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19.juin.201119.6.2011 // Les Crises

Livre de la semaine : « Prospérité sans croissance », de Tim Jackson

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Aujourd’hui, je souhaitais vous signaler un livre que je vous recommande particulièrement pour cet été. C’est le meilleur que j’ai lu sur cette problématique de prospérité future dans un environnement en raréfaction de ressources. L’auteur, commissaire à l’économie de la Commission gouvernementale anglaise pour le développement durable, a réalisé un rapport officiel sur ce thème pour le gouvernement anglais.

Je reprends ici la fiche de lecture de ContreInfo – tout y est dit, et bien dit :

Paradoxe des temps modernes. Les extraordinaires avancées des sciences et des techniques ont permis à l’humanité d’accumuler un savoir faire et une capacité de production à même de satisfaire la plupart de ses besoins, et pourtant cette richesse potentielle, loin de se traduire par l’accomplissement des promesses du progrès, s’accompagne aujourd’hui d’une inégalité toujours accrue, d’une énorme demande sociale non satisfaite, et d’une pression croissante sur les conditions d’existence au nom du sacro saint rendement compétitif. Mais rendement de quoi ? Loin de permettre de libérer l’homme, l’intelligence, les énergies mobilisées, les efforts consentis, englués dans un système devenu inefficace, inadapté et dangereux, conduisent l’humanité à sa perte. Le système économique – dont la structure est un archaïsme hérité des temps obscurs où la rareté dominait – poursuit sa trajectoire aveugle et insoutenable qui nous rapproche inexorablement de l’épuisement des ressources primaires, et de la dévastation de notre planète. « Prosperity Without Growth ? » est un ouvrage (disponible gratuitement en ligne) publié par la Commission du Développement Durable, une agence gouvernementale du Royaume-Uni, qui ose aborder de front cette question brulante. La croissance, telle que nous la pratiquons, est dans l’impasse. Il faut repenser à nouveaux frais nos modèles de développement, et renoncer à la religion du PIB. Cela implique-t-il un retour aux privations ? Nullement. Les études effectuées de par le monde montrent qu’une fois atteint un niveau de revenu situé entre la moitié et les deux-tiers de ce qu’il est aujourd’hui aux USA, le sentiment de bien-être n’augmente plus en relation avec l’accroissement des revenus. Renoncer à la croissance, ce pourrait donc être simplement renoncer au « toujours plus » du consumérisme, à la recherche vaine de la distinction par les colifichets du « je le vaux bien » narcissique. Une telle révolution, non seulement économique mais également culturelle, est possible, nous dit la Commission Britannique, qui indique en s’appuyant sur les travaux de l’économiste canadien Peter Victor que cela permettrait également de travailler moins. Nous publions ci-dessous la note de lecture de cet ouvrage rédigée par Charles Siegel pour Common Dreams, et fournissons le lien de téléchargement.
Par Charles Siegel, Common Dreams, 28 avril 2009

Quand une commission du gouvernement britannique publie un rapport appelant à mettre un terme à la croissance économique, il semble tout à coup que notre monde soit en pleine mutation. La croissance est l’objectif central pour les économistes depuis le début de la révolution industrielle. Aujourd’hui le professeur Tim Jackson, le Commissaire Economique de la Commission du Développement Durable du Royaume-Uni publie un ouvrage qui résume l’état actuel de nos connaissances sur la croissance économique et montre de façon convaincante qu’il faut y mettre un terme.

Nous avons tous entendu parler des effets de la croissance sur l’environnement, tels que l’épuisement des ressources et le réchauffement de la planète. L’opinion communément admise est que nous pouvons y faire face en adoptant des technologies plus efficace. Mais ce livre affirme qu’il n’existe pas de scénario plausible dans lequel le progrès technologique pourrait à lui seul réduire suffisamment les émissions de gaz à effet de serre si la croissance se poursuit à son rythme actuel. « La taille de l’économie mondiale est presque cinq fois supérieure à ce qu’elle était il y a un demi-siècle. Si elle continue à croître au même rythme, ce chiffre sera de 80 en 2100. » Les efforts déployés pour utiliser au mieux la technologie afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre seront vraisemblablement submergés par ce rythme rapide de croissance.

Si nous voulons sérieusement éviter les pires effets du réchauffement de la planète, nous devons aller au-delà de ce genre de solutions technologiques et repenser la croissance économique elle-même.

Mettre un terme à la croissance économique n’implique pas pour autant faire des sacrifices. Les données montrent que, au-delà d’un certain point, la croissance n’entraîne pas un accroissement de notre bien-être. Par exemple :

- Les comparaisons internationales sur la perception du bonheur indiquent que l’élévation du revenu par habitant est corrélée avec la perception du bonheur jusqu’à ce que le revenu atteigne un niveau situé environ entre la moitié et les deux tiers de ce qu’il est aujourd’hui aux États-Unis. Au-delà, il n’y a pas de corrélation entre l’augmentation des revenus et celle du sentiment de bonheur. Aux États-Unis et dans plusieurs autres pays développés, la hausse du revenu ne s’est pas traduite par une hausse de cette perception durant les dernières décennies.

- Les indices qui pondèrent le PIB pour mesurer le bien-être avec plus de précision donnent des résultats similaires. Par exemple, l’Indicateur de progrès véritable (Genuine Progress Indicator) montre que, jusqu’aux années 1970, le bien-être des américains augmentait avec le revenu. Mais depuis lors le sentiment de bien-être a baissé, bien que le PIB par habitant ait continué à augmenter.

- Les comparaisons internationales des autres mesures du bien-être, comme l’espérance de vie et la réussite scolaire, donnent également des résultats similaires. L’augmentation du revenu n’améliore plus le bien-être après que le revenu par habitant ait atteint environ la moitié de ce qu’il est aux États-Unis aujourd’hui.

Dans les pays développés, nous sommes arrivés à un point où la croissance économique ne nous apporte que peu ou pas d’amélioration. Mais la croissance menace de causer de grands dommages à nous-mêmes et au reste du monde, avec le réchauffement de la planète, l’augmentation du prix des ressources et le risque d’effondrement écologique.

Pourtant, il semble encore difficile de nous défaire de notre dépendance à la croissance. Le consensus est que la croissance est nécessaire pour réduire le chômage et promouvoir la stabilité économique. Comme on peut le constater au cours de cette récession, lorsque la croissance faiblit, les entreprises réduisent leurs niveaux d’investissement et licencient les travailleurs, rendant l’économie moins efficace et augmentant le chômage. On pense également que nous avons besoin de croissance pour faire face à des niveaux élevés de dette privée et publique.

En réponse à ces questions, l’ouvrage cite les études de Peter Victor, un économiste canadien qui a utilisé des modèles informatiques pour étudier la manière dont l’économie canadienne réagirait à un arrêt de la croissance. Les résultats se transforment de façon spectaculaire en modifiant les valeurs des variables macro-économiques telles que le taux d’épargne, les taux d’investissement public et privé, et la durée de la semaine de travail. Dans l’un des modèles testé, la fin de la croissance entraîne l’instabilité économique, un chômage élevé et une augmentation de la pauvreté. Avec d’autres paramètres, la fin de la croissance apporte la stabilité économique, une réduction de moitié à la fois du chômage et du taux de pauvreté, et une réduction du ratio de la dette au PIB de 75%. Ces différences dans ce deuxième scénario proviennent en partie d’un taux d’épargne plus élevé, d’un plus faible taux de l’investissement privé et d’un taux plus élevé de l’investissement public.

En outre, « le chômage est évité… en réduisant à la fois le nombre total et le nombre moyen d’heures de travail. La réduction de la semaine de travail est la solution structurelle la plus simple et la plus souvent citée au problème du maintien du plein emploi, avec une stabilité du niveau de production. » La fin de la croissance rendrait la vie plus facile en réduisant la quantité de travail que nous avons à fournir.

Il y a très peu d’études macro-économiques de ce genre, alors que d’évidence, il en faudrait beaucoup plus.

Le livre insiste en permanence sur le fait qu’une double approche est requise pour mettre un terme à la croissance : en plus de ces changements économiques, il est nécessaire qu’aient lieu des changements sociaux remettant en cause la place accordée aux valeurs matérialistes. On peut déplorer que l’ouvrage soit plus faible en ce qui concerne les changements sociaux que pour les changements économiques. Il appelle au passage d’une économie qui vise à l’opulence ou l’utilitarisme à une économie qui vise à l’épanouissement humain, mais il ne propose pas une vision convaincante de ce que la vie pourrait être dans une société où les gens ont un niveau de vie confortable et jouissent de temps libre en abondance pour développer leurs talents et de leur humanité dans toute la mesure du possible. Il existe une longue tradition philosophique à ce sujet, remontant à Aristote, mais ce livre, écrit par un économiste, n’est pas très convaincant en ce domaine.

Malgré cette limitation, « La prospérité sans la croissance ? » est le meilleur résumé disponible des enjeux économiques de la fin de la croissance. Il s’agit d’une lecture obligatoire pour tous ceux qui oeuvrent pour éviter un effondrement écologique.

Le fait qu’il soit publié par une Commission du gouvernement britannique fait naître l’espoir que nous pourrions faire mieux que d’éviter simplement l’effondrement. Si l’on applique les suggestions de cet ouvrage, le monde à la fin de ce siècle serait meilleur qu’il n’est aujourd’hui, bénéficiant d’une grande prospérité, non pas consacrée à une vaine consommation, mais au bien vivre.

Sur le Web :

Commission du Développement Soutenable Britannique

Prosperity Without Growth ?


Publication originale Common Dreams, traduction Contre Info.

Je vous en propose quelques extraits :

« La prospérité d’aujourd’hui ne signifie rien si elle sape les conditions dont dépend la prospérité de demain. Et le message le plus important de la crise financière de 2008, c’est que demain est déjà là. » [Tim Jackson, Prospérité sans croissance, 2009]

« Réduire la durée de travail est la solution la plus simple et la plus souvent citée au défi du plein emploi sans augmentation de la production. » [Tim Jackson, Prospérité sans croissance, 2009]

« L’hypothèse par défaut est que – crises financières mises à part – la croissance se poursuivra indéfiniment. Pas seulement dans les pays les plus pauvres, où une meilleure qualité de vie est indéniablement nécessaire, mais aussi dans les pays plus prospères où la corne d’abondance des richesses matérielles ajoute peu au bonheur et commence à menacer les fondements de notre bien-être. […]

Les raisons de cet aveuglement collectif sont assez faciles à trouver. L’économie moderne est structurellement dépendante de la croissance économique pour sa stabilité. Quand la croissance chancelle, les politiciens paniquent. […] la spirale de la récession menace. La remise en question de la croissance est vue comme le fait de fous, d’idéalistes et de révolutionnaires.

Mais cette remise en question est indispensable. L’idée d’une économie qui ne croît pas est peut-être une hérésie pour un économiste. Mais l’idée d’une économie en croissance continue est une hérésie pour un écologiste. En terme physiques, aucun sous-système d’un système fini ne peut croître indéfiniment. […]

En résumé, nous n’avons pas d’autre alternative que de remettre la croissance en question. Le mythe de la croissance nous a trompés. Il a trompé le milliard de personnes qui tentent encore de vivre chaque jour avec la moitié du prix d’une tasse de café. Il a trompé les fragiles systèmes écologiques dont dépend notre survie. De façon spectaculaire, il a échoué, selon ses propres critères, à offrir la stabilité économique et à assurer les moyens de subsistance des populations. […]

Le retour au business as usual n’est pas envisageable. La prospérité pour un petit nombre, fondée sur la destruction écologique et l’injustice sociale persistante, ne saurait constituer le fondement d’une société civilisée. La reprise économique est vitale. La protection des emplois existants – et la création de nouveaux emplois – est absolument essentielle. Mais il nous est aussi urgemment nécessaire de trouver un sens renouvelé : un engagement plus profond pour la justice dans un monde fini. […]

Le message le plus clair de la crise financière de 2008 est celui-ci : notre modèle de réussite économique est fondamentalement vicié. Pour les économies avancées du monde occidental, la prospérité sans croissance n’est plus un rêve utopique. C’est une nécessité financière et écologique. […]

La crise actuelle nous offre une occasion unique d’investir dans le changement. De balayer la pensée court-termiste qui a gangréné la société depuis des décennies. De la remplacer par une politique réfléchie capable de s’attaquer à l’immense défi d’une prospérité durable.

Car en fin de compte, la prospérité va au-delà des plaisirs matériels. Elle touche à la qualité de nos vies, ainsi qu’à la bonne santé et au bonheur de nos familles. […] Elle touche en partie à la possibilité de donner et de recevoir de l’amour, de bénéficier du respect de ses pairs, d’apporter une pierre utile à l’édifice de la société, de sentir qu’on appartient à une communauté et qu’on peut lui faire confiance, d’aider à la création du monde social et d’y trouver une place crédible. Elle est attestée par notre satisfaction au travail et notre sens d’une destinée commune. En bref, notre capacité à participer significativement à la vie de la société est une composante essentielle de la prospérité. […]

La prospérité consiste ainsi en notre capacité à nous épanouir en tant qu’êtres humains – à l’intérieur des limites écologiques d’une planète finie. Le défi pour notre société est de créer les conditions dans lesquelles cela devient possible.

C’est la tâche la plus urgente de notre époque. » [Tim Jackson, commissaire à l’économie de la Commission gouvernementale anglaise pour le développement durable, Prospérité sans croissance, 2009]

« Le rôle principal du gouvernement est de veiller à ce que les biens publics de long terme ne soient pas menacés par les intérêts privés à court terme. N’est-il pas dès lors curieux, et même tragique, que les gouvernements partout dans le monde se soient si activement faits les champions de la recherche de libertés illimitées pour les consommateurs, élevant souvent la souveraineté du consommateur au-dessus des objectifs sociaux, et encourageant activement l’expansion du marché dans les différents aspects de la vie des personnes ? […]

Les gouvernements ont systématiquement promu l’individualisme matérialiste et encouragé la recherche de la nouveauté. Cette tendance a été perpétuée tout à fait délibérément en vertu de l’hypothèse selon laquelle cette forme de consumérisme sert la croissance économique, protège l’emploi et maintient la stabilité. Si bien que le gouvernement s’est retrouvé enferré dans l’idée que la croissance doit supplanter tous les autres objectifs politiques.

Mais cette recherche étriquée de la croissance représente une horrible distorsion du bien commun et de nos valeurs humaines profondes. Elle sape également le rôle légitime du gouvernement. Une définition étroite de l’État, comme protecteur de la liberté de marché dans la recherche débridée du consumérisme, n’a aucun rapport avec une quelconque vision censée du contrat social. L’État est le dispositif d’engagement de la société par excellence et le principal agent de notre prospérité partagée. Il est indispensable de développer une vision de la gouvernance qui assume ce rôle. » [Tim Jackson, Prospérité sans croissance, 2009]

10 réactions et commentaires

  • Nenjetezplus // 19.06.2011 à 05h53

    Le diagnostic est parfait, mais y-a-il encore des recettes pour nous sortir de là ? – sauf à enfoncer bien sûr des portes ouvertes!!

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  • Nenjetezplus // 19.06.2011 à 08h22

    Le diagnostic est sans faille sur la »problématique d’une future prospérité ».
    Cependant, existent-il encore des recettes ou solutions sauf à vouloir enfoncer des portes ouvertes ?

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  • majorowe // 19.06.2011 à 09h14

    Le lien vers le document me semble être caduque, et pourtant google me rend le même lien…

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  • Sorroche // 19.06.2011 à 14h21

    Merci par le renseignement du bouquin; il paraît trés interessant.

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  • hema // 19.06.2011 à 20h05

    Très bon choix. C’est effectivement un bouquin qui trace une voie concrète, possible et qui malgré ça, parvient à faire rêver.
    On est très loin à la fois du catastrophisme, du retour aux cavernes et du green business.

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  • Colas // 21.06.2011 à 06h33

    Ce que propose le rapport serait évidemment l’idéal.
    Mais 2 objections:
    – cela implique que la personne retrouve un moteur propre, une autonomie que nos systèmes de protection divers n’ont jamais favorisé; gros effor en perspective…
    – objection plus macro économique: l’Europe serait mûre pour ce type de comportement, en tant qu’économie mature et sans aucun espoir de développement. Mais de l’autre côté du monde existent des économies en plein boom qui ne se contenteront pas d’un tel système puisqu’elles ont d’autres perspectives. On aboutirait à l’affrontement de 2 modes de conception de l’existence, ce qui à mon sens ne peut conduire qu’à la guerre.

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    • Axel V. // 07.03.2012 à 13h54

      @Colas,
      en effet, si chez nous, les mentalités sont en passes de mûrir et peuvent prendre cette voie (c’est encore à prouver), il n’est pas dit que les pays émergents qui n’ont pas encore gouté à la consommation outrancière accepteront de « skipper » cette étape de leur évolution propre.
      De plus, comme toutes les solutions à la crise (et très honnêtement, ce chemin est pour moi le plus réaliste et le plus sage), il s’agit de prendre notre décision en accord avec les autres grandes régions du monde. Car un passage vers une économie de non-croissance ou de décroissance aura un impact direct sur les économies de par le monde qui dépendent expressément de notre consommation…
       
      Pour le moins, je reste optimiste. Je pense que SI l’Europe décide de s’engager sur cette voix, elle sera capable d’emmener avec elle des pays comme la Chine qui est selon moi plus raisonnable qu’on ne peut le penser vu de l’occident. Il faudra cependant respecter un agenda permettant de ne pas trahir les volontés propres des régions que nous voudront entraîner dans cette nouvelle conception.
       
      Pour moi, le pays qui risque de s’opposer le plus violemment à ce genre de voie est celui qui ajd encore profite le plus des vices de l’ancien système, c’est à dire, les Etats-Unis d’Amérique.

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  • OneDrop // 19.03.2012 à 13h51

    Bonjour,
    L’idée voulant qu’une économie à l’état stationnaire (ou très faible croissance) verrait le temps de travail diminuer est à prendre avec des pincettes selon moi.
    Une des raisons conduisant à une croissance nulle est la raréfaction des matières premières et en particulier énergétiques. La disponibilité croissante d’énergie bon marché a permis à l’homme de construire des machines travaillant à sa place. Avec une diminution de l’offre énergétique, il est bien plus probable que nous devions travailler plus pour le même résultat, l’énergie devenant un luxe réservé aux usages les plus vitaux.

    Bonne journée 

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  • gregzy // 22.03.2012 à 15h45

    Bonjour à tous,
    je n’ai pas encore lu ce livre. J’en ai un que je trouve vraiment concret dans le comment faire, il s’agit du livre « Prospérité contre économie » de Gabriel yves aux éditions Praelego
    je vous laisse juge
    Belle journée

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