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6.janvier.20156.1.2015 // Les Crises

[Reprise] Grexit : le piège tendu par Angela Merkel aux électeurs grecs

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Reprise d’un article de l’excellent Romaric Godin pour La tribune

Ah que j’aime l’euro, cette magnifique construction qui fait trembler l’Europe dès qu’il y a un soupçon de problèmes à Chypre ou en Grèce… « Construit pour durer » ça, à l’évidence…

En agitant le chiffon rouge de la sortie de la Grèce de la zone euro, l’Allemagne cherche surtout à l’éviter en pesant sur le choix des électeurs helléniques.

La menace allemande de ne rien faire pour empêcher le « Grexit », la sortie de la Grèce de la zone euro, publiée ce lundi par une indiscrétion de l’hebdomadaire Der Spiegel, a déjà fait couler beaucoup d’encre. Le démenti peu convaincant du gouvernement fédéral qui a suivi laisse les Européens dans le flou quant aux réelles motivations de Berlin. Une chose est sûre : les indiscrétions du Spiegel ne sortent jamais au hasard.

Feindre de laisser choisir l’électeur grec
Pour comprendre les motivations de Berlin, il faut réfléchir en termes tactiques. Angela Merkel feint la retraite, mais en réalité, elle entre désormais de plain-pied dans la campagne électorale grecque tout en ayant l’air d’en sortir. En affirmant qu’elle est prête à laisser sortir la Grèce de l’euro en cas de victoire de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) d’Alexis Tsipras, Berlin feint de laisser le choix au peuple grec. L’Allemagne prendra acte du résultat des élections et en tirera les conséquences. Mais c’est bien là que le bât blesse. Syriza ne veut pas sortir de la zone euro, mais renégocier les conditions imposées par le mémorandum et la troïka.

Dramatisation à outrance de l’élection grecque
Berlin refuse donc d’emblée toute discussion avec Syriza : si Alexis Tsipras l’emporte, alors la Grèce sera exclue de la zone euro, il n’y aura aucune négociation avec le nouveau pouvoir grec. Bref, l’Allemagne pose les termes du choix de l’électeur grec en ces termes : ou l’actuel premier ministre Antonis Samaras et l’euro ou Alexis Tsipras et le chaos. C’est évidemment biaiser la campagne électorale hellénique et chercher à peser considérablement sur le choix des Grecs. Comme lors du scrutin de juin 2012, l’Allemagne dramatise volontairement à outrance l’issue de l’élection pour imposer son choix.

Eviter le Grexit en l’agitant
Au final, la manœuvre allemande a pour but d’éviter à tout prix le « Grexit. » Dans son « Morning Briefing » de ce lundi 5 janvier, le directeur de la rédaction du quotidien allemand des affaires Handelsblatt, très proche de la chancellerie, affirme ainsi que la « fonction de ces menaces est précisément d’éviter leur réalisation concrète. » L’Allemagne espère que les Grecs, craignant que l’Allemagne ne les rejette de la zone euro et ne les entraîne dans le chaos, feront le choix du camp du premier ministre sortant. Antonis Samaras peut donc remercier une nouvelle fois son « amie » Angela Merkel pour le coup de pouce.

Une menace sérieuse ?
En fait, la menace allemande ne semble pas réellement sérieuse. L’argument développé par Der Spiegel sur l’absence de contagion de la Grèce vers les autres pays de la zone euro est en effet discutable. Certes, la nouvelle crise grecque à la fin décembre n’a pas eu pour effet de peser sur les taux des autres pays de la zone euro. Certes, il existe désormais des « pare-feu » disposant d’une certaine force de frappe, notamment le MES et ses 500 milliards d’euros. Certes, la BCE pourrait contraindre le pays à quitter la zone en coupant l’aide d’urgence au secteur bancaire. Mais il convient de ne pas oublier l’essentiel : l’existence d’un précédent pèsera en effet fort lourd dans l’avenir.

L’existence d’un précédent
Quelles que soient les conséquences de cette sortie pour la Grèce, preuve aura été faite que l’adhésion à l’euro n’est pas le « processus irréversible » que l’on présente aujourd’hui. C’est donc ouvrir la boîte de Pandore. Si le Grexit est catastrophique, il sera toujours possible de présenter la catastrophe comme une conséquence du cas hellénique, très particulier. Les partis défavorables à l’euro pourront, un peu partout, promettre de faire mieux et s’appuyer sur ce précédent pour affirmer qu’un retour aux monnaies nationales n’est pas un rêve irréalisable. Et si le Grexit se passe mieux que prévu, alors ce sera encore mieux pour les Eurosceptiques. Berlin sortirait très affaibli de cette aventure : ses partenaires pourront mettre dans la balance une sortie de la zone euro pour faire céder son intransigeance. En réalité, ce précédent changerait toute la donne dans la zone euro. Or, rappelons-le, l’Allemagne peut certes supporter la sortie de la Grèce de la zone euro, mais pas celle de la France et encore moins de l’Italie, car aussitôt, la monnaie allemande s’apprécierait considérablement, ce qui pèserait sur les exportations qui restent – le coup de « mou » conjoncturel du pays au troisième trimestre l’a prouvé – le vrai moteur de l’économie allemande.

La facture pour le contribuable allemand
Un Grexit serait aussi une défaite politique pour Angela Merkel qui, depuis 2010, a fait de la survie de l’euro le point d’orgue de sa politique européenne. Si la Grèce est exclue de l’union monétaire, Athènes n’aura d’autres choix que de proclamer un défaut unilatéral sur sa dette extérieure. Après tout, rien de plus logique : l’exclusion de la zone euro n’étant pas la volonté du gouvernement grec et n’étant pas prévu dans les traités, la réponse ne peut être qu’une telle mesure. Du reste, ce serait l’occasion de profiter réellement de l’excédent primaire (hors service de la dette) dont se vante tant Antonis Samaras, mais qui n’est d’aucune utilité à l’économie grecque aujourd’hui puisqu’il est englouti par les intérêts. En faisant défaut sur sa dette, le gouvernement grec récupèrerait des moyens d’agir pour son économie.

Mais alors, le contribuable allemand devrait passer à la caisse. Car la dette grecque est très largement détenue aujourd’hui par les européens : MES, Etats membres de la zone euro, banque publique allemande KfW et BCE. Un défaut grec conduirait à une facture qui, au pire, pourrait s’élever à 260 milliards d’euros. L’Allemagne serait le premier contributeur à cette facture. Ce serait alors pain béni pour les Eurosceptiques allemands qui ne manqueraient pas alors de retrouver leur unité autour de la dénonciation de la politique européenne d’Angela Merkel et de la CDU…

L’Allemagne ne peut imposer le Grexit
Enfin, l’Allemagne se donne ici plus de pouvoirs qu’elle n’en a réellement. L’euro est officiellement irréversible, il n’est juridiquement pas prévu de pouvoir sortir de la zone euro. Le traité de Lisbonne prévoit une possibilité de sortir de l’UE, mais à la demande du pays concerné seulement. Et encore, une sortie de l’UE ne signifie pas une sortie de la zone euro. De facto, le Monténégro et le Kosovo utilisent l’euro sans être membre ni de l’UE ni de la zone euro. Même en cas de faillite de la Grèce, de défaut sur sa dette, il n’y a là rien qui contraigne le pays à quitter la zone euro. Du reste, a-t-on oublié déjà que la Grèce a, par deux fois, en 2011 et 2012, fait défaut sur sa dette en restant dans la zone euro ?

Que fera la BCE ?
Bref, Syriza pourrait fort bien rejeter le mémorandum, imposer des négociations et, si elles sont refusées, restructurer sa dette, sans quitter la zone euro. L’Allemagne n’y pourrait rien faire. La seule puissance qui, en réalité, pourrait contraindre la Grèce à quitter la zone euro est la BCE. Si Mario Draghi coupe l’aide à la liquidité d’urgence du secteur bancaire grec, le pays pourrait se retrouver en pénurie d’euros et, pour fonctionner, devrait émettre sa propre monnaie. Mais la BCE osera-t-elle créer un précédent ? Certes, elle a menacé de le faire à l’Irlande en 2010 et à Chypre en 2013, mais elle savait que ses menaces suffiraient. Avec Syriza au pouvoir à Athènes, sera-ce la même musique ? Pour Mario Draghi, confronté au risque d’une déflation dans la zone euro, « exclure » la Grèce de la zone euro serait jouer avec le feu. Les banques des autres pays périphériques pourraient alors relever leurs taux et se montrer prudentes. Enfin, la menace déjà citer du précédent est très dissuasif pour une BCE qui n’existe que par l’euro et ne peut donc prendre le risque d’un affaiblissement de l’euro. D’une certaine façon, ce serait la fin du « whatever it takes » (quoi qu’il en coûte) prononcé en juillet 2012 par Mario Draghi pour sauver l’euro. Enfin, on voit mal l’Italien, actuellement en conflit larvé avec la Bundesbank sur la question de l’assouplissement quantitatif, céder à des demandes allemandes sur ce point.

La menace allemande de Grexit est donc purement politique. Il s’agit d’impressionner l’électeur grec, de lui faire peur, comme en juin 2012 pour qu’il vote « correctement. » De plus en plus, dans la zone euro, la démocratie semble ainsi « dirigée » grâce à l’usage de la crainte. Reste à savoir sir les Hellènes tomberont dans le piège grossier que leur tend Angela Merkel.

Source : La Tribune, 5/1/2015


Je complète par cette intéressante vidéo de Anne-Laure Delatte, économiste, chargée de recherche au CNRS et chercheuse associée à l’OFCE, professeure invitée à l’université de Princeton :

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

JaySWD // 06.01.2015 à 03h58

Une question me turlupine:
Suite à l’abandon du south Stream par les Russes(le North Stream qui fournit profusion de gaz aux allemands,hollandais et anglais va bien,merci pour lui!!) et à l’accord signé en contre partie par les mèmes russes avec les Turcs,la seule alternative pour se fournir en gaz désormais pour les Sud-européens sera désormais la Turquie…..La porte d’entrée de l’UE,dans ce cas là ne serait-elle pas un peu la Grèce,à tout hasard??
Dans le mème temps,les grecs,sérieusement plumés par les divers plans d’austérité,et alors qu’ils font partie de l’OTAN,viennent de faire une belle commande militaire aux Russes:

http://french.ruvr.ru/news/2014_12_21/La-Grece-a-signe-avec-la-Russie-un-contrat-militaire-en-depit-des-sanctions-4597/

N’y aurait-il pas un énorme coup de billard à 12 bandes de la part de Poutine/Lavrov,remettant les grecs,humiliés depuis des années,au centre du jeu gazier,permettant de continuer à distordre l’UE entre un Sud passablement cocu ds l’histoire du South Stream qd le Nord se gave via le North Stream d’un gaz qui ne pourra qu’ ètre moins cher que celui dont disposera le Sud hors le South Stream??Manière d’aggraver encore la différence de compétitivité entre Nord et Sud UE,conduisant inévitablement à une rupture??

Et est-ce que cette commande militaire entre ces deux pays n’est-elle pas un signal de ce qui va suivre à la Mère Kel et au Kleptocrate Juncker???????Et accessoirement à la Serpillère Fogh Rasmussen et à Oblabla????

152 réactions et commentaires

  • Serge // 06.01.2015 à 03h29

    Qu’attendent les grecs pour sortir ce l’euro ?
    Serait-ce à ce point dramatique pour eux ,c’est à dire pire que ce qu’ils vivent actuellement ?
    La raison n’est-elle pas par manque d’offre de représentation politique dans ce sens ?

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    • Jérôme // 06.01.2015 à 09h30

      @ Serge

      Qu’attendent les grecs pour sortir ce l’euro ?

      Complètement d’accord.

      J’ajoute même que, non seulement ce ne serait pas pire, mais ce serait mieux. En fait, l’abandon de l’euro, pour beaucoup de pays (Italie, Espagne, Portugal mais aussi France), est LA SOLUTION aux problèmes de compétitivité. Oui, cela entraînerait beaucoup de souffrances dans l’immédiat, un peu comparable à ce qui s’est passé en Islande typiquement. Mais faire défaut sur la dette, a priori une bonne idée sur le court terme, n’a aucun impact sur le long terme. Tant qu’on ne s’attaque pas véritablement à l’écart de compétitivité avec l’Allemagne, on se condamne à remplir un puits sans fond: est le mythe de Sysiphe…

      La question est ensuite de savoir ce que la commission européenne entend par « irrévocable ». Ils pourraient tout à fait décider de ne pas reconnaître la drachme pour les paiements interbancaires par exemple…

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      • Incognitototo // 06.01.2015 à 14h55

        C’est bien d’avoir des « certitudes », c’est mieux quand on peut vérifier que ça fonctionne dans la réalité…

        Quand vous saurez expliquer pourquoi :
        – les pays qui font de la dévaluation monétaire (dite compétitive ; genre GB, Japon et d’autres) s’ils retrouvent un tout petit peu de croissance continuent de se dégrader sur tous les autres indicateurs,
        – certains pays à monnaie forte réussissent mieux que les autres,
        – une guerre des monnaies ne règle aucun problème dans une zone à forte interdépendance commerciale,
        – l’Espagne qui actuellement est aussi compétitive que la Chine en termes de coût de revient et aussi productive que l’Allemagne, n’a pas pour autant attiré le travail et les investisseurs,
        – et autres « anomalies » qui rendent caduques les croyances des théories monétaires…

        Alors, je serai d’accord avec vous.

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        • Jérôme // 06.01.2015 à 15h17

          En effet, vous avez entièrement raison, toute théorie en la matière est extrêmement bancale (car heuristique).

          Il y a quand même quelques indices assez intéressants qui semblent tous pointer dans la même direction: il faut voir la production industrielle de l’Italie et de la France notamment depuis l’entrée dans l’euro. Et comparer cette production industrielle à ses fluctuation pré-euro, en parallèle des dévaluations successives. On voit clairement l’effet avec un graph.

          Ce qu’essaient de produire les politiques d’austérité c’est exactement cela: une dévaluation compétitive (à travers les salaires).

          Et puis de toute manière, l’autre option est de simplement garder l’euro et là, il faudra m’expliquer comment cela aide davantage l’économie qu’une dévaluation. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’autres facteurs à prendre en compte (vous avez absolument raison sur ce point), mais il est évident que garder une même devise entre des économies aussi différentes ne peut pas aller dans le bon sens.

          A moins, évidemment, d’accepter une redistribution de la richesse. Car ces effets de distortion constatées au sein de la zone euro ne sont pas nouveaux: ils sont intra-nationaux. Par exemple, la Guadeloupe ou la Corrèze ne sont pas aussi compétitifs que la région parisienne. Pour éviter une dislocation totale (vu que les prix sont les mêmes, étant donnée que la devise est la même), l’Etat central rectifie avec son budget les différences de richesses accumulées. C’est un choix politique: on a choisit d’être une grande nation, cela implique presque à coup sûr une redistribution (forcée) des richesses.

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          • Incognitototo // 06.01.2015 à 17h01

            Justement, les « indices » n’étaient déjà plus concluants après 71 (période où a commencé la désindustrialisation française et d’autres, sans que cela n’ait jamais pu être entravé par les dévaluations successives)… et la seule chose que l’on peut constater pour ceux qui ont gardé leur monnaie en UE, c’est que leurs « performances » n’ont aucune corrélation avec leur politique monétaire, mais bien avec des décisions politiques et fiscales…
            Absolument rien ne nous empêche de faire pareil et même mieux, même en faisant partie de la ZE… nous manquons juste de politiques qui seraient capables de mettre en place ce type de décisions… c’est ça notre vrai drame…

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            • theuric // 06.01.2015 à 20h08

              La politique fiscale, c’est ce qu’ont fait les étasuniens, voyez où ils en sont.
              Comment allez-vous comprendre, à la fin, que la seule solution est d’attendre que le système éclate!
              Il n’y a pas de solution autre.
              Les déséquilibres de tous ordres sont trop grands pour songer à sauver la machine, j’irais même plus loin, toute décision, quelle qu’elle soit ne fait qu’accentuer ces déséquilibres.
              C’est pourtant simple, non?

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            • ty89 // 06.01.2015 à 20h08

              Le principale intérêt de quitter l’UE est la possibilité de remettre des barrières douanière aux frontières. Couplé a une évolution (a la baisse ou a la hausse) de la monnaie national calqué sur les particularités sociétales (productivité, confort de vie: tout les européens ne veulent pas forcément travailler plus pour avoir plus de confort matériel).
              Chose que les traités Européen nous interdit catégoriquement.

              @Incognitototo, la Chine par rapport a l’Espagne?
              – La Chine se protège économiquement
              – L’Espagne se vend au plus offrant

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            • Incognitototo // 06.01.2015 à 20h57

              @ Theuric et Ty89,

              Désolé, je ne peux pas répondre à vos dires… ça ne repose sur rien de réel…

              Qui a dit qu’il fallait faire la même politique fiscale que les USA ???

              Quant à la comparaison Espagne/Chine, je vois vraiment pas en quoi ça expliquerait que le boulot ne se crée pas en Espagne… Les marchands en principe vont toujours au moins cher pour produire, donc pourquoi continueraient-ils à aller à 6 000 km s’ils peuvent obtenir les mêmes coûts de revient chez eux ??? Je ne vois pas…

              Intéressez-vous plutôt à ce qu’ont fait le Danemark ou la Suède comme politique fiscale, de redistribution, et financière, vous verrez pas besoin de trafiquer la monnaie pour créer notamment des barrières douanières (qui n’en ont pas le nom), et booster les investissements…

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            • theuric // 06.01.2015 à 22h42

              @Incognitototo,
              Quelle réalité?
              Depuis plus de quarante années furent fermées les usines et fabrique occidentales pour que soient fabriquées les mêmes choses là où les payes sont au plus bas, ceci pour les vendre, non pas là où tout cela est façonné mais là ou ces usines et fabriques ont fermées.
              De plus, au fur et à mesure que le chômage montait et les salaires baissaient, furent recherchés des pays aux émoluments encore moindre.
              Nous avons donc assisté, jusqu’à aujourd’hui, à l’appauvrissement de l’ensemble des nations puisque là ou les ouvriers commençaient à obtenir un petit peu plus d’argent, les usines et fabriques allaient voir ailleurs…
              Les crises passées n’ont, d’origine, que de tenter de compenser le manque de revenu des peuples occidentaux dû à l’évidement de leur pays respectif, d’où l’avènement des bulles boursières puis des bulles de crédits de toutes sortes.
              Maintenant, tout le monde est endetté, parce que lorsque les usines et fabriques partaient de pays devenus moins « accueillant », ces pays avaient, en plus d’avoir pris des engagements, commençaient à vivre avec un certain confort.
              D’où toutes les bulles spéculatives parsemant le monde, il n’est qu’à voir en Chine, et je ne serais pas étonné qu’il en soit de même en Inde.
              Et quand bien même chacun d’eux prendraient des mesures pour en réduire les conséquences, il leur faudrait des années qu’ils ne peuvent pas avoir, il est trop tard.
              Maintenant que ce sont les états, et pas seulement occidentaux, je n’en ai pas de preuve mais cela me semble logique, qui sont endettés jusqu’au cou, que voulez-vous qu’ils fassent, hormis prendre l’argent des contribuables qui restent et/ou surproduire de la monnaie?
              Mais de prendre l’argent des contribuables fait que plus personne ne peut plus acheter quoi que ce soit, donc les producteurs ne peuvent que s’assoir sur tous leurs surproductions.
              Voyez aux États-Unis le nombre de centres-commerciaux qui ferment, et nous les suivrons dans peu de temps.
              Et vous trouvez que ce ne sont pas des déséquilibres abyssaux?
              Çà y est, c’est déjà le monde qui est au bord de la ruine, alors les petits problèmes franco-grèco-germano-européens, ils ne sont que lune des composantes du problème.
              Voyez, de plus, à chaque fois que l’un d’entre-vous propose une solution pour sortir du problème, quelqu’un fait remarqué son aspect contreproductif.
              Tout simplement parce que le système est coincé et donc irréformable.
              Touchez à l’euro et vous faites plonger le dollar, plus de dollar, plus de pétrodollar et plus d’U.S.A., plus d’U.S.A., plus d’Union-Européenne, mais plus de dollar veut dire que tous les pays qui en ont rempli leur coffres seront ruinés.
              Si le dollar n’est plus, donc plus de pétrodollar, qui, quoi qu’il en soit, reste la monnaie d’échange pour les hydrocarbures, donc il se passera de gros gros problèmes pour payer le pétrole.
              Sans compter que si les pays occidentaux flanchent, il n’y aura vraiment plus personne pour acheter quoi que ce soit à quiconque, donc, arrêt provisoire du commerce international, sans que personne ne sache pour combien de temps.
              Pour en rajouter, l’effondrement des bourses et monnaies occidentales génèrera une panique généralisée chez les spéculateurs, donc il sera difficile d’évaluer les monnaies les unes, les autres, si ce n’est impossible, d’autant plus que les banques, elles aussi, auront flanché.
              Et pas seulement celles de chez nous.
              Vous ne vous rendez pas compte devant quelle catastrophe nous sommes, elle est titanesque.
              Allez, un dernier pour la route.
              l’effondrement de la bourse étasunienne voudra inéluctablement dire l’effondrement des industrie d’internet, dont, sans choisir, google et toutes celles qui gèrent les ordinateurs centraux de la toile et les services liés.
              Elles seront nationalisées par l’état U.S.?
              Déjà que ça me ferait bien marrer, il n’est même pas sûr que le pouvoir politique américain y survive.
              Bon, je pourrais continuer longtemps comme ça à énumérer le nombre de dominos qui tomberont, Parce que ce sera bien un jeu de domino.

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        • Christophe Vieren // 06.01.2015 à 20h28

          Et si nous (pays dits « riches ») étions au bout du rouleau, tout simplement ?
          Et si il fallait apprendre à vivre avec la « décroissance », contrainte et donc funeste faute de l’avoir anticipée. Notre cadeau de Noël à la France : un million d’emplois !.
          Et si c’est pas possible au sein de l’Euro, faisons-le en dehors.

            +1

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          • Incognitototo // 06.01.2015 à 20h48

            Au bout du rouleau par rapport à qui, à quoi, Christophe ?

            Si c’est par rapport aux environs 1 milliard d’humains qui sont prêts à travailler pour 2 $/jour, traités en esclave, sans aucune protection, sans rien… oui on peut pas lutter… et pour le coup, pas plus avec une monnaie dévaluée, quoi qu’en dise où en pense ceux qui croient aux miracles…

            Pour le reste oui, il faudra bien apprendre à redistribuer les richesses autrement et à modérer nos besoins… de toute façon, nous n’avons pas le choix, tant le même milliard d’humains qui voudrait vivre comme nous ne nous le laissera pas.

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          • Wilmotte Karim // 06.01.2015 à 23h04

            La balance commerciale de la zone euro est stable, non?
            On a un problème interne à la zone, le problème externe n’est pas prioritaire.

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          • theuric // 07.01.2015 à 00h04

            Ce serait une fausse solution.
            Je l’ai dit, il y en a pas.
            Quand un problème à une solution, pourquoi s’en faire puisqu’il y a une solution?
            Quand un problème n’a pas de solution, pourquoi s’en faire puisqu’il n’y a pas de solution?
            Logique, non?

              +2

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          • Jachop // 10.04.2015 à 00h13

            L’effondrement de l’ordre mondial, fusse-t-il « néo » au nom de l’économie de marché n’est que leurre à la face de la réflexion. A travers tous ces commentaires passionnants et passionnés j’observe une quête de raison supérieure à l’image d’un combat de coqs.
            – Est-ce bien raisonnable ?
            Néanmoins cette « progression » vers un futur idéalisé sur l’autel de l’argent roi n’est que le fruit d’une maladie nommée « pouvoir » dont les gênes sont inscrits au plus profond de notre animalité.
            – La crise existe !? Vive la crise !! (on le dit aussi pour les rois)
            Cette crise économique qui frappera le monde indéniablement a pourtant trouvé une forme de remède à travers un peuple courageux, au plus fort de la tempête de 2008.
            L’Islande a fait table rase de son système « FMIste » géré par une oligarchie soumise. Bien sur, elle a de suite payé le prix fort en se retrouvant reléguée au fin fond du classement mondial des pays les plus riches. Toutes les portes se fermaient, même auprès de prétendus amis au nom desquels, la France.
            7 ans plus tard, ce même pays, l’Islande, est redevenu un état fort. Comment a-t-il fait ?

            Lors de la crise des « subprimes » de 2008, les politiques en poste en Islande voulaient faire payer les déficiences américano-mondialistes au peuple, ce qu’il refusait en descendant dans la rue. (nous ne l’avons pas fait, mais ils le craignaient – dixit N. SARKOZY)
            Obtenant un référendum (constitutionnel en Islande) ce peuple vota de suite l’éviction des politiques responsables (1° ministre en tête), suivi des banquiers assujettis (y compris HSBC). Certains furent même emprisonnés (ministre des finances).
            Ce peuple refusa de se considérer « responsable » de la crise et nationalisa les banques derechef.
            Les impôts furent dédiés au redressement de l’économie locale seule.
            Le FMI et ses représentants furent renvoyés dans leurs cordes (KO) s’empressant de lancer une campagne de silence politico-médiatique. Et alors ?

            Les trois premières années furent très dures, car l’Europe faisait pression suite à la demande de l’Islande d’y entrer.
            Aujourd’hui, l’Islande a engagé un processus de rejet de l’Europe et de l’euro jugés trop contraignants au regard d’une mondialisation que les Islandais refusent toujours catégoriquement.

            Aussi idyllique que puisse paraître ce propos, l’Islande a ses propres problèmes comme chacun des états de l’union. Mais elle a conscience que cette union des 27 est un leurre au nom du productivisme trop empressé de vider ses états de toute substance, faute de nouveau fruit, faute de perte des acquits du passé, faute de son incapacité à se régénérer en profondeur.

            Nous connaissions l’Europe de la CECA, puis celle des 6, des douze… Autant de « désireux avides » de pouvoir sans pouvoir, mais disposés à prendre, pas à donner.

            L’heure n’est plus aux manifestations dont chacun sait trop l’allégeance politicienne qui s’en dégage. Cessons d’encenser nos petits bénéfices et acceptons de vivre autrement. Simplement.

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        • izarn // 07.01.2015 à 15h11

          Ce que vous dites n’a aucun sens, je ferais mon Olivier Delamarche:
          Si personne n’investit en Espagne c’est que justement sa compétitivité est trés faible! Il ne faut pas croire les absurdités comme quoi grace à l’austérité l’Espagne va mieux! C’est une plaisanterie? Avec des banques techniquement en faillite vous croyez que ça attire l’investisseur? En baissant les impots on peut payer sa dette? C’est pur fantasme, cela n’a aucun sens!
          Vous transformez un effet en cause! La charrue avant les boeufs!
          Facile à dire que differentes monnaies entrainent automatiquement une « guerre monétaire » remarquons sur la planète; elles sont assez rares et limitées. Si elles n’ont pas d’effets c’est que tout le monde fait la meme chose! Ensuite le Japon fait semblant de faire baisser son yen pour garder la confiance. De fait le Japon est obligé de faire de la planche à billet pour payer sa dette colossale! Toujours pareil, on prend l’effet pour la cause…
          Et tutti quanti…

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    • François // 06.01.2015 à 13h54

      Si c’était si dramatique, les hiérarques ne songeraient même pas à brandir leurs anathèmes. L’Euro est avant tout une cage pour les eurolâtres et une taxe furtive (à l’instar de toute monnaie de papier) au profit des eurocrates.

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    • Chris // 06.01.2015 à 14h36

      Oui les chiffres sont effrayants :
      Dette publique : 2005, 195,421 MD€, 99,8 % du PIB.
      2006, 224,204 MD€.
      2007, 239,3 MD€.
      2008, 263,284 MD€.
      2009, 299,682 MD€.
      2010, 329,513 MD€. 2011, 355,617 MD€, soit 165,3 % du PIB.
      Début 2012, la Grèce fait défaut : 107 MD€ de dettes sont effacées.
      2012, 303,918 MD€, soit 156,9 % du PIB.
      Fin juin 2013, 316,969 milliards d’euros, soit 169,1 % du PIB.
      Il ne faut pas retrancher 240 milliards d’euros car les Etats européens n’ont pas donné cet argent à la Grèce. En revanche, les Etats européens ont prêté 240 milliards d’euros à la Grèce, qui leur rembourse chaque année des intérêts sur ce prêt de 240 milliards d’euros.

      Entre le 1er décembre 2009 et le 11 novembre 2011, le taux des obligations grecques à dix ans est passé de 4,84 % à 41,41 % : une phrase que j’ai reprise d’un article sans le référencer. Je ne garantis pas sa valeur.

      Dans le même temps, le PIB a régressé de… 25% !!!
      La mortalité a augmenté dramatiquement, la population n’ayant plus d’argent pour se soigner. Les suicides se multiplient, tus par les médias.
      Le chômage ravage la société grecque. Les régions les plus touchées restent l’Epire et la Macédoine Thrace, dans le nord-ouest et le nord-est du pays, avec un taux de 29,7% et 28,7% respectivement. En troisième position vient l’Attique, région d’Athènes, avec un taux de 28,3%.
      A quelques détails près, on se croirait dans la décennie 90 en Russie !!!
      Ma question : comment peuvent-ils supporter ce traitement indigne au sein de l’UE ?

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      • Jérôme // 06.01.2015 à 14h51

        Ma question : comment peuvent-ils supporter ce traitement indigne au sein de l’UE ?

        Assez simple: les grecs ne comprennent rien, il suffit de voir comment ils votent depuis 20 ans. Même 3 ans après le déclenchement de la pire crise de l’histoire, ils ont encore trouvé moyen d’élir un gouvernement… DE DROITE!!!!

        Si ça ne tenait qu’à moi, je leur interdirais désormais de voter. Merkel a bien raison d’insufler un vent anti-démocratique en Grèce, ces gens (ainsi que la plupart des peuples européens) semblent indignes de leur liberté politique. Ils méritent désormais une seule chose: payer les conséquences de leurs choix politiques.

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        • Eristre // 06.01.2015 à 15h41

          Parce qu’un gouvernement de gauche aurait changer quelque chose? Parce qu’un gouvernement d’extrème droite et/ou gauche aurait changer quelque chose? Les grecques sont aussi dépité de la politique que le français moyen, il n’y a qu’a regarder le taux d’abstentionnisme dans la zone euro et plus particulièrement en grèce (http://www.touteleurope.eu/actualite/l-abstention-dans-les-etats-membres-aux-elections-europeennes-2014.html). Avec ~40% d’abstentionnisme, je pense que ça veut dire ce que ça veut dire. Bon, évidemment, je ne connais pas vraiment la législation Grecque, mais si c’est comme en France, si le nombre de personnes qui ne votent pas ne s’inscrivent pas sur les listes, le taux d’abstention va baisser, ce qui semble d’ailleurs ce passer… Ah. Que j’aimerais avoir de vrais chiffre au lieu de sondages et autres pourcentages!

          Par ailleurs, on nous a prouvé plusieurs fois que le vote était totalement inutile et illusoire. Voir la constitution européenne et le traité de Lisbonne. Les grecques doivent penser de la même façon, surtout quand on voit l’augmentation du nombre de suicide, de la mal nutrition de la mortalité en hausse.

          Espérons que ce pays quitte rapidement l’Europe pour éviter le pire. Un totalitarisme est si vite arrivé.

            +2

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      • languedoc 30 // 06.01.2015 à 18h57

        Ce traitement indigne , il ne tient qu’à eux de l’envoyer balader. Pourquoi ne sortent-ils pas de l’Euro, ce ne peut pas être pire que de supporter ce qu’ils supportent aujourd’hui. Est-ce que Tsipras va avoir ce courage? Sans compter qu’il ouvrirait la voie pour les autres, ce qui est loin d’être négligeable.

          +3

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        • ty89 // 06.01.2015 à 20h15

          Et nous? pourquoi en se paie en France des plouc depuis 40ans?
          Et aux US? alors que la majorité régresse?
          Et les Anglais alors? Thatcher ça leurs a pas suffi?

          Pour moi la réponse est simple et tien en un seul mot : MANIPULATION

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      • Pierre // 06.01.2015 à 23h43

        Pour avoir bossé un an en Grèce et plusieurs années en Italie, il faut bien avoir consicence de l’absence totale de confiance en la classe politique dans ces pays, en France on est énervé et choqué, eux ils ont passé ce cap… Pour eux, que ca nous plaise ou non, l’UE c’est une espèce de protection contre la corruption généralisée et honteuse dont ils soupconnent leurs élus, un allié si vous voulez.

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      • izarn // 07.01.2015 à 15h17

        Regardons nos propres pompes: Vous allez voter en 2017 Sarkosy ou Hollande?

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    • Wilmotte Karim // 06.01.2015 à 23h01

      Mais pourquoi voulez-vous « nécessairement » sortir de l’euro?
      Il est parfaitement possible d’obtenir des changements majeures dans le cadre d’un conflit politique.
      D’autant qu’une victoire de la Grèce de Syriza risque d’avoir des effets sur tout les peuples européens (singulièrement ceux en difficultés).

      Et il est politiquement très important que ce soit l’Allemagne et les Ordo-libéraux qui prennent la responsabilité de la mort de l’euro.

        +0

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    • christiangedeon // 07.01.2015 à 11h55

      oui les Grecs devraient…mais ils seraient également obligés de sortir de la la,plupart des instances européennes et internationales par la même occasion; pourquoi pas?parce que nous n’y trompons pas…ce qui est en cours actuellement en Grèce est ni plus ni moins que la tentative de privatisation d’un pays entier…purement et simplement… la Grèce a déjà » vendu » îles,ports ,aéroports,et j’en passe…et ceux qui ont consenti à ces ventes sont des traîtres…au sens grec du terme.les créanciers des grecs cherchent tout simplement à s’emparer du pays,dans son entier…ils y sont déjà plus ou moins parvenus à l’heure actuelle…Syriza est soit le grain de sable,soit au contraire le catalyseur de cette mainmise…si Syriza gagne,il n’a pas d’autre alternative que de sortir de toutes les instances internationales susceptibles de mettre la Grèce en accusation et de ne plus reconnaître leur compétence…ce serait une révolution,une vraie…la souveraineté nationale pleine et entière est la seule voie vers une justice sociale internationaliste…il n’en est pas d’autre…et yes,they can…le Général l’avait dit…quand on se fait couillonner ,on ne va pas en plus rester avec les gens qui vous couillonnent…que fera l’Allemagne et ses godillots européens…ils envahiront la Grèce? Ils lui feront un maïdan? j’en doute…ils s’écraseront comme les sales gens qu’ils sont…les Grecs ont été responsables en grande partie de ce qui leur arrive…mais ils ont été bien menés sur ce chemin là,n’est ce pas?l’Europe les a endettés plus que de supportable pour des travaux d’infrastructure qui ont profité pour l’essentiel à des sociétés non grecques,OMC oblige…ils se sont fait avoir comme des bleus…comme les Espagnols,comme les Portugais,et bientôt comme les Polonais,les Lituaniens et autres drogués aux prêts européens…vendre son indépendance pour trois autoroutes et deux aéroports….quelle déchéance! Vive l’Europe des nations libres et indépendantes du Général de Gaulle….vous vous demandiez pourquoi De Gaulle n’aimait pas Monnet et ses acolytes? ben vous avez la réponse…vous vous demandez pourquoi De Gaulle avait ouvert à l’Est et vers la Chine? ben vous avez la réponse aussi…la Nation doit redevenir le seul cadre législatif « de proximité »…et merde à l’OMC et autres fariboles de FMI et autres banques mondiales… Vive les Républiques!

        +2

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  • vladimirK // 06.01.2015 à 03h50

    Il faudrait traduire ce genre d’articles en grec – si ce n’est déjà fait – histoire que l’électeur grec comprenne qu’il est manipulé par l’Allemagne.

    Je me demande ce que la NSA a récupéré comme données compromettantes sur Merkel pour qu’elle continue à tirer contre son propre camp.

    Autre question : l’économie Allemande est forte en ce moment, mais que va-t-elle devenir avec la mise en place d’un salaire minimum ? Normalement, elle ne devrait plus pouvoir faire venir des autocars entiers de roumains prêts à travailler pour 3 euros de l’heure et donc l’industrie allemande deviendra moins rentable… à moins qu’il y aient déjà des systèmes pour contourner le problème.

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    • P. Peterovich // 06.01.2015 à 10h13

      Dans ce cas ci, Merkel ne tire pas contre son propre camp, que du contraire… Elle essaie juste de défendre les intérêts nationaux allemands, au détriment des autres pays européens…

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    • izarn // 07.01.2015 à 15h28

      Nous sommes nous meme manipulés: Selon des sondages publiés par Sapir, il y a 52% d’avis favorable en Grece pour sortir de la zone euro, contre 32% pour y rester!
      On est trés loin du mensonge écouté sur Itélé et autres radios déclarant que 65% des grecs veulent rester dans l’euro!!
      http://russeurope.hypotheses.org/3233
      C’est dire que le papier de La Tribune ne vaut pas grand chose, à part le fait évident que les obligations grecques détenues en Europe et à la BCE ne vaudront plus rien!
      C’est surtout ça qui gène Merkel!
      Notons que l’euro baisse non parce que c’est voulu, mais qu’on vends de l’euro, ce n’est pas tellement un bon signe. Ensuite pour éviter de faire capoter définitivement aussi l’Espagne et meme l’Italie, il faudra que la BCE fasse d’énormes QE, comme au Japon, en GB et aux USA.
      Ces QE n’apportent rien pour une raison: Ils évitent seulement la faillite!
      A force de faire des QE, l’euro baisse, c’est tout. Et cela va certainement continuer!
      Il n’y a pas que le rouble qui baisse…Mais les russes eux n’ont que 18% de dettes!

        +0

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      • izarn // 07.01.2015 à 15h36

        J’ajouterais qu’en regardant la vérité en face, tout est logique. Quand on fait de la planche à billet la monnaie perd de sa valeur.
        A partir de 2009 on a vu l’euro monter. Il ne montait pas, c’est le dollar qui faiblissait par la cause des énormes QE de la Fed!
        Désormais, la Fed semble vouloir diminuer ses QE, et c’est la BCE qui doit en faire: Conclusion c’est l’euro qui baisse!
        Tout autre explication n’a pas grand sens et est d’ordre manipulatoire par les marchés.

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  • JaySWD // 06.01.2015 à 03h58

    Une question me turlupine:
    Suite à l’abandon du south Stream par les Russes(le North Stream qui fournit profusion de gaz aux allemands,hollandais et anglais va bien,merci pour lui!!) et à l’accord signé en contre partie par les mèmes russes avec les Turcs,la seule alternative pour se fournir en gaz désormais pour les Sud-européens sera désormais la Turquie…..La porte d’entrée de l’UE,dans ce cas là ne serait-elle pas un peu la Grèce,à tout hasard??
    Dans le mème temps,les grecs,sérieusement plumés par les divers plans d’austérité,et alors qu’ils font partie de l’OTAN,viennent de faire une belle commande militaire aux Russes:

    http://french.ruvr.ru/news/2014_12_21/La-Grece-a-signe-avec-la-Russie-un-contrat-militaire-en-depit-des-sanctions-4597/

    N’y aurait-il pas un énorme coup de billard à 12 bandes de la part de Poutine/Lavrov,remettant les grecs,humiliés depuis des années,au centre du jeu gazier,permettant de continuer à distordre l’UE entre un Sud passablement cocu ds l’histoire du South Stream qd le Nord se gave via le North Stream d’un gaz qui ne pourra qu’ ètre moins cher que celui dont disposera le Sud hors le South Stream??Manière d’aggraver encore la différence de compétitivité entre Nord et Sud UE,conduisant inévitablement à une rupture??

    Et est-ce que cette commande militaire entre ces deux pays n’est-elle pas un signal de ce qui va suivre à la Mère Kel et au Kleptocrate Juncker???????Et accessoirement à la Serpillère Fogh Rasmussen et à Oblabla????

      +38

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    • Nerouiev // 06.01.2015 à 09h57

      Bien vu JaySWD. Je reste un peu simpliste mais je regarde toujours du côté de l’énergie qui est la base fondamentale de l’économie. Bien sûr on peut mettre un pays en grippage bancaire, sans liquidités et l’abattre, mais ce n’est que momentané s’il a la possibilité de rebondir. A ce sujet Anne-Laure Delatte s’est super bien exprimée dans cette vidéo, comme quoi les gens intelligents savent parler simplement et expliquer leurs analyses.
      Elle a lâché le vrai morceau : l’Europe est malade. Elle n’a pas dit de quoi mais il est facile de penser qu’elle est malade des USA avec Merkel comme agent pathogène. L’Allemagne grandit sur le dos de l’Europe mais l’Europe ne pouvait grandir, ou au moins se maintenir, qu’avec l’Est. Et qui nous en empêche ? Washington. Le coup des Mistrals en est l’exemple manifeste.

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    • theuric // 06.01.2015 à 20h31

      C’est cela même, Monsieur Poutine fait de la politique, les autres font de l’économie, et ce sera toujours la politique qui aura de dessus.
      Toujours.
      Il n’est que les niais pour ne pas le comprendre.
      La Russie a absolument besoin d’un passage vers la mer Méditerranée assagi, la Grèce est donc, pour elle, centrale, la Turquie aussi, soit dit en passant, ainsi que la bordure nord et ouest de la Mer Noire.
      Prenez une carte et vous comprendrez.
      Il en est de même pour la Syrie: songez au canal de Suez.
      Les étasuniens, les polonais et les allemands ont voulu jouer les marioles en Ukraine, tant pis pour eux, ils n’auront que ce qu’ils méritent.
      Les russes ont besoin d’une Europe du sud puissante et puissance, songez aussi au détroit de Gibraltar avec une Angleterre aujourd’hui bien fatiguée et, à l’autre bout de l’océan Atlantique, au canal de Panama, avec les Iles françaises et anglophones de l’archipel des Antilles, sans compter les pays hispanophones et le Brésil.
      Nous n’avons rien à faire avec l’Europe du nord et de l’ouest, tout se joue aujourd’hui de ces deux cotés de l’Atlantique: Méditerranée et Antilles.
      Mais la Russie a trop peu de population pour véritablement peser.
      Voyez les U.S.A. maintenant, qui se sont épuisés.
      Le reste, c’est du pipeau!

        +1

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    • izarn // 07.01.2015 à 15h41

      L’armement russe est moins cher et trés compétitif. S’acheter du matos ricain ou français serait délirant!

        +1

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      • theuric // 07.01.2015 à 18h28

        Acheter du matériel militaire hors du pays, quel qu’il soit, est une sottise, toute armée bien faite doit absolument avoir son indépendance militaire, à tous points de vu.
        Je me moque comme d’une guigne de la société marchande quand il s’agit de penser politique, l’économie n’est rien en regard.
        Regardez où nous mène une idéologie purement d’économisme, à la banqueroute!

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  • Leveau // 06.01.2015 à 07h01

    Fiou…260 milliards. …ça doit flipper sévère dans les chaumières. …quid du devenir de mes misérables % d’interets verssé rubi sur l’ongle par ma tres noble et tres morale bang banque?!!
    Bah…on s’ en fou…avoir du papier comme valeur universelle de reserve c’est super tendance…le truc durable par excellence. bon appétit. Vous en reprendrez bien un peu?

      +4

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    • grob // 06.01.2015 à 10h16

      En tous cas, bravo à tous les cerveaux eurocrates qui n’ont pensé qu’à se montrer les plus fermes possibles face à la Grèce, après « lui » avoir prêté 240 milliards (ou avoir sorti les créditeurs allemands et français à moindre frais, au choix de l’interprétation). Mettre 240 milliards en danger par intransigeance sur une négociation de moins de 2.5 milliards – après 5 ans d’austérité et alors que le pays est en excédent primaire -, on voit que ce n’est définitivement pas leur argent.
      Une belle bande de moscovici « je vais soutenir les grecs en leur rappelant qu’il faut continuer les efforts »…
      Les mecs font le seul plan d’aide qui fait exploser la dette publique de 120% à 180% du PIB mais ils ne se remettent jamais en question. Des génies.

        +10

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  • Bruno // 06.01.2015 à 07h16

    Le précèdent terrorise Merkel et l’Allemagne, qui veut continuer de gouverner l’Europe comme elle l’entend.

    S’il se confirme dans les 2 semaines à venir que le parti Syriza possède de sérieuses chances de l’emporter, tout se fera pour influencer le vote grec : propagande, mensonges, intimidation, calomnie… Et la canonnade viendra de tous les bords : de l’Europe, des pays européens, du FMI, de la BCE. Tous unis pour un gigantesque déni de démocratie car finalement, la démocratie n’est tolérée que quand elle sert les intérêts de l’establishment.

    On se souvient des représailles de la courageuse Europe qui avait supprimé les bourses Erasmus aux étudiants suisses et de Cohn Bendit, haineux, déclarant « ils reviendront à genou parce qu’ils ont besoin de l’Europe ». Si les électeurs grecques ne votent pas correctement, on fera sombrer le pays dans le chao à coup de sanctions, de déstabilisations politiques, d’embargos et autres vengeances commerciales.

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    • grob // 06.01.2015 à 10h24

      Honnêtement, s’ils n'(ont pas réussi à corrompre quelques députés, je les vois mal réussir dans leur entreprise de propagande vis-à-vis de l’opinion publique. En plus, il suffit d’écouter les perspectives offertes par les représentants européens qui viennent les convaincre qu’il faut un peu plus d’austérité et ne rien attendre en retour pour se dire qu’ils vont avoir du boulot. Le seul qui pourrait peut-être vraiment leur faire peur serait Draghi, s’il menaçait de couper les capacités de refinancement des banques grecques. Mais là ce serait simplement une éjection directe de la zone euro. A la place des grecs, dans ce cas-là je préférerais sortir de mon plein gré qu’être éjecté parce que mal votant.

        +7

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      • Krystyna Hawrot // 06.01.2015 à 13h03

        Il suffit de manipuler les urnes (au moment de la remontée informatique des résultats locaux vers le ministère de l’intérieur, processus que personne ne controle) -c’est comme cela que ça se passe de nos jours.

        Et si Tsipras n’est pas achetable, on peut toujours l’assassiner – n’oubliez pas que la Grèce pullulent de néonazis Aube dorée et que sa police est infiltrée par ces nazis à la solde du patronat grec. Tsipras contrairement à Poutine n’a pas le KGB derrière lui.

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        • K // 06.01.2015 à 20h15

          D’accord avec la 2nde partie de votre réponse.

          Par contre je suis sceptique au sujet de la fraude électorale à grande échelle. En France, par exemple, les résultats des élections sont publiés bureau de vote par bureau de vote par le ministère de l’intérieur puis par l’INSEE. S’il y avait fraude, les directeurs de bureaux de vote se rendraient compte que les chiffres publiés ne sont pas les mêmes que ceux qu’ils ont communiqué dans le procès verbal. Il y aurait bien quelques directeurs de bureaux de vote qui le dénoncerait. A moins que la fraude ne soit concentrée que sur quelques bureaux de vote tenus par des « complices », mais je ne pense que ça suffirait.

          On peut aussi penser que de nos jours, on dispose de moyens beaucoup plus subtiles de truquer la démocratie :
          – Propagande idéologique dans les médias
          – Aiguillage de l’opinion par les médias possédés par les milliardaires
          – Mise en avant d’épouvantails pour salir les bonnes idées au milieu de propos scandaleux (FN)
          – Sélection des gros candidats lors des investitures/primaires selon des critères qui satisfont les intérêts dominants
          – Non prise en compte du vote s’il ne va pas dans la bonne direction (référendum de 2005)
          – (peut être) chantage sur la vie privée de la part des services de renseignement sur les hommes politiques qui voudraient changer les choses

            +1

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      • Chris // 06.01.2015 à 14h48

        Il reste la Banque asiatique d’investissement nouvellement créée par les BRICS…
        Poutine a fait une annonce dans ce sens le 4 janvier 2015, invitant l’UE à laisser tomber les USA et leur TTIP merdique pour s’associer à l’Union Economique Asiatique, porteuse de développement, elle.
        Ces Russes ! Une vraie mouche du coche. Ils savent exactement où ils veulent aller, au contraire de nos étourneaux otanesques… et grotesques.

          +14

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  • Ronald Zonca // 06.01.2015 à 07h50

    Le problème n’est pas la sortie de l’euro ou de l’Europe, mais où va aller la Grèce à l’issue de cette sortie.

    Il est clair que du fait du passif que cela va entrainer pour nos banques européennes, la Grèce se tournera vers l’union eurasiatique et aussi, malgré les contentieux historiques, nouera de simples liens économiques avec la Turquie.

    Ceci est intolérable pour les gouverneurs de la colonie américaine nommée Europe.

    En effet, depuis la seconde guerre mondiale, les Anglais (voir Churchill), puis les Américains (régime des Colonels), ont voulu asservir la Grèce.

    Ce pays avec la Turquie contrôle l’accès à la mer Noire et aussi la Méditerranée orientale, zone hautement à risque actuellement. Au vu de l’évolution des relations entre la Russie et l’Egypte, cela pourrait signifier la fin de la mainmise des USA sur cette zone maritime.

    Donc, les USA et son gouverneur en titre, Madame Merkel, ne reculeront devant rien pour garder le contrôle de ce pays.

    Le choix du parti au pouvoir après les élections va être de soit faire monter les enchères auprès de l’Europe soit de se tourner vers l’espace eurasiatique et se faire financer par la Chine.

      +14

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    • Caramba! // 06.01.2015 à 13h23

       » une prospection effectuée par la société norvégienne Petroleum Geo-Services montre que la Grèce dispose de réserves de gaz naturel qui lui suffiraient à régler non seulement ses problèmes énergétiques, mais aussi financiers. Face à ce péril, les dirigeants du FMI et de l’UE, et notamment d’Allemagne, demandent que la Grèce vende ses ports et ses entreprises publiques, parmi lesquels bien sur les compagnies pétrolières d’État, afin de réduire sa dette. »
      http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/petrole-et-gaz-nouvelle-donne-en-130905

      Article du 18 Février 2013

      Apparemment, la Grèce aurait de quoi maintenir la tête hors de l’eau et peut-être de repartir, pour cela, elle doit ne plus être l’otage de la TROÏKA.

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    • games // 06.01.2015 à 17h25

      l’anti Grèce s’appelle la Turquie, l’un ne va pas sans l’autre » ennemie certes » mais a cause du traité de Lausanne qui permis l’évacuation de la présence ancestrale des grecques de l’Anatolie. Si la Turquie rejoignait l ‘Europe beaucoup de litiges entre les deux pays s’estomperaient ex Chypre. Si la Grèce rejoint les BRICS elle apporte sa compétence maritime au bloc asiatique, elle a un débouché agricole garantie et peut tranquillement régler ses problèmes territoriaux avec l’appuis du patriarcat russe et aurait un accès gaz par canalisations Ce qui arrangerait la Serbie. La Russie aurait accès aux mers chaudes, construction d’un nouveau canal par les Chinois en Egypte et nouveau canal chinois et non russe au Nicaragua . C’est un casus belli pour les Anglo-saxons.Voilà ce qui se joue….

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  • tocquelin // 06.01.2015 à 07h54

    sur ce sujet une autre excellente analyse
    http://russeurope.hypotheses.org/3233

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      • Chris // 06.01.2015 à 18h09

        Je lis ; « . Selon les calculs du site d’information macropolis.gr, 70 % des fonds accordés par la troïka ont servi à financer le remboursement des dettes et des intérêts, 19 % ayant servi à la recapitalisation des banques. »
        Cela signifie que l’économie grecque est complètement asphyxiée.
        Syrisa propose « Plusieurs solutions possibles, notamment des moratoires ou des allongements considérables de maturité. Le but est de libérer des fonds pour permettre à l’État d’investir et de faire face aux urgences sociales actuelles… la création d’une banque publique d’investissement, et le lancement d’un plan humanitaire »

        Mais quelle horreur, une banque publique d’investissement ? Vous n’y pensez !!! Tout le contraire de la doxa mondialiste EU/OTAN. Ce sont des Bolchéviques ces gens là !

        Je lis plus loin que la Grèce souffre d’une grande évasion fiscale : en ce cas il faut imposer un moratoire sur Schengen et plus spécifiquement sur l’art. 63 du TFUE. Une vidéo UPR à faire circuler :
        https://www.dailymotion.com/video/xysqly_article-63-c-est-quoi-hd_news?start=662

        Entre parenthèses, si la France veut quitter abruptement l’UE/€ (ce qui serait recommandé afin d’éviter un max les pressions des marchés), non seulement elle doit le faire durant un week-end (Chypre !), mais aussi aussi nationaliser ses banques dans le même temps.

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    • boduos // 06.01.2015 à 13h51

      a moyen terme,la crispation entre pays européens pro ou anti Poutine va faire se regrouper l’orthodoxie grecque,bulgare,roumaine serbe hongroise…ne pas oublier qu’Athènes vient de signer de gros contrats d’armement avec la Russie,que les bulgares sont une majorité a déplorer l’arrêt de south stream et que l’Ukraine,faute d’avancées probante(contre Poutine) sera lâchée par l’empire qui va décevoir la population ruinée.

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  • Caleb Irri // 06.01.2015 à 08h00

    Pourquoi la Grèce serait-elle contrainte à la sortie, et cela même si elle refusait la dette ? http://calebirri.unblog.fr/2015/01/04/grece-leurope-tombe-le-masque/ … Heureusement l’Allemagne a été rapidement remise en place par la commission européenne

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    • Bruno // 06.01.2015 à 08h05

      Oui, sauf que la commission europeenne, c’est l’Allemagne.
      Donc on souffle un coup le chaud, un coup le froid. Mais au final, c’est Mme Merkel qui decide.

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      • Caleb Irri // 06.01.2015 à 08h19

        @ Bruno

        ou alors l’Allemagne bluffe et en réalité n’a aucun autre pouvoir que celui qu’on veut bien lui prêter… il faut juste que « l’Europe des peuples » le sache, et surtout le fasse savoir à « l’Europe des marchés »…

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        • grob // 06.01.2015 à 10h49

          Sauf que ce que vous appelez l’Europe des marchés n’a pas grand chose à voir avec les marchés financiers directement, mais tout à voir avec la Commission dont les membres sont à peu près directement nommés par l’Allemagne maintenant, cf les négociations pour Moscovici. « Les marchés » préféraient sans doute que l’Europe agisse rationnellement en négociant un – véritable – soutien de 2.5 milliards pour ne pas mettre en danger les 240 déjà officiellement prêtés. Mais l’Allemagne – on nous dit d’ailleurs l’opinion allemande, même si c’est à vérifier – était absolument contre.

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      • Pierre C // 06.01.2015 à 15h46

        L’Europe par De Gaulle : « Quand on est couillonné, on dit : je suis couillonné et je fous le camp ! »
        C’est notre camarade contrarien Bruno qui a attiré mon attention sur ce dialogue entre Charles de Gaulle et Alain Peyrefitte parfaitement d’actualité au moment où les Allemands font bien comprendre que l’appartenance à la zone euro n’est pas irréversible et que la Commission européenne a diffusé un communiqué en expliquant que « l’euro était irrévocable ».

        Les traités sont faits pour être déchirés. Les accords pour être dénoncés ou renégociés, les protocoles pour être amendés et les alliances pour être brisées.

        Croire une seule seconde que parce que les traités ne prévoient pas de clause de sortie de l’euro cela rendra « irrévocable » la monnaie unique c’est oublier tout simplement l’enseignement de plus de 6 000 ans d’histoire de l’humanité où les trahisons, les guerres, les paroles non tenues ont tout simplement façonné et jalonné notre évolution.

        « – De Gaulle : Le Marché Commun, il n’y a en fait que deux ans qu’on a commencé à le réaliser. Or notre expansion industrielle remonte à bien avant deux ans. L’expansion industrielle allemande, italienne, de même. Ceux qui racontent des histoires sur les bienfaits incomparables de l’intégration européenne sont des jean-foutre.

        – Alain Peyrefitte : Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.

        – De Gaulle : C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça. »

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        • theuric // 06.01.2015 à 20h55

          Voilà le discours politique par excellence.
          Tout est dit!

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  • Macarel // 06.01.2015 à 08h21

    Vous aurez remarqué que lorsque l’on parle de Syriza ou de Podemos, « l’on » ajoute le qualificatif « radicale » au mot gauche. Un parti simplement de gauche est aujourd’hui forcément radical.
    Heureux, « ils » ne rajoutent pas populiste…
    Encore une preuve que c’est tout le référentiel politique qui a glissé vers la droite.
    PS =nouvelle droite
    UMP= nouvelle extrême-droite
    Normal, les français ont peur, et ce n’est pas les médias qui luttent contre ce sentiment, au contraire ils le renforcent. Un peuple qui a peur, ayant tendance à se jeter dans les bras de la droite et de l’extrême-droite, et finalement ce n’est pas fait pour déplaire à ceux qui pilotent notre Titanic.
    Le diable restant à n’en point douter la gauche, surtout si elle est qualifiée de radicale : en fait si elle menace de faire défaut sur le dette. Mais que tout le monde se rassure, il faut déjà qu’ils remportent les élections, ce qui est loin d’être acquis, vu les pressions énormes qui vont s’ exercer sur les peuples grecs et espagnols. Et même s’ils gagnent, il est loin d’être acquis qu’ils mettent leurs menaces à exécution.
    Rentiers dormez tranquille, le cauchemar du défaut n’est pas du tout certain.

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    • José // 06.01.2015 à 09h11

      On parle de gauche radicale; mais dans le cas présent sur Europe 1 le journaliste parle, comme d’autres et souvent, (même en France au sujet du Front de Gauche, principalement l’ UMP et les gens de droite ) d’extrême gauche ce qui est tout à fait différent et signifie plutôt les Trotskistes, maoïste voire anarchistes.
      Ce n’est plus du tout la même tambouille; c’est de l’embrouille.
      Comme chacun le sait, Syriza comme le Front de Gauche sont constitués de différents partis ou organisations à gauche sur l’échiquier politique qui ambitionnent des responsabilités parlementaires et représentatives, ce qui n’est pas le cas de l’extrême gauche.

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    • stephp // 06.01.2015 à 10h44

      Je corrige et complète :

      PS = extrême droite économique non assumée
      UMP = extrême droite économique assumée
      FN = extrême droite à la con vers laquelle on canalise la plupart des mécontents
      EELV = idiots de service programmés pour s’allier avec le PS

      Bref ces 4 là, au moins, sont au service exclusif du 1%

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  • Georges // 06.01.2015 à 08h25

    Je n’ai pas compris le problème de la planche à billet (mais c’est la fin de l’intervention et il n’y a pas d’explications).

    N’est-ce pas ce que font les USA depuis de très nombreuses années ?
    Quelles conséquences ?

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    • Jérôme // 06.01.2015 à 10h06

      @ Georges

      Déjà du point de vue de la « planche à billets » la zone euro et les USA ne sont pas du tout dans la même situation. En zone euro, comme chaque pays émet sa propre dette, il faut d’abord décider de la composition du panier d’achats de dettes: combien de dettes allemandes, combien de dette française, combien de dettes grecque etc. Mais le plus gros blocage n’est pas technique, il est politique. Les allemands considèrent qu’embarquer de la dette de tous les pays dans le bilan de la BCE peut être toxique. Puisque chaque pays est encore souverain sur l’émission ou le remboursement de sa dette, si certaines dettes perdent plus que d’autres (comme en ce moment la dette grecque typiquement), c’est efffectivement la BCE qui prend un risque sur son bilan et donc in finé les autres pays. On devient alors tous solidaire, et à la limite si quelqu’un décide de ne pas rembourser (sans vouloir viser personne en particulier ;-)) c’est bien les citoyens des autres pays qui vont devoir passer à la caisse pour renflouer la BCE. En d’autres termes, le citoyen allemand. L’autre solution serait que la BCE se renfloue elle-même, ce qui est possible puisque c’est une banque centrale (ça s’appelle la monétisation des pertes) mais cela ferait baisser subtanciellement la valeur de l’euro, ce dont précisément les allemands ne veulent pas.

      A noter quand même qu’en termes purement économiques, la plance à billets n’a pas vraiment eu de conséquences aux USA, à part une baisse des taux d’intérêt long terme (2 ans et au delà). Mais même cela, personne n’est vraiment certain que ce soit dû à la politique de QE de la Fed.

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      • Werrebrouck // 06.01.2015 à 11h52

        Non, il est faux de dire qu’une banque centrale devrait en cas de difficulté être recapitalisée. Il s’agit d’un prêteur en dernier ressort qui n’a en aucune façon besoin d’être recapitalisé. L’Allemagne et bien sûr le président de sa Banque centrale font courir ce bruit: il est sans fondement. CF: http://www.lacrisedesannees2010.com/article-oui-le-passif-d-une-banque-centrale-est-non-exigible-une-aubaine-pour-la-finance-121560542.html. CF en particulier le paragraphe: « le caractère non exigible du passif des banques centrales ».

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        • Jérôme // 06.01.2015 à 11h57

          @ Werrebrouck

          C’est bien pour cela que j’ai pris soin de préciser que L’autre solution serait que la BCE se renfloue elle-même, ce qui est possible puisque c’est une banque centrale (ça s’appelle la monétisation des pertes) mais cela ferait baisser subtanciellement la valeur de l’euro, ce dont précisément les allemands ne veulent pas.

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          • Surcouf // 06.01.2015 à 19h29

            Et pourquoi les Allemands ne veulent-ils pas d’une baisse de valeur de l’euro ? Pour cause de baisse du pouvoir d’achat ? La baisse de l’euro ne rendraient-elles pas leur économie encore plus compétitive ? Ou alors elle rendrait plus concurrentiel les autres… Comme la France leur dernier concurrent avec l’Italie dans l’union deuropéenne ( l’organisation de bruxelles)

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  • BA // 06.01.2015 à 08h28

    Que nous apprend l’Histoire à propos des constructions supranationales ?

    Réponse :

    1- Au début du cycle, il y a des nations, des nations indépendantes et souveraines.

    2- Ensuite, à l’intérieur de ces nations, certaines élites décident de commencer à bâtir une construction supranationale.

    3- Ensuite, grâce à la propagande, ces élites parviennent à convaincre les peuples que cette construction supranationale va leur apporter la croissance économique, le progrès social, la baisse du chômage, la solidarité entre tous les hommes, et patati, et patata.

    4- Ensuite, les peuples votent pour cette construction supranationale, en pensant qu’elle va réaliser toutes ces belles promesses. Pendant des décennies, il y a de plus en plus d’intégration. C’est la PHASE ASCENDANTE.

    5- Ensuite, il arrive toujours un moment où les peuples finissent par comprendre que cette construction supranationale NE profite PAS aux peuples, mais qu’elle profite aux élites. Les peuples finissent par comprendre que cette construction supranationale ne profite qu’à la nomenklatura dans les pays communistes, aux élites politiques et aux élites financières dans les pays occidentaux.

    6- Ensuite, les peuples commencent par se révolter, parfois dans la rue, parfois dans les urnes. La construction supranationale entre dans une phase d’implosion, d’effondrement. C’est la PHASE DESCENDANTE.

    7- Dernière étape, la construction supranationale se désintègre, se disloque. Les nations qui la composaient reprennent leur indépendance. Fin du cycle.

    Aujourd’hui, l’Union européenne est à l’étape 5.

    Lundi 5 janvier 2015 :

    Europe : l’implosion qui vient.

    http://www.michelsanti.fr/europe-implosion/

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    • pierre9459 // 06.01.2015 à 10h21

      Aucune Histoire (avec un grand H) n’a eu loisir de constater dans les détails ce dont vous parlez à ma connaissance.
      L’ex URSS ne s’est pas faite en demandant aux gens leur avis ni le regroupement des Etats Unis (regroupement de facade qui plus est).
      Il me semble précisément que l’Union Européenne telle qu’elle tente d’exister est la première vértable expérience de cette manière d’une construction supranationale.
      Donc, affirmer en titre de votre billet:
      Que nous apprend l’Histoire à propos des constructions supranationales ?
      Me semble ne pas reposer sur grand chose …

      Maintenant, avoir eu l’idée de « créer » un peuple européen en faisant fi des différences ÉNORMES qu’il y avait entre ces peuples est une idée magalomaniaque manifestement sortie de cerveaux de gens qui ignorent précisément tout de la notion de peuple.
      J’irais même plus loin en affirmant qu’il y a vraisemblablement derrière tout ça la vision d’un empire nouvelle version comme pouvaient en avoir réalisé un le temps des conquêtes guerrière les Romains ou les Bysantins etc etc …
      Par la force, ça ne marche qu’un temps …et ça peut prendre des siècles à revenir à l’état initial.
      Par la ruse (comme c’est le cas actuellement), ça peut durer plus longtemps je pense car hormis ceux qui ont beaucoup à perdre du fait de leurs avancées sociales (France surtout), tous les autres ou presque y trouvent un certain compte. Quand en Pologne vous avez un smic à 100€ et que vous le montez à 150 …les gens ne seront pas mécontents. Or, c’est un peu le but de la manoeuvre ; niveler par le bas car pour qu’un smic Polonais passe à 150€, il faudra qu’un smic Français soit gelé ou baissé …
      C’est valable pour tout le reste.
      A terme, je crains qu’ils ne nous transforme cette U.E en deux , avec d’un coté l’U.E de riches et de l’autre une U.E de pauvres.
      Tout va se faire de toute façon dans le dos des gens mais même s’ils le faisaient ouvertement, ça ne changerait rien du fait de la nature même des peuples qui telles des masses idiotes, ne savent réagir intelligemment à ce genre de manipulation.
      Et je remets une autre fois ces mots de Jean-paul Marat qui déjà avait tout compris en écrivant « Les chaines de l’esclavage » en 1774
       » Lorsqu’un peuple en est là, l’expérience ne le corrige point; ni le triste souvenir du passé, ni le cruel sentiment du présent, ni la crainte de l’avenir ne peuvent le guérir de ses sots préjugés. On a beau lui prouver qu’il se trompe; il n’en est pas plus sage:toujours crédule et toujours abusé, il ne sort d’une erreur que pour tomber dans une autre, et telle est sa stupidité qu’il se prend sans cesse au même piège, pourvu QU’ON EN CHANGE LE NOM !
      Ainsi, par une suite de l’imperfection de l’humaine nature, et des lumières bornées de l’esprit humain, les peuples sont la dupe éternelle des fripons qu’ils ont mis à leur tête, et l’éternelle proie des brigands qui les gouvernent « 

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      • theuric // 06.01.2015 à 21h12

        Ce ne sera pas un U.E. des riches et celui des pauvres, au pire, ce sera l’U.E. sous l’ancienne bannière Saint-Empire-Romain-Germanique et tous les autres qui feront ce qu’ils voudront.
        Au mieux, chacun reprendra son indépendance.

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  • Un naïf // 06.01.2015 à 08h53

    — De Gaulle : Le Marché Commun, il n’y a en fait que deux ans qu’on a commencé à le réaliser. Or notre expansion industrielle remonte à bien avant deux ans. L’expansion industrielle allemande, italienne, de même. Ceux qui racontent des histoires sur les bienfaits incomparables de l’intégration européenne sont des jean-foutre.

    — Alain Peyrefitte : Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.

    — De Gaulle : C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.

    [Source : Alain Peyrefitte, « C’était De Gaulle », Fayard, tome 2, page 267.]
    Le Yéti http://www.politis.fr/Appartenance-irrevocable-a-la-zone,29521.html

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  • coinfinger // 06.01.2015 à 08h53

    Au feeling , comme çà , il me semble que lorsque les médias maistream , entament l’air de l’Apocalypse ( sortie ) de la Gréce , fin de l’Euro , c’est que le danger n’est pas trés grand , ou inexistant , elle se prépare le terrain pour une grande victoire , qui la conforte dans son bien fondé .
    D’autant que si l’on examine de prés le coté ‘radical’ de Syriza , apparait un doute immense .
    A savoir que le probléme des finances en Gréce et ailleurs , le noyau central , c’est le controle à priori des dépenses de l’état . Or si Syriza annonce des réformes radicales pour ce qui est des recettes . Les dépenses restent dans l’ombre . Et pour celà il faudrait un corps d’incorruptibles , déterminés et compétents , plus le controle de la BC Grécque .
    Sinon Syriza sera certes radicale , en gestes , mais inefficace . Le caractére PIG sera sauvé , c’est à dire le coté mamelles de l’état pour oligarques et politiques .
    Quand on mesure que Poutine , pourtant mieux doté peine à la tache , on le sent mal le Syriza .

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    • Jérôme // 06.01.2015 à 09h39

      @ coinfinger

      Au feeling , comme çà , il me semble que lorsque les médias maistream , entament l’air de l’Apocalypse ( sortie ) de la Gréce , fin de l’Euro , c’est que le danger n’est pas trés grand , ou inexistant , elle se prépare le terrain pour une grande victoire

      Peut être mais quel responsable politique sera prêt à prendre le risque? Logiquement personne car si un abandon de l’euro entraînait véritablement le chaos, il y aurait un bouc émissaire tout désigné: Tsipras.

      D’autant que l’euro est bel et bien irrévocable. Dit autrement, si vous de renier le traité de Maastricht, la BCE – ou la commission européenne, ou tout pays souverain de la zone euro – peut tout à fait décider de ne pas reconnaître votre nouvelle devise. Or si l’europe ne reconnaît pas la Drachme, on se demande bien qui pourrait le faire sans déclencher tout un enchaînement de sanctions économiques et commerciales à son encontre… Un prix un peu élevé pour aller sauver un pays de va-nu-pieds en plein chaos politique…

        +0

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      • P. Peterovich // 06.01.2015 à 10h37

        L’Euro irrévocable ? La BCE qui reconnaît des devises ?

        C’est n’importe quoi.

        Juridiquement, aucune loi, je dis bien aucune, n’est irrévocable, surtout pas celles qui affichent en grandes lettres qu’elles le sont… La loi est le produit d’une délibération et ce qu’une délibération a produit, une autre peut le défaire. Maintenant, on peut toujours rendre la délibération plus compliquée, en renforçant les conditions de majorité (ce que l’on fait quand on constitutionnalise une règle). Mais dans tous les cas, il est toujours possible de modifier une règle, point barre. En outre, pareil raisonnement est tout entier compris dans les limites de l’analyse de légalité pure et néglige complètement la dimension sociologique des systèmes juridiques, qui connaissent des phénomènes de rupture de la continuité légale (le fameux débat, aux confins du droit et de la science politique, de la légalité vs la légitimité)

        Quant à l’idée de la reconnaissance des devises, je ne sais pas où vous êtes allé pêcher l’idée que la BCE aurait quelque mot que ce soit à dire sur ce sujet. Une devise, d’un point de vue juridique, c’est un moyen de se libérer d’une obligation de payer une somme d’argent. Ce qui fait qu’elle est reconnue ou non, c’est la circonstance qu’elle peut servir à éteindre les dettes. Et cela, ça dépend de la volonté des parties à une convention ou, dans certains cas, de la volonté du créancier seul (typiquement pour les créances publiques).

        Pour faire simple, l’Etat grec qui ressusciterait la drachme peut rendre l’utilisation de celle-ci obligatoire pour le paiement de toutes les sommes qui lui sont dues. Cette obligation entraîne alors la nécessité pour les acteurs économiques de se procurer les drachmes nécessaires à leur paiement. Et si cela ne suffisait pas, l’Etat grec pourrait parfaitement, par la loi, interdire l’utilisation d’autres devises dans son aire de souveraineté.

        Quoi qu’il en soit, dans tous les cas, la BCE ou un Etat n’a pas à reconnaître la devise d’un autre Etat. Ils peuvent ne pas chercher à s’en procurer, s’ils n’en ont pas besoin. Mais ils ne la reconnaissent pas.

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        • Jérôme // 06.01.2015 à 11h00

          @ P. Peterovich

          Je ne comprends pas bien votre argument. Qu’est-ce qui empêcherait, a priori, à la BCE d’interdire aux banques européennes d’accepter tout paiement en drachmes?

          C’est déjà le cas avec la Corée du Nord: seuls les chinois acceptent sa devise, et encore, la plupart des échanges ont lieu soit en nature, soit en US$. Et quid de Cuba? A cause de l’embargo, ils utilisent deux devises, dont une n’est pas reconnue à l’extérieur du pays.

          D’ailleurs, si vous avez raison à propos des dettes (tout contrat de dette libellé en devise X doit être payé en devise X) on se demande bien ce que ça vient faire là! En nettant toutes les dettes, la Grèce doit €260 milliards à ses partenaires commerciaux (pas l’inverse ;-))

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          • P. Peterovich // 06.01.2015 à 12h14

            La question de départ est : une monnaie doit-elle être reconnue par la BCE, la commission européenne ou les Etats membres de la zone Euro ?

            La réponse est non : un Etat, parce qu’il est souverain, peut créer sa propre monnaie sans l’accord de qui que ce soit.

            Vient ensuite l’explication technique, qui repose sur le caractère libératoire de la monnaie.

            Si l’Etat peut créer sa monnaie sans l’accord de qui que ce soit, c’est parce que la monnaie se définit comme le moyen de se libérer une obligation (obligation étant à comprendre comme le lien de droit entre deux personnes, créancier et débiteur, qui oblige ce dernier à effectuer une prestation au profit du premier).

            Monnaie et obligation sont des constructions juridiques

            A l’instar de tout ce qui est juridique, ce sont la manifestation de la souveraineté (ou l’imperium) d’une collectivité politique.

            La monnaie existe donc par la capacité de la collectivité politique à l’imposer aux citoyens dans leurs relations, comme moyen de libération des obligations. Et puisque l’Etat est, par définition, régulateur de l’activité juridique, il a cette capacité à imposer la monnaie et peut donc la créer.

            C’est aussi simple que cela et cela explique d’ailleurs le lien avec la question du paiement de la dette de 260 milliards d’euros : soit les contrats en cause sont dans l’aire de souveraineté de l’Etat grec, et celui-ci peut imposer le paiement en drachme plutôt qu’en euro, soit il ne le sont pas et l’Etat grec doit se procurer des euros pour régler ses dettes (et comme il ne pourra pas le faire, il se contentera de ne pas payer).

            Pour le reste, les remarques et exemples que vous formulez renvoient à un autre problème, qui est celui de savoir dans quelle mesure d’autres Etats peuvent s’opposer à la monnaie ainsi créée.

            Mais avant toute chose, il faut se demander pourquoi un Etat voudrait s’opposer à la monnaie d’un autre Etat.

            Il n’y a que deux raisons possibles : soit pour s’isoler l’Etat cible (celui dont on prohibe l’utilisation de la monnaie), soit pour protéger sa propre monnaie.

            L’hypothèse de la protection de sa propre monnaie est assez courante. Il arrive régulièrement que des Etats interdisent ou limitent l’utilisation de devises étrangères.

            Quant à l’isolement de l’Etat cible, on en trouve aussi des exemples. Mais il faut se rendre compte que, dans sa nature, ceci constitue un régime de sanctions internationales du type de celles qu’on a mis en place contre la Russie. En d’autres termes, un acte belliqueux révélateur d’un affrontement larvé.

            Dans tous les cas, il faut tenir compte du fait que les interdictions de transactions en devises étrangères ne produisent leur effet que dans la zone de souveraineté des Etats qui les édictent. Par conséquent, pas plus que les Grecs ne pourraient interdire des transactions en Euros hors de leur zone de souveraineté, les Etats membres de l’Union européenne ne sauraient s’opposer à l’utilisation de la drachme en Grèce ou dans les relations entre la Grèce et des tiers.

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            • Jérôme // 06.01.2015 à 12h36

              A l’instar de tout ce qui est juridique, ce sont la manifestation de la souveraineté (ou l’imperium) d’une collectivité politique.

              C’est exact mais ce n’est pas parce que j’émets ma propre devise qu’elle sera nécessairement reconnue à l’extérieur. Tiens par exemple, je voudrais émettre des « Jéjés », et vous rembourser ma dette avec. Vous les acceptez mes « Jéjés »?

              Par conséquent, pas plus que les Grecs ne pourraient interdire des transactions en Euros hors de leur zone de souveraineté

              On en a que faire, la Grèce est absolument négligeable économiquement.

              les Etats membres de l’Union européenne ne sauraient s’opposer à l’utilisation de la drachme en Grèce ou dans les relations entre la Grèce et des tiers.

              C’est exact mais l’UE pourrait utiliser la même méthode que les américains avec Cuba par exemple: si vous commercez avec Cuba, vous ne pouvez pas commercer avec nous. C’est généralement assez disuasif. Comme je l’ai dit, la Grèce se retrouverait alors en autarcie (comme Cuba).

              Conclusion, ce serait comme vous le dites un acte belliqueux, mais un acte que rien n’empêche. Vous pouvez aller chercher dans tous vos manuels, cette idée n’est absolument pas absurde. Pire même, vu le poids économique et politique insignifiants de la Grèce, ce serait un très bon levier de négociation avec Tsipras. Merkel, par exemple, pourrait dire aux grecs avant leurs élections « votez pour qui vous voulez, faites défaut sur vos dettes si vous le souhaitez, sortez unilatéralement du traité de Maastricht si vous le souhaitez. Au bout de la ligne, nous décrèterons la drachme illégale dans le reste de l’Union Européene. »

              Ce serait son droit (notre droit) le plus légitime face à un peuple qui n’a pas respecté ses engagements juridiques, notion qui vous semble chère. J’imagine d’ici la tête des grecs, qui doivent faire environ 90% de leur commerce avec l’union européenne s’ils entendent cela.

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            • P. Peterovich // 06.01.2015 à 14h53

              A lire votre histoire de « jéjés », je constate que mes explications ne passent pas. La question, en effet, n’est pas de savoir si j’accepte vos « jéjés » en paiement, mais de savoir si je suis tenu de les accepter. En termes conceptuels, ce n’est pas la même chose.

              Pour le reste, mon propos est uniquement de rectifier les inexactitudes juridico-techniques. Je ne me prononcerai sur la politique à suivre vis-à-vis de la Grèce.

              Un dernier mot, cependant, dans lequel vous lirez un constat que font tous les spécialistes du droit de l’insolvabilité, votre serviteur compris, qui consiste en le fait que lorsque le débiteur est insolvable, la question de savoir s’il va pouvoir payer est surtout un problème pour le créancier…

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      • franckmilan // 06.01.2015 à 11h23

        raisonnement bizarre : si la grèce se barre alors ce qu’en pense l’europe n’aura aucune valeur : les grecs se tourneront vers la chine la russie et la turquie… vraiment ils s’en foutent de l’euorpe à plus forte raison si poutine décide de faire southstream via la grèce….

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        • Krystyna Hawrot // 06.01.2015 à 13h16

          pour les Grecs, qui se considère comme la matrice de la culture occidentale, devoir se tourner vers la Chine, l’Asie, c’est très très dur… encore qu’avec la Russie, proche et qui n’a jamais été en conflit avec la Grèce, ca peut marcher. Mais vu comment les Grecs sont traités par l’UE et sa propagande, bien des choses changent en ce moment…
          Une partie de la Grèce se « déoccidentalise »‘ – elle découvre que cela ne sert à rien de regarder l’Occident, qu’il y a la Méditérannée dont elle est le lieu le passage, le pivot et qu’elle fait partie des Balkans. C’est les élites de la gauche grecque qui se rendent compte de plus en plus de cela. Par contre, Tsipras c’est encore une gauche très occidantale, pilier du PGE, alliée à la gauche française, allemande de die Linke et du Front de Gauche et croyant en une réforme possible de l’UE.

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          • JaySWD // 06.01.2015 à 16h28

            Grèce-Russie avec le culte Orthodoxe comme religion commune,ne jamais l’oublier! !

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      • coinfinger // 06.01.2015 à 11h30

        Je me demande comment on peut considérer sérieusement , le droit affiché d’irrévocable . Ce sont les institutions Européennes qui ont montré , elles mémes , à quel point elle prenaient en considération ce droit . Sans méme mentionner les élections de peuples complétement ignorées , cet acte flagrant : en principe , avant les déboires officiels de l’Euro , il était hors de question que la BCE , finance les dettes d’un état quelconque . Formellement c’est toujours çà . On ne veut pas de QE . ( le on c’est uniquement la Bundesbank ) , de fait la BCE a racheter à tour de bras de la dette , non pas d’état , encore que …, mais des obligations ( ‘garanties’ d’état ) , et finance largement les banques qui elles achétent de l’état . Donc en fait c’est bidon de chez bidon . Le pb c’est la Bundesbank qui contraint à reprendre d’une main ce qui est donné de l’autre , faute de pouvoir faire respecter la lettre , elle s’en tient à l’esprit .
        Là , actuellement avec la Gréce , pb technique , comment faire remettre au pôt les banques , maintenant que leurs actonnaires seraient contraints de régler ? Là c’est insurmontable . Sauf vrai QE . Donc y a une vraie rupture , ce coup ci .
        Sauf à considérer que ce soit les actionnaires Français qui payent ce qui déplace le pb sur du plus sérieux , l’Euro proprement dit . Pour l’instant en , France , comme avant on fait comme si on était pas là .

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      • Gribouille // 06.01.2015 à 13h14

        La question n’est pas de savoir si la nouvelle monnaie grecque sera reconnue mais si l’Europe ne sera pas tentée d’engager des représailles pour étouffer la Grèce après sa sortie de la zone Euro.

        Que la Grèce sorte de la zone Euro est une chose, qu’elle déclenche l’éclatement de la zone Euro en entraînant avec elle la sortie d’autres pays, en est une autre.

        Si la Grèce sort, dévalue de 50% par rapport à l’€. Et si, la croissance grecque redécolle dans les 6 mois à l’exemple de l’Argentine (2002), de la Russie (1998) et de l’Islande (2008), avant elle. Il sera impossible d’empêcher les pays de l’Europe du Sud de sortir à leur tour.

        Mes craintes, seraient de voir l’Europe utiliser tous les moyens de rétorsion à sa disposition pour éviter que ce scénario ne se réalise.
        L’Europe pourrait alors instrumentaliser l’échec de la Grèce comme avertissement à tous les pays susceptibles de sortir de la zone Euro.

        Je suis d’autant plus fondé à le penser que l’Europe a souvent fait passer la défense de ses institutions avant l’intérêt et le droit des peuples sous sa responsabilité (politiques d’austérité pour sauver l’Euro, référendums bafoués). Les récents événements avec la Russie montrent qu’elle peut être agressive envers des pays tiers comme elle pourrait l’être envers une Grèce qui sortirait de son giron.

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        • Jérôme // 06.01.2015 à 14h09

          @ Gribouille

          N’oubliez pas que d’une part les derniers sondages indiquent que la (très) vaste majorité des grecs ne souhaitent pas la sortie de l’euro (à bon entendeur!); et d’autre part, comme vu l’insignifiance économique du pays, rien n’empêcherait la BCE ou l’UE de choisir de ne pas reconnaître la drachme, ce qui provoquerait un effondrement économique et financier de la Grèce, et garantirait qu’il n’y a pas de « rebond ». On peut d’ailleurs se demander si ce n’est pas ce que la commission européenne sous-entend lorsqu’elle dit que l’appartenance à l’euro est irrévocable…

          Enfin je trouve qu’un peu de peine en Grèce ne serait d’ailleurs bien la moindre des choses: n’oubliez pas pour qui ces gens ont voté pendant les 20 dernières années, et quel culte ils consacrent (encore aujourd’hui) à l’UE et à l’euro. Franchement, ne mériteraient-ils pas d’enfin passer à la caisse pour toutes leurs choix politiques?

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          • darkstar51 // 06.01.2015 à 15h04

            Selon le sondage Gallup de décembre 2014, 52% des Grecs déclarent vouloir retrouver leur monnaie nationale, contre 32% qui souhaitent conserver l’euro. 11% ne sont pas décidés. Ne prend pas tes rêve pour des réalité et arrête de dire que les grecque sont des feignant , tu ne les connais pas

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          • Gribouille // 06.01.2015 à 15h13

            @Jérome
            Jacques Sapir cite un sondage de décembre 2014 qui montre que 52% des grecs interrogés serait favorable au retour à la monnaie nationale. Les médias l’ont certainement oublié à force de répéter que tout le monde est censé être pour la monnaie unique.
            http://russeurope.hypotheses.org/3233
            Quant à la punition à infliger à la Grèce, c’est un peu considérer qu’ils sont responsables de leur sort et qu’il doivent payer. Ils sont tout autant manipulés et désinformés que ne le sont les français. Quand une petite élite vous répète tous les jours que la voie à suivre, c’est l’Europe. Et qu’il n’y pas d’autre alternative avec le soutien des médias. Cette trahison ne peut être imputée à la population toute entière mais à sa classe dirigeante.

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          • Caramba! // 06.01.2015 à 15h15

            Insignifiance du pays?
            Que dire alors de la France qui importe 98% de son énergie?
            Votre souhait que les grecs paient la politique de leurs dirigeants est depuis longtemps excaucé.
            Mais les dirigeants eux, continuent à vivre dans le luxe alors que le peuple brûle ses livres pour se réchauffer.

            http://www.greekcrisis.fr/2014/09/Fr0366_3.html

            Donc d’après vous, on doit encore passer à la caisse parce que la propagande assénée, le matracage médiaque de tous côtes ont bien marché?
            à votre avis, pour nous en France, ce sera quand?Mais non, ça risque rien, tout le monde connaît la probité du gouvernement français.

            :

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          • Nerouiev // 06.01.2015 à 15h37

            @Jérôme
            Excusez-moi, j’ai du mal à vous suivre, votre commentaire me semble ambigu, j’ai bien dit « me semble ». Dans tous les cas en suivant votre raisonnement, la Grèce est foutue. Si elle reste dans l’Euro elle devient l’esclave de l’Europe pour rendre ce qu’elle doit (pillé par ses élus probablement) et ne peut se relever, ou alors sa monnaie ne sera pas reconnue et elle s’isole mais libre. Vaut-il mieux être à l’abri et nourri en prison ou tenter de refaire sa vie avec la liberté ? L’Europe s’est tournée du mauvais côté, pourquoi la Grèce ne se tournerait pas vers la Turquie et son futur terminal du Blue Stream ?
            Redisons-le : l’Europe est malade.

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            • Nerouiev // 06.01.2015 à 16h09

              Voir aussi cette analyse concernant « une même devise … sans aucune solidarité » :
              http://l-avenirenface.blogspot.fr/2015/01/europe-limplosion-qui-vient-par-michel.html

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            • Jérôme // 06.01.2015 à 16h50

              @ Nerouiev

              On peut toujours rêver. Si l’Europe refuse de revenir sur Maastricht et décide de considérer la Drachme comme illégale, il y a peu de chance que la Turquie la reconnaisse. L’Europe pourrait tout aussi bien dire à tout pays qui commerce avec en Drachme qu’elle ne peut pas commercer avec elle (comme font les USA avec Cuba par exemple): sorti en temps voulu, cet argument constituerait d’ailleurs une belle disuasion contre le vote des grecs pour Syriza.

              @ Gribouille

              Le dernier sondage en date est du 30 décembre et a été publié dimanche par Eleftheros Typos: « In the poll, 74.2 percent agreed that Greece must stay in the euro zone « at all costs », and 24.1 percent disagreed. The survey was conducted on a sample of 1,002 Greeks. The survey for Sunday’s Eleftheros Typos newspaper was conducted on Dec. 29 to 30. »

              (http://www.worldbulletin.net/world/152177/tsipras-says-ecb-cannot-shut-greece-out-of-stimulus)

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            • Wilmotte Karim // 06.01.2015 à 23h42

              Jérôme, si la Grèce ne peut commercer en Drachme (et pourquoi voudrait-on en Drachme?), la Grèce peut commercer en monnaie étrangère.

              La question est alors si la Grèce dispose d’une réserve suffisante de monnaie étrangère acceptée (euro, dollars) et si elle est capable d’assurer le maintient de sa réserve ou d’obtenir des prêts en suffisance.

              Et ceci vaut pour la plupart des états (d’où la nécessité de disposer de sources de dollars).

                +0

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      • Hélène Clément-Pitiot // 06.01.2015 à 18h12

        Sanctions sanctions….même F. Hollande est en train de change de vocabulaire….En Grèce, vous voulez des sanctions sur le tourisme ou sur quoi? Une interdiction de visiter la Grèce, de s’y baigner? En plus qui appliquerait ces sanctions et refuserait la monnaie grecque ? l’UE et les US…? Mais ils ne sont plus le Monde entier! Nous sommes en l’an 2015 et la Chine est la première économie du monde…et l’Eurasie un espace réel!….

        Ding dong! Ding dong!

        Merci de remettre les pendules à l’heure de l’Histoire.

        Vous avez certainement oublié aussi ce que partage la Russie et la Grèce…la religion orthodoxe! ça créée des liens … en plus des liens via tubes de south stream bis juste à la frontière avec la Turquie.

        Les mains se tendent aussi pour un pivotement vers l’Asie de la Grèce et des autres volontaires qui en ont marre des doubles standards allemands…: Merkel financerait encore les néo-nazis d’Ukraine et la population grecque devrait continuer à payer les erreurs de spéculation des banquiers allemands….?

        http://www.zerohedge.com/news/2015-01-04/russias-startling-proposal-europe-dump-us-join-eurasian-economic-union

        On se souvient des mots si expressifs de Victoria Nuland il y a peine un an!… ils sont doublement de rigueur.

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        • Nerouiev // 06.01.2015 à 19h36

          @ Hélène Clément-Pitiot
          Merci pour ce complément dont il fallait parler, le tourisme, la culture et l’orthodoxie. Car on finirait presque par faire de l’Euro un Dieu tout puissant, quelle déchéance mentale !

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  • Patrick Luder // 06.01.2015 à 08h56

    L’Union Européenne et sa monnaie captive, sera amenée à accepter de plus en plus de défauts dans ses structures. On a déjà oublié depuis longtemps les limites de la datte et de l’endettement courant, on acceptera sans broncher d’imprimer l’Euro à tout va et d’accepter que la banque centrale se charge de nos petits et gros soucis. De toute manière notre monnaie actuelle est déjà une monnaie de singe, alors un peu plus ou un peu moins n’y changera rien, n’est-ce pas ?

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  • Astrolabe // 06.01.2015 à 09h55

    Ce qui m’étonne c’est que l’article ne souligne pas trop le double fond du problème: de quel droit Mme Merkel décide-t-elle que c’est ELLE qui va laisser ou non sortir tel ou tel pays de l’euro ou de l’Europe, c’est elle qui donne des notes aux dirigeants et aux électeurs d’un pays voisin. Obama bis ?? ou Obama n’est qu’un Merkel bis ? Bismarck ? D’ailleurs le Spiegel non plus n’attaque pas le problème sous cet angle là…L’Allemagne est mal barrée, Emmanuel Todd a vraiment raison.

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    • Jérôme // 06.01.2015 à 10h29

      @ Astrolabe

      L’Allemagne utilise les marges de manoeuvre qu’on a bien voulu lui laisser. Les grecs n’ont-ils pas voté POUR Maastricht? Et les français? Et tous les autres peuples. Nous avons TOUS votés pour ce projet pourri. Un peu facile de critiquer l’Allemagne, et notamment Merkel qui est finalement l’un des plus grands leaders politique du monde occidental.

      Je vous rappelle aussi, que non seulement nous avons voté pour Maastricht et toutes ces autres traités pourris, mais nous avons ensuite continué de voter, tous comme nos chers amis grecs, pour l’alternance PS/libéraux à la papa, partis qui n’avaient absolument RIEN à proposer face à l’Allemagne… S’il n’en tenait qu’à moi, j’interdirais les grecs de voter désormais. Un peu facile de dire Amen à l’UE pendant 20 ans puis de venir mettre son grain de sel quand on commence à sentir les conséquences de son choix. En fait, ces gens, comme la plupart des peuples européens (à la notable exception des allemands) ont choisi leur sort pourri et Merkel a bien raison de vouloir les priver de démocratie. Quand on est trop bêtes pour voter, on reste dans son champs à élever des chèvres.

        +1

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      • Homère d’Allore // 06.01.2015 à 10h35

        « nous avons voté pour tous ces traités pourris ».

        L’argument valait avant 2005.
        Depuis, cet argument ne tient plus.

        Le traité de Lisbonne n’a plus aucune justification liée à la « soumission volontaire » des peuples, en tout cas pas le français et le néerlandais.

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      • languedoc 30 // 07.01.2015 à 00h38

        « Quand on est trop bête pour voter, on reste dans son champ à élever des chèvres ». Eh bien, dîtes moi, vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère, vous. Quand on pense à ce que subissent les grecs, avec l’austérité de folie que leur impose l’UE, un peu de sympathie à leur égard ne ferait pas de mal. Et puis, arrêtez de les traiter comme des demeurés, qui votent si mal, que vous leur interdiriez de voter si vous le pouviez et, vous donnez raison à Mme Merkel de vouloir les priver de démocratie. Vous vous rendez compte de ce que vous dîtes? On ne peut pas dire que la charité vous étouffe.

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    • P. Peterovich // 06.01.2015 à 11h09

      Si je puis me permettre une remarque, relisez l’article. Vous verrez que Madame Merkel ne dit pas qu’elle va faire mettre la Grèce hors l’euro. Elle dit qu’elle ne fera rien pour empêcher les Grecs de partir. C’est différent.

      En fait, elle prévient l’électeur grecs de ce que, si la Grèce reste dans la zone euro, elle devra respecter les règles de fonctionnement de cette règle. En d’autres termes, elle oppose d’avance une fin de non-recevoir aux prétentions de Tsipras à renégocier le memorandum.

      C’est son droit et elle est suivie sur ce point par plusieurs autres Etats, dont la France, si je ne me trompe.

      Après, c’est aux Grecs de voir ce qu’ils veulent faire. Ils peuvent toujours tenter de renégocier le memorandum, mais s’ils sont seuls à le demander, sans soutien des autres membres de la zone euro, c’est peine perdue. Il leur faudra alors envisager l’action unilatérale, dans ou en dehors de la zone euro… En son temps, plusieurs économistes avaient notamment envisagés la possibilité pour les banques centrales nationales d’utiliser certains mécanismes propres à l’eurosystème pour pallier l’inaction de la BCE. Peut-être les Grecs pourront-ils trouver là certains moyens de fonctionner unilatéralement tout en restant dans la zone euro (quoiqu’il soit plausible que dans pareille situation, ce sont les Allemands qui partiront) ?

        +1

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      • PF // 06.01.2015 à 23h51

        Votre dernière phrase entre parenthèses est dans le même ordre d’idée que la seconde analyse de J. Sapir dans son papier intitulé « La Chancelière et les aveugles ». N’écrit-il pas dans ce papier :

        « Il n’est pas impossible, en ce cas, que Mme Merkel, qui voudra éviter que le poids politique d’une rupture de la zone Euro ne retombe sur les épaules de l’Allemagne cherche dans une crise préparée l’occasion de procéder à une dissolution qu’elle pressent inévitable. »

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  • Homère d’Allore // 06.01.2015 à 10h17

    Romaric Godin est l’un des rares journalistes économiques digne de ce nom. Je le lui ai d’ailleurs exprimé personnellement il y a quelques jours.

      +2

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  • Michel Loncin // 06.01.2015 à 10h28

    Qu’attendons-nous TOUS pour sortir de l’Euro … ?!!! Qu’attendons-nous pour mettre l’Allemagne devant les réalités d’un NON de ses … « partenaires » … ?!!!

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    • P. Peterovich // 06.01.2015 à 10h51

      Ce que nous attendons ? La dégradation de la situation, tout simplement.

      La sortie de l’Euro sera nécessairement chaotique, porteuse d’inquiétudes, dérangeuses d’habitudes, etc. Ce n’est pas quelque chose que les autorités envisagent de gaîté de coeur.

      En outre, l’abandon de l’euro comporte une double dimension symbolique, dans la mesure où, d’une part, il signifie pour une part l’échec du projet d’intégration européen qui a été porté par toute une génération, d’autre part, il touche à un élément (la monnaie) qui est un des facteurs structurants de la collectivité politique.

      Pour le dire autrement, abandonner l’euro, c’est renoncer – fût-ce provisoirement – à l’Europe unie et, surtout, c’est jouer avec une des bases essentielles de la cohésion sociale.

      Personne n’a envie de faire cela.

      On ne vient à ce genre de chose que contraint, forcé, à son corps défendant. D’ailleurs, même Tsipras ne s’y risque pas : il promet de renégocier le memorandum, pas de sortir de l’euro. Il sait bien que s’il le faisait, il recueillerait moins de suffrages.

      Pour le reste, sur un plan intellectuel, on peut fort bien comprendre que la sortie de l’euro puisse au final s’avérer positive pour une grande partie de la population grecque, mais il n’en reste pas moins que, d’un point de vue psychologique, pareille opération est un traumatisme.

        +7

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      • Jérôme // 06.01.2015 à 11h28

        @ P. Peterovich

        Les conséquences sont bien pires que simplement psychologiques.

        Une sortie de l’euro entraînerait la faillite totale du système bancaire grec, l’effondrement de la drachme et l’envolée des taux d’intérêts combinée à une hyperinflation. La Grèce ne produisant pas grand-chose d’elle-même, elle subirait une crise humanitaire sans précédent et peut-être une famine catastrophique. Si la situation dure, il y aurait une exode massive des grecs vers les pays alentours et donc une possible crise politique.

        En fait, ce serait une situation de type Islande (disparition quasi totale de la devise), mais sans la capacité de vivre en autarcie…

        Sinon vous avez l’autre solution: le prolongement de la cure d’austérité (encore 5 à 10 ans probablement) jusqu’à ce que les grecs soient enfin aussi compétitifs que les allemands.

        Bonne chance à eux, et à nous tous.

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        • P. Peterovich // 06.01.2015 à 14h56

          Je ne parlais pas de la Grèce. Le commentaire auquel je répondais s’interrogeait quant à savoir pourquoi nous attendons tous pour sortir de l’euro…

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  • Archanonyme // 06.01.2015 à 11h16

    Bravo à Anne-Laure Delatte enfin une personne vrais qui connait le sujet et qui à un cerveau en état de marche. Je rejoint entièrement son analyse (in fine sur le faite que malheureusement la dévaluation était la seul solution viable)

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  • téléphobe // 06.01.2015 à 11h31

    Romaric Godin oublie une possibilité ou bien l’occulte : Tsipras peut avoir déjà passé un accord avec la troïka.
    Hypothèse très plausible vus les enjeux, le reste étant du cinéma, de la communication et du « bla-bla » pour amuser la galerie.
    Il est difficile de croire que la dite « troïka », le FMI, la BCE et les autres puissent accepter les aléas d’une élection sans avoir en main les cartes maîtresses.

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    • Lysbeth Levy // 07.01.2015 à 10h30

      Il a plus que passé un accord …Tsipira est un « agent de l’étranger « dans le sens donné par les anti-révolutions de couleur…Alexis Tsipira a été coopté par la Fondation Soros et a déjà passé des accords afin de faire payer aux grecs la dite dette indigne »: Il est au service des banques…

      http://xaameriki.wordpress.com/2013/02/27/soros-yza-billionaire-currency-speculator-funding-and-advising-tsipras/..extrait » :

      Alexis Tsipras’ rhetoric is empty, he tells Greeks what they want to hear just like PASOK always has. While Tsipras met with US State Department’s Eric Rubin (known for its pro-Turkish policies in the Mediterranean), likely to bond over their mutual agreement about the name of Macedonia, Syriza back in Greece simultaneously published an anti-American polemic regarding natural gas issues in Crete. Anti-Capitalists for Soros, Anti-Americans for the State Department, this is the real face of the Syriza controlled opposition » ».

      .l’institut pour la nouvelle économie ou les « agents étrangers » au service des banques se présentent comme des gens de gauche ou issus du peuple mais pour mieux dévoyer les voeux présentés sur sa plateforme politique.:

      ..http://www.wiwo.de/politik/europa/portraet-rettungsplaene-fuer-den-euro/7751122-4.html.

      Et quand à Podemos je parie tout ce que j’ai (pas grand chose mais bon ) que c’est itou !

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      • téléphobe // 07.01.2015 à 12h32

        Merci à vous, Lysbeth, pour votre commentaire en réponse au mien et pour les liens fort intéressants.

        Cela me rappelle que le sieur Papandreou est allé faire des conférences sur l’économie en Amérique du nord après sa démission !!!

        Je constate que beaucoup de dits « journalistes », « essayistes » ou autres « experts » nous fournissent souvent toutes les informations / hypothèses sauf une et c’est celle-là qu’il faut bien sûr rechercher !

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  • millesime // 06.01.2015 à 11h41

    « faire l’Europe autrement » ..dit M.Tsipas
    Mme Merkel fait semblant de ne pas comprendre, cela s’appelle « écouter »

    http://www.pauljorion.com/blog/

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  • Benjamin Franklin // 06.01.2015 à 11h48

    Vaste fumisterie que tout ça.

    Merkel s’en fout que Syriza gagne ou non, ce qu’elle veut ce sont les sous, peu importe qui est au pouvoir. Parce qu’elle sait très bien que si Syriza gagne, Tsipras restera sagement dans les clous comme Samaras.

    Si Tsipras sort de l’euro et fait tourner la planche à billets, non seulement l’inflation va laminer le pouvoir d’achat des grecs, mais en plus tous les échanges commerciaux avec le reste du monde vont se tendre douloureusement, les partenaires de la Grèce perdant toute confiance dans une nouvelle drachme monnaie de singe. La Grèce étant très loin de l’autarcie économique, elle va souffrir. Demandez aux russes si c’est pratique une monnaie qui se déprécie sauvagement.

    C’est pour ça que Tsipras ne propose même pas de quitter l’euro.

    L’autre possibilité de Tsipras c’est de rester dans l’euro et de faire défaut officiellement sur une partie de la dette publique.
    C’est probablement ce qui va arriver.
    C’est probablement ce à quoi l’Allemagne se prépare depuis 4 ans, en transférant les créances publiques grecques des banques privées aux institutions publiques.
    C’est sûrement le bon moment pour le faire vu que la Grèce a enfin un excédent primaire après 4 ans d' »austérité »
    Et Tsipras va simplement négocier ça en échange d’un bon coup de sabre dans les fonds structurels européens dont la Grèce profitait bien, vu qu’il pourra dire au bon peuple : c’est la faute à Bruxelles, mais moi regardez j’ai réduit la dette !

    Maintenant, est-ce que Tsipras pourra mener la politique qu’il veut après ça ? Ca m’étonnerait fort : il n’aura droit à aucun déficit public (personne ne voudra le financer), et il aura un mal fou à faire rentrer de nouveaux impôts dans les caisses, les grecs ayant l’habitude, surtout depuis 5 ans, et contrairement aux français, de vivre au noir quand le fisc est trop gourmand.

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    • P.Lacroix // 06.01.2015 à 12h25

      Si, je comprend bien, Tout serait négocié, Tsipras, Samaras ou un autre = défaut de la Grèce sur une partie de sa dette.
      A. Merkel récupère quelques sous.
      On en serait à la partie communication d’ enfumage.
      Pourquoi pas !

      Après , quid du gaz russe par la Grèce ?

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  • PRM // 06.01.2015 à 12h26

    A propos de cette « irrévocabilité », la Commission évoque l’article 140 § 3. Or, pour qui sait lire, il s’agit d’un enfumage. En effet, cet article concerne les pays bénéficiant de « dispositions transitoires » en attendant leur intégration dans le système de l’euro (ce n’est plus le cas de la Grèce). De plus, ce qui est irrévocable, c’est « le taux auquel l’euro remplace la monnaie de l’Etat membre ».
    Pourquoi personne n’a-t-il été vérifier dans les textes… ?

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  • Jean-Charles // 06.01.2015 à 12h26

    Début 2012, la dette publique grecque était d’env. 360 milliards dont 205 milliards détenue par le secteur privé et 155 par le secteur public international ( BCE, FMI, FESSF).



    Le 8 mars 2012, un accord de restructuration de la dette grecque détenue par le secteur privé a été signé, entre les parties.

Une obligation de 100 € a été échangée contre une obligation grecque de 31.5€ sur 30 ans et un titre de 15€ garanti par le FESF (Fond Européen de Stabilité Financière), moitié sur 1 an et l’autre 2 ans.



    Un gain immédiat de 53.5% soit env. 100 milliards d’€ pour la Grèce et une perte équivalente pour les créanciers. Sans compter les intérêts plus faibles de l’ordre de 3% sur 30 ans au lieu de bien plus à court-moyen terme, pour l’obligation grecque.



    La Grèce essaie de monnayer à nouveau les conditions de financement de sa dette à travers le programme OMT de la BCE promis pour l’ensemble des Etats européens à hauteur de centaines de milliards.

    Sa position géo-stratégique en face de la Turquie porte d’accès aux mers chaudes par la Russie, le vaut bien.



    L’Allemagne atlantiste, feint de s’y opposer. En réalité, comme les autres Etats européens, elle est intéressée par l’approvisionnement énergétique provenant de la Russie et des commandes, en contre-partie mais elle tient à obtenir des garanties pour les paiements futurs par l’application du programme d’austérité. 



    Le PIB grec au noir est estimé à près de 30% du PIB officiel, le plus élevé de la ZE19 (après celui de l’Italie à env. 25%) et env. de 20% pour Espagne et Portugal alors qu’il est estimé à env. 10-12% en Allemagne et France!



    Sans cette évasion la Grèce ne se trouverait pas dans cette situation mais, compte tenu du contexte, pourquoi ne pas tenter?


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    • Timothée // 06.01.2015 à 17h29

      Vous devriez lire le programme de SYRIZA (celui qui est proposé pour 2015) , je pense que cela vous permettra de réviser vos certitudes.

      Vous avez une traduction ici : http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article8921

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  • Jacques // 06.01.2015 à 12h30

    Bonne analyse des scénarios possibles, qui met aussi à plat les absurdités de cette construction baroque qu’est l’euro.
    Syrisa, gauche « radicale »? qu’ont-ils de si radical? On va bien voir, s’ils gagnent les élections.
    L’intervention d’A-L Delatte devrait faire remonter les chercheurs du CNRS dans l’opinion des commentateurs du site « les-crises ». Elle nous dit pour finir ce que nous devons faire: vomir! Vomir ce qui nous étouffe: l’euro, l’UE et l’OTAN.

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  • FDM // 06.01.2015 à 12h39

    Bonjour,

    Pour une fois, un texte intéressant concernant la Grèce, sur le site du Figaro:

    http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/01/05/31002-20150105ARTFIG00345-la-grece-sonnera-t-elle-le-glas-du-dogme-de-la-monnaie-unique.php

    Par Coralie Delaume.

    Bonne journée.

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  • hellebora // 06.01.2015 à 13h05

    Merci de vérifier que le lien vers l’article d’origine de La Tribune fonctionne bien (il y a qques secondes, ce n’était pas le cas)

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  • Milsabor // 06.01.2015 à 13h53

    La perversion de la démocratie par le Système fonctionne selon deux mécanismes : la menace et la promesse.
    La promesse est le côté séducteur, lénifiant de la pensée TINA : « si vous êtes dociles vous aurez le retour de la croissance et de la prospérité ».
    La menace est le côté autoritaire, violent : « si vous n’êtes pas sage vous aurez la ruine économique et le chaos ».
    La rhétorique de la promesse est tonitruante, véhiculée par les discours des politiques et des chiens de garde de la presse-système.
    La menace doit sa force à son caractère implicite, caché, comme une ombre qui plane sur les consciences.
    Le scandale du Grexit rend manifeste la menace et dévoile le caractère pervers du Système à l’électeur moyen manipulé. Le risque est un réveil généralisé des consciences anesthésiées qui aboutirait à la faillite du Système.

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  • Crapaud Rouge // 06.01.2015 à 14h00

    « preuve aura été faite que l’adhésion à l’euro n’est pas le « processus irréversible » que l’on présente aujourd’hui » : comme s’il était besoin d’une preuve ! Voir le Yéti à ce sujet, qui cite de Gaulle : http://yetiblog.org/index.php?post/rigolade-appartenance-irrevocable-a-la-zone-euro : « C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? » Et ça vaut aussi pour un petit pays…

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    • Jérôme // 06.01.2015 à 14h17

      @ Crapaud Rouge

      L’euro est irrévocable, et pas seulement dans les mots, pour une raison très simple. Il suffit à la commission européenne de décréter que la drachme n’a pas court légal en Europe – ce qui est d’ailleurs juridiquement déjà le cas.

      Sachant que la Grèce doit faire (à la louche) 90% de son commerce avec l’UE, cela suffirait à faire plier politiquement le pays. D’ailleurs ce serait un très bon argument pré-élection pour effrayer un peu les grecs. A méditer!

        +0

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      • P.Lacroix // 06.01.2015 à 15h16

        Il me semble bien que le commerce primera toujours la commission européenne, qui, rappelons le n’ est même pas élue.
        Si la Grèce sait faire venir des touristes, son principal atout, je crois, les devises étrangères viendront , même si l’ euro n’ existe plus.

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        • BA // 06.01.2015 à 16h13

          Jérôme écrit : « L’euro est irrévocable, et pas seulement dans les mots, pour une raison très simple. Il suffit à la commission européenne de décréter que la drachme n’a pas court légal en Europe – ce qui est d’ailleurs juridiquement déjà le cas. »

          Oui, mais la Grèce se tournerait alors vers la Russie et vers les autres pays de l’est, qui sont eux-aussi chrétiens orthodoxes. La conséquence politique serait un rapprochement Athènes – Moscou, car Poutine ne laisserait pas passer l’occasion d’attirer vers lui la Grèce en lui proposant son aide.

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      • darkstar51 // 06.01.2015 à 15h22

        n’importe quoi !! ne prenez pas vos rêve pour des réalité , l’union européenne n’est pas le centre du monde , si les chinois , les russes , les indiens , les japonnée , les coréens , tous les pays du monde a part l’Europe , veulent commercer avec la monnaie grecque, ils ne se gênerons pas, et ce n’est pas une Europe en pleine implosion et en fin de vie qui feras quoi que se soit

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      • Jacques // 06.01.2015 à 18h22

        la Grèce fait moins de la moitié de son commerce extérieur avec la zone euro, comme la France, d’ailleurs…

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      • Chris // 06.01.2015 à 18h27

        C’est aussi l’argument de l’UE employé contre la Suisse. Résultat, les importations en provenance d’Euroland diminuent et les exportations augmentent.
        La Grèce n’est pas toute seule… tout comme la Russie !

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      • Nerouiev // 06.01.2015 à 19h48

        Une sortie de la Grèce n’est pas plus con qu’une entrée de la Lituanie.

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    • Archanonyme // 06.01.2015 à 17h09

      Je suis d’accord mais ou la démocratie et la libre détermination des peuples ? Ou alors faut le dire, la démocratie des peuples n’existe plus …

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  • gilles // 06.01.2015 à 16h18

    à jérome:
    « L’euro est irrévocable »
    D’où vous vient cette idée saugrenue d’un euro irrévocable ?
    Des centaines, peut-être des milliers de monnaies sont apparues puis ont disparu.
    Bien sur, si les grecs le veulent, ils peuvent sortir de la zone Euro et réintroduire la drachme, qui aura un cours légal en Europe.
    Croyez- vous que les entreprises, les banques, … vont se passer de 11 millions de consommateurs ?
    La question n’est pas de savoir si cet évènement aura lieu, puisqu’il n’y pas d’autre issue, mais elle est de savoir quand.

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    • Archanonyme // 06.01.2015 à 17h30

      L’euro-système est en mesure de faire tenir artificiellement la Grèce. En faite il est important que la Grèce reste endettée car cela rapport beaucoup plus d’argent que si elle ne l’était pas. « Tout dépend de ou l’observateur se situe ». La Grèce est au pas, et va financer une grand partie du système financier et des fond de placement. Avec un esprit ironique, quoi demander de mieux ?

      http://www.project-syndicate.org/commentary/the-ecb-s-secret-bailout-strategy/french

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  • Timothée // 06.01.2015 à 17h20

    Alexis Tsipras a été très clair à propos de la relation avec l’UE:

    – Le débat sur le maintient dans l’Europe a été clos en juin 2012. Idem pour le débat sur la monnaie. Donc, SYRIZA ne souhaite pas sortir de l’Europe ou de la zone Euro.
    Pas dans l’immédiat.

    – Continuer la politique d’austérité est inacceptable. Cette politique va cesser immédiatement, le parti va mettre tout son poids sur ce point.

    – Le budget (hors traitement de la dette) est excédentaire. C’est le paiement des intérêts qui augmente la dette. Ce mécanisme doit cesser, car il ne fait qu’augmenter la dette et la rend impossible à honorer. Le mécanisme doit être modifié soit en étalant la dette sur une autre durée, soit en faisant une impasse sur les intérêts, soit les deux. Ceci est négociable, mais seuls ces trois choix sont possibles.

    Donc, en clair, seule l’Europe peut souhaiter que la Grèce sorte de l’Euro, et ce choix sera un choix politique : tout comme le plan d’action contre la précarité de SYRIZA est un plan d’action politique.

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    • Archanonyme // 06.01.2015 à 17h38

      L’euro-système est en mesure de faire tenir artificiellement la Grèce. En faite il est important que la Grèce reste endettée car cela rapport beaucoup plus d’argent que si elle ne l’était pas. “Tout dépend de ou l’observateur se situe”. La Grèce est au pas, et va financer une grand partie du système financier et des fond de placement. Avec un esprit ironique, quoi demander de mieux ?

      http://www.project-syndicate.org/commentary/the-ecb-s-secret-bailout-strategy/french

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      • Timothée // 06.01.2015 à 17h55

        Voyez-vous, je suis de l’avis que la liberté, la dignité, la solidarité et la justice, sont comme l’horizon. On peut les voir et le fixer comme objectif, puis au fur et à mesure qu’on s’approche, on découvre un nouvel horizon et des nouveaux objectifs s’offrent à nous. Il n’y a pas de fin.

        Tout ça pour dire que:

        Du moment où les classes populaires ne sont pas sacrifiées, que les gens mangent à leur fin, ont des maisons pour vivre, de l’éducation pour leurs enfants et un système de santé pour tous, alors un premier objectif sera atteint. Ce qui est encore loi, quand on voit l’état de délabrement actuel de la Grèce, au bout de cinq ans de politique incohérente. Puis, le reste viendra. Plus tard.

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      • Archanonyme // 06.01.2015 à 20h46

        Pour atteindre cet Horizon, pour cela, ils vous faudra changer le cœur des gens qui ont le système financier entre leur main. Nous somme comme des poissons rouges enfermés dans un bocal. Nous connaissons ce qui est juste, nous disons ce qui est juste, nous dénonçons ce qui est faux et injuste, mais nous ne faisons que des remous dans notre propre bocal (je parle pour moi))

        Croyez-vous vraiment que l’ensemble de la majorité des gens ont le même sens de la justice que vous et que moi ? Si ça ne tenait qu’a moi, que je puisse vous décorer, de la légion d’honneur de la démocratie et de la justice, nous ne serions vous et moi, qu’une poignée, une poignée fasse à l’infini et nous nous disperserions au gré du vent

        La Grèce restera dans l’euro, elle continuera à financer en euro les marchés financier, personne ni pourra rien, car les dés sont déjà jouer (tout cela a été planifier de longue date)

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        • Caramba! // 06.01.2015 à 22h22

          La Grèce est peuplée de grecs 🙂 qui ont vu leurs vies basculer, qui souffrent vraiment, nous on est juste le stade d’avant, on commence seulement à souffrir.
          Quand je lis le programme de SYRISA, je me dis que ce qu’ils veulent récupérer est ce qu’on essait de nous enlever à nous, en ce moment même.Je ne savais pas que les droits du travail avaient à ce point morflé en Grèce.

          Faudra t-il vraiment tout perdre, comme le peuple Grec pour que les gens se réunissent et réclament leurs droits?
          On dirait bien que oui;
          La Grèce et la France, ce n’est pas comparable, ça risque de le devenir…

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  • BA // 06.01.2015 à 17h56

    Mardi 6 janvier 2015 :

    Allemagne : pour le patron de l’Ifo, la Grèce doit quitter la zone euro pour éviter le défaut.

    Après Angela Merkel, c’est au tour de Hans-Werner Sinn, patron de l’Ifo, d’évoquer sans tabou l’hypothèse du Grexit.

    C’est ce que l’on appelle « jeter de l’huile sur le feu ». Après la chancelière allemande Angela Markel, qui a fait savoir qu’une sortie de la Grèce de la zone euro n’est plus un problème, le patron de l’institut Ifo, Hans-Werner Sinn, scelle le destin de la Grèce. Ces propos sont rapportés par l’agence Handelsblatt. Pour Hans-Werner Sinn, la Grèce peut éviter un défaut en sortant temporairement de la zone euro.

    « Avec une forte coupe de la dette, évidente ou dissimulée, il y aurait une autre banqueroute. S’ensuivraient de nouveaux prêts et de nouvelles coupes de la dette, encore et encore lors des prochaines années, si on ne rétablit pas la compétitivité du pays via une sortie de la zone euro et une dévaluation de la monnaie », renchérit-il.

    Ce n’est pas la première fois que l’homme évoque le « Grexit », un scénario qui coûterait 77 milliards d’euros à l’Allemagne, selon les calculs de l’Ifo. Et 66 milliards d’euros à la France. « La situation grecque est insupportable pour la population et les prêts continus ne sont pas soutenables pour la communauté », a-t-il déclaré, rappelant que la Grèce a subi une chute de 30 % de sa production industrielle par rapport aux niveaux d’avant la crise.

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/pour-le-patron-de-l-ifo-la-grece-doit-quitter-la-zone-euro-pour-eviter-le-defaut-1023134.php

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    • Jacques // 06.01.2015 à 18h29

      « rétablir la compétitivité par une dévaluation »: c’est là l’essentiel. Le défaut sur la dette et autres cataplasmes ne font que prolonger l’agonie. Il n’y a pas de solution à l’intérieur de la zone euro.

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  • Alain // 06.01.2015 à 18h01

    Etonnant que personne ne pointe l’impasse pour tout le monde: pour financer sa relance après avoir envoyer le troïka sur les roses et fait défaut sur une partie de la dette, Syriza ne trouvera personne; ils devraient alors quitter l’euro pour que la banque centrale grecque finance ce programme alors qu’ils ne veulent pas le faire. Et comme le dit l’article, personne ne peut forcer un pays à abandonner l’euro, donc une sanction d’exclusion par l’Allemagne est une chimère.

    Et dire que si on avait pris le problème à bras le corps il y a 7 ans (réformer l’euro en monnaie commune plutôt qu’unique et/ou restructuration drastique de la dette grecque avec réforme des administrations plutôt qu’austérité budgétaire) on en serait pas là et le peuple grec n’aurait pas autant souffert. La vision étriquée et germano-centrique d’Angela Merkel aura fait beaucoup de tort à l’Europe et il n’est pas certain que l’histoire retiendra l’opinion positive qu’elle engendre aujourd’hui

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  • wuwei // 06.01.2015 à 18h03

    La relativité vue par Delamarche :

    http://leseconoclastes.fr/2014/12/la-relativite/

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    • theuric // 06.01.2015 à 23h33

      €=Mensonge x Crétin².
      La relativité du monde perçu, j’en partage l’avis.

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  • Parousnik // 06.01.2015 à 18h21

    Une dette est basée sur une valeur réelle, mais quelle est la valeur réelle de l’euro de la planche a billet de BCE ? Faire tourner la planche à billets, refilé gracieusement aux banques ce n’est pas de créer de valeur… réelle, mais seulement une bulle. D’ailleurs la seule croissance que l’on observe en occident c’est celle de la dette européenne. C’est le même système que la mafia utilise dans ses divers rackets.

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    • Wilmotte Karim // 06.01.2015 à 23h52

      Une dette monétaire n’est certainement pas basée sur « une valeur réelle ».
      La monnaie (tel que nous la connaissons) ne vaut rien par elle-même. Rien.
      Même comme papier-peint… c’est d’une laideur.

        +2

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  • Vincent // 06.01.2015 à 18h39

    Cela n’a pas été dit, alors je me permets de le signaler, si un pays ou un groupement de pays ne peut pas exclure un pays membre de l’UE, celui peut en revanche décider de le quitter via l’article 50 du TUE. Très peu de partis politique mentionne cet article, c’est pourtant une réalité dans les traités. Donc quand vous avez un porte parole de la commission Européenne, Margaritis Schinas, qui vous explique que l’adhésion à l’euro est irrévocable en mentionnant un article qui n’a absolument rien à voir, c’est juste qu’on nous prends pour des cons. Où alors ils ignorent que de plus en plus leur mascarade et leur enfumage ne prend plus ! La chance qu’ils ont de pouvoir sortir les Grecs, j’espère qu’ils ne vont pas louper cette occasion.

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  • jeff93 // 06.01.2015 à 19h46

    Dans le cadre de l’UE il n’y a que deux alternatives pour la Grèce : 1) accepter les plans de rigueur. 2) Obtenir de la BCE qu’elle fasse marcher la planche à billets ( Quantitative Easing ) et procéde à une mutualisation de la dette ( eurobonds ). Les grecs ne veulent plus de la rigueur imposée par l’Allemagne et ILS ONT RAISON car ce n’est pas dans leur intérêt ! Mais les allemands ne veulent pas d’un QE et ILS ONT RAISON aussi car ce n’est pas dans leur intérêt. On va donc au blocage total ! Cela prouve que ceux qui rêvent de bâtir « l’Europe des peuples » se trompent complètement. Les peuples européens sont radicalement différents quant à leurs attentes, leurs intérêts, leurs cultures et leurs compétences. Voilà pourquoi la seule solution est la coopération européenne certes, mais dans le cadre d’états réellement souverains, rendus libres, par le contrôle de leurs monnaies, de leurs frontières et de leurs diplomaties, d’adopter les règles qui leurs sont favorables. Le fourretout européen actuel vit ses derniers instants. Il n’a tenu si longtemps que grâce au renoncement et à l’incompétence ( trahison ? ) de nos dirigeants.

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    • Chris // 06.01.2015 à 20h08

      C’était aussi l’analyse du grand Charles.

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      • jeff93 // 06.01.2015 à 20h26

        Absolument. De Gaulle est le seul de nos dirigeants récents qui se soit montré à la hauteur du mandat qui lui avait été confié par le peuple. La construction européenne, vue de France, ne fut qu’un abjecte reniement de la politique d’indépendance menée par De gaulle.

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        • Chris // 07.01.2015 à 11h47

          Feu Philippe Seguin avait fait une brillante démonstration de la perversité d’une UE supranationale dans son discours à l’assemblée, lors des débats sur le traité de Maastricht (1992) qu’il enjoignait de refuser.
          https://www.youtube.com/watch?v=_oN-DxnGPZQ
          Il existe une version écourté à 20 minutes.

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  • Chris // 06.01.2015 à 20h06

    Une histoire qui ne fait pas que des malheureux :
    http://www.romandie.com/news/Bonds-Europe-nouveaux-plus-bas-des-taux-de-la-France-et-de-lAllemagne/551687.rom
    « A 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la France, qui évolue en sens inverse de la demande, a terminé à 0,731% après avoir inscrit un record à la baisse à 0,718% sur le marché secondaire où s’échange la dette déjà émise. Lundi, il avait terminé à 0,804%.
    De son côté, le taux à 10 ans de l’Allemagne est tombé à 0,441% en séance avant de terminer à 0,446%, contre 0,517% la veille.
    …. a situation politique de la Grèce nourrissant les inquiétudes des investisseurs »

    L’Europe c’est la guerre. Tous les coups sont permis.

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  • vivazapata // 06.01.2015 à 21h51

    Il me semble qu’on oublie toujours un élément essentiel à savoir le taux d’intérêt de la dette.
    Si la Grèce ne peut s’en sortir c’est parce que la majeur partie de l’aide reçu ou de ses recettes va pour le remboursement des intérêts de la dette. Il faudrait un audit et on s’apercevrait sans doute que la Grèce a déjà remboursé (plusieurs fois) sa dette par le remboursement des intérêts.
    C’est cela qui est anormal, et cela vaut pour tous les pays, de devoir emprunter avec intérêt auprès des banques privées alors que la création de la monnaie est un droit régalien !
    Est-ce que je me trompe ? Les pays de la zone euro devraient pouvoir emprunter sans intérêts auprès de la BCE, cela résoudrait une grande partie des problèmes. L’explosion des dettes provenant des intérêts, c’est donc une dette illégitime parce que non nécessaire et contraire à l’intérêts des populations, elle n’a donc pas à être remboursée. CQFD.
    Pourquoi donner ce privilège de la création monétaire ou tout cet argent provenant des intérêts aux banques commerciales privées ? Cela me dépasse. Ou les politiques sont d’une imbécillité sans borne ou totalement corrompus ou un mélange des deux. C’est lamentable.

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    • Chris // 07.01.2015 à 11h51

      Banques d’investissement surtout qui de surcroit casinotent avec NOTRE argent et dont nous payons les faillites depuis des lustres.
      C’est du pur racket, des pratiques mafieuses.

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  • theuric // 06.01.2015 à 23h49

    Voilà-t-y-pas que Wall Street joue les montagnes russes depuis Octobre dernier, ce n’est pas pour dire mais j’aimerais bien savoir ce qu’il s’y passe, il a même explosé les 18 000, dix-huit mille, points il y a très peu de temps.
    Et puis, quelle est la vrai raison de la baisse du prix des carburants?
    Alors quoi, cela ne semble bizarre à personne?
    J’ai l’impression d’entendre les craquements sinistre d’un gratte-ciel avant qu’il ne s’effondre.
    Ça tangue drôlement on dirait.
    Je me demande à chaque fois que j’entre dans un super-marché si il aura bien toutes les marchandises qu’il faut pour son commerce.
    C’est vrai, je ne parle pas de la Grèce, mais franchement, auront-ils le temps de voter, ces pauvres grecques?

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  • fevil // 07.01.2015 à 00h34

    je pense que l’erreur c’est de penser que le message s’adresse aux grecs. Il s’adresse à tous les pays qui seraient tentés de bouger la ligne allemande. Et pas que les pays du sud. C’est certainement plus un message à l’ue et ru qu’aux grecs. « si vous nous faites chier. Nous on se casse et monte des relations bilaterales avec les pays de l’est ».

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    • jeff93 // 07.01.2015 à 08h01

      Je suis d’accord avec vous. Le message s’adresse aux électeurs grecs mais surtout à la BCE .

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    • Chris // 07.01.2015 à 11h56

      Il y en a pour tout le monde. Fin 2013, Naxitis avait écrit un rapport qui démontrait que l’Allemagne avait tout intérêt à sortir de l’Euro… et qu’elle le ferait tôt ou tard. Dommage, j’ai éliminé ce rapport de mes fichiers en décembre, le jugeant data. L’info périt très vite de nos jours, vu l’agitation qui règne…

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  • 1Direct // 07.01.2015 à 19h33

    Pour mémoire:
    Tout d’abord la Grèce, comme il l’a été écrit sur ce blog, ne pourra jamais rembourser.
    Merkel et Sarkozy ainsi que tous les autres n’ont jamais au grand jamais voulu sauver la Grèce et encore moins les Grecs. Ils ont juste voulu sauver les banques qui détenaient (spéculaient) en grand nombre de la dette de ce pays.
    Pour cela l’Allemagne, la France et les autres avaient besoin de temps pour permettre, entre autre, à la BCE de racheter ces dettes pourries.

    Rappelez-vous!
    A l’époque, dans ce contexte, un certain Président Sarkozy nous avez dit droit dans les yeux que « sauvetage » de la Grèce ne coutera rien à la France et aux Français.
    Toujours sans sourciller, il nous a dis que:
     » … ce n’est que de l’argent virtuel … une caution ne sert que si il y a défaillance … »
    Le même a aussi dit (en gros):
     » … En plus, vu le taux d’intérêt cela va nous rapporter de l’argent »
    Sic! Il a une hémorragie mortelle mais je lui pompe le sang.
    C’est chouette des « amis » comme ça! Limite non?

    M. Sarkozy nous avez dit cela tout en sachant que la Grèce ne pourra jamais rembourser.

    Aujourd’hui la messe est dite
    Elle était et est en défaut de fait depuis le début. La Grèce ne remboursera pas.
    Mais rien à foutre car les banques, elles, sont tranquilles!
    Par contre pour nous Français, comme les Allemands, l’argent virtuel de M. Sarkozy va être très concret car les créanciers vont vite nous demander de payer.

    Normal, Mesdames et Messieurs, nous sommes caution!! (Pas directement sur la Grèce mais via le FESF qui a emprunté sur les marchés avec la garantie (caution) des pays membres et qui reprète cet argent à la Grèce)

    Mais … CHUUUUT! Faut pas le dire.

    Pour les Grecs il y a un points positif qui n’est pas souvent dit:
    La Grèce est excédentaire si on retire les intérêts de sa dette.

    Un aperçu du coût de la Grèce:
    2010: la France a prêté directement 11,3 milliards sur un engagement de 16,8 milliards d’euros
    2012: 6,5 milliards sur 16,3 milliards d’ici à 2017.
    etc. ….

    Par contre la France est en dette. L’U.E. veux nous serrer la ceinture (10 milliards / an)
    Mais …

    Dormez bien! Les banques sont (encore) sauvées

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