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20.avril.201620.4.2016 // Les Crises

Une coalition de parlementaires corrompus fait tomber Dilma Rousseff

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Source : France24, Sophie Guignon, David Gaormezano, 17-04-2016

Une coalition de parlementaires corrompus proche de faire tomber Dilma Rousseff

Sauf coup de théâtre, la Chambre des députés brésilienne devrait massivement approuver dans la nuit de dimanche à lundi la destitution de Dilma Rousseff. Analyse de la chute d’une présidente réélue il y a deux ans à peine.

Un peu plus d’un an après les premières manifestations demandant la destitution de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, en mars 2015, l’opposition est en train de voir son rêve se réaliser. Dimanche 17 avril, à partir de 18 h GMT, la Chambre des députés se prononcera, deux tiers des voix étant nécessaires pour que la procédure de destitution soit transmise au Sénat.

Lâchée par ses alliés de centre droit, Dilma Rousseff ne peut plus compter que sur le soutien de son parti, le Parti des travailleurs (PT), au pouvoir depuis 2002, et de quelques autres partis de gauche. Depuis les défections de trois partis de sa coalition intervenues en début de semaine, toutes les estimations sont formelles : pour Dilma Rousseff, les carottes sont cuites. Quelles sont les raisons de l’ubuesque descente aux enfers d’une présidente réélue avec 51,5 % des voix en octobre 2014 ?

De quoi est accusée Dilma Rousseff ?

L’acte de destitution lui reproche son « irresponsabilité » en matière budgétaire. En 2015, son gouvernement aurait maquillé des déficits publics en prêts contractés auprès de banques publiques, ce que la présidente brésilienne nie. Ce tripatouillage de comptes publics est connu au Brésil sous l’appellation intraduisible mais imagée de « pedaladas ».

Ce n’est donc pas son rôle dans le méga scandale de corruption Petrobras qui est en jeu. Ni la nomination de Lula au gouvernement, le mois dernier, qui avait déclenché de violentes réactions parmi les Brésiliens.

Comment en est-on arrivé là ?

Depuis sa réélection, Dilma Rousseff fait face à l’opération « Lava Jato », une enquête judiciaire de grande envergure qui révèle jours après jours les liens de corruption entre personnages politiques et grandes entreprises (principalement du BTP et du secteur de l’énergie), sans épargner les membres de son parti.

En plus de cette opération « Mains propres » à la brésilienne qui secoue l’establishment du pays, le Brésil s’enfonce dans une violente récession économique. L’incapacité de Dilma à contenir la crise l’a mise sous le feu des critiques des milieux d’affaires, mais aussi de ses soutiens politiques, qui lui reprochent de sacrifier les classes populaires.

Depuis des mois, la présidente parvient difficilement à gouverner en raison de son impopularité. Les dirigeants de l’opposition veulent écourter son mandat pour que le pays puisse « prendre un nouveau départ ».

Selon Luis Almagro, le secrétaire général uruguayen de l’OEA (Organisation des États américains), « pour nous, il s’agit d’une procédure de destitution contre une présidente qui n’est pas accusée d’avoir commis des actes illégaux. C’est d’autant plus préoccupant que ceux qui ont actionné le mécanisme de destitution sont des parlementaires qui sont eux-mêmes sous le coup d’accusations, ou qui ont été condamnés. C’est le monde à l’envers. »

La destitution de Dilma Rousseff est-elle légitime ?

Si la procédure a suivi toutes les étapes constitutionnelles et légales, la destitution de Dilma Rousseff obéit avant tout à une logique politique.

Le combat pour sa destitution voit s’affronter les défenseurs des acquis du Lulisme et l’establishment conservateur brésilien qui, après avoir perdu quatre élections présidentielles successives, veut récupérer le pouvoir à tout prix.

Pour Mario Conti, éditorialiste du journal Folha de Sao Paulo et de la chaine GloboNews, « rien, jusqu’à présent, ne prouve un enrichissement personnel de la présidente. C’est évident qu’elle a contribué à l’état de récession dans lequel est plongé le pays, qu’elle a menti pendant la campagne électorale, qu’elle est irrascible. Mais tout cela ne constitue pas un crime de ‘responsabilité’ et ne justifie pas une destitution », ajoutant : « Elle n’a pas volé, et c’est une bande de voleurs qui la juge. L’élite brésilienne veut mettre un terme au cycle politique du Parti des Travailleurs quel qu’en soit le prix. »

S’agit-il d’un coup d’État constitutionnel ?

C’est ce que Dilma, Lula et les dirigeants du PT affirment depuis des mois. Une opinion partagée par beaucoup de Brésiliens, militants ou sympathisants de gauche qui défilent depuis des mois derrière le slogan « Nao vai ter golpe » (« Il n’y aura pas de coup d’État »).

Pour beaucoup, c’est la démocratie qui est en jeu. On ne peut démettre une présidente démocratiquement élue parce que l’opposition et l’opinion publique jugent négativement sa gestion de l’économie et de l’État.

Ceux qui affirment que c’est un coup d’État s’appuient sur les sombres réalités de la classe politique brésilienne. L’ultra conservateur évangéliste Eduardo Cunha, président de la Chambre des députés, est accusé de blanchiment d’argent pour des montants astronomiques (de 5 à 40 millions de dollars selon les sources). Et c’est lui qui, en décembre, avait jugé recevable la demande de destitution au moment où la commission d’éthique du Parlement souhaitait le suspendre de ses fonctions.

Selon Transparency Intenational, 36 des 65 députés qui formaient la commission parlementaire qui a autorisé la mise au vote de la motion de destitution le 11 avril ont déjà été condamnés ou sont inculpés pour des faits allant de malversations électorales au blanchiment d’argent. Selon l’ONG, 60 % des parlementaires brésiliens ont (ou ont eu) affaire à la justice pour des affaires de corruption mais aussi de meurtre, d’enlèvement et séquestration ou encore de déforestation illégale.

De fait, on peut reprocher à Dilma Rousseff une mauvaise gestion économique et un certain autisme politique, mais elle n’est personnellement liée à aucune accusation de corruption ou de détournements de fonds publics. Alors qu’on ne peut en dire autant de nombreux élus brésiliens qui réclament sur tous les tons la destitution de la présidente depuis des mois.

Qui peut succéder à Dilma Rousseff ?

À Brasilia, le vice-président Michel Temer se comporte déjà en nouveau président et consulte en vue de la formation de son prochain gouvernement. « Le traître en chef », dixit Dilma Rousseff, a même fait fuiter son discours d’investiture à la presse et explique déjà quelle politique il entendrait mener en tant que président. Selon le Jornal do Brasil, il pourrait prêter serment le 10 mai si le Sénat ratifiait la décision des députés. Si une majorité simple des sénateurs vote en faveur de la destitution, Dilma Rousseff sera suspendue 180 jours. En cas de majorité qualifiée des deux tiers, Michel Temer pourra assumer la présidence jusqu’au terme du mandat présidentiel, en 2018.

Cet avocat constitutionaliste de 75 ans a été le colistier de Dilma lors de la campagne de 2010 et de 2014. Sa place sur le ticket présidentiel, il la doit à sa fonction de chef du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), l’un des trois grands partis du pays, avec qui tous les présidents ont fait alliance depuis le retour à la démocratie en 1985, afin d’avoir une majorité au Parlement et pouvoir ainsi gouverner.

Chef d’un parti centriste « attrape-tout » sans colonne vertébrale ni idéologie, roi des marchandages et des intrigues, il pourrait cependant voir ses ambitions sapées par une procédure de destitution concernant des irrégularités commises dans le cadre du financement de sa campagne électorale de 2014.

En cas de destitution du vice-président, peuvent lui succéder, dans l’ordre, Eduardo Cunha, le président de la Chambre des députés, puis Renan Calheiros, le président du Sénat, tous deux impliqués dans des affaires de corruption. Vient ensuite Ricardo Lewandowski, le président de la Cour suprême. Tous trois sont sommés par la Constitution d’organiser de nouvelles élections présidentielles dans les 90 jours qui suivent leur prise de fonction.

Ainsi, plutôt que de mettre un terme à une longue crise politique, la destitution de Dilma Rousseff ouvrirait très certainement une longue période de batailles politiques et judiciaires.

Source : France24, Sophie Guignon, David Gaormezano, 17-04-2016


Rousseff: «Ils veulent sauver des corrompus»

Source : 20 minutes, AFP, 16-04-2016

BRAZIL-IMPEACHMENT-ROUSSEFF

Les tours de passe-passe budgétaires qui sont reprochés à Dilma Rousseff «ont été pratiqués par tous les présidents avant moi et ont été considérés légaux», s’est défendue la présidente au lendemain du vote de la Chambre des députés en faveur de sa destitution. Elle s’est exprimée lors d’une conférence de presse. (Image – 18 avril 2016)

Dilma Rousseff et son mentor Lula ont déclenché samedi la contre-offensive de la dernière chance pour faire avorter la procédure de destitution de la présidente brésilienne. Les députés décideront dimanche du sort de la dirigeante de gauche.

Le camp présidentiel a attaqué ses adversaires et menait parallèlement en coulisses de fiévreuses négociations auprès des députés encore hésitants. Cette situation sème l’inquiétude dans les rangs de l’opposition de droite.

Mme Rousseff s’en est prise au vice-président Michel Temer, qui brigue ouvertement son mandat, et à son allié le président du Congrès des députés Eduardo Cunha, dans une tribune publiée par le quotidien de Sao Paulo. «Ils veulent condamner une innocente et sauvent des corrompus. Quelle est leur légitimité ?», s’est-elle interrogée.

M. Temer, à la tête du grand parti centriste PMDB qui a quitté fin mars la coalition de Mme Rousseff, est presque tout aussi impopulaire qu’elle. Et, il n’obtiendrait qu’1% des voix à une élection à la régulière, selon un récent sondage.

Son nom a en outre été cité par plusieurs personnes poursuivies dans le cadre de l’enquête sur le réseau de corruption monté au sein de la compagnie pétrolière publique Petrobras. M. Cunha, représentant de l’aile dure du PMDB, est quant à lui inculpé de «corruption et blanchiment d’argent» dans ce dossier.

Lula actif

«L’élite brésilienne n’aime pas la démocratie», s’est exclamé à Brasilia l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, acclamé par plus de mille paysans sans terre, syndicalistes et militants du Parti des Travailleurs (PT-gauche) qui campent près du stade Mané Garrincha. Mais Lula ne s’est pas attardé. «Je dois rentrer (négocier). Nous ne devons pas les laisser remporter les 342 voix», a-t-il expliqué.

Pour faire échouer la tentative de destituer Mme Rousseff dès dimanche, le camp présidentiel devra en effet absolument empêcher l’opposition d’atteindre ce score des deux tiers des députés (342 sur 513) requis pour que la procédure soit renvoyée au Sénat.

Dilma Rousseff serait alors dans une position extrêmement délicate. Au Sénat, il suffirait d’un vote à la majorité simple pour qu’elle soit mise en accusation et écartée du pouvoir pendant un maximum de six mois en attendant le verdict final. Michel Temer assumerait alors ses fonctions et formerait un gouvernement de transition.

Camp présidentiel efficace

«C’est une guerre de chiffres qui montent et qui descendent comme à la Bourse des valeurs», a expliqué Lula à ses partisans. «A un moment, le type dit qu’il est pour nous et après, il ne l’est plus et il faut négocier 24 heures par jour».

Le camp présidentiel semble avoir marqué quelques points ces dernières heures. Ce qui a contraint Michel Temer, qui était rentré chez lui à Sao Paulo, à rentrer d’urgence à Brasilia, selon les médias brésiliens.

Le chef du comité informel militant pour la destitution, le député du DEM (droite) Mendonca Filho, se voulait néanmoins confiant. «Nous avons dépassé la barre des 342 votes. Notre position est consolidée, mais nous ne devons pas céder à la facilité. Il nous faut rester vigilants», a-t-il déclaré.

Dilma Rousseff, un ex-membre de la guérillera sous la dictature (1964-85), est accusée par l’opposition de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et début 2015, mais pas de corruption. Elle se dit victime d’une tentative de «coup d’Etat» institutionnel, alléguant que tous ses prédécesseurs ont eu recours sans être inquiétés aux mêmes tours de passe-passe budgétaires.

Manifestations dimanche

Le suspens du vote de dimanche promet de durer jusqu’à la dernière minute. Les députés ont repris samedi matin leur session extraordinaire à Brasilia. Chacun disposait de trois minutes pour s’exprimer à la tribune.

De grandes manifestations de chaque camp sont prévues pour dimanche à Rio de Janeiro (sud-est), le long de la célèbre plage de Copacabana, à des horaires différents. A Sao Paulo (sud-est), poumon industriel du Brésil et fief de l’opposition, les autorités prévoient une affluence d’un million de manifestants.

(nxp/afp)

Source : 20 minutes, AFP, 16-04-2016


Brésil : les députés votent en faveur d’une destitution de Dilma Rousseff

Source : Le Nouvel Obs, AFP, 18-04-2016

Si le Sénat approuve aussi la destitution, la présidente du Brésil sera écartée du pouvoir.

Les députés brésiliens ont ouvert dimanche la voie d’une destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff à une écrasante majorité. Le camp de la destitution l’a emporté par 367 voix, 25 de plus que les 342 requises (2/3) pour autoriser le sénat à mettre la présidente en accusation.

Seuls 137 députés (de gauche et d’extrême gauche pour l’essentiel) ont voté contre la destitution. Sept députés se sont abstenus et trois étaient absents. José Guimaraes, le leader du Parti des Travailleurs (gauche) au Congrès, a réagi :

« Les putschistes ont gagné ici à la chambre [mais ] cette défaite provisoire ne signifie pas que la guerre est perdue. »

Vote du sénat avant le 11 mai

Dilma Rousseff est accusée de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015, pour masquer l’ampleur de la crise économique. Mais elle nie avoir commis un crime dit « de responsabilité » et dénonce une tentative de « coup d’Etat » institutionnel.

Depuis sa réélection, elle est embourbée dans une crise politique qui s’est embrasée au mois de mars, avec d’immenses manifestations pour son départ et l’entrée frustrée au gouvernement de son mentor Lula, soupçonné de corruption par la justice.

Plus de 60% des Brésiliens souhaitent désormais son départ. Et son mandat ne tient plus qu’à un fil : d’ici le 11 mai, les sénateurs vont se prononcer. S’ils sont une majorité à se prononcer en faveur de cette destitution, la présidente sera formellement mise en accusation pour « crime de responsabilité » et écartée du pouvoir pendant 180 jours au maximum en attendant un verdict final.

Le vice-président Michel Temer, son ex-allié centriste et désormais rival, assumerait alors ses fonctions et formerait un gouvernement de transition.

« Traître conspirateur »

Cette session extraordinaire du Parlement s’est déroulée dans un lourd climat d’affrontement dès son ouverture par le président du Congrès Eduardo Cunha, ennemi juré de la présidente. Il est lui-même inculpé pour corruption dans le scandale des détournements de fonds du géant pétrolier étatique Petrobras.

A Brasilia, environ 53.000 manifestants en vert et jaune favorables à la destitution et 26.000 sympathisants de gauche habillés en rouge ont suivi les débats sur des écrans géants devant l’assemblée.

Après les interventions des chefs des groupes parlementaires, chaque élu a eu dix secondes pour annoncer son vote au micro. Le député d’extrême gauche (PSOL) Jean Wyllys s’est montré le plus éloquent. A l’adresse d’Eduardo Cunha et de Michel Temer, il a lancé :

« Je veux dire que j’ai honte de participer à la farce de cette élection indirecte, conduite par un voleur et ourdie par un traître conspirateur. »

« Au nom des communautés homosexuelles, du peuple noir exterminé dans les quartiers périphériques, des sans-toit, des sans-terre, je vote non à ce Coup d’État », a-t-il martelé.

(Avec AFP)

Source : Le Nouvel Obs, AFP, 18-04-2016

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Commentaire recommandé

Louis Robert // 20.04.2016 à 02h38

Cui Bono? — Comme a entrepris de le montrer encore et encore Pepe Escobar, tout ceci pue l’Empire à plein nez et pour cause…

La dernière mode des coups d’état « qui n’en sont pas » (Honduras), plus souvent appelés « changements de régime » — réussis (Égypte de Sissi) ou ratés (Syrie) –, voire « révolutions » multicolores (Ukraine)… en est rendue là! N’en doutons pas, une fois encore, nos populations occidentales à la remorque de l’Empire accepteront de porter n’importe quoi. Il suffira que le Pouvoir, corrompu jusqu’au trognon, leur dise que « c’est ce qu’on doit porter »! Docilité sans limites, joyeuse et riante… qui n’a « même pas peur ».

29 réactions et commentaires

  • Louis Robert // 20.04.2016 à 02h38

    Cui Bono? — Comme a entrepris de le montrer encore et encore Pepe Escobar, tout ceci pue l’Empire à plein nez et pour cause…

    La dernière mode des coups d’état « qui n’en sont pas » (Honduras), plus souvent appelés « changements de régime » — réussis (Égypte de Sissi) ou ratés (Syrie) –, voire « révolutions » multicolores (Ukraine)… en est rendue là! N’en doutons pas, une fois encore, nos populations occidentales à la remorque de l’Empire accepteront de porter n’importe quoi. Il suffira que le Pouvoir, corrompu jusqu’au trognon, leur dise que « c’est ce qu’on doit porter »! Docilité sans limites, joyeuse et riante… qui n’a « même pas peur ».

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    • V_Parlier // 20.04.2016 à 21h00

      Ce coup d’Etat « soft » et légalisé, c’est encore pire que ce que je croyais déjà!
      Les BRICS font prendre du plomb dans l’aile, c’est l’unique but de cette manigance: mettre un pro-US enragé aux commandes du Brésil (toutes considérations de couleur politique étant assez secondaires, bien que les pro-US soient souvent des anti-souverainistes « libéraux »).

        +12

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      • Jusdorange // 20.04.2016 à 23h46

        À V Parlier,

        Je n’ai rien à ajouter à votre commentaire. Je me permets simplement de souligner que le terme « anti-souverainiste » me pose problème. S’il s’agit de designer des personnalités publiques de connivence avec une puissance étrangère pour faire valoir les intérêts de la dite puissance contre les intérêts du pays et la liberté de leur peuple, alors je vous signale qu’un autre terme existe déjà dans la langue française ce qui vous permet d’éviter ce néologisme récent, et euphémisant.

        Ces gens sont des traîtres tout simplement.

        PS : les termes d’agent de l’étranger ou collabos sont également valides.

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    • Jusdorange // 20.04.2016 à 23h37

      À Louis Robert,

      Je partage vos suspicions mais pour l’instant rien n’invite à penser que Washington est derrière cet évènement, ni qu’ils ont cherché à l’amplifier voyant là une opportunité de faire tomber un gouvernement hostile à leurs intérêts.

      D’ailleurs j’aimerais savoir ce qui dans la politique de Roussef entrait en confrontation avec les intérêts américains, je confesse mon ignorance sur ce sujet.

      Si quelqu’un pouvait lâcher sur Internet une conversation entre l’ambassadeur US local et les conspirateurs, on en saurait plus. La conversation Victoria fuck the EU Nulland est le meilleur argument qui fût pour le cas ukrainien.

      Vu le passif des E-U, et surtout dans cette région, votre suspicion est légitime et je la partage. Si cela pouvait s’accompagner d’éléments probants, votre thèse serait plus facile à défendre. Vous en avez ?

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      • Louis Robert // 21.04.2016 à 00h20

        @ jusdorange

        Je me permets de suggérer que vous commenciez votre recherche en lisant le matériel donné ici même en référence par JMD et Dizalch. Dans leurs écrits, Pepe Escobar et Glenn Greenwald fournissent assez d' »éléments probants » pour vous permettre:

        1. de creuser le passé impérial récent en Amérique Latine et envers BRICS,

        2. de suivre avec un jugement plus averti et plus critique les événements qui s’annoncent, me semble-t-il, dans un grand fracas (un euphémisme)…

        Pourquoi ne pas poursuivre avec « L’Occident terroriste » de Chomsky et Vltchek »? 50 millions de victimes, « ce n’est pas rien », comme ils disent…

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  • jp // 20.04.2016 à 03h37

    les Brics devaient bien s’attendre à être déstabilisés et leurs gouvernements dégagés surtout s’ils œuvrent pour les pauvres et au détriment des riches élites soutenues par les étazuniens.
    Que ce soit un coup d’ état me semble évident, c’est simplement assez nouveau dans la forme pour cette région plus habituée aux prises de pouvoir militaire du style Pinochet Videla etc
    Pour la Grèce on a parlé de coup d’état financier, là c’est « parlementarisme » ou « juridiste », je ne trouve pas de mot approprié.

      +47

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  • Fabrice // 20.04.2016 à 06h50

    Il y a quand même un soucis, si la présidente était consciente de la corruption de ses parlementaires, elle n’a rien fait pour y mettre fin, accepter cet état de fait c’est un peu accepter la corruption dans un état qui devrait éviter ce danger et sanctionner ces déviances.

    Cela me désole mais on ne peut se plaindre d’être victime de ce que l’on a refusé d’affronter, en France on voit que notre démocratie souffre de beaucoup de déviances (le dernier en date : http://www.vsd.fr/actualite/scandale-claude-bartolone-gerard-larcher-et-80-hauts-parlementaires-touchent-des-indemnites-illegales-13186) qui plombent notre démocratie mais si on ne fait rien on « accepte » les conséquences.

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    • Chris // 20.04.2016 à 12h51

      Les parlementaires sont élus par le peuple…
      Devait-elle dictatorialement les démettre ?

        +4

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      • V_Parlier // 20.04.2016 à 21h04

        En France n’importe quel président peut dissoudre l’assemblée quand il le veut, mais je n’ai jamais vu l’assemblée « dissoudre » un président. Surtout en imaginant des Cahuzac ou des Balkani (chacun prenant celui qu’il préfère) s’organiser pour chasser un président qui (dans cet exemple purement fictif) n’aurait rien fait de plus mal que de mentir sur les comptes publics (chose que tout le monde fait sans même trouver cela anormal).

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  • Dizalch // 20.04.2016 à 06h52

    Intéressants articles; Mais je m’étonne qu’ils ne creusent pas l’information « capitale » révélée par The Intercept le 18/04, à propos du voyage d’un groupe de parlementaires Brésiliens sur demande du corrompu Temer (qui veut prendre la place de la Présidente…) aux USA… et ce, le jour d’après le vote de destitution sur la demande de ce même groupe « d’opposition »… (groupe corrompu donc, comme l’indiquent les articles ci-dessus). A leur tête le sénateur Nunes (du parti: PSDB) envoyé par Temer.
    Qui ont-ils rencontrés aux USA?
    « Sen. Nunes is meeting with the chairman and ranking member of the Senate Foreign Relations Committee, Bob Corker, R-Tenn., and Ben Cardin, D-Md.; Undersecretary of State and former Ambassador to Brazil Thomas Shannon; and attending a luncheon on Tuesday hosted by the Washington lobbying firm Albright Stonebridge Group, headed by former Clinton Secretary of State Madeleine Albright and former Bush 43 Commerce Secretary and Kellogg Company CEO Carlos Gutierrez. »
    A la demande de The Intercept d’avoir des informations sur cette réunion, tous les participants ont répondu au journal « cela ne regarde pas les journalistes (cf. art. en lien)… etc.
    Je vous laisse découvrir l’article qui me parait capital… et à creuser…
    https://theintercept.com/2016/04/18/after-vote-to-remove-brazils-president-key-opposition-figure-holds-meetings-in-washington/

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  • Dizalch // 20.04.2016 à 06h57

    Intéressant, mais je m’étonne/trouve dommage qu’ils n’aient pas creuser du côté des informations capitales révélées par The Intercept le 18/04 sur le RV de parlementaires « d’opposition » à Dilma, sur demande de Temer, à Washington, dés le lendemain de la destitution initiée par ce même groupe…
    Cf. article en Anglais, mais passionnant:
    https://theintercept.com/2016/04/18/after-vote-to-remove-brazils-president-key-opposition-figure-holds-meetings-in-washington/
    Qui ont-ils rencontrés? la liste est effarante je vous laisse découvrir (les infos sont +/- au niveau de la photo de Nunes)

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  • jp // 20.04.2016 à 07h37

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  • vincent // 20.04.2016 à 07h50

    Je ne sais pas quoi pensé, d’un côté je n’aime pas cette dame pour ses choix et sa corruption, (Mondial de foot, petrobras) d’un autre si les ficelles sont tirées par Washington, c’est encore la preuve que ce pays déstabilise les pays démocratique à dessein. La solution devrait être simple, référendum.

    Sinon moi j’aimerai qu’en france on puisse faire démissionner notre gouvernement, mais apparemment c’est impossible à faire depuis la 5ème république, on a pas le soutient de la CIA, par contre on pourra le faire le jour où on aura un vrai gouvernement social, qui se désolidarise de l’europe et de la politique étrangère américaine, je suis sur qu’on aura le droit à des manifestation d’envergure, contre la dictature et pour la liberté.

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    • JMD // 20.04.2016 à 18h04

      @ vincent
      Dilma Roussef n’est , à priori , pas corrompue. Le problème de corruption médiatisé par Globo (Pétrobas ..;) est celui du financement des partis politiques. Système qui s’apparente au financement occulte (surfacturation de marchés publics, commissions occultes …) des partis politiques en France avant les années 90. Il aura fallu que des « affaires » soient dévoilées pour que le parlement français vote une loi de financement public des partis politiques et une loi d’amnistie.

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  • Max // 20.04.2016 à 08h35

    Les BRICS en tant que tels n’ont jamais existé, rien à voir avec par exemple le G7 ou l’organisation de Shanghai, la vidéo ci-dessous l’explique clairement.
    http://www.dailymotion.com/video/xw2hkk_considerations-geo-economiques-sur-les-concepts-de-pays-emergents-et-de-brics_news
    Pour revenir au Brésil, la démocratie c’est pour permettre a des équipes pro-USA de diriger des pays en alternance, les électeurs ayant le choix entre deux candidats ceux-ci inféodé a Washington.
    Pour le Brésil, comme pour l’Argentine, les difficultés sont à venir et elles étaient inévitables.
    Dernièrement l’Argentine a profité de la levé des sanctions pour s’enfoncer dans la datte.
    http://www.liberation.fr/futurs/2016/04/19/levee-record-de-l-argentine-pour-son-retour-sur-le-marche-de-la-dette_1447364
    Le journal Libération a salué ce retour en grâce de l’argentine auprès de ses créanciers.
    Les deux pays pivot à la résistance aux USA sont la Russie et la Chine, le reste du monde basculant de l’un à l’autre.
    Les résultats de François Hollande sont peut être pire que ceux du Brésil mais pas de destitution pour lui.

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    • Daniel Menuet // 20.04.2016 à 10h13

      Les BRICS sont quelque chose en devenir qui changent les axiomes du système occidental :
      – sont composés de nations souveraines // en UE et OTAN, il n’y a plus de souveraineté,
      car le choix a été fait d’être soumis aux oligarchies financières par le remboursement de la dette
      – se développent physiquement (tiré par la proposition « Une Route, Une Ceinture » autrement appelé « Nouvelle Route de la Soie ») : partenariat Gagnant – Gagnant INCLUSIF : tout le monde peut y participer.
      – crée un embryon de système financier parallèle avec la BAII et des banques avec des capacités de plusieurs centaines de milliards de Dollars Et avec l’utilisation de monnaie nationale en lieu et place du Dollar.
      Les BRICS sont une dynamique qui nous amène à ce que devrait être des relations internationales normales et c’est pour cela qu’ils sont attaqués
      http://www.institutschiller.org/-Rebatir-le-monde-a-l-ere-des-BRICS-21-.html

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  • petitjean // 20.04.2016 à 10h23

    et c’est Washington qui se frotte les mains !

    avec Dilma Rousseff le Brésil avait rejoint le camp des BRICS, ce que les USA ne peuvent supporter.

    nul doute que les USA participent au renversement de cette présidente.

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  • hellebora // 20.04.2016 à 11h17

    Basique : la meilleure défense est l’attaque. Focus sur Eduardo Cunha, président de la chambre des députés, qui a mené la charge contre Dilma Rousseff avec d’autant plus d’ardeur qu’il se trouve lui-même dans le collimateur de la justice. D’ailleurs, plus de la moitié des parlementaires mobilisés en cette occasion ont maille à partir avec la justice.
    http://www.letemps.ch/monde/2016/04/19/eduardo-cunha-un-accusateur-tres-suspect

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  • Crapaud Rouge // 20.04.2016 à 14h05

    Voilà qui devrait faire réfléchir. Combien de commentaires ai-je lus sur ce blog appelant à juger nos élites pour haute trahison ? L’intention peut sembler légitime et louable, mais c’est oublier que la même logique et les mêmes pouvoirs valent pour le camp d’en face, et qu’en pratique les intentions réelles ne sont pas nécessairement légitimes ni louables, pas plus à gauche qu’à droite.

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  • Praline // 20.04.2016 à 15h38

    Chacun y va de ses suppositions a grand réfort de propagande et de mot qui font peur.. Coup d’etat, dictature… Il n’en demeure pas moins que le resultat apres 14annees au pouvoir est catastrophique.. Le PT n’a engagé aucun investissement de fond malgre 10 annees avec des prix de matieres premieres tres eleves.. Les classes pauvres ont ete sorties de la misere a coup de subventions mais sans accompagenement ainsi aujourd’hui la recente classe moyenne retombe dans la pauvrete.. Un systeme educatif et de sante deplorable.. Un nombre considerable de chantiers non terminés.. On peut dire ce que l’on veut, la politique du PT est un veritable echec.. Dilma a fait partie du board de petrobras. Dilma est la leader du parti. Alors soit elle a vu la corruption et a fermé les yeux et merite de sortir, soit elle n’a rien vu et donc n’a aucune legitimité a diriger… Son pote Lula, ancien ouvrier, tout un symbole, n’a pas hésité lui a croquer, et aujourd’hui, la colère est a la hauteur de la déception.. Le brésil est au tournant a partir d’aujourd’hui et doit reformer le systeme dans sa globalité même si le spectacle donné par les parlementaires dimanche apres-midi n’augure rien de bon pour l’avenir.. La devise « ordem e progresso » merite bien son detournement « em progresso » .. Un tag sur un mur de sao paulo datant du mondial : « na copa do mundo da corupçao, o Brasil ja é campeao »

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    • Max // 20.04.2016 à 19h28

      Vous avez malheureusement raison ainsi qu’en témoigne l’article ci-dessous dont je partage le constat mais pas toutes les conclusions
      https://www.wsws.org/fr/articles/2016/avr2016/pers-a20.shtml
      La politique antisociale contre les catégories les plus pauvres va être menée par l’une des factions la plus pourrie du continent sud-américain, de ce point de vue cela sauve le parti des travailleurs qui se retrouvera sans doute dans l’opposition.

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  • FifiBrind_acier // 20.04.2016 à 19h41

    Les Institutions politiques au Brésil, basées sur la proportionnelle et une myriade de Partis politiques, ressemblent à la IVe République:

    « Les pouvoirs sont extrêmement éclatés. (…) L’exécutif doit toujours composer avec cette représentation: le processus de décision est lent, fait toujours l’objet de négociations, de tractations, de marchandages sans fin et favorise donc la corruption et la distribution de prébendes aux affiliés des partis.
    Le président de la République, les gouverneurs d’état ou les prefeitos (maires) ont donc finalement un pouvoir très limité car s’appuyant sur des majorités législatives instables, de circonstances, voire achetées. »
    http://www.brasilyane.com/index.php/culture-bresilienne/institutions-politiques

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  • enuncombatdouteux // 20.04.2016 à 22h11

    Dilma face à ses bourreaux : la photo qui fascine le Brésil

    Sur la photographie, elle est mince, jeune, belle, à peine reconnaissable. Mais il y a ce regard, cette détermination, identiques. Depuis quelques jours, ce cliché de la présidente Dilma Rousseff fait le tour du Brésil, repris dans tous les réseaux sociaux, dont le géant latino-américain est champion mondial.
    Nous sommes en 1970. Dilma, alors âgée de 22 ans, comparaît devant le tribunal militaire de Rio de Janeiro. Tombée quelques semaines plus tôt entre les griffes de la police secrète, elle a déjà subi 22 jours de torture dans les geôles de la dictature brésilienne (1964-1985), sans lâcher le moindre nom. La légende veut qu’elle ait craché au visage de ses bourreaux.

    http://www.lefigaro.fr/international/2011/12/06/01003-20111206ARTFIG00491-dilma-face-a-ses-bourreaux-la-photo-qui-fascine-le-bresil.php

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    • Louis Robert // 20.04.2016 à 23h53

      Parmi les innombrables pourris qui aujourd’hui encore l’accusent à tort, rares sont les hommes qui, dissimulant chacun son visage, valent cette femme en matière de courage et d’humanité! — Cela, comme on le sait, nos pitoyables médias complices n’ont pas ceux, et ce qu’il faut pour seulement l’admettre publiquement et sans détours. Voilà qui suffit pour que nous les jugions tous avec le mépris impitoyable qui seul convient.

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  • Krystyna Hawrot // 20.04.2016 à 22h23

    Tout cela prouve que dans notre ordre unipolaire ultracapitaliste tout gouvernement un peu social et anti USA est fragile…Il suffit qu’une toute petite frange de la population sorte de la pauvreté et se meuve en petite classe moyenne pour se laisser entrainer par la petite musique des révolutions de couleurs… Non pas que l’exigence de probité soit une mauvaise chose, mais ce qui est mauvais c’est quand cette classe moyenne toute fraiche, au lieu de créer des structures alternatives, s’en remet à la droite la plus haineuse! A méditer par rapport à l’URSS, la Pologne Populaire… J’ai toujours pensé que les nouvelles classes moyennes issus du système communiste avait une vie tellement bonne que dans la foulée on a voulu la démocratie… mais on a récolté la révolution de couleur! Et on l’a payé très très cher…

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  • christian gedeon // 21.04.2016 à 11h23

    Une fois de plus,on traite un peuple comme un peuple mineur…Non que je méconnaisse la triste opposition qui au Brésil préside aux relations sociales…celles entre en gros,les « blancos « ,qui ne sont forcément blancs,et le monde des « negros  » qui ne sont pas forcément noirs. la candidate anti Roussef, noire ou presque comme dirait Muriel Robin,associée à un ultralibéral fou,a perdu les élections,contre toute attente. Et donc,plan B,on va ouster Roussef autrement. Bien sûr,les US ne sont pas blancs blancs si j’ose ,dans l’affaire! Mais les brésiliens eux même ne sont pas plus clairs,si j’ose aussi… le plus comique dans l’affaire,c’est que c’est un monde totalement corrompu qui attaque Roussef pour corruption…ce qui pend au nez des brésiliens,c’est un soulèvement civil. On dirait que la cour constitutionnelle en a pris conscience,qui retarde, la sagesse ne vient jamais trop tard,la mise en accusation de Lula…

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  • Adriana // 21.04.2016 à 16h33

    Le parti des travailleurs PT et Dilma elle même oublient de dire qu’ils ont à chaque fois demandé la destitution de tous les présidents depuis la fin de la dictature.
    Lula etait a l’avant garde de la destitution de Collor, ensuite ils ont mis en avant celle de Itamar Franco et finalement ils ont demandé celle de Fernando Henrique Cardoso.
    Donc, l’argument de coup d’état est invalidé par leurs propres actes dans le passé.
    Ils ont été aussi les seuls à ne pas reconnaître la constitution de 1988 voté démocratiquement par le congrès brésilien. Ils tablent sur l’ignorance de l’histoire brésilienne pos-dictature pour vendre la propagande de coup d’état.

    Les Bresiliens découvrent affairés leur système de corruption implanté aux plus hautes instances pour irriguer leur campagnes et leur projet de pouvoir.
    L’ Assasinat de Celso Daniel ( PT) maire de Santo André commandité par les cadres du PT a été leur coup d’essai du PTpour ce qu’ensuite a été le « mensalao » sous LuLa et le « pétrolao » sous Dilma et Lula.Ils harcelaient et menaçait de mort les entrepreneurs du transport , comme fait la mafia italienne pour récolter des fonds pour leur parti .
    Pourtant, je vous conseille de s’informer sur l’assassinat de Celso Daniel, sur le mensalao sous Lula , pour comprendre pourquoi 60% de Bresiliens veulent la destitution de cette présidente.

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  • UltraLucide // 22.04.2016 à 15h14

    Donc, au Brésil, nous avons un coup d’Etat légal perpétré par des politiciens pourris, qui virent une présidente active, imparfaite certes, mais pas la pire de tous.
    L’objectif est de mettre à sa place un légume atone, dont le principal avantage sera qu’il évitera de vouloir construire un marché commun sud-américain concurrent de celui que les USA veulent mettre en place.
    Mais ce genre de vue est de l’anti-américanisme primaire alimenté par une tendance à la théorie du complot. Rien de sérieux. Ca devrait se soigner facilement, une dose de Juppé en 2017 et tout ira mieux.

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