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17.avril.201617.4.2016 // Les Crises

Pourquoi l’Ukraine s’éloigne un peu plus de l’Union européenne

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Source : Le Figaro, Eléonore de Vulpillières,

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FIGAROVOX/ENTRETIEN – Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a annoncé dimanche sa démission. Hadrien Desuin analyse l’évolution de la situation géopolitique et économique de l’Ukraine, deux ans après les manifestations de la place Maïdan.

Ancien élève de l’École spéciale militaire de St-Cyr puis de l’École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d’un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d’Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l’Égypte, réalisé au Centre d’Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Aujourd’hui il collabore à Causeur et Conflits où il suit l’actualité de la diplomatie française dans le monde.

LE FIGARO. – En poste depuis deux ans et longtemps porté au pinacle par les Occidentaux, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a annoncé sa démission dimanche. Il était depuis plusieurs mois de plus en plus impopulaire (8% de taux d’approbation dans des sondages). Comment analysez-vous l’évolution de la situation de l’exécutif en Ukraine depuis les manifestations place Maïdan?

Hadrien DESUIN. – Le couple exécutif Petro Porochenko-Arseni Iatseniouk divorce après de longs mois de séparation. La première démission de Iatseniouk date de l’automne 2014 mais ce n’est qu’en février 2016 que Porochenko a fini par lâcher Iatseniouk. Avec cette démission effective c’est toute la geste révolutionnaire de Maïdan qui se réveille avec la gueule de bois. Le tandem n’a jamais été très stable car les deux personnalités qui formaient la coalition au pouvoir étaient davantage concurrents que partenaires. L’oligarque Porochenko est touché par le scandale des «Panama Papers» et son premier ministre dont le parti au pouvoir était au plus bas dans les sondages a été contraint de donner sa démission après la chute de sa coalition parlementaire. Plus impopulaire que jamais et lui aussi inquiété pour corruption, le gouvernement Iatseniouk a plongé toute l’Ukraine dans une fuite en avant anti-russe aux résultats peu éloquents. Le parti pris pro-occidental a durablement coupé l’Ukraine de son environnement oriental tout en n’étant pas encore intégré à son voisinage occidental. Au milieu du gué, le parti de Maïdan a fini isolé. Avant de couler.

L’ex-premier ministre était critiqué pour l’insuffisance des réformes promises et pour la défense des intérêts des oligarques. Les mêmes reproches que ceux exprimés à l’endroit de l’ancien président Viktor Ianoukovytch il y a deux ans? Quel est le bilan des deux ans du tandem Iatseniouk-Porochenko?

Deux ans après le départ de Victor Ianoukovitch, c’est une véritable Berezina. Tout ça pour ça! On a l’étrange sentiment que l’Histoire bégaie ; la Révolution orange avait fini un peu de la même façon. Le couple Ioutchenko-Timochenko a terminé également complètement discrédité et miné par les affaires. Le divorce public entre les deux anciens grands vainqueurs des législatives ouvre une période d’instabilité parlementaire à la Rada, l’assemblée ukrainienne.

Aujourd’hui, l’économie de l’Ukraine est à genoux. Le PIB est en recul de 18 % depuis 2014. Pris en tenaille par

ses engagements internationaux et un budget gangrené par une corruption chronique, l’État ukrainien s’enfonce lentement mais sûrement. Les prêts garantis par le FMI et l’UE sont détournés. La faillite ukrainienne est quasi inéluctable. A la crise économique et militaire s’ajoute une crise politique. Le romantisme révolutionnaire de Maïdan n’est plus qu’un lointain souvenir.

Comment expliquez-vous le rôle joué par les pays occidentaux dans la mise en place du gouvernement pro-UE en 2014? Leur soutien s’est-il tari depuis?

Dans le sillage des faucons américains, beaucoup de pays européens se sont enthousiasmés pour la nouvelle révolution ukrainienne. Mais la division du pays en deux camps, un vainqueur et un vaincu ne présageait rien de bon. Sous perfusion financière occidentale, l’économie ukrainienne a ensuite été placée en sursis pendant deux ans. La confiance entre les partenaires européens et même américains et les dirigeants ukrainiens s’est progressivement rompue. En passe d’être privé de parrain financier, la chute de Iatseniouk, symbole de l’appui occidental, n’était plus qu’une question de temps. France et Allemagne étaient pressés de clôturer la crise diplomatique avec la Russie dans un contexte syrien favorable à Moscou. Les Allemands ont commencé à s’inquiéter des remboursements. La pression exercée sur les réformes en Ukraine par les occidentaux a fini d’asphyxier la paire Porochenko-Iatseniouk.

Les cessez-le-feu signés à Minsk sont plus ou moins respectés mais ils n’ont débouché sur aucun processus politique. L’autonomie du Donbass n’a jamais été votée et la frontière entre le Donbass et la Russie n’a donc jamais pu être rétrocédée aux autorités de Kiev. En faisant capoter les accords de Minsk, le gouvernement ukrainien a placé ses alliés européen dans une situation délicate. Situation qui a fini par dégrader leurs rapports. Arnaud Dubien qui préside l’observatoire franco-russe a émis l’hypothèse que Kiev ne souhaitait pas vraiment recouvrer le Donbass et la Crimée qui apparaissent comme des chevaux de Troie pro-russes. Inversement Moscou a peut-être intérêt à ce que la confédéralisation de l’Ukraine lui permette de garder un levier sur Kiev. La Russie a utilisé les codes démocratiques occidentaux pour promouvoir ses intérêts: aide humanitaire, autonomie, respect des accords…

Au final toutes les parties semblent perdantes à commencer par l’Ukraine. L’Europe n’ a pas réussi à éteindre l’incendie qu’elle a ingénument allumé fin 2013. La Russie a perdu un partenaire économique précieux et les États-Unis ont réveillé les peurs russes d’encerclement stratégique.

Sur Twitter, M. Iatseniouk a fait part de ses «objectifs» pour l’Ukraine: «Une nouvelle loi électorale, une réforme de la Constitution, une réforme de la justice, l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et à l’OTAN.» L’inclusion de l’Ukraine dans le bloc occidental (UE-OTAN) est-elle plébiscitée dans le pays?

Il ne faut pas trop prêter attention aux promesses de l’ancien premier ministre qui devrait rejoindre l’opposition et entamer une traversée du désert politique. Certes, la population ouest-ukrainienne rêve d’Europe et de prospérité. Et pour une partie d’entre elle, la haine de la Russie est trop profonde pour disparaître avec la chute de Iatseniouk.

Ce dernier est grec-catholique, originaire de Bucovine, une région occidentale de l’Ukraine, très proche de la frontière roumaine. Cette région autrefois sous la férule de l’Empire austro-hongrois aspire à revenir dans le giron européen et à sortir de la sphère russe. Seulement les positions de Iatseniouk contre la langue russe, contre la flotte de Crimée, contre l’espace économique eurasiatique mais pour une candidature à l’OTAN et à l’UE l’ont coupé d’une grande partie sud-orientale du pays. Des territoires anciennement russes qui n’avaient d’autre choix que de résister par la force à Kiev.

L’Ukraine est historiquement séparée en différentes sphères d’influence culturelles; comme un dégradé de l’influence occidentale et orientale au fur et à mesure qu’on se déplace de Lviv à Donetsk. Si le pouvoir à Kiev ne respecte pas ces nuances, il ne peut rester durablement en place. Si Porochenko semble plus central dans la composition politique de l’Ukraine, Iatseniouk représentait la partie la plus occidentale, la plus méfiante du pays vis-à-vis de la Russie.

Plusieurs scenarii sont possibles. Le premier est un retour de balancier pro-russe comme l’Ukraine en a déjà connu par le passé. Lassée par le désordre et la crise, la population pourrait souhaiter un apaisement, y compris un accord avec Moscou. Le second c’est une radicalisation nationaliste ukrainienne qui prendrait le pouvoir à Kiev. Autre possibilité plus probable, la continuité d’une démocratie parlementaire à la dérive, pour le plus grand profit des oligarques.

Aux Pays-Bas, les électeurs ont rejeté par référendum à 64% l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, mercredi 6 avril. L’ouverture de l’UE aux anciens pays du bloc soviétique est-elle durablement compromise?

A force de s’élargir, l’Union européenne est devenue obèse et n’arrive plus à avancer, même vers l’Est. A 28, l’Europe est paralysée, il n’est plus question d’aller plus loin. Même l’OTAN l’a compris. L’ironie de l’Histoire veut que plus de deux ans après Maïdan, l’accord d’association qui a déclenché la révolte est rejeté par un référendum d’initiative populaire aux Pays-Bas. Jean-Claude Juncker et Donald Tusk font discrètement pression sur Mark Rutte afin qu’il ne suive pas cet avis consultatif. Au risque d’aggraver l’euroscepticisme de la population néerlandaise mais aussi la défiance face à la coalition libérale au pouvoir. On voudrait que Geert Wilders arrive aux manettes qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Onze ans après le refus franco-néerlandais à la Constitution Giscard, et sa ratification à Lisbonne en 2009, on a le sentiment que les institutions européennes veulent s’imposer contre la volonté des peuples. C’est le meilleur moyen de convaincre les derniers rêveurs que l’Europe est devenu un projet plus technocratique que démocratique.

Source : Le Figaro, Eléonore de Vulpillières,

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Ailleret // 17.04.2016 à 01h30

« C’est le meilleur moyen de convaincre les derniers rêveurs que l’Europe est devenue un projet plus technocratique que démocratique ».

En effet, il faut être un rêveur incorrigible pour croire en une Europe démocratique… Loin de ce mirage, l’UE a plongé l’Ukraine dans un cauchemar bien réel. Vous auriez envie d’être gouvernés par « Yats », le favori de Mme Nuland ? Celle qui disait à l’ambassadeur US à Kiev : « Fuck the EU ».

Qu’un tel entretien paraisse dans un journal français montre un certain réveil de la lucidité… Tant mieux, et merci au peuple néerlandais pour son vote contre l’accord UE-Ukraine. En ignorant ce référendum, les eurocrates ne feront qu’étaler leur ignominie.

47 réactions et commentaires

  • Pampita // 17.04.2016 à 01h24

    Excellente analyse. Un bémol cependant : Iatseniouk n’a jamais été le représentant du Maïdan. Lors de l’annonce du nouveau gouvernement sur la place, il a été copieusement sifflé.

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  • Marc // 17.04.2016 à 01h27

    En Ukraine, depuis février 2014, aucun des événements dignement relatés par les sources autres que médias occidentaux (EU et UE) ne laissaient présager de stabilité politique et d’avenir serein pour les autorités ayant succédé à Ianoukovitch. Sans le soutien ou la promesse d’un soutien des mêmes occidentaux, on s’attendait à une impasse politique et constitutionnelle bien avant la démission récente de Iatseniouk. Un peu de recul et d’authenticité dans la lecture des événements post-Maïdan faisait déjà craindre que les prêts du FMI et de l’UE risqueraient d’être une réplique des emprunts russes d’avant 1917. Avec un paramètre d’inversion notoire puisque la Russie a acheté une grande partie de la dette ukrainienne en place boursière internationale! Ce qui revenait à dire que ces emprunts ne pourraient même pas servir à éponger toutes les dettes ukrainiennes. Pour revenir à l’exécutif ukrainien actuel restant, leur sursis ne saurait dépasser les prochaines élections, quelles qu’elles soient. D’ici là, les oligarques restent des loups pour les oligarques. Et finalement, les EU n’ont pas tout perdu: l’affaiblissement de l’UE est plus grand.

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  • Ailleret // 17.04.2016 à 01h30

    « C’est le meilleur moyen de convaincre les derniers rêveurs que l’Europe est devenue un projet plus technocratique que démocratique ».

    En effet, il faut être un rêveur incorrigible pour croire en une Europe démocratique… Loin de ce mirage, l’UE a plongé l’Ukraine dans un cauchemar bien réel. Vous auriez envie d’être gouvernés par « Yats », le favori de Mme Nuland ? Celle qui disait à l’ambassadeur US à Kiev : « Fuck the EU ».

    Qu’un tel entretien paraisse dans un journal français montre un certain réveil de la lucidité… Tant mieux, et merci au peuple néerlandais pour son vote contre l’accord UE-Ukraine. En ignorant ce référendum, les eurocrates ne feront qu’étaler leur ignominie.

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    • François Lacoste // 17.04.2016 à 08h49

      « Vous auriez envie d’être gouvernés par « Yats », le favori de Mme Nuland ? Celle qui disait à l’ambassadeur US à Kiev : « Fuck the EU ». »

      Non je n’ai pas envie.

      Pas plus que je n’ai envie de continuer à être « gouverné » par Jean-Claude Juncker qui affirme « … les traités européens sont au-dessus de la Démocratie… »

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    • LS // 17.04.2016 à 09h04

      Cet entretien n’est pas parue dans un journal français. Il s’agit du site figarovox et non du site figaro.fr. Ils n’ont pas la même politique éditoriale et j’imagine pas le même lectorat. Figarovox est une émanation du site figaro.fr mais plus organisée comme une tribune d’intervenant extérieur et orientée polémique douce.

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      • Crapaud Rouge // 17.04.2016 à 09h51

        Oui, et ça fait longtemps que les médias plus ou moins « main stream » produisent des articles plus ou moins à contre-courant, mais, contrairement à ce qu’affirme Ailleret, tous ces « signes » de soit-disant « réveil » ou de « lucidité » n’ont jamais été suivis d’évolutions notables. Les sanctions contre la Russie sont toujours là, et ça c’est un « signe » qui ne trompe pas. Idem avec le dernier référendum hollandais…

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  • Ouas // 17.04.2016 à 01h35

    Maintenant, Soros doit penser à une révolution incolore

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  • Louis Robert // 17.04.2016 à 01h54

    Allons! Quelle absurdité! L’Ukraine ne s’est pas éloignée de l’Union européenne! Elle ne saurait donc s’en éloigner « davantage »… Bien au contraire, l’Ukraine a voulu et veut, encore et toujours, se joindre à l’UE.

    La vérité est que l’opération subversive entreprise contre la démocratie ukrainienne par l’Empire et ses valets européens alliés aux neo-nazis du cru, s’est avérée un échec absolu. Si ruineux, en fait, par la faillite de l’Ukraine, que personne en Occident ne s’est porté volontaire pour la sauver. Qui du reste l’aurait pu?

    Désireux de se désengager sans perdre la face, voilà donc ce que l’Occident refuse maintenant de reconnaître et d’avouer à la face du monde, préférant faire semblant d’avoir toujours compris ce qu’était Maidan et où toute cette pitoyable mise en scène menait.

    Aujourd’hui, seuls les Russes peuvent se réjouir d’avoir eu raison du début à la fin de ce coup d’état, source de profonde humiliation pour l’Empire d’Occident dont le déclin ne cesse de s’accélérer.

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    • SCC // 17.04.2016 à 11h08

      Sauf que lorsque le drame sera consommé, l’Occident en fera unanimement porter l’entière responsabilité sur la Russie.

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      • Louis Robert // 18.04.2016 à 01h50

        Vous savez pertinemment que c’est déjà fait, SCC… Empire et Europe se trompent en « vendant la peau de l’ours avant de… ». Comme l’affirment dans un éclat de rire les nouveaux maîtres du monde, ce constant déni de la réalité ne fait qu’accélérer le déclin de l’Occident.

        Intéressé? Voyez ce documentaire exceptionnel, présenté récemment en Hollande, là où l’on vient de dire « non » à l’Ukraine…

        « New Documentary – The Chinese World Order »
        http://www.martinjacques.com/

        Je ne connais aucun autre document présenté par des gens aussi hardis, visionnaires et au fait des grandes tendances géostratégiques de l’heure, menant directement au nouvel ordre mondial chinois. Prenez la peine d’écouter ces penseurs chinois et le grand spécialiste de la Chine, Martin Jacques, auteur de l’ouvrage vite réédité, abondamment traduit, et qui a fait le tour du monde: « When China Rules the World ».

        Voyez: désormais, œuvre d’autodestruction, la propagande occidentale ne fait qu’amuser ceux qu’elle vise.

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  • Pierre Van Gunderbeek // 17.04.2016 à 05h09

    Bonne analyse mais le principal n’y est pas. Le départ de Iatseniouk et son remplacement par Groïsman va augmenter l’influence de l’Allemagne sur la politique ukrainienne et diminuer celle des Etats-Unis. Bien sûr, ces derniers resteront les plus influents mais moins qu’avant.
    Pour économiquement sauver l’Ukraine, il faut soit que les entreprises occidentales investissent plus de 100 milliards d’euros en Ukraine ce qu’elles refusent de faire à cause de la corruption et de l’instabilité du pays, soit renouer les liens avec la Russie pour permettre à nouveau les exportations vers ce pays.
    Or, la Russie a décidé d’asphyxier l’Ukraine et ne rouvrira pas ses frontières aux marchandises ukrainiennes. Elle a même décidé de davantage déstabiliser son économie.
    Il y aura sans doute un timide essai de rapprochement avec la Russie mais l’Ukraine restera sous perfusion occidentale. On lui accordera le minimum pour qu’elle ne s’effondre pas en attendant les prochaines élections qui risquent de complètement rebattre les cartes.
    Les pauvres Ukrainiens recevront peut-être une petite compensation avec la suppression des visas.

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    • Crapaud Rouge // 17.04.2016 à 10h04

      Il me semble au contraire que cet excellent bilan contient le principal, à savoir la politique. Que les Allemands se retrouvent avec plus d’influence que les Américains est secondaire, parce que les premiers ne feront pas mieux que les seconds. Vous dites que « la Russie a décidé d’asphyxier l’Ukraine« , l’auteur dit que « Le parti pris pro-occidental a durablement coupé l’Ukraine de son environnement oriental tout en n’étant pas encore intégré à son voisinage occidental. » : est-ce que ce n’est pas un peu, beaucoup, la même chose ?

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      • Pierre Van Grunderbeek // 17.04.2016 à 10h45

        Allemagne ou Etats-Unis, ce n’est pas la même chose. Les Etats-Unis ou du moins les néoconservateurs poursuivent un objectif géostratégique. L’Allemagne cherche à étendre sa zone d’influence économique. On est d’accord, c’est au détriment de la Russie dans les deux cas.
        La Russie remplace les produits industriels ukrainiens par de la production nationale. Elle renonce à la coopération avec le fabricant d’avions Antonov ou aux turbines ukrainiennes pour ses navires de guerre par exemple. Comme ces produits n’intéressent pas les clients occidentaux, on peut prévoir des cessassions d’activités nombreuses dans le domaine industriel. La Russie ne renouvellera pas le transit de gaz à travers l’Ukraine à partir de la fin du contrat actuel, en 2019, cela fera 3 milliards d’euros par an de perdu pour l’Ukraine.
        Comme l’Occident ne peut pas éternellement soutenir l’Ukraine à coup de milliards de dollars, la Russie prépare un renversement de majorité en Ukraine soit par des élections, soit par une révolte populaire.

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        • Krystyna Hawrot // 17.04.2016 à 12h14

          Je ne suis pas d’accord sur le thème « Allemagne uniquement influence économique ». Qui dit pouvoir économique dit pouvoir politique… comme celui de créer des leadeurs politiques de toutes pièces, vide Klitschko, produit réussi de la Fondation Konrad Adenauer… La différence entre les élites allemandes et américaines est que les Allemands ne veulent pas de guerre à leur porte – pas davantage de révolution, tout le monde doit travailler et se tenir tranquille – alors que les USA et leur complexe militaro industriel prospèrent sur les guerres loin de chez eux.

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          • Pierre Van Grunderbeek // 17.04.2016 à 12h45

            C’est exactement le sens de mon commentaire. Steinmeier était pour un compromis politique en février 2014 (les autres MAE étaient là pour la figuration). C’est Nuland qui provoqué le renversement violent de Ianoukovitch pour mettre en place un gouvernement plus sensible aux intérêts des Etats-Unis. Des élections dans les neuf mois comportaient le risque d’une victoire de Ianoukovitch.

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          • christian gedeon // 17.04.2016 à 17h50

            Faisons simple… le drang nach osten reste omniprésent dans l’esprit germanique. pas la peine de tourner autour du pot.

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        • Crapaud Rouge // 17.04.2016 à 16h53

          Vous n’avez fait que détailler votre point de vue, à savoir que la Russie « asphyxie » l’Ukraine, et vous l’avez même redoublé en ajoutant qu’elle « prépare un renversement de majorité en Ukraine« . Je préfère le point de vue de l’auteur : « Le parti pris pro-occidental a durablement coupé l’Ukraine de son environnement oriental » dont le mérite est de ne pas imputer aux Russes les malheurs de l’Ukraine. Certes, les Russes n’en veulent plus, mais ils sont tout simplement logiques. Il ne faut pas oublier que Maïdan a commencé par une trahison d’accords signés la veille, trahison qui avait obligé Victor Ianoukovitch à fuir. Et s’il est vrai que la Russie « prépare un renversement de majorité en Ukraine« , c’est uniquement en laissant tomber un fruit pourri.

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          • Pierre Van Grunderbeek // 18.04.2016 à 00h52

            Je ne crois pas que les points de vue de Nuland et de Steinmaier sur l’Ukraine soient identiques. Jusqu’à présent, ce sont les Etats-Unis qui assumaient le leadership occidental. Iatseniouk et son parti étaient les représentants de leurs intérêts en Ukraine.
            Les Etats-Unis ont pris conscience que pour s’allier l’Ukraine, il faut aussi en assumer le coût financier et ils se rendent compte que l’Ukraine est un puits sans fond. Les Russes le savent depuis longtemps vu que cela leur coûtait des milliards de dollars par an.
            Le principal objectif stratégique (la Crimée) n’a pas été atteint par les Etats-Unis et leur objectif actuel est surtout d’empêcher un retour de l’influence Russie. Ils n’ont que peu d’intérêts commerciaux en Ukraine.
            Poroshenko est plus proche de l’Allemagne et son nouveau Premier Ministre aussi. Cela semble indiquer que les Etats-Unis veulent laisser le coût du fardeau à l’Allemagne (et à l’Union européenne).
            Je n’impute pas les malheurs de l’Ukraine aux Russes. Ils adoptent une attitude passive et ils laissent le fruit pourrir. Connaissant le sens tactique de Poutine, il attendra le moment opportun pour revenir en force en Ukraine mais sans doute à moyen terme, quand les Occidentaux seront lassés de donner de l’argent à un régime corrompu.

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  • Gilles Bernadou // 17.04.2016 à 05h12

    Tout ce qui arrive n est rien de nouveau pour ceux qui suivent la vraie actualite (pas celle inventee par les Media corrompus).
    Ce qui est par contre interessant, pour ceux qui ne l avaient pas encore realise, l UE aujourd hui, n apparait plus que pour ce qu elle est vraiment:
    C est a dire un laquais aux ordres de Washington, et non pas un outil democratique gere par des representants elus par les europeens au service des peuples europeens pour leur bien etre.
    Des politiques qui obeissent au doigt et a l oeil de Washington contre l interet des peuples europeens.
    D ou un divorce et une fracture abyssale entre les peuples et la plupart des dirigeants, et la question fondamentale qui se pose: comment reprendre le controle de nos institutions et sortir de la dictature qu est devenue cette UE dont le President clame haut et fort qu il ne saurait y avoir de democratie au dessus des traites….on croit rever quand on entend ca…quel mepris!
    L etape suivante, un dictateur nazi qui prend le pouvoir comme cela vient de se produire en Ukraine.
    C est exactement ce qui s etait produit en Allemagne avec Hitler sur les decombres de l apres guerre dans les annees 20 et 30.
    Voila ce qui nous attend en Europe si les peuples ne se reveillent pas pour mettre un terme a cet enorme desastre…
    Organise pour le plus grand benefice de ses promoteurs qui tirent les ficelles (les Sorros, Rotschild, Rockefeller, et autres profiteurs et necrophages de leur espece)

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    • BIBUS // 17.04.2016 à 10h05

      ton analyse montre qu’il faut sortir de l’Europe et de l’euro, le + tranquillement possible, en se préparant. Sapir montre toute la difficulté pour le faire, du fait de l’importance du FN et de son rejet par une majorité.
      Cette majorité va d’Hollande en passant par Bayrou, NKM, Juppe, Sarko, …, qui sont en fait un parti unique, sur les mêmes idées mondialistes (on vient de rejoindre totalement l’Otan), européistes, sur la base de l’économie dite de marché et des libres circulations.
      Je crois hélas qu’il faudra attendre la catastrophe pour inventer autre chose.

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      • groucho // 17.04.2016 à 14h21

        En même temps, il faut prendre acte de ceci : http://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/le-fn-et-marine-le-pen-vote-pour-la-directive-europeenne-secret-des-affaires/
        C’est un exemple parmi d’autres possibles qui démontre que le discours « anti-système » du FN n’est que du discours… Et que le FN n’a absolument aucune intention de sortie de quoi que ce soit…
        La première tâche serait déjà d’ouvrir les yeux des électeurs de ce parti.

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      • bozi lamouche // 17.04.2016 à 15h08

        « Cette majorité va d’Hollande en passant par Bayrou, NKM, Juppe, Sarko, …, qui sont en fait un parti unique, »
        cette majorité ce n’est pas ça : la majorité, ce sont des hommes et des femmes qui ont des responsabilités ( enfants, des biens durement acquis-maison/appart..) et qui ont bien compris que sans unité nationale pas d’avenir ici…et le fn c’est tout sauf l’unité du pays…d’ailleurs les entreprises d’ici et d’ailleurs n’ont jamais été hostiles au fn….cette majorité ne fait pas de politique : elle voit son intérêt ce qui ne l’empêche pas d’avoir des relents nauséabonds parfois…mais globalement on sait – il suffit de voir l’ukraine/ ou de relire ses bouquins d’histoire ou mène l’extrême droite ( fut -elle non-nazi)…

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  • Charlie Bermude // 17.04.2016 à 07h35

    Les mots valises employés me perturbent . Europe , Occident …comme si leur sens allait de soi .
    J’ai cru comprendre que Yats était l’homme de Nuland ( Fuck the Europe ! ) . Expression qui résume bien toute la politique US néo conne à l’égard de L’Europe .
    Cette politique est Ocidentale ? Méme . Il me semble légitime de se poser la question , malgré la non publication des « 28 pages » sur le 11 sept , dont on sait déjà qu’il fut un coup d’état monté contre la démocratie US , et fomenté , par Arabes , Israéliens et corruptibles Américains .
    Quand à l’Ukhraine proprement dite comment faire fi d’influences orientales délétéres , implantées localement depuis des siécles ?

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  • TienTien // 17.04.2016 à 08h19

    « Bientôt les fachos au pouvoir à Kiev peut-être »

    Quel bel optimisme !
    Comme si ce n’était pas déjà le cas comme nous le révèle quantité d’articles et d’enquêtes faites SUR PLACE par des journalistes (ou de simples observateurs) vraiment honnêtes. Les pires fachos contrôlent l’armée, la sécurité intérieure, la justice, etc…Les grands oligarques se gardent bien de les contrarier ou se paient de véritables gardes prétoriennes au cas où…

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    • Roman Garev // 17.04.2016 à 18h25

      « “Bientôt les fachos au pouvoir à Kiev peut-être” Quel bel optimisme ! »
      Ce n’est pas du tout l’optimisme, mais les préparatifs au changement de l’opinion publique, à leur futur annonce de ces figaros, que, tenez, maintenant (mai, juin, juillet 2016) on a des fachos au pouvoir à Kiev, comme c’était prédit en avril 2016 ! Autrefois il n’y en avait pas, et nous les soutenions, et maintenant ils émergent, donc nous nous en lavons les mains…

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  • Louis JULIA // 17.04.2016 à 08h44

    « L’Europe n’ a pas réussi à éteindre l’incendie qu’elle a ingénument allumé fin 2013. » Il faudrait être bien naïf pour croire à de l’ingénuité en se rappelant la hâte avec laquelle les représentants européens se sont rués à Kiev pour y pondre un arrangement foireux et installer un gouvernement provisoire dirigé par Tourtchinov, dont le premier geste a été d’envoyer les chars et l’artillerie contre les deux républiques sécessionnistes du Donbass.
    Il n’y a pas eu d’ingénuité dans le silence de mort (c’est le cas de le dire) instauré par les médias de l’UE à propos des « opérations antiterroristes » menées par Kiev dans le Donbass, ou dans la collaboration de ces mêmes médias avec la propagation des mensonges lamentables proférés par ceux de Kiev, Porochenko en tête (rappelez-vous le morceau de bus criblé de trous, les 5 passeports russes que personne n’a jamais pu examiner de près), les chiffres ahurissants annoncés concernant la présence de soldats russes en Ukraine:  » Nouveaux délires de Porochenko, qui parle des fameux « soldats russes » qu’il voit au Donbass: les chiffres varient, il y en aurait eu 50.000, 40.000. Maintenant c’est sûr et certain: il y en aurait 9.000… http://novosti.dn.ua/details/258166/ « 

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  • Bruno // 17.04.2016 à 09h01

    « On voudrait que Geert Wilders arrive aux manettes qu’on ne s’y prendrait pas autrement. »

    Incroyables cet aveuglement, ces manières de faire qui vont même à l’encontre des propres intérêts des européistes ! Il suffirait d’être raisonnable et tout se passerait bien. Mais non, il faut qu’ils en rajoutent toujours une couche, sciant consciencieusement la branche sur laquelle ils sont assis.

    Est-ce qu’ils veulent, une Europe remplie de gouvernements néo-fascistes ? Ils le font peut-être exprès finalement.

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    • Sam // 17.04.2016 à 09h31

      « Il suffirait d’être raisonnable et tout se passerait bien. »
      C’est exactement ca. Emporté par un délire ultralibéral et technocratique, l’UE a perdu la raison, et les peuples n’y croient plus. Et dans leur délire, ivres de « réformes », « croissances » et autres billevesées, ils ne voient même pas qu’ils sont en train de réveiller les nationalismes partout, fragilisant chaque jour un peu plus leur tour d’ivoire.

      Je ne crois pas avoir rencontré un article aussi honnête sur la situation en Ukraine dans la presse française (la presse aux ordres j’entends). Alors même s’il y a quelques lacunes et raccourcis, c’est plutôt encourageant.

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    • Kiwixar // 17.04.2016 à 09h38

      « Est-ce qu’ils veulent, une Europe remplie de gouvernements néo-fascistes ? »

      Une guerre « victorieuse et brève » est une « bonne manière » de résoudre de nombreux problèmes, notamment se débarasser des gêneurs qui sont debout la nuit. Pour ça, rien de mieux que des régimes fascistes : ils finissent toujours en guerre, une certaine fascination pour la mort et l’ordre (les charniers bien alignés?), de l’hybris, un goût pour la violence.

        +14

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  • Parousnik // 17.04.2016 à 09h02

    «  »on a le sentiment que les institutions européennes veulent s’imposer contre la volonté des peuples. » » » J’adore… y en a qui sont naïfs et mettent un temps fou à se réveiller et faudra attendre encore avant qu’ils ne se rebellent… lorsqu’ils constateront que la commission européenne décidant de tout mais n’étant pas élue démocratiquement….fait que l’UE n’est pas une démocratie…

      +28

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    • sergeat // 17.04.2016 à 10h54

      En effet les commissaires ne sont pas élus,mais ils sont très très bien payés par nous pour imposer une dictature financière .Étrange situation dans laquelle nos impôts servent à combattre les peuples qui le paient pour favoriser l’accaparement de nos richesses par une oligarchie sans frontière et ou l’être humain devient une variable d’ajustement au sur-profit.

        +21

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  • Remichankar // 17.04.2016 à 09h46

    Le maidan? Aujourd’hui en France #nuit debout semble reprendre les logos même pas dissimulés des forces pro Soros : le poing levé, iconographie communiste détournée comme le logo d’avaaz etc.
    Alors? Un nouveau maidan en prévision? Moscou dans le viseur ? #globaldebout est déjà en route…

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    • Bruno // 17.04.2016 à 15h33

      La je n’ai rien compris… Vous parlez de quoi exactement ?

      Merci.

        +5

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  • Remichankar // 17.04.2016 à 10h09

    Ah le logo d’avaaz à changé : avant c’était une reprise d’affiches staliniennes pure et simple. Parmi leurs victoires la destitution annoncée de Dilma Roussef…C’est un peu comme Zerohedge : régulièrement, parmi la tonne d’articles catastrophistes, le même refrain contre les chavistes vénézuéliens…
    #sorosdebout, #peuplesallongés

      +6

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  • Crapaud Rouge // 17.04.2016 à 10h17

    Finalement, ce fameux « Maïdan » ce sera révélé n’être qu’une vaste entreprise de corruption d’un pays déjà gangrené par la corruption. Leur problème, c’est la haine des Russes car, sans ça, ils seraient capables de voir que la Russie a évolué, que l’URSS est un souvenir mais pas une réalité, et qu’ils n’avaient d’autre issue que de composer avec l’Est et l’Ouest.

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    • sergeat // 17.04.2016 à 11h20

      Cher crapaud rouge: »la haine des russes »n’existe que dans l’oblast de Lvov,mais une minorité agissante a su l’imposer en catalysant tous les problèmes sur la Russie,un peu comme chez nous ou tout ce qui va mal dans le monde est du à Poutine.

        +16

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      • sergeat // 17.04.2016 à 12h56

        Par exemple le parlement d’Oujgorod(Carpates)se rapproche de plus en plus de la Hongrie par opposition à l’action de Lvov et l’incompétence de Kiev et pas par opposition à la Russie.

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      • Crapaud Rouge // 18.04.2016 à 00h22

        @sergeat: vous avez eu raison de me reprendre, j’aurais dû parler de façon plus neutre, sans préciser « leur », car ce pronom possessif laisse entendre que « tous » les Ukrainiens haïssent les Russes, alors que c’est une minorité agissante qui a fait porter son fardeau à l’ensemble du pays.

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  • Remichankar // 17.04.2016 à 10h37

    http://www.wrongkindofgreen.org/category/the-international-campaign-to-destabilize-venezuela/

    A lire pour en finir une fois pour toutes avec ces mouvements « spontanés » qui n’ont changé les choses que chez les ennemis de l’empire.

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  • SPO // 17.04.2016 à 12h09

    Bonne nouvelle aussi,
    La ministre des finances du gouvernement Yat 2, une Americaine Me Nathalie Jaresko est partie le 14 avril dernier.
    Placée au gouvernement après une naturalisation Ukrainienne express, elle était auparavant fondatrice du fond d’investissement américain Horizon Capital.

      +10

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  • Giloux // 17.04.2016 à 14h09

    Comme disait Martin Veyron :  » Ce n’est pas l’histoire qui se répète, c’est la géographie qui ne bouge pas. »

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  • lephil // 17.04.2016 à 17h06

    La raison pour l’Allemagne c’est la baisse constante de sa population aussi pour le patronna Allemand il lui faut un apport de main d’œuvre à fin d’éviter une augmentation de salaire pour conserver un cout du travail pérenne donc il est près à s’allier avec le diable s’il le faut « cupidité quand tu nous tiens » de la même façon qu’ils ont obtenu la fin des visas pour les turcs ils obtiendront la fin des visas pour les Ukrainiens avec cet afflux de salariés ils n’auront que l’embarras du choix et conserver les plus capables quand au autres ils finiront en France car L’Angleterre aura larguer les amarres après avoir profiter des avantages de l’UE ils laisseront les inconvénients à d’autres bref le cocu dans l’histoire sera la France mais bon on aura ce que l’on mérite !…

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    • aleksandar // 18.04.2016 à 22h50

      Pas que le patronat. Il y a chez les élites allemandes une volonté de puissance et de domination qui n’a pas disparue. En particulier dans l’armée allemande ou l’on apprend que le Reich n’a pas perdu la guerre militairemet mais economiquement, que les soldats allemands sont les meilleurs au monde, etc etc.
      Et les soirs de fete quand ils ont bien bu, ils chantent des chansons SS.
      L’allemagne pousse ses pions, politiquement en créant dans la CEE, l’axe allemand, allemagne, autriche, slovene, croatie, bulgarie, bientot bosnie, kosovo, albanie, et pour finir…………..turquie. Tous leurs alliés de la deuxieme guerre mondiale.
      Ce n’est pas par humanisme qu’ils ont été a la pointe du combat pour detruire la Yougoslavie.
      C’est d’autre part un axe central qui coupe geographiquement l’europe en deux.
      L’allemagne n’a strictement rien a faire de l’europe, toute sa politique actuelle c’est l’apres europe.

        +1

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  • step // 17.04.2016 à 19h58

    « Autre possibilité plus probable, la continuité d’une démocratie parlementaire à la dérive, pour le plus grand profit des oligarques. » On parle de quel pays au fait ?

      +5

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  • dan // 17.04.2016 à 20h24

    L’Europe a toujours été un projet dictatorial piloté par les américains en sous-main depuis le début. La technocratie a servie à masquer pendant longtemps cette réalité, mais le masque est en train de s’effriter sérieusement et il apparait de plus en plus clairement que ces élites européistes exercent bel et bien un pouvoir sur les peuples d’europe dont le caractère dictatorial est de plus en plus évident.

      +9

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  • Pierre Bacara // 18.04.2016 à 03h44

    Economie ukrainienne

    « Aujourd’hui, l’économie de l’Ukraine est à genoux »

    C’est un euphémisme. Depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991, chaque gouvernement a battu les records de corruption et d’impéritie de celui qui l’avait précédé. Avec Ianoukovitch, il était permis de penser que le fond avait été atteint – ce que même les gens qui avaient voté pour lui ne contestaient pas ; mais non, Porochenko a réussi l’exploit de pulvériser tous les records, comme l’a signalé Andreï Vadjra en 2015 avant qu’il ne fuie Lvov pour la Russie.

    Déjà, en 2006, juste après la révolution orange, l’économie du pays avait quasiment disparu – je l’ai vu de mes yeux. Aujourd’hui, je ne parviens même pas à me représenter ce que cela a pu devenir sur le terrain.

      +1

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  • Lt Anderson // 18.04.2016 à 08h31

    Hadrien Desuin 1 :
    « La Russie a utilisé les codes démocratiques occidentaux pour promouvoir ses intérêts: aide humanitaire, autonomie, respect des accords… »

    Ah tiens? Pas de troupes d’invasions russes?

    Hadrien Desuin 2 :
    « L’Europe n’ a pas réussi à éteindre l’incendie qu’elle a ingénument allumé fin 2013. La Russie a perdu un partenaire économique précieux et les États-Unis ont réveillé les peurs russes d’encerclement stratégique. »

    Lucidité, celle qui fait tant défaut à « nos » « journalistes ».

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