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4.juin.20164.6.2016 // Les Crises

La “Pacification” en Algérie

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Source : LDH Toulon, 10-03-2012

Le choc de photographies de torture vues en novembre 1956 dans sa rédaction va bouleverser la vie d’un jeune reporter-photographe. Incorporé en Algérie à l’âge de vingt ans comme infirmier dans les parachutistes, André Gazut déserte. Obsédé par cette guerre qu’il s’est refusé de faire, il couvrira une quinzaine de conflits comme réalisateur.

En 1960, il entre à la Télévision suisse romande. Il a été le caméraman du documentaire Le Chagrin et la pitié de Marcel Ophüls en 1969. Réalisateur de nombreux reportages pour le magazine suisse Temps présent, en 2002 il réalise pour ARTE la Pacification en Algérie [1], un documentaire dénonçant la pratique de la torture par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, que vous pourrez voir ci-dessous en deux parties, accompagnées de commentaires extraits du dossier de presse [2] – une liste chronologique des intervenants peut aider à se repérer dans les deux vidéos.

PACIFICATION EN ALGÉRIE 1954-1962

1ère partie : Le sale boulot – (60 min)

La première partie de Pacification en Algérie débute en 1945 pour s’interrompre en 1956. En mai 1945, Paris fête la fin de la barbarie nazie, alors qu’au même moment, de l’autre côté de la Méditerranée, l’armée française massacre plus de 10 000 personnes en Algérie en représailles au soulèvement nationaliste de Sétif. Les Algériens, qui ont combattu l’Allemagne aux côtés des Français, réclament l’indépendance. Mais la France s’accroche à son empire, croyant défendre sa grandeur perdue. Dans l’imagerie coloniale de l’époque, l’Algérie ne serait rien sans l’œuvre civilisatrice de la France. “L’Algérie, c’est la France”, dit François Mitterrand, et, quand en 1954 commence véritablement la guérilla du FLN, les gouvernements de la IVe République vont laisser carte blanche à l’armée pour rétablir l’ordre. On dépoussière les lois de “responsabilité collective” abrogées à la Libération par de Gaulle, on censure la presse, on ouvre des “camps de regroupement”, on menace les soldats qui oseraient dénoncer les tortures : c’est la “pacification” de l’Algérie, officiellement une opération de police, en fait une véritable guerre qui va s’intensifier en 1958 avec le vote des pleins pouvoirs à l’armée.

Anesthésie de la conscience

En exergue au documentaire, deux questions : “Où finit la soumission à l’autorité ? Où commence la responsabilité de l’individu ?” Ces questions, André Gazut y a été confronté en son temps puisqu’il a été photographe puis soldat durant la guerre d’Algérie. Il y a même doublement répondu, d’abord par la désertion et l’exil, puis par son engagement dans le cinéma (cameraman du film Le Chagrin et la Pitié, réalisateur, il est également l’auteur d’un portrait resté longtemps censuré du général de Bollardière). S’appuyant sur son expérience de la guerre, il explore l’état d’esprit des acteurs de ce drame – de l’appelé au gradé, du para à l’élu, de Ben Bella aux combattants algériens – et nous laisse le soin de juger. Il montre la rancœur de l’armée, défaite en 1940 et humiliée en Indochine. Il explique l’indifférence puis la complicité de l’opinion publique, le racisme ordinaire, les ratonnades, le mépris envers les premiers immigrés algériens. Il interroge la faiblesse des protestations, l’absence de résistance : une stupéfiante “anesthésie de la conscience” qui a poussé même les plus militants, même les plus chrétiens à “faire leur boulot, un sale boulot”. Aux témoignages d’une grande qualité répondent des documents étonnants : actualités télévisées, discours va-t-en-guerre et surtout ces films de propagande destinés à démontrer aux appelés que la France est avant tout là pour “gagner le cœur et les âmes” des Algériens. Une mise en perspective claire pour comprendre les enjeux tant historiques qu’humains de la guerre d’Algérie.

2ème partie : La politique du mensonge – (60 min)

Comment a-t-on justifié la “sale guerre” menée par la France en Algérie ? Comment a-t-on pu laisser faire, accepter l’inacceptable, la torture et la barbarie ? Dans la seconde partie de Pacification en Algérie, André Gazut pose la question des responsabilités, morales et politiques, des élites. Un réquisitoire accablant.
Dans cette seconde partie, André Gazut reprend la chronologie où il l’avait laissée. On est en 1956, la “pacification” suit son cours dans l’indifférence générale. À part les familles où l’un des fils est appelé à combattre, peu de gens se sentent concernés par “les événements” d’Algérie. Pourtant, c’est bientôt “la bataille d’Alger”. Les paras ont tous les pouvoirs pour réprimer le “terrorisme” et ne s’en privent pas : arrestations massives, torture, exécutions sommaires. Quiconque dénonce les pratiques de l’armée est aussitôt accusé de subversion communiste et sanctionné. À la télévision, le président du conseil ment aux Français. Alors que l’armée sabote systématiquement les tentatives de négociation avec le FLN, les tendances factieuses s’exacerbent en son sein. En mai 1958, elles imposent le retour aux affaires du général de Gaulle, puis fomentent le “putsch des généraux” en 1961 contre cette nouvelle République qui négocie l’indépendance de l’Algérie.

J’accuse !

À la différence de la première partie, la Politique du mensonge n’est pas centrée sur le vécu des appelés. Le ton change, les images se font plus dures : André Gazut accuse. Il interroge les plus proches collaborateurs du pouvoir et dénonce les hommes politiques, socialistes en tête, qui ont lâché la bride à l’armée et couvert ses exactions, pourvu que les résultats suivent. Il utilise des extraits de son film censuré sur le général de Bollardière, et fait intervenir le général Massu, le colonel Argoud, chef de “l’action psychologique”, le ministre résident Robert Lacoste, Gisèle Halimi et Pierre Messmer, ministre des Armées de de Gaulle.

Note d’intention du réalisateur

Le choc de photographies de torture vues en 1956 à la rédaction du mensuel « Réalités » où je suis un jeune reporter-photographe de 18 ans va bouleverser ma vie. Pour moi, orphelin d’un père mort prisonnier en Allemagne, la torture c’est le symbole du nazisme. Mais en Algérie c’est mon pays qui torture, humilie. Incorporé comme infirmier dans les parachutistes, je déserte. Obsédé par la guerre d’Algérie que j’ai refusé de faire et obsédé par le problème de la violence, je couvre une quinzaine de conflits comme réalisateur.

En 1970 je réalise un reportage aux Etats-Unis sur le procès du massacre de Song Mi, au Vietnam. Puis en 1973, une enquête sur la torture dans le monde et en 1974, un documentaire sur le Général de Bollardière, seul officier supérieur à avoir refusé publiquement en Algérie l’emploi de la torture. J’enregistre alors les témoignages du Général Massu et de Robert Lacoste. Ce film, produit par la Télévision suisse romande, sera diffusé en Suisse, en Belgique et au Canada, mais non en France.

Le 23 novembre 2000, en première page, Le Monde publie des interviews des généraux Massu et Aussaresse suite au témoignage de l’algérienne Louisette Ighilahriz torturée par des parachutistes. Commence alors un débat de société. A la demande de diverses organisations, je parcours la France pour projeter le film sur le Général de Bollardière qui suscite d’émouvants et précieux témoignages d’anciens appelés en Algérie [3].

Patrice Barrat, producteur d’Article Z, me demande alors de développer un projet sur cette « guerre refoulée ».

Le temps est venu d’aborder les non-dits de la guerre d’Algérie. Recueillir les témoignages des appelés est nécessaire mais il faut situer le contexte de ce conflit : guerre froide, perte de l’Indochine, décolonisation. Faire sentir la société française d’alors où dominent deux sensibilités : catholique et communiste. Appréhender la faiblesse politique de la IVe république qui ne résistera pas à la poursuite de la guerre en Algérie. Recréer l’ambiance dans laquelle se trouve le jeune appelé soumis à la propagande de l’action psychologique de l’armée. Ne pas oublier les occasions manquées de négociations possibles. Et puis présenter les mensonges des politiques, des militaires et le silence de l’aumônerie militaire. Faire reposer le film sur ma propre expérience de jeune français pendant la guerre d’Algérie qui choisit de déserter. Je suis reconnaissant à ARTE et à ARTICLE Z de m’avoir encouragé et entouré dans ce travail de retour sur moi-même et sur la société française pendant la guerre d’Alger.

André Gazut

Liste des intervenants, dans l’ordre d’apparition

LE SALE BOULOT

  • Henri Peninou, Lieutenant parachutiste puis aumônier militaire
  • Loïc Collet, Régiment d’infanterie
  • Ahmed Ben Bella, Un des 9 chefs historiques du FLN,Premier président de la république algérienne
  • R.P. Maurice Denoue, Chasseur porté
  • Jacques Inrep, Régiment du Train
  • Philippe de Broca, Service cinéma de l’armée
  • Si Azzedine, Commandant de la Willaya IV
  • Robert Verdier, Président du groupe parlementaire SFIO
  • Alain Dejardin, Sergent parachutiste
  • Stanislas Hutin, Infanterie coloniale
  • Benoist Rey, Commando de chasse
  • Marc Garanger, Régiment d’infanterie
  • Edgar Faure, Ministre des affaires étrangères 1956 (archive)
  • Yvonnick Leclere, Fils du directeur du camp de Djorf
  • José, Lieutenant, commando de chasse
  • Roger Boisseau, Député communiste en 1957
  • Maurice Sauvage, Militant communiste, Infanterie coloniale

LA POLITIQUE DU MENSONGE

  • Henri Peninou, Lieutenant parachutiste puis aumônier militaire
  • Robert Verdier, Président du groupe parlementaire SFIO
  • Ahmed Ben Bella, Un des 9 chefs historiques du FLN, Premier président de la république algérienne
  • Simone de Bollardière, Epouse du Général J. de Bollardière
  • Général Jacques de Bollardière, Commandant du secteur est de l’Atlas blidéen (extrait documentaire sur le Gl de Bollardière 1974)
  • Général Jacques Massu, 10ème division parachutiste, Commandant militaire du Département d’Alger en 1957 (extrait documentaire sur le Gl de Bollardière 1974)
  • Robert Lacoste, Ministre résident puis ministre de l’Algérie (extrait documentaire sur le Général de Bollardière 1976)
  • Gisèle Halimi, Avocate
  • Si Azzedine, Commandant de la Willaya IV
  • Christian Pineau, Ministre des affaires étrangères 1957 (archive)
  • Germaine Tillion, Résistante déportée, Ethnographe, spécialiste de l’Algérie Chargée de mission au cabinet de Soustelle en 1955/56
  • Guy Mollet, Président du Conseil 1956-1957 (archive)
  • R.P. Marcel Bauvineau, Infanterie coloniale
  • Henri Demangeau, fusiller marin
  • Yacef Saadi, Chef zone autonome d’Alger 1956-57
  • Alain Dejardin, Sergent parachutiste
  • Colonel Antoine Argoud, Commandant du sous-secteur du Piémont 1957 (archive TSR)
  • Charles de Gaulle, Président de la république (archive)
  • Gaston Gosselin, Collaborateur au ministère de la justice
  • Jean Clavel,militant communiste, soldat du refus
  • Pierre Messmer, Ministre des armées 1960
  • Benoist Rey, Commando de chasse

André Gazut : “pour moi, ces choses-là sont inadmissibles”

  • Qu’est-ce qui vous a poussé à déserter ?

André Gazut : Quand j’avais 18 ans, je travaillais comme jeune photographe-reporter à Réalités. Un jour, un reporter revient d’Algérie, en décembre 1956, et montre des photos prises sur place pour dire que la pacification, c’est aussi ça. Je veux dire un visage ignoble et atroce qui n’a rien à voir avec l’image idyllique prônée par les officiels. Moi, qui lisais France Observateur et Témoignage chrétien, je me suis dit que ce n’étaient pas des accusations gratuites et que, dans deux ans, je serais appelé à faire cette guerre. Or, pour moi, ces choses-là sont inadmissibles, la torture et les disparitions relèvent du nazisme. Comment est-ce possible que dans une démocratie, quelques années après la victoire sur le fascisme, on emploie ces méthodes ? Alors, j’ai passé les deux années qui ont précédées mon incorporation à lire et à écouter tous ce qui se disait sur cette guerre. Je me posais aussi beaucoup de questions.

  • Comment êtes-vous arrivé à la désertion ?

Quand de Gaulle arriva au pouvoir, en mai 1958, personne ne savait où il allait exactement. C’est à ce moment-là que j’ai été appelé à faire mes trois jours de tests qui précédent l’incorporation. Auparavant, bien sûr, j’ai pris le soin de bien me renseigner.

J’ai fini par dire que j’étais d’accord de porter l’uniforme, mais je refusais de porter les armes. Comme mes amis l’ont prévu, on m’a demandé de me porter volontaire comme infirmier parachutiste. J’étais d’abord formé en France. Une fois le brevet de parachutiste obtenu, j’ai entamé les cours pour devenir infirmier. Là, j’ai rencontré quelques camarades qui ont fait le même choix. Un qui était déjà sur place m’écrivit, dans l’une de ces lettres, la chose suivante : « André, réfléchis bien ! Moi, je dois donner des soins à des gens qui ont été torturés. Si je le fais, ils peuvent repasser à la torture ; si je ne le fais pas, ils risquent de mourir. Alors, réfléchis. » C’est à ce moment-là que j’ai décidé de déserter par l’Allemagne avant de rejoindre la Suisse.

André Gazut [4]

Notes

[1] Pacification en Algérie, documentaire d’André Gazut. Coproduction ARTE France, Article Z (Patrice Barrat), en association avec la Télévision Suisse Romande et RIFF International, et le soutien du Centre National de la Cinématographie, la PROCIREP et du FASILD.

[2] Dossier de Presse ARTE Pacification : http://download.pro.arte.tv/archive….

[3] [Note de LDH-Toulon] – Accompagné de Simone de Bollardière, André Gazut était à Toulon le 17 octobre 2001, pour une projection/débat du film Le Général de Bollardière et la torture organisée par la Ligue des droits de l’Homme de Toulon : voir « Apprendre à dire non ! » par Simone de Bollardière.

[4] Extrait d’un entretien avec André Gazut, publié dans Liberté (DZ), le 24 décembre 2003.

Source : LDH Toulon, 10-03-2012

pacification-algerie

Commentaire recommandé

Degrima // 04.06.2016 à 08h53

Je suis étonné que soient toujours dénoncés les horreurs perpétrées par l’armée française.
Jamais, je dis bien jamais on ne dénonce les massacres dont les rebelles étaient coutumiers.
Jamais on ne parle des supplices, des mutilations sur les prisonniers ensuite égorgés.
Ces exactions avaient pour cible non seulement les européens mais aussi très largement les algériens.
Jamais rien non plus sur les dizaines de milliers de supplétifs et leurs familles massacrés après l’indépendance et dans certains cas dès le cesser le feu.
Un peu d’honnêteté, de temps en temps! Merci.

39 réactions et commentaires

  • Degrima // 04.06.2016 à 08h53

    Je suis étonné que soient toujours dénoncés les horreurs perpétrées par l’armée française.
    Jamais, je dis bien jamais on ne dénonce les massacres dont les rebelles étaient coutumiers.
    Jamais on ne parle des supplices, des mutilations sur les prisonniers ensuite égorgés.
    Ces exactions avaient pour cible non seulement les européens mais aussi très largement les algériens.
    Jamais rien non plus sur les dizaines de milliers de supplétifs et leurs familles massacrés après l’indépendance et dans certains cas dès le cesser le feu.
    Un peu d’honnêteté, de temps en temps! Merci.

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    • GLEB // 04.06.2016 à 09h48

      Touché directement par le problème, avec un grand-père français, communiste et pour l’indépendance de l’Algérie … qui a eu la « joie » de gouter à la prison-torture française en Algérie, je voudrai juste dire que si nous parlons essentiellement des exactions du côté français, c’est uniquement car nous faisons la différence entre l’impérialisme et la défense du territoire.
      Oui, cela nous heurte en tant que français, car nous sommes impliqués directement.
      Encore une fois, on ne peut pas dénoncer la paille dans l’oeil du voisin et ne pas voir la poutre dans le notre.
      Quand nous dénonçons les impérialistes, sont à mettre dans le même sac, la France napoléonienne, les allemands en 40, les otan-boys en ce moment … mais aussi, n’en déplaise, les français en Algérie

        +46

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      • Annouchka // 04.06.2016 à 11h04

        Pas tout à fait d’accord avec vous, Gleb,
        Ce n’est pas parce qu’on est opprimé qu’on a tous les droits.

        La libération ne peut pas et ne doit pas s’obtenir par tous les moyens. Les oppresseurs n’ont pas choisi « consciemment » d’être oppresseurs. Leur « moi profond », pour parler comme les psychologues jungiens, ne doit pas être réduit à leur « moi apparent » (en l’occurrence « être un agent de l’impérialisme », un tortionnaire, etc.). Le « moi apparent » est déterminé par tout un tas de facteurs ( la société d’où l’on vient par ex.) dont la personne n’est pas responsable
        Le « moi profond » d’un tortionnaire pourrait être doux et compatissant , s’il savait s’extirper de tout ce qui le conditionne, s’il apprenait à domestiquer ses pulsions prédatrices et violentes (pulsions qui, soit dit en passant, existent également chez les dominés et les opprimés…) .

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      • Rémi // 04.06.2016 à 19h48

        GLEB, moi j’ai connu un arrière grand-père, petit bourgeois, membre du parti radical de gauche, franc-maçon et militant de l’indépendance, il a été protégé car d’autres membres de ma famille étaient dans l’OAS.

        A l’indépendance, douche froide… il a fallu qu’il parte avec les autres, même ses amis arabes ne le connaissaient plus.

        Il n’y a pas de morale, car l’Histoire n’est pas morale !!
        M. Berruyer se trompe à vouloir trouver la justesse d’une cause.

        Seul survit celui qui s’impose, celui qui renonce ou qui compose, meurt….
        et je vous laisse deviner dans quelle phase nous sommes et ce qui nous attend.

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      • Degrima // 06.06.2016 à 08h13

        Les français d’Algérie « impérialistes » n’étaient ne vous en déplaise pour la plupart que de petites gens, artisans, employés, ouvriers…
        Les relations avec la population autochtone était très souvent amicale et bon enfant, ne vous en déplaise. Il y avait aussi de nombreux avocats, médecins, pharmaciens, algériens d’origine.
        N’oubliez pas que l’Algérie vivait dans un système féodal avec ses castes et un apartheid millénaire.
        La France a fait beaucoup pour l’éducation, la santé… Pas assez et le résultat, nous l’avons vu après l’indépendance, avec au pouvoir une caste militaire, privatrice de droits, tortionaire (la torture sans l’armée française), captatrice des produits de ce pays riche au point d’en faire un Etat miséreux.
        L’Algérie devaient retrouver l’indépendance, c’est évident, la France l’a accepté, mais aujourd’hui, force est de constater que la féodalité est de retour.

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        • Milton Beker // 06.06.2016 à 13h31

          Aaah le récit Baudelerien des pieds noirs rapatriés…
          Rien qu’en lisant la description faites par Frantz Fanon votre compte de fée vole en eclat !
          Quelles etaient les motivations de la collonisation en 1830 ????

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    • Annouchka // 04.06.2016 à 09h53

      Degrima,
      Jamais? La preuve que non, puisque vous le faites.

      Et puis la n’est pas la question! La question est : comment un État, qui a participé au tribunal de Nuremberg, qui se proclame état de droit, dont la constitution se veut garante des droits de l’homme (qui incluent depuis 1948 l’interdiction de la torture, je vous le rappelle).
      Comment cet état a pu organiser et mettre en œuvre un système tortionnaire dans l’un de ses departement?
      Et comment les membres de cet état ont pu se soumettre à cet ordre des choses, pour la plupart sans broncher.
      Voilà, c’est ça la question et non pas les petits calculs comptables : »ils nous ont fait ça, donc nous en retour on leur a fait CA, etc. »

      ET malheureusement, c’est une question très actuelle à laquelle nous allons de plus en plus souvent être confrontés!!!

        +24

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      • Degrima // 06.06.2016 à 07h57

        Tout d’abord, ce n’est pas un système tortionnaire mis en œuvre par un Etat, mais une situation qui malheureusement se perpétue dans chaque conflit.
        Aujourd’hui encore la torture perdure dans tout les conflits.
        On peut le déplorer certe, et c’est mon cas, mais jamais ignorer que celui qui est torturé est aussi un tortionaire.
        Le monde sans guerre est à inventer.

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        • silk // 06.06.2016 à 08h25

          « celui qui est torturé est aussi un tortionnaire  » ????
          Non mais vous vous rendez compte des énormités que vous écrivez ?
          80 à 90% des torturés n’étaient PAS des tortionnaires et nombre d’entre eux n’avaient rien fait.
          Légitimer la torture n’est jamais facile, choisissez de meilleurs arguments. …

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    • BEYER Michel // 04.06.2016 à 10h15

      Ce qui est en cause, c’est la Colonisation. Les « rebelles » comme vous dites, étaient dans la légitimité. Je n’excuse pas tout, mais ils étaient dans leur droit. 130 ans de colonisation, cela compte.

        +20

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    • Viaud PY // 04.06.2016 à 11h17

      ???? mais c’était les français les colons agresseurs, les algériens défendaient leur pays !
      A partir du moment ou les Algériens voulaient leur indépendance on devait leur donner sans discuter et sans les combattre.

        +8

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      • Annouchka // 04.06.2016 à 13h00

        En même temps, les pieds noirs et les musulmans partisans de l’Algerie française existaient aussi et c’était leur droit de demander l’aide de l’Etat français contre les menées du FLN (auto-proclamé représentant du « peuple » algérien)

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    • Tunkasina // 05.06.2016 à 01h21

      Blablabla… Enfin, c’est pourtant d’une limpidité extrême, ce qui vous « étonne » :

      Que nos ennemis torturent, massacrent, etc…Réveil ! ce sont nos ennemis, et donc par définition ils ne respectent pas nos lois.

      Que pour se défendre nous utilisions les mêmes armes, montre non seulement que nous ne valons pas mieux, mais qu’en plus, nous sommes bien faible :
      Si, au premier ennemi violent ou impressionnant, nous jetons par terre nos lois et réagissons comme de stupides animaux, alors franchement, on mérite largement d’en prendre plein la tronche.
      D’ailleurs, heureusement depuis on a développé quelques unités spéciales, qui n’ont pas besoin de la torture pour le renseignement.

      La Puissance d’un pays comme le nôtre devrait justement n’être que cela : Montrer que ce qui nous rend plus humain et meilleur, est valable aussi dans les moments difficile. ( Au lieu d’aller bêler Charlie, et de laisser les flics utiliser les mesures anti-terroriste sur les civils contestataires ).

        +5

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      • samirsvet // 05.06.2016 à 03h42

        Ne jamais confondre les procédés utilisées , entre quelqu’un qui lutte pour sa libération avec des moyens de fortune , et une armée superbement équipée et soutenue par l’OTAN , qui a envahi son pays et massacre son peuple, Autre chose c’est ignoble d’appeler un combattant qui lutte pour la libération de son pays , par le nom de  » rebelle ou fellaga  » ,et de reprocher aux moyens et procédés utilisés par les combattants , Nos combattants ont lutté avec des fusils de chasse , des couteaux et quelques mortiers et mitrailleuses , mais l’Armée Française se composée de 500.000 militaires , bien entrainés , superbement équipés , bien nourris , bien habillés possédant des chars , des camions , des jeeps , des canons , des avions , des bateaux de guerre et la munition en abondance etc.. Quand à la torture dont certaines personnes parlent , donnez nous une seule preuve que vous avancé et on reparlerait , mais tout ça c’est du bla bla .. Bref , l’histoire ne devrait pas être falsifier , il faudrait assumer ces actes et reconnaitre tous les faits qui se sont déroulés durant cette période . salutations

          +6

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  • gracques // 04.06.2016 à 10h03

    C’est parfaitement vrai ! Et cela regarde les Algériens …. s’ils veulent le voir.
    C’est aussi présent dans les bouquins d’histoire généralistes sur la période.
    Mais ces faits expliquent ils , exonérent ils en totalité ou en partie la répression massive et aveugle de l’armée et état français ? Et surtout les méthodes employées …. ratonades, expressif non? Et ce n’est pas un mot d’indépendantiste.
    Les massacres de SETIF et les canon à des depuis les navires sont ils la réponse juste et proportionnée aux exactions des révoltes ?
    1945….. SETIF
    1944 …. ORADOUR les maquis ont ils justifiés le massacre de plus de 600 personnes ?
    même s’il a situation n’est pas la même entre l’occupation d’une armée étrangère et la colonisation de peuplement avec dépossession des terres…

      +7

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  • bourdeaux // 04.06.2016 à 10h34

    La pacification pouvait aussi prendre des allures des plus pittoresques, ainsi de cette opération extravagante que raconte dans ses mémoires Henri Froment-Meurice, qui fit une féconde carrière d’ambassadeur pendant la guerre froide. Le modo me pardonnera la longueur de l’extrait mais l’anecdote est croustillante. La scène à lieu en 1963, lorsque la France s’apprête à rouvrir son ambassade au Caire, et H. Froment Meurice à y prendre ses fonctions :
    « Quelques jours avant mon départ, j’avais été invité à prendre contact avec la piscine, siège de nos services de contre-espionnage. Mes interlocuteurs m’y avaient fort placidement indiqué que, lors de la fermeture de notre ambassade en 56, lesdits services y avaient laissé un engin explosif destiné à se débarrasser, à l’occasion d’un de ses séjours dans la capitale égyptienne, du sieur Ben Bella. Il convenait donc de récupérer l’objet. De cette mission seraient donc chargés deux artificiers qui, munis de papiers d’identité adéquats, voyageraient avec moi. Il ne restait plus qu’à prier le ciel qu’ils réussissent à détecter et surtout à désamorcer l’engin sans le faire exploser.

      +1

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  • bourdeaux // 04.06.2016 à 10h35

    Cette révélation me plongea dans l’ahurissement. Dans ma naïveté, je n’imaginais pas que nos services secrets pussent recourir à de semblables méthodes pour régler une affaire comme celle d’Algérie. Mais surtout je me demandais quelle autorité politique, et à quel niveau de l’état, avait bien pu approuver, voire inventer, pareille contribution à l’éradication de la rébellion algérienne.
    J’emmenais donc les deux artificiers, bien sagement, et, si je puis dire, anonymement installés au fond de la caravelle d’Air France. Pour arriver au Caire, nous avions choisi un vendredi, jour de congé pour les égyptiens, et j’avais donné campo à mon équipe officielle jusqu’au lundi matin afin de laisser le champ libre du week-end à mes démineurs. Le samedi matin, ils pénétrèrent dans la chancellerie dont nous avions au préalable enlevé les scellés posés par les suisses et, après que j’eus jeté un coup d’œil sur l’intérieur qui me parut fort poussiéreux, je les laissai à leur travail et me retirai à l’autre bout du jardin dans la résidence.

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  • bourdeaux // 04.06.2016 à 10h35

    Je n’avais, comme on dit, pas un poil de sec, craignant à tout instant d’entendre une sinistre explosion, de voir s’effondrer notre jolie chancellerie et de retrouver nos deux braves sous les décombres. Marquer ainsi la réouverture de notre ambassade eut été aussi triste que fâcheux. Plusieurs heures s’écoulèrent ainsi. Enfin ils revinrent, ayant trouvé l’engin, d’une grosse puissance, mais éprouvé de sérieuses difficultés à le désamorcer. Restait à l’évacuer. Nous imaginâmes de le mettre dans un sac et de charger l’un des nôtres de louer une felouque paisible et d’aller à la nuit tombée, le jeter au fond du Nil. Ce n’était peut-être pas, après tant de soucis, la plus prudente des solutions. Mais ainsi fut fait et bien fait. Je pus alors envoyer à Soutou par le chiffre rétabli le mot de code convenu. »
    extrait de « vu du quai » d’Henri Froment-Meurice , mémoires 1945-1983,FAYARD, page 256.

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  • Jmk011 // 04.06.2016 à 10h35

    Assez de ces commentaires qui font passer l’armée française pour un gang de massacreurs-pilleurs-violeurs, et le FLN pour des petits saints n’ayant fait que du bien !! Trop de manichéisme !! Je ne citerai que 2 dates :
    . 26/3/1962 massacre de la rue d’Isly, plus de 80 morts français, tués par…. L’armée française !!
    . Oran juillet 1962 : massacre par le FLN de plusieurs milliers d’Europeens sans armes, avec la complicité (toujours) de l’armée française !!

    Olivier, j’aime bien « Les crises » mais trop c’est trop !!!

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    • Annouchka // 04.06.2016 à 11h41

      A part ces deux exemples dont on nous rebat les oreilles dans les médias, vous n’avez pas d’autres arguments plus originaux?

      Concernant les évènements d’Oran, on pourrait d’ailleurs vous rétorquer : pourquoi ne jamais parler des Arabes qui ont caché des Européens pour tenter des les soustraire au massacre pendant cette terrible journée ?

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      • Jmk011 // 04.06.2016 à 11h58

        Vous trouvez qu’on nous « rebat les oreilles dans les médias » avec ces deux « événements » comme vous dites ? De quels médias parlez-vous ? Je cite ces faits parce qu’ils sont historiquement prouvés (j’ai personnellement vécu le premier) et parce qu’on n’en parle justement pas assez dans les médias. Oui l’armée française a torturé, oui l’OAS a fait beaucoup de mal, y compris aux pieds-noirs et aux harkis par sa folle politique. Mais il faut aussi raconter les atrocités commises par le FLN. Et cela les médias en parlent encore moins.

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        • Louis Robert // 04.06.2016 à 12h42

          Il faut surtout raconter ce qui se fait encore de nos jours et bien montrer que pour l’essentiel, rien n’a changé pour le mieux… au contraire. À preuve les millions de réfugiés, leurs conditions de vie insupportables devenues permanentes, les mauvais traitements qu’ils subissent, etc. … sans compter cette obstination généralisée à les appeler, bien à tort et pas du tout innocemment, « les migrants »…

          Les crimes de guerre et contre l’humanité ne se comptent même plus, devenus au quotidien la « nouvelle normalité ». Plutôt que de les faire disparaître, les taire, les nier ou en traiter comme si de rien n’était ne fait qu’aggraver les choses. L’avenir prochain le prouvera, encore et encore.

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        • Annouchka // 04.06.2016 à 12h50

          Personnellement, je connaissais ces faits et j’en ai entendu parler dans les médias à quelques reprises (dernièrement sur France Culture).
          Je savais aussi que l’armée française avait pratiqué la torture, mais sincèrement, avant la série publiée sur les crises par O.B. Je n’étais absolument pas consciente du caractère systématique et organisé de cette pratique. Je croyais qu’il s’agissait de dérapages de la part de quelques excités.

          En réalité, dans les médias, on a accès à beaucoup de documents sur la guerre d’Algérie et ces documents ne passent pas sous silence la torture (le documentaire « l’ennemi intime » par exemple). Mais lorsque je parle de la torture en Algérie autour de moi, je n’ai pas l’impression que ça intéresse vraiment les gens. Ça fait pas le « buzz ». Comme si les gens ne se sentaient pas concernés…. En revanche, les histoires comme le massacre d’Oran, ça suscite tout de suite les passions.
          C’est mon ressenti, je peux me tromper.

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          • Louis Robert // 04.06.2016 à 15h42

            « … avant la série publiée sur les crises… je n’étais absolument pas consciente du caractère systématique et organisé de cette pratique. Je croyais qu’il s’agissait de dérapages de la part de quelques excités. »

            J’admire votre courage à avouer ici, à partir de votre propre expérience et en ces termes si fidèles à la réalité dominante, combien notre propagande s’avère puissante à minimiser l’ampleur de nos crimes, Annouchka. Littéralement, vous êtes une citoyenne exceptionnelle, ce qui n’est pas peu dire en ces temps de censure, d’autocensure et de déshumanisation intempestives. Je tenais à vous l’écrire.

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        • LanQou // 04.06.2016 à 13h24

          Fichus peuples colonisés, opprimés et torturés qui ne respectent même pas les droits de l’homme dans leur combat contre l’occupant…

          La poursuite par la France de la colonisation dans les conditions qu’on connaît aujourd’hui, surtout après avoir subit l’occupation et mis à contribution les peuples colonisés dans deux guerres, est une faute historique grave qui ne saurait être mise en perspective de quelques atrocités commises par des résistants.

          Laissons les Algériens juger des atrocités qu’ils ont pu commettre lors de ce conflit sanglant, et occupons nous de balayer devant notre porte, dont le pas n’est vraisemblablement toujours pas reluisant.

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  • Stanislas Robert // 04.06.2016 à 12h35

    Que peut-on reprocher aux Algériens ?
    Ils étaient chez eux et le 05 Juillet 1830 nous avons envahi leur territoire .
    Qui faut-il blâmer ?
    Nous avons bien été occupés par les Allemands ! Étions-nous à blâmer ?
    La sauvagerie dont sont coupables nos forces dépassent l’entendement ! Et pourtant on faisait croire que nous étions une nation civilisatrice , et on poussait le bouchons jusqu’à parler de Liberté -Egalité-Fraternité.
    Bilan au 05 Juillet 1962 , jour de l’indépendance : 1.5 million de victimes Arabes contre 30.000 morts de notre coté. Une goutte d’eau dans un océan de sang et de larmes.
    Bref !
    (à suivre dans ce qui suit )

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    • Furax // 04.06.2016 à 15h31

      Les algériens n’existaient pas plus en 1830 que les français en 59 avant Jésus-Christ ou que les irakiens avant le traité de Sèvres et les mandats de l’ONU.

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      • lvzor // 04.06.2016 à 20h30

        Pas plus que les Indiens d’Amérique, en somme….

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  • Stanislas Robert // 04.06.2016 à 12h37

    (suite : 2° partie)
    J’aimerai intervenir sur la fuite des PN en 1962 qui , selon les dires , seraient menacés par le FLN La rumeur , et les auteurs qui ont semé cette bourde, ce ne sont que les gens de l’OAS aidés en cela par les harkis ou collabos. .L’objectif des extrémistes Français est de créer un tsunami de fuyards pour permettre à ceux de l’OAS , qui avaient du sang qui dégoulinait de leurs mains , de glisser dans la foule afin de ne pas tomber dans les nasses tendues par les barbouzes mandatés par De Gaulle. Cette rumeur , selon les aveux de dernière minutes de ceux qui ne sont plus de ce monde, était l’oeuvre de l’OAS amplifiée par las harkis.
    Autre fait bizarre !

    lire : suite et fin)

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  • Stanislas Robert // 04.06.2016 à 12h37

    suite et fin

    Les PN étaient blousés par l’OAS sensée défendre les PN et , au jour d’aujourd’hui, quand nous voyons des nostalgiques de la droite et de son extrême, commercer sur le dos de ces mêmes PN , je me demande si les PN sont conscients , sont-ils naïfs au point de continuer par se faire rouler dans la farine par ceux qui ont été à l’origine de leur malheur (oas).
    Si du côté nord de la rive, les Français continuent à brasser du vent , à rêver de cette Algérie qu’ils voulaient Française – bien qu’appartenant à d’autres – il est bon de souligner que les Algériens ont bel et bien tourné la page en 62 et n’ont aucune – je biens bien aucune – animosité envers les PN. Il ne faut pas leur parler des harkis parce ces collabos ont été à l’origine de beaucoup de massacrés commis au nom de la France civilisatrice.

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    • rastignac // 05.06.2016 à 09h46

      dingue! ou êtes vous allé pécher tout ça ? Mon beau frere militaire sous lieutenant a circulé en gmc avec hauts parleurs dans les rues des villages pour demander aux pieds noirs de rester chez eux , l’armée française les protégeant alors qu’ils préparaient l’évacuation de leur camp et sont partis de nuit laissant les pn et harkis seuls ! Ce fut alors la panique….

      Toute ma belle famille est pied noir, ce petit peuple pied noir qui a écouté le discours de mostaganem en Oranie: « je vous ai compris! l’Algérie restera française! » ma belle mere à 12 ans faisait les ménages chez les colons, trop petite elle montait sur un tabouret pour faire la vaisselle…C’est une algérienne qui a montré pour la premiere fois à mon épouse ce qu’était une salle de bains

      Les colons, les vrais, extremement minoritaires avait mis déjà les voiles depuis belle lurette car ils avaient leurs rentrées dans les Ministeres et savaient donc que c’était foutu, la trahison était en marche.

      L’oas, n’a rien à voir là dedans.

      qu’est ce qu’on peut ne pas lire !

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  • Jmk011 // 04.06.2016 à 14h23

    @Stanislas Robert : je suis atterré par de telles contre-vérités.

    Certes l’OAS a fait beaucoup de mal, mais le FLN en a fait malheureusement encore plus. Déjà prétendre que les Algériens étaient « chez eux » en 1830 est totalement faux : à cette époque l’Algerie n’existait pas en tant que pays, Alger « la blanche » était juste
    une colonie (déjà) turque.
    Et le reste à l’avenant. Pour rétablir un semblant de
    vérité, je vous conseille l’achat du double DVD « la valise ou le cercueil » réalisé par C. Cassan et M. Havenet.

    Et maintenant basta, je conseille à O. Berruyer de changer de thème une fois pour toutes.

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  • Chris // 04.06.2016 à 15h09

    En 1830, l’Algérie « juste une colonie turque »
    Et qu’est-ce-que ça change ? A ce titre, devaient-ils être asservis et/ou exterminés par la France ?
    Nous sommes devenus une colonie US par la biais de la construction européenne : vous justifiez donc que notre asservissement va de soi ?
    Je suis de la génération « guerre d’Algérie » sur sa fin. De nombreux parents et amis conscrits ont été appelés là, sans imaginer l’horreur qui les attendait, tellement le mensonge d’état et médias était la norme. L’OAS a été un mouvement hyper toxique si j’en crois leurs témoignages. On retrouve un remake en Syrie où le Pentagone soutient tels groupes terroristes alors que la CIA soutient leurs adversaires !
    A noter que les membres de l’OAS étaient quasi tous d’anciens des colonies, fervents adeptes du colonialisme… et fascistes ! Le monde changeait à leur insu…
    « la valise ou le cercueil » fut effectivement le refrain servi aux PN, pas seulement en Algérie, mais dans tous les pays colonisés sur le chemin de l’indépendance.

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  • samirsvet // 04.06.2016 à 18h49

    La France à commis des crimes odieux à l’encontre du peuple Algérien et de tous les peuples Africains durant son ère coloniale , Il faudrait qu’elle demande pardon à tous ces peuples et réparer tous les dommages commis à leurs encontre . Mais contrairement à ça , elle continu de commettre les crimes au moyen orient à l’encontre des peuples Arabes , en Syrie . Libye , Irak , Yémen etc…

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    • vincent // 04.06.2016 à 21h00

      Il n’y pas que l’Afrique, on peut aussi parler de l’indochine et de la Chine, dont le fameux sac du palais d’été, ou encore la répression des Boxers en 1901, ces derniers comme le FLN commettaient des crimes innombrables contre les occidentaux, et pourquoi? Considérés comme moins que rien, piétinés, humiliés, et massacrés en masse lors des 55 jours de Pékin, les occidentaux avaient raison d’avoir peur en état de siège.

      Les chef de rébellions Boxers ont été exécuter par le gouvernement Qing par ordre des occidentaux, et deux décapitations ont eu lieux en public ce qui ravissaient grandement nos « médias » de l’époque;

      Quand je pense qu’aujourd’hui une auto critique exigé du gouvernement chinois de la part d’un étranger ayant fait preuve d’ingérence, relève de l’anti droit de l’hommisme au possible.

      Ils ont des raisons d’être rancunier tout ces gens, ils ne le sont pas, alors faisons l’effort de nous tourner vers eux.

        +4

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      • Sumbawa // 04.06.2016 à 22h06

        L’Histoire est ainsi faite. Phase Glorieuse, Phase Noire.
        Mais l’Histoire ne doit pas servir à culpabiliser.
        Connaitre le passé pour avancer vers l’avenir.

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        • vincent // 05.06.2016 à 17h13

          Non mais elle peut servir à responsabiliser les esprit, et peut être que les comportement parfois xénophobe de nos gens disparaîtrons à apprenant le passé.

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          • rastignac // 05.06.2016 à 18h28

            et qui va nous apprendre le passé ? ceux qui ne l’ont pas vécu en l’occurrence ? quel passé? En Histoire le passé est toujours composé .Le manichéisme n’a pas sa place

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  • bluetonga // 05.06.2016 à 00h59

    Je rejoins d’autres commentateurs pour m’interroger sur la finalité de cette série portant sur les exactions françaises en Algérie. Si tout ça est en réaction au prix de l’eurovision décerné à l’Ukrainienne tatare, je pense que le jeu n’en vaut pas la chandelle. Ce prix n’est qu’un épisode mineur de la guerre de communication que se livrent l’Empire du Bien et l’Empire du Mal (à chacun de choisir).

    Mais si c’est pour rappeler de quoi les guerres sont faites, et qu’en réalité, le bien et le mal se retrouvent dans chaque camp, et à vrai dire, dans chaque cœur (pour reprendre la métaphore de Soljénitsine), alors inutile de se focaliser sur la guerre d’Algérie, qui n’est qu’une déclinaison parmi d’autres de la cruauté et de la stupidité induites par la peur et par la haine.

    A vrai dire, si chacun réalisait pleinement, de visu, l’abîme de laideur qui se dissimule derrière la porte de la guerre, il n’y aurait plus de guerre, et sans doute, serions nous prêts à de la vraie démocratie.

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