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4.février.20234.2.2023 // Les Crises

Après le brut, le diesel : l’embargo de l’UE et le plafonnement des prix du G7 contre les produits pétroliers d’origine russe

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La seconde partie du 8ème paquet de sanctions de l’UE introduit un embargo des pays membres visant les produits pétroliers d’origine russe importés par voie maritime. L’embargo entrera en vigueur le 5 février 2023, simultanément au mécanisme du price cap du G7 (dont les montants varieront selon les produits et ne sont pas encore, au 22 janvier, déterminés).

Cet article a été publié initialement sur arcaneco.fr, un site francophone d’informations traitant de l’économie internationale et des sanctions économiques. Vous pouvez contacter l’auteur via le site ou en suivant @j_arcaneco sur Twitter.

Ces trois mois supplémentaires à l’entrée en vigueur de l’embargo sur le pétrole brut ont été ajoutés afin de permettre aux États membres importateurs de diesel russe de diversifier leur approvisionnement. Ce n’est pas une opération aisée pour certains d’entre eux : outre les raffineries importatrices de pétrole brut, pour qui l’embargo a déjà commencé le 5 décembre, plusieurs états membres importent directement de Russie une part non négligeable du diesel et des produits pétroliers qu’ils consomment.

Quelle est l’ampleur de la dépendance européenne au diesel d’origine russe ?

Considérant la situation à la fin du mois de décembre, les données indicatives établissent avec certitude que la quantité de diesel importée de Russie vers l’Union Européenne n’a pas baissé en 2022.

Selon Bloomberg, du 1er au 24 novembre 2022, 1,34 million de barils de diesel (toutes origines confondues) ont été importés par jour par voie maritime vers l’Union Européenne et la Grande-Bretagne. Parmi ceux-ci, 600 000 venaient de Russie (arrivant principalement par l’axe Amsterdam-Rotterdam-Anvers). En moyenne sur les dix mois de février à novembre, plus de la moitié du diesel importé dans l’Union européenne était d’origine russe.

Selon Vortexa, entre le 1er et le 22 décembre, les pays européens ont importé 850 000 barils par jour de diesel provenant de Russie.

Selon S&P Global, entre le 1er et le 18 janvier 2023, les pays de l’UE (en y ajoutant Royaume-Uni et Norvège) ont importé, toutes origines confondues, 1,69 million de barils de diesel par jour, dont 448 000 étaient d’origine russe (soit 27% du diesel importé).

La quantité de diesel à remplacer pour l’Union Européenne (et le Royaume-Uni) pour sécuriser son approvisionnement une fois l’embargo en place est estimée à 600 000 barils par jour à l’heure actuelle.

Des solutions limitées à disposition des pays de l’UE

Les raffineries européennes pourraient-elles augmenter leur production ?

Elles pourraient alors probablement profiter des marges d’un diesel plus cher, mais les autres produits pétroliers dont la demande est plus faible risquent de voir leur prix baisser si leur production est trop importante.

D’autres pays pourraient-ils approvisionner les États membres en diesel ?

La Chine est un candidat probable : le nombre de raffineries en Chine est élevé, le pays est exportateur de produits pétroliers et la plupart des raffineurs chinois n’ont pas renoncé aux importations de pétrole brut d’origine russe. Le gouvernement chinois a publié des quotas d’exportation de produits pétroliers pour l’année 2023 en nette hausse par rapport à l’année précédente, permettant de croire à une compensation au moins partielle pour l’Europe de l’arrêt de l’approvisionnement direct russe. Néanmoins, une grande inconnue reste la portée de la reprise économique chinoise et ses propres besoins en pétrole.

D’autres pays sont également susceptibles de profiter de l’embargo. Au Moyen-Orient, 2023 est marquée par une hausse importante des capacités de raffinage :

  • la raffinerie Al-Zour (Koweit), d’une capacité de 615 000 barils par jour, est entrée en opération novembre 2022
  • la raffinerie Duqm (Oman), d’une capacité de 230 000 barils par jour, entrera en opération courant 2023
  • la raffinerie de Kerbala (Irak), d’une capacité de 140 000 barils par jour, devrait entrer en opération en mars 2023
  • la raffinerie de Jizan (Arabie Saoudite), d’une capacité de 400 000 barils par jour, n’était jusqu’à présent pas encore en mesure de fonctionner à pleine capacité, ce qu’elle devrait pouvoir faire au cours de l’année
  • la raffinerie Sitra (Bahreïn), d’une capacité de 267 000 barils par jour, devrait augmenter ses capacités d’ici 2024 d’une centaine de milliers de barils par jour.

Aux Émirats Arabes Unis, Fujairah est un blending hub mondialement connu, où les pétroles et produits pétroliers de différentes origines peuvent être mélangés, permettant leur réexport sous une nouvelle étiquette. Une pratique que certains pays du Maghreb pourraient être tentés de copier à large échelle pour approvisionner l’autre côté de la Méditerranée.

La Turquie pourrait s’entendre avec la Russie pour raffiner du pétrole russe dans ses raffineries et le réexporter vers l’UE, l’embargo contre les produits pétroliers (tant l’embargo que le mécanisme de plafonnement du prix) ne s’appliquant pas au pétrole d’origine russe raffiné hors de Russie.

N’ayant importé qu’une faible quantité de brut russe en décembre 2022, les raffineurs turcs pourraient augmenter leurs importations à l’idée de réaliser une bonne opération financière s’ils parviennent à payer le brut russe à un prix suffisamment bas.

L’Inde, qui a en 2022 obtenu d’importantes réductions sur ses importations de brut de la Fédération de Russie jusqu’à devenir en décembre 2022 son premier clientè (avec environ 1,2 million de barils par jour importés en moyenne, représentant un peu moins de 25% des importations indiennes de brut) pourrait également envoyer une partie de sa production vers l’Europe.

Les États-Unis, malgré une hausse importante des exportations de diesel vers l’UE en 2022, ne sont actuellement pas en position d’exporter le diesel nécessaire sur le long-terme pour l’approvisionnement européen, en raison de réserves faibles et d’opérations de maintenance déjà prévues.

Quel effet sur les prix ?

Il est difficile de prévoir l’effet de l’embargo sur les prix, et à l’heure actuelle, le montant du mécanisme de plafonnement des prix pour les produits pétroliers n’a pas encore été fixé par le G7. L’Union européenne a proposé, fin janvier, un plafonnement à 100 dollars pour le baril de diesel, et à 45 dollars pour certains autres produits pétroliers à prix réduits.

La demande asiatique sera un facteur déterminant, mais il est déjà possible de constater que l’augmentation des distances entre les raffineries et les consommateurs aura un effet à la hausse sur les prix. L’augmentation de l’activité de raffinage en Asie en 2023 est certaine : parviendra-t-elle à couvrir la demande ? Malgré cette hausse de la production, la réorganisation de l’approvisionnement pourrait causer des fluctuations haussières des prix en Europe durant les premières semaines de l’embargo.

Un autre aspect du problème : le sort des participations russes au capital de raffineries européennes. Plusieurs pays, à l’entrée en guerre, possédaient sur leur sol des raffineries à capital intégralement ou partiellement russe.

Allemagne

Au 24 février 2022, trois raffineries allemandes comptaient Rosneft au capital : Schwedt (54,17%), Bayernoil (28,57%) et Karlsruhe – Miro (24%), à travers la filiale allemande Rosneft Deutschland. Parmi ces trois raffineries, seule Schwedt dépendait intégralement de l’approvisionnement en brut d’origine russe via l’oléoduc Druzhba.

Rosneft Deutschland a été placé sous tutelle (Treuhand) de l’agence allemande de l’énergie le 16 septembre 2022. Cette tutelle, instaurée pour six mois (renouvelable une fois), permet à l’exécutif allemand de contrôler les décisions et les nominations au sein des raffineries concernées, en maintenant la propriété de Rosneft Deutschland. Le ministère de l’économie et de l’environnement a nommé à la tête de Rosneft Deutschland le Dr. Christoph Morgen, avocat spécialiste des entreprises en difficulté.

Le cadre juridique de cette mise sous tutelle a été posé en mai 2022, lorsque la loi sur la sécurité énergétique (Energiesicherungsgesetz – EnSiG) a été modifiée pour permettre la mise sous tutelle (Treuhandverwaltung) et l’expropriation (Enteignung) sous certaines conditions. L’article 17 de cette loi prévoit la possibilité de mise sous tutelle en cas de risque qu’une entreprise considérée comme une infrastructure critique du secteur de l’énergie ne puisse mener sa mission à bien et menace de ne pouvoir assurer la sécurité de l’approvisionnement. L’article 19 rend possible l’expropriation si l’article 17 n’est pas à même d’assurer le bon fonctionnement de la communauté dans le secteur de l’énergie et la sécurité de l’approvisionnement (Sicherung des Funktionierens des Gemeinwesens im Sektor Energie und Aufrechterhaltung der Versorgungssicherheit). Rosneft, représentée par le cabinet berlinois Malmendier Legal, a déposé plainte contre la République fédérale allemande le 14 octobre 2022, considérant que les conditions pour la mise sous tutelle n’étaient pas réunies et que cette dernière viole l’article 14 de la Constitution allemande.

Néanmoins, la dépendance de Schwedt au pétrole russe pose un problème d’approvisionnement (la raffinerie ayant besoin d’environ 30 000 tonnes de brut par jour, soit un peu plus de 230 000 barils par jour pour fonctionner à pleine capacité). Le gouvernement allemand et le Land de Brandenburg ont annoncé près d’un milliard d’euros d’investissement pour développer le site, mais celui-ci n’a pas encore sécurisé son propre approvisionnement. Différentes pistes sont ouvertes:

  • un approvisionnement en brut via le port de Rostock (jusqu’à présent, Schwedt envoyait vers Rostock les produits raffinés pour exportation; des travaux sont en cours pour agrandir le port, car Rostock ne dispose actuellement pas des infrastructures pour recevoir suffisamment de pétroliers pour approvisionner Schwedt).
  • un approvisionnement en brut via oléoduc depuis le port polonais de Gdansk (des livraisons sont prévues fin janvier et en février, permettant à la raffinerie de fonctionner à 70% de sa capacité; la condition du gouvernement polonais étant l’assurance de l’expropriation de Rosneft dans la future structure capitalistique de Schwedt)
  • un approvisionnement en brut d’origine kazakhe via le CPC puis l’oléoduc Druzhba (qui n’est pas visé par l’embargo européen). Il est prévu d’importer par cette voie 300 000 tonnes au premier trimestre de l’année 2023.

Italie

Au 24 février 2022, la raffinerie sicilienne ISAB de Priolo appartenait intégralement à Lukoil. Approvisionnée autour de 30 à 40% en pétrole brut d’origine russe, elle dispose d’une capacité de raffinage de 320 000 barils par jour (soit environ un cinquième de la capacité de raffinage italienne).

Le 1er décembre 2022, le gouvernement italien a pris un décret visant à la mise sous tutelle temporaire pour assurer la continuité de la production et la sécurité de l’approvisionnement (amministrazione fiduciaria temporanea per assicurare la continuità produttiva e la sicurezza degli approvvigionamenti) de la raffinerie pour 12 mois renouvelables.

Le 9 janvier 2023, l’accord entre les parties concernant la vente de la raffinerie ISAB par G.O.I Energy en coopération avec Trafigura a été annoncé publiquement. G.O.I, qui prend le contrôle de la raffinerie, est un fonds enregistré à Chypre et dirigé par l’israélien Michael Bobrov. Trafigura participera en assurant l’approvisionnement via un contrat à long-terme et en soutenant G.O.I. Energy. Bobrov est un ancien de Trafigura en Israël, et également l’actionnaire principal de la principale raffinerie israélienne, Bazan. Le rachat doit encore être validé par le gouvernement italien.

Bulgarie

Lukoil possède encore en janvier 2023 la raffinerie bulgare Neftochim à Burgas, qui fonctionne intégralement grâce à l’approvisionnement russe en pétrole. Pour fonctionner au maximum de ses capacités, ses besoins s’élèveraient à 150 000 barils par jour. La raffinerie a obtenu une exemption à l’embargo européen, permettant d’acheminer du pétrole brut et des produits pétroliers d’origine russe par voie maritime jusqu’à la fin de l’année 2024, ainsi qu’une autorisation d’exportation de produits pétroliers vers l’Ukraine.

Par ailleurs, Lukoil a effectué d’importants paiements (46 millions d’euros) en 2022 à l’administration fiscale bulgare, clôturant un contentieux portant sur des pertes affichées au bilan durant plusieurs années ayant conduit la filiale bulgare à ne pas payer d’impôts dans le pays.

Le 13 janvier 2023, les parlementaires bulgares ont voté une loi autorisant le ministère de l’économie à nommer un représentant spécial pour prendre le contrôle de la raffinerie si des menaces à la sécurité nationale et à l’approvisionnement en ressources critiques.

Le président bulgare a annoncé en janvier sa volonté de réactiver le projet d’oléoduc entre Alexandropoulis et Burgas (279 kilomètres), afin de pouvoir acheminer suffisamment de brut non russe via le port grec d’Alexandropoulis.

Roumanie

Petrotel Ploiesti est une raffinerie roumaine appartenant à Lukoil, d’une capacité de 55 000 barils par jour. Le ministre roumain de l’énergie Virgil Popescu avait indiqué en septembre 2022 que cette dernière raffinerie ne dépendait plus du pétrole russe (acheminé à travers la mer Noire). Contrairement à Neftochim Burgas, Petrotel Ploiesti ne bénéficie pas d’exemption à l’embargo européen. La raffinerie s’approvisionne désormais en brut kazakh.

En janvier 2023, des sources roumaines ont fait état de la volonté de Lukoil de vendre cette raffinerie (ainsi que son réseau de stations-essences dans le pays et en Moldavie).

Conclusion

A la fin de janvier, l’incertitude règne encore, mais il est chose acquise que l’approvisionnement européen en produits pétroliers aura, en février 2023, une toute nouvelle physionomie. Le choix des pays européens de délocaliser la polluante étape du raffinage leur coûtera-t-elle cher? Si ces derniers parviennent à sortir de cette épreuve sans douleur, la diversification des importations sera une victoire à souligner. En cas d’échec, et partant, d’une importante hausse des prix du diesel, la pression inflationniste risque de compliquer encore une situation sociale déjà tendue pour les populations européennes.

ANNEXE

Les capacités de raffinages européennes, selon Concawe
modèle du tableau : nom de la raffinerie / pays / propriétaire(s) / capacité quotidienne en barils

Arcaneco, le 22 janvier 2023 (mis à jour le 3 février 2023).

Commentaire recommandé

Danton // 04.02.2023 à 09h10

L’approvisionnement en diesel pose problème ???
Ça tombe bien, on est entrain de faire une guerre impitoyable au diesel au nom du réchauffement climatique.
Y a de ces coïncidences quand même…

11 réactions et commentaires

  • Danton // 04.02.2023 à 09h10

    L’approvisionnement en diesel pose problème ???
    Ça tombe bien, on est entrain de faire une guerre impitoyable au diesel au nom du réchauffement climatique.
    Y a de ces coïncidences quand même…

      +20

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    • Patrick // 06.02.2023 à 12h52

      oui, c’est pratique.
      et si un autre des objectifs est de flinguer complètement l’industrie européenne , ça colle bien aussi.

      L’essentiel du transport de marchandises se faisant par camion qui consomment du diesel , la suite risque d’être sympa. On ne va pas tarder à en savoir plus.

        +7

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      • Larousse // 13.02.2023 à 09h18

        Un article qui croit savoir… exemple – difficile de savoir…. le coût du plafonnement des prix du pétrole…. Si l’UE veut pratiquer le plafonnement – elle n’a qu’une méthode – subir ou déclencher la récession dans sa zone économique pour baisser la demande… Et ce n’est même pas sûr que cela marchera…. car avec les sanctions contre la Russie, ce seront des pays émergents qui chercheront à en profiter du « fournisseur russe »…. C’est ce qui se passe avec l’Inde, l’Arabie saoudite…. et qui rend enragée l’UE d’ailleurs…. tout le reste – bavardage, perte de temps….

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  • Le Belge // 04.02.2023 à 10h30

    Avec tout ça, on va vite se retrouver à pied ou à vélo (et encore, pas électrique vu la crise énergétique que nous traversons) pour nos déplacements quotidiens. Je ne vous dis pas toutes les régions portuaires qui vont se retrouver sinistrées dans les années à venir.
    Bonne journée à tous et à toutes.

      +13

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    • iaexpert // 04.02.2023 à 15h20

      Vous nous aviez affirmé que l’EU allait crever de froid il y a quelques mois que la chauffage a la bougie était probable.

        +0

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      • Bouddha Vert // 04.02.2023 à 17h02

        Ne vous réjouissez pas d’une parole mal pesée, les faits sont sous nos yeux, nous commençons à disposer de moins en moins de ressources et la tendance est sans retour possible avec ou sans Poutine.
        Nous vivons dans un système complexe, avoir un peu de temps pour préparer le monde de demain est nécessaire même si nous en manquerons cruellement.

          +7

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        • iaexpert // 04.02.2023 à 17h23

          Oui mais c’est quand-même moins que la première chaîne de télévision russe qui affirme que les gens en Europe mangent leur animaux domestiques durant les fêtes de Noel…en l’occurence le hamster offert l’année d’avant…le tout éclairé par des bougies…

          Ici…

          https://twitter.com/igorsushko/status/1606344624355741696

          Gracieuseté de la chaîne RT…

          Il n’y aura aucun délai. Aucune réjouissance. On nous avait ici et la assuré de l’apocalysme énergétique dès cet hiver, un rappel. La Russie possède 5 % des réserves mondiales et a passé son pic pétrolier en 2021.

            +0

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          • Bouddha Vert // 04.02.2023 à 17h36

            Donc, comme ce n’est pas déjà arrivé (promesse de qui??), cela signifie que cela n’arrivera pas?

            Quant aux 5% que vous évoquez il se trouve qu’ils nous permettaient de faire tourner nos machines et imaginer que nous les trouverons ailleurs n’a rien d’évident et se fera fatalement au détriment d’un autre importateur.

              +8

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          • Genuflex // 05.02.2023 à 00h04

            Ce fil Twitter est un ramassis de préjugés racistes anti-russes ignobles. En quoi est-ce supposé éclairer notre réflexion ?

            Comment se fait-il que la russophobie soit à un tel niveau en France ?

              +7

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          • JPP // 05.02.2023 à 17h27

            Le réchauffement climatique permet à la Russie d’accéder à d’immenses surfaces continentales de champs pétroliers à explorer. Cela s’ajoute aussi aux territoires sibériens plus accessibles.
            Au final d’énormes ressources énergétiques disponibles pour développer d’avantage encore toute l’industrie de cet immense pays, les sanctions occidentales absurdes étant un formidable booster pour le Peuple Russe libéré de la tutelle occidentale post 1991, qui a récupéré en plus pour un rouble symbolique par entreprise d’énormes entreprises occidentales en majorité européennes implantées en Russie. Il y en a qui savent faire des affaires !

              +3

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            • Pierrot // 06.02.2023 à 14h25

              @ iaexpert : suggérez-vous que les forages, gazoducs, oléoducs et terminaux utilités en Union Soviétique durant la guerre froide ne pouvaient avoir été construits que par les Américains, les Allemands ou les Français, par exemple ? Croyez-vous sérieusement à la caricature de Russie arriérée que vous nous servez ?

              D’autre part, l’important n’est pas tant la quantité relative des ressources estimées que la quantité absolue dont on peut disposer individuellement. Voir tomber ne serait-ce que 1% dans sa besace est infiniment préférable à voir tomber 90% dans celle des autres.

                +3

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