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26.janvier.202326.1.2023 // Les Crises

La CIA utilise les renseignements d’un allié de l’OTAN pour mener une campagne secrète de sabotage en Russie

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La campagne implique des cellules dormantes de longue date que le service d’espionnage allié a activées pour entraver l’invasion de l’Ukraine par Moscou en menant une guerre secrète derrière les lignes russes.

Source : Jack Murphy
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Préparée depuis des années, cette campagne est à l’origine d’un grand nombre d’explosions inexpliquées et d’autres mésaventures qui ont frappé le complexe militaro-industriel russe depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février, selon trois anciens responsables du renseignement américain, deux anciens responsables militaires américains et une personne américaine qui a été informée de cette campagne. Les anciens responsables ont refusé d’identifier les cibles spécifiques de la campagne dirigée par la CIA, mais des ponts ferroviaires, des dépôts de carburant et des centrales électriques en Russie ont tous été endommagés dans des incidents inexpliqués depuis que le Kremlin a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine en février.

Alors qu’aucun personnel américain n’est impliqué sur le terrain en Russie dans l’exécution de ces missions, des officiers paramilitaires de l’agence commandent et contrôlent les opérations, selon deux anciens responsables du renseignement et un ancien responsable militaire. Les officiers paramilitaires sont affectés au Centre d’activités spéciales de la CIA mais détachés au Centre de mission européen de l’agence, ont déclaré les deux anciens responsables du renseignement. Le recours à un service de renseignement allié pour donner à la CIA une couche supplémentaire de déni plausible a été un facteur essentiel dans la décision du président américain Joe Biden d’approuver les frappes, selon un ancien responsable des opérations spéciales américaines.

Bien que le commandement et le contrôle du programme de sabotage soient assurés par la CIA pour des raisons juridiques, l’allié de l’OTAN a son mot à dire sur le choix des opérations à mener, puisque ce sont ses hommes qui prennent les risques. Les sources ont à plusieurs reprises repoussé l’idée que l’allié de l’OTAN était un mandataire de la CIA, décrivant un partenariat étroit. L’allié européen dont les agents mènent la campagne de sabotage n’est pas nommé ici car cela pourrait mettre en danger la sécurité opérationnelle des cellules qui sont toujours opérationnelles en Russie.

Toute action secrète entreprise par les agences américaines doit être autorisée par une déclaration présidentielle. Après que la communauté du renseignement américaine a conclu que la Russie avait interféré avec l’élection présidentielle américaine de 2016, le président Barack Obama a signé une telle conclusion pour une action secrète contre la Russie avant de quitter son poste, selon le Washington Post. La conclusion impliquait la National Security Agency et le Cyber Command de l’armée, en plus de la CIA, et comprenait un plan visant à planter des « cyberarmes dans l’infrastructure de la Russie », selon le Post.

Cette conclusion de 2016 comprenait également des termes relatifs aux opérations de sabotage, selon un ancien fonctionnaire de la CIA. D’autres anciens responsables ont déclaré que la campagne de sabotage actuelle aurait nécessité soit une constatation entièrement nouvelle, soit un amendement à une constatation préexistante sur la Russie.

La porte-parole de la CIA, Tammy Thorp, a nié toute implication de l’agence dans la vague de mystérieuses explosions qui ont frappé les infrastructures de défense et de transport de la Russie en 2022. « L’allégation selon laquelle la CIA soutient d’une manière ou d’une autre les réseaux de saboteurs en Russie est catégoriquement fausse », a déclaré la porte-parole. En vertu du titre 50 du Code des États-Unis, qui autorise les actions secrètes, la CIA peut légalement nier l’existence de ces opérations à tout le monde, à l’exception de ce qu’on appelle le « Gang des Huit » – les présidents et les membres de la minorité de rang des commissions du renseignement du Congrès, le président et le chef de la minorité de la Chambre des représentants, et les chefs de la majorité et de la minorité du Sénat.

La campagne de l’allié de l’OTAN supervisée par la CIA n’est que l’une des nombreuses opérations secrètes menées par les pays occidentaux en Russie, selon deux anciens responsables des opérations spéciales américaines. Alarmés par l’invasion de la Russie en février, d’autres services de renseignement européens ont activé des réseaux de résistance dormants depuis longtemps dans leurs propres pays, qui ont à leur tour envoyé des agents en Russie pour y semer le chaos sans l’aide de la CIA, selon un ancien responsable militaire américain. En outre, comme cela a été largement rapporté, les services de renseignement et les forces d’opérations spéciales ukrainiens mènent leurs propres opérations derrière les lignes russes.

Les multiples campagnes de sabotage ont un impact, selon Mick Mulroy, un ancien officier paramilitaire de la CIA. « Je ne sais pas qui est derrière ces attaques, mais leur valeur est substantielle et sert des objectifs multiples, a-t-il déclaré. La Russie a eu beaucoup de mal à maintenir ses lignes d’approvisionnement logistiques. Ces attaques compliquent encore plus ses efforts pour approvisionner ses forces. »

Elles servent également à semer le doute dans les esprits du Kremlin, car elles montrent que le président russe Vladimir Poutine « n’a pas le contrôle de ce qui se passe dans son propre pays, a déclaré Mulroy. S’agit-il d’un programme secret, de Russes mécontents qui sabotent leurs propres installations, ou d’une pure incompétence des ouvriers ? Je ne le sais pas, et peut-être que le Kremlin ne le sait pas non plus. C’est important pour des autocrates paranoïaques. »

En effet, en refusant de s’attribuer le mérite d’actes individuels de sabotage commis par le service d’espionnage européen sous la direction de la CIA, les deux agences espèrent envoyer un message au Kremlin tout en envoyant les services de sécurité russes se démener dans toutes les directions pour trouver les coupables, selon un ancien responsable militaire américain. « Avec le sabotage et la subversion, il y a une composante psychologique », a déclaré l’ancien fonctionnaire.

« Il y a eu de nombreux incendies à travers la Russie au cours des derniers mois, en particulier dans des usines de fabrication d’armes et d’autres sites cruciaux », a déclaré l’analyste de la Russie Olga Lautman, membre non résident du Centre d’analyse de la politique européenne. « Les médias russes ont rapporté ces incendies comme des incidents distincts. Ils n’ont pas créé de propagande autour de ces incidents et les traitent comme des accidents. »

Par exemple, lorsqu’un bâtiment des forces de défense aérospatiale russes a brûlé fin avril, tuant plus de 20 personnes, les médias d’État russes ont rapporté que l’incendie avait été causé par un câblage défectueux. Mais le Kremlin comprend qu’il ne s’agit pas seulement d’incendies accidentels et d’accidents industriels, malgré ce que diffusent les médias officiels, selon un ancien responsable du renseignement américain.

Le chevauchement des diverses campagnes d’action secrète derrière les lignes russes a créé des problèmes pour les services d’espionnage occidentaux chargés de ces missions. Au cours de l’été, il est apparu clairement aux officiers de la CIA qu’il était de plus en plus nécessaire d’assurer la déconfliction entre leurs propres forces supplétives en Russie, selon deux anciens responsables militaires. De nombreux incidents ont eu lieu au cours desquels des lignes ferroviaires ou des lignes électriques ont été coupées et ont involontairement interféré avec d’autres missions, a déclaré l’un d’eux.

Pire encore, deux cellules de sabotage se sont compromises l’une l’autre alors qu’elles visaient la même cible, selon les deux anciens responsables militaires. Un agent est mort et un autre a été capturé lors de la fusillade qui a suivi avec les services de sécurité russes, ont-ils ajouté. Selon l’un des anciens responsables des opérations spéciales, beaucoup de travail a été accompli depuis lors pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

Extrait d’un manuel de sabotage militaire

Les racines de ces missions de sabotage à l’intérieur de la Russie sont profondes. Selon deux anciens responsables militaires, les services d’espionnage alliés ont installé certaines des caches d’explosifs et de matériel utilisés par ces cellules plus de dix ans auparavant. À l’époque, ce service d’espionnage agissait de manière unilatérale, sans aucune participation de la CIA, selon un ancien responsable des opérations spéciales américaines et une personne qui a été informée de la campagne de sabotage.

La CIA s’est impliquée en réaction à l’invasion partielle de l’Ukraine par la Russie en 2014. Après l’occupation par le Kremlin du territoire ukrainien de la Crimée et de certaines parties de l’Ukraine orientale, l’agence a commencé à planifier avec le service d’espionnage allié de pousser plus d’agents en Russie avec l’ordre de faire profil bas jusqu’à ce qu’ils soient nécessaires. La première de ces cellules dormantes sous le contrôle combiné de la CIA et du service d’espionnage allié s’est infiltrée en Russie en 2016, selon un ancien responsable militaire américain et une personne américaine qui a été informée de la campagne.

Au su de la CIA, le service d’espionnage allié a fourni aux agents infiltrés de la cellule dormante ce que la communauté du renseignement appelle des « légendes » – de fausses biographies qui expliqueraient leur présence en Russie – et les documents pour étayer ces histoires de couverture. Il existe également ce qu’un ancien responsable militaire a appelé « un vaste réseau » de sociétés écrans qui ont été créées en tant que plateformes pour soutenir ces opérations en coulisse. « Certaines d’entre elles remontent à près de 20 ans », a déclaré l’ancien responsable militaire.

Selon deux anciens responsables des services de renseignement, les deux agences se sont fixé comme priorité de veiller à ce que les agents disposent d’un déni plausible s’ils étaient découverts par les services de sécurité russes. Une autre priorité est de minimiser le risque pour les civils russes. « Une partie de leurs conseils de ciblage consiste à rester à l’écart des décès de civils », a déclaré un ancien responsable militaire.

Après les infiltrations de 2016, d’autres équipes se sont glissées en Russie au cours des années suivantes. Certaines ont introduit clandestinement de nouvelles munitions, tandis que d’autres se sont appuyées sur les caches existantes, selon deux anciens responsables militaires et une personne qui a été informée de la campagne de sabotage.

Deux jours avant l’invasion de l’Ukraine en février, le service d’espionnage allié par lequel la CIA mène la campagne de sabotage a utilisé un système de communication secret pour activer ses cellules dormantes à travers la Russie, selon un ancien responsable militaire et une personne qui a été informée de la campagne. Ces cellules se déplaçaient discrètement vers les caches de munitions enterrées dans le pays et déterraient les explosifs et autres matériels nécessaires aux opérations à venir. Après avoir inventorié et vérifié leur équipement, les agents attendaient l’ordre de frapper leurs cibles.

Lorsque les chars russes ont franchi la frontière ukrainienne le 26 février, les cellules dormantes étaient prêtes à agir.

Certaines des premières attaques de sabotage derrière les lignes russes ont eu lieu en dehors de la Russie, en Biélorussie, lorsqu’un « réseau clandestin de cheminots, de pirates informatiques et de forces de sécurité dissidentes » a commencé à attaquer les lignes ferroviaires reliant la Russie et l’Ukraine, selon le Washington Post. « À partir du 26 février, soit deux jours après le début de l’invasion, une succession de cinq attaques de sabotage contre des armoires de signalisation a entraîné l’arrêt presque complet du trafic ferroviaire », rapporte le Post, citant un ancien cheminot vivant aujourd’hui en Pologne.

Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, certaines des équipes supervisées par la CIA et le service d’espionnage de l’allié de l’OTAN ont fait des allers-retours à travers les frontières internationales pour collecter davantage de munitions et effectuer des répétitions de missions, selon un ancien responsable militaire.

La CIA et l’unité d’élite des opérations spéciales du pays hôte ont supervisé certaines de ces répétitions de mission, qui ont lieu dans le pays d’origine du service d’espionnage allié, selon un ancien responsable militaire américain et une personne qui a été informée de la campagne. Le JSOC [Joint Special Operations Command, NdT] a également soutenu les opérations de sabotage avec des informations de ciblage provenant de plateformes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, telles que des drones, qui peuvent voir et entendre au plus profond de la Russie, ont-ils ajouté.

« Les équipes d’élite avec lesquelles nous avons les meilleures relations reçoivent presque toujours un soutien en matière de surveillance aérienne pour les grandes opérations de sabotage » derrière les lignes russes, a déclaré la personne qui a été informée de la campagne, ajoutant que certaines des plates-formes ISR [Intelligence, Surveillance, Reconnaissance, NdT] sont des modèles qui n’ont jamais été révélés publiquement. « Des drones dont nous n’avons pas encore connaissance traînent partout dans l’espace aérien ukrainien et russe », a déclaré cette personne.

Extrait d’un manuel de sabotage militaire

La CIA mène des opérations de sabotage depuis sa création en 1947. Pendant la Guerre froide, l’agence a planifié et exécuté de telles opérations de Cuba au Vietnam et dans toute l’Amérique centrale. Des missions similaires constituaient également un élément clé des plans de l’agence pour l’Europe occidentale, en cas d’invasion par l’Union soviétique.

Mais alors que ces plans pour une Europe occupée par les Soviétiques impliquaient des réseaux de partisans dits « Stay behind » – des civils menant une vie normale jusqu’à l’invasion de l’ennemi, à partir de laquelle ils s’activent pour commencer à mener des missions de sabotage et d’espionnage – la campagne actuelle en Russie ressemble davantage aux opérations de la CIA avant l’invasion de l’Irak en 2003.

Au cours de la période précédant cette invasion, les agents paramilitaires du Ground Branch de la CIA ont formé 70 cellules kurdes qu’ils ont ensuite déployées dans les parties de l’Irak contrôlées par Saddam Hussein, en ciblant les infrastructures. « Nous nous sommes retrouvés avec de nombreuses équipes… opérant à l’intérieur de l’espace contrôlé par les Irakiens », a déclaré Sam Faddis, ancien officier des opérations de la CIA, qui a dirigé l’une des équipes de l’agence. Leurs activités comprenaient le déraillement d’un train de 90 wagons et l’explosion du bureau d’un officier de renseignement irakien. C’est une façon de dire « Allez vous faire voir, nous sommes là, c’est fini », a déclaré Faddis.

Si le sabotage peut sembler un concept dépassé, rappelant les exploits de T. E. Lawrence (« d’Arabie ») pendant la Première Guerre mondiale et du Bureau des services stratégiques (OSS) pendant la Seconde Guerre mondiale, il reste un outil pertinent pour perturber la logistique d’un ennemi et semer la confusion dans ses zones arrière.

Les lignes ferroviaires et électriques sont des cibles linéaires qui peuvent être détruites à l’aide d’explosifs et d’autres techniques. « Si les matériaux se sont améliorés, l’assemblage des lignes ferroviaires est resté essentiellement inchangé depuis l’invention des trains », écrit le major de l’armée Daniel Meegan dans sa thèse de 2020 de la Naval Postgraduate School intitulée « Breaking Other People’s Toys: Sabotage in a Multipolar World » [Casser les jouets des autres peuples : sabotage dans un monde multipolaire, NdT].

Meegan a utilisé trois études de cas dans sa recherche : la campagne de Lawrence contre les Turcs pendant la Première Guerre mondiale, les opérations de l’OSS en Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale et l’activité terroriste intérieure du Weather Underground aux États-Unis dans les années 1970. Il conclut que ces opérations « montrent que de très petits groupes de saboteurs peuvent avoir un impact considérable sur des organisations ennemies beaucoup plus importantes. Cette utilisation de petites forces de sabotage a permis aux dirigeants et aux planificateurs de concentrer ailleurs leurs effectifs et leur matériel limités tout en présentant à leurs ennemis de multiples dilemmes. »

Extrait d’un manuel de sabotage militaire

Le gouvernement américain a gardé le silence sur les mystérieux incendies et explosions survenus en Russie. Mais l’Ukraine a harcelé le Kremlin sur les médias sociaux à propos de ces événements, suggérant plus d’une fois que des fumeurs négligents étaient responsables des incendies inexpliqués dans les installations militaires russes. Après qu’un mystérieux incendie ait détruit en août un dépôt de munitions russe à Belgorod, juste de l’autre côté de la frontière avec l’Ukraine, le compte Twitter du ministère ukrainien de la Défense a nargué Moscou en l’avertissant que « Fumer tue ! »

« Une autre détonation de munitions « à cause de la chaleur » dans la région de Belgorod en Russie », a raillé le ministère ukrainien de la Défense sur Twitter en août après l’annonce d’une explosion dans un dépôt de munitions à Belgorod. « Dans quelques mois, nous découvrirons si les munitions russes peuvent exploser à cause du froid. »

Les responsables ukrainiens ont également commencé à faire allusion à leur propre capacité à frapper des cibles avec des opérations de guérilla derrière les lignes ennemies – à la fois dans les parties occupées de l’Ukraine et en Russie. En août, un haut responsable ukrainien a déclaré au New York Times qu’une attaque contre une base aérienne russe en Crimée avait été menée par des « partisans » et qu’une « unité militaire d’élite » ukrainienne était responsable de l’explosion d’un dépôt de munitions russe dans la péninsule occupée.

« Il a été largement rapporté qu’après l’invasion de la Crimée en 2014, les services de renseignement américains ont lancé un solide programme de formation pour les forces d’opérations spéciales ukrainiennes. Il est probable que ces mêmes forces dirigent l’effort de ces opérations de sabotage en Crimée maintenant », a déclaré Mulroy.

Pendant ce temps, les explosions mystérieuses au cœur du territoire russe se poursuivent. Si ces actes de sabotage peuvent avoir un impact à la fois psychologique et substantiel sur l’offensive du Kremlin, ils risquent également d’entraîner une escalade du conflit entre le monde occidental et la Russie au-delà de la capacité d’estimation – ou de contrôle – des deux parties.

Jusqu’à présent, les cibles frappées par les agents dirigés par la CIA par l’intermédiaire des services d’espionnage alliés ont eu une valeur essentiellement tactique, plutôt que stratégique. Toutefois, le danger existe que les actes de sabotage, ainsi que les pertes sur le champ de bataille, puissent mettre Poutine au pied du mur et risquer une escalade nucléaire.

De telles frappes font savoir aux dirigeants russes qu’ils peuvent être frappés dans leur arrière-cour. Selon les observateurs, cela pourrait avoir un double effet : limiter les options militaires de la Russie tout en encourageant Poutine à intensifier le conflit. « Bien que leur valeur militaire puisse être débattue, de tels actes pourraient répondre aux plus grandes préoccupations de Poutine et avoir un impact considérable sur son calcul d’escalade », a déclaré Douglas London, ancien officier de la CIA.

Mais ces considérations ne doivent pas nécessairement empêcher les opérations secrètes, selon Michael Kofman, directeur des études sur la Russie au Center for Naval Analyses. « Il y a toujours le risque d’une erreur de calcul concernant les lignes rouges d’un adversaire, a déclaré Kofman. C’est un risque persistant, mais il doit être mis en balance avec les objectifs de chacun et les options probables de l’adversaire en matière de représailles. La clé est de naviguer dans un espace entre l’aversion au risque jusqu’à la paralysie et l’imprudence gratuite. »

À mesure que la guerre s’est prolongée, certains alliés de l’OTAN ont renoncé à soutenir des opérations derrière les lignes ennemies en Russie. Au fur et à mesure que la guerre évoluait, les implications politiques de ces opérations ont effrayé certains gouvernements, mais les États-Unis et leur principal allié de l’OTAN chargé des programmes de sabotage sont restés agressifs et tournés vers l’avenir.

Plus la guerre durera, plus il est probable que la campagne de sabotage deviendra effrontée, selon un ancien responsable des opérations spéciales, en particulier si Poutine passe à l’utilisation d’armes de destruction massive. « Comme nous devons envoyer un message plus fort à Poutine, vous pourriez voir des opérations à Moscou et dans d’autres villes clés », a déclaré l’ancien responsable.

Une note sur la publication de cet article :

Beaucoup se demanderont pourquoi un article de cette importance paraît sur mon site personnel plutôt que dans une publication prestigieuse. Je ne détaillerai pas l’ensemble du parcours de cet article pour le moment, mais je dirai qu’en travaillant avec des rédacteurs de publications grand public, on m’a demandé de faire des choses illégales et contraires à l’éthique dans un cas, et dans un autre cas, j’ai eu l’impression qu’un haut fonctionnaire de la CIA a pu modifier mon article en faisant des déclarations officieuses, avant qu’il ne divulgue une histoire au New York Times pour miner cet article.

Je ne reproche pas à la communauté du renseignement d’essayer de garder les opérations secrètes en dehors des journaux. C’est leur travail, et dans ce cas, ils ont été assez efficaces. Cependant, je reproche à la presse de ne pas avoir respecté les principes de base de son travail.

Cet article a fait l’objet d’une vérification rigoureuse des faits et a été jugé digne d’être publié comme les bombardements stratégiques du Laos et du Cambodge, ou la campagne secrète de drones de la CIA au Pakistan. Pourtant, il a failli ne jamais voir le jour. Les journalistes peuvent manquer de circonspection pour examiner comment leurs organisations en viennent à imiter les institutions du pouvoir auxquelles ils prétendent dire la vérité. À un moment donné, les relations qu’ils établissent avec la communauté du renseignement et les commandements militaires deviennent plus importantes que l’information du public.

En effet, le gouvernement russe sait parfaitement qui parraine ces actions de sabotage. De plus, la communauté du renseignement veut qu’il le sache. La seule partie laissée dans l’ignorance est le grand public, qui n’est pas conscient de la guerre de l’ombre qui se déroule dans les coulisses.

En fin de compte, j’ai eu l’impression qu’on me demandait de compromettre mon travail et de faire passer ma carrière avant ma propre intégrité.

Source : Jack Murphy, 24-12-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

POPOV // 26.01.2023 à 07h56

Cet article confirme sous couvert d’anonymat que les USA sont un état terroriste à très grande échelle. Il n’y a rien de nouveau et on pourrait même y inclure le UK. Ces façons de guerroyer d’une époque révolue peuvent uniquement ralentir la logistique d’approvisionnement du front. Hélas, l’entrave ainsi faite ne fera qu’accélérer l’activation des forces nucléaires, dont les capacités sont bien mieux protégées d’une attaque terroriste, arme de la véhémence.

32 réactions et commentaires

  • POPOV // 26.01.2023 à 07h56

    Cet article confirme sous couvert d’anonymat que les USA sont un état terroriste à très grande échelle. Il n’y a rien de nouveau et on pourrait même y inclure le UK. Ces façons de guerroyer d’une époque révolue peuvent uniquement ralentir la logistique d’approvisionnement du front. Hélas, l’entrave ainsi faite ne fera qu’accélérer l’activation des forces nucléaires, dont les capacités sont bien mieux protégées d’une attaque terroriste, arme de la véhémence.

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    • La main du Kremlin // 26.01.2023 à 08h48

      Un petit bémol , pourquoi  » d’une époque révolue  » ?
      Pour faire une belle phrase ?
      La guerre est éternelle et ses nombreuses déclinaisons , tout autant !

        +9

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    • iaexpert // 26.01.2023 à 14h40

      Il n’y aura pas d’utilisation d’armes nucléaires même tactiques. Les USA, la Chine, lors du sommet du G20 ont été clairs sur ce sujet.
      Franchir ce pas, alors que rien ne le justifie, le territoire de la Russie n’est pas envahi par une armée que je sache, aurait des répercussions catastrophiques pour la Russie d’abord.
      L’Ukraine peut faire une réponse asymétrique en sabotant une centrale nucléaire civile, un exemple, et je ne vois pas les autres pays rester sans réactions.
      Les rodomontades de la première chaîne de télévision russe ou l’on parle d’anéantir Londres ou Berlin en 10 minutes relève de l’imbécilité totale.
      Il n’y a pas de méthodes du passé pour empêcher l’adversaire de se déplacer, de produire, de fonctionner, etc, tout est utilisable et l’armée russe, une armée continentale, se déplace avec des trains d’abord, l’une des armées russes étant composée uniquement de spécialistes de ce secteur.
      La Russie et Poutine se sont trompés sur tout dans ce conflit, sur-estimant leurs propres forces sous-estimants les forces des autres, une série d’erreurs fatales.

        +6

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      • Pierrot // 27.01.2023 à 10h32

        Ni les USA ni la Chine ne décident à la place de la Russie s’agissant des intérêts vitaux de cette dernière. Et on peut douter que la Chine, qui figure en tête de liste des prochaines cibles de l’Oncle Sam, s’en prenne à la Russie si cette dernière venait à bombarder les USA et ses alliés.

        De plus, au XXIe siècle, l’invasion du territoire n’est plus la seule atteinte imaginable qui justifierait un recours aux armes nucléaires.

        La Russie est la première puissance nucléaire mondiale, et ce statut est justement censé éviter qu’on cherche à s’en prendre à elle. Or, les faits démontrent que ses ennemis nient la réalité de sa dissuasion, ce qui les expose à une démonstration de force (tout comme l’ont fait les USA en anéantissant Hiroshima et Nagasaki en 1945) ou à une réaction efficace face à la menace (qui inclut un risque de bombardements nucléaires tactiques par l’Occident).

        Comme l’usage d’armes nucléaires aurait des répercussions catastrophiques, il ne se ferait pas dans la demi-mesure. L’anéantissement de Londres ou de Berlin est techniquement réalisable en 10 minutes, mais il serait insignifiant comparé au cataclysme qui déferlerait alors sur les pays menaçants.

        Espérons donc que la décision ne soit pas prise à la légère par les Russes, mais aussi que le feu nucléaire ne soit pas déclenché accidentellement par une provocation inconsidérée des Occidentaux, dont les errements belliqueux sont la seule raison qui nous pousse aujourd’hui au bord de l’abîme.

        Car le jour où les Russes seront vaincus, vous serez certainement anéanti dans les minutes qui suivent.

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      • Grd-mère Michelle // 28.01.2023 à 19h22

        Il faut donc rappeler que les armes nucléaires sont interdites depuis janvier 2021, et l’entrée en vigueur d’un Traité de l’Organisation des Nations-Unies, signé/ratifié par la majorité des Nations qui en sont membres, à l’exception bien sûr des « puissances » qui en fabriquent et/ou en détiennent: le TIAN, Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires.
        Car il semble que la plupart de ceux/celles qui font partie de ces « puissances nucléaires », et redoutent une guerre nucléaire, l’ignorent…
        Sinon, pourquoi ne se coalisent-ils/elles pas pour forcer leurs élu-e-s à s’engager dans cette voie apaisante, rassurante?

          +1

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  • Danton // 26.01.2023 à 08h54

    On croit rêver.
    Changeons trois mots du titre:
    « Le FSB utilise les renseignements d’un allié de l’OTSC pour mener une campagne secrète de sabotage aux USA ».
    Imagine-t-on le tintamarre, les coups de menton et les déclarations belliqueuses qui suivraient.
    Ils sont quand même patients les Russes.

      +55

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    • Peace // 26.01.2023 à 17h57

      Les Russes (et leurs discrets alliés) ont également les capacités de pratiquer une guerre asymétrique dévastatrice
      Ce sera une escalade sans fin, aux dépends de nous autres les gueux au final

        +11

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  • Orjappel // 26.01.2023 à 09h13

    Enfin un article qui scrute l’attaque des organes otaniennes contre notre droit d’information. A quand une écoute non biaisée des points de vue de Lavrov?

      +17

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    • Lev // 26.01.2023 à 15h04

      Le point de vue de Lacrov serait facilement accessible en France et en Union européenne si les chaînes de Radio Today n’avaient pas été interdites dans un grand silence médiatique…
      À part ça, le point de vue de Lavrov n’est que son point de vue

        +11

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      • micronvendu // 31.01.2023 à 21h53

        Un acte de résistance est l’emploi d’un VPN . Un VPN no-log c’est à dire un vrai VPN, pas un VPN façon Nord-VPN ou « hide My Ass » qui écrivent qu’ils peuvent fournir les logs sur décision de justice. Avec un VPN vous pouvez « sortir » où vous voulez et profiter de la liberté d’expression du pays (hors la France donc) pour accéder à des sources d’informations interdites dans les pays dictatoriaux.

          +0

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  • Octave-Key // 26.01.2023 à 09h17

    La paranoïa des Américain atteint u niveau ahurissant.
    Pourquoi n’est-elle pas dénoncée par les médias occidentaux ?
    Pourquoi cette fabrication obsessionnelle d’ennemis ?

      +26

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  • Auguste Vannier // 26.01.2023 à 10h05

    En fait, à la lecture de cet article, une question se pose à la personne suffisamment raisonnable que je pense être: « Comment ne pas être complotiste ? »
    Et dans la foulée je retourne feuilleter un remarquable ouvrage: Manifeste conspirationniste, Seuil, Paris,2022.
    Le livre s’est ouvert au chapitre « La guerre froide n’a jamais pris fin »…

      +20

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  • Savonarole // 26.01.2023 à 10h46

    A rapprocher aux bientôt trois jours de bordel à la GARE DE L’EST qu’on vit , c’est en effet assez troublant. Surtout vu ce qu’on sait actuellement des causes de ce bordel …
    Bref , envoyer des armes et se faire saboter par un camp ou ne pas en envoyer et se faire saboter par l’autre ; on essaierait de revaloriser le metier de technicien de maintenance qu’on s’y prendrait pas autrement ^^.

      +12

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  • Auguste Vannier // 26.01.2023 à 11h49

    @RémyB
    C’est surtout le fait d’États voyous
    https://www.legrandsoir.info/qui-donc.html

      +8

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  • RGT // 26.01.2023 à 16h39

    La diplomatie avait été créée pour que les états aux points de vue divergents puissent trouver un terrain d’entente en faisant des concessions mutuelles et équitables afin d’éviter de sombrer dans un bain de sang.

    Il faut quand-même préciser qu’à l’époque le nombre de « gueux » sacrifiables sans trop de conséquences était relativement limité et les mercenaires très chers, ce qui obligeait les dirigeants à « limiter » leurs ambitions.

    Dans « l’histoire moderne », il me semble que le premier à avoir compris que la conscription obligatoire pour « défendre la ripoux-blique » ait été Napoléon, ce qui lui a permis d’obtenir de nombreuses victoires jusqu’à ce qu’il n’ait des yeux bien plus gros que le ventre en s’attaquant à la Russie…

    Et ensuite, les conflits ont pris des proportions exorbitantes, les deux guerres mondiales ayant pulvérisé tous les « indicateurs de performance » au niveau massacres de masse, tant au niveau des bidasses (dont l’immense majorité n’étaient que de simples « gueux » réquisitionnés de force pour servir de chair à canon, les « élites » étant bien sur bien planquées derrière ce bouclier humain) qu’au niveau des civils.

    Plus l’état déclare de « guerres justes » plus il est en fait un état voyou et ses dirigeants, ceux qui leur donnent les ordres et ceux qui font la « promotion » de ces agressions (coucou BHL) devraient TOUS finir comme gibiers de potence.

    Si « on » (« nos » dirigeants) pouvaient simplement foutre la paix aux autres peuples et s’abstenir de vouloir à tout pris les « libérer » de leurs chaînes ce serait un bienfait.

    Ils feraient mieux de se consacrer à la libération de leur propre peuple (gilets jaunes par exemple) mais il n’en feront rien : Ce serait contraire à leur « business model ».

      +22

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    • vert-de-taire // 27.01.2023 à 18h47

      **** Si « on » (« nos » dirigeants) pouvaient simplement foutre la paix aux autres peuples et s’abstenir de vouloir à tout pris les « libérer » de leurs chaînes ce serait un bienfait. ****

      Du rêve !
      Nos dirigeants sont des marionnettes. C’est une observation indéniable.
      Ils ne s’occupent pas ds gueux, ils font là où ‘on’ leur dit de faire.

      Leur langage et leurs actes sont sans rapport – c’est la première qualité de leur rôle de marionnette dans le Spectacle qu’ils donnent aux gueux.

      Penser ou espérer que nos dirigeants (je parle des élus – avec ou sans fraude) agissent autrement qu’en obéissant à leur dominants est de l’ordre du rêve. Toute marionnette dissidente est éliminée, le temps de monter un scénario. Exactement comme le dissident est éliminé par la marionnette mais dans un scénario plus cru. La chaîne de pouvoir est en permanence renforcée par des preuves de soumissions.

      Pour s’en convaincre les lois scélérates à répétition. C’est une sinécure pour nos marionnettes de devoir inventer des argumentaires pour défendre l’indéfendable sans cesse. C’est d’ailleurs pour cela que nous observons un renouvellement plus rapide des nos dirigeants. Ça lasse et épuise de tenir un rôle de gentil tout en étant vrai salopard. Le double jeu épuise et puis parfois ça dérape, le bug .. Sans parler des débiles qui se mettent à croire au jeu ou des dingues.

      Quand aux vrais dominants, ils sont en guerre perpétuelle et agissent de leurs bunkers. Sans risque.

        +5

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  • Ribouldingue // 27.01.2023 à 01h35

    Il me semble bien avoir vu la mention d’explosions dans des usines de munitions ukrainiennes juste avant la guerre. Mais bref, c’est la guerre donc tout est permis. Y compris et surtout la désinformation.

      +4

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  • RIVIÈRE // 27.01.2023 à 10h00

    Rien de neuf …. Nous nous dirigeons vers un conflit de grande ampleur en Europe, provoqué par les US, certes, mais soutenu et encouragé massivement par l’UE…. Tous ces acteurs pilotent à 30 ou 40 années et leur scénario méthodique n’est en rien le fruit du hasard….les décisions sont prises de longue date et rien ne les fera changer de cap…. Les risques sont importants, mais grandement calculés…..le temps présente les gesticulations diverses, permettent simplement l’acceptation de cet état de faits par les populations qui pilotent leurs vies au mieux à quelques mois… vacances d’été, sports d’hiver….

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    • vert-de-taire // 27.01.2023 à 18h00

      *** Nous nous dirigeons vers un conflit de grande ampleur en Europe, provoqué par les US .. UE … .les décisions sont prises de longue date et rien ne les fera changer de cap****

      Pas entièrement d’accord. Il arrive que des interets contraires parviennent à activer assez de monde pour mettre les têtes sur des piques.
      une autre pique pour un autre cap.

      Et cette possibilité n’est pas pour se convaincre que Zorro existe mais une compilation historique.

        +2

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    • John // 27.01.2023 à 20h32

      J’observe qu’il y a une gradation vers de plus en plus de moyens de destructions alloués à l’armée ukrainienne.
      Le saltimbanque élu sur un programme de paix s’est métamorphosé en va-t-en-guerre donneur de leçons et donneur d’ordre exigeant auprès des nations occidentales.
      Qui met réellement la pression sur l’Europe pour plus d’armes, plus d’interventions,….Zelenski ou Biden ?
      Quel intérêt pour l’Europe d’avoir pour allié/partenaire économique l’Ukraine vs la Russie ?
      Quel est la rationalité dans ce qui se passe ?

        +3

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      • Grd-mère Michelle // 28.01.2023 à 20h37

        « Quel intérêt… »?
        Je vous lis en mangeant du pain acheté au magasin Carrefour de mon quartier bruxellois, une baguette pétrie et pré-cuite en Pologne (selon une investigation de la RTBF, service public belge de radio/Tv), qui coute moins cher que toutes les autres et se vend dans tous les Carrefour du monde(constaté en Roumanie) depuis plus de 15ans au moins.
        Or, il est fort probable qu’elle soit constituée de céréales OGM cultivées en Ukraine (qu’il est interdit de cultiver dans l’UE), étant donné son prix bas(malgré son transport coûteux et polluant).
        Et j’ai appris, dans un autre reportage, que les seuls ukrainiens valides qui ne sont pas obligés de combattre, ce sont les agriculteurs…
        Aussi, on ne parle plus de ces tonnes de céréales stockées à Odessa(qui appartenaient à QUI?), qui avaient donné lieu à de la « diplomatie » entre la Turquie et la Russie…
        De mon point de vue de simple « consommatrice » européenne, je vois là une bonne « raison » de protéger les immenses plaines à blé/maïs/tournesol de l’Ukraine.
        Si quelqu’un pouvait me confirmer que ces céréales sont bel et bien des OGM(et profitent principalement à l’industrie chimique, comme les vaccins, n’est-ce pas?), mes suppositions deviendraient des certitudes…
        Car, j’en suis persuadée, la prochaine crise (mondiale) sera alimentaire.

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        • John // 29.01.2023 à 13h28

          Chère Michelle,
          C’est un intérêt parmi d’autres, effectivement les terres noires de l’Ukraine sont très productives et sont la proie de grands investisseurs, notamment US depuis 2014. Les céréales exportées sont-elles au bénéfice du pays ou des intérêts étrangers ?
          Par ailleurs, les terres qui feront l’objet d’une surexploitation seront-elles encore fertiles dans 15 ou 20 ans ? Que laisseront ces investisseurs à l’Ukraine lorsque les rendements deviendront inférieures à leurs attentes ?
          P.S : Le pain Carrefour, comme la plupart du pain de la grande distribution, est un progrès dans l’art de faire du mauvais pain.

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          • Grd-mère Michelle // 01.02.2023 à 14h02

            « …comme la plupart du pain de la grande distribution… »
            En effet, j’ai oublié de dire que la plupart des super-marchés vendent exactement le même type de baguettes pré-cuites bon-marché… (50% du prix de la « baguette rustique » à base de farines locales-écrit sur l’emballage)
            Par ailleurs, la seule huile de tournesol que l’on peut encore trouver à Bxl est ukrainienne(en tout cas, c’est écrit sur l’étiquette).

            Comment le discours sur l’Ukraine est-il passé de l’expression « grenier à blé de la Russie » (inaugurée par Tolstoi, si je ne me trompe) à « grenier à blé du monde »?
            Il semble que l’on dise le monde avant de le faire…se plier aux volontés des démiurges qui nous mènent par le bout du nez…et par les oreilles!
            D’où la nécessité de savoir ce que parler(et écrire) veut dire…

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        • Zeller // 31.01.2023 à 22h58

          Consernant le blé, le seul pays au monde qui produit du blé génétiquement modifié est l’Argentine, où une autorisation a été délivrée, première récolte en 2022. Le Brésil devrait suivre.
          https://www.reussir.fr/grandes-cultures/du-ble-ogm-sur-le-marche-mondial-des-2022

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          • Grd-mère Michelle // 01.02.2023 à 14h29

            Le serveur de ma tablette (iPad d’Apple) ne me donne pas accès au site que vous avez cité, qui a sans doute raison à propos des « autorisations », mais … faut-il souligner le « pas vu,pas pris » des malfaiteurs?
            En tout cas, en Roumanie, avant 2007, j’ai vu des cultures OGM (peut-être expérimentales?) de mais et de tournesol, attestées par de petites pancartes le long des champs. Elles ont ensuite disparu après son entrée dans l’UE qui, si on veut bien lui reconnaître ce bénéfice, les interdit, ainsi que les monstrueux produits chimiques tueurs de la biodiversité indispensables à leur croissance (mais n’interdit pas leur vente/consommation sous forme de produits alimentaires transformés).

            Concernant L’Amérique latine, il est essentiel que les européen-ne-s se positionnent au Parlement contre le projet d’Accord de Libre-Échange MERCOSUR, aussi dénigré et redouté par les autochtones.

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  • JPP // 27.01.2023 à 15h04

    Quel est l’intérêt de la CIA de confirmer que la Russie est infiltrée de ses nombreux agents, dormants ou réveillés.
    Cette vantardise n’apporte rien et a peu de chance de changer le cours de ce qui doit arriver inéluctablement.
    Le Monde Atlantiste veut la destruction de la Grande Russie par la Guerre, en ce moment par proxy ukrainien, très bientôt par affrontement direct. Mais qui au final détruira l’autre. Poutine a déclaré dans un discours très important:
     » Dans un affrontement atomique Il n’y aura pas de vainqueur . Que m’importe un monde sans la Russie « 

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  • bernard // 30.01.2023 à 12h01

    Très intéressant article que j’avais lu à l’époque de sa publication. Dommage que « presidential finding » soit mal traduit.
    Il ne s’agit pas d’une traduction littérale avec « déclaration présidentielle »

    « Presidential finding » est une autorisation dérogatoire accordée par le président ; dérogatoire en ceci qu’elle permet des opérations que le Congrès a interdit normalement. Le président doit en rapporter immédiatement au comité spécial du congrès consacré à la surveillance de la CIA.
    Les presidential findings ont été introduits par le Hughes-Ryan Amendment dans la loi de 1974 « Foreign Assistance Act ».
    La bonne traduction serait « autorisation dérogatoire »

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  • Pascal // 02.02.2023 à 09h41

    Jouer avec le feu…..
    nucleaire….
    Toujours l´ Escalade ….
    Rivalites imperialistes aboutissent Toujours a la guerre …..
    guerre a la guerre

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