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11.mars.201611.3.2016 // Les Crises

Sanders : cachez cet antisémitisme que nous ne saurions voir…

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Alors petite question : sachant que

1/ la société Américaine, restée en partie raciste, relègue une part importante des Noirs dans une grande pauvreté

Inégalités de patrimoine USA Etats-Unis suivant origine

2/ et que Bernie Sanders défend les pauvres (il propose par exemple la Sécurité sociale pour tous et une hausse de 40 % du salaire minimal)

pourquoi diable les Noirs Démocrates ne votent-ils pas Sanders au lieu de Clinton ?

Exemple d’un sondage sur le Michigan (ou finalement Sanders l’a emporté de peu) :

michigan

Par exemple, dans le New Hampshire, où il a très peu de Noirs, les Démocrates pauvres votaient Sanders :

Les médias vont-ils nous expliquer ce mystère ?

Comment Hillary Clinton s’est appropriée le vote des Noirs

Source : Le Parisien, O8-03-2016

Hillary Clinton, le 7 mars 2016 lors d'un meeting à Detroit (AFP/Geoff Robins)

Hillary Clinton, le 7 mars 2016 lors d’un meeting à Detroit (AFP/Geoff Robins)

Alabama, Louisiane, Tennessee: la liste des Etats du Sud américain remportés par Hillary Clinton lors des primaires démocrates ne cesse de s’allonger, témoignant d’un engouement massif des électeurs noirs pour l’ex-Première dame.

La candidate de Wall Street donc,

Depuis le début des primaires le 1er février, Hillary Clinton a écrasé son unique adversaire Bernie Sanders, dans une dizaine d’Etats concentrés essentiellement dans le sud du pays, où les Noirs constituent une part importante de l’électorat.

Mardi, le scénario a toutes les chances de se reproduire pour les primaires du Mississippi (sud) et du Michigan (nord).

Bien vu pour le Michigan, où il était donné battu de 13 à 37 %…

michigan

Mais si ce soutien des minorités ethniques à Mme Clinton est devenu une évidence pour de nombreux commentateurs, ses ressorts demeurent complexes.

C’est bien, on va avoir toutes les hypothèses pertinentes du coup…

L’ancienne secrétaire d’Etat, présente sur la scène publique depuis plus de trois décennies, aime à rappeler son engagement contre le racisme dès ses jeunes années lorsqu’elle avait enquêté sous la direction d’une grande militante noire-américaine, Marian Wright Edelman, sur la ségrégation dans les écoles en Alabama.

Ah… Ok.

Ensuite, son expérience en tant que première dame de l’Arkansas a marqué sa vision des relations raciales en Amérique, assure la candidate qui mentionne régulièrement ses convictions religieuses chrétiennes, une valeur-clé pour une bonne partie de l’électorat noir.

Ahhhhhhhhh, mais c’est à peine effleuré, vous noterez, chuut.

En Caroline du Sud, Mme Clinton s’est récemment exprimée devant la plus ancienne association d’étudiantes noires du pays.

Dans cette campagne « elle parle avec force des questions (raciales), elle le fait d’une manière qui n’était pas la sienne auparavant et qui n’est pas habituelle pour un candidat à la présidence », commente Stefanie Brown James, ancienne conseillère de Barack Obama sur le vote des Noirs en 2012.

« Mon adversaire, c’est le racisme. Il n’a pas de visage… » ?

Ce sent la sincérité quoi…

Sans la mobilisation décisive de cette partie de l’électorat dans sept Etats il y a quatre ans, Barack Obama aurait perdu au profit de Mitt Romney, selon l’analyse non-partisane du Cook Political Report.

– L’échec de Sanders en question –

Bernie Sanders, sénateur d’un Etat rural du nord-est où seul 1% de la population est noire, communique moins bien que sa rivale sur le sujet.

Euh ? Ah bon…

Son discours est avant tout axé sur les inégalités économiques et ses tentatives pour rappeler ses prises de positions contre le racisme -comme son arrestation dans les années 1960 pour avoir combattu la ségrégation sur son campus à Chicago- ne semblent pas porter leurs fruits.

« Typiquement, c’est un problème que les Noirs ont avec les progressistes blancs, ces derniers analysent tout à travers le prisme des classes sociales et oublient que la question raciale continue d’être importante« , analyse Andra Gillespie, professeure associée de sciences politiques à l’Emory College d’Atlanta.

Ah. Donc Sanders s’occupe trop des pauvres (dont la plupart sont Noirs), mais pas assez du Racimse. Hmm…

Hillary Clinton s’appuie énormément sur l’héritage de son mari Bill, qui conserve auprès de nombreux Américains la réputation d’un président ayant oeuvré pour les Noirs dans les années 1990 lorsque le taux de chômage baissait et les salaires augmentaient au sein de cette communauté.

Ah, si le mari (sic.) a aidé les Noirs, alors…

Bill Clinton, soignant son image d’homme issu d’un milieu très modeste originaire du Sud, a en effet multiplié les gestes envers ses concitoyens noirs.

– Prison et pauvreté –

Bien qu’il ait nommé un nombre record de Noirs dans son administration ou soutenu la discrimination positive, le bilan de M. Clinton est aussi controversé.

L’ombre de deux textes votés durant sa présidence — le Welfare Reform Act de 1996 et le Crime Bill de 1994 — pèse désormais sur la campagne d’Hillary.

Le premier texte de réforme de l’aide sociale est accusé d’avoir accentué encore les inégalités frappant déjà des familles noires défavorisées, tandis que le second est souvent cité comme responsable de « l’incarcération de masse » dont sont victimes les Noirs aux Etats-Unis.

Ah, super le mari, donc…

« En tant qu’homme noir aux Etats-Unis, si j’étais né aujourd’hui j’aurais une chance sur trois de finir en prison au cours de ma vie », a lancé à la candidate Don Lemon, un présentateur noir de CNN lors d’un débat dimanche soir.

Hillary Clinton se trouvant à court d’arguments, M. Lemon s’y est repris à deux fois pour lui demander: « Compte tenu de ce qui s’est passé depuis 1994, pourquoi les Noirs devraient-ils vous faire confiance cette fois-ci pour faire les choses correctement ? »

Comme son mari auparavant, Mme Clinton a concédé que « certains aspects de cette loi constituaient une erreur » tout en promettant de s’en prendre au « racisme généralisé régnant sur le système judiciaire ».

Source : BFM TV, AFP, Adrienne Sigel, 09/03/2016

Bref, article super clair, on comprend bien pourquoi Hillary Clinton a obtenu parfois 80 % des voix des Noirs…

et3

Enfin, presque… Essayons encore :


Primaires démocrates: Clinton et Sanders se disputent le vote noir

Source : BFM TV, Adrienne Sigel, 09/03/2016

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Alors qu’Hillary Clinton accumule les victoires aux primaires démocrates dans les Etats comptant une forte communauté afro-américaine, son rival Bernie Sanders peine encore à faire une percée auprès de cet électorat.

sanders

Mais c’est quoi ce délire ? Ce type a été arrêté en manifestant pour les Noirs, et on veut nous faire croire que ce sujet ne l’intéresse pas ????

Mais alors, qu’est-ce qui peut expliquer son rejet, hmmm ?


Bonus : tiens, je ne savais pas qu’Hillary Clinton faisait partie des « jeunes Républicains » en 1964, et soutenait le Républicain Goldwater :

1964


C’est sûr que la carte des victoires d’Hillary interpelle :

primaires-democrates

blacks

Bien, bien…

Rappelons quand même, ce que personne ne fait, que Bernie Sanders est juif (il appelle à la neutralité américaine dans le conflit Israelo-Palestinien), ce qui n’est nullement un avantage aux USA, pour la raison suivante :

antisemitisme-usa-2

Aïe, il n’y a qu’un quart des Noirs américains qui n’ont pas le moindre préjugé envers les Juifs… (Source Anti-Defamation League)

Et c’est décroissant en fonction de l’âge…

Même si c’est en amélioration (enfin, au moins dans les déclarations) :

antisemitisme-usa-1

et bien entendu, sans dire que ça explique tout, c’est une hypothèse à creuser sérieusement en l’espèce, mais ce n’est jamais mis en avant…

Vous comprenez mieux du coup le : « la candidate qui mentionne régulièrement ses convictions religieuses chrétiennes, une valeur-clé pour une bonne partie de l’électorat noir. »

Mais chuuut, on ne va pas dire que Sainte Hillary bénéficie, au moins en partie, de l’antisémitisme des Noirs américains…

vote-noir

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Commentaire recommandé

@jide // 11.03.2016 à 06h33

.. Et pourquoi ne pas imaginer (en plus), que les noirs votent Clinton simplement pour la même raison que « les pauvres votent à droite » (http://www.amazon.fr/Pourquoi-pauvres-votent-%C3%A0-droite/dp/2748901827).

Il faut prendre en compte la puissance de feu médiatique de Clinton et sa capacité à pénétrer les couches populaires moins armées rhétoriquement pour y faire face. Que donnent les votes en fonction du niveau d’étude ou en fonction des revenus ?

69 réactions et commentaires

  • Pierre // 11.03.2016 à 05h51

    La question mérite d’être posée, dans un pays où le président jure traditionnellement sur la bible, bien que cela ne soit nullement inscrit dans sa constitution http://www.directmatin.fr/monde/2013-01-21/quelle-bible-est-utilisee-pour-linvestiture-347747
    [Modéré]

      +5

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  • St3ph4n3 L. // 11.03.2016 à 06h23

    En gros, c’est comme si Bernadette Chirac se présentait aux élections présidentielles en France et que, comme argument de sa compétence dans la lutte contre la pauvreté, on nous disait que l’ex-première dame s’était occupée de l’opération pièces jaunes ?
    Tout un programme, si je puis dire…

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  • @jide // 11.03.2016 à 06h33

    .. Et pourquoi ne pas imaginer (en plus), que les noirs votent Clinton simplement pour la même raison que « les pauvres votent à droite » (http://www.amazon.fr/Pourquoi-pauvres-votent-%C3%A0-droite/dp/2748901827).

    Il faut prendre en compte la puissance de feu médiatique de Clinton et sa capacité à pénétrer les couches populaires moins armées rhétoriquement pour y faire face. Que donnent les votes en fonction du niveau d’étude ou en fonction des revenus ?

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    • colaisseau // 11.03.2016 à 08h43

      Les pauvres votent à droite parce qu’ils sont bêtes. Les études supérieures rendent intelligent, donc de gauche. Les idiots de pauvres qui votent à droite empêchent les intelligents de gauche de gagner toutes les élections. Est-ce le sens de votre message ?

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      • Tassin // 11.03.2016 à 10h12

        Le précédent commentaire fait référence à un excellent bouquin de Thomas Franck, qui n’a certainement pas pour but de dire que les pauvres votent à droite « parce qu’ils sont bêtes » comme vous l’affirmez.

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        • Sorge // 11.03.2016 à 12h41

          Je plussoie, en précisant la démonstration de Thomas Franck dans son bouquin « Pourquoi les pauvres votent à droite » (What the matter with Kansas?) :

          Il part du constat que les Etats ou les classes populaires sont les plus représentées (comme le Kansas) votent massivement plus républicain que démocrate.

          La raison qu’il identifie est que lorsque les candidats des 2 partis présentent un programme interchangeable en matière économique et sociale, suivant l’agenda néolibéral, ces classes départagent les candidats sur les seules différences qui restent: les questions de société (consommation de cannabis, mariage homosexuel, féminisme…). Et sur ces thématiques, ils avantagent la traditionalisme républicain aux innovations démocrates.

          Ce que la première campagne Obama a montré, comme celle de Sanders aujourd’hui, c’est que lorsque les démocrates retrouvent des thématiques sociales dans leur campagne, les pauvres se mobilisent pour soutenir un candidat qui défend leurs intérêts.

          Sauf que là, comme le remarque OB, il y a un écart entre le vote des Noirs et le vote des Blancs.

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          • Pong // 11.03.2016 à 14h13

            Il faudrait surtout savoir s’il y a un écart significatif entre le vote démocrate des noirs pauvres et celui des blancs pauvres. Sans ça, les noirs étant significativement plus pauvres que les blancs, on ne peut pas écarter le biais social et l’explication de Thomas Frank pourrait éventuellement s’appliquer pour peu que Sanders soit sensiblement plus liberal sur les questions de société que Clinton (est-ce bien le cas ?).

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    • Vincent // 11.03.2016 à 11h38
  • Kellhus // 11.03.2016 à 06h43

    C’est sans doute un facteur mais je ne pense pas que ce soit LE facteur déterminant.

    Il y en a deux autres qui je pense comptent tout autant voire plus:

    1. Les Clinton ont cultivé depuis longtemps leurs réseaux parmi les leaders d’opinion de la communauté noire-américaine sur l’ensemble du pays, ce que Sanders n’a pas eu l’occasion de faire jusqu’à présent en tant que représentant d’un Etat qui compte une très faible minorité noire. Au passage, c’est sans doute plus les relais des Clinton auprès des pasteurs noirs qui importent que les convictions religieuses affichées (ou non) par les candidats.

    2. Le style de Bill Clinton (Hillary bénéficie en effet grandement de la popularité de son mari) est beaucoup plus efficace auprès de cet électorat que celui de Bernie Sanders, qui est l’archétype du « white northeast liberal ». C’est un peu comme pour la musique: la pop anglaise n’a jamais fait un carton chez les noirs américains…

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    • Kellhus // 11.03.2016 à 06h55

      Sur l’affinité des noirs américains pour Bill Clinton, que certains ont été jusqu’à appeler « the first black President », voici ce qu’en dit Toni Morrison (noire américaine et prix nobel de littérature):

      « African-American men seemed to understand it right away. Years ago, in the middle of the Whitewater investigation, one heard the first murmurs: white skin notwithstanding, this is our first black President. Blacker than any actual black person who could ever be elected in our children’s lifetime. After all, Clinton displays almost every trope of blackness: single-parent household, born poor, working-class, saxophone-playing, McDonald’s-and-junk-food-loving boy from Arkansas. And when virtually all the African-American Clinton appointees began, one by one, to disappear, when the President’s body, his privacy, his unpoliced sexuality became the focus of the persecution, when he was metaphorically seized and body-searched, who could gainsay these black men who knew whereof they spoke? The message was clear: “No matter how smart you are, how hard you work, how much coin you earn for us, we will put you in your place or put you out of the place you have somehow, albeit with our permission, achieved. You will be fired from your job, sent away in disgrace, and—who knows?—maybe sentenced and jailed to boot. In short, unless you do as we say (i.e., assimilate at once), your expletives belong to us.”

      https://www.quora.com/Why-did-Americans-use-to-call-Bill-Clinton-The-First-Black-President

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    • Marianne // 11.03.2016 à 18h00

      Oui merci d’apporter cette histoire des leaders d’opinion de la communauté noire-américaine. J’avais aussi lu quelque part que ces « leaders » avaient à voir avec des religieux ( je ne sais plus comment on appelle ça, ces maîtres à penser, prédicateurs, pasteurs, bref, il y a un nom que j’ai oublié). Il y a des emprises qui utilisent aussi le désespoir. Quand même pas pour rien qu’un illustre ait pu désigner ça comme « l’opium du peuple ». A mon avis, on mésestime la portée du mot « opium ». C’est sacrément puissant ce truc-là, dans le genre extinction de la pensée critique :))

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  • iThinkULoose // 11.03.2016 à 07h20

    Les vérités historiques sont si implaquables et honteuses pour certains qu’ils font preuve d’une grande malhonnêteté dépensant une énergie folle à tenter de les effacer de l’histoire et apparaître à nouveau vierges et doux comme des agneaux

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  • patrickluder // 11.03.2016 à 07h44

    Mais de toute manière, le candidat qui l’emportera sera celui qui aura le plus gros budget publicitaire, non ?

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    • Inox // 11.03.2016 à 08h57

      Tout à fait!

      Celui qui fera les plus beaux spectacles, et qui prononcera le plus « god’ et « jesus christ » dans ses discours aussi.

        +5

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    • K // 12.03.2016 à 11h24

      Chez les républicains c’est justement le contraire. Celui qui a le plus petit bug t devrait remporter la primaire cette année

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  • woiliwoilou // 11.03.2016 à 08h35

    Sanders n’est là que pour le simulacre d’élection démocratique… et pour empêcher que les quelques américains lucides ne réfléchissent à une alternative à cette dictature ;

    il est là pour faire espérer qu’un changement puisse être possible, un jour…
    un jour mon prince arrivera…

    Mais Sanders, lui, sait pourquoi il est là et sait qu’il n’a pas été choisi pour faire la marionnette à la tête du pouvoir…

      +13

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    • danièle // 11.03.2016 à 13h15

      Et si le prince arrivait mardi?

      Les votants apprennent à connaître Sanders, qui, contrairement à Clinton, suscite l’enthousiasme cf la standing ovation qui lui a été faite mercredi, lors du débat à Miami, sous le regard méprisant de son adversaire;

        +5

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  • Astatruc // 11.03.2016 à 09h54

    Le droit de vote?oui…Mais.
    En 2008 déjà.

    « « Et il ne manque pas de manœuvres d’élimination carrément illégales comme le « caging » qui consiste à prétendre que la personne ne peut pas voter car sa maison est saisie ou parce qu’un courrier direct a été retourné par le bureau de poste. Des appels téléphoniques enregistrés qui donnent aux électeurs l’information (fausse) que leur bureau de vote a déménagé et des tracts trompeurs (comme ceux qui ont été collés dans les centres ville et les quartiers universitaires de Pennsylvanie) qui avertissent que la police se propose d’arrêter les électeurs qui se rendent aux urnes s’ils n’ont pas payé la pension alimentaire ou leurs amendes de parking. » »

    http://ugtg.org/article_628.html

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  • kasper // 11.03.2016 à 10h07

    Les noirs je ne sais pas, mais les pauvres oui, car regarder la télé est le « loisir » le plus abordable financièrement, et immediatement disponible quand on rentre fourbu de ses 2 jobs a mi-temps qui suffisent a peine a payer le loyer.

    Or la plupart des noirs américains sont pauvres.

      +12

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  • René Fabri // 11.03.2016 à 10h30

    1. J’avais fait la même hypothèse. Merci pour les chiffres qui permettent de la confirmer.

    2. L’histoire d’Henri IV se répète, sauf que la conversion était une solution pour lui.

    3. Le silence des grands médias est dommage, mais pas étonnant.

    4. L’importance de l’attachement à la religion chrétienne de la part de la population américaine pauvre, afro-américaine et latine, est sans doute méconnue ou sous-estimée.

    5. Dans ma banlieue pauvre, je constate aussi que les églises sont maintenant majoritairement remplies par des personnes de couleur. Il est logique qu’elles votent plutôt pour un candidat chrétien.

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    • jim // 11.03.2016 à 11h49

      La religion est une des manières de « mieux vivre » la pauvreté, l’injustice sociale sur Terre.
      Les noirs étant largement plus pauvres que les blancs, ils sont donc plus sensibles à l’argument religion.
      De plus, cet effet est renforcé par un fort sentiment commautaire chez eux qui fait tendre à une cohérence de groupe dans les votes sur cet argument religion chétienne.

        +4

      Alerter
    • René Fabri // 11.03.2016 à 12h18

      Excusez-moi, j’ai oublié de préciser que ma banlieue parisienne est majoritairement blanche. Il est possible que beaucoup d’habitants blancs soient chrétiens, mais je vois qu’ils sont une minorité dans les églises (je n’ai pas de chiffres). Au moment de voter, ces blancs, peu pratiquants, seront sûrement moins influencés par leur solidarité religieuse que ceux qui vont régulièrement à la messe.

      En France, quand on parle des chrétiens, on pense souvent aux blancs polis des familles traditionnelles, qui pourraient faire partie du Tea Party s’ils vivaient aux Etats-Unis. Or on ne se rend pas toujours bien compte que les chrétiens noirs sont très nombreux. Cela s’explique, parce que les pauvres sont souvent attachés à la religion. D’ailleurs, dans le cas d’Henri IV, ce sont principalement les Ligueurs (qui étaient les pauvres des villes), qui ont demandé la conversion d’Henri IV. Bref, la situation aux Etats Unis me semble donc proche de celle qui existe aussi en France.

        +4

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      • Annouchka // 11.03.2016 à 15h12

        Vous ne pouvez pas comparer le catholicisme francais avec l’évangélisme américains.
        Les AA sont majoritairement baptistes et d’une manière générale protestants

          +2

        Alerter
    • Bibi la lavache // 11.03.2016 à 17h59

      Précisions: je suis un canadien « noir » et j ai une petite notion des USA grace a mon travail.

        +3

      Alerter
    • danièle // 11.03.2016 à 21h07

      Storingstelling (sûrement en ce qui la concerne, elle l’a dit elle-même, elle était une « Goldwater girl » à une époque où Sanders lui se faisait arrêter lors d’une manifestation anti-discrimination) et aussi, pour les moins jeunes, nostalgie de la présidence du mari. Entendu -mardi soir sur CNN lors de la primaire au Michigan-sur les raisons pour lesquelles ceux qui votaient pour Clinton le faisaient : «Peut-être qu’elle va nous ramener Bill. »

        +0

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  • Bobforrester // 11.03.2016 à 10h44

    Oui la religiosité des masses noires joue un rôle capital. Les chefs sont achetés!

      +6

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  • Kiwixar // 11.03.2016 à 11h08

    Il faut quand même se méfier de plus en plus des sondages. En Otanie (en train de virer au totalitarisme, via surveillance, Patriot Act, état d’urgence, dissidents réfugiés à l’étranger ou dans des ambassades), les gens disent de moins en moins ce qu’ils pensent à des inconnus qui leur téléphonent pour les sonder, font de plus en plus gaffe à ce qu’ils écrivent dans les emails, etc.

      +10

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  • J // 11.03.2016 à 12h06

    J’ajoute que les motivations fondamentales de l’un et de l’autre se ressemblent : comme un besoin pulsionnel, narcissique, de diaboliser une catégorie clairement définie (ou supposée l’être) par un seul terme.

      +0

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  • Merle // 11.03.2016 à 12h12

    Il y a une proportion importante de noirs américains musulmans. Les blacks panthers étaient un groupe suprématiste musulman.

      +4

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  • Merle // 11.03.2016 à 12h16

    Euh, c’est assez hallucinant le pourcentage d’hispaniques et noirs sur la cote ouest des états unis. On m’aurait menti pendant tout ce temps, la diversité n’aime elle-même pas la diversité et elle se trouve même être passablement raciste?!

      +4

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  • Andrae // 11.03.2016 à 12h20

    Le post analyse le vote, certaines caractéristiques des votants et les positions et caractéristiques de Sanders et Clinton. Est oublié la tranche entre les deux – tout l’appareil Démocratique, très puissant au niveau local, qui a co-opté un grand nombre d’AA qui martèlent que seul Clinton peut ‘faire qqch pour notre communauté.’ (Ils sont affiliés à la ‘majorité’ du parti Democrate, Sanders est un intrus surprise qui risque de tout bouleverser.)

    Dans d’autres pays/circonstances c’est: “les perdants votent pour les gagnants” – ils votent pour le pouvoir institué, le leader, la personne qui a ‘une stature’, celle qui est connue. (Pas: les pauvres votent à droite.)

    En plus, amha les AA sont moins sexistes que les Blancs (p. ex. blancs Repub. qui ne voterait jamais pour une femme), sans pouvoir citer une étude. Tradition de matriarcat? Respect pour la femme AA qui est mieux éduquée que les hommes et d’ailleurs gagne plus? Et encore: l’éléctorat féminin est plus conséquent chez les AA que les blancs car un % hommes sont en prison / rayé des listes éléctorales pour crimes / en dehors de la société, etc. Et les femmes AA sont très solidaires avec les femmes, AA ou pas.

      +2

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    • Annouchka // 11.03.2016 à 14h51

      Ce que vous écrivez m’étonne car j’avais lu que cette différence entre hommes et femmes afro-américains était à mettre en relation avec l’esclavage : les esclaves n’étant pas autorisés à fonder une famille, les femmes se sont habitués à à prendre en charge seule les enfants et les hommes à se désolidariser totalement des naissances. D’où le comportement plus « responsable » des femmes afro-américaines par rapport aux hommes.

        +2

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      • Andrae // 11.03.2016 à 17h31

        Mais c’est le même argument … les femmes noires sont respectées car elles prennent en charge le ‘fardeau’ (travail, enfants, aspirations educatives, insertion dans la société, etc.) et sont donc des personnes aimées, y compris pour leur bon sens, soutien psychologique, maintient de la famille, etc. etc. Trump ou un autre Républicain est pour elles l’ennemi no 1. Comment maintenir les Démocrates au pouvoir? Un seul choix, Clinton.

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  • Ovni de Mars // 11.03.2016 à 12h29

    Oui mais si on est un abruti devant sa télé, je serai tenté de dire qu’en général, on ne se déplace pas pour aller voter pour des primaires de parti, on s’en fout tout simplement.

    Se décider d’aller voter pour des primaires, ça implique tout de même de s’intéresser même de manière superficiel, aux programmes des candidats.

    Mon explication est que l’appareil du parti démocrate dans les états du sud est contrôlé par les partisans de Clinton et que ceux-ci donnent des consignes de vote

      +7

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  • yann // 11.03.2016 à 12h30

    Ce qui devrait surtout crever les yeux c’est l’échec patent de la société multiculturelle à accoucher d’une véritable démocratie. Si les USA étaient réellement une démocratie, il devrait y avoir la même proportion de votants à gauche ou à droite chez toutes les communautés. Le fait que les « noirs » votent pour tel candidat, les « blancs » pour tel autre sont un aveu d’échec terrible. En démocratie on est censé voter pour des idées dans l’intérêt du pays, pas pour sa tribu. Je pleure de voir la France dériver petit à petit dans la même direction. Scotcher une multitude de communautés ensemble cela ne fait pas une nation, mais une marmite prête à exploser aux moindres soubresauts. Quand les groupes humains n’ont rien en commun, il suffit d’une étincelle pour que la guerre civile se produise.

      +11

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    • Alae // 11.03.2016 à 16h53

      à yann : Le multiculturalisme ne marche pas quand on ne veut pas qu’il marche. Si vous divisez les gens en exacerbant les communautarismes (la spécialité des USA), alors ils seront divisés. En France, comme on importe le communautarisme américain, on importe forcément avec ses replis identitaires, ses crispations, ses lignes de failles, ses tribus et sa guerre de tous contre tous.
      « Quand les groupes humains n’ont rien en commun, il suffit d’une étincelle pour que la guerre civile se produise. « 
      Alors que c’est tout simple de les réconcilier en leur rappelant qu’ils ont un détail majeur en commun : ce sont tous des humains. Des personnes, quoi. Et ça marche très bien.
      Un détail, ces clivages sociaux sont voulus et soigneusement entretenus. « Diviser pour régner », c’est plus qu’une simple phrase de Machiavel, c’est une véritable ligne directrice politique.

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    • lon // 11.03.2016 à 20h13

      Les USA ne sont pas une société multiculturelle , ça fait plus de 200 ans que les élites américaines veillent à ce que ce ne soit pas le cas , la seule culture qui compte est la culture anglo-wasp dominante , même pour les noirs et les latinos. Les USA sont un pays politiquement centralisé, avec un pouvoir fédéral fort , et une volonté d’intégration des arrivants à la culture dominante . Le drapeau américain n’est pas une blague , et le sentiment d’appartenance à la nation y est encouragé depuis l’école . Les gens votent pour le candidat qui leu semblera pouvoir défendre leurs intérêts, comme partout, c’est ça la démocratie .

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      • yann // 11.03.2016 à 20h40

        @Ion

        C’est sûr, les noirs sont tous de la même classe sociale et ont tous les mêmes intérêts. Le patriotisme aux USA est essentiellement d’apparat, on agite des drapeaux, mais on file planquer son fric dans les paradis fiscaux dès que c’est possible. Ce n’est pas une nation, c’est un patchwork d’intérêts contradictoires. Le patriotisme US est une vaste blague, il n’y a aucune solidarité dans ce pays.
        @Alae

        Vous êtes contradictoire. Par définition une société multiculturelle n’a justement pas de langage commun. C’est le contraire d’une société unie et c’est une catastrophe dans le cadre d’une démocratie qui nécessite justement une ambition commune. Une société multiculturelle est naturellement conflictuelle parce qu’elle n’a pas de référence commune. Au mieux la société multiculturelle finira en société de caste fermée les unes aux autres, certainement pas en société ou tout le monde vie ensemble dans le meilleurs des mondes.

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        • Alae // 12.03.2016 à 09h48

          « Par définition une société multiculturelle n’a justement pas de langage commun. »
          ???
          Pardon, mais vous êtes incompréhensible. Dans votre définition, les USA ne forment pas une société multiculturelle, puisque tout le monde y parle anglais.

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  • Dahool // 11.03.2016 à 12h41

    Bonjour

    C’est déjà de l’histoire ancienne le vote des noirs au profit de Clinton. Elle a fait le plein, maintenant ne reste que des états ou les noirs sont peu nombreux.
    Et pour le moment, Sanders est en tête.

    Personnellement, je me moque royalement de ce que les américains feront chez eux une fois leur nouveau président élu. Par contre, au niveau international, il y a vraiment de quoi s’inquiéter et chose surprenante, c’est Trump qui paraît le moins agressif.

    Nos médias ont choisi Clinton, nous devons donc soutenir Clinton. Sinon, nous serons repèrés et traités.

    Mon tiercé : Trump, Sanders ou la fuite.

      +11

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    • Andrae // 11.03.2016 à 17h56

      Oui. L’article : Jusqu’alors, Hillary Clinton a accumulé les victoires dans les Etats du sud, où l’électorat noir est très important.

      Le calendrier des primaires Dem. a été organisé exprès pour que le début de la bataille soit massivement en faveur de Clinton, adoubée style super gagnante. Pour pouvoir verrouiller les délégués ainsi que de clamer Sanders n’a aucune chance, c’est un loser et le mettre en position de perdant, affecter sa campagne, etc.

      Dans certains de ces Etats Clinton gagne contre Sanders, mais n’a aucun espoir dans les présidentielles contre un Républicain. La victoire est uniquement pour la nomination Dem.

      Et le vote (ou opinion favorable) pour Sanders augmente de jour en jour.

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      • Wilmotte Karim // 12.03.2016 à 23h08

        Ce qui permet peut alors aussi se révéler dangereux: gagner où l’on est certain de gagner et risquer de perdre là ou Sanders peut gagner beaucoup de voix durant la campagne.

          +0

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  • Gotfried // 11.03.2016 à 12h54

    @Caliban,

    Je suis tout à fait de votre avis. Les immenses quantités de pognons investies dans la campagne d’Hillary ont pour but justement de saturer l’esprit des classes populaires. L’intérêt de la classe moyenne peut être assez fluctuant, et on sait qu’elle n’est pas forcément très difficile à faire basculer.

    Mais les classes populaires ont systématiquement leur intérêt du coté du progrès social, de la répartition des richesses, et de la lutte contre les inégalités. Mais ce sont aussi elles qui sont les plus difficiles à ammener dans la lutte, parce que les dominants ont conscience de leur dangerosité latente, mais aussi de leurs faiblesses (bas niveau d’instruction, peu d’attrait pour les biens culturels et symboliques, faible culture philosophique et politique, qui s’acquiert en bonne partie en lisant, etc).

    (partie 1 ; les commentaires étant limités en longueur, la suite dans la partie suivante)

      +3

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    • Gotfried // 11.03.2016 à 12h55

      (partie 2)

      La « junk TV » est calibrée pour les maintenir le plus éloigné possible de la réflexion, en les captivant avec des conneries. Cercle vicieux: les conneries les détournent de ce qui leur ferait réaliser que c’est des conneries, et que ça sert un système de domination. Par ailleurs, dans le cas des Noirs, les dominants ont opéré un coup de génie: ils ont fait de l’incorporation d’une vision raciste de la société américaine un gage de préoccupation envers les Noirs.

      Je m’explique: pour un véritable antiraciste, il n’y a ni Noirs, ni Blancs, ni Hispaniques, il n’y a que des citoyens américains, certains étant l’objet de discriminations à cause de leur origine sociale et de la couleur de leur peau. Il ne va donc pas s’adresser aux Noirs, mais à tous ses compatriotes, sans distinction de race ou de couleur.

      Un raciste, au contraire, singularise les Noirs, et du coup peut concevoir un discours à leur destination, un discours particulariste, pour mieux les manipuler, pour les toucher en tant que Noirs. Les Noirs auront l’impression que les discriminations spéciales dont ils font l’objet sont reconnues et prises en compte, alors que le discours racialisé est précisément une nouvelle forme de discrimination, puisqu’il vise à leur imposer une propagande particulière, exploitant mieux leurs difficultés propre dans une optique électorale.

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    • caliban // 11.03.2016 à 15h41

      Merci pour vos développements.

      Je rebondis sur la remarque d’Ovnis de Mars qui me paraît très pertinente. L’abrutissement médiatique n’explique pas vraiment que le vote « noir » soit en faveur de Mme Clinton, même si l’on admet – ce qui reste à prouver – que les population afro-américaines sont plus exposées au crétinisme de la télé.

      Votre propos semble indiquer toutefois une piste intéressante, celle de l’intégration. Non pas réelle mais ressentie. Ce n’est pas très original de dire cela mais il semble que les immigrés récents soient enclins à voter Républicains, pour prouver leur adhésion au pays d’accueil.

      Dans le cas de la population afro-américaine il n’est évidemment pas question d’immigration récente. Mais peut-être qu’un phénomène du même genre est à l’oeuvre dans le choix prioritaire de Mme Clinton. Clinton c’est l’Amérique, Sanders c’est autre chose, moins typé, moins américain.

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      • Gotfried // 11.03.2016 à 16h54

        C’est vrai qu’Hillary, c’est la WASP archétypale, avec tous les gages symboliques de légitimité, en commençant par le mari président. Bernie, bien que plutôt conforme à l’archétype du dominant (c’est littéralement un vieux mâle blanc), par ses attitudes sociales est symboliquement en porte-à-faux dans le paysage politique américain.

        Ce qu’il serait intéressant de trouver, c’est la prégnence du nationalisme, ou de la fierté nationale, chez les différents groupes ethniques. Clairement, Hillary colle à l’image d’une Amérique forte, dominante, voire dominatrice. Bernie, lui, est sur une ligne beaucoup plus mitigée, diplomatique, sans manichéisme. L’exploitation du mythe national pourrait jouer aussi, un peu. Mais probablement pas au point d’expliquer qu’Hillary fasse environ 80% chez les Noirs américains.

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      • Papagateau // 11.03.2016 à 23h45

        Autre possibilité :
        Le socialisme est contre les inégalités sociales (le vrai).
        Tandis que l’anti-racisme n’est pas contre les inégalités sociales, il veut seulement qu’il y ait des milliardaires noirs en proportion des effectifs.

        Hillary est la milliardaire démocrate que les noirs désirent être.
        Les anti-racistes ne veulent pas être pauvres, et Sanders leur propose d’être égaux et solidaire dans la pauvreté. Ca serait leur vision subjective.
        Imbuvable pour eux.

        La campagne des primaires Clinton/Sanders serait la preuve que l’anti-racisme n’a pas de lien fort avec le socialisme (je sais que ça va faire scandale).

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    • caliban // 11.03.2016 à 15h45

      Et c’est là où je vous rejoins sur la discrimination : bien que présents aux Etats-Unis depuis des siècles, bien qu’ayant bâti ce pays au même titre que les Wasp, les Afro-américains en sont encore à devoir prouver qu’ils sont Américains.

      C’est le syndrôme du « Bounty » (assez connu aux Antilles également), noir dehors, blanc dedans.

      Quoiqu’il en soit, pour voter à ce point contre leurs intérêts il y a nécessairement une « force » agissante, qui ressort de l’imaginaire collectif et qui asservit encore une partie de cette communauté.

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      • odjo // 12.03.2016 à 01h57

        C’est absolument evident que la neo-con Clinton est pro-AIPAC le loby d’Israel . Qu’ il est imperatif de supporter pour avoir une chance d’etre elu a un poste de Senateur ou au congres et bien sure President .

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      • philv // 12.03.2016 à 17h13

        Un collégue noir américain que j’intérogait il y a une quinzaine d’année à Wasnington DC à propos du racisme m’a répondu : »there are no white nor black here only green » (en reference à la couleur verte du dollar)

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  • jpt // 11.03.2016 à 13h06

    @yann
    Completement d’accord avec vous.

    C’est le problème des cultures et des chocs culturel qui vont avec, et non pas la couleur des gens.

    Il y à tellement d’exemples ET sur TOUS les continent ou c’est parti en vrac à cause de ceci
    que je vous éviterai la fastidieuse liste.

    Un peuple ne peut que fonctionner que si son « socle » de mode de vie est à peu près commun.

    Enfin pour ma part je n’ai que peu d’exemples du contraire dans ce monde (à regrets parfois)

    @Dahool Pareil pour ma part hilary m’inquiètes encore plus que trump, c’est pour dire…..

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  • Lionel Gilles // 11.03.2016 à 15h03

    Je crois que la plupart des noirs est encore très attachée au vieux sud; or les Clintons en sont originaires et en jouent. Bon elle, elle est seulement d’adoption, mais elle a fait sa carrière en Arkansas au côté du frisé rouge (!).

    Comme il est dit plus haut, elle est méthodiste, ça doit jouer son rôle, bien évidemment.

    Puis Billy joue du saxo : un type comme ca ne peut pas être foncièrement mauvais (je plaisante).

      +3

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  • Paul // 11.03.2016 à 16h08

    Se positionner en victime pour donner une justification à ses agissements, moult fois condamnés par l’ONU au fil de ses résolutions, c’est vraiment invoquer la tradition vétérotestamentaire de la vengeance. On sait où ce type de logique mène.

    [Modéré : on va s’arrêter là pour le débat HS, merci.]

      +2

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  • Freddi // 11.03.2016 à 17h59

    A part les démocrates et les republicains, y a t’il des candidats écolos, des indépendants ou autres dont les médias oublient de parler?

      +3

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    • Ailleret // 11.03.2016 à 21h19

      Il y en a certainement. Je crois me rappeler qu’il y avait une vingtaine de candidats à la présidentielle américaine en 2008, mais les médias avaient seulement parlé d’Obama et de McCain. Le système américain ne laisse aucune chance aux candidats indépendants (le dernier à avoir fait un score appréciable étant Ross Perot en 1992), de même que le calendrier des primaires démocrates a été conçu pour faire gagner Hillary Clinton.

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  • caliban // 11.03.2016 à 18h08

    Yep, il peut avoir une influence. Sans toutefois oublier que sa religion peut également constituer un puissant répulsif aux Etats-Unis et dans la communauté chrétienne en particulier.

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  • Fool Prophet // 11.03.2016 à 19h20

    C’est une question très intéressante que vous posez là.
    Pourquoi les noirs votent-ils de façon aussi écrasante pour Clinton… aux alentours de 90 % dans les états du Sud, le fameux firewall de Killary dont on va quand même arriver à sa fin après la Floride et éventuellement la Caroline du Nord.

    C’est simple… on paye pour corrompre des leaders noirs qui appellent à voter pour leur généreux mécène… ou on verse de l’argent pour les bonnes oeuvres de certains plus honnêtes qui voient surtout ce que l’argent ainsi récolté permet de faire auprès des plus pauvres de leur communauté.
    ET derrière, les électeurs noirs qui n’ont pas beaucoup le temps de s’instruire politiquement, parce que pas scolarisés très longtemps, en proie à d’autres priorités comme nourrir sa famille dans un contexte économique très dégradé se « contentent » de suivre les consignes de votes de leaders religieux, pasteurs qui remercient ainsi leurs donateurs.
    Clinton a énormément travaillé cet aspect et récupère en plus le fait d’avoir été dans le gouvernement d’Obama et femme de celui présenté de façon fort exagérée comme le premier président noir américain.
    Sanders ne joue pas sur la même corde. Il boxe pour les pauvres, pour moins d’inégalités, sans se soucier de la couleur des gens pour lesquels il a entamé son combat. Certains l’ont déjà compris, les noirs plus éduqués, plus syndiqués du Nord ont commencé à formater le disque démocrate avec le logiciel livré avec.

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  • lon // 11.03.2016 à 20h26

    Clinton a remporté le vote noir des Etats du Sud , c’est à dire le vote de ceux qui sont restés après la guerre de Sécession au lieu de filer vers le Nord, et ont baigné génération après génération dans l’ambiance plutôt raciste de la région . Les noirs du sud sont comme les classes populaires françaises qui ont voté Hollande à cause de l’héritage socialiste et parce qu’elles pensaient qu’il serait encore le mieux placé pour défendre leurs intérêts , c’est les tendances lourdes  » de sécurité  » , les noirs du Sud se rappellent les actions des démocrates pour leur émancipation, la lute contre la ségrégation , et le boost incroyable pour eux que fut la présidence Lyndon Johnson , un blanc du Texas . Ils ont voté Clinton parce que pour eux elle représente, à tort ou à raison, une meilleure garantie de sécurité et que peut-être elle semble avoir plus de « cojones » que le doux Sanders , archétype du libéral yankee .

      +2

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  • bluetonga // 11.03.2016 à 21h09

    Pour surenchérir sur Ion, je pense que le problème principal de Sanders vis à vis de l’électorat noir du Sud est d’être un Yankee et un intello, deux variétés dont se méfie prodigieusement le noir sudiste. Regardez la photo de Sanders organiser un sitting à l’université de Chicago. Combien de noirs dans l’assemblée?

    Plus encore que les blancs arrogants et brutaux à l’ancienne, les noirs haïssent ces blancs qui prétendent les comprendre mais vivent dans de belles maisons, fréquentent de beaux endroits, de bonnes écoles, et les évitent comme la peste. Ils ne se font probablement pas beaucoup d’illusions sur Hillary Clinton, mais au moins, ils savent que dans son cas, ce n’est pas une question de sentiments. Elle a besoin de leurs votes, ils pensent pouvoir les monnayer. Avec Sanders, non seulement il ne se sentira pas tenu de renvoyer l’ascenseur, mais en plus il faudra en plus se faire « éduquer », et qui sait, devenir socialiste!

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  • Sami // 11.03.2016 à 21h51

    Récapitulons : Tout cela est une affaire de « CONSCIENCE POLITIQUE », tout simplement.
    Or, les systèmes dominants, leur première urgence, toujours et partout, c’est de faire de telle sorte que les peuples qui sont sous leur botte, en aient le moins possible.
    The same old story………

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  • guillaume // 11.03.2016 à 22h20

    « l ideologie raciste de Malcom x  »

    Vous auriez une référence, parce que là, comme ça, je ne vois pas trop…

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  • totor // 11.03.2016 à 23h12

    @OBerruyer: D’où tenez vous ces statistiques effrayantes?

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  • Christian // 12.03.2016 à 00h28

    Si j’étais noir aux States, je voterais Clinton pour la raison suivante :
    elle a un meilleur pronostic que Sanders face à Trump !
    Et, face à cette éventualité, je préfèrerais assurer…
    Une sorte de « vote utile » quoi !

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  • Aspik bardamu // 12.03.2016 à 09h09

    Ce qui me frappe dans les commentaires.
    C’est tout d’abord la naïveté.
    La seule chose que m’inspire ce genre d’etudes, C’est le rejet du multi-culturalisme et de l’immigration massive et le parallele avec la population musulmane chez nous qui vote socialiste.
    On voit tres bien qu’au sein d’un même d’une nation, les interets de classe divergent par rapport à son ethnie d’ou la fumisterie de cette grande babylon mondialiste qui n’a jamais marché et ne marchera jamais.
    Une nation homogène ethniquement est la seule solution valable pour tenter un outil democratique juste.
    Dominer par le chaos passe aussi par la destruction charnelle d’un pays…

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  • georges glise // 12.03.2016 à 13h37

    il n’y a pas de limite financière aux campagnes électorales aux usa. et tout l’establshment, wall street, etc. subventionne mme clinton! elle peut acheter massivement des votes, et tous les medias main street lui sont acquis, tous les faiseurs d’opinion aussi.

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  • step // 12.03.2016 à 22h37

    oulà mettre les doigts dans les plaies, c’est répréhensible. Il faut toujours laisser les plaies s’infecter en détournant le regard. C’est ça, la politique moderne et progressiste.

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  • guy // 14.03.2016 à 08h41

    Curieuse corrélation en effet, mais la démonstration de causalité n’est pas faite.
    Il semblerait plus probable que, Hillary Clinton, n’ayant pas grand chose d’autre à mettre en valeur dans son programme, focalise son discours sur les droits des noirs, tandis que Bernie Sanders, déjà affairé à critiquer la finance, la guerre etc, est moins directement audible sur ce sujet.

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