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18.février.201318.2.2013
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Les prix alimentaires

Désormais méfiants envers les obligations d’État, ne trouvant plus de produits d’investissements financiers sans risques et rémunérateurs, les fantastiques masses de capitaux s’investissent désormais sur l’économie réelle, amplifiant les fluctuations des prix des matières premières. Cela est particulièrement dramatique pour les produits alimentaires, dont le niveau des prix a fortement augmenté : NB. Le graphique […]
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Désormais méfiants envers les obligations d’État, ne trouvant plus de produits d’investissements financiers sans risques et rémunérateurs, les fantastiques masses de capitaux s’investissent désormais sur l’économie réelle, amplifiant les fluctuations des prix des matières premières. Cela est particulièrement dramatique pour les produits alimentaires, dont le niveau des prix a fortement augmenté :

Indice global des prix alimentaires de la FAO

NB. Le graphique précédent est corrigé de l’inflation : en théorie, la courbe aurait dû rester plus ou moins stable…

Si on regarde l’évolution par année :

Indice global des prix alimentaires de la FAO

Enfin, par type de produit alimentaire :

Indice global des prix alimentaires de la FAO

Certains prix alimentaires ont ainsi pratiquement doublé en 5 ans (hors inflation).

Le pic de 2008 a été de nouveau atteint au début de 2011 – avant de voir une diminution des prix.

Rappelons aussi que cette situation avait entraîné des émeutes de la faim au printemps 2008 :

Émeutes de la faim de 2008

Émeutes de la faim de 2008

Émeutes de la faim de 2008

Au passage, rappelons que cette situation a été amplifiée par le développement des biocarburants, qui détourne des produits alimentaires pour en faire des carburants…

« Les prix des denrées alimentaires vont vraisemblablement rester élevés et volatils. La demande des consommateurs augmentera dans les économies à forte croissance, la croissance démographique se poursuit, et toute nouvelle expansion du secteur des biocarburants exercera une pression supplémentaire sur le système vivrier. Du côté de l’offre, les principaux enjeux sont l’appauvrissement des ressources naturelles dans certaines régions et la baisse des taux de croissance des rendements pour certaines denrées de base. Quant à la volatilité des prix alimentaires, elle pourrait être amplifiée par le resserrement des liens entre les marchés agricoles et énergétiques et la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes.  » [FAO, 2011]

Nous analyserons dans un prochain billet la situation de la faim dans le monde


Dessin crise alimentaire

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Dessin crise alimentaire ethanol

Dessin crise alimentaire ethanol

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41 réactions et commentaires

  • step // 18.02.2013 à 11h00

    C’est attérant que le puisse jouer au casino sur la survie des gens…. Monde merveilleux.

    Je signale (hors sujet) un article très intéressant sur courrier international sur l’arménie :

    http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/18/un-pays-aux-mains-des-oligarques-0

    qui nous parle de l’état de ce pays dont on parle pas. Il permet mieux que je ne le ferait aussi d’expliquer pourquoi je dis souvent que le libéralisme c’est parler de moyens alors que nous avons un problème de fond. Ces organismes d’évaluation du libéralisme d’un pays souvent cités par nos « libéraux maison » ne semblent même pas se rendre compte qu’un pays peut présenter un mode de fonctionnement économique libéral et être une dystopie pour ses habitants.

    La question importante n’est pas le libéralisme ou non des réformes à venir, mais l’intérêt général qu’elles défendent ou non. L’intérêt général n’existe que pour satisfaire certains intérets particuliers diront quelques amateurs de jeu de mots (et de pinaillage). Remplacez « général » par « du plus grand nombre » et tout devient quantifiable et clair. La confusion bancaire n’est pas dans l’intérêt du plus grand nombre (qui n’a rappelons le guère plus qu’un compte courant avec un mois de salaire dessus) et la spéculation sur les prix alimentaires n’est pas dans l’intérêt du plus grand nombre (qui rappelons le aimerait manger).

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    • chris06 // 18.02.2013 à 12h27

      Le moyen le plus simple et le plus efficace d’éviter que des quantités importantes de liquidités aillent spéculer sur ces marchés c’est d’éviter que les banques centrales injectent des quatités astronomques de liquidités sur les marchés. Mais ça, c’est beacoup trop simple et nos experts en régulations en tous genres vont essayer de nous pondre des milliers de pages de textes législatifs incontrôlables et facilement contournables pour remédier à un problème qui est causé principalement par les politiques monétaires de nos chers banquiers centraux!.

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      • step // 18.02.2013 à 14h12

        encore plus simple: la spéculation sur les matières premières alimentaires est interdite. Cela tient en une phrase. Car même si les tomberaux de liquidité aident les spéculateurs, c’est pas un peu de spéculation que je veux sur ces produits, c’est pas du tout. l’alimentaire, c’est pas un jouet, point.

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        • Benjamin Franklin // 18.02.2013 à 15h46

          C’est une belle intention, mais faudra arriver à pouvoir définir la spéculation alors, parce qu’interdire les futures sur les produits alimentaires, ça va fortement augmenter la volatilité des prix.

          Il y a cette petite histoire ici : http://en.wikipedia.org/wiki/Onion_Futures_Act
          En 1955, les producteurs d’oignons américains se sont fait berner par deux spéculateurs. Plutôt que de digérer leurs pertes et de s’organiser pour éviter une réédition de l’opération, ils ont demandé à l’Etat fédéral d’interdire purement et simplement les contrats futures sur les oignons, cas unique dans l’agriculture américaine.

          Ca a généré des batailles d’experts pendant quelques décennies pour savoir si oui ou non la volatilité des prix des oignons avait baissé ou augmenté.

          Le constat aujourd’hui, c’est que pendant la décennie 2000, l’oignon a été la matière première au prix le plus volatil, loin devant le blé ou le pétrole. Des variations de plusieurs centaines de % d’une année sur l’autre.

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          • Benjamin Franklin // 18.02.2013 à 18h25

            Le jeu du marché libre, c’est aussi les producteurs qui décident à un moment de vendre leurs productions à des spéculateurs plutôt qu’à des distributeurs directs (sinon il n’y aurait pas de marché pour les spéculateurs).

            Si les producteurs font ça, c’est parce que les spéculateurs paient en moyenne plus chers – et qu’ils revendent donc en moyenne plus chers aux distributeurs.

            Si producteurs et consommateurs acceptent la présence d’un intermédiaire qui prélève sa marge, au lieu de le court-circuiter comme le permet le libre marché, c’est bien parce que c’est l’intermédiaire qui se charge de lisser les cours. Et que ce lissage doit être utile un moment ou un autre aux autres membres de la chaîne de production, sinon ils se passeraient des spéculateurs ! Vous imaginez la FAO essayer d’éviter des famines avec des prix alimentaires pouvant varier de 600% d’une année sur l’autre ?

            Ce sont les producteurs et les consommateurs au final qui décident si oui ou non les spéculateurs servent à quelque chose et méritent leur marge. Et manifestement, un certain nombre de producteurs d’oignons se plaignent de la volatilité des cours et aimeraient bien faire des futures.

            Si par hasard des banques s’étaient lancées dans une bulle de l’oignon, la politique la plus saine aurait été de dire clairement que le contribuable ne ramasserait pas les pots cassés, et de s’y tenir. Bien sûr qu’il y aurait des faillites régulières, mais elles seraient d’une ampleur bien moindre, c’est le capitalisme !

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        • chris06 // 18.02.2013 à 16h01

          @step,

          tous les gens sérieux s’accordent pour dire que la spéculation, tant qu’elle reste dans des proportions raisonables, est quelque chose de très utile car elle apporte la liquidité et le partage des risques intrinsèques qui sans elle rendrait les marchés, quels qu’ils soient, totalement inopérants.La spéculation étant un pari sur une fluctuation de prix, si on veut interdire la spéculation il faut passer à une économie où les prix sont plannifiés centralement, bonne chance avec ça.

          Que cela soit Keynes, Marx, ou tous les économistes libéraux, tout le monde avait compris cela, proposer d’interdire la spéculation dans une économie de marchés est une grosse bétise et tu ne convaincra jamais quiconque de passer une telle mesure, qui plus est incontrôlable au niveau mondial.

          Tiens, lis ce rapport sur la spéculation, il est très bien fait et très complet et cela t’évitera de dire des bétises:
          http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-enq/r3034.asp

          C’est pas interdire la spéculation qu’il faut faire, mais la limiter pour qu’elle reste dans des proportions raisonables utile et bénéfique aux marchés, et pour cela, le meilleur moyen et le plus efficace c’est de ne pas injecter des quantités astronomiques de liquidités dans les marchés comme s’amusent à le faire nos banquiers centraux depuis le début de la crise.

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          • Benjamin Franklin // 18.02.2013 à 18h31

            Là dessus, je crois que chris et moi dirions que la source du problème des 5000%, c’est surtout :
            * -100% d’inflation sur le dollar au XIXe siècle, c’est bien
            * +5000% d’inflation sur le dollar au XXe siècle, c’est le carburant de toutes les bulles spéculatives qui soient !

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    • Benjamin Franklin // 18.02.2013 à 12h56

      Faut rester critique avec l’indicateur Heritage. Il agrège beaucoup de catégories assez floues. Si tu jettes un oeil sur son article wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_libert%C3%A9_%C3%A9conomique), tu peux t’en rendre compte, et tu peux même constater que d’autres libéraux (genre le dénommé Stefan Karlson, et le Mises Institut c’est pas vraiment des marxistes) se montrent eux aussi assez critiques.

      C’est un peu comme l’indice de libéralisation financière que tu avais trouvé il y a quelques temps de ça : en agrégeant des indicateurs non homogènes et en choisissant habilement les indicateurs en question, on peut un peu dire ce qu’on veut.

      On peut trouver des indicateurs objectifs de libéralisme économique (nombre de jours de paperasse pour créer une boîte, part des dépenses non choisies dans le PIB, taille de la règlementation, choix de la monnaie), des indicateurs moins objectifs (inflation mesurée – encore qu’un projet récent du MIT fait désormais concurrence aux organismes de statistiques), des indicateurs carrément flous (mesure de la corruption ou du respect de la propriété privée).

      Ce qui me bluffe dans leur classement, c’est le rang si flatteur des Etats-Unis et du Japon, ainsi que la position incongrue de plusieurs petits pays en voie de développement.

      De toutes façons, la liberté ça ne se découpe pas. On ne peut pas libéraliser le marché du travail sans légaliser les syndicats, on ne peut pas libéraliser le secteur financier sans un haut degré de liberté individuelle (et pouvoir choisir sa monnaie). On ne découpe pas libéralisme « économique » et libéralisme « politique ».

      Rappelons quand même que la production de biocarburants a été décidée unilatéralement par l’administration américaine, par par le marché. Aux prix du marché, jamais les biocarburants ne se vendraient.

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      • step // 18.02.2013 à 14h14

        On ne découpe pas libéralisme “économique” et libéralisme “politique”. Et pourtant de nos jours… on pratique ardament.

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      • bizbee // 19.02.2013 à 10h11

        indice autrement plus rigoureux et transparent que celui que tu cites

        http://www.les-crises.fr/deregulation-financiere/

        en fait le dénicheur ct moi 😉

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        • Benjamin Franklin // 19.02.2013 à 12h25

          Effectivement, mea culpa 🙂
          D’ailleurs en relisant les commentaires, je réitère mon opinion : l’indice Heritage est douteux et baisé, mais l’indice de libéralisation financière l’est aussi, pour les mêmes raisons que j’avais évoqué il y a un an.
          Un peu d’autocritique de ma « chapelle », un indice de liberté « totale » (personnelle+économique) a été sorti par le Cato Institut. Même s’il dilue un peu les incohérences de l’indice Heritage, j’ai été sidéré de voir l’Albanie mieux notée qu’un paquet de pays d’Europe occidentale…

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          • bizbee // 19.02.2013 à 14h00

            « j’ai été sidéré de voir l’Albanie mieux notée qu’un paquet de pays d’Europe occidentale… »

            ne me dis pas que tu cherches un indice qui montrerait que « plus l’économie est dérégulée, meilleures sont les retombées sociétales… » tu n’y arriveras pas…, et ce malgré toute les contructions possibles 😉

            après, qd on fait la différence entre dérégularisée et libéralisée, on avance… mais médiatiquement, on est très très loin de faire cette différence pourtant fondementale.

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  • orgent // 18.02.2013 à 11h43

    Peut-on faire confiance aux statistiques des prix alimentaires quand on voit, aujourd’hui, en France, que les étiquettes de prix sont trafiquées dans les grande surface: http://www.forum-gold.fr/viewtopic.php?f=10&t=12702

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    • chris06 // 18.02.2013 à 12h20

      ce billet est sur les prix alimentaires sur les marchés à terme internationaux des matières premières, pas sur les prix finaux payés par les consommateurs dans les supermarchés!

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  • David // 18.02.2013 à 12h19

    Vous auriez du mettre sur un même graphique les prix alimentaire et le SP500.
    cela met bien en avant les transferts de liquidités entre les marchés action et les marchés de matière première.

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  • fabien775 // 18.02.2013 à 13h50

    On continue joyeusement dans l’ultra-libéralisme décomplexée. Les hommes, l’alimentation, etc, tout n’est que marchandises sur lesquelles un petit nombre spécule librement au dépend de l’humanité toute entière.
    Cette logique mercantile n’est plus tenable et il manque juste la petite étincelle qui va régler le problème d’une manière brutale et sans retour.

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    • chris06 // 18.02.2013 à 16h53

      mais bien sûr, il va y avoir un deus ex machina qui va règler tous les problèmes d’une manière « brutale et sans retour », c’est beau de croire en l’index divin…

      Au fait, ça veut dire quoi, la « logique mercantile »? C’est quoi un monde sans cette logique, celui où chacun produit tout ce dont il a besoin pour se nourir, se vétir, se chauffer, se loger, se soigner, se distriare, s’éduquer, etc…? Un monde où il n’y a plus spécialisation du travail et plus besoin d’échanges de biens et de services? C’est beau de croire au Père Noël!

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  • Mario55 // 18.02.2013 à 14h08

    Quelques questions sur cet article pour essayer de contrebalancer les habituels jugements à l’emporte pièces: méchants financiers, spéculation, nécessité de plus de controle, nécessité de plus d’interdits etc….

    1 – L’énorme masse de capitaux peut éventuellement expliquer une plus grande volatilité des prix. Mais la hausse des prix ne serait-elle pas due à une heureuse augmentation substantielle de la population mondiale qui a accès à des produits alimentaires auxquels elle ne pouvait prétendre il y a trente ans? Pourquoi ne pas voir entre le prix du porc ou du riz et l’évolution sociale de la population chinoise par exemple, la même relation que l’on voit si souvent entre le prix du cuivre et la croissance économique de la Chine?

    2 – Cette énorme masse des capitaux qui fait prétendument monter les prix n’est-elle pas aussi la conséquence « non voulue mais connue » des emprunts gigantesques que nos États occidentaux déjà endettés continuent d’imposer à leurs banques centrales (soi-disant indépendantes) qui à leur tour les déversent sur les banques, les fameux QE et équivalents européens ou japonais? Énormes liquidités qui créent des anticipations d’inflation dont les gérants de nos fonds de retraite, de nos assurances vie, de notre épargne doivent bien se prémunir (OPCVM et hedge funds aussi).

    Cette politique monétaire de taux d’intérêt réels négatifs, à juste titre appelée répression financière, est un transfert de l’épargne (assurance vie, fonds de retraite…) vers les bilans à effet de levier de nos banques. Tout cela pour encourager la reprise du crédit. C’est ce que veulent nos politiques! (d’où d’ailleurs aussi la réforme très diluée de la séparation des activités bancaires).
    Pourquoi en vouloir alors à ceux qui essaient de protéger le mieux possible notre épargne?

    Ne diabolisons pas donc trop vite les « usual suspects », ils sont les agents opérationnels de mécanismes parfaitement anticipables et anticipés par tous, y compris par nos gouvernements socialistes ou sociaux démocrates toujours prêts à montrer du doigt les méchants spéculateurs.

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    • step // 18.02.2013 à 14h23

      paragraphe 1 : Une augmentation de la population basculant du porc au riz ? comment expliquer alors la hausse du prix du riz (alors qu’en principe, son prix aurait dû baisser)?

      paragraphe 2: Pourqu’il y a ait inflation il faut qu’il y ait transformation de la monnaie BC en monnaie tout court, ce qui est en théorie neutralisé par la stérilisation et en pratique neutralisé par le fait que ces mêmes banques replacent tout à la BCE. Donc faire des anticipations d’inflation sur une inflation inexistante, c’est assez rigolo pour un gestionnaire de hedge fund, moins pour celui qui aimerait manger la bouffe en question.

      paragraphe 3 : j’ai pas d’épargne (comme une majorité de la population française) donc je leur en veut. Décision non conforme à l’intérêt du plus grand nombre mais bien de quelques privilégiés.

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      • Tycer // 18.02.2013 à 15h42

        Paraphe 1: exact.
        Les chinois et autres Bric consomment de + en + de viande et cela nécessite + de ressources naturelles
        Ils gaspillent aussi de + en plus, car plus on est riche, plus on gaspille.
        Sans oublier ces fameux biocarburants et des années où les récoltes sont mauvaises.
        Donc tout cela vient se meler aux causes décrites par Olivier.

        Paraphe 2: exact mais l’effet « monnaie de singe » est encore mineur dans la hausse des prix car l’inflation est toujours contré par la crise.

        Paraphe 3: comme dit si bien olivier, quelqu’un devra payer les dettes. Les epargnants seront touchés

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      • chris06 // 18.02.2013 à 16h18

        @step,

        bien sûr que les tomberaux de liquidités injectées par les banques centrales entraînent de l’inflation, ce qu’il y a c’est qu’elle se reporte intégralement sur les actifs financiers (actions, obligations, matières premières) et pas sur les salaires puisqu’il y a pression à cause du chômage.

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      • jducac // 18.02.2013 à 22h04

        @ step Le 18 février 2013 à 14h23

        paragraphe 3 : j’ai pas d’épargne (comme une majorité de la population française) donc je leur en veut. Décision non conforme à l’intérêt du plus grand nombre mais bien de quelques privilégiés.

        Ne croyez pas que l’épargne soit une mauvaise chose, au contraire. L’épargne est une richesse, une ressource issue d’un double travail. D’abord un travail courant, permettant d’accéder à un revenu complété par un travail sur soi, en cela encore plus valeureux, réalisé par celui qui fait un effort prolongé afin de résister à la tentation de consommer tout de suite, tout ce qu’il a gagné.

        Cette épargne prend toute sa valeur lorsqu’elle est investie dans des moyens de production lesquels, contrairement à ce que vous laissez entendre, servent l’intérêt du plus grand nombre en procurant un travail et des revenus à ceux qui mettent en œuvre ce capital productif.

        Quand la majorité de la population, même pauvre, d’un pays même peu développé adopte cet état d’esprit favorable à l’épargne et à l’investissement dans une démarche de type capitaliste, cela profite au plus grand nombre, en l’engageant sur la voie de la prospérité et du mieux être.

        C’est ce qu’a su faire l’Occident puis le Japon, la Corée du Sud, et la Chine à partir du moment où, par pragmatisme elle a opté pour une économie de type capitaliste. Le pays est devenu en peu de temps, un des pays les moins endettés. Il dispose en sus de ses réserves en richesses naturelles, dont une importante population travailleuse et peu dépensière, la plus importante réserve de change du monde.( plus de 3000 milliards de $.)

        Au lieu de cela, l’Occident se caractérise par des dettes gigantesques, tant au niveau des Etats que de la population. Cela fait peser la charge du remboursement des dettes sur les générations suivantes. Je ne pense pas que ce soit dans « l’intérêt du plus grand nombre » que d’avoir amené à la tête des Etats des dirigeants à l’image de la majorité des électeurs, plus enclins à s’endetter pour consommer et jouir au présent, plutôt qu’à épargner et investir afin d’assurer le futur des jeunes générations.

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        • Lisztfr // 19.02.2013 à 00h29

          I criticize by creation – not by finding fault. Cicero

          Il doit y avoir un point où investir va submerger le marché de produits invendables, lorsque la productivité augmente trop vite. La demande est celle provenant du salariat, maintenant si l’investissement devient le principal motif de la demande, ça n’ira pas.

          La productivité évince le salarié du circuit de la consommation, c’est l’état actuel du mode de production qui tend de façon asymptotique vers l’usine sans ouvriers… il n’y a pas d’état d’esprit qui va pouvoir arranger les choses.

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          • Benjamin Franklin // 19.02.2013 à 09h53

            C’est très luddiste comme vision des choses.

            Quand il n’y aura plus de postes d’ouvriers à pourvoir, ce ne sera absolument pas gênant. Il y a plein de postes à pourvoir dans la santé, la recherche, la R&D, comme électricien, plombier, informaticien, infirmier.

            Chaque fois qu’un poste sous-qualifié est remplacé par une machine, les économies générées permettent d’acheter quelque chose de nouveau et de plus compliqué (y compris de l’espérance de vie, de la culture, bu bien-être), qui devra forcément être fabriqué et vendu par quelqu’un de plus qualifié.

            Le problème n’est pas la productivité, c’est l’inadéquation de la formation aux besoins de l’économie. Trop de sciences humaines généralistes, pas assez de scientifiques et de techniciens.

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          • jducac // 19.02.2013 à 14h37

            @ Benjamin Franklin Le 19 février 2013 à 09h53

            Le problème n’est pas la productivité, c’est l’inadéquation de la formation aux besoins de l’économie. Trop de sciences humaines généralistes, pas assez de scientifiques et de techniciens.

            Je partage tout à fait votre avis. Toutes ces sciences humaines finissent par être malfaisantes alors que ceux qu’elles attirent et qui les mettent en œuvre sont bien intentionnés, mais inconscients des nécessités de la vie. Hélas la vie est d’abord matérielle et physique avant d’être mentale, spirituelle et idéologique. C’est le fonctionnement physico chimique qui est à la base de la vie et c’est l’énergie qui alimente son processus.

            Quand on se trouve dans un pays qui manque d’énergie pour alimenter son train de vie humain et matériel, il faut qu’il se débrouille pour s’en procurer dans son environnement, sous peine de péricliter et de disparaître à terme. Ce sont les sciences dures qui mènent le monde et nous sommes contraints à les respecter sans pouvoir y échapper. Il faut que nos politiques et autres virtuoses des sciences humaines finissent par admettre que ce sont elles qui permettent les progrès sociaux et non l’inverse. http://www.youtube.com/watch?v=P7DY6wqRNfk

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  • Rolf Lug // 18.02.2013 à 14h29

    « Moi président, mon ennemi c’est la finance ».

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  • Hugues Cam // 18.02.2013 à 16h59

    Je suis d’accord avec ce qui a été dit auparavant. J’ai juste quelques constats à faire :
    – Hausse des prix constante sur le graph 1 : je suis effectivement d’accord sur le fait que les masses financières peuvent « jouer » mais en attendant il ne faut jamais oublier qu’elles ne font qu’aggraver des tendances (surtout avec nos financiers actuels). C’est particulièrement inquiétant pour l’avenir surtout si l’on regarde les stocks mondiaux. L’évolution serait-elle en train de devenir exponentielle (pour moi, baisse de 2008 n’est qu’un phénomène conjoncturel : crise + année excellente pour les productions = stock) ? http://www.fao.org/worldfoodsituation/wfs-home/csdb/fr/)
    – Une chose étrange : sur le graph 3 les prix de la viande sont relativement stables dans le temps. Or, il faut bien qu’un animal mange (des céréales, glucides = énergie et des fourrages). Cependant sur le graph il n’y a aucune corrélation entre le prix des céréales et le prix de la viande (corrélé). Faut-il y voir la mainmise de la grande distribution ???
    – Enfin, sur le graph 2. Il ne faut pas oublier que sur la baisse des prix observée en milieu de 2008, il y a une réponse conjoncturelle à la crise avec des stocks à vendre absolument car pouvant être rapidement dévalués (du fait des fortes variations monétaires). Certes les entreprises ont perdu de l’argent mais elles ont, de fait, créé une situation de manque (rupture de stock) avec ainsi une hausse des prix sur les deux années suivantes (à cause de l’inertie des productions annuelles et des effets de logistique-transformation). Les conséquences de la crise ne se voient qu’aujourd’hui dans les industries agroalimentaire (cf. baisse des prix global depuis 2011 en indice global avec un lissage des tendances dû aux stocks).

    En conclusion, les industries agroalimentaires et l’ensemble de la filière en général ont réussi à se donner du temps afin de réagir à la crise tout en mettant en place des mesures afin de s’adapter à ses conséquences (exemple : demande de hausse des prix dans les grandes surfaces, plan sociaux …). Bien joué la mondialisation !!

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  • tchoo // 18.02.2013 à 18h19

    Pour infos, la spéculation fut interdite jusqu’en 1885 (cf Paul Jorion)
    le monde s’en portait-il plus mal?

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    • chris06 // 18.02.2013 à 19h02

      Paul Jorion raconte n’importe quoi, s’en est risible tellement c’est gros. Pourquoi voulez vous que Proudhon ait écrit, en 1857, son « manuel du spéculateur à la bourse » si la spéculation était interdite?

      Jorion confond une interdiction et le fait que la spéculation financière était soumise à l’exception de jeu (qui fut levée en 1885) ce qui signifie que ce n’était pas l’Etat et la justice publique qui enforçait les dettes de jeu, dont celles de la spéculation financière,mais c’était laissé à l’arbitrage privé.

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    • chris06 // 18.02.2013 à 19h33

      Plutôt que de dire de telles sottises Paul Jorion ferait bien de lire l’excellent livre de Pierre-Cyrille Hautcoeur qui décrit dans les moindres détails l’histoire du marché financier français au XIXeme siècle:

      Le marché financier français au XIXe siècle

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      • Inox // 18.02.2013 à 22h23

        Un petit lien quand même: http://www.pauljorion.com/blog/?p=18450

        Afin de « lisser » vos célèbres ardeurs contre ce monsieur 😉

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        • chris06 // 19.02.2013 à 09h37

          les art.421 et 422 n’interdisaient pas la « spéculation » mais uniquement les ventes à découvert à nu des effets publics (qui étaient défini comme étant les titres sur l’Etat et les entreprises nationalisées).

          Mais Jorion n’en est pas à un raccourci près et clame à tous ceux qui veulent l’entendre que la spéculation était interdite en France avant 1885 alors qu’il suffit de lire n’importe quel livre qui détaille l’histoire des marchés financiers au XIXeme pour se rendre compte qu’elle était tout aussi prévalente qu’au XXeme siècle.

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  • Marcus // 18.02.2013 à 19h55

    Un peu d’humour. Je me transforme en publicitaire …

    « Findus : un remède de cheval ! »

    Excusez-moi, je sais c’est nul, mais je n’ai pas pu m’en empêcher.

    Bonne soirée à tout le monde.
    Marc

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  • step // 19.02.2013 à 00h04

    oula tout le monde répond c’est très bien pour ma culture, je vais préciser quelques points d’incompréhension avant de prendre le temps de tout lire en détail, ce que je ne pourrais faire que dans quelques jours :

    @chris & Benj: Je précise, mon avis d’interdire la spéculation est circonstancié. C’est justement parce qu’il y a des tombereaux de liquidité déversé par les BC dans ce genre d’activité qu’il faut la bloquer. Je sais bien que l’apport d’une spéculation minoritaire peut produire au lissage des prix, modulo un risque de renchérissement limité. Mais ce n’est pas la situation actuelle, et tout les 2 vous en convenez. En attendant, que fait-on ? On regarde les émeutes de la faim se reproduisent chez nous en disant « rhoo méchante banque centrale » ou on évite que cette liquidité indue aille pourrir le marché de l’alimentaire ?
    On est pas la FED, on ne peut pas empêcher les américains de bousiller leur monnaie, il faut bien trouver des idées à notre niveau pour s’en prémunir. Comme il est très délicat (comme le dit benj) de séparer les « types » de spéculation, il faudra peut-être s’en passer en attendant un hypothétique retour à « la normale » des marchés. J’aime beaucoup votre pureté idéologique, vous deux, (et votre science certainement supérieure à la mienne) mais je constate aussi un agaçant manque de pragmatisme. Nous vivons dans un monde économique dévoyé, il faudra bien dans un premier temps faire avec.

    @jducac : je n’ai rien contre l’épargne, je n’en ai pas parce que je suis d’origine modeste, pas parce que je n’en désire pas (au moins par sécurité) mais il y a aussi beaucoup de rêve dans la phrase suivante :

    « Cette épargne prend toute sa valeur lorsqu’elle est investie dans des moyens de production lesquels, contrairement à ce que vous laissez entendre, servent l’intérêt du plus grand nombre en procurant un travail et des revenus à ceux qui mettent en œuvre ce capital productif ».
    1) Malheureusement, cet argent n’est pas investie dans des moyens de production, nous souffrons (nous=france,US et bien d’autres) d’un manque d’investissement dans l’outil de production, les particuliers et les entreprises obtenant de meilleurs rendements actuellement dans des activités boursières dont le sens pose question.
    2) La mécanisation et l’augmentation de la productivité robotique, a beaucoup détruit d’emplois, certes souvent peu valorisants et créé des emplois dans des secteurs de pointe. La destruction créatrice, je suis dubitatif sur ce concept, dont le bilan numérique me parait sujet à caution. De plus, il ne tient pas compte de la diversité de la population, qui ne peut pas se positionner dans son intégralité dans des métiers à haute teneur en « science ». Enfin il pose des problème de répartition de la valeur crée et de décorélation entre le revenu et le travail non résolu à ce jour. Le progrès ne vaut que si il est compris dans un projet de société or notre époque ne brille pas par la présence de penseurs ayant fourni des réponses à ces questions.

    Merci en tout cas pour vos réponses, souvent brillantes, je lirai avec intérêt ton lien chris dès ce weekend.

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    • chris06 // 19.02.2013 à 12h10

      @step,

      « On est pas la FED, on ne peut pas empêcher les américains de bousiller leur monnaie, il faut bien trouver des idées à notre niveau pour s’en prémunir. »

      tu nous reproche notre manque de pragmatisme mais peux tu m’expliquer quel effet une interdiction de la spéculation sur les matières premières alimentaires en France aurait sur les prix des marchés mondiaux des matières premières alimentaires? La réponse : zilch, nada, strictement aucun!

      Je suis le premier à dire qu’il faut être pragmatique mais tant que la FED abreuvera les marchés de liquidités et tant que tu n’auras pas convaincu le monde qu’il faille interdire la spéculation sur les matières premières alimentaires tes propositions resteront du même accabi que celles d’Hollande qui propose de s’attaquer au monde de la finance, ie de la pure démagogie!

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      • step // 19.02.2013 à 13h05

        le niveau se positionnait plutôt au niveau de l’europe, sachant que même au niveau de la france on aurait un impact vu qu’on est plutôt autosuffisant alimentairement. Cela permettrait au passage d’encourage des chaines d’approvisionnement courtes qui vis à vis de la crise qui vient, risque d’être une bonne idée.

        Après, personnellement quand je tombe par une fenêtre j’agite les bras, même si je sais que la probabilité d’attraper quelque chose à la volée est faible. Ce n’est visiblement pas ton cas, tu sembles préferer attendre stoïquement l’impact. Les différences de tempérament, comme les gouts et les couleurs, ne se discutent pas vraiment.

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        • chris06 // 19.02.2013 à 16h58

          @step,

          « même au niveau de la france on aurait un impact »

          interdire la spéculation sur les marchés mondiaux des denrées alimentaires en France ça aurait un impact sur quoi? Sur les prix des marchés mondiaux des denrées alimentaires dont la plupart sont côtés à Chicago, Londres ou Hong Kong? Cela aurait un impact sur les émeutes de la faim? C’est pas en France qu’il y a des milliards de personnes qui meurent de faim, alors arrête un peu avec le nombrilisme qui consiste à croire que c’est la France qui va régler ces problèmes toute seule dans son coin.

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    • jducac // 19.02.2013 à 14h02

      @ step Le 19 février 2013 à 00h04

      Je n’ai rien contre l’épargne, je n’en ai pas parce que je suis d’origine modeste, pas parce que je n’en désire pas (au moins par sécurité) mais il y a aussi beaucoup de rêve dans la phrase suivante :

      L’origine modeste n’est pas un handicap insurmontable, quand on a bien compris comment fonctionnent l’économie et le développement humain, lesquels suivent un processus identique à la vie, et pour peu qu’on s’en inspire en les nourrissant en les alimentant en énergie sans laquelle il ne peut y avoir de vie.

      Ceux qui m’ont fait comprendre cela étaient d’origine très modeste, puisqu’issus de familles nombreuses (7 et 10 enfants) de petits paysans pauvres vivants au début de siècle dernier, à une époque où il n’y avait pas d’allocations familiales. Ils avaient quitté l’école primaire à 13 ans et avaient été placés comme servante et commis de ferme, au plus bas de l’échelle sociale, afin de gagner leur vie et de ne plus peser sur les maigres revenus de leurs parents très petits agriculteurs.

      Bien qu’ils aient quitté l’école, très jeunes, ils avaient acquis et bien assimilé, tant au contact de leurs parents que de leur instituteurs, l’essentiel de ce qu’il faut mettre en œuvre pour vivre et progresser au mieux dans la vie. Leur slogan était : « Pour vivre bien il faut travailler beaucoup tout en consommant le moins possible et en n’étant jamais jaloux des autres. » Ces personnes étaient mes parents auxquels je dois d’avoir connu, jusqu’alors, une existence heureuse en appliquant leurs préceptes anciens mais éternels.

      Ils sont décédés à 90 et 97 ans tout en finançant leur séjour en maison de retraite par leurs propres moyens et en laissant même un petit pécule en héritage à leurs enfants. Je doute qu’il en soit de même pour tous les babys boomers qui ne se sont rien interdit en terme de consommation, y compris en ayant recours à l’endettement que leurs descendants devront rembourser d’une manière ou d’une autre. En 68, leurs slogans étaient « il est interdit d’interdire » et « jouissons sans entrave »

      Depuis, les choses ont bien changé en France. On n’encourage plus les jeunes à l’effort, ni à la réflexion, mais on les soumet à un endoctrinement destructeur visant à rendre les gens jaloux de ceux qui réussissent et à prôner l’alignement par le bas, ce qui, si l’on ne corrige pas rapidement le tir, conduira à l’effondrement accéléré du pays.

      Malheureusement, cet argent n’est pas investi dans des moyens de production, nous souffrons (nous=france,US et bien d’autres) d’un manque d’investissement dans l’outil de production, les particuliers et les entreprises obtenant de meilleurs rendements actuellement dans des activités boursières dont le sens pose question.

      C’est le résultat d’une non application du précepte cité plus haut. Les entreprises françaises ont compris depuis les années 80 que les politiques conduites au niveau national, tant par la droite que par la gauche conduisaient tout droit au naufrage, parce qu’elles ne mettaient pas assez en avant « il faut travailler beaucoup et tout en consommant le moins possible » afin de pouvoir investir et préparer l’avenir et rester compétitives. Mme Lagarde lorsqu’elle était ministre de l’économie, disait que contrairement à L’Allemagne, sa politique était fondée sur la consommation. C’ est le meilleur moyen d’appauvrir et de faire décliner un pays.

      Ces politiques ont conduit à vider le pays de son énergie (en physique, travail et énergie s’expriment dans les mêmes unités) aussi bien humaine, que matérielle. L’énergie fossile nous manquant, contrairement aux pays d’Europe du nord, constitue un handicap que nous n’avons pas su compenser en travaillant plus que les autres. Au contraire, nous avons travaillé moins (35h et retraite à 60 ans) ce qui amènera nos descendants à devoir travailler plus, mais en ayant recours au capital que nos concurrents ont su conserver. Or, pour accompagner l’inexorable évolution, il faut toujours rémunérer le capital davantage que le travail afin de le renouveler pour combattre son obsolescence.

      La mécanisation et l’augmentation de la productivité robotique, a beaucoup détruit d’emplois, certes souvent peu valorisants et créé des emplois dans des secteurs de pointe. La destruction créatrice, je suis dubitatif sur ce concept, dont le bilan numérique me parait sujet à caution. De plus, il ne tient pas compte de la diversité de la population, qui ne peut pas se positionner dans son intégralité dans des métiers à haute teneur en “science”.

      Les emplois détruits, c’est vrai, sont ceux qui mettent en œuvre l’énergie la moins noble que peut délivrer l’être humain. C’est son énergie mentale qu’il faut exploiter le plus possible au lieu de l’anesthésier par des endoctrinements irréalistes autant démagogiques que débiles. Les BRICS se gardent bien de laisser diffuser de semblables discours au sein de leurs populations. Ils les placent sur la voie de la prospérité et de la survie et au contraire, ils citeront bientôt les populations occidentales, celles qui auront perdu leurs statuts évolués, comme des exemples à ne pas suivre quand on veut éviter de sombrer dans la déchéance.

      Comme vous le dites justement, tout le monde ne peut pas se positionner dans les « métiers à haute teneur en science ». Alors pourquoi les maintenir a ne rien faire et à s’aigrir sur les bancs des écoles ? De mon temps (j’ai 78 ans) on était mis au travail manuel en apprentissage dès 14 ans. On n’en mourrait pas et cela n’empêchait pas les plus travailleurs de pouvoir progresser en s’adaptant au mieux à l’évolution. http://www.pauljorion.com/blog/?p=2486

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  • Jacques Coeur // 19.02.2013 à 08h46

    Quatre millions d’hectares de terre africaine dédiés à la production de carburant bio : la superficie de la Suisse.
    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1633741-le-bio-qui-affame-l-afrique
    Quand on sait que c’est en Afrique que l’on souffre le plus de sous-alimentation ça laisse songeur.

    « Cargill est une des quatre sociétés qui contrôlent 70 % du commerce mondial des denrées alimentaires.

    Comment se peut-il qu’une entreprise fondée en 1865, qui compte 131.000 salariés répartis dans 67 pays, avec un chiffre d’affaires annuel de 120 milliards de dollars, soit 4 fois plus que celui de Coca-Cola et 5 fois celui de McDonald’s, soit si peu connue ?

    Cargill a multiplé par trois ses bénéfices au cours du dernier semestre et ils dépassent les 4 milliards de dollars, précédent record atteint en 2008 suite aux bouleversements de la crise alimentaire.  »
    http://www.legrandsoir.info/Greg-Page-l-homme-qui-controle-l-alimentation-de-la-planete-Xlsemanal.html

    En 2011, des pays comme l’Algérie ont creusés leur déficit pour pouvoir satisfaire les besoins alimentaires de leur population.
    Cargill une société qui gagne son argent sur la souffrance des autres.

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  • Goldfinger // 20.01.2014 à 17h48

    Bonjour,

    Traders – Le marché secret des matières premières
    http://www.arte.tv/guide/fr/047556-000/traders-le-marche-secret-des-matieres-premieres

    Pour ceux qui – comme moi – auraient manqué cette apparemment très bonne émission, Une rediffusion est programmée sur ARTE ce vendredi 24 janvier à 8h55 (78 min) (Déjà diffusé mardi dernier à 20h50).

    Très cordialement

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