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20.janvier.201320.1.2013 // Les Crises

[Reprise] Contre la profession politique, par Jacques Juliard

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Texte essentiel de Jacques Juliard, dont je partage totalement l’analyse et les propositions.

Quel est l’événement politique le plus important de l’année écoulée ? On voudrait pouvoir écrire que c’est l’élection, le 6 mai dernier, de François Hollande à la présidence de la République. Ce sera peut-être le cas, mais il est encore trop tôt pour le dire. En politique, on ne sait jamais à l’avance de quoi hier sera fait.

En attendant, ce qui domine l’année, c’est la dégradation inouïe de nos mœurs politiques. Mensonges, truquages, corruption ont fait notre quotidien. Marianne s’en faisait l’écho récemment, et Michel Rocard, à sa manière franche et désabusée, n’y allait pas par quatre chemins, affirmant que le mensonge fait, en somme, partie intégrante de notre vie politique.

Voyez, par exemple, le jeu pervers auquel se livrent l’électeur et le candidat à chaque échéance importante. Le premier fait monter les enchères au maximum avant de se décider, tandis que le second finit par laisser échapper des promesses qu’il sait ne pas pouvoir tenir : c’est le prix à payer pour l’élection. Une fois celle-là acquise, nouveau changement de rôle : l’électeur, le crayon à la main, coche les cases des programmes déjà remplies et tempête en constatant les vides.

Ou bien on agite de purs symboles, tels la célèbre tranche d’impôt à 75 % pour les revenus de plus de 1 million d’euros, effet électoral énorme, incidence financière quasi nulle, effet Depardieu garanti.

Quelle entreprise, quelle association, quelle institution tendrait longtemps à pareil jeu de bonneteau ? Aussi longtemps que la démocratie électorale reposera sur des promesses, et non sur un contrat entre l’électeur et l’élu, elle ne sera rien d’autre qu’un jeu infantilisant, digne des monarchies de bas empire.

Mais il y a encore plus grave : il y a l’imposture permanente du microcosme et la scène politique transformée en caverne d’Ali Baba. Les derniers dirigeants des deux partis les plus importants de ce pays, le PS à gauche, l’UMP à droite, doivent leurs fauteuils à des impostures, à des truquages. Le scrutin de Reims (novembre 2008) qui vit l’«élection» de Martine Aubry au détriment de Ségolène Royal fut brigandage, personne, aujourd’hui, n’en doute ; cependant que c’est un authentique champion de la grande truanderie, Jean-François Copé, qui, pendant la plus grande partie de l’année 2013, va présider aux destinées de l’UMP.

Et que dire de ces séances surréalistes, dignes du Parrain, de Francis Ford Coppola, où les représentants des principales écuries présidentielles, désignés par antiphrase du nom de «poètes», se partagent les places, le pistolet sur la table, au comité directeur du Parti socialiste ?

Que dire de ce même parti, à Marseille, où des notables aux prises avec la justice continuent de faire la loi et décident des majorités ? Nous sommes tellement habitués au fonctionnement mafieux de nos organisations politiques que nous ne songeons même plus à nous en scandaliser.

[…]

Jacques Juliard
Source : Marianne

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75 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 20.01.2013 à 05h30

    100% d’accord avec ce billet …

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  • Morvan // 20.01.2013 à 08h35

    Il y a très très longtemps, (avant que ce billet soit écrit), que je suis totalement d’accord.
    Mais comment faire comprendre à l’ensemble des peuples qui votent pour ces gens corrompus que nous sommes dans l’ère du mensonge. Pire, pour la grande majorité des moutons, les menteurs c’est nous. Nous qui n’avons aucun intérêt à mentir. Nous sommes les seuls à ne pas profiter du mensonge, au contraire, nous subissons, parfois nous sommes harcelés et j’en passe.
    Au départ la télé, l’ORTF, une seule chaine. Puis il y a eu une seconde puis une troisième et canal+ payant.
    Et le travail de sape a commencé. Ils ont embauché les Elkabbach et autre Duhamel. c’est à cet époque,dans les années 70, que j’ai compris que le Président de la ripoublique était nommé par la télé.
    Un véritable rouleau compresseur cette télé. La suite vous connaissez.

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  • celimen // 20.01.2013 à 08h59

    Un peu de politique-fiction:
    on aurait sans doute eu Rocard au 2e septennat à la place de Tonton, puis Jospin, pas de Chirac ni de Sarkozy…
    la reforme des retraites aurait été discutée, finalisée et acceptée par tous les partenaires sociaux;
    ils se seraient entendus pour mettre également fin à toute la partie précarisée du marché de travail et mis en place une flexsecurité de type europe du nord…
    moins de chomage de longue durée, un peu plus de permutations de postes, de temps en temps chomage tres court et remuneré pour tous, mis à profit pour une formation continue tout au long de la vie,
    moins d’ostracisations,
    moins « d’accrochages » à des postes fixes et déterminés (envers et contre tout), pour ceux qui en ont,
    plus de lancements sans trop d’inquiétude dans la réalisation de projets business risqués…

    Aïe, le reve est terminé, il faut aller bosser (35h légal, mais 50h effectifs de metro-boulot-dodo à toute vitesse, jusqu’à 65-68 ans, âge où bien sûr les idées et projets de jeunesse deviennent frustration, tandis que toute une partie de la population aura pratiquement chômé toute sa vie professionnelle, à son grand regret je précise…)

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    • Morvan // 20.01.2013 à 09h12

      Effectivement c’est de la politique fiction. Tous ces « politiques » naissent avec un mandat électif bien payé et font tout pour le garder toute leur vie. Moralité : ils n’ont aucun intérêt à ce que le système change.
      D’abord que savent-ils faire d’autre ? rien.
      Profession menteur.

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      • celimen // 20.01.2013 à 10h44

        Votre tous pourris me révolte,
        nous méritons des oppositions plus brillantes aussi…
        et nous avons aussi eu plusieurs occasions de faire des choix et nous avons (mal) choisi…
        et regardez l’exemple des Balkany…

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        • Morvan // 20.01.2013 à 11h26

          vous dites : « nous avons eu plusieurs occasions de faire des choix et nous avons mal choisi »
          Non trois fois non. Le système est verrouillé, aucun choix n’est possible.
          La télévision qui est passée maitre dans le domaine de la manipulation des peuples, nous présente à chaque fois 2 candidats et jamais 3. Sachant que les 2 candidats sont bonnet blanc/blanc bonnet et ont le monopole à la télé et que les autres candidats sont cassés.
          Plus un candidat passe à la télé, plus il a de chance d’être élu. c’est triste mais c’est ainsi.
          La télé fait le gagnant.
          Encore une manipulation, gauche droite, non 3 fois non, droite/droite, la preuve,UMP et PS font la même politique. Ils sont malins. Les gens disent gauche droite c’est pareil, non droite/droite c’est pareil.
          Le PS n’est pas un parti de gauche, ou alors qu’il le prouve, c’est trop facile.
          Il ne suffit pas de se dire de gauche pour l’être.
          En tous les cas pour moi être de gauche c’est faire une autre politique que la droite. sinon il y a tromperie, je dirais pire traitrise. Au moins quand quelqu’un vote à droite il est sur de la politique qui va être menée.
          Il y a urgence que l’on sorte de ces conneries.
          Pour ce qui me concerne je suis fier de ne pas avoir mal choisi.
          Mais voilà, pour faire une majorité, il faut être majoritaire à penser la même chose. CQFD

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          • celimen // 20.01.2013 à 11h46

            Il y’ a un 1er tour que je sache, mais bon je comprends que vos arguments servent à « pousser » votre candidat [Modéré]

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          • chris06 // 20.01.2013 à 19h01

            @Morvan,

            « Sachant que les 2 candidats sont bonnet blanc/blanc bonnet et ont le monopole à la télé et que les autres candidats sont cassés.
            Plus un candidat passe à la télé, plus il a de chance d’être élu. c’est triste mais c’est ainsi.
            La télé fait le gagnant. »

            il me semble la loi impose depuis un certain temps déjà, un temps de parole égal durant la campagne officielle (60 jours avant l’élection) à tous les candidats.

            Je me souvient avoir écouté tous les candidats sur la 2 à des paroles et des actes, chacun ayant eu droit à un temps de parole égal.

            Et puis on est l’âge ou internet commence à véhiculer des opinions diverses : les deux sites qui sont en tête du classement en matière d’économie-politique sont le site d’Olivier et jusqu’à récemment (depuis qu’il a fermé son blog aux commentaires) le site de Jorion.

            Il me semble que du temps où cette loi sur le temps de parole et internet n’existait pas, la manipulation dont vous vous faites l’écho était bien pire qu’aujourd’hui.

            En France on au moins cette chance, ce n’est pas le cas au USA ou seuls les deux principaux candidats sont audibles car les seuls capables de réunir autant d’argent.

            C’est ce qui explique qu’on a paysage politique quand même beaucoup plus diversifié qu’aux USA.

            J’ajoute que je suis tout à fait d’accord avec l’article de Jacques Julliard car il met l’action sur la rotation des citoyens, vraie base de la démocratie et pas sur les considérations politicardes dont vous faites la propagande ici.

            Notamment cette conclusion est très juste:

            « Car, si l’élection est l’honneur de la démocratie, la réélection est son fléau. Le souci de la réélection est à la base de toutes les lâchetés, de toutes les faiblesses, de toutes les capitulations. Vous voulez la démocratie, dites-vous, vous voulez l’égalité ? Alors, organisez la rotation des citoyens au pouvoir ! Pour que la vie politique soit quelque chose pour tous, il faut qu’elle cesse d’être tout pour quelques-uns. »

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      • celimen // 20.01.2013 à 11h00

        « nous méritons des oppositions plus brillantes aussi »
        c’est peut-être pas tres clairement formulé d’où un exemple sur l’indépendance de la banque centrale française avec le trésor dans les années 70 ou 90:
        on aime bien critiquer longtemps à posteriori cette décision, mais elles étaient où les critiques à l’époque?
        Si critiques il y’ a eu, ont-elles été reprises dans un vaste mouvement d’opinion, ont-elles été relayées efficacement, ou bien n’y a t-il pas eu une certaine passivité ou mollesse, au mieux un certain consensus?
        Je trouve, mais je peux me tromper, que critiquer cela 40 ou 20 ans plus tard et accuser l’élite de l’époque est une vaste escroquerie…

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        • Morvan // 20.01.2013 à 12h26

          Celimen avec tout le respect que je vous dois, vous m’injuriez en pensant un seul instant que je puisse voter le pen. Pour info je ne fais pas de politique, je ne suis adhérent d’aucun parti, je suis un grand démocrate. Je ne suis pas sectaire et je peux comprendre qu’on puisse avoir d’autres opinions que les miennes. c’est la première qualité d’un démocrate. En mon âme et conscience j’ai voté aux premiers tour en 2012 et 2005 et pas aux seconds, c’est clair.

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          • celimen // 20.01.2013 à 12h59

            mille excuses, vous me rassurez (blanc bonnet c’est une expression bien connu d’un certain parti…), même si je suis toujours en opposition avec ce que vous dites, car personnellement je trouve que les clivages restent tout de même très fort entre les idées PS et UMP,
            et même à l’intérieur de ces « partis de majorité » il y’ a des courants très différents!

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        • Morvan // 20.01.2013 à 15h23

          celimen vous pensez aux clivages entre eux, mais c’est uniquement parce que les places sont bonnes surtout en fin de mois et net d’impôts pour la plupart. Et après ils nous montrent du doigt Depardieu.
          trop c’est trop et çà fini par se voir et c’est tant mieux. Ils vont accélérer leur chute.
          Ils ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Même celui qui n’a pas eu la chance de faire des longues études, des grandes écoles.
          Le phénomène de rejet est là et contre cela, personne ne pourra rien.
          La nature a horreur du vide.

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  • estelle92 // 20.01.2013 à 09h07

    Pas d’accord.
    Les décisions politiques sont devenues très techniques depuis déjà pas mal d’années.
    Un député commence à correctement connaître son domaine à la fin de son premier mandat et il devrait laisser la place à quelqu’un qui aurait tout à apprendre ?
    Bonjour le pouvoir des technocrates !
    Bonjour les énarques, les polytechniciens et la bureaucratie bruxelloise !
    Pas plus de trois mandats, ok.
    Mais pas moins.

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    • Morvan // 20.01.2013 à 09h22

      Vous n’auriez pas dû faire le choix du député, non pitié. Regardez la chaine parlement, l’hémicycle est vide.
      Les députés ne viennent pas. Seuls les 16 000 € mensuels les intéressent. Ils sont totalement incompétents, même après 20 ans ou 30 ans de mandats. D’ailleurs on ne leur demande pas d’être compétents, surtout pas. On leur demande juste de voter les yeux fermés sinon à la prochaine élection on mettra quelqu’un d’autre de plus docile.
      De grâce, ne défendez pas l’indéfendable.
      En toute amitié bien sur, chère Estelle, je ne vous connais pas suffisamment pour porter un jugement sur vos qualités.

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    • Téji // 20.01.2013 à 10h30

      L’argument de la compétence ne tient pas longtemps, ne serait-ce que parce que le système de l’élection a pour conséquence de mettre en avant le plus loup, renard, riche, menteur, magouilleur, … (au choix) mais sûrement pas le plus compétent. Sinon, on n’en serait pas là.
      Par contre, si vous parlez de la connaissance du fonctionnement de toute cette machinerie d’état, oui, vu sa complexité, qui cependant n’a rien de technique. A cela, une double réponse est la rotation avec chevauchement des charges et la simplification du système.

      Un autre point, non évoqué dans l’article, est la légitimité, tant de leur élection que de leur travail. Car, pour des ‘professionnels’, on pourrait en attendre effectivement plus !
      Elu avec 51%, qu’ils disent… mais moins de 30% des électeurs ! Et on se pose en donneur de leçons…
      Quant à l’assiduité, il n’est que de constater les présents dans l’hémicycle comme le dit Morvan. Faites la même chose dans votre entreprise, et le résultat ne se fera pas attendre. Quelle valeur donner alors aux lois qu’ils votent à 10, chacun les mains pleines de pouvoirs ? Ceci ne mérite pas d’être qualifié de ‘démocratique’.

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  • laville // 20.01.2013 à 09h35

    100% d’accord. Un seul exemple, américain, excusez moi, Obama : élu Président des USA avec seulement une expérience de 4 ans comme sénateur…. Et il n’est pas pire qu’un autre. D’ailleurs, il faudrait aussi penser à réformer la « haute administration », car eux aussi sont la lèpre de notre démocratie. Pas d’emploi à vie, pas d’élection possible pour les fonctionnaires qui forment la plus grande part des élus français (regardez ce gouvernement, aucun n’a travaillé dans le privé sauf Cahuzac…) Si un fonctionnaire veut se présenter à une élection, il devrait démissionner de son emploi comme en Angleterrre.
    Facilitez la vie de l’élu à tout niveau quand il vient du privé. Il y a de grandes réformes à faire mais comme le dit Juillard, comme ce sont eux qui votent les lois, ils ne vont pas scier la branche sur laquelle ils sont assis…

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    • Vincent // 20.01.2013 à 09h47

      +1. Ce ne sont pas des politiques mais le pb de consanguinité est le même….

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    • celimen // 20.01.2013 à 11h22

      vous oubliez de dire que Obama a été réelu comme pdt des Etats-Unis!

      On oublie un gros problème: que ce soit aux Eu ou en France, les pouvoirs de l’exécutif sont limités par le sénat, du coup 5 ans c’est court…

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    • step // 21.01.2013 à 09h55

      c’est plus le statut de l’élu venant du privé qu’on devrait protéger au niveau de son travail « initial » que de précariser le fonctionnaire, à moins d’être adepte du nivellement par le bas comme moyen d’ameillorer la vie de tous. Ce qui empêche plus de privé de faire de la politique, ce n’est pas la protection du fonctionnaire, mais bien l’absence de protection le concernant.

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  • Vincent // 20.01.2013 à 09h41

    Entièrement d’accord. Ça fait plaisir à lire d’autant que je prône ceci depuis des années maintenant. Mes deux mots d’ordre sont :
    – suppression du concept de carrière politique (et derrière de celui de parti politique au sein moutonnier du terme)
    – « ce qui compte, c’est pas ce qu’on te prend mais ce qu’il te reste » (ça c’est pour la fiscalité)

    Il est illusoire de croire que nos politiques actuels (disons une grande partie pour ne fâcher personne) sont compétents dans un domaine autre que le politique. Ils sont parfaitement remplaçables. Qd, par exemple, j’entends mon cher et tendre Gérard Collomb clamer haut et fort que trouver des remplaçants dans de nombreuses villes est des plus compliqués, c’est vraiment méconnaitre ses administrés et leurs aspirations au renouvellement et à la prise de responsabilités. Ces personnes sont dans une bulle qui a besoin d’être éclatée.

    Ce qu’on demande à une assemblée ou à un gouvernement, c’est de prendre des décisions politiques au sens noble du terme dans le sens de l’intérêt général et pas d’ergoter sur la manière la plus efficace de répondre à ses besoins personnels et à ceux de sa clientèle. Ces décisions doivent être collégiales. Cela lisse l’incompétence relative des uns ou la malhonnêteté des autres (on n’est pas chez les Bisounours non plus)…

    Enfin bon, il est sûr qu’aucun changement ne pourra intervenir sans une nouvelle constitution et un politique actuel assez couillu pour accepter ce changement (on peut rêver)

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    • Touré // 28.07.2015 à 21h59

      Entièrement d’accord avec toi.C’est la conclusion que j’ai tiré(je suis communiste) de l’expérience désastreuse des partis et Etats communistes au 20 ° siècle.Il faut supprimer le métier de politique c’est à dire que la durée des mandats ou des postes permanents du Parti doit être courte pour qu’une classe de gens exerçant un métier de politicien à vie ne puisse pas exister.

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  • Macarel // 20.01.2013 à 09h46

    Tout à fait d’accord! Ce pays a besoin d’un grand bol d’air frais, pour cela il faut un grand coup de balai dans la gent trotte menue qui vit confortablement dans le fromage, qu’est devenu la République française.

    Comme source d’inspiration pour ce qui est des solutions à mettre en oeuvre, je renvoie entre autre à l’article suivant:

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=48504

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  • FREDERIC // 20.01.2013 à 10h14

    Quand on voit les radicaux de gauche qui s’autoproclament gardien du temple républicain depuis 130 ans s’opposer à toute evolution sur le cumul des mandats on s’interroge !
    A Montauban, la figure emblématique, J-M BAYLET, candidat à la primaire PS, s’oppose à tout réforme des services public sur son fief tandis que les BAYLET se succèdent à eux-mêmes à la tête du journal local et des executifs locaux !
    Et moi qui croyait naïvement que la République avait été institué pour combattre le système dynastique.
    Dans le même style à « droite », il y a
    l’ innénarrable JF BAROIN surnom :
    le tranquillisant !

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  • Gilles // 20.01.2013 à 10h29

    Je partage totalement l’avis de ce billet, et pas toujours la tonalité générale du blog, qui me paraît d’inspiration marxiste « soft », autrement dit socialiste ce qui est, bien évidemment, le droit le plus strict d’Olivier.

    Ce que je veux dire, c’est que c’est nous le peuple, qui avons accepté, et toléré cela. C’est à nous d’y mettre fin, car jamais les politiciens ne pourront scier la branche sur laquelle ils sont assis.

    Il faut donc les contraindre, les attaquer personnellement sur leurs actions et leurs patrimoines illégitimes, volés au Français, manifester jusqu’à ce qu’une nouvelle assemblée tirée au sort constituante soit nommée. Elle commencera par mettre fin aux privilèges actuels et adoptera de nouvelles règles : 1 seul mandat quoi qu’il arrive, pas de retraite, aucun avantage postérieur, dépenses de chaque députés contrôlées et contrôlables, droit de révocation d’un élu par la population à partir de XXXX demandes. Bien évidemment, casier judiciaire vierge (aujourd’hui, une bonne petite condamnation -quand elle sort malgré les pressions – n’empêche plus rien ni personne), et évidemment RESPONSABILITE totale des élus sur les textes qu’ils commettent.
    Note : ne pas oublier de mettre Cahuzac au trou. Même cellule que Woerth.

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    • step // 21.01.2013 à 10h03

      l’intelligence est de savoir se hisser sur les épaules des géants, (quelles soient marxiste ou non) , et de savoir en descendre quand il se trompe (y compris marx). Toute l’histoire économique est ponctuée de grand penseurs (et je ne pense pas que marx soit la principale source d’inspiration de ce blog->cf allais). Certains qui ont dit bien plus de vérités que d’anneries, et d’autres malheureusement souvent bien plus médiatiques, le contraire. Celui qui ne tient pas compte d’une pensée qu’il ne partage pas, même si elle s’approche de certaines vérités qu’il ne souhaite pas entendre, se prépare à dire plus d’anneries que de vérités, car sa démarche est guidée par sa foi et non sa raison.

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  • Surya // 20.01.2013 à 10h31

    Un dirigeant d’entreprise incompétent (qui s’en tape de sa boite; qui l’emmène au surendettement ou globalement qui la gère n’importe comment) peut finir poursuivi pour faute de gestion; voire au pénal pour faillite frauduleuse. À quand la même chose pour nos élus…

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    • step // 21.01.2013 à 10h04

      non actuellement il est renfloué par l’état…(ironie inside).

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  • JPS1827 // 20.01.2013 à 10h34

    Tout a fait d’accord avec cet article.
    J’ai apprécié le rappel : « Les seules assemblées qui ont réformé la France et ont établi les lois que nous respectons étaient faites d’hommes neufs, et «inexpérimentés» : témoins, la Constituante de 1789, l’Assemblée nationale de 1848, la Commune de Paris, les assemblées de 1945-1946. »

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  • Dan // 20.01.2013 à 11h01

    L’omerta à la française repose sur deux piliers : la connivence et la violence.La première permet de sauver les apparences riantes d’un état de droit, civilisé , sophistiqué mëme, d’une démocratie post-moderne ou les élites savent ce qui est bon, pour » la France d’en bas » est écoutée, consultée, protégée.
    L’omniprésence des réseaux, des francs-maçons ou homosexuells, régionaux ou culturels, permet généralement d’assurer le maintien de l’ordre établi en douceur. La brebis qui s’égare est vite reprise en main par les amis.. Refuser la toute-puissance des réseaux d’influence, dénoncer le concubinage entre journalistes et puissants, entre magistrats et politiques, entre corrupteurs et corrompus , c’est s’exposer aux ennuis ! Donc cette vendetta à la française paralyse toutes réformes, toutes initiative et s’accommde mal de la critique. Donc il ne faut pas s’étonner de la continuité dans le changement et du déclin de la France.

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  • Morvan // 20.01.2013 à 11h38

    Vous connaissez tous la phrase : « la vie est un éternel recommencement ».
    Pour sortir de ce piège, il faut effectivement et tout d’abord :
    Une nouvelle constitution, écrite par le peuple, pour le peuple qui représente 99 % des populations et un certain nombre de garanties.
    Le tirage au sort est une garantie.
    Le non renouvellement est une garantie.
    Le revenu des élus/nommés ou tirés au sort est une garantie.
    Une surveillance de leurs actes est une garantie.
    Des santions éventuelles sont des garanties.

    Imaginez une entreprise. Vous vous présentez à l’embauche et disant au chef d’entreprise que vous allez multiplier par deux les bénéfices, vous êtes le meilleur.
    Une fois embaucher vous ne faites plus rien et vous mettez les pieds sur le bureau, cool Raoul.
    Personne vous contrôle ? Vous n’êtes pas mis à la porte ? Aucune sanctions ?

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  • Jacques Payen // 20.01.2013 à 11h42

    L’idée de M Juliard m’apparait parfaitement fumeuse et démagogique.
    Sa mise en œuvre nous aurait donc privé -excusez du peu !- de Clemenceau, de De Gaulle (réélection de 65), de Mendes-France, pour m’en tenir à quelques acteurs politiques emblématiques du 20ème siècle !

    C’est le type même de la fausse bonne idée. C’est le cri d’écœurement d’un homme ayant une incontestable bonne réputation intellectuelle, et sans doute aussi morale, mais qui, soyons lucides, n’a au fond cessé de cautionner le système des partis qui règne en maître depuis 40 ans. Et si l’on peut admettre qu’il se reproche ce soutien, on ne peut que s’affliger de voir un bon esprit s’égarer.

    C’est bien le système des partis, contre lequel De Gaulle n’a cessé de mettre en garde le pays et qu’il n’a cessé de combattre de toutes ces forces, c’est le système d’accaparement de toute la substance démocratique par les appareils partisans qui a gangrené nos institutions et notre vie publique.
    Mais la démocratie ne se résume pas aux seuls partis politiques.

    Et il est possible de briser ce système d’accaparement.
    Quelques pistes… que M Juliard connait parfaitement, et dont aurait aimé qu’il les promeuvent plus souvent, lui qui bénéficie d’une tribune flatteuse !

    – crédit d’impôt (pris sur le quantum de financement public) permettant à chaque électeur-déclarant à l’IRPP de favoriser l’émergence de forces politiques neuves,
    – interdiction stricte et absolue de toute réélection d’un élu condamné définitivement,
    – interdiction stricte et absolue de tout cumul de mandats,
    – consultation régulière du pays, et localement, par le biais de referendum-votations,
    – remise en cause du principe de détachement des fonctionnaires s’agissant des « carrières » politiques,
    – suppression de tout parrainage d’élus à la Présidentielle (c’était l’intention initiale en 1962) et plafonnement féroce des dépenses de campagne,
    – etc… liste non exhaustive.

    Leur mise en œuvre ( qui n’implique AUCUNE dépense supplémentaire) ne requiert au fond que du courage. Et d’abord, pour chaque électeur, c’est à dire vous et moi, le courage de sanctionner impitoyablement et systématiquement tout élu, ayant eu notre préférence, qui ne les appliquerait pas !

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  • Pablo Honey // 20.01.2013 à 11h42

    Billet qui n’apporte rien, son niveau d’analyse est très médiocre. Le reste de l’échiquier politique est meilleur ? Melenchon, Bayrou, Lepen ?
    Nous sommes en démocratie quoi qu’on en dise et nous avons le niveau de débat que nous créons. Pour rappel, la reality TV fait un tabac, le papa pingouin est resté au sommet des charts….avant d’inculper les autres, commençons par nous changer nous-mêmes…

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    • bugalez // 20.01.2013 à 12h17

      Non !!! Nous ne sommes pas en démocratie, je vous invite à allez relire la définition du mot démocratie, et le système actuel en est son juste contraire.
      Il ne donne jamais le pouvoir au peuple a aucun moment !

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      • Morvan // 20.01.2013 à 12h30

        tout à fait d’accord bugalez. la démocratie c’est autre chose

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        • Pablo Honey // 20.01.2013 à 13h31

          J’attends donc vos arguments pour me prouver le contraire. Tout le système économique est basé sur « donner au peuple ce qu’il souhaite » : les supermarchés remplis d’inutilités, la télé, le mintel rose, le dealer, la messe, le pmu…le bon peuple a tout ce qu’il veut. mais malheureusement il rejette sur l’autre le dégoût que lui inspire son propre reflet.
          Et quand au tirage au sort… vous irez négocier avec Poutine avec un gars tiré au sort 🙂

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          • Morvan // 20.01.2013 à 14h39

            ouvrez le dictionnaire au mot démocratie pour commencer. Je vous préviens c’est du Grec.
            Vous dites que tout le système économique est basé sur donner au peuple ce qu’il souhaite.
            Alors vous ne connaissez pas bien le peuple.
            Les super marchés, on y va par obligation. Le peuple n’achète plus l’inutile mais les premiers prix, les marques de distributeur, les marques repères (c’est Michel Edouard Leclerc qui le dit et vous pouvez lui faire confiance) la télé nous emmerde de plus en plus surtout quand il faut payer la redevance qui finance la propagande.
            le minitel n’existe plus, tout le monde ne fume pas comme vous, les églises sont vides et il n’y a plus de curé. Je vous laisse le pmu.
            Parce que le peuple, ce qu’il veut c’est une vie simple, un travail qui lui permette de vivre correctement, dignement, le contraire de la misère, le contraire de pôle emploi, de pouvoir vivre la tête haute.

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            • Celimen // 20.01.2013 à 14h48

              Pourquoi a t il voté pour le president du pouvoir d’achat en 2007 à ce moment là?

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          • Pablo Honey // 20.01.2013 à 17h12

            Entre 350 000 et 800 000 personnes dimanche dernier, ha oui, le peuple veut vivre la tête haute…. Si le pouvoir d’achat a baissé, il n’empêche que les supermarchés sont apparus en pleine période de croissance économique. Toujours plus de choix. L’audimat, les sondages, enquêtes d’opinions, mesure de trafic, enquête de satisfaction : vous vivez la pleine démocratie.
            La crise des subprimes est apparue suite à l’ouverture de crédits à des personnes qui n’ont pas pu les rembourser…C’était un pari démocratique qui a échoué…la suite fût certes moins démocratique, mais que voulez vous, les assurances vies du bon peuple allaient partir en fumée, il fallait bien réagir. Et quant à la fumée, non merci, très peu pour moi…

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  • DAELIII // 20.01.2013 à 11h44

    Non, je ne suis pas d’accord sur le fond.
    C’est trop facile.
    Les hommes politiques sont certes ce qu’ils sont (devenus). Mais c’est nous qui les élisons. D’un côté nous acceptons leurs mafias et leurs mensonges, nous acceptons l’intoxication par les sources d’information/désinformation qui les ont « fabriqués », nous acceptons la possession maintenant généralisée de ces médias par les puissances d’argent, (et qui donc est M. Juiliard …..). Alors faire semblant de découvrir qu’ils sont « vendus » et achetés ………c’est un peu court !
    Il existe d’autre votes possibles (je ne parle pas du Front National), et si on les estime trop marginaux ou inefficaces, il reste l’abstention. Si l’on estime impossible ou trop inefficace de rechercher des propositions dissidentes, il est impossible de ne pas comprendre que lorsque ces escrocs ne seront plus élus que par 10 ou 20 pour cent de la population, toute action publique les balaiera comme neige en été.
    Je ne pense pas avoir jamais lu de M. Juilliard quoi que ce soit qui s’élève effectivement contre l’état de fait qu’il semble découvrir, et dénoncer dans le vague, ici, lui qui a tout de même a sa disposition un peu plus de moyens que le citoyen de base !
    Balayons devant notre porte avant d’enfoncer les portes ouvertes depuis longtemps.

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    • Morvan // 20.01.2013 à 14h48

      vous peut être vous les élisez, pas moi, désolé. et nous sommes entre 40 et 50 % a ne pas les élire selon les élections. Alors ne parlez pas pour l’ensemble des français.
      Un peu de mathématique. quand 50 % des français votent, l’élu à 51 % des votants n’obtient donc que 25,5 des inscrits. Donc 76,5 % n’ont pas voté pour lui et c’est cela la démocratie ?
      Pour moi c’est une escroquerie et les escrocs doivent être en prison.
      Mais ils sont malins; ils ont voté entre eux l’immunité, donc ils vont pas en prison.
      Oui je sais je mélange un peu tout, mais c’est volontaire, parce que leur système c’est du délire et ce que j’écris n’est, après tout, pas plus délirant.

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  • Franck // 20.01.2013 à 12h29

    Mouaif…
    Nos politiques, dans leurs défauts, sont aussi représentatifs de notre pays.

    C’est quoi, déjà, le pourcentage de la population qui consomme du cannabis et fournit ainsi à un tissu criminel de quoi prospérer ?

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    • Jacques Payen // 20.01.2013 à 12h45

      MM Balkany (UMP) et Bernardini (PS Istres) réélus maires après qu’ils fussent lourdement condamnés pour détournements … ce sont bien des citoyens -électeurs CONSCIENTS qui les ont réélus !
      J’approuve totalement votre scepticisme.

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  • LEFEVRE // 20.01.2013 à 14h02

    Entièrement d’accord avec vous. Ce journaliste, [Modéré] à travers son article enfonce des portes ouvertes. Il dénonce une situation archi connue qui décourage et enrage le citoyen de base.
    Que la dénonciation de la professionnalisation de la politique se fasse par ce type de journaliste ! Il n’y a vraiment pas de limite à l’indécence ! Son milieu journalistique profite tellement de cette situation.
    À aucun moment, il n’a dénoncé les gabegies que s’accordent ces politiciens : sur les dépenses somptuaires du président de région IDF entre autres…, rien sur les niches fiscales dont il bénéficie, rien sur les écarts de salaire qui existe entre le pigiste et les directeurs de journaux (comme un certain laurent joffrin…).
    Toute la faute revient au politique… Un peu simple. Il n’y a pas que les politiques qui ont perdu leur crédibilité, les journalistes aussi. Alors leurs leçons de morale, cela devient vraiment insupportables.

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  • cording // 20.01.2013 à 14h24

    Sur le plan des principes Jacques Julliard a raison mais en pratique cela ne verra pas le jour en effet on ne peut attendre des dindes qu’elles demandent l’avancement de Noël, que le suffrage universel est plutôt conservateur. De plus on ne peut demander à des gens qui sont à la source des problèmes de mettre en oeuvre des solutions à ces problèmes par une autre politique tel est le cas de Hollande, du gouvernement Ayrault et de tout le PS. Le premier est le fils spirituel de Jacques Delors donc de l’Europe libérale voulue par les socialistes : l’Europe, l’Europe, l’Europe comme disait le général De Gaulle. L’illusion de penser de ce que l’on est censé ne plus pouvoir faire au niveau national on le fera au niveau européen. L’Histoire de ces 30 dernières années prouve bien le contraire.

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  • Morvan // 20.01.2013 à 15h01

    « on ne peut demander à des gens qui sont à la source des problèmes de mettre en œuvre des solutions à ces problèmes »
    c’est évident. Les solutions sont en dehors de ces gens là. Des fourbes, des traitres, des corrompus.
    Le jour où le vent va tourner, il va falloir qu’ils courent vite.
    Parce que il n’y a aucune raison que les responsables de tout cela, ne soient pas juger. trop facile.

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  • cording // 20.01.2013 à 15h05

    Il faut bien faire la distinction entre la fonction législative et l’éxécutive. Même avec une loi anti-cumuls bien conçue et appliquée cela n’empêchera pas forcément un homme politique de faire une longue carrière comme un professionnel en navigant entre Sénat et Assemblée nationale. Il s’agit donc de réformer le mode de désignation des sénateurs et la limitation du cumul des mandats doit s’entendre pour les 2 chambres.
    Quant à la fonction présidentielle il est tellement difficile de se faire élire ou réélire qu’il n’ y a pas besoin de légiférer. Seulement c’est une fonction bien spécifique qui ne s’apprend que sur le tas et l’on a bien vu avec l’ex-président la difficulté d’incarner cette fonction que même au bout de 3 ans il ne faisait pas Président! Donc nous voyons bien les inconvénients du quinquennat qui, de plus, rabaisse la fonction au niveau d’un simple chef de majorité parlementaire et celle de premier ministre à celle de directeur de cabinet de président ce fût très flagrant avec le sortant. Le septennat donnait une supériorité voulue par le général sur les autres et la durée pour s’élever au dessus des contingences, être le président de tous les français. La plupart des commentateurs et spécialistes, surtout les présumés héritiers du Général !, ont oublié que la fonction présidentielle voulue par De Gaulle était un compromis entre notre tradition monarchique et républicaine puisque nous avions une monarchie républicaine qui donnait et donne eu Président plus de pouvoirs que n’importe lequel de nos rois dits absolus.

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    • Morvan // 20.01.2013 à 15h54

      franchement, si le peuple écrit une nouvelle constitution, il n’est pas du tout sur que le sénat et les députés existent dans la forme actuelle. Où alors on ne tire pas les leçons du passé et on recommence. non merci.
      Il faut repartir sur du neuf. c’est le monde de demain qu’il faut construire, donc pas avec des gens du passé.
      Les idées de nos enfants sont primordiales pour savoir dans quel monde ils veulent vivre. Ils peuvent compter sur moi et je crois lire ici que je ne suis pas le seul plein de bonnes volontés.
      Débat très positif et intéressant.

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  • Lugoboni Franck // 20.01.2013 à 16h02

    Excellent article de jacques Juillard et merci à olivier b de le mettre en ligne. J’ai 49 ans et je ne suis pas opposé à la liaison mandat local mandat national. le problème est posé par les roles et mandat sous-jacents dans diverses institutions comme des intercommunalités ou autres. En fait dans de petits potentats féodaux on voit que tout est dirigé pendant des dizaines d’années par les mêmes personnages dont l’intégrité n’est pas toujours parfaite…. C’est une oligarchie bourgeoise qui s’est accaparé le pouvoir. Ce pourquoi l’article présenté est intéressant à propos de la limitation des mandats que j’appelle de mes vœux pour les municipalités depuis fort longtemps. Certains maires sont réélus casi à vie et ce n’est pas normal. Pour finir je dis attention car l’opposé du cumul des mandats pourrait nécessiter de nourrir beaucoup de personnels différents alors qu’on pourrait réduire un peu les indemnités diverses versées aux décideurs publiques actuels. Pour finir je pense qu’on devrait interdire des fonctions du pouvoir exécutif ( en particulier) à des avocats de profession toujours plus nombreux. Ce sont des professionnels de la rhétorique et des manipulateurs souvent dépourvu de charisme et de véritable force politique. Les avocats sont des gens qui montrent trop d’assurance et sont
    trop habiles pour travailler sur la base du mensonge et du slogan.

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  • Opps’ // 20.01.2013 à 17h12

    C’est vrai que nous avons , en Europe occidentale du moins, la sensation n’être mal représenté.
    Et que le mot de démocratie , mis à un peu toutes les sauces selon les intérêts idéologiques de chacun , n’a plus de réalité.

    Ainsi on s’imagine qu’ « avant » , ou du moins ça et là dans l’histoire, il y aurait eu une « vraie » ou véritable démocratie. Réflexe traditionnel de se re-créer un age d’or , en toute chose ?
    Mais il faut également avoir à l’esprit qu’ « avant » , outre que le poids de l’Etat était moins fort et donc qu’on demandait moins de choses , la société était moins complexe .

    Voyons les remèdes successifs de Juliard :

    A) – Globalement l’ennemi à tuer serait la professionnalisation de la vie politique : on peut accepter cette idée … quoique l’argument du Chirac qui n’a jamais payé un repas soit extrêmement enfantin. A la limite on peut accepter l’argument qu’il n’a jamais « travaillé » … argument d’ailleurs qu’on peut étendre aux nombreux élus de gauche qui n’ont jamais affronté le travail dans la zone du ‘privé’ mais qui se permettent ensuite d’avoir des avis et de prendre des décisions dans un domaine qu’ils n’ont pas vécu.

    Je répondrai à cette position que la vie politique est extrêmement complexe et donc que la professionnalisation est indispensable . Mais je veux admettre que pour certains ça dure un peu trop longtemps et que ce n’est pas source de renouveau.

    Les expl de Juliard (pour défendre l’inexpérience et la ‘jeunesse’) des  » … seules assemblées qui ont réformé la France  » sont assez fausses :
    – la Constituante de 1789, a posé des principes généraux sans rien réformer (les réformes c’est Napoléon)
    – l’Assemblée nationale de 1848 n’a rien laissé du tout si ce n’est l’idée d’une grande et sympathique pagaille lamartinienne (C’est Napoléon le petit qui pose les fondements de la 3e république)
    – la Commune de Paris, pourtant merveilleuse et pure dans son élan : 0
    – les assemblées de 1945-1946 : là Ok , encore que c’est DeGaulle qui met tout d’ aplomb et on roule tant bien que mal encore avec.

    Mais ok avec lui pour dire qu’une certaine ‘notabilisation’ de la vie politique est effectivement néfaste.

    B) Juliard invoque comme remède miracle  » l’interdiction de tout cumul des mandats' » : c’est vrai qu’il y a des spécialistes du cumul …

    Le « travail » et le « job » sont-ils pour autant mal fait ? pas certain du tout car en général les cumulards s’entourent de gens efficaces et compétents. Cependant que le citoyen peut avoir le sentiment souvent justifié d’un éloignement de son élu de base et d’une perte de démocratie (quoique souvent il pense en même temps que le député/sénateur/ministre va pouvoir « apporter » un + à sa commune)

    Mais quand même le cumul brouille les choses et fait peser un certain immobilisme par un système de verrouillage

    Cependant il y a un bon côté , car , et c’est là essentiel, l’implantation locale permet à l’élu de haut vol d’avoir un minimum de connaissance du terrain , un certain bon sens , un sens des réalités et de la faisabilité des choses. A l’heure ou l’on n’arrête pas de gloser sur la distance entre les hautes sphères du politique et la vie quotidienne des gens , ce n’est pas négligeable.

    Mais comme Juliard ne pense pas que cette réforme soit accepté par les politiques eux-même il se rabat sur …

    C) l’interdiction de se présenter deux fois de suite à la même fonction
    (Bon je ne vois pas pourquoi les politiques accepteraient meiux celle-là , mais passons)

    Si l’on part du principe cher aux libertariens que le politique « achète » un électorat ,c’est une réforme tentante.Très tentante .
    Elle a cependant un revers possible : le principe « Après moi , le déluge »
    Et tout de même elle introduit un drôle de principe de ne pas récompenser une bonne gestion … et de ne pas sanctionner publiquement la mauvaise gestion

    Mais le pire est qu’elle pérennise totalement le court-termisme … c’est pourquoi , à mon avis elle ne pourrait être efficiente que si les mandats sont allongés , ce qui permettrait donc : le dynamisme du changement , la stratégie à moyen terme , l’acquisition de l’expérience et l’indépendance par rapport au stratégie de captation de l’électorat par la démagogie.

    Ok celle là … « j’achète » comme ils disent …

    PS1/ Le procès de Juliard contre les officines et le microcosme est très sympathique cependant une démocratie ce n’est pas qu’un vote , c’est aussi tout un fonctionnement d’institutions et de corps intermédiaires. On ne peut donc que lui conseiller d’oeuvrer dans celle qui relève de son camps idéologique , car dans les cas qu’il évoque l’UMP s’en sortira -ce coup ci- un peu plus démocratiquement que le PS.

    PS2/ A trop triturer et aller aux sources de l’ Idéal démocratique , on finit , malgré de brillantes analyses que je partage , à nier le principe de base de notre démocratie à savoir le suffrage universel ou à élaborer des expédients ingénieux mais à mon avis qui ne seront jamais acceptés par la population ou rapidement pervertis , comme le tirage au sort. Pourquoi pas aussi le retour à une monarchie (car théoriquement ça peut se défendre honorablement)

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    • estelle92 // 20.01.2013 à 18h07

      Commentaire très intéressant.
      Je vais y réfléchir.

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    • step // 21.01.2013 à 16h04

      il y a aurait une réforme simple à mon avis qui serait la retraite à 65 ans pour les élus, comme pour le reste de la population. Quand on voit ceci http://www.assemblee-nationale.fr/11/tribun/ca2.asp#P472_33442. On se dit qu’il n’y a pas qu’un problème de sous-représentation des chomeurs et du privé à l’assemblé. Il y a aussi un problème générationnel.

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  • Jacques Coeur // 20.01.2013 à 18h09

    L’auteur ne fait que constater l’impéritie de notre système politique qui souffre de deux maux majeurs.

    Le premier mal est d’être une démocatie. Un système politique auquel on peut prêter les meilleurs intentions du monde mais qui porte en lui la perversion démagogique. Tocqueville nous a mis en garde contre les dangers de donner au peuple le pouvoir de voter pour ses dirigeants. Car ceux-ci pour être élus devront obtenir le plus grand nombre de voix, c’est à dire plaire au plus grand nombre ; ce qui signifie que les prétendants devront tenir un discours racoleur, donc simpliste pour être compris par tous, et fait de promesses. Ainsi, celui qui aura sut conquérir la foule par sa verve, son apparence, ses espoirs donnés supplantera le rigoureux, le compétent, l’honnête homme.

    Il est important ici de faire trois remarques.
    D’une part, il s’agit d’un écueil qui n’a rien d’inexorable, car un des remèdes peut être l’éducation du peuple qui convenablement formé doit être à même de comprendre les enjeux et de pouvoir trier les politiques des aigrefins. Mais, l’éducation donnée à nos enfants ne semble pas prendre un tel chemin, où l’on voit l’histoire, la géographie, le français, la philosophie prendre la portion congrue face à des matières aptes à former de bons techniciens au détriment du citoyen averti.
    D’autre part, il serait faux de croire que le constat de forfaiture relevé par M. Juliard soit propre à notre époque, car il en a souvent été ainsi. Rien qu’en France, et sans remonter très loin, il suffit de se rappeler quelques affaires célèbres – le canal de Panama, Stavisky, … – qui ont vu le monde politique, celui des affaires et du journalisme copuler incestueusement pour enrichir une certaine élite aux dépends de la masse populaire, alors même que les coupables resteront impunis et que les politiciens compromis seront réélus. Comme vu précédemment, il est tout à fait surprenant de constater que de grandes avancées ont été menées par des gouvernements non élus, mais arrivés au pouvoir par les hasards de l’histoire, comme de Gaulle en 44.
    Enfin, un système politique qui se veut juste envers l’ensemble de la population ne peut exister sans la participation de celle-ci. « Un homme qui ne se mêle pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile. » – Thucydide. Or, dans un microcosme aussi raffiné et cultivé que le fut la société athénienne l’agora fut désertée, le débat politique atrophié et les dirigeants, pour sauver leur cité, durent recourir à la rémunération contre présence.

    Le deuxième mal de notre monde politique est d’être une démocratie dévoyée soumise au diktat d’une vision mondialiste dominée par le monde de la finance. Cela se caractérise en France par des partis qui ont tous fait actes d’allégeance aux traités européens, du FDG en passant par les verts jusqu’au FN. De cette complicité résulte une absence d’alternatives économiques qui rend caduque toute discussion politique. Les preuves les plus flagrantes en sont pour le peuple français la dépossession de son avis souverain, illustrée par le contournement de son vote négatif lors du referendum de 1992 par le traité de Lisbonne co-signé par la droite et la gauche ; un autre exemple de l’atrophie démocratique est l’envoi de nos troupes en Afghanistan sans passer par les obligations constitutionnelles sous prétexte d’action de l’OTAN. Enfin, il suffit de faire le bilan des différents gouvernements depuis plus de 30 ans pour se rendre compte qu’ils ne se différencient que par des mesures d’ordres cosmétiques et qui ne remettent en cause rien des préconisations de la commission européenne, du FMI et de l’OCDE, autant de têtes de la même hydre.

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    • step // 21.01.2013 à 17h29

      pensée lumineuse, auquel on peut ajoindre le contournement du référendum de 2004.

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  • fx // 20.01.2013 à 18h14

    baladez votre souris sur le nom de nos élus, cumulards (à 80 % qd même…), condamnés ou pas !

    Ce n’est pas du populisme, c’est la transparence.

    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/08/60/68/Doc-HTML/Elus-2.html

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    • step // 21.01.2013 à 17h52

      pour les condamnations c’est assez tristounet (abus de bien social, corruption, traffic d’influence) puis vient … balkany. J’ai du retailler ma fenêtre de navigateur.

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  • celimen // 20.01.2013 à 18h26

    Je note d’après toutes les remarques une volonté assez générale de donner un gros coup de balai, de se débarrasser de toutes ces personnes incompétentes, de changer la structure de nos institutions…
    Certes, mais après? Est-ce qu’on ne court pas après des chimères? Tout cela ne me semble pas pouvoir empêcher l’inéluctable:
    des élus pour beaucoup qui resteront incompétents, et des oppositions pas plus brillantes,
    d’autres élus plus rares et talentueux mais qui ne seront tout simplement jamais omniscients,
    enfin des politiques qui ne pourront jamais contenter certains sans en mécontenter d’autres
    sans compter souvent le brouillard du présent qui impose que le jugement d’une bonne politique ne soit possible que bien longtemps après! Encore qu’il y’ a toujours un risque de jugement anachronique et malhonnête (cf les critiques contemporaines des réformes de la banque de france de 1970 et 1990…)
    Ceci n’est pas du défaitisme, juste quelques modestes remarques sur les limites (infranchissables? peut-être est-ce là le vrai débat?) de n’importe quelle institution qu’on pourrait mettre en place à la place d’une autre…

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  • Le belge // 20.01.2013 à 18h47

    Jacques Juliard … Enfin un qui ose en dire plus. Merci Olivier.

    Vu de (et en) Belgique : http://serfix.wordpress.com/2013/01/14/chomage-precarite-pauvrete-30-de-la-population-des-pays-developpes/

    Pauvre belle France en devenir …

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  • Renaud // 20.01.2013 à 19h26

    Si nous avions un système financier équitable, le texte du lien ci-après n’aurait pas la même intensité, ni la même ampleur, ni la même urgence. Une régénération économmique et sociale se fera, parviendra à se réaliser, d’abord par une réforme financière opérationnelle, sur des bases tehniques naturelles, pour développer le pouvoir d’achat et réaliser la mission économique qu’un système financier doit permettre l’accesion aux biens et services, équitablement, à la société toute entière en ne s’écartant jamais du fait décisif (et jamais rappelé!!) que ce sont les capacités de production, c’est à dire les producteurs tous statuts confondus, qui donnent sa valeur à la monnaie, sans quoi cette dernière ne vaudrait absolument rien, n’aurait aucun sens.
    L’une des aides à la réponse à Jacques Julliard procède de la mise en application du contenu d’un tel blog, dont un lien est ci-dessous est le dernier en date des billets parus. Puisse le maximum de lecteurs d’Olivier Berruyer en tirer partie pour participer à la formation d’une synergie régénératrice du système financier.

    Voir: http://credit-social.over-blog.com/article-nos-representants-114503102.html

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    • Lisztfr // 21.01.2013 à 12h24

      Concentré de fausses évidences.

      Je passe sur les « bases techniques », comme si la négociation (politique) n’intervenait jamais (alors pourquoi fait-on grève ?). Mais la valeur de la monnaie, vous la rattachez vaguement aux capacités de production, et sans doute le Saint Esprit est-il mieux loti épistémologiquement. Votre phrase est un a-priori total, un simulacre de vérité, une parole vide, qui sonne vrai cependant alors qu’elle ne dit strictement rien du tout. C’est une fausse évidence, le monde en est plein, comme du ronronnement de chats dirait Y Mishima, mais la souris n’a plus qu’à se suicider, bref…

      1) Existe-t-il en soi un système financier équitable, au sens relatif, et à quelles conditions ? Si l’Etat redevient maître de sa monnaie, ce n’est plus vraiment un système financier puisque la politique règne sur la finance ; donc le « système financier » véritable, est celui que nous avons actuellement et il est inéquitable, parce qu’il engendre tous les maux de la mondialisation.

      2) La monnaie est un outil si l’on veut mais qui pour fonctionner doit d’être institué comme marchandise, ce qui implique un taux de rareté, comme pour les pommes etc, ce qui se traduit par un taux d’inflation bas, encore que nous avons connu des taux d’inflation élevés, mais en tous les cas un taux d’inflation faible signe la misère du plus grand nombre et rien d’autre, car il signe l’incapacité de la demande à devancer la hausse de prix. Là-dedans intervient toute la structure de la distribution également à savoir que la grande distribution prend le consommateur à la gorge, puisqu’elle réduit le principe de concurrence.

      Je doute fort qu’une monnaie qui fonctionne comme marchandise puisse engendrer un système que l’on pourrait qualifier même de loin, comme équitable ! Keynes parlait de la rareté du capital, qui fonde sa puissance, cette rareté peut se lire dans le taux d’inflation ! Si l’on accepte un taux d’inflation faible comme actuellement, il n’y a pas de croissance, pas d’emploi et pas d’équité et il n’y a aucune manière d’échapper à cette équation ! Il n’y aura jamais de société équitable avec un taux d’inflation faible, à moins de fixer les prix.

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      • Renaud // 21.01.2013 à 14h31

        Que de poncifs sans objet aujourd’hui!

        Tel est l’ « enfermement » conceptuel que: même la monnaie de crédit est une marchandises.
        C’était parfaitement vrai du temps où la monnaie avait de la valeur par elle-même, en or ou en argent-métal, et la question ne se posait même pas. Mais des siècles de « réflexes » monétaires font qu’aujourd’hui, même avec la généralisation déjà ancienne de la monnaie de crédit, nous continuons à avoir les mêmes réflexe qu’avec l’or et l’argent-métal. Alors que la MONNAIE N’EST PAS LA RICHESSE, MAIS SA REPRÉSENTATION. Vu la division du travail, la monnaie est, dans la naturalité, un permis d’acheter ce que je ne fabrique pas.
        Mais on enseigne encore et toujours dans les plus grandes et prestigieuses universités du monde que la monnaie est une marchandise… Et puisque vous doutez fort: «  »qu’une monnaie qui fonctionne comme une marchandise puisse engendrer un système que l’on pourrait qualifier même de loin, comme équitable ! » » , cela précise et confirme vraiment l’impasse mentale quasi totale qu’il y a dans les têtes au sujet de la monnaie et de l’argent, impasse qui apparaît en filigrane tout au long de votre propos.

        En résumé et en clair, lorsqu’on doit entreprendre un projet, privé, d’entreprise privée, ou plus particulièrement un investissement public nécessaire, la question à se poser est: a-t-on les compétences et le personnel adéquat? A-t-on les matériaux et les matériels? Bref, a-t-on les moyens – physiques – de réaliser tel projet? Si oui, le financement ne devrait pas occasionner le moindre problème; il est nettement plus – facile – de financer que de réaliser la production quelle qu’elle soit, et l’on sait très bien que dans le système actuel, c’est inverse qui se passe. C’est le financement qui crée des difficultés, c’est l’ « argent » qui – manque -, nous – manquons – d’argent… malgré que nous sommes capables physiquement de produire quelque chose. Et c’est bien là que « quelque chose » ne fonctionne pas du tout, en tout premier lieu dans nos têtes. Hélas, c’est la finance qui décide et aucunement nos capacités de produire, là est le « drame », un pseudo-drame, mais un drame d’une protée terrible insoupçonnée dont les crises économiques et sociales sont les conséquences désastreuses, voire tragiques. Cette situation ne sort pas de la nature contre laquelle on ne peut pas grand’chose, mais sort uniquement de la cervelle des hommes.
        Je sais très bien qu’au sujet de l’argent et de la monnaie, sans parler des banques, l’on n’est pas sorti de l’auberge avec ce qu’il y a dans nos têtes…
        Mais je reste quand-même et par devoir optimiste, car ce qui est naturel reprend tôt ou tard le dessus (Tient? Dans l’actualité toute récente, ça ne vous dit rien par ailleurs?).

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        • Lisztfr // 21.01.2013 à 15h15

          Je suis heureux d’apprendre que la monnaie n’est pas la richesse (mais sa représentation) et donc je n’en ai plus besoin, merci du conseil ! Ouf, comme je n’ai pas besoin de représenter ma richesse, pas besoin d’argent ! Si c’est le retour à l’esprit de mai 68 que Sarko avait voulu liquider, visiblement il n’a pas réussit !

          Quant à savoir ce qu’on enseigne dans les facultés, je n’en sais rien, j’ai suivi des cours de Sciences Humaines, donc pas d’économie. En fait, mon livre de chevet, c’est « Les grands auteurs de l’économie » (Hatier) .

          http://www.decitre.fr/livres/les-grands-auteurs-de-l-economie-9782218725012.html

          La monnaie est une marchandise, au sens où seule sa rareté détermine sa valeur. Ce qui n’est pas marchandise n’est pas soumis au marché, or la monnaie l’est.

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          • step // 21.01.2013 à 17h15

            sarko était à son corps défendant un représentant zélé d’ un CERTAIN mai 68 à l’oeuvre, au moins sur la partie hybris libéré et représentation obscène d’une réussite matérielle obtenue par procuration. Une forme de liberté des moeurs et d’attrait pour l’aisance non liée à son labeur mais à son statut.

            Il faut faire attention avec la liberté, comme toute bonne chose, au delà du raisonnable, elle ne libère plus le moi elle l’ asservit par le ça.

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          • Renaud // 21.01.2013 à 17h51

            Je comprends que vous soyez heureux d’apprendre que la monnaie n’est pas la richesse, mais sa représentation. Cette représentation, ce permis d’acheter permet à ceux qui ont de cette monnaie d’avoir accès aux produits dont ils ont besoin, tel est le rôle de la monnaie dont on ne pourrait se passer. En effet, l’argent, dans le cas qui nous intéresse la monnaie de crédit ou de chiffres, existe uniquement par les capacités de produire, et non l’inverse comme à présent, ce qui est une attitude inversée et douloureuse pour la plupart d’entre nous.
            Dans la formation progressive de l’économie jusqu’à nous jours, la capacité de produire des biens est
            – première – sur le fait d’avoir, ou non, de l’argent (voir l’exemple du cas d’école de Robinson Crusoé). Mais nous n’en sommes plus à ce stade depuis bien longtemps, ainsi les capacités de produire donnent la valeur à la monnaie. La monnaie, qui doit donc être le reflet fidel et exact de la réalité économique de produire des biens et des services, contient ainsi en elle-même le pouvoir d’achat concomitant. Si les magasins étaient vides ou presque, alors là, il y aurait bien rareté et pénurie. Mais, jusqu’à plus ample informé, les magasins regorgent de marchandises, c’est une évidence, tandis que les portefeuilles des clients, eux, sont statistiquement plats ou vides, sans parler des dettes qui règnent sur cette situation idiote… (je ne parle pas des fortunes ni des très riches qui, eux, ont un pouvoir d’achat qui va normalement toujours très bien, quelque soit les époques, les lieux, les conditions et les événements).
            En vous lisant, je vois que la confusion entre monnaie (monnaie de chiffres) et marchandises a encore de beaux jours devant elle… Avec les conséquences qu’on connaît trop! Mais dans la confusion actuelle, le paradigme de l’argent de nos mentors financiers nous empêche l’accès à la lucidité jusqu’à nous enferrer, dans une très pénible et conséquente erreur d’apréciation généralisée.
            Merci pour le lien, j’ai aussi tout un assortiment de documents d’auteurs principaux en économie dont plusieurs cités ici.

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          • Tikehau // 21.01.2013 à 18h15

            @Lisztfr

            Expliquez moi le paradoxe suivant : des tombereaux de monnaie (QE) sont déversés dans l’économie mondiale et la monnaie reste rare.

            Personnellement je pencherais, en reprenant les termes de votre conclusion, pour une manipulation des esprits qui nous porte à croire que la monnaie n’EST pas une valeur, DONC n’est pas une marchandise qui ne DOIT pas rester rare.

            Pour preuve, la soumission des peuples aux dictats des émetteurs, les banques privées, qui s’exprime par une obligation nécessaire à toute vie sociale et professionnelle, de détenir un compte bancaire pour ses dépôts monétaires.

            Le crédit est la chaine qui entrave peuples et Nations. Manipulation suprême, celle-ci se pare des vertus de moteur indispensable à la « croissance ».

            La monnaie n’est que le moyen ultime pour asservir Grecs, Espagnols, Portugais… *

            @Renaud pourrait-il avoir raison ?

            * notez que ces jeunes nations étaient des dernières dictatures européennes et qu’elles servent de cobayes pour permettre de généraliser l’asservissement.

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  • step // 21.01.2013 à 10h11

    il est probable que l’on ait besoin d’une révolution pour avoir un RIC.

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  • Phil82 // 21.01.2013 à 14h35

    « Les représentants d’une nation libre doivent se conformer à son esprit général ; mais ils doivent aussi conserver la force de le maintenir, de le diriger, de le perfectionner, sans quoi ils s’exposent à devenir bientôt les instruments passifs, non de la volonté du peuple, mais de la fantaisie de quelques-unes de ses portions. »

    Nicolas de Condorcet
    Mathématicien, philosophe, homme politique français (1743-1794)
    Ce que les citoyens ont droit d’attendre de leurs représentants – 1793

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  • tchoo // 21.01.2013 à 18h42

    Le problème de Juillard est que c’est un grand adepte de TINA, et qu’il reproche aux politiques de ne pas être réaliste et de refuser d’annoncer du sang et des larmes parce bien sur c’est ce qui nous attends.
    Si il a raison sur la dévalorisation du politique qui fait des promesses qu’il ne tiendra pas, il n’en fustige pas moins jusqu’a l’outrance ce qui font preuve d’hérésie et imaginant d’autres voies.
    Alors ce constat là oui, encore que nous n’avions pas besoin de lui, pour les solutions il peut rester où il est!

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  • Mario55 // 21.01.2013 à 20h25

    Un grand bravo à M. Juliard!! On peut dire plus: nos politiques ne se professionnalisent pas, ils s’institutionnalisent ! et c’est encore plus affligeant de noter que la même chose se vérifie avec les représentants syndicaux de tous bords! Un vrai non sens!

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