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26.janvier.202226.1.2022 // Les Crises

A l’ONU, les États-Unis et l’Ukraine refusent de condamner le nazisme

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Précision : L’auteur écrit dans l’article que « le soutien aux divisions nationalistes ukrainiennes qui ont combattu aux côtés des Nazis est devenu, au cours des huit dernières années, l’idéologie fondatrice de l’État ukrainien moderne de l’après-2013″ ». Rappelons que si le gouvernement ukrainien n’a jamais sérieusement lutté contre la glorification des collaborateurs ukrainiens, on ne peut toutefois pas en faire « une idéologie fondatrice de l’État », qui a connu, par ailleurs, de réels progrès démocratiques.

Le vote ukrainien contre la résolution de l’ONU contre le Nazisme a été motivé par la sympathie pour l’idéologie des Nazis actifs historiques et génocidaires. C’est aussi simple que cela, écrit Craig Murray.

Source : Consortium News, Craig Murray
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Membres du régiment spécial de la police néonazie ukrainienne Azov en 2014. (Mon News24, CC BY 3.0, Wikimedia Commons)

Ce texte est tiré du rapport officiel de la scéance plénière de l’Assemblée générale de l’ONU du 16 décembre :

« L’Assemblée a ensuite examiné le rapport sur « l’élimination du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée », contenant deux projets de résolution.

« Par un vote enregistré de 130 voix pour, 2 contre (Ukraine, États-Unis) et 49 abstentions, l’Assemblée a ensuite adopté le projet de résolution I : « Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée. » Il poursuit :

« Selon ses termes, l’Assemblée s’est déclarée profondément préoccupée par la glorification du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation Waffen SS, notamment par l’érection de monuments et de mémoriaux, l’organisation de manifestations publiques au nom de la glorification du passé nazi, du mouvement nazi et du néonazisme, et la déclaration ou la tentative de déclaration de ces membres et de ceux qui ont combattu la coalition antihitlérienne, collaboré avec le mouvement nazi et commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité comme « participants aux mouvements de libération nationale. »

En outre, l’Assemblée a demandé instamment aux États d’éliminer toutes les formes de discrimination raciale par tous les moyens appropriés, y compris par la voie législative, et les a exhortés à faire face aux menaces nouvelles et émergentes que représente la multiplication des attentats terroristes incités par le racisme, la xénophobie et d’autres formes d’intolérance, ou au nom de la religion ou de la conviction. Elle invite les États à veiller à ce que les systèmes éducatifs développent le contenu nécessaire pour fournir des comptes rendus exacts de l’histoire, ainsi que pour promouvoir la tolérance et d’autres principes internationaux relatifs aux droits humains. De même, elle condamne sans réserve tout déni ou tentative de déni de l’Holocauste, ainsi que toute manifestation d’intolérance religieuse, d’incitation, de harcèlement ou de violence à l’encontre de personnes ou de communautés sur la base de l’origine ethnique ou de la croyance religieuse. »

Marche aux flambeaux en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Stepan Bandera, leader fasciste ukrainien pendant la guerre, Kiev, 1er janvier 2015 (VO Svoboda/cc-by-3.0/Wikimedia Commons).

En Ukraine, le soutien aux divisions nationalistes ukrainiennes qui ont combattu aux côtés des Nazis est devenu, au cours des huit dernières années, l’idéologie fondatrice de l’État ukrainien moderne de l’après-2013 (qui est très différent de l’État ukrainien diversifié qui a brièvement existé de 1991 à 2013). La résolution complète sur le nazisme et le racisme adoptée par l’Assemblée générale est longue, mais les États-Unis et l’Ukraine en particulier ont voté contre ces dispositions :

« Souligne la recommandation du rapporteur spécial selon laquelle « toute célébration commémorative du régime nazi, de ses alliés et des organisations apparentées, qu’elle soit officielle ou non, devrait être interdite par les États », souligne également que de telles manifestations font injure à la mémoire des innombrables victimes de la Seconde Guerre mondiale et ont une influence négative sur les enfants et les jeunes, et souligne à cet égard qu’il est important que les États prennent des mesures, conformément au droit international des droits humains, pour contrecarrer toute célébration de l’organisation nazie SS et de toutes ses parties intégrantes, y compris la Waffen SS ;

Se déclare préoccupé par les tentatives récurrentes de profanation ou de démolition de monuments érigés à la mémoire de ceux qui ont combattu le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que d’exhumation ou de déplacement illicites des dépouilles de ces personnes et, à cet égard, exhorte les États à s’acquitter pleinement des obligations qui leur incombent en la matière, notamment en vertu de l’article 34 du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949 ;

Condamne sans réserve toute négation ou tentative de négation de l’Holocauste ;

Se félicite de l’appel lancé par le Rapporteur spécial en faveur de la préservation active des sites de l’Holocauste qui ont servi de camps de la mort, de camps de concentration, de camps de travail forcé et de prisons aux Nazis, ainsi que de son encouragement aux États à prendre des mesures, notamment législatives, répressives et éducatives, pour mettre fin à toutes les formes de déni de l’Holocauste. »

Comme le rapporte le Times of Israel, des centaines de personnes ont participé à une manifestation à Kiev en mai et à d’autres dans toute l’Ukraine, en l’honneur d’une division spécifique des SS. Ce n’est qu’une marche et une division – la glorification de son passé nazi fait partie intégrante de la culture politique ukrainienne.

Manifestants à Kiev avec des symboles néo-nazis – drapeaux de la division SS-Volontaire « Galicia » et Patriot of Ukraine, 2014. (CC BY-SA 3.0, Wikimedia Commons)

En 2018, une lettre bipartisane de 50 représentants américains a condamné de multiples événements commémorant les alliés nazis organisés en Ukraine avec le soutien officiel du gouvernement ukrainien.

Il n’y a pas deux façons de le dire. Le vote ukrainien contre la résolution de l’ONU contre le nazisme a été motivé par la sympathie pour l’idéologie des Nazis actifs historiques et génocidaires. C’est aussi simple que cela.

Les États-Unis affirment que leur vote contre était motivé par le souci de la liberté d’expression. Nous avons l’explication du vote que les États-Unis ont donnée au stade de la commission :

« La Cour suprême des États-Unis a constamment affirmé le droit constitutionnel à la liberté d’expression et les droits de réunion et d’association pacifiques, y compris par des Nazis avoués. »

Cela semble bon et noble. Mais considérez ceci : pourquoi le gouvernement des États-Unis croit-il que les Nazis déclarés ont la liberté d’expression, mais que Julian Assange ne l’a pas ? Vous pouvez avoir la liberté d’expression pour prôner le meurtre de juifs et d’immigrants, mais pas pour révéler les crimes de guerre des États-Unis ?

Intérêts impériaux

Membres d’un bataillon de volontaires ukrainiens avec le symbole néo-nazi Wolfsangel, le 24 juillet 2014. (CC BY 3.0, Wikimedia Commons)

Pourquoi le gouvernement américain ciblait-il les journalistes lors de l’invasion de l’Irak ? Les États-Unis croient en la liberté d’expression lorsqu’elle sert leurs intérêts impériaux. Ils ne le font pas autrement. C’est la pire des hypocrisies, celle qui aide à défendre les Nazis en Ukraine.

La deuxième raison invoquée par les États-Unis est que la Russie a tout inventé :

« Un document remarquable pour ses tentatives à peine voilées de légitimer les campagnes de désinformation russes dénigrant les nations voisines et promouvant le récit soviétique déformé d’une grande partie de l’histoire européenne contemporaine, sous le prétexte cynique de mettre fin à la glorification des Nazis. »

Le problème ici est qu’il est très difficile de présenter le Times of Israel ou 50 représentants bipartisans du Congrès américain comme une campagne de désinformation russe. Il n’y a aucun doute historique quant au soutien actif des forces nationalistes ukrainiennes au nazisme et à leur participation au génocide, non seulement des Juifs et des Roms, mais aussi des Polonais et des minorités religieuses. Il n’y a aucun doute sur la glorification moderne en Ukraine de ces personnes maléfiques.

Croix commémorative marquant le lieu de la mort de Juozas Luksa dans le district de Kaunas en Lituanie. (Vilensija, CC BY-SA 3.0, Wikimedia Commons)

Bien entendu, il n’y a pas que l’Ukraine. En Estonie, en Lettonie et en Lituanie, le bilan de la collaboration avec les Nazis, de la participation active aux combats pour les Nazis et de la participation active au génocide est extrêmement accablant. Dans toute l’Europe de l’Est, ces « nations victimes » ne parviennent pas à regarder l’histoire en face et à admettre ce qui s’est passé – un échec que les États-Unis promeuvent en fait comme « une campagne contre la désinformation russe. »

Je vous recommande le site web Defending History [Défendre l’histoire, NdT], dirigé par l’admirable David Katz, qui constitue une ressource importante et précieuse sur ce site web, d’un point de vue juif lituanien, et qui ne peut pas du tout être considéré comme de la propagande russe ou de gauche. La page d’accueil présente actuellement le projet de décembre 2021 de donner à une place de la capitale le nom du « combattant de la liberté » lituanien Juokas Luksa « Daumantas », un homme qui a commencé le massacre des Juifs de Vilnius avant l’arrivée des forces allemandes.

C’est précisément le genre de commémorations contre lesquelles la résolution s’élève. Il y a eu une vague de destruction de monuments de guerre soviétiques et même de tombes de guerre, et l’érection de commémorations, sous diverses formes, des Nazis dans tous les États baltes. C’est à cela que font référence les paragraphes 6 et 7 de la résolution, et la véracité de ces événements ne fait aucun doute. Il ne s’agit pas de « désinformation russe. »

Cependant, l’Union européenne, en soutien à ses membres baltes et à leur désir d’oublier ou de nier la vérité historique et de construire un nouveau mythe national expurgeant leur rôle actif dans le génocide de leurs populations juives et roms, n’a pas voulu soutenir la résolution de l’ONU sur le nazisme. Les pays de l’UE se sont abstenus, tout comme le Royaume-Uni. La vérité, bien sûr, c’est que l’OTAN a l’intention d’utiliser les descendants des racistes d’Europe de l’Est contre la Russie, un peu comme l’a fait Hitler, du moins dans un contexte de Guerre froide.

Vous ne trouverez pas cela dans l’explication du vote.

Craig Murray est un auteur, un diffuseur et un militant des droits humains. Il a été ambassadeur britannique en Ouzbékistan d’août 2002 à octobre 2004 et recteur de l’université de Dundee de 2007 à 2010. Son activité est entièrement dépendante du soutien des lecteurs. Les abonnements permettant de maintenir ce blog en activité sont les bienvenus.

Source : Consortium News, Craig Murray, 23-12-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Fabrice // 26.01.2022 à 07h19

Il serait intéressant de voir la réaction en cas de conflit de voir la réaction des citoyens européens si il était clairement affiché que l’on envoyait des troupes pour défendre des pays qui affichent clairement leur neonazisme contre la Russie.

J’espère que nos gouvernants devraient faire un rétropédalage mais plus rien ne me surprendrait quand on voit que notre gouvernement joue au bouc émissaires contre une partie de notre population et qu’à ma grande surprise cela fonctionne.

24 réactions et commentaires

  • Fabrice // 26.01.2022 à 07h19

    Il serait intéressant de voir la réaction en cas de conflit de voir la réaction des citoyens européens si il était clairement affiché que l’on envoyait des troupes pour défendre des pays qui affichent clairement leur neonazisme contre la Russie.

    J’espère que nos gouvernants devraient faire un rétropédalage mais plus rien ne me surprendrait quand on voit que notre gouvernement joue au bouc émissaires contre une partie de notre population et qu’à ma grande surprise cela fonctionne.

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    • Fabrice // 26.01.2022 à 08h22

      J’ajouterais à la situation de l’état de notre presse et de la propagande européenne cette analyse sur le traitement fait par l’Europe du prix zakarov et le peu de réactions des médias https://youtu.be/IKZEed_r9is surtout comparaison faite au dossier Assange qui au mieux fut carrément minimisé voir hostile envers lui

        +30

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  • Myrkur34 // 26.01.2022 à 07h55

    Vu hier le documentaire « Les marches de la mort » sur Arte, l’évacuation des prisonniers des camps de concentration de l’est vers ceux d’Allemagne ou de la Pologne occidentale de l’été 44 à mai 45, devant l’avancée rapide de l’Armée rouge. Une rescapée expliquait que les SS lettons étaient bien pires que les SS allemands.

    https://www.arte.tv/fr/videos/095173-000-A/les-marches-de-la-mort/

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    • Mugronhaurietnerbis // 26.01.2022 à 10h20

      Il faut lire « le livre noir des juifs Soviétiques  » paru chez Acte Sud, des textes écrits pendant la guerre dont celui d’une femme médecin Balte racontant l’avancée Allemande, les collaborateurs, la chasse aux juifs et aux communistes et leur massacre, il y a les textes de Vassili Grossman et Ilya Ehrenbourg,d’enquête qu’ils ont mené sur place avec le récit du
      crime inexpiable du vallon de Baby Yar à Kiev, le chäteau devenu lieu d’extermination etc…
      Ce livre a ensuite été interdit car après la guerre il fallait essayer de masquer les plaies et de reconstituer l’unité de l’URSS, mais tout le monde savait ce qu’il en était.
      En Russie cela n’est ni occulté, ni minimisé.

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      • Mugronhaurietnerbis // 26.01.2022 à 10h21

        Une chose m’a frappée après la chute de l’URSS, les anciens SS des pays Baltes ont demandé et obtenu des pensions d’anciens combattants de la très démocratique Allemagne réunifiée, anciens combattants non de l’armée « régulière » mais de la SS je le redis.
        Ce sont des SS Slovènes qui ont transféré Charlotte Delbo en train d’Auschwitz à Ravensbrück , la Slovénie si démocratique que reconnue par l’Allemagne très réunifiée et très démocratique, elle a provoqué la guerre de Yougoslavie et la refondation de l’UE.
        Les bataillons roumains ont attaqué Stalingrad AVEC l’armée Allemande.
        Sur le rôle des Polonais dans l’extermination voir la bande dessinée d’Art Spiegelman : « MAUSS »
        Les défilés nazis se font au grand jour, et la France n’a pas voté pour l’interdiction des emblèmes et références nazie dans l’UE, mais au contraire pour l’identification du communisme au nazisme.
        Moi en tous les cas je ne serais pas de ce monde si l’armée Rouge n’avait pas délivré mon père à Berlin en Mai 1945.
        Oui l’Europe Nazie renaît de ses cendres, mais pas seulement, elle est officiellement reconnue et avalisée.

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  • vert-de-taire // 26.01.2022 à 09h08

    indignation de rebelle à l’ordre nouveau

    De tous temps les pouvoirs ont cherché des exécuteurs de basses œuvres.

    Les hordes de nazis et autres zombies configurés à la haine sont des instruments de choix.
    Pourquoi se priver de leurs services ?
    Surtout quand notre Système a perdu toute légitimité et tous ses arguments pour exister (le progrès – en échange de votre escalavage au travail par exemple)…

    Il faut donc ménager ces instruments de mort si utiles en ces temps de basculement civilisationnel, éviter les enfantillages et autres principes ridicules qui pourraient les empêcher de servir.

    Nous autres hauts salopards avons besoins de bas salopards pour exterminer les rebelles et autres ‘gentils’ se posant des questions.

    Alors veuillez cesser de nous importuner (dernier avertissement sans frais).

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  • Floresta // 26.01.2022 à 09h36

    Cher Olivier ,
    Pourquoi ne pas relancer un mouvement pour la paix ? Ce bruit de bottes à nos frontières est très inquiétant . La grande justification de l’existence de l’UE n’était elle pas la PAIX ? N’avons nous pas besoin de nous unir contre le changement climatiques et la main mise sur l’économie des multinationales pour redonner le pouvoir au citoyens?

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  • Brigitte // 26.01.2022 à 10h38

    Article courageux. L’histoire est-elle en train de se répéter? l’OTAN bras armé de l’empire américain veut exterminer l’ennemi russe, comme l’Allemagne nazie avec l’URSS. Ces derniers ont échoué mais l’UE a pris le relais. Sauf que la Russie n’est plus l’URSS. Poutine est rapide, c’est un aigle doublé d’un ours. Il a bien anticipé en « accueillant » les territoires frontaliers stratégiques, Crimée, Abkhasie et Ossétie du sud, Donbas pas encore, qui ont fait le choix du retour à la mère Russie. Aura t-il les moyens de résister encore longtemps? Que va faire la Chine si ça tourne mal?
    Peut-être est-ce une chance que l’UE explose une bonne fois pour toute. Un mal pour un bien.
    Je viens de lire que les USA se préparent à soutenir le marché du gaz en Europe si la Russie envahit l’Ukraine.. Donc les américains veulent d’abord sauver l’UE coûte que coûte….surtout quand ça leur rapporte.

      +12

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  • RGT // 26.01.2022 à 11h05

    Je tiens à vous rappeler que cette résolution avait été proposée en 2014 par la Russie (de Poutine bien sûr) et avait été rejetée suite à un veto US, les canadiens et les Ukrainiens ayant voté voté contre.

    La France, très courageuse, s’était simplement abstenue (ainsi que les autres membres de l’UE) alors que la loi Gayssot est toujours valide, ça pique un peu mais nos « élites » ne sont pas à une contradiction près.

    Ça fait très très longtemps que je ne crois plus du tout aux « vertus » des dirigeants des « pays libres » qui font passer leurs intérêts (et ceux de leurs « grands amis ») bien au dessus des « valeurs » dont ils nous rabâchent ad nauseam les qualités.

    Ils sont largement plus nuisibles que les dirigeants de la Corée du nord car ces derniers font preuve de plus d’honnêteté dans leurs discours et foutent le paix à leurs voisins.

    P.S. je n’apprécie pas du tout le régime de Corée du nord.
    Pas plus que les « grandes démocrassies occidentales soucieuses des droits de l’homme ».

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    • Anicroche // 26.01.2022 à 11h38

      « avait été rejetée suite à un veto US »

      Le veto c’est au Conseil de Sécurité. Il n’y a pas de droit de veto lors de l’Assemblée Générale.

      « P.S. je n’apprécie pas du tout le régime de Corée du nord. »

      Pourquoi « régime »? Le gouvernement de la Corée du Nord est le problème des Nord-Coréens. Et personne ne vous demande d’aller vivre là-bas.

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  • Louis // 26.01.2022 à 11h35

    Il me semble que l’historienne Annie Lacroix-Riz pointait la proximité entre les hautes bourgeoisies financières et industrielles avec les partis nazis, fasciste et même vichyste, d’ailleurs après la défaite l’épuration fut douce pour cette bourgeoisie. En politique rien n’est laissé au hasard des gens sont dans la rue et d’autres dirigent bien confortablement installés dans leurs beaux fauteuils…. Méfiance…

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    • jp // 26.01.2022 à 14h48

      « la proximité entre les hautes bourgeoisies financières et industrielles avec les partis nazis, fasciste et même vichyste, » oui c’est le sujet de plusieurs d e ses ouvrages dont
      « Industriels et banquiers français sous l’Occupation : la collaboration économique avec le Reich et Vichy »

      et il n’y a même pas eu d’épuration :
      son livre « La non-épuration en France de 1943 aux années cinquante » est paru en 2019

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  • Christian Gedeon // 26.01.2022 à 11h50

    Et voilà qu’elle est belle cette analyse en noir noir et en blanc passé. Pas un seul questionnement sur le pourquoi. Ce n’est pas pc. La condamnation des nazis doit rester sans équivoque aucune. Mais quoi? Aucune interrogation? Pourquoi? Rien sur les massacres des années trente? Rien sur les massacres en1941 puis en 1944? Condamner le nazisme c’est une évidence. Ne pas chercher les racines c’est une faute.

      +2

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    • Paul // 26.01.2022 à 21h06

      noir ou blanc
      on échappe peut être pour le moment à une guerre juste parce qu’elle serait nucléaire.
      on veut bien massacrer la populace, mais sans pouvoir être touché, ça devient compliqué

        +8

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  • Lev // 26.01.2022 à 17h36

    D’un côté Poutine veut raffermir son pouvoir sur ses pays satellites, de l’autre Biden tente de reprendre son costume de gendarme du monde après son échec en Afghanistan… dangereuse partie de poker menteur par dessus l’UE qui n’est plus rien. L’issue ?

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  • Publius Cornelius // 26.01.2022 à 17h41

    On parle des votes des USA à l’ONU là :
    Il faudrait faire de l’eau un droit humain : NON , les gens pourraient survivre.
    Il faudrait faire de la bouffe un droit humain : NON, les gens vont devenir « lazzy ».
    Il faudrait arrêter de voler des ressources dans des pays et de massacrer leur populations au passage : NON.
    Les Chinois envoient leur terroristes en prison : GENOCIDE !
    Les Russes envoient les gens qui tentent des coups d’état en prison : C’est une attaque contre la DEMOCRATY !.

    Ces gens sont un cancer pour l’humanité. Pourquoi on les écoute ? Parce qu’ils se sont donné des pouvoirs de nuisance ?

      +11

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  • Fernet Branca // 26.01.2022 à 18h49

    Il faut bien se rendre compte que le nazisme avait pour premier but de combattre le bolchevisme.
    La révolution russe a été combattu par toutes les armées occidentales ( USA, France, Royaume Uni, Japonais , Pologne reconstituée , Finlande ) .
    Les industriels capitalistes actuels n’existent pas trop dans ces contrées de l’Est. Mais les Junkers ( nobles prussiens ) sont confrontés à la révolution bolchevique qui prend leur terres en Prusse Orientale.
    La révolution bolchevique est combattue en Allemagne et en Hongrie ( en Hongrie avec des forces françaises )
    Les corps francs ( Freikorps en allemand ) combattent le bolchevisme ils se transformeront en SA.
    Dès l’invasion de l’URSS et avant la conférence de Wansee la shoah est en marche.
    Au moment où la conférence se tient, la Shoah a débuté depuis déjà plusieurs mois : la déportation des Juifs du Reich a commencé ; après le déclenchement de l’invasion de l’URSS, les Einsatzgruppen exécutent les Juifs par centaines de milliers depuis juin 1941 ; le centre d’extermination de Chełmno est en activité dès décembre 1941 et d’autres centres d’extermination nazis sont en construction ou en projet.

    Après la deuxième guerre mondiale voir l’article wikipédia sur l’organisation Bloc des Nations Antibolcheviques créée en 1946 avec un siège à Munich et le rôle primordial des Ukrainiens.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bloc_des_nations_anti-bolch%C3%A9viques

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  • xc // 26.01.2022 à 19h04

    Je suppose que le vote des USA s’explique par le premier amendement de leur Constitution.
    Pour ce qui est des Ukrainiens, il y a peut-être un rapport avec la période du stalinisme.
    Après les famines des années 1930, les Ukrainiens ont accueilli les Allemands en libérateurs.
    Mal leur en a pris, car les Allemands ont eu la mauvaise idée, pour eux et les Ukrainiens, de les traiter en vaincus au lieu de s’en faire des alliés qui leur auraient été très utiles contre l’Armée rouge. Et quand les troupes soviétiques sont entrées en Ukraine, les Ukrainiens ont subi des représailles.
    Alors, je suppose que l’attitude des Ukrainiens relève plus de la haine à l’égard des Russes que de l’admiration pour le Nazisme.

      +2

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  • Paul // 26.01.2022 à 20h57

    et bientôt des européen et des français vont-ils verser leur sang pour ces deux pays ?

    une nouvelle strat parceque l’autre n’a pas fait suffisament de victime et dévoile tous les jours une partie de ses plans/mensonges

      +5

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  • Marie Colin // 28.01.2022 à 01h37

    Il me semblait, mais je peux me tromper, que la spécificité du nazisme était l’industrialisation de la mort.
    Des massacres de masse en tout genre, des génocides, il y en a depuis lurette et les Occidentaux n’ont pas marchandé leur ardeur. Mais il y a cette dimension qui manque…

      +2

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  • Jeremia // 01.02.2022 à 17h15

    On se souviendra que dès 1985 le président Reagan et le chancelier Kohl étaient allés se recueillir sur des tombes de SS à Bitburg, ce qui a l’époque avait fait scandale. Aujourd’hui silence radio quand on fait encore pire.

      +3

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