relativisme pascalien:vérité en deçà,erreur au delà.
    Une lichette de déterminisme spinozien devrait nous faire prendre conscience que le statut de l’homme n’est pas celui d’un Empire dans un Empire.Descartes nous a fait beaucoup de mal avec ses certitudes.

      +3

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    • Jeanne L. // 24.02.2015 à 19h21

      Pour répondre à ce panorama mêlant hardiment Platon et Spinoza à Descartes qui n’eut de certitudes qu’issues d’un doute à la fois radical et méthodique disons avec l’autre:
      « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c’est de le transformer. »
      On peut être inquiets sur les concessions faites et la possibilité de transformer un peu les choses.

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  • vérité2015 // 24.02.2015 à 18h41

    Syriza au bord de l’explosion:

    Revolt In Athens: Syriza Central Committee Member Says « Leadership Strategy Has Failed Miserably ».

    http://www.zerohedge.com/news/2015-02-24/mutiny-athens-central-committee-member-slams-syriza-leadership-strategy-which-failed

      +1

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    • Timothée // 24.02.2015 à 18h48

      Visiblement le succès de Syriza vous embête au plus haut point.

      86% de la population grecque le soutient ce matin. Dommage pour vous.

        +4

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      • vérité2015 // 24.02.2015 à 21h14

        Succès?Capitulation oui..vous êtes un troll européiste sans doute,membre de la secte de l’Euro?Le ‘peuple européen’ qui n’existe pas et n’existera jamais.
        Comme beaucoup de gens pseudo de gauche(à la Jorion) qui ne comprennent toujours pas que enfermé dans l’Euro aucune politique de gauche n’est et ne sera plus jamais possible.C’est pourtant simple à comprendre.L’Euro a été créé pour cela,pour instituer un ‘tina’ à perpette.Souvenez vous,mon ennemi c’est la finance..
        Le discours habituel des gens style FDG eurobéats..’changer l’Europe’,’l’Europe sociale’,’refonder l’europe’ etc etc..ben voyons.Ca fait 30 ans qu’on nous chante cette mauvaise chanson,depuis 1983,ça a ensuite empiré avec l’Euro.
        Si vous préférez l’idéologie à la ruine,grand bien vous fasse,je doute que les Grecs dans la misère s’en contentent.Trop de promesses non tenues.

          +3

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        • Timothée // 25.02.2015 à 07h55

          Vous ne faites que répondre à vos propres fantasmes.
          Et vous nous jetez à la figure vos propres frustrations des élections passées, de vos votes trahis, rien de plus.

          Pardonnez-moi, mais nous, on a des gens dans la rue qui mangent dans les poubelles et la moitié des jeunes sans emploi. Par conséquent, comme vous pouvez aisément comprendre, on a d’autres chats à fouetter qu’à discuter devises.

          Entendons-nous bien, que la construction Européenne soit effectivement à la base de certaines de ces difficultés, ça on est d’accord.
          Néanmoins, ce qui importe c’est la volonté populaire. Je comprends que ce soit le cadet de VOS soucis, mais pour nous, c’est important.
          Donc, je répète, on a 86% des gens derrière nous en Grèce. Et vous ?
          Le jour où la majorité des grecs décidera qu’il faut sortir de l’Europe, eh bien, on sortira de l’Europe.
          D’ici-là, excusez-moi, mais tout ce qu’on peut faire, c’est discuter sur le web.

            +3

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  • hellebora // 24.02.2015 à 18h44

    Le 15 août 2013, ARTE avait eu l’excellente idée de proposer une Journée Grèce, soit 17 documentaires et 2 films. Passionnant !
    http://download.pro.arte.tv/uploads/Journee-Grece-OK.pdf
    J’avais regardé à partir de 20h50 et je me souviens particulièrement de « 10 semaines avec Yannis Boutaris », de « Galères et joies » et « Petit pays ». Écrivons à ARTE pour qu’ils rediffusent !

      +1

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  • hellebora // 24.02.2015 à 18h53

    Ce matin Tsipras est allé rendre visite au vieux lion, Mikis Theodorakis. Ce dernier a dit : « “There is hope. And that is for the SYRIZA leaders to find the strength to say, even now, ‘No’ to Schaeuble’s ‘Nein’.” Wait and see…
    http://greece.greekreporter.com/2015/02/24/greek-pm-tsipras-meets-mikis-theodorakis-following-plea-to-say-no-to-schaeubles-nein/

      +0

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  • tchoo // 24.02.2015 à 20h41

    Suis pas tès féru en économie, aussi j’aimerai que l’in de vous, ou plusieurs m’explique comment les autres pays de l’UE financerait le smig grecs si celui ci augmentait et passait à 750€?

      +0

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    • gil // 24.02.2015 à 21h02

      Personne ne le financera puisqu’l ne passera pas à 750 euros.

      Cordialement

        +0

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    • Leterrible // 24.02.2015 à 22h03

      @ Tchoo

      Le SMIG , comme en France , est règlementé par l’Etat , mais à charge du patron privé local…..!!!
      Donc en principe le budget national n’est pas affecté ( donc les « contrôleurs » sont priés de la boucler…) ….sauf en positif , car les « pauvres » ça consomme (TVA)….mais parfois en négatif (faillites? donc licenciements…perte de pouvoir d’achat..)

        +1

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      • tchoo // 25.02.2015 à 19h35

        ben ouais, c’est bien ce que je pensais
        c’est donc unmensonge

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  • Xuméi // 24.02.2015 à 20h55

    SYRIZA a peut être fait ce qu’il pouvait avec le peu d’aide que lui ont apporté les peuples Européens. Charlie a plus mobilisé que la liberté et une vie décente pour les Grecs. Avant qu’il ne soit trop tard, réagissons (nous, le peuple Européen, pas quelques groupes). C’est le conseil qui nous est donné mais que nous ignorons depuis longtemps. Oublions les précédents messagers, je rapporte le dernier :
    Le Futur sera ce que les hommes en font maintenant !

    « Le succès de la Grèce n’en est qu’à son début. Un raz-de-marée d’actions positives au profit du Peuple va déclencher les initiatives en chaîne en Europe.
    Pendant ce temps-là, si rien n’est fait : le coup de poing sur la table face aux U. : la guerre va décimer l’Europe.
    Ce qui est encore réalisable dans l’heure, ne l’est plus le lendemain.
    Le manque de courage de la majorité conduit le monde à sa fin.
    Les initiatives Nouvelles apparaissent plus comme des éclaircies provisoires … » Clefsdufutur 23.02.2015
    « La Grèce ne peut vaincre qu’avec l’aide de tous. Elle a l’intelligence avec elle et sa bonne foi, la volonté d’aider son Peuple. C’est Énergie positive. Tôt ou tard, elle vaincra, à condition de ne pas désarmer, de rester sur le but : une économie saine et sage, une économie juste. Elle y arrivera.
    La guerre est déclarée contre les chantages et marchandages iniques. Nous soutenons l’action de la Grèce de Syriza. »Clefsdufutur 24.02.2015

      +3

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  • douarn // 24.02.2015 à 22h04

    Bonjour

    D’une part, les derniers développements de l’affaire greque me font penser au TINA (there is no alternative).de Tatcher alors que, d’autre part, Raphael Correa, président de l’Equateur, a audité la dette du pays afin d’évaluer la part de la dette odieuse de la dette légitime.

    Tout comme les équatoriens, aucun peuple ne devrait honorer une quelconque dette odieuse. Je m’étonne que Monsieur Tsipras n’ait pas encore présenté une telle option…

      +7

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    • Renaud 2 // 24.02.2015 à 23h25

      Monsieur Tsipras s’est rendu dans les locaux zuniens du FMI (quelle surprise donc que le FMI reste un partenaire…). Je ne pense pas que ce soit le cas de monsieur Correa. C’est vrai qu’il serait intéressant de savoir ce qui se passe en Equateur, en Bolivie et au Venezuela.

        +0

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    • Timothée // 24.02.2015 à 23h33

      Ben, si, ça vient d’arriver cet après-midi. Il faut dire qu’ils étaient passablement occupés ces derniers jours avec Eurogroupe et tout ça.

      Et donc, la présidente du Parlement a annoncé la constitution de trois commissions parlementaires : une sur un audit de la dette, une sur les dédommagements de guerre allemandes et une sur la légitimité des mémorandums et accords passés.

      La commission avait dit « pas de mesures unilatérales qui peuvent impacter le budget ». Mais elles n’ont pas d’impact sur le budget, ces décisions, non ?

      Donc, il va y avoir du sport sous peu.

        +4

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      • douarn // 24.02.2015 à 23h52

        Merci pour l’info, effectivement cela risque d’être tendu
        Pour attiser les braises, il me semble que des accusations de corruptions ont été récemment émises par la Grèce à l’encontre d’entreprises comme BMW, SIEMENS ou MERCEDES.

        http://blogs.mediapart.fr/blog/victorayoli/110215/grece-tsipras-dit-oxi-non-aux-ultimatum-germano-europeens

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        • Timothée // 25.02.2015 à 00h18

          Siemens est dans le viseur depuis de années. Cette entreprise (ou ses filiales) a drainé plus de la moitié des appels d’offres d’état, ce qui est plus que louche.

          Il y a des affaires en cours, et les deux principaux suspects ce sont réfugiés en Allemagne (qui refuse de les donner à la justice grecque). De plus, le directeur financier de Siemens, impliqué dans une grosse affaire en 2011 a été retrouvé suicidé il y a 15 jours en Allemagne.
          Bref, il y a beaucoup de taf, ce n’est pas fini.

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      • dv // 25.02.2015 à 00h47

        merci Timmothe pour l info pouvez svp donner le source impossible de voir cette info ailleur

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      • ulule // 26.02.2015 à 18h49

        Eric Toussaint et Hervé Nathan : « Dédommagements de guerre allemandes »
        « Si l’on cumule l’emprunt de 1941 et les réparations, l’Allemagne serait redevable d’une somme considérable, entre 100 et 200 milliards d’euros, soit un ou deux tiers de la dettepublique grecque actuelle…
        http://www.mondialisation.ca/le-27-fevrier-1953-les-allies-desendettent-lallemagne/5433228

        L’hypothèse est notamment formulée par l’économiste Philippe Dessertine qui développe : 
« La vérité est que ces fameuses légèretés fiscales et administratives grecques, justifiant admonestations, sanctions, ont été tolérées, pis, encouragées par l’Union européenne, en particulier par la France et l’Allemagne. La vérité est que la folle dette grecque a d’abord servi à une terrible course aux armements contre la Turquie. Depuis dix ans, ce pays achète les F16 par douzaines, 
sans parler des frégates, des sous-marins, des hélicoptères, des chars d’assaut, des missiles en tout genre. L’addition se chiffre en dizaines de milliards d’euros, payés en premier à l’industrie allemande, puis française, puis américaine. 
Jusqu’à la crise, la Grèce était le cinquième importateur d’armes du monde, derrière la Chine, l’Inde, la Corée du Sud et les Émirats ; le premier, et de loin, européen en dépenses militaires par habitant. »
        http://www.humanite.fr/ventes-darmes-vive-les-crises

          +0

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  • ChEpimenide // 25.02.2015 à 00h51

    Comme l’a dit Jacques (Jacques a dit) peut-être que la Grèce cherche a gagner du temps pour préparer son opinion publique à une sortie de l’euro et pourquoi pas un éventuelle financement chez les asiatiques. Cela aurait de la gueule, une sortie de la zone euro, un défaut total sur la dette illégitime (en raison des intérêts excessifs) et un rattachement aux BRICS. J’ai envie de croire à celui qui a vu la mort du Minotaure.

    Sans la Grèce l’Europe perd son âme (la Grèce est le berceau spirituelle de la civilisation européenne, une Europe sans la Grèce c’est une tarte tatin sans les pommes), et va se disloquer rapidement ce qui serait peut-être la meilleures choses pour tous. Ces politiques absurdes pour enrichir les plus riches et appauvrir les plus pauvres ne méritent pas de subsister, aussi bien les idées folles que les carpettes politiques au service de l’ultra libéralisme. Que chaque Etat retrouve sa souveraineté monétaire, Ya Basta!, et puisse emprunter auprès de sa banque centrale, sans intérêts, plutôt que d’engraisser les banques privées avec des intérêts non nécessaires en appauvrissant les population. (L’explosion des dettes s’expliquent entièrement par la création monétaire privée).

    Car rien ne se crée, rien ne se perd tout se transforme. Ce sont des vases communiquant, si des populations en viennent à ne pas avoir suffisamment d’argent pour vivre c’est qu’à l’autre bout des psychopathes (sans aucune empathie pour la détresse d’icelles), qui déjà ne savent pas quoi faire de tout leur argent, en reçoivent encore davantage.
    Le monde ne souffre pas tant d’un manque d’argent (ni de bêtise) que d’un trop plein. L’argent est là il suffit de le prendre, dans les paradis fiscaux, les niches fiscales et autres « optimisations » (elle est belle la novlangue, optimisation fiscale au lieu de triche fiscale).
    Parler du pouvoir des banques et des multinationales, manipulant les Etats, à travers les lobby et politiciens corrompus, ne relève pas du conspirationnisme mais hélas de la réalité (cf. le dernier livre de Susan Georges).

    Pistes en vrac pour redresser les navires :
    – Déclarer toutes les dettes mondiales provenant des intérêts illégitimes (ce qui est calculable facilement) et donc non remboursables. Illégitime car la création monétaire est un droit régalien.
    – Fin de la création monétaire privée, les Etats se finance sans intérêts directement auprès de leur banques centrales.
    – Fin de la spéculation (et en premier lieu du « Trading Haute Fréquence »).
    – Fin des paradis fiscaux, niches, optimisations, …
    – Taxation lourde des plus grandes fortunes (devant reverser ce qu’elles ont volés)
    – Fin du lobbying
    (…)
    Et pour accompagner le changement en douceur, un Revenu universel de base pour chaque citoyen, lui permettant de vivre décemment, afin de ne laisser personne sur le carreau et d’envisager le travail comme un moyen d’épanouissement et de création, de réparation de nos erreurs (dépollution, etc.) et non de survie ou d’enrichissement d’un petit nombre.

    Et pour se faire plaisir :
    – Fin de la publicité
    – Fin de la bêtise des programmes TV et des programmes scolaires (enseignement de la musique)
    – Fin de la dépendance des politiques et des médias au pouvoir financier
    – Fin des politiciens professionnels (tirages au sort à la grecque ancienne)
    – Fin de la ploutocratie
    – Fin des pesticides, additifs, et autres cochonneries dans l’alimentation
    – Fin des adjuvants dans les vaccins et autres cochonneries dans la pharmacopée
    – Fin de l’exploitation à outrance de la nature et du monde animal,
    – Fin de la pollution
    – Fin de la laideur des villes et des oeuvres contemporaines
    (…)
    – Du bon vin (du Vinsanto de Santorini par exemple), de la bonne musique et des belles femmes et du Soleil aussi !

    Il est temps de faire la révolution ! et de mettre de la couleur dans nos vie ! Réveillons-nous braves gens !

    Che Epiménide

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