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19.juin.201819.6.2018 // Les Crises

Raqqa : Guerre d’anéantissement, par Amnesty International

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Source : Amnesty International, 05.06.2018.

Il y a un an, une coalition menée par les États-Unis lançait une offensive pour chasser le groupe armé État Islamique (EI) de la ville de Raqqa. Des attaques aux conséquences catastrophiques pour les civils. Enquête.

L’opération menée par la coalition, sous la direction des États-Unis, du 6 juin au 12 octobre 2017, pour chasser l’EI de sa « capitale » autoproclamée, Raqqa, a fait des milliers de morts et de blessés parmi la population civile et a détruit la majeure partie de la ville. Des habitations, des bâtiments et des infrastructures ont été réduits à l’état de ruines ou trop endommagés pour pouvoir être réparés.

Les forces américaines, britanniques et françaises de la coalition ont conduit des dizaines de milliers de frappes aériennes, et les forces américaines ont reconnu avoir procédé à 30 000 tirs d’artillerie pendant l’offensive sur Raqqa. Plus de 90 % des frappes aériennes ont été menées par les forces américaines.

Un quartier de Raqqa détruit

LES CIVILS PRIS AU PIÈGE

30 000 tirs d’artillerie pendant l’offensive sur Raqqa. Plus de 90 % des frappes aériennes ont été menées par les forces américaines.

À la veille de cette campagne militaire, le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, promettait une « guerre d’anéantissement » de l’EI.

Les affirmations de la coalition selon lesquelles sa campagne de bombardements aériens de précision lui a permis de « libérer » la ville de l’EI en faisant très peu de victimes civiles ne résistent pas à un examen approfondi.

En septembre 2017, au plus fort du conflit, le général de corps d’armée Stephen Townsend, commandant américain de la coalition, a écrit qu’il n’y avait « jamais eu une campagne aérienne plus précise dans toute l’histoire des conflits armés », ce qui est en forte contradiction avec les témoignages des habitants de Raqqa.

Les habitants se sont trouvés piégés tandis que les combats faisaient rage dans les rues de Raqqa entre les militants de l’EI et les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) sous direction kurde, soutenus par les frappes aériennes et les tirs d’artillerie incessants de la coalition. L’EI a placé des mines sur les voies de sortie de la ville et a tiré sur les personnes qui essayaient de s’enfuir. Plusieurs centaines de civils ont été tués chez eux ou dans les lieux où ils s’abritaient, ou ont trouvé la mort alors qu’ils tentaient de fuir.

Un haut responsable militaire américain a même déclaré que jamais autant d’obus n’avaient été tirés sur un même lieu depuis la guerre du Vietnam. Les tirs d’obus n’étant précis qu’à 100 mètres près, il n’est pas étonnant que les victimes civiles aient été si nombreuses. Cette tragédie est en outre aggravée par l’absence d’enquêtes, plusieurs mois après les faits. Les victimes méritent que justice leur soit rendue.

Un jeune homme et son bébé à Raqqa

DE POSSIBLES CRIMES DE GUERRE

Les frappes de la coalition sur lesquelles nous avons pu enquêter ne sont que quelques exemples. Des preuves solides montrent que les frappes aériennes et les tirs d’artillerie de la coalition ont tué et blessé des milliers de civils, touchés notamment par des attaques disproportionnées ou aveugles qui sont contraires au droit international humanitaire et pourraient constituer des crimes de guerre.

Durant les quatre années où il a contrôlé la ville, l’EI a commis de nombreux crimes de guerre. Mais ces violations ne dégagent pas la coalition de son obligation de prendre toutes les précautions possibles pour limiter les dommages infligés aux civils.

Nous avons écrit aux autorités américaines, britanniques et françaises en charge de la défense pour leur demander des informations complémentaires sur les cas sur lesquels nous avons pu enquêter et sur d’autres attaques. Nous les avons interrogées sur les tactiques de la coalition, ses moyens et ses méthodes d’attaque, le choix de ses cibles et les précautions prises lors de la planification et de la mise en œuvre des opérations.

Nous demandons désormais aux membres de la coalition de mener des enquêtes impartiales et approfondies sur les allégations de violations et sur les victimes civiles, ainsi qu’à reconnaître publiquement l’ampleur et la gravité des pertes de vies civiles et des destructions de biens de caractère civil à Raqqa.

Nous leur demandons aussi de rendre publiques leurs conclusions de même que toutes les informations sur les frappes pour évaluer dans quelle mesure ils ont respecté le droit international humanitaire.

Source : Amnesty International, 05.06.2018.

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DUGUESCLIN // 19.06.2018 à 06h42

Hiroshima, Nagasaki, le Viet Nam, Raqqa, la routine, quoi !
Mais je suis outré que des forces françaises soient impliquées.
Je suis outré qu’un pouvoir propulsé à la tête de l’état s’octroie le droit d’agir en notre nom et sans notre avis. Casser du « peau rouge » casser du « jap », casser du « viet », casser du « syrien », et à l’occasion du « froggy », du bosch, du « rital », du « polak » et du « russkof » tout cela ne peut être encore accepté.
Nous qui rêvions d’une Europe comme une puissance de paix ?? La Russie est bien la seule en Europe.

40 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 19.06.2018 à 06h42

    Hiroshima, Nagasaki, le Viet Nam, Raqqa, la routine, quoi !
    Mais je suis outré que des forces françaises soient impliquées.
    Je suis outré qu’un pouvoir propulsé à la tête de l’état s’octroie le droit d’agir en notre nom et sans notre avis. Casser du « peau rouge » casser du « jap », casser du « viet », casser du « syrien », et à l’occasion du « froggy », du bosch, du « rital », du « polak » et du « russkof » tout cela ne peut être encore accepté.
    Nous qui rêvions d’une Europe comme une puissance de paix ?? La Russie est bien la seule en Europe.

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    • Patrick // 19.06.2018 à 08h16

      Et on est bien parti pour remettre ça au Yémen

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    • Sandrine // 19.06.2018 à 08h46

      Malheureusement, aux yeux des victimes, nous sommes responsables en tant que peuple.
      Peu leur importe que nos dirigeants (et surtout l’oligarchie qui les soutiennent et contribuent à les mettre au pouvoir) manipule l’opinion publique pour lui faire accepter ce qu’ils veulent. Qui ne dit mot consent.
      A cet égard le type de démocratie représentative oligarchique que nous connaissons dans les pays occidentaux est particulièrement pervers, car c’est un système qui est basé sur le consentement du peuple, sur une illusion de consentement du peuple -qui se trouve impliqué malgré lui.
      Dans « la guerre allemande »Nicolas Stargardt montre comment le gouvernement nazi a sciemment rendu complice le peuple allemand du genocide qu’il avait décidé de perpétrer : en mettant progressivement les gens au courant sans vraiment dire les choses ouvertement. Parler ouvertement des crimes en train de se commettre aurait ouvert un débat sur la place publique, au risque de provoquer un mouvement d’opposition dangereux pour le régime. Laisser simplement comprendre aux gens ce qui était en train de ce passer annihilait toute réaction organisée mais rendait en même temps complice les gens, qui, tout en sachant, continuaient à vivre comme si de rien n’était…
      A la fin de la guerre, le gouvernement s’est suicidé… et le peuple porte le poids de la culpabilité jusqu’à aujourd’hui.
      Quant à l’oligarchie, elle court toujours…

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    • Arcousan09 // 19.06.2018 à 11h27

      Votre déception au sujet du comportement de la France vaut la mienne …
      Nous sommes gouvernés par des castrats politiques qui ne font que de la figuration face au si génial « défenseur du bien » que sont les USA
      En fait il n’y a pas d’Europe autre que celle des banques du FMI et des multinationales et il est caricatural de constater que les seuls à en avoir conscience sont les citoyens, jamais les politiques d’où la dérive de tous les pays vers le populisme d’extrême droite.
      « Europe puissance de paix » cela relève du doux rêve car tant qu’il y aura de l’argent à engranger avec les guerres donc les armements (à utiliser avec modération comme l’alcool) je ne vois pas les choses changer.
      En fait tous ces conflits sont le résultat de la décision D’UN SEUL dans sa toute puissance, pas celle d’un parlement supposé, je dis bien supposé nous représenter … Ce solitaire manipulé par qui ???
      Autre question qui a favorisé l’islamisme radical si ce ne sont nos propres agressions démocratisantes et pacificatrices ???
      L’avenir de la planète est radieux … Non ???

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    • Alfred // 19.06.2018 à 12h06

      Moi je suis outré de notre silence sur le Yémen. Raqqa c’est du passé pour nous (pas pour les habitants bien sûr) car nous n’y pouvons plus rien. D’ailleurs la réaction d’Amnesty est tout à fait emblématique : c’est même une posture à mes yeux car elle est (volontairement?) trop tardive pour gêner ceux qui perpetraient des crimes au moment où ils les perpetraient (pourtant TOUT était connu). Et maintenant silence BIEN ÉVIDEMMENT sur le Yémen en général et sur l’offensive meurtrière sur hoddeidah en particulier. Des fois que ça gênerait sa réalisation. Après coup quand il sera trop tard on nous expliquera qu’un crime de guerre à été commis.
      C’est maintenant que ça se passe et les mêmes sont à l’œuvre. Americains (de plus loin mais jusqu’au cou) et français bien dedans à faire le sav pour leurs meilleurs clients.
      Allez on a rien vu.

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      • Sandrine // 19.06.2018 à 12h56

        Par contre on nous abreuve chaque jour de commentaires moralisateurs sur les migrants que l’Europe refuserait coupablement d’accueillir, avec toujours et toujours le même discours qui laisse croire que les migrants viennent de Syrie et de pays en guerre, alors que dans leur immense majorité il s’agit de personnes issues de la classe moyenne et éduquée dans leur pays (qui cherchent notamment une meilleure valorisation de leur diplôme dans les pays occidentaux). Les gens qui fuient la guerre, en général, s’entassent dans les pays immédiatement voisins des conflits.

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        • Le Minotaure // 19.06.2018 à 21h13

          La premier pays origine des migrants qui sont venus en Europe ces dernières années est bien la Syrie, suivie par l’Afghanistan et le Nigeria. Oui la guerre est bien l’une des principales sources de l’immigration vers l’Europe, et la misère en est une autre. Rien de nouveau sous le soleil.

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          • Sandrine // 19.06.2018 à 22h32

            En tout cas ceux qui passent par la Lybie pour s’embarquer sur des bateaux de fortune, ce ne sont pas des Syriens. Même les membres des ONG qui leur viennent en aide reconnaissent que dans la majeure partie des cas, il s’agit non seulement d’immigrés économiques, mais aussi d’une couche relativement éduquée et bénéficiant d’un peu d’argent pour pouvoir payer le passage – il ne s’agit en aucun cas des personnes les plus misérables :
            https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins-2eme-partie/politique-migratoire-leurope-a-la-derive

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            • Le Minotaure // 20.06.2018 à 01h52

              Une couche « relativement éduquée » appartient aussi à l’immigration économique, quand pratiquement toute perspective d’avenir est bouchée dans me pays d’origine.

              De toutes manières quand des gens parcourent des milliers de kilomètres, traversent la Libye en guerre et ses marchés aux esclaves, puis la mer Méditerranée dans des bateaux de fortunes, pour finalement être «  »accueuillis » dans mes conditions immondes que l’on sait en Europe, ça me parait un peu vain de chercher à trier les migrants « légitimes » qui fuiraient une guerre de ceux qui fuient la misère économique.

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          • Sandrine // 20.06.2018 à 08h05

            Pas d’accord. Résonner comme vous le faites c’est faire preuve d’une rigidité idéologique, héritée d’un rousseauisme interprété au prisme du nihilisme contemporain (et mâtinée de culpabilité post-coloniale et post-hitlerienne)
            Ces migrants qui cherchent à employer mieux leurs compétences sont certainement une manne pour tous les employeurs qui cherchent à «booster » les employés français trop confortablement installés dans leurs acquis sociaux, mais ils sont une calamité pour les pays d’origine qui subissent à cause de leur départ une perte sèche de population (beaucoup sont professeurs, infirmières, etc.) et ils sont aussi une calamité pour tous les gens qui fuient vraiment les guerres et qui seraient volontiers restés chez eux si on ne leur avait pas envoyé des bombes (et ceux-là sont mal accueillis chez nous à cause de la concurrence deloyale que leur font ceux qui viennent parce qu’ils ont vu à la télé qu’en occident tout était beaucoup mieux que chez eux.)

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            • Le Minotaure // 20.06.2018 à 19h30

              Ce qui plait au patronat chez les migrants, c’est justement le fait qu’ils sont précarisés et pour une bonne partie clandestins. Le meilleur moyen de lutter contre ce dumping, c’est justement de donner aux travailleurs immigrés le statut légal qui leur permet de bénéficier des mêmes protections que tous les travailleurs. Ceux qui opposent travailleurs nationaux et travailleurs immigrés, voire les « bons » travailleurs immigrés des autres.

              Pour moi il est impossible, sans verser dans l’abject et le ridicule, de voir dans les mouvements de populations traversant ma Libye et la Méditerranée, un caprice de diplomés. Il est ridicule de vouloir distinguer, confortablement installé derrière son écran, ceux qui avaient de bonnes raisons et ceux qui n’en avaient pas. Quand on traverse cet enfer, ce n’est pas par caprice.

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            • Sandrine // 20.06.2018 à 21h08

              Caprice probablement pas; mais volonté de persévérer dans son être certainement (Nietzsche aurait dit « volonté de puissance »). Personne ne peut leur « jeter la pierre » bien sûr, cette composante est une partie de la nature humaine.
              Le problème selon moi, c’est de s’en tenir là, uniquement ; c’est à dire de ne voir dans l’homme qu’un pur « connatus », une simple volonté de persévérer dans son être. Si l’on conçoit l’homme uniquement comme cela, évidemment, on a, moralement,rien à opposer au désir de vie meilleure des migrants.

              Or l’homme est un peu plus que cela, il me semble : il est porteur d’une culture, il est aussi d’une certaine façon redevable à la société dans laquelle il a vu le jour. On peut choisir d’abandonner ses parents s’ils sont trop bêtes ou trop pauvres, de les renier… de la même façon on peut choisir de renier son pays… Mais en faisant cela est-ce qu’on ne se transforme pas en « fantôme » (c’est à dire un être qui reste coincé dans le monde matériel et dont l’esprit n’arrive pas à atteindre les sphères auxquelles il est destiné)
              Dans nos sociétés modernes, nous sommes piégés. Piégés par notre culte du plaisir et du bien-être matériel. Ils constituent pour nous la valeur suprême – de même que la vie organique est pour nous synonyme de la vie tout court, comme en témoigne notre desarroi devant la maladie d’Alzeimer. Pour cette raison, nous ne trouvons plus aucune raison morale de nous opposer à l’arrivré de migrants pour « raisons économiques »… Alors même que nous sentons confusément que cette arrivée bouleverse nos modes vie et imprimera de manière irréversible sa marque à notre culture. La première des « marques irréversibles », ce sont les rapports de force entre patronat et travailleurs, qui pour la première fois depuis la révolution industrielle, sont renversés. Ne croyez pas que la régularisation des clandestins permettra d’annuler l’effet de pression à la baisse des salaires et des conditions de travail qu’apporte des populations fraîchement immigres : celles-ci parlent mal le français, savent que leurs diplômes sont moins bien cotés… et surtout, elles ont été «dressées » des l’enfance à travailler dans des conditions d’exploiration bien plus drastiques qu’en France… ça, le patronat adore, croyez-moi. Les migrants, mêmes légaux, sont tout simplement bien moins exigeants que les salariés français, ne serait-ce que parce qu’ils sont prêts à tout pour faire leur trou en Europe (comme le démontre les risques qu’ils ont pris en entamant le long et difficile voyage depuis leur pays d’origine)

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      • Arcousan09 // 19.06.2018 à 13h33

        Qui participe à ce génocide yéménite si ce n’est la France, patrie des « droits de l’homme » qui vend rafales et munitions au démocrates pacifistes de Arabie.
        Mieux vaut d’être tué par une arme intelligente, propre, chirurgicale qui nous rapporte des montagnes d’argent que par une bombe sale russe qui ne nous rapporte pas un kopeck …
        Les complices, les « humanistes » des USA eux bloquent les ports d’approvisionnement …. mission hautement humanitaire et civilisatrice que de participer à un génocide
        Silence, il ne faut surtout pas en parler c’est ……. politiquement « incorrect »

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    • Occitan // 19.06.2018 à 12h14

      Mais si il y a un moyen : que la France ne participe pas à ces saloperies et qu’elle se positionne comme faiseuse de paix, ce qui n’est pas possible dans l’OTAN et tant que nos dirigeants iront se faire epousseter les peliculles par les USA

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      • Didier88600 // 20.06.2018 à 18h00

        La France faiseuse de Paix ? en étant présent au Mali, Centrafrique, Djibouti, Cote d’Ivoire, etc…. pour que la france soit en paix il faudrait qu’elle se retire dans ses frontières et là ce serait un début de bonne foi.

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    • Anas // 21.06.2018 à 23h56

      Casser du russkov ! … faut se calmer un peut. Le jours où l’occident cassera du russkov n’est pas prêt de voir le jour. Si un Kinjal est detecté au niveau de Berlin, l’etat major à Paris n’a que 1 minute 40 secondes pour réagir avant que Paris ne soit rayée de la carte.

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  • Koui // 19.06.2018 à 08h09

    Il n’y a pas de solution miraculeuse pour prendre sans destruction une ville ou l’ennemi s’est retranché. À par la famine, les gaz et la bombe a neutron, mais ce n’est pas non plus très respectueux des civils. Amnesty est très hypocrite car ils savent bien que leurs critiques seront tues ou affichées en une, selon que l’assaillant est russe ou americain

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    • patrickv // 19.06.2018 à 08h26

      donc, Amnesty est comme Macron !
      tous deux savent que leurs commentaires seront mis en « Une » ! (vidéo de Macron sur la pauvreté, récemment)
      et si, on peut rêver, on arrêtait les guerres, ça ne tuerait pas moins de civils ?
      ah ! mais non ! on ne peut pas arrêter les guerres ! il y a trop « d’intérêts » financiers en jeu ! et « certains pays » veulent continuer à piller les autres, plus faibles !
      et puis, quand on a fini une guerre, ces mêmes pays vautours gagnent beaucoup d’argent en reconstruisant tout ce qu’ils ont rasés !
      est-ce un problème « Américain, ou Russe » ?
      quand on regarde une carte des installations militaires Américaines dans le Monde, et une même carte des installations militaires Russes(ou Chinoises), on se pose des question ! surtout, aussi, quand on compare les Budgets militaires de ces Pays !

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    • R.C. // 19.06.2018 à 10h20

      Sur un plan tactique, en effet, « il n’y a pas de solution miraculeuse pour prendre sans destruction une ville ou l’ennemi s’est retranché » !

      Il y a cependant souvent des choix alternatifs possibles avec des variantes plus ou moins destructrices pour les civils.

      C’est sur les plans stratégique et diplomatique qu’il est, en revanche, possible d’agir pour éviter les bains de sang de civils retenus en otage.
      C’est ce qui distingue les grands stratèges des rhinocéros qui ne connaissent qu’une seule recette : foncer dans le tas et piétiner jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien debout…

      Les amerloques sont traditionnellement de la seconde espèce. Leurs bombardements massifs sur quelques villes françaises – générant de nombreuses victimes innocentes – avant et après le Débarquement sont là pour le rappeler à ceux qui en douteraient.

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  • ben // 19.06.2018 à 09h52

    Tout continue comme avant. La guerre d’Irak fut un crime de guerre de masse. Les responsables de ce carnage à grande échelle pètent dans la soie et s’en mettent plein les poches. L’un d’entre eux, Tony Blair, s’est vu promettre de passer devant un tribunal pour ‘crimes de guerre’ par celui qui pourrait devenir Premier Ministre du Royaume Uni, Jeremy Corbyn.

    https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/jeremy-corbyn-still-prepared-to-call-for-war-crimes-investigation-into-tony-blair-a7042926.html

    Celui-ci a dû subir les attaques les plus viles et les plus basses qu’on puisse imaginer. L’accusation infamante d’antisémitisme, entre autres, revient régulièrement pour l’abattre. Notre monde est complètement pourri.

    https://www.ft.com/content/304ff906-3412-11e8-ae84-494103e73f7f
    (Tony Blair says anti-Semitism in Corbyn’s Labour is ‘ugly’)

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  • Christian Gedeon // 19.06.2018 à 10h16

    Raqua,c’est du passé…comme à Mossoul les bombardements ont été aveugles,complètement. Et on n’y peut rien changer. Par contre,en Syrie,que M.Naba voyait déjà  » pacifiée  » rapidement,et comme je l’avais prévu,la situation se tend à nouveau,et gravement. Dans le silence absolu,les turcs vont occuper Manbij et sa région,tranquilles peperes…l’EI lance raid sur raid à partir de ses positions sur l’Euphrate…et des avions inconnus (sic) font carnage sur carnage dans l’est syrien de la région de Deir Ezzor à celle de Deraa…un raid sur Palmyre à meme ete stoppé un extremis. Le président syrien a le cul entre deux chaises,la perse et la russe…l’avertissement lancé par l’Iran à Sadr en Irak l’a ramené dans le « bon » giron,et il ne fait aucun doute que les atermoiements de M. Assad relèvent du même tonneau…il faut constater que ni la dca syrienne,et encore moins la russe ne sont intervenues lors des deux derniers raids d’avions « inconnus » (resic). C’est reparti pour un round…le message est clair lancé à Assad,tres clair…reprenez la région de Deraa si ça vous chante,mais toute présence iranienne ou hezbollahi dans le secteur sera détruite. Gloups…ça promet. J’en profite pour expliquer que la hache el chaabi irakien chiite ne le cède en rien sur l’islamisme aux Qaïda et autres du même type.

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  • Vassili Arkhipov // 19.06.2018 à 11h50

    7Ayant défendu le point de vue que Alep ne pouvait pas être reprise sans ces violences, si je suis cohérent je dois défendre les américains. Il n’est pas possible de faire le siège d’une ville remplie de civils sans se salir les mains. L’occident doit réapprendre que la guerre c’est sale, et que si on ne veut pas se salut, il ne faut pas la faire. Inventer des règles de la guerre qui ne seront de toute façon jamais respectées, ce n’est qu’un moyen de bombarder l’esprit tranquille.

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    • Christian Gedeon // 19.06.2018 à 12h17

      C’est vrai…mais il n’y a aucune comparaison entre Mossoul ,Raqqa. Et Alep…les deux premières ont été réduites en poussière. Si les Russes et les Syriens avaient fait la même chose à Alep,que n’aurait on entendu.

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      • Vassili Arkhipov // 19.06.2018 à 13h26

        Bah, C’est pas la peine de le nier, Alep (la partie rebelle, assiégée) à été en effet rasée, il n’y a qu’à voir les images aériennes. Et en effet on les a entendus, vous avez déjà oublié #prayforalep et tout le boxon ?

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        • Mr K. // 20.06.2018 à 10h27

          @Vassili Arkhipov
          A ma connaissance il y a bien eu une différence entre Raqqa et Alep.

          1- A Alep (comme à la Ghouta récemment) il y a eu des négociations menées par les russes pour l’évacuation des « rebelles coupeurs de têtes modérés » et leurs familles.
          Il y a bien eu donc une volonté d’éviter un bain de sang général final.

          Alors, à Raqqa négociations pour éviter un massacre final?

          2- Vassili Arkhipov, vous dites « Bah, C’est pas la peine de le nier, Alep (la partie rebelle, assiégée) à été en effet rasée, il n’y a qu’à voir les images aériennes ».

          Ah oui, lesquelles photos d’Alep, comparée à quelles de Raqqa?

          Par exemple à Alep de toute évidences beaucoup d’immeubles avec caves, non?
          A Raqqa, beaucoup d’immeubles avec caves ou pas?
          Ou habitations basses facilement détruites complètement?

          Pour ma part je dirais que je ne suis pas compétant pour juger sur photos, j’aurais trop peur de mélanger mes impressions hautement subjectives à la réalité.

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          • chb // 22.06.2018 à 07h27

            A Raqqa aussi, il y a eu évacuation des « rebelles », et c’est mentionné dans le rapport d’Amnesty qui s’étonne de ce que les bombardements occidentaux ont continué, contre des civils donc.

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    • Louis St.O // 19.06.2018 à 17h42

      Vassili, Il ne faudrait pas oublier que tous les jours on nous rabattait « à Alep Assad tue son peuple » alors que pendant ce temps à Raqqa « la coalition se battait contre l’EI ». D’ailleurs on voit aujourd’hui au Yémen, l’Arabie Saoudite, défend le peuple contre de méchants terroristes, est-ce que l’on a entendu 1 seule fois dans les Médias MS qu’un génocide était en cours au Yémen !!

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      • Vassili Arkhipov // 19.06.2018 à 20h56

        Ah mais je n’ai jamais dit que j’étais d’accord avec le deux poids deux mesures de nos médias, qui est ridicule en effet. C’est pourquoi il faut accepter que ni les américains, ni les russes ne peuvent être accusés d’être des bouchers. Ils font la guerre, c’est tout. C’est pour ça que nos médias devraient soit être pacifistes et ne pas pousser à intervenir, soit applaudir aux victoires contre les djihadistes. Question de cohérence. Au lieu de ça, on a des gens qui poussent à la boucherie et viennent pleurer et invoquer les lois de la guerre (foutaises) lorsqu’ils se rendent compte de ce que cela suppose.

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  • Christian Gedeon // 19.06.2018 à 13h19

    Globalement je voudrais dire à mes amis de Crises que la guerre ,c’est par définition degueulasse et que les émois des uns et des autres me font bien rigoler…la guerre,ça pue,sachez le..ça sent mauvais..

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    • Louis Robert // 20.06.2018 à 02h58

      Je dois sans doute souffrir d’insanité précoce: moi, la souffrance éprouvée par civils et militaires devant la déshumanisation qui est l’essence même de la guerre, ça ne me fait pas rigoler davantage que le spectacle de ceux qui, extatiques, s’y vautrent.

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      • Christian Gedeon // 20.06.2018 à 23h19

        Arrêtez de faire râler de déshumanisation…c’est un mot creux. La guerre est tout ce qu’il y a de plus « humain » hélas,et ce n’est pas près de changer…se payer de mots est bien la marque de notre époque…mon Dieu cachez ces morts que je ne saurais voir,en quelque sorte…je vous donne un conseil,regardez les ces morts et ces blessés et regardez les bien…ce qui se passe  » la bas » aujourd’hui péut se passer « chez nous » après demain…et oui,je le redis,les émois de céux qui sont en-dehors me font rigoler,parceque ça ne mange pas de pain,n’est ce pas?

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  • Pepin Lecourt // 19.06.2018 à 13h33

    A noter la différence de traitement médiatique entre la libération d’Alep où nous étions submergés de témoignages de « civils » qui depuis leurs caves par intrenet nous alertaient sur le drame qu’ils vivaient et l’indignation sur les plateaux TV de ce que ces abominables Poutine et Assad commettaient et le silence absolu sur le rasage de Raqqa comme de Mossoul , pas un témoignage, pas une photo d’enfant blessé, pas un cri de détresse de civil, nous avon appris la « libération » de ces villes comme le changement d’heure hiver-été.

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    • Pierre D // 19.06.2018 à 16h23

      « Assad assassin de son peuple » (qui ne mérite pas… blablabla) et nous, « assassins des peuples des autres », au nom des droits de l’homme « civilisé », du droit d’ingérence chez les eux-z’autres, du viol de la souveraineté des nations et de la prévention routière sur la Promenade des Anglais.

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  • Gabin // 19.06.2018 à 20h23

    Sérieusement ???
    « Amnesty International » exige des criminels de guerre qu’ils enquêtent sur leurs propres crimes de guerre ?!?
    Il y a quelque chose de taré dans cette forme de logique !
    Sans blague…

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    • chb // 22.06.2018 à 07h38

      Ce qui laisse penser qu’Amnesty, après avoir participé pendant des années à la propagande contre « Assad le boucher », avait juste besoin de rééquilibrer en dénonçant (en vain) des crimes des ennemis de la Syrie. Ce dossier si tardif a dû être pesé, repesé pour ne pas gêner la suite des opérations.
      La crédibilité des « ONG », instrumentalisées au service de l’empire (eh, comme au Biafra), avait sacrément besoin d’un tel rééquilibrage, aussi futile soit-il en définitive.

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  • RV // 19.06.2018 à 21h25

    Prévert avait écrit
    QUELLE CONNERIE LA GUERRE
    mais qui va écouter un poète ? !

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  • clauzip // 19.06.2018 à 22h58

    Les faits toujours plus immondes s’enchainent a un point tel que l’on en oublie l origine.
    Remettons le couvert a chaque fait nouveau pour garder l’objectivite indispensable pour ne pas tomber dans les serres de la presse acqise au dominant mondial.m

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  • Louis Robert // 20.06.2018 à 02h40

    «Il y a un an, une coalition menée par les États-Unis lançait une offensive pour chasser le groupe armé État Islamique (EI) de la ville de Raqqa. Des attaques aux conséquences catastrophiques pour les civils. Les forces américaines, britanniques et françaises de la coalition ont conduit des dizaines de milliers de frappes aériennes… À la veille de cette campagne militaire, le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, promettait une « guerre d’anéantissement » de l’EI.»

    *

    À lire des textes comme celui-ci, je comprends fort bien que Dupond et Dupont se demandent comment il se fait qu’il y ait tant de réfugiés qui ont envahi notre Europe en provenance de Syrie et d’autres pays auxquels nous faisons la guerre. Clairement, ces guerres bien nôtres n’ont « RIEN à voir » avec cette crise des réfugiés que l’on continue d’appeler obstinément et bien à tort « migrants »… Non non, nous sommes envahis par des victimes de « passeurs »: tout cela est la faute des «passeurs»… et des ONGs qui créent des « appels d’air » en Méditerranée… alors qu’il faut retenir ces réfugiés dans des camps hors de l’Europe…

    Des années à entendre ÇA!!! Propagande quotidienne primaire et non moins criminelle. À vomir.

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  • Ztong // 20.06.2018 à 18h47

    Un régime dans lequel l’armée agit de son propre chef sans rendre compte au peuple, ça ne vous rappelle rien ?
    Ca ne correspond absolument pas à la définition d’une démocratie, en tout cas.
    Choisir un visage est une chose, choisir une politique en est une autre. Autrefois les deux étaient corrélés, mais il est flagrant que ce n’est plus le cas.
    L’occasion parmi tant d’autres de s’interroger.
    Pour mémoire, l’art. 35 de la Constitution du 24 juin 1793 dispose : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

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    • chb // 22.06.2018 à 07h53

      On n’a pas fini de reprocher aux allemands de 1933-1944, eux si cultivés et si civilisés, d’avoir participé au nazisme. Et voilà qu’on s’aperçoit qu’on est capables nous aussi, à la faveur d’une propagande efficace, d’une coupable indifférence à l’égard des crimes commis en notre nom.
      La loi Fakenews, instaurant (de concert avec celle sur le secret des affaires !) la censure aux mains du pouvoir en place, va pourtant endormir le citoyen pour libérer les prochaines turpitudes.
      L’insurrection sacrée, avec ça, elle n’a guère de chance de naître dans un pays qui se laisse voler des pans de protection sociale, qui se laisse gouverner par ordonnances en état d’urgence, qui se laisse plumer par une poignée de milliardaires ! Et qui s’habitue à vitupérer et réprimer l’étranger, habituel bouc émissaire de La Crise.

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