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24.octobre.201424.10.2014 // Les Crises

Quand l’AMF protège le monopole bancaire de la fraude boursière…

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Reprise d’un article de Libération.

Manipulation: Bourse Direct condamnée à 250 000 euros d’amende


Le siège de l’AMF à Paris; la Commission de régulation de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi avoir infligé une amende de 250.000 euros à la plateforme boursière Bourse Direct (Photo Fred Dufour. AFP)

Le siège de l’AMF à Paris; la Commission de régulation de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi avoir infligé une amende de 250.000 euros à la plateforme boursière Bourse Direct Le siège de l’AMF à Paris; la Commission de régulation de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi avoir infligé une amende de 250.000 euros à la plateforme boursière Bourse Direct (Photo Fred Dufour. AFP)

La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi avoir infligé une amende de 250.000 euros à la plateforme boursière Bourse Direct (groupe Viel & Cie) pour ne pas avoir décelé et déclaré une manipulation de cours d’un de ses clients.

La Commission des sanctions, une instance indépendante au sein du gendarme boursier, a finalement décidé d’une somme supérieure à la sanction de 150.000 euros que l’AMF avait requise mi-septembre.

En revanche, Jean-Marie Puccio, le particulier incriminé, n’a été condamné qu’à 75.000 euros d’amende, nettement moins que les 350.000 euros requis contre lui.

M. Puccio, qui investissait presque chaque jour en Bourse depuis le début des années 2000, procédait en plusieurs phases pour laisser croire à un fort mouvement d’achat sur un titre donné.

Après avoir provoqué une hausse artificielle de la valeur par des achats agressifs, effectués dans un premier temps, il en profitait en revendant ces titres. En même temps, il annulait des ordres d’achat passés en grand nombre pour encourager le mouvement. Au total, 30 valeurs sont concernées.

La Commission a considéré que ces ordres «n’étaient pas passés dans l’intention d’être exécutés et étaient susceptibles, par leur nombre et leur volume, de donner des indications fausses ou trompeuses sur la demande», a expliqué l’AMF dans un communiqué.

Elle a cependant limité le montant de l’amende en raison de «la situation financière précaire de M. Puccio» et a estimé que la publication sur certains forums d’avis sur les valeurs concernées, «sans informer les éventuels lecteurs des positions qu’il détenait sur celles-ci», ne constituait pas un chef d’accusation séparé.

En ce qui concerne Bourse Direct, la Commission lui reproche de ne pas avoir été en mesure de détecter la manipulation, par «manque de moyens dévolus», alors qu’un responsable de la société avait lancé en 2009 et 2010 des avertissements sur la question.

«En effet, en dépit de la multitude d’alertes paramétrées par la société, celle-ci n’était pas en mesure de les traiter efficacement, notamment en les croisant les unes avec les autres, ce qui lui aurait permis de détecter par exemple des annulations d’ordres suivies d’un renversement de position», a noté l’AMF.

«La Commission a décidé, ce qui est assez rare pour être souligné, d’aller au-delà des réquisitions du Collège de l’AMF et de prononcer une sanction pécuniaire de 250.000 euros», a-t-elle souligné.

Source : Libération, dépèche AFP

Commentaire

On apprend ici avec plaisir que l’AMF s’occupe moins des blogueurs, et plus du contrôle de la Bourse.

Rien à dire sur la sanction du comportement incriminé.

Si ce n’est juste un petit détail : des ordres qui «n’étaient pas passés dans l’intention d’être exécutés et étaient susceptibles, par leur nombre et leur volume, de donner des indications fausses ou trompeuses sur la demande», c’est JUSTEMENT un des principes souvent utilisés dans le trading haute fréquence (HFT) réalisé par les ordinateurs des banques ! Avec des pourcentage d’annulation d’ordres atteignant parfois 90 % ! Lire par exemple ici ou ici. (les pros du sujet apprécieront, et sont chaudement invités à laisser un commentaire, merci)

L’ancien président de l’AMF avait déclaré : le 5 octobre 2011 « qu’il était quasiment impossible de démontrer d’éventuelles manipulations de cours liées au HFT du fait de sa structure opaque et des manques de données durablement exploitables via le carnet d’ordres »…

Bref, en pratique, c’est illégal pour les particulier mais possible pour les ordinateurs…

En conclusion, je rappelle que je défends l’idée de revenir à des cotations uniques par jour et à l’interdiction de ce genre de pratiques.

Pour être moins radical dans un premier temps, comme me le confiait un grand pro du sujet, il serait aussi possible simplement de :

  • modifier le pas de cotation, en ne laissant que 2 chiffres après la virgule ;
  • introduire un délai de latence d’une seconde ;
  • interdire d’annuler plus de 50 % des ordres…

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36 réactions et commentaires

  • Mk.YHWH // 24.10.2014 à 05h21

    N’y a t’il pas des commissaires priseurs qui utilisent le même genre de méthode pour faire monter les prix ? …

    Ceux là auraient l’autorisation de faire croire qu’ils achètent pour que le prix montent;
    mais un petit français de la province,
    celui là, il faut lui faire la peau.

    Autorités des délinquants,
    fais bien attention à toi quand tu t’attaques aux petits Français,
    tu ne sais pas ce qui vient sur toi.

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    • barre-de-rire // 25.10.2014 à 23h56

      1- ton commissaire priseur il opère pas au millième de seconde….
      2- il annule pas une enchère qu’il vient d’attribuer…

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      • al // 12.11.2014 à 12h22

        un commissaire peut bider ! faire semblant de vendre pour dynamiser ! de toute façon il y a toujours un prix plancher

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  • SOCIOECOPOFI // 24.10.2014 à 06h43

    Bonjour,

    Pour votre information, ce jour est paru dans le journal Suisse « Le Temps » un article de Gilles Langlade intitulé « Les prévisions boursières sont issues de cours non représentatifs ».
    Pourquoi ne pas interdire, sauf cas spécifique, l’annulation des ordres sous couvert de pénalité ou non? Le THF est une usine légalisée et « protégée » du blanchiment. Blanchiment « étatisé » en quelque sorte.
    Concernant l’idée d’une cotation par jour, si elle est tout à fait intéressante, à mon avis (ex -président de société de gestion de portefeuille), je pense que si elle doit être mise en place un jour, il faudra lui intégrer une période alternative pour lui donner une chance d’être opérationnelle plus rapidement.
    Je vous propose une visite sur le site http://www.agencedecotationihr.com. Ce site a été créé par un Lanceur d’alerte. En l’occurrence moi-même. L’ensemble des échanges avec l’AMF, l’Association Française de Gestion (syndicat qui représente les société de gestion de portefeuilles) et la Chambre Syndicale des commissaires aux comptes, commissaires aux comptes sans qui rien ne pourrait se faire. Ces courriers sont visibles sur le site http://www.socioecopofi.com

    Très bonne journée

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    • BG // 24.10.2014 à 15h30

      Bonjour,

      Oui, les mesures que vous et d’autres proposez sur ce fil amélioreraient peut-être un peu les choses. Mais il me semble que le problème est bien plus fondamental que ça.
      1. Cette sentence de l’AMF apparaît comme une plaisanterie pour quiconque s’est intéressé un peu au fonctionnement quotidien de la bourse. Ca fait belle lurette que la bourse ne sert pas au financement des entreprises (sa fonction originelle) mais à la spéculation, on pourrait même dire au vol pur et simple. Les manipulations destinées à faire croire à des mouvements réels des cours, ou à cacher ces mêmes mouvements, sont tellement intégrées au fonctionnement qu’elles sont traduites tout-à-fait officiellement, et avec l’aval des autorités de « régulation », dans les types d’ordres proposés par les plateformes de passation.
      Le cas traité ici est un exemple qu’on peut retrouver à des dizaines d’exemplaires en examinant les courbes d’évolution des cours de petites valeurs, celles auxquelles un particulier peut s’attaquer seul, mais il est facile de déceler bien d’autres manipulations plus importantes qui nécessitent des moyens plus importants, y compris sur les produits dérivés (options et futures) ou sur les échanges de devises, qui constituent l’essentiel des échanges boursiers (les actions n’en représentent plus qu’une petite partie).
      2. Il faut bien dire qu’il est tout aussi facile, sinon plus, de manipuler un « fixing » qu’une cotation en continu ; et ces manipulations-là ne manquent pas sur les fixings existants (qui concernent déjà tout un secteur de la bourse de Paris pour les cotations totales et toutes les autres valeurs pour le début et la fin de la journée).
      3. (Et c’est le plus important) Il serait intéressant de chiffrer, disons sur ces 30 ou 40 dernières années, les flux suivants :
      – capitaux « entrants » en bourse, lors des introductions ou des augmentations de capital des sociétés
      – parmi ces capitaux, part qui va réellement aux entreprises concernées (donc en déduisant la partie qui va directement da

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      • BG // 24.10.2014 à 15h38

        J’ai terminé mon message de manière intempestive.
        Je conclus simplement : un bilan des flux entrants et des flux sortants de la bourse devrait aider à mesurer la part actuelle de la bourse dans l’investissement des entreprises, son intérêt, et donc à se prononcer sur le sort qu’il faudrait réserver à cette institution.

        Merci.

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      • SOCIOECOPOFI // 24.10.2014 à 16h45

        Bonjour,
        La bourse n’est un lieu d’échange d’un volume de titres pour un prix. Cette bourse d’échange a été transformée en bourse de valeur avec la règle comptable mark to market qui extrapole mécaniquement et avec une incohérence totale (et dans le non respect total du principe juridique d’égalité des porteurs de parts) le prix des échanges à la fermeture à tous les titres. Quant à la bourse comme outil de financement des entreprises…. Juridiquement, je pense que l’on ne peut pas qualifier les faits de vol, par contre ils sont aisément qualifiables de désinformation volontaire, abus de confiance et escroquerie. Le lien suivant est connu de l’AMF et n’a jamais fait l’objet d’une contestation quelconque.
        http://www.socioecopofi.com/media/DU%20RESPECT%20DU%20DROIT%20A%20%20L92INFORMATION%20JURIDIQUEMENT%20OPERATIONNELLEnbsp12%2009%2012%20REVU%20FIL%20DE%20L-EAU/3%20Reflexion%20Du%20respect%20du%20droit%20a%20l%20information%20juridiquement%20operationnelle%2017%2010%2014.pdf.

        Si l’on voulait changer les choses, il suffirait de ne plus appliquer le principe comptable de mark to market pour l’information des cours mais le mark to model en pondérant la hausse ou la baisse de la spéculation du jours par la faiblesse des volumes échanges.
        Voir le site http://www.agencedecotationihr.com

        Très bon week-end

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  • fabien775 // 24.10.2014 à 06h47

    Nous vivons dans un monde de perversion à tout les étages et dans tout les domaines de la vie. Il y a un laissé-faire suicidaire qui nous conduira inévitablement vers la fin de cette civilisation. Une chance peut-être pour les autres habitants de cette planète que l’on massacre allègrement.

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    • barre-de-rire // 26.10.2014 à 00h02

      réveille toi, c’est en cours depuis 14 ans…

      regarde les MSM la façon de présenter les mauvaises info relative au pays…

      ça se fissure de plus en plus, les fondations sont touchées depuis 2008, c’est du ravalement de façade sans refaire d’assises.

      et pour adoucir la chute des mesures radicales progressives ( et paradoxalement justes parfois ) vont voir le jour, ex les gens à 3-12 gosses , zero aide sociale si salaire + de8k€ ( les catho et mari militaire le cliché si vrai ) madame ne branle rien vie dans un 300m² et touche 2 salaires d’alloc avec 6 gosses, ces gens la sont encore plus néfastes au système que les mono parents avec 1 gosse à 1100€ net sans aide… les mono parents eux, n’ont pas le luxe de descendre dans la rue pour manifester que la xxxxx ou yyyy est injuste.

      question de point de vue.

      la réalité c’est qu’un jour, les 2 vont finir par se rencontrer et s’entre tuer.

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  • Libriste // 24.10.2014 à 06h47

    Mon cher Olivier,
    quand vous proposez de:

    modifier le pas de cotation, en ne laissant que 2 chiffres après la virgule ;
    introduire un délai de latence d’une seconde ;
    interdire d’annuler plus de 50 % des ordres…

    ne parleriez vous pas de régulation?
    C’est tellement « fun » de laisser ces anarchistes sans foi ni autre loi que celle du bénéfice jouer avec la valeur réelle des entreprises!
    … et tout ces pauvres traders ne seraient-ils pas au chômage?

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  • ·٭·щargueri†e·٭· // 24.10.2014 à 07h00

    bravo pour avoir énoncé la vraie bonne idée en matière de cotation en bourse : revenir au « fixing », cotation quotidienne unique, confrontant l’ensemble des offres et demandes en une seule maximisation des échanges.

    J’étais aux premières loges quand dans les années 80, aux USA puis en France [ et partout ] a été imposée la cotation au continu. Soyons clairs : cette innovation n’avait qu’un seul objectif = permettre le contrôle manipulatoire des cours. Point.
    ( tout en étant vendu, lobbyiquement parlant, aux politiques et administratifs incompétents sous le package progrès/sécurité/régulation… )

    biz
    M/

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    • K // 24.10.2014 à 11h52

      Coter les sociétés une ou deux fois par jour serait évidemment un progrès pour tout un tas de raisons. Mais est-ce réalisable en pratique ?

      Euronext étant une société de droit néerlandais (je crois), il me semble que le législateur français n’a aucun moyen d’imposer cette réforme. Sauf à obliger les sociétés françaises à ne se coter via un prestataire français et donc régularisable. Je rappelle quand même que Bruxelles n’acceptera jamais. Et certaines sociétés françaises pourraient être tentée de déménager leur siège à l’étranger.

      De plus, à coté du marché officiel (Euronext-Paris), il existe des bourses parallèle (darkpools). Elles s’appellent Turquoise, SmartPool, etc… Créés par les banques elles-mêmes, elles permettent d’échanger discrètement des actions, à moindre frais. Un sixième des volumes échangés se fait par ce biais (d’après wikipédia). La création de ces darkpools est d’ailleurs encouragé par la commission européenne au nom de la concurrence sur le marché de l’intermédiation boursière (cela ne surprendra personne).

      Si on obligeait la bourse à ne fixer la valeur des produits financiers qu’une fois par jours, on peut craindre que les spéculateurs « intraday » irait spéculer sur ces mêmes produits mais via les darkpools qui elles, continuaient de coter en continue.

      On touche donc dans cette affaire à un pb plus large qui est comment réguler une finance mondialisée. Pour que cette réforme puisse aboutir, elle devra donc être assortie à d’autres mesures, tout aussi « révolutionnaires » :
      – Sortie de l’UE (car je doute fort que ce projet de fixing soit conforme au droit européen).
      – Contrôles des mouvements de capitaux (pour que le pognon ne se barre pas vers des darkpools exotiques ou autres sources de spéculations non-régulé à l’étranger).
      – Interdiction pour une société française de déménager son siège à l’étranger ou de vendre une part significative de ses actifs à l’étranger.

      Après, je ne suis pas naïf, je sais bien que nous sommes à des années-lumières d’une telle réforme. Quand on voit que le lobby bancaire se bat comme un diable (et avec succès) pour éviter une simple simple séparation des activités de financement et de spéculation, on se dit qu’il y a encore du boulot.

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      • SOCIOECOPOFI // 24.10.2014 à 14h18

        Bonjour,
        Je pense qu’il y a plus simple,
        Le cac 40 n’est que le reflet du principe comptable du mark to market qui extrapole en toute incohérence la hausse ou la baisse réalisée à la fermeture sur peu de titres à tous les titres. Dit-on du marché de Rungis qu’il monte ou qu’il baisse tous les jours ? Non, et pour cause se serait stupide. Pourquoi le dit-on du cac 40 ?
        C’est pour cela que je prône la publication quotidienne du cours de la spéculation du jour et du cour VHR
        La Variation Humainement Responsable (VHR) mentionnée comme complément informationnel au cours officiel n’extrapole pas la hausse ou la baisse boursière réalisée par un petit nombre de porteurs de parts à tous les porteurs de parts, mais divise, en parfait respect du principe juridique d’égalité des porteurs de parts, le gain ou la perte du jour sur l’ensemble des porteurs de parts.
        Exemple concret sur le journée d’hier source : http://www.agencedecotationihr.com

        Variation du CAC 40 du 23 octobre 2014 en valeur spéculative du jour ou CAC 40 VSJ© : 1.28 %
        Variation du CAC 40 du 23 octobre 2014 en valeur humainement responsable CAC 40 VHR© : 0.0094%

        L’indice de création comptable de valeur ©*, différence entre la variation officielle et la variation humainement responsable, est de 99.27.

        * L’indice de création comptable de valeur © calcule le pourcentage de la hausse du cours due uniquement à la méthode de valorisation comptable. Cette dernière en ne prenant pas en compte la faiblesse des volumes échangés a généré une inflation à la hausse de 99.27% ! Hausse boursière ou hausse comptable ? Volatilité boursière ou volatilité comptable ?

        Et les ratios et autres stratégies basés sur le cours de spéculation faussés à 99,27% ?

        A contrario, l’effet de levier entre la Variation Humainement Responsable et la Variation Spéculative du Jour (Cac 40) a été de 135.17 .

        Exemple du jour :

        Safran est annoncé en hausse de 4,98% en Variation Spéculative du Jour qui devient en Variation Humainement Responsable, avec la prise en compte de la faiblesse des volumes échangés en parfait respect du principe juridique « d’égalité des porteurs de parts », une hausse de 0,0386%. De 0,0386% à 4,98% = 128 en effet de levier comptable de création. Cherchez l’erreur ! Et pour le fun, seuls 1 853 599 titres ont été échangés (à différents cours) sur un flottant de 238 969 551 titres soit une volume de 0,77 % du flottant.

        Gemalto, qui il y a quelques jours perdait plus de 10% en une seule journée en Variation Spéculative du jour, annoncé hier en hausse de 3,71% en Variation Spéculative du Jour (CAC 40 actuel) est annoncé en baisse de 4,36%. Baisse qui devient en Variation Humainement Responsable, avec la prise en compte de la faiblesse des volumes échangés en parfait respect du principe juridique « d’égalité des porteurs de parts », une baisse de – 0,0809%. De – 0,0809% à – 4,36% = 52 en effet de levier comptable de destruction. Cherchez l’erreur ! Et pour le fun, seuls 1 418 957 titres ont été échangés (à différents cours) sur un flottant de 76 502 103 titres soit une volume de 1,85 % du flottant.

        Il est vrai que les dérives des marchés dérivés n’existent que par cette volatilité purement comptable qui, dans les faits, n’a aucun fondement juridique.

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        • barre-de-rire // 26.10.2014 à 00h06

          y a déjà des baromètres et y sont aussi bousillés que WS.
          on s’en sert même pour justifier des positions…

          démagogie….

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  • athur78 // 24.10.2014 à 08h08

    La SEC de new york vient juste de condamener une petite startup qui faisait du trading high frequence.

    The S.E.C. noted that even though Athena was a relatively small firm, its trading in the last final seconds before the market
    closed accounted for 56 percent of the shares it accumulated, and 73 percent of the entire Nasdaq volume for stocks traded in that tiny window of time.
    =
    http://www.sec.gov/News/PressRelease/Detail/PressRelease/1370543184457#.VEnsjRbHQvp
    =
    http://www.sec.gov/litigation/admin/2014/34-73369.pdf
    =
    http://dealbook.nytimes.com/2014/10/20/why-high-frequency-trading-is-so-hard-to-regulate
    =

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    • Damien D // 24.10.2014 à 16h18

      C’est donc cohérent avec le traitement de l’AMF en France: on poursuit les petits et on frappe fort et on laisse les gros tranquilles

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      • Olivier M // 24.10.2014 à 20h40

        Oui, c’est cohérent en effet. Les mafieux suppriment toujours les petits qui veulent prendre les premières places.

        Au risque de me répéter, je vous incite à continuer à payer votre dû aux laquais des mafias via vos impôts. Mais n’oubliez surtout pas de vous plaindre en le faisant.

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  • Patrick Luder // 24.10.2014 à 08h31

    La bourse était censée être un grand centre d’achat,
    c’est juste devenu un grand centre de recherche de profits,
    de recherche de profits sans éthique et sans morale.

    Pour moi la bourse doit être arrêtée et fermée,
    les entreprises et actionnaires auront ainsi des liens directs,
    les matières premières ne seront plus jouées, mais gérées,
    la gestion monétaire doit revenir aux Etats et aux peuples,
    et les financiers doivent juste faire leur travail primaire,
    les assureurs ne doivent que couvrir des risques,
    les fonds souverains doivent rembourser les dettes,
    les profits doivent être limités,
    et par dessus tout, les taux de change doivent devenir décents et cohérents,
    il n’est pas normal qu’une heure de travail puisse acheter 100 heures de travail,
    il n’est pas normal que les producteurs soient réduits en esclavage,
    il n’est pas normal que les consommateurs aient autant de pouvoir d’achat artificiel.

    Les modèles actuels monétaires et financiers doivent être remplacés,
    remplacés par des humains, remplacés par des humains
    et non par des centres de calculs,
    et non par des centres boursiers.

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    • Alalanterne // 24.10.2014 à 10h27

      La Bourse doit être supprimée.
      Les dettes doivent être annulées.
      Les organismes bancaires doivent disparaitre ou être nationalisés.
      Les individus ayant parasités le système pendant des décennies doivent être expropriées et leurs biens saisis.

      Ensuite on pourra peut être repartir sur une bonne base.

        +0

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      • barre-de-rire // 26.10.2014 à 00h08

        y a pas de base.

        l’economie de marché repose sur du vide intégral. y a aucun équivalent physique pour le backing. l’avion plane sans carburant depuis looooogtemps.

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    • Caramba! // 24.10.2014 à 10h51

      @ Patrick Luder,
      et je rajouterai que les peuples doivent être considérés propriétaires des terres sur lesquelles ils vivent et que ces terres ne sont pas monayables.
      Ni au Sud, ni au Nord, ni à l’Est., ni à l’Ouest.
      De la même manière, l’eau appartient aux gens et doit être interdite d’être vendue.

        +0

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  • Karl-Groucho D. // 24.10.2014 à 09h04

    À « Libriste »

    S’il vous plaît, révisez votre vocabulaire & n’insultez pas les anarchistes.

    « L’anarchie, [ce n’] est [pas le bordel, mais] la plus haute expression de l’ordre » (Élisée Reclus).

    Merci.

    K.-G. D.

      +0

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  • casper // 24.10.2014 à 09h12

    ”Mais monsieur le gendarme, vous me collez une prune pour avoir traversé en dehors des clous, et vous laissez filer le type qui vient de passer a 200 a l’heure avec sa Ferrari ?!”

    « Bah, avec mon vélo j’arriverai pas a le rattraper de toute façon… »

      +0

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    • Olivier M // 24.10.2014 à 20h45

      Je dirais même plus: il est étonnant que le nombre de « suicides » ait diminué ces derniers temps dans le monde de la finance, le vol libre ne semble plus faire fantasmer les banksters…?

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  • GLEB // 24.10.2014 à 09h32

    Et on peut aussi taxer REELLEMENT (c’est à dire à un taux supérieur au %) les transactions financières haute fréquence.

    Article du Monde de fin 2013 très instructif.
    C’est fantastique de parler de transactions avec des fréquences à 0,51 s … Quel rapport avec l’économie réelle ?

    http://www.lemonde.fr/argent/article/2013/10/16/bercy-pourrait-faire-capoter-la-taxe-sur-le-trading-haute-frequence_3496890_1657007.html

    Et article de la semaine dernière qui indique que les transactions « intra-day » (novlangue quand tu nous tiens) et les « micro-transactions » (comprendre transaction dans la micro seconde et pas transaction d’un montant microscopique, comme le suggère la construction du mot) seront, peut-être, éventuellement, si Bercy n’est pas contre, si Nyse Euronex (inconnu au bataillon pour un abruti dans mon genre) est d’accord … potentiellement taxées.
    Voilà un REEL gisement d’argent dans l’ECONOMIE VIRTUELLE et nos dirigeants sont incapables de taxer cette source, alors qu’ils sont si novateurs en création de taxes.
    A quand le prix Nobel de la TAXE ? On aura sans doute une raison de plus de pousser un Cocorico

    http://www.euractiv.fr/services-financiers/lamendement-sur-la-taxe-sur-les-news-531105

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  • Bobby // 24.10.2014 à 11h32

    Ou encore, taxer les annulations de transactions au même taux que les transactions réelles ah ah ah !

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  • nebul_eu // 24.10.2014 à 12h13

    Ne nous y trompons pas, l’amf joue son avenir, elle attrape donc un délinquant présumé innocent, n’agissant pas en bande organisée ouf.
    Une petite affaire facile à classer, prouvant que ses services sont efficaces.
    Montrant que les mauvaises pratiques n’ont plus cours et que donc
    ce serait le moment petit épargnant de revenir mettre tes billes en bourse

    d’ailleurs les moins values n’étant pas encore imposables, au regard de la déflation qui s’annonce , c’est déjà une bonne affaire même si les cours ne rebondissent pas.

    ouarf ouarf

    il faut vivre avec son temps…

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    • barre-de-rire // 26.10.2014 à 00h10

      quand dans un fleuve réside un crocodile et que le troupeau de buffle doit passer , en général, pour que tous passent ,y en a un qui se fait bouffer pour occuper le croco.

      en économie on appelle un stress test…….

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  • Guillaume81 // 24.10.2014 à 14h58

    « Les lois sont des toiles d’araignée à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites. » (Balzac)

    Il est tout de même stupéfiant qu’un « particulier », doté semble-t-il de moyens limités (200 000 euros de portefeuille actions et 177 000 euros de liquidités et placements à revenu fixe, selon les attendus de la décision de sanction), parvienne seul à faire du yoyo avec une trentaine de valeurs…

    En fait, pour comprendre l’affaire, il faut rappeler que Puccio opérait essentiellement sur les valeurs du compartiment C d’Euronext (capitalisations inférieures à 150 millions d’euros), les « small caps », sur des marchés qui restent malgré tout peu liquides et imprévisibles (les cours sont généralement plats puis brutalement et brièvement volatiles). Les sociétés cotées ont parfois des valorisations ridiculement faibles (par ex 2,96 millions d’euros pour La Perla World, une des cibles des boursicotages de Puccio). La valeur de chaque action y est souvent très petite (quelques dizaines de centimes d’euros), les ordres réalisés s’y produisent à un rythme lent (un tous les quarts d’heure, voire un toutes les heures). En somme un marché en continu artificiel, on pourrait même dire un avatar idéologique des années fric (les années 80) : le compartiment C est en effet le descendant du Second Marché créé en 1983 pour encourager la culture de la spéculation boursière chez les petits épargnants. C’est le royaume pathétique du petit fretin boursier, des petits spéculateurs en chambre, le refuge des derniers naïfs qui n’ont pas compris que les petits porteurs appartenaient au passé.

    Pour avoir une idée du type de cotation dont on parle, prenez par ex la valeur Hubwoo (une autre cible de Puccio) : http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPHBW

    Hubwoo est une société de logiciels et de services informatiques, avec une capitalisation actuelle de 21,93 millions d’euros. Le cours de l’action est actuellement de 17 centimes. Aujourd’hui, depuis l’ouverture à 9 h 00 jusqu’à 11 h 45, le cours est resté plat avec un volume ridicule (1 ordre de 1.000 actions, puis 3 ordres portant sur 24, 22 et 12 actions). A 11 h 51, patatras ! un ordre de 53.000 actions fait chuter le marché d’un centime, soit une baisse de 6 % en une seconde…
    Voilà donc de quoi on parle : la bourse de Bouvard et Pécuchet. Ce pauvre Puccio qui imagine des petites combines pour gruger le marché avec ses petites billes… Alors qu’un gros opérateur peut, sans combine, assommer le marché avec un ordre de 200.000 actions… Les gros mangent les petits, et les petits essaient de gruger pour participer au festin… Sauf qu’un gros policier, appelé l’AMF, vient régulièrement mettre un coup de bâton pour rappeler à la petite poiscaille sa juste place dans cette belle pyramide des carnivores. Cette histoire aurait bien fait ricaner Balzac ou Flaubert…

    On apprend dans la décision de sanction que Jean Marie Puccio a perdu son emploi au début des années 2000 et depuis lors il « a commencé à investir en bourse, à l’aide de l’épargne constituée sur son salaire et ses primes lorsqu’il était encore salarié, puis, au fil des années, des plus-values réalisées sur les marchés ». Il s’est formé « par la lecture d’ouvrages spécialisés » et s’est doté d’un ordinateur avec deux ou trois écrans, et plusieurs logiciels…. Bref, Puccio est le zozo typique qui a trop regardé Bernard Tapie dans les années 80 et qui s’est dit : hop ! on se retrousse les manches et on lit la bourse pour les nuls… avec le secret espoir de devenir millionnaire.

    La lecture de la décision de sanction est du reste assez hallucinante : on reproche à Puccio de se livrer à des pratiques… qui sont en fait le lot commun des gros opérateurs. Il est en effet accusé d’avoir « publié, sur les forums de Boursorama, des messages positifs ou faisant état d’une rumeur favorable sur lesdites valeurs, en insistant sur le mouvement haussier du cours qui en résulterait ; que ces informations pourraient, selon la notification de griefs, être considérées comme fausses ou trompeuses et de nature à donner une image fictive de l’état du marché ».

    Mais que font tous les jours les troupeaux d’analystes financiers sur BFM Business, sinon colporter toute une série de nouvelles plus ou moins fondées pour influencer les décisions d’investissement ?
    Par ailleurs, est-ce la faute de Puccio s’il y a des gusses assez idiots pour suivre les recommandations anonymes d’un forum ? On est vraiment dans le plus grand ridicule : quand je pense aux imbéciles rivés à boursorama toute la journée et qui misent leurs cacahuètes sur un marché factice en fonction des messages anonymes d’un forum, j’ai envie de rire ou de pleurer…

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    • nebul_eu // 24.10.2014 à 16h59

      eh oui celui qui gagne de l’argent a le plus gros avocat

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  • mercivil // 24.10.2014 à 16h12

    Bjr,
    donc si j’ai bien compris, avec 500 000 euros je manipule les cours comme je veut (dans une certaine mesure, s’entend). Sur les marchés dérivés le risque devient nul, et c’est le jackpot.
    Imaginons un effet domino, tout s’effondre ? Juste avec 500 000 euros ?

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  • Pietzsche // 25.10.2014 à 10h53

    Monsieur,
    Il y a tellement de comportement crapuleux dans le système bancaire qui méritent d’être dénoncés. (c’est mon secteur d’activité). S’attaquer à la cotation en demandant des fixings uniques aura bien plus de conséquences que ce que vous semblez imaginer. Ça serait un coup de frein dont l’ampleur sur l’économie serait difficile à evaluer. En tout cas hors de question de bousculer le système brutalement, ça serait stupide. On peut d’abord faire le ménage dans tout ce qui est trading sur haute fréquence inutile pour le fonctionnement du marché et qui prélève une taxe indue sur les marchés sans s’acquitter d’une licence spécifique. L’accès prioritaire est aussi scandaleux du fait qu’il rompt le principe fondateur d’égalité d’accès au marché. Bref votre position sur ce sujet s’apparente à de la caricature et décridibilise votre discours. Vous pouvez facilement adopter une position plus mesurée et plus intelligente. À développer éventuellement.

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    • Lrk // 25.10.2014 à 23h04

      Monsieur,

      Mis à part la mise au tapis d’une grande partie de l’industrie financière et de ses très nombreux employés (il y a la un vrai sujet), pouvez-vous s’il vous plaît nous citer une seule conséquence néfaste pour l’économie réelle d’un retour d’une cotation des actions au fixing quotidien ?

      Par avance merci.

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      • Pietzsche // 26.10.2014 à 09h33

        Le fait de pouvoir réaliser des opérations en temps réel permets d’avoir une certaine visibilité notamment en terme de prix et confiance dans le marché. Cela pousse mécaniquement à multiplier les échanges. Un système moins flexible est un frein automatique impossible à anticiper avec précision. Mais un fixing unique pousserait évidemment les gens à s’échanger plus de titres en dehors du marché, et la mettre des lois sur un marché mondial est un échec assuré. Bref c’est une fausse bonne idée. Il ne faut pas oublier que la finance est le sang de l’économie et l’attaquer bêtement c’est un peu regretter de ne plus être au moyen âge. Pourquoi d’attaquer aux choses utilises quand on croule sous des comportement parasites. Ça serait bien de rappeler dans des billets des fois les bons côtés de ce que l’on attaque.

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  • olivier69 // 25.10.2014 à 13h38

    Bonjour,
    SOCIOECOPOFI a correctement résumé les errements de la cotation et met en lumière les dérives de la comptabilité. J’ajouterai que les bourses étaient des lieux de rencontre afin de financer l’économie (mode de financement) en dehors des circuits bancaires (objectifs). C’était un lieu où les capacités et besoins de financement se traduisaient par une cotation (voir la capitalisation boursière). Aujourd’hui, la cotation boursière se traduit comme un moyen imparable de spoliation des capacités de financement. Il assure la rente au capital sans passer par l’économie réelle.
    Mais j’ajouterai que les circuits de financement ont dépassé le simple cadre « intermédié ou désintermédié » puisqu’ils reposent principalement sur des transactions de l’ombre (shadow ou gré à gré). Les « hors bilan » ont pris des proportions si gigantesques qu’ils ne pouvaient qu’envisager sa propre remise en question (2015 apparemment). N’en doutons pas, les règlements protègent ou continueront à protéger uniquement un type d’actionnaires ou créanciers. En effet, il n’y a pas d’égalité des droits puisqu’une hiérarchie par le biais de la législation protège un type d’actionnaires ou de créanciers plutôt qu’un autre, notamment dans le cadre d’une faillite.
    Cdlt

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