Les Crises Les Crises
12.octobre.201212.10.2012 // Les Crises

Jean-Marc Ayrault pour les Nuls

Merci 76
J'envoie

Le 23 septembre, Jean-Marc Ayrault a accordé une interview à Mediapart, qui vaut son pesant de cacahuètes.

Un décryptage s’impose… Comme elle est longue, je le fais en une seule fois…

Dans un entretien à Mediapart, Jean-Marc Ayrault s’explique pour la première fois sur le fond du débat européen. Au lendemain du refus des écologistes de voter le traité (TSCG) et à deux semaines du débat parlementaire, le premier ministre affirme que « ce qui a été obtenu est considérable ». « Nous allons jusqu’au bout de la défense de l’euro », dit-il, ajoutant à l’adresse des adversaires du traité : « La conséquence logique de leur démarche serait la sortie de l’euro ». « Le TSCG n’est pas l’alpha et l’oméga de notre politique européenne. C’est la première étape d’une réorientation de l’Europe », insiste M. Ayrault qui détaille « le paquet » qu’il entend présenter au Parlement. Mais, prévient-il, « on ne fera pas une avancée de plus sans démocratie supplémentaire ».

Médiapart : François Hollande a fait sa campagne avec un refrain : « Je ne ferai que ce que je promets, et je tiendrai mes promesses.» Dans cette campagne, il s’était très clairement engagé à renégocier le traité européen élaboré par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Aujourd’hui, vous présentez au Parlement le même traité, à la virgule près. Pourquoi ne pas dire simplement la vérité aux Français, c’est-à-dire que vous n’avez pas pu renégocier ce traité ?

Il y a bien eu négociation. Devant l’Assemblée nationale, le 2 octobre, puis le Sénat, le 9, c’est un paquet que je vais présenter, et non le seul traité soumis à ratification. D’un point de vue juridique, c’est vrai, le traité est le même. Mais est-ce que la donne politique, le contexte et les perspectives que nous pouvons imaginer sont les mêmes ? Non. La réorientation de l’Europe est redevenue possible : les engagements ont donc été tenus.

OK. On a dit qu’on allait renégocier. C’est le même Traité. On a donc tenu notre promesse !

Heureusement qu’il y a www.prends-moi-pour-un-con.fr

On peut toujours disserter sur la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine.

Oui. Là elle est à moitié vide et à moitié vide quand même…

Mais ce qui a été obtenu est considérable,

Con-sidérable ! On frise l’épectase…

et c’est le fruit de l’élection présidentielle française. S’il n’y avait pas eu de changement politique en France, rien n’aurait changé en Europe.

Ohhhh mon Dieu, je vais pleurer, là … On va bientôt avoir droit au petit père des peuples européens ?

C’est un fait politique, qui n’était pas acquis d’avance. Les lignes bougent fortement, mais l’Europe est une construction politique complexe, faite de compromis entre des points de vue souvent très éloignés, avec des résistances au changement. Quand François Hollande est allé à Berlin, dès le 15 mai, il n’est pas allé à Canossa !

Tu m’étonnes, son avion a été foudroyé…

Il a expliqué avoir un mandat des Français pour travailler à la réorientation de l’Europe.

Et le Monde ? Et il fait quoi pour le Monde ???

La discussion s’est poursuivie depuis, dans un conseil informel très difficile, face à des positions très libérales. Mais ensuite les choses ont bougé. Et les 28 et 29 juin, le conseil européen a décidé d’un pacte de croissance et d’emploi, de la mise en place de la taxe sur les transactions financières, réclamée depuis quinze ans par la gauche, et de la supervision bancaire. Et les choses continuent à bouger, comme on l’a vu avec les récentes décisions de la Banque centrale européenne (BCE), qui a enfin décidé d’intervenir sur les marchés.

Je ne commente même pas… Mais en général, cher lecteur, si vous pensez qu’une taxe sur les transactions financières a été mise en place, surtout ne prenez pas la route, c’est dangereux !

Sans la présidentielle et une très large majorité obtenue à l’Assemblée nationale, la situation aurait continué à se dégrader. Désormais s’ouvre un nouveau chemin. Pour moi, le mandat donné par les Français a été respecté.

Celle là, je la garde pour mon best of de dans 3 mois…

Quelles garanties peut-on avoir que l’évolution promise soit différente de celle de la dernière expérience de la gauche au pouvoir en 1997 ? À l’époque, Lionel Jospin avait fait campagne pour la remise en cause du traité d’Amsterdam, avant de finalement renoncer en promettant que les avancées viendraient après. Or, et alors même que 13 pays sur 15 dans l’Union européenne étaient à l’époque dirigés par les sociaux-démocrates, c’est le traité de Nice qui en est sorti, un texte qui a aggravé le hiatus entre les pouvoirs et les peuples. Pourquoi cela serait-il différent cette fois ?

D’abord parce que les Européens sont face à un choix historique. Les gouvernements et les chefs d’Etat doivent prendre leurs responsabilités. Soit ils sauvent l’euro, soit ils laissent se dérouler le cours des choses, et le risque d’un cataclysme économique et social est immense.

Et la peste, et la peste, et la peste !

Et la France, le président de la République et moi-même, ne prendrons jamais la responsabilité de laisser disparaître l’euro.

Ok! ! Pas grave, on va faire disparaître le travail alors…

Je suis convaincu qu’il y a eu énormément de faiblesses politiques et de manque de vision depuis le début de la crise. Quand on pense que la crise grecque dure depuis deux ans et demi, que la Grèce ne représente que 2 % du PIB de la zone euro… Et que les dirigeants européens n’ont pas su prendre à temps leurs responsabilités !

Ah, tout va changer alors avec la puissance politique retrouvée… Patientons, niark niark…

Aujourd’hui, les choses ont aussi bougé sur ce point. Même si la Grèce a des faiblesses, une administration faible, des inégalités sociales qui persistent, un système fiscal injuste et peu fiable, nous allons l’aider à retrouver une économie de production. La Troïka (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne – ndlr) a désormais une approche plus pragmatique et réaliste. Quelque chose s’est produit chez les dirigeants européens, y compris en Allemagne : on est en train de prendre conscience des risques majeurs dans lesquels nous serions plongés en cas de sortie de la Grèce de l’euro. Ce serait en tout cas pour les peuples européens une régression économique et sociale considérable.

Comme les Grecs doivent être heureux alors… À suivre chez l’indispensable Okeanews.

Ce serait peut-être le début de la fin du projet européen.

Et la peste, et la peste, et la peste !

Ce genre de phrase manipulatoire au possible me donne juste envie de vomir…

Je constate d’ailleurs que les principaux dirigeants allemands ont compris qu’un manque de sens des réalités par rapport à la Grèce nous lancerait dans une aventure absolument pas maîtrisable.

Rappel : « sens des réalités » = « accepter béatement le financiarisme ». « Refuser le financiarisme mondialisé » = « con » ou « nazi », cela dépend.

Amusant comme de Gaulle ou Roosevelt n’avaient pas le sens des réalités, non ?

Beaucoup commencent aussi à dire qu’il est injuste que l’Italie continue d’emprunter à 5/6%, malgré les efforts du gouvernement de Mario Monti. Le rôle de la BCE doit aussi être consolidé.

Rôôôôô mais oui, 120 % de dette et des taux élevés, mais c’est vraiment trop injuste ! On veut de l’argent gratuit pour les politiques qui gèrent comme des gorets !!!

Je le dis à ceux qui nous reprochent de ne pas avoir obtenu assez, notamment à une partie de la gauche. Qu’ils disent tout haut ce qu’ils pensent tout bas !

Ok alors !

Et bien les gouvernements occidentaux sont généralement, au mieux, des incompétents notoires, au pire, des complices achetés, incapables de revenir sur 30 ans de laissez-fairisme qui vont nous plonger dans le malheur, alors que même un enfant de 15 ans verrait bien où est le problème : avoir une vision intégriste et refuser des mesures de simple bons sens (qui ont été appliquées avec succès durant les Trente Glorieuses) visant à retrouver un équilibre posé dans le système.

C’est illustratif de la déchéance politique d’une génération, cette génération de l’impuissance, pour qui rien n’est jamais possible, tout est toujours compliqué, incapable de faire son métier : porter une vision et décider courageusement.

Merci, c’est vrai que ça va mieux en le disant…

Pour l’instant, ils n’osent le dire car ils savent que l’opinion ne les suivrait pas.

Arrrrrrrrrrrrrrrrrfffffffffffff. Comme elle n’a pas suivi en 2005 ? C’est dommage, un joli référendum aurait pu montrer à quelle point l’opinion soutenait le Premier Ministre, quel dommage de se priver d’un succès aussi facile…

La conséquence logique de leur démarche c’est la sortie de l’euro! Nous, nous allons jusqu’au bout de la défense de l’euro. Non par dogmatisme mais par sens des réalités.

Rappel (bis, puisque cela ne semble pas suffire) : « sens des réalités » = « accepter béatement le financiarisme ». « Refuser le financiarisme mondialisé » = « con » ou « nazi », cela dépend.

Sinon, c’est évidemment un exemple de pur dogmatisme : par ego démesuré, par incapacité profonde à résister à ce qu’on appelle l’escalade d’engagement : à savoir miser toujours plus pour ne pas reconnaître une erreur passée, jusqu’à tout perdre.

On s’en cogne de l’euro. Ce n’est qu’un moyen au service d’une politique. Si ça marche, tant mieux, on le garde, bien sûr. Mais si c’est l’euro ou la prospérité du pays, l’emploi des travailleurs et notre modèle social, je choisis vite. De toute façon, comme cela a été conçu par des branquignols, sans même penser aux incroyables soucis de perdre la capacité à dévaluer pour ajuster des économies profondément divergentes, les jours de l’euro sont comptés…

C’est quand la pensée se fige ainsi, dans un tel dogmatiqme quasi-communiste des années 70, qu’on finit dans les pires troubles…

Beaucoup d’économistes disent que les plans mis en œuvre pour la Grèce ne lui permettront pas de sortir de leur crise. Le remède choisi est extrêmement contesté, et pas seulement par la gauche de la gauche…

La solution ne peut être la sortie de la Grèce de l’euro. On peut déjà lui donner plus de temps pour s’en sortir…

Oui, 300 ans ?

Vous y êtes favorable ?

Oui. À une condition, celle que la Grèce soit sincère dans l’engagement des réformes, notamment fiscale.

Bah oui, eh, 2 000 Md€ de dette, on peut donner des leçons de sérieux fiscal, nous… Eh oui, les Grecs ne payent peut-être pas tous leurs impôts, mais nous, on ne les appelle même plus…

Vous pensez qu’elle l’est ?

J’en ai discuté Evangelos Venizelos (l’actuel leader du Pasok, le parti socialiste grec – ndlr) au mois d’août et les Grecs butent pour l’instant sur leur réforme fiscale. Ils n’arrivent pas à faire payer les armateurs et ceux qui ont beaucoup d’argent en Grèce investissent dans l’immobilier, à l’étranger…

Quels sont les cons qui ont interdit toute entrave à la liberté de circulation des capitaux dans les traités européens, déjà ?

Tout cela est immoral. La crise grecque est structurelle, mais aussi politique.

C’est clair ! Et ces décisions de la Troïka sont particulièrement immorales : http://www.slate.fr/lien/61315/troika-grece-semaine-six-jours-travail-austerite-crise

« Le TSCG, première étape d’une réorientation de l’Europe »

Pour revenir au pacte de croissance dont vous parliez, les 120 milliards d’euros prévus ne sont-ils pas extrêmement insuffisants pour permettre une véritable relance de l’économie au niveau européen ?

C’est vrai, il faut aller plus loin.

Oui, 1 200 000 000 0000 00000 0000000000000000000000000000000000000000 Md€ pour relaaaaaaaaaannnnnnnncer !!!!!!!!!!!!!!!

C’est pour cela que je répète que le TSCG n’est pas l’alpha et l’omega de notre politique européenne. C’est la première étape d’une réorientation de l’Europe. Cent vingt milliards, ce n’est pas assez, mais c’est mieux que rien.

Et c’est même mieux que d’attraper la scarlatine !

Et avant que nous ne parvenions au pouvoir, ce n’était rien.

Je me rappelle en effet cette noire période, où le cannibalisme était présent à tous les coins de rue…

Certes, ce n’est qu’1 % du PIB de l’Europe, mais c’est aussi environ une année du budget de l’Europe. Concrètement, pour la France, cela signifie plusieurs milliards d’euros d’investissement, qui auront autant d’effets de levier. Cela va permettre de débloquer des projets d’avenir en attente dans les régions françaises. Sans l’élection de François Hollande, il ne se serait rien passé, car beaucoup de pays sont dirigés par des gouvernements conservateurs économiquement. C’est aussi cela l’Europe ! C’est un combat permanent.

Tiens, je ne savais pas qu’il avait bossé à la Pravda par le passé… À moins qu’il ne nous prenne pour des lobotomisés ? Plus légère la propagande, M. le Premier Ministre, ça ne marche pas sinon !

L’Europe est un combat, mais les peuples ont le sentiment que ce combat leur échappe. Il est illisible, mené d’en haut, technique… Or l’espoir suscité par la campagne électorale était aussi celui d’une repolitisation de ce débat européen. C’est une habileté tactique d’avoir promis une renégociation, qui est devenue une réorientation, et un pacte de croissance en complément, qui reprend des projets déjà engagés, sans objectifs précis d’emplois et de croissance ? Pourquoi avoir cédé au bout d’un seul sommet ?

Ne faites pas l’impasse sur l’évolution du rôle de la BCE. Jusqu’à l’élection de François Hollande, c’était un sujet tabou. Là, elle s’installe progressivement dans un rôle qu’on souhaitait lui voir jouer. Ensuite, je vous ai dit qu’il fallait aller plus loin et porter d’autres investissements…

Bon c’est juste interdit par les Traités, mais on s’en fiche, hein…

Depuis Jacques Delors, on a toujours dit aux peuples qu’on irait plus loin plus tard…

Si les orientations de Jacques Delors avaient été tenues, l’Europe irait beaucoup mieux. Aujourd’hui, il s’agit d’une étape.

Ah oui, toujours l’étape régressive, mais pour le futur grand projet, les « lendemains qui chantent », un jour… Mais attention, il y aura surement une autre étape régressive, avant que…

Quant au traité en tant que tel, lisez-le bien, il parle d’« équilibre structurel » des finances publiques, ce qui signifie que l’on peut aussi tenir compte des situations de crise. Il n’est pas le carcan que l’on décrit !

Ahhhh, ben il sert à rien alors ! Bon, autant ne pas le voter alors…

Concernant les perspectives des finances publiques de la France, nous tiendrons cet objectif de 3 % de deficit, parce que nous voulons maîtriser notre destin et préserver notre souveraineté. Le problème de la France, c’est sa dette. Une dette qui n’est pas saine, une dette de dix ans de droite, une dette qui a augmenté de 600 milliards pendant cinq ans de présidence Sarkozy ! Elle n’a servi qu’à payer les dépenses courantes et boucher les trous, en baissant l’impôt des plus riches ! Elle n’a pas préparé l’avenir, tout en dégradant les services publics.

Oui, les socialistes ont quand même réussi à voter 0 budget à l’équilibre dans l’histoire de la Ve République, respect !

Ce n’est pas du tout notre approche. Il nous faut reprendre les choses en main. Ce choix va demander des efforts, justes, mais qui ne cassent ni notre économie ni notre modèle social. Ce n’est ni l’Europe ni le traité qui nous l’impose, c’est notre volonté de ne pas nous laisser dicter notre politique par les marchés financiers.

Marché financiers dérégulés par qui, hmmm ? (La réponse est dans ce billet…)

Mais cet objectif de 3 % de déficit est celui fixé par Maastricht et le pacte de stabilité et de croissance… Même si c’est votre choix politique, c’est aussi un retour au respect des traités !

Oui, c’est le respect du traité de Maastricht ratifié par le peuple français.

Celui qui contenait bien une clause de No Bail Out pour ne pas aider les États en difficulté financière au niveau européen ? Et que la BCE n’aide pas les États, et qu’ils lèvent plutôt des impôts ?

Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais il faut aller jusqu’au bout de la démarche, vous aussi à Mediapart, et expliquer que la seule alternative est la sortie de l’euro !

Ouiiii, et la guerre, la peste, et des chansons de Mireille Mathieu en boucle à la radio !!!!

La politique, ce n’est pas décrire le monde idéal, c’est aussi de se confronter au réel.

Rappel (ter) : « réel » = « acceptation béate du financiarisme ». « Refuser le financiarisme mondialisé » = « con » ou « nazi », cela dépend.

Puisqu’on vous dit qu’un autre monde n’est pas possible !!! Circulez, il n’y a rien à voir…

Le réel, c’est la monnaie unique. Alors, est-ce qu’on en sort ?

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII et vite avant que tout s’écroule…

C’est vrai que l’harmonie règne en Europe grâce à l’euro (mais qu’importe la réalité aux idéologues, non ?)

Il n’y a qu’un parti qui le dit, en jouant sur la peur…

Et heureusement, il y a aussi des gens qui prenent simplement de bosser et d’analyser, comme ici

Il y a aussi des prix Nobel d’économie, comme Joseph Stiglitz ou Paul Krugman, qui disent qu’il faudrait s’interroger sur la façon dont on a construit un système qui marche sur la tête, et qui estiment que l’autonomie de la BCE et l’absence de tout contrôle s’inscrivent dans une logique favorisant les marchés, plutôt que la logique politique dont vous parlez… Cf Nouriel Roubini aussi.

Rôôôô pas gentil le journaliste là, c’est qu’ils font leur métier à Médiapart…

Justement, la réorientation de l’Europe est nécessaire pour relancer la croissance. Les choses bougent sur la BCE, j’en ai parlé, et nous voudrions que cela aille plus loin…

ARGENT GRATUITTTTTTTTTTTTT MIAAAAAAAAAM

Jusqu’où ?

Jusqu’à jouer un vrai rôle de Banque centrale.

Nous rappelons à nos jeunes téléspectateurs que « vrai rôle » = « faillite ».

Au fait, quel est le con qui a négocié un traité avec un « faux rôle » pour la BCE ?

En prêtant directement aux Etats ?

Elle peut le faire de façon différente, pas forcément directe…

ARGENT GRATUITTTTTTTTTTTTT MIAAAAAAAAAM

Pourquoi pas ?

En tout cas, le débat est rouvert. Mais il y a une contrepartie. Cela ne pourra pas se faire sans une coordination des politiques économiques, ce qui signifie un transfert de responsabilité. Nous n’en sommes pas encore là… Mais, dans ce cadre-là, se posera obligatoirement la question démocratique. On ne pourra pas franchir de nouvelles étapes de la construction européenne sans une nouvelle étape démocratique.

Euh, quand on dit « nouvelle », cela signifie qu’il y en a eu une « ancienne » ? Il me semblait que le texte du traité de Lisbonne avait été rejeté par référendum, par exemple. C’est « la Démocratie quand ça m’arrange » ?

Et cette question ne concerne pas uniquement le Parlement européen, elle doit aussi impliquer des représentants des nations.

Euh, les parlementaires européens ne sont donc pas des représentants des nations ???

« La question démocratique, au cœur de l’étape à venir»

Le préambule du TSCG évoque « l’obligation des parties contractantes de transposer la règle d’équilibre budgétaire dans leurs systèmes juridiques nationaux au moyen de dispositions contraignantes, permanentes et de préférence constitutionnelles ». Autrement dit, une perte de souveraineté des parlementaires…

Ce n’est pas ce qu’a dit le Conseil constitutionnel. Le Parlement garde son entière souveraineté.

Entière ! Sauf qu’il n’a pas le choix, mais à part ça…

Oui, mais c’est ce que dit le traité, car c’est celui-là qui sera voté. Le deuxième point, c’est qu’il n’y a pas de transfert de cette souveraineté au Parlement européen, qui est le grand absent de ce traité, puisque son président est, au mieux, invité aux réunions du conseil…

Il participe au début des réunions, mais il repart avant la fin, en effet.

Purée, ça me rappelle ce sketch de Régis et Laspalès :

PHILIPPE : Bon, alors, si je comprends bien il survole Pau mais il n’atterrit pas?
REGIS : Si monsieur il ATTERRIT
PHILIPPE : Ben alors s’il atterrit !
REGIS : MAIS IL REPART AUSSITÔT !

Un premier progrès serait qu’il soit pleinement associé aux conseils. Mais la question, c’est ce qui va se passer maintenant. Le dernier conseil européen a demandé un rapport aux quatre présidents, MM. Barroso, Van Rompuy, Juncker et Draghi, sur leurs propositions pour l’avenir de l’Europe.

4 types de droites ultralibéraux, chapeau le Conseil européen !

Ces questions sont sur la table. Elles le sont, parce que la question est posée de l’avenir de chacune des nations européennes. Ces questions seront débattues dès le prochain conseil européen des 18 et 19 octobre prochain et la France apportera sa propre contribution.

Vous renvoyez donc la question démocratique à l’après-TSCG. Vous-même, qui aviez déposé une motion appelant à un référendum au moment du traité de Lisbonne, en 2008…

L’Europe doit franchir une nouvelle étape de son histoire, ce que François Hollande appelle l’intégration solidaire.

Roger, on a perdu la liaison satellite avec le cerveau de JMA je crois, vérifie steplé – il n’entend pas les questions !

Au passage, chapeau encore aux journalistes pour les vraies questions…

Vous disiez alors : « Nous devrions partager cette volonté de rendre la parole à notre peuple. La démocratie représentative n’est pas la plus logique, ni même la plus solide pour l’avenir de l’Europe. Je ne veux plus de cette Europe obscure, de cette Europe honteuse. Je veux une Europe au grand jour, une Europe sincère et populaire, une Europe dont on soit fier. C’est à force de dissimuler l’Europe, de la rendre incompréhensible, qu’on a fini par en détourner notre peuple. » Et vous ajoutiez : « Les représentants du peuple ne sont pas les censeurs du peuple. On ne peut pas remplacer le peuple après un échec référendaire… »

C’est beau (sourire).

(pleurs)

Mais c’est aussi toujours d’actualité !

La question démocratique n’est pas dépassée, elle est au cœur de l’étape à venir.

OUIIIIIIII la fameuse étape A VENIR !!! Bientôôôô un jour peut-être….

On ne fera pas une avancée de plus sans démocratie supplémentaire.

C’est beau comme du Didier Barbelivien….

Mais en refusant le débat public national, en appelant à la discipline dans votre majorité, vous donnez ce sentiment de vous placer vous-même dans une pédagogie anti-démocratique…

J’appelle surtout à la responsabilité.

Rappel (quater) : « responsabilité » = « tu votes sans broncher l’acceptation béate du financiarisme et tu fermes ta gueule, tu te crois en Démocratie ou quoi ? ». « Refuser le financiarisme mondialisé » = « con » ou « nazi », cela dépend.

C’est l’autre mot de discipline…

Ce n’est pas exactement la même chose, car je ne demande pas de génuflexion et n’ai jamais pratiqué la vision caporaliste de la démocratie. Mais j’appelle à la responsabilité et à la cohérence.

Rappel (quinquies) : « responsabilité » = « tu votes sans broncher l’acceptation béate du financiarisme et tu fermes ta gueule, tu te crois en Démocratie ou quoi ? ». « Refuser le financiarisme mondialisé » = « con » ou « nazi », cela dépend.

Rappel (sexies) : « cohérence » => se référer à Responsabilité.

Tous les socialistes disent que les lignes bougent en Europe grâce à l’élection de François Hollande.

Une chance que « tous les socialistes » soient lucides…

On peut dire que ce n’est pas assez, qu’il manque ceci ou cela,

C’est tout le reste qui manque, quand même…

mais c’est un fait politique. C’est aussi ce que nous disent les autres Européens, en Espagne, en Italie, et même en Allemagne. À nouveau, en Europe, on peut discuter et on en a fini avec le duopole Merkel/Sarkozy qui a parfois méprisé les autres pays européens !

Mais là, vous parlez d’amélioration démocratique par le haut…

Je vous dis que les choses ont changé. Par rapport à ma motion référendaire de 2008, je vous réponds que l’on n’échappera pas à cette question. Seulement là, on a un traité – le TSCG – dont le Conseil constitutionnel dit qu’il n’y a pas matière à réformer la Constitution pour le ratifier. Il n’y a pas de transfert de souveraineté supplémentaire. Il n’y a donc pas de matière à faire un référendum. C’est très clair.

Je crois que c’est clair, en effet.

« On ne fera pas une avancée de plus sans démocratie supplémentaire. » [Jean-Marc Ayrault, quelques lignes plus haut]

« Un refus du TSCG, c’est une crise politique en Europe»

Sans même parler de référendum, pourquoi aucun ministre concerné par ces questions ne s’est rendu à la fête de L’Humanité pour en débattre, quand ils ont été une dizaine à se rendre à l’université de rentrée du Medef ? L’image des chaises vides des socialistes durant les débats entre tous les autres partis de gauche était symboliquement forte…

Cela n’a rien à voir ! J’ai parlé au patronat comme je parle aux syndicats avec un objectif, celui de refaire fonctionner la démocratie sociale. Il ne faut pas tomber dans les poncifs et les caricatures de l’extrême gauche. Cela ne fait pas avancer la cause démocratique. D’ailleurs patronat et syndicats commencent ces jours-ci d’importantes négociations.

La question était celle des débats avec les électeurs du Front de gauche, pas seulement des discussions avec les autres partis de gauche…

Le débat, ce n’est pas qu’avec M. Mélenchon, c’est avec l’ensemble des citoyens.

Il ne s’agit pas que de Jean-Luc Mélenchon. Ce sont des forces politiques qui existent, et des électeurs qui ont voté pour la gauche et qui ont des attentes…

Mais les électeurs, on leur parle tout le temps. Et ce que je vous dis là, je le dis aussi aux électeurs, et à nos amis communistes. Avec eux, nous avons un vrai désaccord : oseront-ils assumer que la conséquence de leur ligne est la sortie de l’euro?

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII il faut arrêter avec le grand délire…

Vous pensez que la pensée cachée des communistes est de vouloir la sortie de l’euro ?

Je voudrais que tout le monde dise la vérité sur les conséquences d’un refus du TSCG, c’est à dire une crise politique en Europe.

Je voudrais que tout le monde dise la vérité sur les conséquences d’une acceptation du TSCG, c’est à dire l’austérité généralisée, la récession aggarvée, le chômage, les tensions sociales, les tensions politiques en Europe…

Et je ne prendrai jamais la responsabilité devant le peuple français de jouer avec l’avenir de l’euro. Ce serait d’une gravité exceptionnelle. C’est cela la question du moment.

Cette phrase est très intéressante. L’euro marche très mal, mais surtout, il serait irresponsable de poser un débat sur l’opportunité « Coûts / Avantages » de son maintien. Sans dogmatisme après tout, tout est possible. Mais il faudrait en débattre.

On voit ici que le débat n’est pas autorisé, et que, quelles que soient les conséquences, on se refusera à analyser le sujet et à envisager l’échec d’une monnaie unique sur une zone divergente en état de profonde guerre économique.

Triste enfermement mental – généralement source de toutes les catastrophes, car évidemment déconnecté de la vraie « réalité ».

Encore quelques mois, et nous pourrons déclarer l’état de mort cérébrale.

Mais je répète qu’il ne pourra y avoir d’autres avancées de l’Europe sans prendre à bras le corps la question démocratique.

On a vu – « je crois que c’est clair »

Et je pense ce que je disais en 2008. Même l’Allemagne, bien que cela puisse être un jeu tactique de campagne électorale, évoque l’hypothèse d’un référendum pour de prochaines étapes.

OUIIIIIIII la fameuse étape A VENIR !!!

Les Allemands sentent bien que s’ils veulent aller plus loin, il y a un risque d’illégitimité populaire, que souligne à chaque étape leur cour constitutionnelle. En même temps, les Allemands sont-ils prêts à abandonner la légitimité budgétaire de leur parlement ? Ce sera de toute façon un très long chemin, qui va demander des années.

Siècles, Monsieur Ayrault, siècles…

Quelle est pour vous la future étape ?

Se donner plus de cohérence économique et budgétaire, et plus de pouvoirs de contrôle pour les parlements nationaux.

À quoi pensez-vous quand vous parlez d’associer davantage les parlements nationaux ?

Il faut trouver le bon mécanisme.

Bah oui, parce que les écologistes n’ont pas bien compris ce qu’il fallait entendre par « Associer davantage les Parlements nationaux » on dirait…

Si l’on veut associer les peuples, il faut que leurs représentants puissent avoir leur mot à dire. C’est indispensable, car on sent bien le décrochage populaire. L’Europe doit porter un projet de société, des perspectives sociales, économiques et environnementales. Cela reste encore à faire.

Que pensez-vous du pouvoir prédominant de la Commission européenne, également renforcé par les accords du Two-pack, du Six-pack, et du « semestre européen » ?

Ce n’est pas forcément le plus gênant.

Il a compris la question vous pensez ?

Pourtant la Commission est une instance a-démocratique et technique ?

La Commission n’a pas tous les pouvoirs. L’Union européenne ne fonctionne pas sans ces trois piliers : la commission, le conseil gouvernemental européen et le parlement européen Je ne suis pas sûr que l’intergouvernemental seul soit la bonne formule. Cela repose sur des compromis et des arrangements qui n’ont jamais donné de grandes ambitions. Il faut remettre tout cela en marche. La commission, qui ne fonctionnait plus, reprend l’initiative. Tant mieux, sur certains points.

Parmi les six membres fondateurs de l’UE, il y a le Luxembourg. Un de ces paradis fiscaux où se cache une partie de la richesse nationale, où nos banques et nos grandes entreprises ont des filiales, ce qui leur permet d’échapper en partie à l’impôt. Les avoirs financiers n’y ont jamais été aussi importants, malgré la crise. Or on n’entend aucunement l’Europe sur ce sujet. Peut-on dire aux peuples « les 3 %, l’austérité et ses contraintes », et s’accommoder de cette réalité au cœur de l’Europe ?

C’est une situation qui n’est pas durable.

Traduction : elle va durer.

Ce sont des sommes d’argent considérables qui échappent aux nations… Mais c’est un débat complexe,

Ah bon ? Je trouve ça simple moi…

touchant aux relations fiscales entre pays. Ce modèle économique à construire en Europe devra aussi mettre sur la table ces questions. Encore une fois, nous ne sommes malheureusement pas dans un monde idéal, et nous sommes loin de l’atteindre.

Ohhhhh oui, faites nous rêver M. Ayrault !

Nous devons continuer à nous battre. Par exemple l’union et la supervision bancaires sont aussi là pour permettre de franchir une étape nouvelle. Les libéraux n’en veulent pas, nous le voulons.

Euh, il plaisante ou quoi ? C’est demandé par tout le secteur financier !!!!

L’élection de François Hollande a aussi permis de pouvoir poser ces questions. Même si, effectivement, sur les paradis fiscaux, beaucoup reste à faire. La taxe sur les transactions financières (Taxe Tobin) est une étape.

Quelle est la position de la France dans les débats sur le budget européen, qui se discute en ce moment ?

Je peux déjà vous dire qu’elle n’est pas celle du président précédent, Nicolas Sarkozy, qui voulait baisser le budget européen. Ce qui signifie moins de fonds structurels, moins de fonds social européen, donc moins de solidarité. La France ne l’accepte pas

Mais vous n’êtes pas pour l’augmenter ?

Déjà, il y a beaucoup de pays qui veulent le baisser, parmi lesquels les Anglais. On se battra là-dessus. Après, on verra comment on peut rapprocher les points de vues. Et je pense qu’on aura un accord franco-allemand sur cette question.

Si vous avez compris en quoi ça a changé par rapport à avant, merci de m’écrire…

Source : Mediapart


Petit épilogue plus personnel. Une chose m’amuse. J’ai croisé il y a peu Anne Lauvergeon, ancienne présidente d’Areva et ancienne sherpa de François Mitterrand à l’Elysée, qui m’a vraiment épaté par sa vision de la crise, pleine de finesse, d’éthique et de courage. Comme son nom avait été évoqué par la presse pour Matignon en avril, j’ai à ce moment repensé à la phrase de François Hollande :

« Anne Lauvergeon, que je connais et apprécie, est d’abord une dirigeante d’entreprise. Je note cependant que les personnalités issues de la société civile, aussi talentueuses soient-elles, ont eu souvent des difficultés pour accéder aux fonctions politiques ». [François Hollande, 12/04/2012]

Alors je sais que, petit membre de la société civile, je n’ai pas été oint par le grand manitou de la « société politique », mais bon, 6 mois après, je ne suis pas sûr qu’on ait grandement gagné au change, là…

dessin humour cartoon hollande pedalo moteur

eurss

132 réactions et commentaires

  • NiFuNiFa // 12.10.2012 à 04h27

    Dommage que l’article 7 n’ai pas été mentionné, mais à part ça, ça va être ‘peace and love’ assurément …
    « Article 7. Tout Etat qui estime qu’un autre Etat ne s’est pas conformé aux règles de ce traité peut porter plainte devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). La Commission désignera le ou les Etats qui doivent être traînés par les autres Etats devant cette Cour. »
    Rien de tel pour l’amitié entre les peuples !

      +0

    Alerter
  • Corentin_Australia // 12.10.2012 à 06h28

    J’aime beaucoup les questions des journalistes de Mediapart, il meriterait d’etre plus insistant quand JMA ne repond pas du tout au question…

    La sortie de l’euro : Le mur est droit devant nous ca serait de la folie de sauter de la voiture autant accelerer et prier…

      +0

    Alerter
  • garrigue // 12.10.2012 à 06h39

    C’est navrant. Cette « construction européenne » qui ne sert que les intérêts de certains et qui poursuit son chemin de façon non démocratique devient insupportable

    J’ai appris que la BCE avait demandé aux états « d’ajuster les salaires aux conditions de marché » pour que les mesures non conventionnelles puissent produire leurs effets. Rageant non ?

    En Grèce, le bilan des mesures d’austérité est effrayant : taux de chomage officiel à 25%, courbe des suicides qui s’envole, misère qui s’installe. Visiblement la haine aussi : aube dorée, violences anti-étrangers.

    La façon dont le peuple grec est traité est révoltante et indigne. Elle signe la fin d’un quelconque rêve européen. C’est terminé, basta. Je ne me reconnais pas dans cette europe là.

    Messieurs Hollande et Ayrault jouent avec le feu. Ils nous prennent pour des jambons et ça se voit. L’exaspération monte, elle finira par se muer en colère. Cette présidence est entrain de dérouler un tapis rouge aux thèses extrêmes.

      +0

    Alerter
  • Christophe Foulon // 12.10.2012 à 07h21

    Comme disait Audiard, quand on mettra les cons dans une marmite, celui là ne restera pas assit sur le couvercle !

    François le français et ses idiots inutiles ont toutes les chances d’être le premier gouvernement de la Vième république à ne pas terminer son mandat. Ça craque de partout, bien plus vite qu’ils ne sont capable de réparer… comme Fukushima quoi !

      +0

    Alerter
  • garrigue // 12.10.2012 à 07h30

    Une bien triste illustration de mon commentaire précédent. Les partis dits « classiques-de-gouvernement » ont du souci à se faire.

    http://www.rtl.fr/actualites/economie/article/la-crise-de-nerfs-d-elisabeth-salariee-de-l-usine-technicolor-qu-est-ce-qu-il-fait-hollande-7753371195

      +0

    Alerter
  • Patrick Luder // 12.10.2012 à 08h07

    Quand il est dit que l’Europe avance (ahem)
    vers un fédéralisme mais
    avec plus de démocratie …

    Il ne fait que mentionner que l’argent gratuit de la BCE,
    (qui ira dans les poches des riches et non dans celles des citoyens)
    ne sera donné que contre un durcissement des restrictions budgétaires.
    Durcissement que l’on sait déjà inacceptable pour les peuples !
    => manifestations – soulèvements – révolutions: sont les seuls droits populaires …

    Ce n’est que ça la place laissée à la démocratie dans l’Europe ?
    Aller le plus loin possible en essayant d’éviter une révolte ?
    Pour consulter le peuple, on regarde les news à la télé,
    Si ça se révolte pas assez fort c’est qu’on peut encore aller plus loin !

    Le seul choix des citoyens Européens c’est de bêêêler ou de se soulever !!!

    Alors il faut inventer un nouveau mot, je propose démoutoncratie

    Eux ils mélangent tout, ils ont inventé la démocratie-sociale,
    = prendre des décisions socialiste, c’est faire de la démocratie.

    A ce stade, c’est l’ivresse des profondeurs !!!
    Le plongeur à perdu le sens de l’orientation et du temps,
    Il jette ses bouteilles, il enlève son masque,
    La tête tourne et il nage encore un peu vers le fond
    Mais tout va bien finir, ne vous inquiétez pas !

      +0

    Alerter
  • Flo // 12.10.2012 à 08h20

    Pour ne pas être sous la coupe des marchés et me laisser dicter ma politique par eux, ma solution est…d’appliquer la politique qu’ils souhaitent mais de moi-même, tout seul, sans qu’ils me le demandent…quelle conception noble de la liberté ! il me semble qu’il s’agit plutôt de soumission librement consentie non ?
    Après, ce genre de discours insipides sur l’Europe, on en a malheureusement l’habitude avec le PS depuis presque 30 ans, et vous pourriez reprendre des discours de 2005, 1997, 1992 par exemple qui seraient quasi identiques. Je recommande notamment le DVD du PS présenté par DSK en 2005, « l’Europe sociale passe par le Oui »…une pièce de collection . On en trouve quelques extraits dans cette vidéo récente (http://www.youtube.com/watch?v=esiU4xFs9Ys) sur le TSCG et les socialistes.

      +0

    Alerter
    • TZYACK // 12.10.2012 à 17h50

      Pensée unique et langue de bois !

        +0

      Alerter
    • Christophe Vieren // 12.10.2012 à 21h11

      11 minutes qui résument bien : mêmes motifs, mêmes punitions. Les français ont décidément la mémoire courte, ou plus de cerveau. Félicitations, M. Le Lay !. Au fait, t’as dit merci à Tonton pour la « vente » de TF1 à ton patron en 1986 ?

        +0

      Alerter
  • Guewen // 12.10.2012 à 08h37

    S’il ne fallait retenir qu’un extrait de cet article quant à la démission aux fonctions de gouvernant:
    « Et je ne prendrai jamais la responsabilité devant le peuple français de jouer avec l’avenir de l’euro. Ce serait d’une gravité exceptionnelle. C’est cela la question du moment. »
    Qui pourrait se decrypter comme :
    – je n’assume pas mes fonctions
    – je n’ai aucune vision de l’avenir
    Désolant.

      +0

    Alerter
    • François78 // 12.10.2012 à 09h22

      Cà me remémore réponse d’un très haut fontionnaire, à la question d’un journaliste sur l’intérêt des « horaires d’été-hiver » (immense réforme promue inlassablement par Giscard).

      En substance :

      « Cà n’a aucun intérêt, c’est même perturbant pour une majorité de gens, mais après tout le battage qu’on a fait auprès des instances européennes, ce serait trop la honte de revenir en arrière ».

        +0

      Alerter
  • odeur_de_sapin // 12.10.2012 à 09h01

    En ce qui me concerne la messe est dite, que ce gouvernement fassent ses valises au plus vite. J’en arrive même à me demander sérieusement si finalement Coluche n’aurait pas été notre meilleur chance politique des dernières décennies ?

      +0

    Alerter
    • François78 // 12.10.2012 à 09h15

      Poser la question, c’est y répondre.

        +0

      Alerter
    • Laurent Idlas // 09.11.2012 à 20h00

      oui c’est pour cela qu’il est mort, ça aurait été trop la honte…

        +0

      Alerter
  • Guigui40 // 12.10.2012 à 09h04

    Tu te politises, Olivier. Perso je trouve qu’on perd en qualité. Je préfèrerais que tu racontes si le chômage est plutôt à 13 ou 25% aux USA et que tu expliques comment J.p Petit arrive à dire que l’état us est peu endetté.
    Le souci de la position politique est toujours sa subjectivité.

      +0

    Alerter
    • garrigue // 12.10.2012 à 10h07

      Personnellement, je pense que ça n’est pas plus mal. On ne peut pas faire comme les clowns de bfm « ah … ça c’est de la politique donc ça ne m’intéresse pas ! Moi je fais de l’économie ! ».

      Comme si on pouvait faire de l’économie « hors-sol », en mode hydroponique.

      Non, tout est lié, l’économie et la finance ont trop d’impact sur nos vies et la cohésion de nos sociétés pour qu’on puisse se permettre de les absoudre des fourches caudines du débat, fut-il politique. Je suis désolé mais les « sciences » économiques ne sont pas les sciences physiques.

        +0

      Alerter
    • Tassin // 12.10.2012 à 10h22

      Faut quand même être un peu naïf pour ne pas voir un acte politique dans le fait de présenter des graphiques sur les inégalités, sur la déréglementation financière ou autre.
      Rien que le seul fait de s’intéresser à ces sujets dévoile les valeurs humaines qui animent son auteur. Donc son positionnement politique.

        +0

      Alerter
    • charli // 12.10.2012 à 13h19

      Olivier se « chansonnise » oui ! Les Deux ânes pourrait t’appeler pour une chronique, hihi.

      J’ai bien ri, billet bourré d’ironie. Merci

        +0

      Alerter
  • François78 // 12.10.2012 à 09h13

    Sur la blogosphère, on commence à se lâcher sur les aspects de la crise qui ne sont pas confinés à l’économique. Car c’est bien toute la société Française qui est en cours de destruction, et de dissolution, qui subit un effondrement politique, démocratique, social, sociétal, identitaire, civilisationnel.

    Sans parler de l’écroulement sans précédent des grands services : éducation, santé, défense.
    Et du brouillage systématiisé de notre histoire, de nos valeurs fondatrices, de notre essence (je sais, dire cela fait de moi, automatiquement, un fasciste et un nazi).

    Je ne vois pas que de l’incompétence, je ressens une effroyable petitesse, une véritable intention idéologique, une hargne jalouse et mortifère contre le peuple (après tout on est pas là que pour défendre nos citoyens [1]…).

    Quels sont les domaines qui sont ou seront épargnés ? Posez la question, c’est hélas y répondre.

    Je suis contre cette « modernité », ce « progrès » imposé. Si c’est celà être un con, complètement ranci, pourri, croûté, blanchâtre, étriqué, rabougri, recroquevillée, refermé sur moi-même, protectionniste, alors oui, MAINTENANT je le revendique.

    1) presque tout est dit : http://www.dailymotion.com/video/xshbab_francois-hollande-on-n-est-pas-la-simplement-pour-etre-des-protecteurs-de-nos-propres-citoyens_news

      +0

    Alerter
    • garrigue // 12.10.2012 à 10h42

      « Et du brouillage systématiisé de notre histoire, de nos valeurs fondatrices, de notre essence (je sais, dire cela fait de moi, automatiquement, un fasciste et un nazi). »

      Point du tout. Sur ces sujets (comme sur bcp d’autres) c’est seulement une question de mesure et d’équilibre dans les idées et les propos. On peut parfaitement défendre ce qui nous est cher sans éructer des discours haineux sur telle ou telle des communautés qui constituent notre nation, ou divaguer sur les auvergnats et sur les pains au chocolats.

      Raté pour le point goldwin sur ce coup là 😉

        +0

      Alerter
  • DAN // 12.10.2012 à 09h49

    La ratification du traité de stabilité budgétaire n’apportera pas la prospérité ni en France , ni en Europe, pour les raisons suivantes : le pays doit faire face à une désindustrialisation massive ayant pour cause la concurrence déloyale , un euro trop cher ,une inflation des coûts de la vie , une charge financière énorme avec un chômage de 8,5 millions de personnes hors circuit , une bourse manipulée , un système financier corrompu etc…..Cette constation est valable pour les autres pays européens. Cette ratification est un niéme mensonge que l’histoire jugera un jour.

      +0

    Alerter
    • Patrick Luder // 12.10.2012 à 10h07

      Juste …

      Si la concurrence déloyale provient à 100% de l’entière liberté des marchés.

      Elle ne peut vivre que par notre con-portement d’acheteur irresponsable …

      Boycottons les produits irresponsables,
      donnons la priorité à des produits locaux,
      achetons qualitatif au lieu de quantitatif,
      cela ne revient pas plus cher !!!

        +0

      Alerter
      • Deres // 12.10.2012 à 14h55

        La concurrence avec les chinois n’est pas une concurrence saine qui mène à un équilibre de marché. Le gouvernement chinois est une dictature et il freine fortement l’enrichissement de ses citoyens, ce qui fausse le marché. Par exemple, une grande partie des ouvriers n’ont pas l’autorisation d’être et de travailler dans les régions où ils sont. En conséquence de cette précarité ils sont moins bien payés car ils ont peu de droits. De plus, le gouvernement chinois truque les marchés de multiples manières. Ils subventionnent aussi à outrance leur industrie dans tous les domaines. les marchés ne mène à une bonne situation qu’en présence d’une concurrence saine et régulée. Sans grillage, on se retrouve avec un poulailler en open-bar pour les renards.

          +0

        Alerter
  • Guillaume B // 12.10.2012 à 09h53

    Juste un petit mot, qui a sans doute déjà été soulevé par d’autres lecteurs du blog:
    un bandeau s’affiche à l’écran, assez mal placé, pour twiter, liker et autres… C’est dommage car très gênant pour la lecture. Je vais d’ailleurs de ce pas me délecter de ce décryptage.

      +0

    Alerter
  • chris06 // 12.10.2012 à 10h01

    @olivier,

    « Mais si c’est l’euro ou la prospérité du pays, l’emploi des travailleurs et notre modèle social, je choisis vite. »

    si je comprends bien, selon toi, un retour au franc flottant dans un système dominé par le dollar cela permettra de défendre « la prospérité du pays, l’emploi des travailleurs et notre modèle social »?

    Oh la jolie promesse démagogique! De toutes façons, il n’y avait guère que le FN et Marine Le Pen qui faisaient cette promesse, les français n’ont pas fait ce choix et ont voté clairement majoritairement pour des partis qui voulaient garder l’euro. Je vois difficilement comment on peut s’en prendre à Ayrault et au PS pour défendre le maintient de l’euro alors qu’ils ont été élus en partie pour cela.

    « “Refuser le financiarisme mondialisé”’

    faudra que tu m’expliques en quoi revenir à un franc flottant dans un système dollarisé permettra de « refuser le financiarisme mondialisé »?

     » De toute façon, comme cela a été conçu par des branquignols, sans même penser aux incroyables soucis de perdre la capacité à dévaluer pour ajuster des économies profondément divergentes, les jours de l’euro sont comptés… »

    faudra que quelqu’un m’explique, actuellement, ce à quoi on assiste, c’est une dévaluation interne dans les pays du pourtour méditerranéen: les salaires, en euros, baissent de 20%. Si les espagnols avaient eu la peseta, les salaires se seraient peut être maintenus en pesetas mais c’est elle qui aurait baissé de 20%. Quelle différence cela aurait il fait?

    « C’est quand la pensée se fige ainsi, dans un tel dogmatiqme quasi-communiste des années 70, qu’on finit dans les pires troubles… »

    affirmer qu’un retour à des monnaies nationales flottantes dans un système dollarisé permettrait de retrouver la prospérité, l’emploi et notre modèle social et ajuster des économies divergentes c’est tout aussi dogmatique.
    C’est croire que les cours des monnaies flottantes vont s’ajuster sur les marchés de manière à atteindre l’équilibre des balances commerciales. Or toute l’histoire des 40 dernières années montre que c’est faux.

      +0

    Alerter
    • garrigue // 12.10.2012 à 10h19

      « faudra que quelqu’un m’explique, actuellement, ce à quoi on assiste, c’est une dévaluation interne dans les pays du pourtour méditerranéen: les salaires, en euros, baissent de 20%. Si les espagnols avaient eu la peseta, les salaires se seraient peut être maintenus en pesetas mais c’est elle qui aurait baissé de 20%. Quelle différence cela aurait il fait? »

      La différence c’est que même avec une peseta à -20%, on parvient tout de même à acheter à manger.

      En grèce, les salaires en euro se sont effondrés et plus personne ne peut plus rien acheter à personne.

      Résultat : l’économie souterraine explose. Super !

        +0

      Alerter
      • chris06 // 12.10.2012 à 10h34

        « La différence c’est que même avec une peseta à -20%, on parvient tout de même à acheter à manger. »
        Pourquoi? Les produits de base (alimentaires ,énergie, etc…) qui sont tous côtés en dollars auraient tous vu leurs prix monter en peseta. Vous supposez que dans le contexte actuel une dévaluation de la peseta aurait mieux permit de défendre le pouvoir d’achat qu’une dévaluation interne, cela reste à démontrer.

          +0

        Alerter
        • garrigue // 12.10.2012 à 10h57

          Ce que je voulais dire, c’est qu’une « simple » deflation salariale, aussi violente et absurde, plonge ceux qui la subisse dans la misère.

          J’ai la naïveté (?) d’imaginer qu’avec des pépettes moins « chères » j’aurai certes du mal à me payer le dernier iPhone, mais que je pourrai tout de même continuer à acheter quelques légumes au producteur du coin qui s’installe sur la place de la mairie le samedi matin.

          Certes, le coût des matières premières et de l’énergie poserait sûrement des problèmes aux entreprises de mon pays. Mais bon … je me souviens du dollar à 10 francs dans les années 80 … nous n’en sommes pas morts.

          Là, leur entêtement imbécile va tout simplement nous conduire dans le vide : plus de client = plus d’entreprise.

            +0

          Alerter
          • chris06 // 12.10.2012 à 11h15

            « je me souviens du dollar à 10 francs dans les années 80 … nous n’en sommes pas morts »

            je m’en souviens aussi, les trois dévaluations du franc durant le gouvernement Mauroy. Si ma mémoire est bonne, ce n’est pas cela qui a permit de réduire le chômage et défendre le pouvoir d’achat, bien au contraire (vous n’avez qu’à regarder la courbe croissante du chômage a l’époque de ces dévaluations!), alors pourquoi croire aujourd’hui qu’un retour à des monnaies nationales dévaluées permettrait de diminuer le chômage et améliorerait le pouvoir d’achat des travailleurs?

              +0

            Alerter
          • garrigue // 12.10.2012 à 11h53

            Je ne « crois » pas que ce retour puisse par magie nous ouvrir des lendemains radieux.

            Je crois simplement que c’est un outil dont nous nous sommes privés au nom d’un dogme.

            La zone euro est tout sauf une zone économique optimale. Et ce n’est pas en affamant les peuples qu’on pourra changer ça.

              +0

            Alerter
          • chris06 // 12.10.2012 à 12h00

            « Je ne “crois” pas que ce retour nous puisse par magie nous ouvrir des lendemains radieux. »

            alors on est au moins d’accord là dessus!

            C’est pour cela que je dis que le « choix » dont parle Olivier (« Mais si c’est l’euro ou la prospérité du pays, l’emploi des travailleurs et notre modèle social, je choisis vite.”) n’en est pas un.

            L’euro ou le retour au franc est un faux débat, les vrais problèmes sont ailleurs. Tant qu’on a pas compris cela, on perd notre temps.

              +0

            Alerter
          • garrigue // 12.10.2012 à 14h58

            Je suis d’accord avec vous pour admettre que l’abandon de l’euro ne signifie pas un retour automatique et immédiat à la prospérité. Je suis comme tout le monde : je ne crois plus au père noël (même si parfois il me manque 😉

            Le week-end dernier, un ami d’origine grecque nous a fait le plaisir de passer un bout de journée avec nous. Ce qu’il nous a raconté de la situation de la population est effrayant. Il a pris des congés pour pouvoir visiter sa famille. Il partira la semaine prochaine en voiture, le coffre plein de boîtes de lait maternisé, de couches culottes et de produits pour bébés. Ceci, c’est la réalité. Ainsi, en pleine « Union Européenne », mon pote Aegis s’improvise « pont humanitaire ». C’est du délire.

            Je n’ai rien contre le principe de rapprochement des peuples, bien au contraire. Je ne suis pas fondamentalement opposé à la notion de monnaie unique (à vrai dire je m’en fou). Ce à quoi je m’oppose avec toute la véhémence dont je peux faire preuve, c’est l’imbécilité absolue des « Saint-Patrons de la Construction Européenne Telle Quelle Est » et leur préceptes ineptes qui nous emmènent à la catastrophe.

            Je le dis, le répète et l’assume :

            – En cas de zone économique non optimale, surtout, éviter le plan « monnaie unique ». Au premier coup de tabac, la zone en question partira en sucette.

            – Le fédéralisme ne se décrète pas. Il faut qu’il se construise et cette construction s’inscrit dans une échelle de temps qui n’a rien à voir avec celle des marchés.

            – On ne peut pas marier contre leur gré un chien et un chat. Il en est de même pour les peuples. Et ça n’est pas en faisant fi de la démocratie que l’on sera plus avancés. Qu’ils arrêtent de fouler cette dernière aux pieds avant que les choses ne tournent vraiment mal.

            J’ai appris que le prix Nobel de la paix venait d’être décerné à l’UE. Je vous invite tous à écouter les discours de Mr Barroso et Mme Merkel à ce sujet.

            C’est hallucinant. Manuel parle de la construction européenne comme d’un succès, et Angela nous explique que l’euro est bien plus qu’une monnaie : c’est l’addition des peuples de l’europe.

            En les écoutant, n’oubliez pas d’avoir une pensée pour ces jeunes grecs qui s’innoculent volontairement le virus du sida pour pouvoir bénéficier d’une des dernières aides sociales encore épargnée par les Mesures.

            http://www.wikistrike.com/article-les-grecs-attrapent-le-sida-pour-recevoir-l-aide-de-600-euros-par-mois-93256786.html

            et

            http://blogs.mediapart.fr/blog/nihile/081211/grece-pleurs-et-peurs-le-cauchemar

              +0

            Alerter
        • Hadrien // 12.10.2012 à 17h16

          Non ! Vous incluez les méfaits de l’euro lui-même:
          Même dans l’Espagne franquiste, que j’ai bien connue, on pouvait facilement « acheter à manger » en pesetas, et les produits alimentaires n’étaient pas cotés en dollars!
          Seule l’énergie l’était, et les voitures y étaient plus rares… ce qui devient aujourd’hui le nouveau mot d’ordre écolo…

          De fait, l’Espagne, comme d’autres pays du Sud, s’est convertie trop tôt à une euro-économie financiarisée qui n’a donné le change qu’avec la bulle immobilière en euros!
          Une anecdote: adolescent, je passais mes vacances en location dans une magnifique villa de la Costa Brava. Le propriétaire nous en avait confié le prix: 35 000 Francs! Je l’ai revue récemment: elle vaut à peu près cent fois plus, et je ne pourrais sans doute pas la louer.
          Qui a gagné ? Les investisseurs, rentiers étrangers, qui l’ont achetée !
          Qui a perdu ? La classe moyenne, En espagne et ailleurs,… et les ouvriers qui l’ont construite qui n’auront jamais rien touché de la plus-value !
          Cela est bien conforme à la concentration des richesses par l’euro- financiarisation.

            +0

          Alerter
          • chris06 // 12.10.2012 à 17h47

            ce ne sont pas les méfaits de l’euro mais de la financiarisation et des marchés mondialisés qui ont explosé durant les trente dernières années.

            De plus si vous confondez l’économie espagnole durant la période franquiste, qui était tout le contraire d’une économie ouverte et celle de l’Europe aujourd’hui, on est mal barrés.

              +0

            Alerter
          • garrigue // 12.10.2012 à 18h36

            @chris

            Ce que vous nous dites est parfaitement juste.

            Convenez cependant que d’imposer la même monnaie à des pays aussi différents et disparates que ceux de la zone euro, en espérant que le temps et la croissance ferait le reste a juste relevé de la pure inconscience.

              +0

            Alerter
          • Hadrien // 13.10.2012 à 01h16

            @ chris06

            J’ai dit:
            « De fait, l’Espagne, comme d’autres pays du Sud, s’est convertie trop tôt à une euro-économie financiarisée qui n’a donné le change qu’avec la bulle immobilière en euros! »…
            et vous répondez:
            « si vous confondez l’économie espagnole durant la période franquiste, qui était tout le contraire d’une économie ouverte et celle de l’Europe aujourd’hui, on est mal barrés. »

            C’est précisément son ouverture à l’UE, puis sa conversion à l’euro, que l’on oppose à son passé encore récent pour dire que ce fut prématuré pour l’Espagne !

              +0

            Alerter
        • Hadrien // 12.10.2012 à 17h19

          @ chris06

          … C’était la destination de mon commentaire ci-dessus.

            +0

          Alerter
    • Gribouille // 12.10.2012 à 11h00

      Sur la différence entre une dévaluation interne (une baisse des salaires de 20%) et une dévaluation de la monnaie de 20%.
      Quand on baisse les salaires de 20%, ça ne veut pas dire que les coûts de production baissent de 20% et encore moins que la baisse des coûts de production sera répercutée à son tout par les entreprises sur les prix (qui se souvient de la TVA dans la restauration ?). Donc l’écart entre la baisse des salaires et la baisse des prix est entièrement supportée par le salarié et son pouvoir d’achat. A titre d’exemple la part des salaires dans l’industrie en France doit représenter 10-15% des coûts de production.
      Une dévaluation classique baissera les prix des produits nationaux de 20% sur les marchés extérieurs. Au niveau national, les salaires ne bougent pas. Par contre on peut avoir une augmentation de l’inflation qui sera limitée à l’augmentation des prix des produits importés dans la consommation des ménages. Ce qui impactera beaucoup moins le pouvoir d’achat des ménages et donc la demande intérieure.
      En réalité une dévaluation interne, l’effet direct est un appauvrissement des ménages et une contraction de la demande intérieure. L’effet indirect est une amélioration dérisoire de la compétitivité (faible impact sur les exportations mais on assiste à un effondrement des importations, ce qui laisse croire que ça fonctionne).
      Dans une dévaluation classique, l’effet direct est une augmentation de la compétitivité, l’effet indirect une inflation importée (cette politique doit également s’accompagner d’un gèle des salaires pour conserver son efficacité et limiter l’inflation).

      Si on veut mettre fin au financiarisme mondialisé, il faudra mettre des restrictions aux mouvements de capitaux. Si c’est la cas, en régime de change flottant, les parités monétaires seront de nouveau influencés par les flux monétaires liés aux échanges de biens et services et non à des échanges de titres. Ce qui permettra de rééquilibrer la balance commerciale.

      Sur le lien entre le modèle social est l’Euro. La zone euro est un catalyseur de dumping fiscal et social entre pays membres. Si la monnaie ne régule plus les échanges extérieurs, les Etats ont tendance à utiliser leurs recettes fiscales pour subventionner les entreprises au nom de la sacro-sainte compétitivité. En clair, soit je laisse l’entreprise fermer, soit je la subventionne en augmentant sans cesse mes dépenses fiscales. les recettes fiscales sont détournées progressivement du financement du modèle social vers les entreprises, et ce phénomène augmente chaque années, pour preuve les dernières propositions sur la TVA sociale ou la CSG.

        +0

      Alerter
      • chris06 // 12.10.2012 à 11h53

        « Si on veut mettre fin au financiarisme mondialisé, il faudra mettre des restrictions aux mouvements de capitaux. »

        oui mais je ne vois pas en quoi un retour au franc flottant permettra de mieux contrôler les mouvements de capitaux qu’avec un euro flottant. La Chine a un contrôle des capitaux plus ou moins efficace mais le Yuan n’est pas flottant, il me semble qu’on aurait plus de chances de diminuer le financiarisme en faisant avec l’euro la même chose que fait la Chine qu’en se contentant de revenir au franc flottant.

        « La zone euro est un catalyseur de dumping fiscal et social entre pays membres. »
        c’est la liberté de mouvement des capitaux qui est la cause première du dumping fiscal et social, et ceci n’est pas spécifique à la zone euro, loin de là, vous n’avez qu’à voir ce qui se passe aux USA ou au Royaume Uni.

          +0

        Alerter
        • Gribouille // 12.10.2012 à 13h03

          1) Le retour au franc flottant n’est pas conditionné à un contrôle des capitaux (par contre ce serait absolument nécessaire dans un régime de change fixe (mais ajustable que je conseillerais en cas de sortie de l’Euro). Je dis que la condition essentielle pour qu’une monnaie reflète la compétitivité relative du pays est que sa parité ne soit pas déterminée par des mouvements de capitaux sur des achats/ventes de titres. Enfin si vous voulez diminuer le « financiarisme » dans le cadre de l’Euro, je vous souhaite bien du courage avec le Luxembourg.

          2) Je n’ai fait aucun lien entre concurrence fiscale et les mouvements de capitaux. Quand une entreprise française menace son pays d’aller s’installer en Allemagne si on ne lui accorde pas de nouvelles baisses d’impôts, c’est de la concurrence fiscale.
          Dans le cadre de la monnaie unique, on cède au chantage.
          Dans le cadre des monnaies nationales, on peut l’envoyer se faire f……. en lui expliquant sagement que si elle paie plus d’impôts en France, la parité monétaire tient compte de ce léger désagrément, et qu’elle n’a donc plus aucun intérêt à aller s’installer en Allemagne. Et inversement, l’Allemagne n’a plus intérêt à baisser ses impôts pour attirer des entreprises sur son territoire car la menace d’une modification de la parité monétaire annihilera le gain qu’elle peut en attendre.

            +0

          Alerter
          • chris06 // 12.10.2012 à 13h43

            @Gribouille,

            « Dans le cadre des monnaies nationales, on peut l’envoyer se faire f……. en lui expliquant sagement que si elle paie plus d’impôts en France, la parité monétaire tient compte de ce léger désagrément, et qu’elle n’a donc plus aucun intérêt à aller s’installer en Allemagne. »

            que voulez vous dire par « la parité monétaire tient compte de ce léger désagrément »? Il n’y a pas de concurrence fiscale entre la France et le Royaume Uni ou Singapour parce qu’ils n’ont pas la même monnaie? Je ne comprends pas en quoi le fait d’avoir des monnaies nationales va réduire la concurrence fiscale entre pays? Si l’Allemagne a une fiscalité moindre que la France en quoi le fait que ces deux pays ne partagent plus la même monnaie va réduire l’intérêt d’un investisseur de déplacer du capital de France en Allemagne? C’est plutôt le contraire, Il a un double intérêt : une fiscalité moindre et une monnaie plus forte!

              +0

            Alerter
          • Hadrien // 12.10.2012 à 17h25

            @ chris06
             » l’intérêt d’un investisseur de déplacer du capital de France en Allemagne? …
            Il a un double intérêt : une fiscalité moindre et une monnaie plus forte!  »

            Vous semblez oublier là, ce que vous aviez vous-même relevé:
            “Si on veut mettre fin au financiarisme mondialisé, il faudra mettre des restrictions aux mouvements de capitaux.”

              +0

            Alerter
          • chris06 // 12.10.2012 à 17h56

            @Hadrien,

            c’est pour cela que je dis que l’euro flottant ou un retour aux monnaies nationales flottantes est un faux débat. Le vrai débat c’est comment mettre en place un contrôle des mouvements de capitaux efficaces. Quels sont les moyens qu’ils faut mettre en place, traçabilité, etc… et quelle peut être la meilleure stratégie, à l’intérieur de l’euro ou bien la France en isolation?

              +0

            Alerter
          • Hadrien // 12.10.2012 à 19h29

            Un contrôle des capitaux… à l’intérieur d’une même zone monétaire ?
            Vous révez !
            La zone euro a été conçue précisément pour l’empêcher !

            Vous ressemblez à celui qui nous vanterait les mérites d’un side-car… pour en faire un deux-roues !

              +0

            Alerter
          • chris06 // 12.10.2012 à 19h54

            @Hadrien,

            sur les dernières trente années c’est quasiment l’intégralité du système bancaire et financier mondial qui a été conçu pour assurer la liberté des mouvements de capitaux (à part dans un certain nombre de pays, comme la Chine, qui toutefois est entrain d’aller à vitesse grand V dans cette direction, espérant avoir un Yuan convertible d’ici quelques années).

            Ce n’est pas un problème monétaire, c’est une question de traçabilité des transactions financières, d’architecture des systèmes de compensations, d’opacité des détenteurs, etc…

              +0

            Alerter
          • Hadrien // 13.10.2012 à 02h06

            @ chris06

            Vous avouez:
            « sur les dernières trente années c’est quasiment l’intégralité du système bancaire et financier mondial qui a été conçu pour assurer la liberté des mouvements de capitaux »
            et, comme tous les oui-ouistes de l’euro-libéralisme, vous nous dites maintenant:
            « comment mettre en place un contrôle des mouvements de capitaux efficaces » ?

            C’est bien il y a trente ans qu’il fallait s’en soucier !
            Or, les mêmes que vous aujourd’hui ont dit alors oui à « Plus d’Europe » en se laissant mener au néolibéralisme par les lobbies et les politiques. Et vous continuez d’assurer l’avenir des mêmes, en disant oui à « Plus d’Euro » !

            N.B. Je vous recommande un ouvrage génial sur le lobby néolibéral qui a confisqué la démocratie européenne pour mener l’Europe où il la voulait :
            « Europe: la trahison des élites », par Raoult Marc Jennar, Fayard 2004
            Pascal Lamy n’était pas encore à la tête de l’OMC, mais Jennar l’avait anticipé…
            Le passage « Qui est Pascal Lamy? » fait froid dans le dos !
            Je vous en livre un aperçu (et même réactualisé) :

            Quelques faits d’armes de Pascal Lamy:

            1982-1983 : directeur adjoint du cabinet de Jacques Delors (ministre de l’Économie et des Finances), il pilote avec son homologue Jean Peyrelevade du cabinet de Pierre Mauroy (premier ministre) le « tournant de la rigueur », où le Parti socialiste s’aligne sur le néolibéralisme, ce qui provoquera le départ de Jean-Pierre Chevènement.

            1985 : directeur de cabinet de Jacques Delors (Président de la Commission européenne), il applique avec soin les propositions des grandes multinationales et impulse l’ « Acte unique » qui est l’alignement néolibéral de la « construction » européenne.
            Durant toute cette période, Lamy siège au comité directeur du PS et va aider Delors à réduire les initiatives de la Commission européenne en matière d’environnement, sujet d’irritation grandissante pour le patronat européen.

            1994 : entrée au comité de direction du Crédit lyonnais. Il en devient cinq ans plus tard le directeur général et prépare la privatisation de la banque et les licenciements massifs qui l’accompagnent. Désigné par le syndicat CGT comme « celui qui a organisé la casse sociale », on le surnomme «le para », « la brute » ou encore « l’Exocet »1, il deviendra président de la commission « prospective » du CNPF, le futur MEDEF.

            1999 : il devient commissaire européen et débute son mandat en réclamant de lever l’interdiction de cultiver des Organismes génétiquement modifiés (OGM) en Europe.
            Négociateur unique de l’Union européenne à l’OMC et pour toutes les négociations commerciales de l’UE, il manifeste une agressivité néolibérale digne de son prédécesseur, le thatchérien Léon Britan. C’est lui qui formule les propositions les plus avancées pour une mise en ouvre de la libéralisation des services (AGCS).

            2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d’affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde.
            Il sera également présent lors des réunions de 2001, 2003 et 2005.

            Célèbre pour avoir déclaré : « le libre-échange est une bonne chose, même quand il provoque des licenciements, pourvu que cela se fasse selon certaines règles. », il a été candidat partout où on peut imposer les dogmes néolibéraux : à la présidence de la Commission européenne, puis au FMI et à l’OMC. Il fut appuyé par l’Union européenne et par les Etats-Unis après que les Européens ont soutenu la candidature du néo-conservateur Wolfowitz à la tête de la Banque Mondiale.

            2007 : il devient directeur général de l’OMC grâce à l’appui du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et du Président de la République Jacques Chirac, avec l’accord du Président des États-Unis George W. Bush.
            Persuadé que le secteur public est trop puissant en Europe, il s’est ingénié à en faire une passoire libérale afin d’y faire baisser le coût du travail et les exigences sociales. C’est à lui notamment que l’on doit la dissymétrie de traitement concernant la Chine et sa politique de dumping tous azimuts, qui a conduit la mondialisation où l’on sait…

            Ses meilleures citations :

            « Je crois que le monde des affaires doit aussi parler franchement et convaincre que la libéralisation du commerce et en général la globalisation sont de bonnes choses pour nos peuples »
            Discours devant le TransAtlantic Business Dialogue, Berlin, 29 octobre 1999.

            En réponse aux pays touchés par la crise alimentaire de 2008 qui voulaient réduire les exportations, afin de nourrir leurs peuples :
            « Il est évident que de telles mesures entraînent une hausse supplémentaire des prix. A court terme, ce ne serait pas une bonne solution économique. »
            Réunion des Nations-Unies à Berne, avril 2004.

              +0

            Alerter
      • TZYACK // 12.10.2012 à 18h13

        Avec le S.M.E., ça marchait bien mieux pour lisser les écarts des balances commerciales

          +0

        Alerter
    • Dadone // 12.10.2012 à 17h04

      @chris06
      Oui vous avez raison et Oliver a tort et ce serait bien qu’il le comprenne.
      Le véritable choix se situe entre :
      1. une sortie de l’euro et une dénonciation des dettes, c’est donc une restructuration sauvage des dettes, un sauve qui peut généralisé et le chaos inévitable derrière
      2. une restructuration des dettes ordonnée dans le cadre de l’euro. C’est évidemment un très mauvais moment à passer mais on peut éviter le chaos et le sauve qui peut généralisé.
      Selon moi, il n’y a pas d’autres choix, on peut gagner du temps mais arrivera fatalement un jour à ces deux choix

        +0

      Alerter
      • Hadrien // 13.10.2012 à 02h50

        Il y a mieux que ça, comme indiqué au billet précédent:
        On peut imaginer un schéma assez proche des conclusions de Frederic Lordon ou Bernard Maris (Dehors l’Allemagne!), il y a quelques mois de cela. Curieusement aucun des gouvernements ou mouvements politiques actuels ne semble l’envisager :

        COMMENT EN SORTIR EN DOUCEUR

        La solution consistant à ce que l’Allemagne et ses satellites, comme ils commencent à l’évoquer, reviennent à une monnaie séparée comme le mark, résoudrait tous les problèmes à la fois:
        Il est important pour que cela fonctionne que les autres pays gardent nominalement l’euro, mais avec une nouvelle politique monétaire rendue possible par l’absence de l’Allemagne et ses satellites. La dévaluation factuelle de cet euro par les marchés réduirait en réalité continuellement le service de la dette libellée en euros, débloquant la situation pour les pays méditerranéens et la favorisant encore plus pour l’Allemagne et ses satellites dans leur nouvelle monnaie forte.
        Dans ce scenario, il est crucial que ceux qui s’accomodent de l’euro-mark actuel (Allemagne, Autriche, Pays-bas, Luxembourg, Finlande) soient ceux qui sortent de l’euro, pour permettre aux autres pays de retrouver leur souveraineté sur l’euro en redonnant son statut normal à la Banque Centrale (privilège d’émission).
        L’euro redeviendrait ainsi une monnaie comme les autres (y compris le dollar), tout en laissant l’euro-mark à ceux qui s’en accomodent.

        Le schéma est trés souple: en cas de recours abusif à la monétisation de la part de membres du «Club Med », un pays comme la France pourrait à son tour sortir pour retrouver son franc, qui deviendrait plus fort que l’euro nominal restant, etc.
        L’essentiel est de laisser l’euro nominal à ceux qui en ont le plus besoin pour rembourser en euros dévalués.
        Le schéma comporte un autre avantage: plus les spéculateurs dévalueraient l’euro nominal restant, plus ils se punieraient eux-mêmes en dévaluant leurs remboursements nominaux dans cette monnaie.
        Evidemment, tous les banquiers et rentiers de la planète protesteront à l’encontre de ce schèma, mais c’est la seule issue à l’erreur d’aiguillage historique d’une monnaie unique pour des économies divergentes. Car espérer que ces dernières convergent à terme, on l’a dit, c’est croire au jour où l’économie de la Sicile sera celle de la Bavière!

          +0

        Alerter
      • Larissa // 27.10.2012 à 15h15

        Il est parfaitement possible de sortir de l’Europe d’abord, (art 50 du TE ) puis de l’Euro ensuite.
        Il faudra faire défaut : tans pis pour les porteurs d’obligations qui vont tout perdre. La majorité ne sont pas Français. Enfin, et afin de ne pas demander de crédit sur les marchés, présenter un budget en strict équilibre. Pour cela il suffit de supprimer les Conseils généraux, et demander une lettre de motivation à tous nos fonctionnaires ( après une mise à pied généralisée ). Une petite moitié seraient réembauchée. Nous n’en avons pas besoin de plus, pas plus des impôts qu’ils génèrent. Cela est parfaitement possible, si l’on édicte des règles claires qui démontrent que tout le monde est dans le même bateau : suppression de TOUTES les niches fiscales. Impôt progressif sur le revenu sans abattement, chaque personne, enfant ou adulte compté pour un contribuable. La retraite pour TOUS, femmes et hommes à 66 ans. Fiscalité du foncier non-bâti constructible dissuasive pour relancer l’immobilier, augmentation du prix des carburants sans baisse des taxes afférentes, et surtout succession confiscatoire au-dessus du MF. ( Oui, on revient au Franc )

          +0

        Alerter
        • Christophe Vieren // 29.10.2012 à 13h06

          Diantre, quelle radicalité, Larissa : entre 2,2 millions (50% des fonctionnaires titulaires) et 3,05 millions (50% des emplois publics, composés des fonctionnaires + des non titulaires de la fonction publique + emplois publics non fonctionnaires et/ou de droit privé) à inscrire à pôle emploi !!!!.

          En combien de temps ? Quels minima sociaux pour ces nouveaux chômeurs ?

          Si il s’agit juste des fonctionnaires, cela fera 6,1 millions – 4,4 millions/2 = 3,9 millions d’emplois dans les APU, soit alors un taux de 60 emplois pour 1.000 habitants.

          Tentons une petite comparaison avec les pays de l’OCDE.

          Nous serions alors au niveau de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal et de l’Irlande, quatre pays qui ont très bien supporté la crise de 2008 et qui ont un taux d’endettement public à faire mourir d’envie !!!!!!

          Seule l’Allemagne et la Grèce (avec un taux de 50/1.000) et le Japon (40/1.000) auraient alors un taux d’administration inférieur à celui de la France. Notons au passage que le taux aussi bas de l’Allemagne s’explique surtout par l’originalité des circuits de financement public de la médecine en Allemagne. Quant à la Grèce et au Japon, il est vrai que la situation de leur dette publique fait également mourir d’envie.

          En revanche, nous serions alors très loin des 4 pays scandinaves qui disposent d’un taux entre 115/1.000 (Finlande) et 160/1.000 (Norvège), qui sont, c’est bien connu, dans une mouïse as possible ! Nous serions également très loin de pays très collectivistes tels les USA (70/1.000) et le Royaume Uni (88/1.000),

          En conclusion, pas sûr finalement que le problème soit celui du choix, propre à chaque pays, en terme d’emplois publics. Les rémunérations de ces emplois publics varient entre 6% (Japon) et 17% (Danemark) du PIB, avec un taux de 10-12% pour une dizaine de pays.

          Toutes ces données 2008 sont visibles – et sourcées – ici : Préjugés sur les fonctionnaires.

          Sinon, J. Gadrey, comme d’autres, voit lui lui une corrélation (ce qui ne veut pas dire relation de cause à effet, bien sûr) entre niveau d’endettement public et inégalités : Les pays les plus endettés sont les plus inégalitaires. Et si c’était plutôt du côté des inégalités qu’il faudrait creuser plutôt que de la présumé improductivité des fonctionnaires français

          Et si la proposition de Larissa est de réduire de moitié le taux d’emplois dans les APU, on arrive alors en France à 44/1.000 (6,1 millions/2/65 Millions), en dessous du niveau de l’Allemagne, à peine audess-us de ceux du Japon et de la grèce.

          _________________________
          APU : Administrations PUbliques

            +0

          Alerter
  • REYMOND // 12.10.2012 à 10h39

    Démoutoncratie : super !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

      +0

    Alerter
  • BA // 12.10.2012 à 10h41

    Jean-Marc Ayrault déclare :

    « Quand on pense que la crise grecque dure depuis deux ans et demi, que la Grèce ne représente que 2 % du PIB de la zone euro… Et que les dirigeants européens n’ont pas su prendre à temps leurs responsabilités ! »

    Total désaccord avec Jean-Marc Ayrault.

    En réalité, les dirigeants DES PAYS EUROPEENS DU NORD ont pris leurs responsabilités.

    Les dirigeants des pays européens du nord ont refusé de faire payer des impots supplémentaires aux CONTRIBUABLES EUROPEENS DU NORD pour sauver la Grèce de la faillite.

    Autrement dit : les pays européens riches ont refusé de donner de l’argent pour sauver la Grèce de la faillite. Et c’est pareil pour tous les autres pays européens du sud : les pays européens riches refusent de donner de l’argent pour sauver de la faillite les pays européens pauvres.

    Quatre exemples de cette absence totale de solidarité :

    1- Depuis le début de la crise grecque, les pays européens riches auraient dû DONNER des dizaines de milliards d’euros à la Grèce.

    Or les pays européens riches n’ont pas voulu DONNER des dizaines de milliards d’euros à la Grèce.
    En revanche, chaque pays européen riche accepte de sauver ses propres banques privées de la faillite : là, oui, la solidarité existe, car chaque pays européen riche accepte de DONNER de l’argent pour sauver ses propres banques privées.

    2- Deuxième exemple : les pays européens riches auraient dû DONNER plus d’argent au budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.

    Or les pays européens riches ont refusé de DONNER un seul euro supplémentaire au budget de l’Union Européenne pour la période 2014-2020.
    Résultat : le budget de l’Union Européenne restera au niveau minable de 1 % du PIB de l’Union Européenne pour la période 2014-2020. Par comparaison, le budget fédéral des Etats-Unis est de 25,3 % du PIB des Etats-Unis.

    3- Troisième exemple : les pays européens riches auraient dû accepter de payer des taux d’intérêt plus élevés en créant des euro-obligations.

    Or les pays européens riches ont refusé de payer des taux d’intérêt plus élevés : les pays européens riches ont refusé la création des euro-obligations.

    4- Quatrième exemple : les pays européens riches auraient dû accepter de créer une union de transfert dans la zone euro.

    Or les pays européens riches ont refusé de transformer la zone euro en une union de transfert, avec des DONS d’argent partant des Etats du Nord en direction des Etats européens périphériques.

    Conclusion : la solidarité supranationale, ça n’existe pas. La Grèce va quitter la zone euro, et les autres Etats européens périphériques aussi. La zone euro va se disloquer.

      +0

    Alerter
    • dadone // 12.10.2012 à 18h37

      Non votre diagnostique est en tout point erroné et il tient en un deux mots ; ALEA MORAL.
      1. Par conséquent, NON il ne faut pas donner de l’argent à la Grèce car la Grève doit auparavant faire des réforme pour faire rentrer l’impôt notamment sur l’église qui n’en paye pas.
      Si la Grèce veut rester dans l’Euro qu’elle fasse D’ABORD les réformes et après on pourra l’aider, n’inversons pas le processus car sinon elle trouvera toujours une bonne raison pour ne pas faire les réformes. C’est regrettable pour le peuple Grecque mais je ne vois pas d’autre moyens.
      2. NON, c’est pareille que pour la Grèce les réformes AVANT, l’Espagne a fait les pires conneries et on devrai payer pour celles-ci ? c’est pas raisonnable, toujours l’aléa moral.
      3. Non , les euro obligations c’est ajouter de la dette aux dettes, ce n’est pas une solution. Il faut en terminer avec les dettes et la seule solution et on devra y venir c’est la RESTRUCTURATION en bonne ordre
      4. NON, la crise doit permettre d’harmoniser la fiscalité de l’euro zone après on pourra envisager une union de transferts, pas avant.
      De toute manière si la zone euro éclate toute la construction européenne vole en éclat et les dettes sont dénoncées.
      Si la zone euro n’éclate pas alors les dettes seront restructurées APRES les réformes et on entrera dans un nouveau système économique très différent puisque le capital aura été discrédité.

      .

        +0

      Alerter
  • sp // 12.10.2012 à 11h02

    Ce magnifique morceau de novlangue de bois de notre premier sinistre évoque en moi cette réplique culte de Lino Ventura dans « Les Tontons flingueurs » (merci Michel Audiard):

    « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ! »

      +0

    Alerter
    • garrigue // 12.10.2012 à 11h29

      Le drame, c’est que dans leur référentiel « neo-libero-machin-chouette », tout cela a du sens : il faut arriver bien peigné, tablier bien repassé et bonne notes dans le cahier pour que le portail des marchés veuille bien s’ouvrir.

      Donc allons-y pour les Réformes Structurelles (mais attendons la sortie du iPhone 6 pour les annoncer aux moutons, ça nous fera une diversion … eh eh eh … malin non ?)

      Même si elle ne servent pas la population, ces Saintes Réformes servent les intérêts de ceux qui les réclament et c’est bien ça qui compte.

      C’est parti mon kiki ! Allez zou faites péter vos cartes vitales, elles nous coûtent trop cher.

      Celà me fait penser à ma boîte et ses joyeux gestionnaires qui voient le monde au travers de lunettes en forme de tableaux excel. Du moment que l’on parvient à mettre les bons chiffres dans les bonnes cases, tutto va bene !

      Les marchés seront rassurés, le business pourra continuer, « ils » pourrons poursuivre leur entreprise d’auto-gavage et nous on gagnera les élections. Trop fort les mecs.

      En fait je ne crois pas qu’ils soient cons. Ils sont juste « différents », limite aliens …

      http://www.courrierinternational.com/article/2012/09/14/moi-premier-ministre-je-tuerais-un-tiers-des-portugais

        +0

      Alerter
  • Raphaël // 12.10.2012 à 11h45

    Parler de la prochaine étape avant la béatitude, une technique qui ne date pas d’hier:
    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/comment-on-neutralise-la-colere-123997

      +0

    Alerter
  • yoananda // 12.10.2012 à 12h09

    C’est beau la novlangue !
    Hallucinant. Il faut tout lire en « inversé » pour comprendre ce dont il parle.

    Bref, inutile de se scandaliser, ça prouve qu’ils n’y comprennent rien, qu’ils n’y peuvent rien.
    L’Europe et l’Euro vont s’effondrer avec fracas. C’est inéluctable.
    Non pas parce qu’il n’existe pas de solutions, mais parce que c’est la voie qu’on choisit collectivement.

    Il vaut mieux s’y préparer.
    Comment ?
    La est toute la question. Car il n’existe pas vraiment de refuge. Sauf hors de l’Europe bien sûr. Beaucoup l’ont compris, c’est pour cela qu’il y a une énorme fuite de capitaux vers la Suisse, le seul refuge valable. Mais ça déstabilise l’économie Suisse. Le poids est trop lourd a porter. Ils réinvestissent les capitaux dans les bons aux trésors (ce sont eux qui font baisser les taux français notamment … ce qui « justifie » le gouvernement actuel, bien plus que les votes).

    On élimine les USA. Reste quoi ? je ne sais pas …

    Bon courage à tous.

      +0

    Alerter
    • chris06 // 12.10.2012 à 12h54

      « L’Europe et l’Euro vont s’effondrer avec fracas. C’est inéluctable. »

      C’est une possibilité, mais cela n’a rien de certain. D’ailleurs, si on pose la question à ceux qui sont convaincus que l’euro va s’effondrer, par quel mécanisme ou comment ceci va t’il avoir lieu, ça reste généralement extrêmement vague. Si on pose la question, quand cet effondrement va t’il avoir lieu, la même chose. Mais c’est « inéluctable » qu’ils vous disent!

      Je me demande bien comment ils peuvent en être aussi certains?

        +0

      Alerter
      • yoananda // 12.10.2012 à 13h31

        C’est très simple : le pic pétrolier. (évidement il faudrait que je développe pour en expliquer les ressors)
        Échéance dans moins de 10 ans. Comment ? probablement par la sortie de la Grèce, mais la, impossible de dire a l’avance ce que les politiciens vont inventer pour gagner un peu de temps, ni ou et comment ça va craquer précisément.

        Le fait de ne pas pouvoir dire par ou ni comment ni quand ça va craquer ne dit absolument rien sur la pertinence de l’argument.
        Pas plus que tu ne peux me dire quand, comment et par qui l’Europe serait censée être construite…

        Je suis vraiment désolé pour toi et les européïstes sincères. Ca partait d’une belle idée a la base, progressiste et tout et tout. Mais ça ne fonctionne pas sans crise, alors avec crise je ne te dis même pas.

        http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/comment-on-neutralise-la-colere-123997

        En plus, Internet et les populations se polarisent clairement contre l’Europe, petit à petit. Même les pro europe éduques sont à court d’arguments. Et les autres, n’en parlons pas. Mis à part la fable que l’Europe c’est la paix, qui est digne de la pensée incantatoire, on n’a plus grand chose pour faire vibrer les foules.

        L’Europe, c’est la paix de la défaite.
        Ni plus, ni moins.
        Les jeûnes générations sont farouchement déterminées à lutter contre.

          +0

        Alerter
        • chris06 // 12.10.2012 à 13h59

          En quoi le « pic pétrolier » va t’il causer l’effondrement de l’euro plutôt que le dollar, la livre, le Yen ou n’importe quelle autre monnaie?

          « Le fait de ne pas pouvoir dire par ou ni comment ni quand ça va craquer ne dit absolument rien sur la pertinence de l’argument. »

          sauf que « l’argument » se contente de dire « ça va craquer » point barre, ça laisse un peu à désirer…

          « Pas plus que tu ne peux me dire quand, comment et par qui l’Europe serait censée être construite… »

          La différence c’est que moi, je ne dis pas que ça ne va pas craquer, je dis que j’en sais fichtre rien. Toi tu semble absolument certain de tes prédictions.

          « En plus, Internet et les populations se polarisent clairement contre l’Europe, petit à petit.  »

          attends, confond pas « internet » et « les populations ». Il est clair qu’un certain nombre de blogs, dont celui ci, se polarisent contre l’Europe, en attendant, à chaque fois que « les populations » votent, elles choisissent clairement des gouvernement pro Europe. On l’a vu récemment en Grèce et en France. A mon avis, tes prédictions sont plutôt basées sur l’idée que tu prends tes désirs pour des vérités.

            +0

          Alerter
          • yoananda // 12.10.2012 à 14h46

            Mes prédictions sont basées sur le fait qu’elles se réalisent.

            Montre moi un blog pro européen, je jetterais un oeil.
            Le dollar aussi va s’effondrer, si c’est ça qui t’inquiète. Mais d’une manière ou d’une autre, l’Europe vassalisée sera sacrifiée « avant » le dollar.
            Le Yen, je ne sais pas, je ne connais pas bien l’économie asiatique.

            l’Euro s’effondrera a terme. Après l’effondrement (déjà bien entamé) de la liberté.
            A la différence des effondrement précédents, je pense que ça va aller beaucoup plus vite parce que :
            * beaucoup plus de monde
            * internet accélère les choses
            * le pétrole, a l’échelle de l’histoire est un feu de paille

            il se peut que ça dure 30 ans au lieu de 10, mais je doute qu’on dépasse les 10 a cause des révoltes populaires en Europe du sud d’une part, et de la guerre qui monte au moyen orient qui va finir par nous affaiblir aussi.

            de mon point de vue je ne fais pas de prédiction. L’Europe est déjà morte, il y a juste un effet retard qui suit un processus assez bien connu et identifié par les historiens maintenant.

            Mais vu la tendance Européenne a la discorde, je vois mal tout ça résister bien longtemps.
            Il n’y pas d’alternative, pas d’envahisseur a nos portes, donc effectivement, peut-être que ça reportera un peu l’échéance.

            De ton point de vue je me contente de claironner … mais j’ai expliqué en détail sur mon blog nombre d’arguments. Je ne reprends pas tout ici dans un simple commentaire.

              +0

            Alerter
          • Raphaël // 12.10.2012 à 14h51

             » sauf que “l’argument” se contente de dire “ça va craquer” point barre, ça laisse un peu à désirer…  »

            L’argument est scientifique, l’europe est système divergent et ce n’est pas le mes au quoi que ce soit d’autres qui compensera quoi que soit, c’est un fait. Les économies divergent et les mentalités diverges. Un système divergent, ca peut continuer a diverger longtemps avant que le point de rupture soit atteint.

            C’est un peu comme un écartèlement sur la place publique. Le haut du corps a une direction divergente avec le bas du corps, mais personne ne sait à quelle seconde exactement le corps va se briser. Et surtout personne ne doute que a un moment le corps va effectivement se briser.

              +0

            Alerter
          • chris06 // 12.10.2012 à 15h53

            @Yoananda,

            « Mes prédictions sont basées sur le fait qu’elles se réalisent. »

            c’est ce que je dis, tu prends tes désirs pour des réalités! l’EURUSD est à 1,30 c’est à dire pour ainsi dire au même niveau qu’il était il y a 5 ans, en 2007, avant la crise. Je me demande bien en quoi ceci montre que ta prédiction se réalise?

            @Raphaël,

            je me méfie beaucoup des arguments soi-disant « scientifiques » quand on parle d’économie et de politique.

            Si c’était vraiment une prédiction scientifique vous devriez être capable d’expliquer avec un certain degré de précision quand cet effondrement va avoir lieu (bonne chance avec ça) et par quel mécanisme.

            L’économie et la politique ne sont pas des sciences et avancer l’argument de « c’est scientifique » pour justifier une prédiction alors qu’il existe de nombreux scénarii possible, excusez moi de vous le dire, mais ça ne vaut pas tripette.

              +0

            Alerter
          • yoananda // 13.10.2012 à 00h25

            Tout a fait Chris, c’est le cas !
            J’explique justement par quel mécanisme, selon l’approche du matérialisme historique (on peut aussi avoir une approche eschatologique, mais ce n’est pas la mienne).

            Que l’euro soit 1$30 ne veut rien dire en soi, a la rigueur, on peut en déduire que les 2 monnaies sombrent en même temps.
            On pourrait regarder l’OR, mais c’est tout au plus un symptôme, et pas une explication.

            Ce serait trop long à détailler ici, et mon blog est fait pour ça.
            Si je me permet d’affirmer de manière aussi péremptoire, ce n’est pas parce que je souhaite l’effondrement de l’Euro (ni l’inverse).
            Quand je dis que c’est inéluctable, c’est le fruit d’une réflexion sur les forces tectoniques de l’histoire qui m’amène à cette conclusion.

            Je ne le dis pas pour faire de la provoc. Je me fiche que les gens soient pour ou contre l’euro, ça ne change rien a l’équation de mon point de vue.

            Après il se trouve que l’Euro n’est qu’un élément d’un processus politique plus vaste. Processus qui n’a strictement rien de nouveau, même si on essaye de nous vendre le contraire, et qui s’inscrit dans une histoire plus large qui ne laisse aucune chance a la survie de ce château de carte politique.

            L’histoire jugera.

              +0

            Alerter
      • Hadrien // 12.10.2012 à 17h51

        @chris 06
        « si on pose la question à ceux qui sont convaincus que l’euro va s’effondrer, par quel mécanisme ou comment ceci va t’il avoir lieu, ça reste généralement extrêmement vague »

        – Quelque chose qui n’est pas vague du tout:
        Les deux seules expériences d’union monétaire avant cela, et suivant le même schéma (sans union politique préalable) furent l’Union latine et l’Union scandinave.
        Et on peut dire, dans chacun des cas, que les peuples et les économies étaient plus proches…
        Les deux ont échoué !
        La seule ayant réussi, c’est l’union douanière et politique (Zollverein) de l’Allemagne, dotée d’une même langue, et dont la génèse du mark constitua le faîte et non le sous-bassement…

        « je me méfie beaucoup des arguments soi-disant “scientifiques” quand on parle d’économie et de politique »
        – Il y en a tout de même un qui ne saurait être récusé:
        Les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets !

          +0

        Alerter
        • chris06 // 12.10.2012 à 18h26

          oui, si les considérations géopolitiques et stratégiques dans le monde en 2012 étaient les mêmes qu’elles ne l’étaient en 1865 (union latine), les mêmes causes produiraient fort probablement les mêmes effets. Mais ce n’est pas le cas. Tout est différent, l’échelle des distances (en temps), l’échelle démographique, et la prise de conscience de l’épuisement des ressources à venir, je doute fort que l’organisation en nations va subsister au cours du XXIeme siècle. Il va devoir y avoir dans les dizaines d’années qui viennent une véritable révolution de la manière dont le monde est organisé politiquement, sans doute une dizaine de pôles régionaux semi-autonomes qui gèrent les ressources limitées en commun d’une manière plus intelligente qu’aujourd’hui, sinon, c’est sûr que la civilisation humaine ne passera pas le XXIeme siècle.

            +0

          Alerter
        • Hadrien // 12.10.2012 à 20h16

          @ chris
          … A moins que ce ne soit l’inverse:

          A force de vouloir nier les nations, en les décentralisant de plus en plus en régions, pour avoir l’Europe, on risque une régression historique… vers les provinces d’antan !
          On voit déjà des mouvements séparatistes se profiler en Italie, en Espagne et ailleurs…

          La décentralisation est d’ailleurs, pour la France, contre-nature, nous qui depuis Louis XI jusqu’à la Révolution et l’Empire faisions l’admiration de l’Europe pour l’organisation du territoire… Celle-là, j’aurais dû l’ajouter à la liste du « génie des socialistes » en exergue plus loin sur le blog : les lois Deferre sur la décentralisation !
          On avait une France centralisée qui fonctionnait, à l’époque du cheval et du sémaphore, et on nous raconte aujourd’hui, à l’époque du TGV, des navettes aériennes, des portables et d’Internet, qu’il faut être sur place pour bien gérer.
          De qui se moque-t-on ?

          Ainsi, au CNRS où je suis entré en 1975, une seule organisation centrale sise à Paris (Quai Anatole France) gérait tous son personnel (paye, missions, avancements de grade, etc.) et ses laboratoires (fonctionnement, investissement, projets, etc.), sans que personne n’y trouvât à redire. Surgit la décentralisation: on multiplie l’administration par 22, en 22 administrations déléguées, plus l’administration centrale pour coordonner !
          Que croyez-vous qu’il arrivât ? L’administration centrale, loin de dégonfler, se mit à grossir… pour mieux coordonner toutes ces nouvelles activités décentralisées dont on n’avait pas su jusqu’alors assez sentir la nécessité, au point qu’elle ne tardat pas à demander le déménagement de ses locaux historiques (depuis joliot Curie) pour un plus grand complexe, plus difficile d’accés, refilé par TOTAL… qui gagna au change !

          Et on se demande doctement: où pourrait-on bien faire des économies…?

            +0

          Alerter
    • Vénus-Etoile du Berger // 12.10.2012 à 14h25

       » Il vaut mieux s’y préparer.Comment ?  »

      Nous n’avons plus qu’à préparer les réserves voici la liste
      – Sacs de riz
      – Sacs de patates
      – Sacs de pâtes alimentaires
      – Sacs et conserves de légumineuses : pois chiches, fèves rouges, etc.
      – Sacs de farine tout usage et pour pain seulement
      – Sacs de céréales : blé, etc.
      – Boîtes de sel : pour le pain entre autres.
      – Sacs de sucre
      – Réserve d’eau potable
      – Chocolat : un aliment réconfortant et réjouissant!

      « Car il n’existe pas vraiment de refuge. Sauf hors de l’Europe bien sûr. »

      Il nous reste les îles perdues inhabitées

       » Échéance dans moins de 10 ans. »

      Ah vous me rassurez ,ouf!, je pensais que nous étions étalés sur du 20 à 25 ans vue qu’ils essayent de s’aligner sur la Somalie qui est toujours choisie comme comparaison.

      Bon courage à vous également.

        +0

      Alerter
      • yoananda // 12.10.2012 à 15h00

        Oui, j’ai expliqué ci dessus mes raisons pour les 10 ans.
        Essentiellement le pic tout liquide prévu pour dans moins de 10 ans et les tensions sociétales exacerbées.

        Mais il est vrai qu’ils pourraient faire durer le plaisir.
        Disons que la prochaine génération vivra dans un monde très différent, et pas du tout idyllique.

          +0

        Alerter
      • yoananda // 12.10.2012 à 15h14

        Heu sinon pour info, faire des stocks de bouffe … c’est un peu limité non ?
        Surtout qu’il y a de la littérature intéressante sur le sujet.

        Eau, hygiène, connaissances, défense, lien social, source d’énergie … ça ne vous dis rien ?

          +0

        Alerter
        • Vénus-Etoile du Berger // 12.10.2012 à 16h00

          « Heu sinon pour info, faire des stocks de bouffe … c’est un peu limité non ?
          Surtout qu’il y a de la littérature intéressante sur le sujet. »

          heu effectivement vous avez raison rien de mieux de le compléter par la littérature pour nourrir et apaiser l’esprit…

          « Eau, hygiène, connaissances, défense, lien social, source d’énergie … ça ne vous dis rien ? »

          effectivement cela me rappelle vaguement quelque chose…comment survivre à….

            +0

          Alerter
  • Guillaume B // 12.10.2012 à 12h43

    Cette interview est un formidable condensé d’insulte à l’intelligence, de sophismes malhonnêtes.
    Aucun régime « démocratique » ne peut tenir si sa classe politique affiche un tel mépris quant aux capacités intellectuelles de ses citoyens.

      +0

    Alerter
    • BIGGLOP // 13.10.2012 à 02h00

      Merci Guillaume de m’avoir devancé par votre commentaire qui résume parfaitement l’estime que les « politiques » et les médias ont des citoyens, du « peuple », de la plèbe (partie du peuple qui s’oppose à l’organisation oligarchique de la cité (wiki))

        +0

      Alerter
  • charli // 12.10.2012 à 12h54

    « Roger, on a perdu la liaison satellite avec le cerveau de JMA je crois, vérifie steplé – il n’entend pas les questions !

    Au passage, chapeau encore aux journalistes pour les vraies questions… »

    Contraint de faire une pause, les yeux mouillés, le nez qui coule et les zygomatiques endoloris j’y vois plus rien.

      +0

    Alerter
  • DAN // 12.10.2012 à 13h05

    Allons-nous écouter encore longtemps un torrent de mensonges et assister en toute passivité à l’effrondrement de la zone euro avec ses conséquences sur la population ?

      +0

    Alerter
  • Alain34 // 12.10.2012 à 13h08

    Alors Olivier, on s’énerve ? 😀

    Ce ne serait pas aussi grave, autant de connerie serait a se tordre de rire. Ils ne se rendent pas compte de ce qu’il se passe actuellement. Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils font (ou ne font pas).
    Ils ne se rendent pas compte de la trace qu’ils vont laisser dans l’Histoire.
    Il est urgent d’inventer le voyage dans le temps pour ramener un livre d’histoire de dans 100 ans, ça les ferait peut être réfléchir un peu.

    Chaque fois que je lis « parlement européen », j’ai envie de vomir. Ca fait 4 ans que je le dis, mais un parlement digne de ce nom devrait faire un « coup d’état ». En tant que seule instance Européenne élue démocratiquement, dire STOP, dégager la commission, prendre les clés de la BCE, organiser une constituante, faire des élections européennes, des vraies, etc etc…
    Mais ce ne sont que des pantins grassement payés à se prélasser et à se pavaner.

      +0

    Alerter
  • rogger // 12.10.2012 à 13h22

    Un p’tit billet sur le Nobel Olivier? J’ai cru (comme NDA) que c’était une plaisenterie…c’est de mauvaise augure ca non?

      +0

    Alerter
    • yoananda // 12.10.2012 à 13h35

      Tout à fait.
      On ne décerne plus des prix Nobel pour le travail effectué, mais pour l’espoir suscité !

      Comme je disais, l’Europe ce n’est pas la paix, c’est simplement la défaite.
      Il y a quelque chose de paisible dans la défaite, c’est certain.

      Cette vénérable institution se discrédite.

        +0

      Alerter
    • Alain34 // 12.10.2012 à 13h37

      Bha, c’était cette année ou jamais… 🙁

      Là, c’est sensé récompenser les 60 ans de paix entre les pays de l’UE, pays qui se tapent dessus depuis des millénaires… la question est, combien de temps cela va t-il encore durer…

        +0

      Alerter
    • SPQR // 12.10.2012 à 13h38

      A ceux qui possèdent encore une TV ou une radio, c’est le moment de sauter le pas et de tout balancer par la fenêtre : ça va être la fête à neuneu et on va vous gaver de trucs inbitables sur le thème de la formidable réussite de l’Europe, de paix, d’amitié éternelle entre les peuples et… surtout de croissance à venir !
      Peut-être aussi quelques passages obligés sur la profonde inquiétude qui doit être ressentie face à la montée des « populismes » et autres théories « nauséabondes » qui sappent la confiance du bon citoyen en le conduisant à douter de ce sublime programme…

        +0

      Alerter
      • yoananda // 12.10.2012 à 13h49

        oui lol
        vive la novlangue !

        d’ou le divorce entre Internet et l’Europe. Y a plus que la TV pour la défendre. (et quelques égarés sur le net)

          +0

        Alerter
        • chris06 // 12.10.2012 à 16h40

          si les blogs d’économie et de politique francophones avaient le moindre degré de représentativité de l’opinion des français, c’est de très loin Mélenchon et Le Pen qui auraient dû être au deuxième tour.

          Je crois que je n’ai pour ainsi dire jamais vu un supporter d’Hollande ou de Sarkozy écrire un commentaire en ce sens sur ce blog ou celui de Paul Jorion.

            +0

          Alerter
          • yoananda // 13.10.2012 à 00h35

            Tout a fait, j’ai bien dit divorce entre Internet et non pas le peuple français, qui apparemment, comme le peuple grec veut encore de l’Euro pour pouvoir aller en vacances plus facilement, et parce qu’ils sont ignare en matière économique ! lol

              +0

            Alerter
      • Guillaume B // 12.10.2012 à 15h05

        Je pense effectivement que Bernard Guetta va bramer une fois de plus sa foi en la Grande et Belle Europe dans un nouvel édito lénifiant.

          +0

        Alerter
        • Gribouille // 12.10.2012 à 20h01

          Si il n’y avait que lui sur France inter ! Vous avez pas écouté Dominique Seux ce matin, qui pour sauver le pays , demandait presque que les français travaillent 6 jours sur 7.

          au point où nous sommes arrivés Guetta demandera expressément qu’on rebaptise france inter , fédéral inter.

            +0

          Alerter
      • Alain34 // 12.10.2012 à 20h10

        Tiens, j’en ai entendu une belle tout a l’heure a la radio… il parait que les 1ere et 2eme guerres mondiales étaient des guerres civiles européennes….

          +0

        Alerter
  • Patrick Juignet // 12.10.2012 à 13h34

    Le style change plus incisif et ironique. Un peu d’exaspération peut-être ?

      +0

    Alerter
  • BA // 12.10.2012 à 13h51

    Prix Nobel de la paix 2012 : l’Union Européenne.

    Prix Nobel de chimie 2012 : Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, car l’Union Européenne va exploser.

    Prix Nobel de physique 2012 : Edward John Smith, commandant du Titanic, pour ses travaux sur la mécanique des fluides.

    Prix Nobel de médecine 2012 : la BCE, car la BCE a guéri la Grèce.

    Prix Nobel de littérature 2012 : Herman Van Rompuy, pour l’ensemble de son oeuvre :

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-04-15/van-rompuy-presente-son-recueil-de-haikus-764586.php.

      +0

    Alerter
  • Sébastien // 12.10.2012 à 14h30

    Au delà de l’apparente simplicité du style employé, il faut y voir une con-descendance d’Olivier Berruyer à s’abaisser au niveau de JMA. La forme parfaite pour ceux et celles qui sont incapables d’analyser un discours politique (= boniment d’escroc, pour reprendre le même style).
    IL FAUT QUE LES CHOSES SOIENT DITES CLAIREMENT SI ON VEUT QUE LE PEUPLE COMPRENNE.
    La nature humaine est ainsi faite, que la plupart des citoyens sont totalement hermétiques aux discours élitistes. En plus, avec 300 chaînes de télé… (vous savez ce que c’est qu’une CHAINE, non? Manque plus que le cadenas).
    Ce que je retiens: un syndrôme Gilles de la Tourette prononcé:
    – étape (hôtel?)
    – bouge, bouger, changer, changeons, bougeons….(Move your body Yeah…Shake, shake Jean-Mimi, rendez-vous au Queen samedi).
    – Le futur? C’est l’avenir! On verra (après les Etapes-Hotel), où tu iras, quand tu voudras, et on s’aimera encore, même quand l’Euro sera mort (Schuman).

    Ô sombre Ayrault de la mer, ne vois-tu rien venir…? (Noir Désir, tout un programme….politique).

      +0

    Alerter
  • Juice77 // 12.10.2012 à 16h45

    « Le fanatisme consiste à redoubler d’efforts quand on a oublié son objectif. »
    Georges Santayana

      +0

    Alerter
  • AlexHanin // 12.10.2012 à 17h45

    Question pour Olivier : aux USA, le déficit public = création monétaire (et pas seulement transfert d’argent). Est-ce également le cas en Europe ?

    Si le déficit est une création monétaire, toute dépense de l’Etat « enrichit » le privé d’un montant égal. Dans ces conditions, le déficit ne se finance-t-il pas lui-même (à condition que la population ait tendance à acheter la dette souveraine de son pays et non d’un pays étranger, ce qui n’est pas le cas en Europe à cause de l’euro) ?

    Merci !

    Alex

      +0

    Alerter
  • Christophe Vieren // 12.10.2012 à 18h08

    En effet, Olivier, tout est dit dans cette phrase de JMA : « Et je ne prendrai jamais la responsabilité devant le peuple français de jouer avec l’avenir de l’euro » .

    Car : Sortir de l’Euro = zone de turbulence (et non chaos comme le répète en boucle certains) = situation politique à court terme délicate et donc réélection difficile. On en a assez chié pour revenir aux affairesaprès 10 ans (Jospin), voire 17 ans (Chirac) !

    Faut pas déconner tout de même, même avec une retraite de députés et/ou de ministres, on aurait du mal à boucler les fins de mois !

    Mais si tu ne veux pas prendre la responsabilité devant le peuple français, organise donc un référendum.

      +0

    Alerter
    • chris06 // 12.10.2012 à 19h01

      La zone de turbulences on va l’avoir quoi qu’il advienne. J’appellerais plutôt cela une période de rupture, de non continuité. Sur quoi celle ci va t’elle déboucher d’ici une vingtaine d’années? C’est quasiment impossible de prédire ce qu’il va se passer, un peu comme si quelqu’un avait essayé de prédire l’Etat du monde en 1950 vingt ans avant. Y aura t’il des guerres transnationales, des guerres civiles, des révolutions, où, quand, comment… be my guest, il y a de très nombreux scénarios possibles. Et à mon avis les changements dans l’organisation politique du monde seront beaucoup plus importants que la dernière fois que l’on a connu une telle rupture.
      L’important c’est d’imaginer dans quelle direction va aller le monde, à mon avis, ce qui est clair, c’est que l’organisation politique actuelle, en une multitude de nations indépendantes incapables de se mettre d’accord pour gérer intelligemment les ressources limitées de cette planète en tant que bien commun de l’humanité, prises comme dans un gigantesque dilemme du prisonnier planétaire, ne survivra pas cette période mouvementée de l’histoire prochaine.

      Un monde multi-polaire, organisé en une dizaine de régions semi-autonomes qui n’échangent entre elles que ce qu’elles ne peuvent pas produire elles mêmes et gèrent ensemble les ressources essentielles à la survie comme bien commun de l’humanité? C’est à mon avis plus souhaitable que des nations qui se bouffent entre elles!

        +0

      Alerter
      • dadone // 12.10.2012 à 20h00

        La dernière fois que l’on a connu une telle rupture c’est le passage d’une organisation basée sur la domination de la classe nobiliaire à la bourgeoisie. Autrement du foncier au capital. Cette fois c’est le capital qui va laisser sa place a une forme sociétale qui aura pour objectif le bien commun et non l’intérêt d’une classe.
        Tout autre organisation est vouée à l’échec.

          +0

        Alerter
      • Hadrien // 12.10.2012 à 20h26

        @ chris06
        … A moins que ce ne soit l’inverse:

        A force de vouloir nier les nations, en les décentralisant de plus en plus en régions, pour avoir l’Europe, on risque une régression historique… vers les provinces d’antan !
        On voit déjà des mouvements séparatistes se profiler en Italie, en Espagne et ailleurs…

        La décentralisation est d’ailleurs, pour la France, contre-nature, nous qui depuis Louis XI jusqu’à la Révolution et l’Empire faisions l’admiration de l’Europe pour l’organisation du territoire… Celle-là, j’aurais dû l’ajouter à la liste du “génie des socialistes” en exergue plus loin sur le blog : les lois Deferre sur la décentralisation !
        On avait une France centralisée qui fonctionnait, à l’époque du cheval et du sémaphore, et on nous raconte aujourd’hui, à l’époque du TGV, des navettes aériennes, des portables et d’Internet, qu’il faut être sur place pour bien gérer.
        De qui se moque-t-on ?

        Ainsi, au CNRS où je suis entré en 1975, une seule organisation centrale sise à Paris (Quai Anatole France) gérait tous son personnel (paye, missions, avancements de grade, etc.) et ses laboratoires (fonctionnement, investissement, projets, etc.), sans que personne n’y trouvât à redire. Surgit la décentralisation: on multiplie l’administration par 22, en 22 administrations déléguées, plus l’administration centrale pour coordonner !
        Que croyez-vous qu’il arrivât ? L’administration centrale, loin de dégonfler, se mit à grossir… pour mieux coordonner toutes ces nouvelles activités décentralisées dont on n’avait pas su jusqu’alors assez sentir la nécessité, au point qu’elle ne tardat pas à demander le déménagement de ses locaux historiques (depuis joliot Curie) pour un plus grand complexe, plus difficile d’accés, refilé par TOTAL… qui gagna au change !

        Et on se demande doctement: où pourrait-on bien faire des économies…?
        Répondre

          +0

        Alerter
      • Hadrien // 12.10.2012 à 21h16

        J’ai manqué à tous mes devoirs en ne vous rendant pas complétement compte de l’étendue de la suite du programme… qui s’est poursuivi sous Sarkozy:
        Arrive alors, en effet, Valérie Paicresse à la Recherche Scientifique. C’est bien le moins qu’on puisse faire, pour ajouter à la confusion, que de nommer une HEC-ENA (c’est à dire: commerciale + administrative) afin d’enseigner à la Recherche Scientifique comment il convient de chercher !
        L’idée majeure de la ministre est qu’il convient d’éclater le CNRS en une partition supplémentaire:
        des Instituts spécialisés… Chaque institut devant évidemment être doté d’une administration propre à la hauteur, et d’un SIGLE qui lui soit non moins propre (sinon, à quoi servirait la création d’Instituts!).
        On obtient ainsi un beau quadrillage (une ligne par région, une colonne par spécialité) avec lequel on peut jouer… à la bataille navale, durant le conseil des ministres !

        Une lueur d’espoir sur le sujet, tout de même, et au moment où l’on s’y attendait le moins en cette période de gouvernement Zayrault:
        Un parlementaire ou un ministre, on ne sait plus, a médusé ses interlocuteurs en lançant une idée à laquelle aucun autre avant lui n’avait pensé: comme le rôle du chercheur est de chercher précisément du neuf, c’est à dire ce qu’on ne sait pas encore, est-il bien raisonnable lui dire quoi, comment et où, surtout quand on n’a pas la moindre idée soi-même de quoi il est question ?
        D’où, paraît-il, cet éclair nouveau qui a germé dans les cerveaux et jusque dans les ministères…
        Et si on leur foutait la paix ?

          +0

        Alerter
  • Titi91 // 12.10.2012 à 18h14

    Merci Olivier pour ce débriefing de l interview de notre 1er sinistre. Comme nous sommes en guerre ( économique) , il faudra se souvenir de tous ces responsables coupables au moment de la grande Libération. Et ne pas se contenter d’un 180° comme l’a fait le FMI cette semaine. C est criminel et cela doit être jugé par le peuple, pas la classe politique.

      +0

    Alerter
  • TZYACK // 12.10.2012 à 18h32

    Il faut revenir en arrière : Faire cohabiter l’euro avec les anciennes monnaies nationales.
    Rétablir les barrières douanières aux frontières.
    Ré-équilibrer la répartition des revenus.

      +0

    Alerter
  • garrigue // 12.10.2012 à 19h06

    ça, c’est la face B du single du président … mais si, vous le connaissez : « Ze changement it’s maintenant ».

    C’est mignon tout plein. A déguster avec un bon calmant, histoire de ne pas jeter l’ordinateur par la fenêtre 🙂

    Mr Berruyer, à quand un « … pour les nuls » avec celui-là ?

    http://www.rue89.com/2012/10/12/comment-sarkozy-explique-la-dette-236139?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

      +0

    Alerter
  • Hadrien // 12.10.2012 à 19h06

    LE GÉNIE D(ES) SOCIALIS(TES)

    Cette agréable illustration du « génie du socialisme » (à la française)… selon le titre d’un ouvrage de Cambadélis adapté (à peine) de Chateaubriand, m’a fait rechercher ce que j’écrivais de prémonitoire à ce sujet, juste avant les élections (sur le blog de Moscovici, dèsormais fermé aux indésirables… et déserté d’autant) :

    « Mitterrand et Mauroy avaient fait la gauche cocue au bout d’un an (désindexation des salaires par Delors dès Juin 1982, avant la dérèglementation et libéralisation de la finance) malgré le Programme Commun…
    Délivré de cette contrainte, Le PS propose aujourd’hui, de le faire… tout de suite !
    Ça rappelle le bon mot de de Gaulle, à propos de la succession:
    « Beaucoup redoutent que ce soit ensuite la pagaille…
    Alors, certains proposent de l’instaurer tout de suite ! »  »

    C’est ce qu’a fait Hollande en nommant Ayrault premier ministre…de la langue de bois, ainsi que quelques autres peu susceptibles de lui faire de l’ombre par leur avant-gardisme gauchisant :

    « ses lieutenants Moscovici (que DSK renseignait par SMS sur ses dernières « petites ») et Cahuzac (parvenu président de la Commission des finances à l’Assemblée grâce à Sarkozy) sont reconvertis dans la gauche molle…
    De quoi rappeler ce bon mot: « j’aime le luxe et même la luxure, le confort et même la mollesse » !
    Ah! J’allais oublier le petit dernier, le porte-parole de cette fine équipe:
    Valls, du nom ancien de cette eau qui fai(sai)t Pschitt !
    Une autre sommité près du peuple, mais seulement les « white », comme il dit en aparte à l’écart des micros…
    Si, avec toutes ces casseroles, Hollande ne remporte pas le prix de la meilleure tambouille politicienne, c’est à ne plus croire en rien !  »

     » Selon le recueil de ses petites blagues (sorti en librairie, pour les élections), Hollande avait cru bon d’ironiser:
    – ce qui est terrible avec Mélenchon, c’est qu’il a été socialiste et que ça le suivra toute sa vie…!
    (Prix journalistique de la meilleure bourde de cette année-là [sic])
    Comme on connait ses saints, on les honore…
    Mais nul n’est tenu de se prévaloir de ses propres turpitudes !

    C’est pourtant ce qu’a fait, là encore, Hollande dans sa mémorable déclaration au « Guardian » :

     » « La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans, durant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a absolument rien à craindre. » ,
    C’est vrai qu’il n’y avait plus à craindre !
    Il ne lui restait plus grand chose à libéraliser ni à privatiser…
    aprés le passage de Delors-Lamy, Beregovoy-Naori, et Jospin-Strauss-Kahn :

    LIBÉRALISATION DE LA FINANCE PAR LE PS AU POUVOIR:

    1984 : loi bancaire libéralisant et dérèglementant le métier bancaire

    1986 : acte unique européen (« Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée…
    [Le Conseil] s’efforce d’atteindre le plus haut degré de libération possible. L’unanimité est nécessaire pour les mesures constituant un recul en matière de libération des mouvements de capitaux. »)

    1986 : loi Bérégovoy sur la dérèglementation financière (déréglementation, désintermédiation, décloisonnement, désinflation « compétitive »)

    1988 : la France accepte le principe de la fin du contrôle des changes et la liberté de circulation des capitaux, sans la moindre harmonisation fiscale

    1988 : directive Delors-Lamy prévoyant la libéralisation complète du marché des capitaux pour 1990

    1990 : forte diminution de la fiscalité sur les revenus du capital

    1992 : traité de Maastricht (« toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites »)

    1998 : création d’un régime fiscal avantageux pour les stock-options

    PRIVATISATIONS JOSPIN / STRAUSS-KAHN, SOUS LE SECRÉTARIAT DE HOLLANDE :
    Cession des 31 milliards d’actifs restés publics sous la droite:

    Le Crédit Lyonnais
    Le GAN
    Le CIC
    L’UIC
    CNP Assurance
    La Soc’été Marseillaise de Crédit
    Dassault
    L’Aerospatiale
    Thomson-CSF
    Thomson Multimédia
    EADS
    ASF
    TDF
    La SFP
    Les autoroutes du Sud de la France
    France Telecom
    Air France
    +
    Préparation du changement de statut d’EDF
    Filialisation des opérateurs dans le rail et à la Poste  »

    Au fait, comme on le rappelait sur ce blog, Hollande ne s’est-il pas érigé en pleine assemblée nationale contre la « privatisation rampante » Suez-GDF du gouvernement Fillon, et n’a-t-il pas promis qu’elle serait défaite quand le PS reviendrait au pouvoir ?
    Je n’ai pas su le voir, dans les 60 propositions…  »

    ET VOUS SAVEZ QUOI ?
    Comme ce fut le cas pour beaucoup, devinez pour qui j’ai dû voter…

      +0

    Alerter
    • garrigue // 12.10.2012 à 19h29

      eeehhhh oui …. c’est un nouveau concept inauguré en 2002. On appelle ça le vote par défaut.

      Je m’inquiète quand même bcp pour la suite. Si l’ombre d’un micro-début de menace vient à planer sur l’épargne des français, avec option « plans sociaux » et casse de l’état providence, sur fond d’ennemis de l’intérieur et de guerre au moyen-orient, il y a fort à parier que la Marine gagne le pompon haut la main.

        +0

      Alerter
      • Hadrien // 12.10.2012 à 20h21

        Vous le faites pas bien.

        Chez les Gignols de l’Info, c’est: Euh-Euhhhh…!

          +0

        Alerter
  • Surya // 12.10.2012 à 19h15

    Très bon d’avoir enregistré le nom de d’hôte http://www.prends-moi-pour-un-con.fr 😉

      +0

    Alerter
  • DAN // 12.10.2012 à 20h27

    En conclusion , dans cette guerre qui a reçu aujourd’hui le prix nobel de la paix , qui va gagner l’euro ou le dollar ?

      +0

    Alerter
  • tchoo // 12.10.2012 à 20h29

    Vous avez là toute l’arrogance d’une homme politique qui se fout ouvertement de notre gueule avec des journalistes qui posent de bonnes questions mais s’arrêtent instantanément à la réponse qu’elle quelle soit, même complètement à coté.
    On aimerait leur voir la pugnacité qu’ils ont avec d’autres.
    Ayrault un nom qui s’écrit avec un Z

      +0

    Alerter
  • NOSMO // 12.10.2012 à 21h21

    1, 2, 3 …
    petits points ronds et puis s’en vont.
    C’est rigolo, c’est rigolo, c’est rigolo!

    – Votre blog est efficace comme un…
    Chausse-pied ! (en lame incurvée d’un bleu céleste qui nous facilite l’entrée vers les sujets)
    – Olivier, vous démasquez toutes les…
    Chausse-trapes ! (en nous révélant les trous recouverts, cachant les pièges de la finance).
    Nous serons mieux équipés et préparés pour garder pied sur terre et pour leur tirer les vers.
    À bas les jus de chaussettes, chaussettes à clous, souliers ferrés !
    Avec votre blog, nous serons, YES « à pied d’œuvre » … Quel pied !

      +0

    Alerter
  • Vénus-Etoile du Berger // 12.10.2012 à 21h23

    « Il a expliqué avoir un mandat des Français pour travailler à la réorientation de l’Europe. »

    Vite une boussole d’urgence, cela urge !

    « et c’est le fruit de l’élection présidentielle française. S’il n’y avait pas eu de changement politique en France, rien n’aurait changé en Europe »

    Je vends des pommes, des poires, et des scoubidoubi-ou ah…
    Pomme? (le fruit défendu)
    Poire? (un imbécile)
    Et des Scoubidoubi (un balai)-ou Ah

      +0

    Alerter
    • yoananda // 13.10.2012 à 23h27

      Comme tous les autres avant lui : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/comment-on-neutralise-la-colere-123997
      La recette pour neutraliser la colère des Français depuis un tiers de siècle : leur promettre une « Autre Europe » !

      À savoir que TOUS les partis, sauf l’UPR, affirment :

      – que l’Europe telle qu’elle existe – Communauté Économique Européenne (CEE) de 1957 à 1992, Union européenne (UE) depuis 1992 – fonctionne en effet de plus en plus mal et que ses résultats sont de plus en plus calamiteux ,

      – mais que tout cela va se résoudre en « changeant d’Europe », ce qui permettra de déboucher sur le paradis tant attendu : une « Autre Europe ».

      Heureusement le net a une mémoire, et des gens peuvent s’y distinguer.

        +0

      Alerter
      • Vénus-Etoile du Berger // 14.10.2012 à 10h02

        Et pour finir…en Musique !

        « Le Changement c’est maintenant-François Hollande 2012 »

        C’est la musique entraînante qui a fait toute la différence

        La voici
        Et en Musique !

        Musique : Le Changement c’est maintenant-François Hollande
        http://www.youtube.com/watch?v=PupJdQ_xuFE

        « Le net à une mémoire »

        Oui, la mémoire cachée d’internet permet de tout retracer.

        Les manuscrits subsistent
        http://www.les-crises.fr/integrale-discours-hollande/

          +0

        Alerter
  • Vénus-Etoile du Berger // 12.10.2012 à 21h27

    « S’il n’y avait pas eu de changement politique en France, rien n’aurait changé en Europe »

    Je ne te le fais pas dire…

    « On croyait que la zone euro avait fait des progrès. La mise en place du nouveau fonds de secours devait apaiser les investisseurs, de même que les progrès réalisés par Irlande, l’Espagne et le Portugal sur le front de la compétitivité. Mais les experts du FMI viennent une fois de plus gâcher la fête en tirant la sonnette d’alarme. »
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-deux-bombes-financieres-qui-menacent-l-europe_346307.html

    Pour la directrice générale du FMI, l’austérité n’est pas une solution à moyen terme pour l’Europe.

    Une citation a gardé en mémoire
    Moscovici : « L’Europe sera aimée des peuples si elle offre des perspectives de croissance »

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/12/pierre-moscovici-l-europe-sera-aimee-des-peuples-si-elle-offre-des-perspectives-de-croissance_1774824_3234.html

      +0

    Alerter
  • tchoo // 12.10.2012 à 21h39

    @chris
    vous avez surement raison
    mais pourquoi chercher des poux à Olivier?
    n’est ce pas Ayrault qui fait de l’euro un préalable au sauvetage de notre économie, tentant à maintes reprises comme le souligne Olivier de faire
    alors que le problème est ailleurs comme vous l’écrivez

      +0

    Alerter
  • sourcils // 12.10.2012 à 22h48

    Ayrault, sauveur de l’euro ….émouvant

      +0

    Alerter
  • Stéphane Grimier // 13.10.2012 à 00h31

    Vos commentaires Olivier sont tout bonnement jouissifs.
    Et dieu que cela fait du bien d’enfin vous voir vous lacher un peu !
    Il faut dire que nous entendons tous sonner le glas… et qu’on aurait bien envie de secouer un peu tout ça.

      +0

    Alerter
  • Un_passant // 13.10.2012 à 12h21

    Olivier, vous êtes… mordant, vous avez la dent dure et ne mâchez pas vos mots, mais ce que ça m’a amusé. C’est si rare les commentaires incisifs.

      +0

    Alerter
  • yoananda // 13.10.2012 à 13h09

    En fait ce prix a été décerné pour AIDER l’Europe, ni plus ni moins.
    C’est le signe qu’il faut le comprendre à l’envers « ho peuples, n’oubliez pas que l’Europe c’est la paix », et donc, il faut comprendre que les élites ont la trouille !!!!

      +0

    Alerter
  • Derek // 13.10.2012 à 16h59

    Juste une petite réflexion sur le commentaire d’Olivier sur A.Lauvergeon.
    A.Lauvergeon, ce n’est pas celle qui a acheté 1,5 milliards une mine qui ne valait rien du tout (Uramin) ? Pour laquelle Areva a passé 1,24 milliard de dépréciation, puisqu’elle ne valait rien du tout, vu qu’il n’y avait rien à extraire dedans.
    Il y a des fois, je me dis, prenez un quidam dans la rue, n’importe qui, le premier venu, moi, vous, un dernier de la classe peut-être… Mettez le à la tête d’Areva. Il ne fera pas pire que ses dirigeants, il ne peut pas, il n’achètera pas 2 milliard un truc qui ne vaut rien, il ne fera pas diviser l’action par 3 en 6 mois. Mais c’est sans doute du mauvais esprit…

      +0

    Alerter
    • Christophe Vieren // 13.10.2012 à 17h13

      Y a même des mauvaises langues qui disent que A. Lauvergeon a été mis à la tête d’Areva vcar c’était une copine à Glavany. Et comme c’était moins une copine à Sarko, elle a été remplacée. Bon, il a fallu attendre qu’elle cumule les conneries, celle là entre-autres.

      Ce serait bien de faire un site où l’on recenserait tous ces biens- payés qui ont fait crouler leur boite, à la limite de la faute professionnelle, et qui sont, non seulement libres, mais encore riches (belle innovation que le parachute doré !).

      Dans le docu Noire Finance est énoncé le fait que des dirigeants de banques ont gagné 95 milliards de dollars pour en avoir fait perdre 1.000 à leurs entreprises.

        +0

      Alerter
    • Vénus-Etoile du Berger // 13.10.2012 à 20h43

      La réponse de Nicolas en image
      Areva : Nicolas Sarkozy annonce qu’il s’entretiendra avec A.Lauvergeon
      http://www.wat.tv/video/areva-sarkozy-annonce-qu-il-3ts85_2exyh_.html

      Olivier vous écrivez « Petit épilogue plus personnel. Une chose m’amuse. J’ai croisé il y a peu Anne Lauvergeon, ancienne présidente d’Areva et ancienne sherpa de François Mitterrand à l’Elysée, qui m’a vraiment épaté par sa vision de la crise, pleine de finesse, d’éthique et de courage. »

      Indice pour James Bond l’enquêteur: était-elle en escarpins et jupe de cuir noirs ?

      Car si vous la croisez en escarpins et jupe de cuir noirs, mieux vaut continuer votre chemin (humour)

      « L’ex-« Atomic Anne » a toujours ce visage de grande fille simple qui ne trompe que ceux qui n’ont jamais eu à l’affronter. En escarpins et jupe de cuir noirs, elle aura sa revanche. »

      Le titre de choc : la femme à abattre
      http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20120412.OBS6051/enquete-anne-lauvergeon-la-femme-a-abattre.html

      L’audit avait révélé des « dysfonctionnements » en matière de gouvernance, mais pas de manœuvres frauduleuses
      http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20120214.OBS1399/uramin-lauvergeon-s-estime-dedouanee-par-l-audit-d-areva.html

        +0

      Alerter
  • eBry // 17.11.2012 à 11h34

    Pour enclencher un vrai changement structurel, il y a des problèmes fondamentaux à résoudre qui ne sont pas aisés à traiter :
    – Les grands partis de droite ET de gauche servent le même establishment, donc le financiarisme. C’est de plus en plus évident aux États-Unis.
    – Grâce à l’occupation du terrain politique par les deux grands partis, toute alternative est très difficile à développer car il reste très peu d’exposition médiatique, voire strictement rien, pour convaincre un public conséquent.
    – L’alternative politique aux deux grands est non seulement petite mais très fragmentées, jusque qu’au sein de chacun de ces partis d’opposition.
    – Tout changement durable et juste pour le plus grand nombre ne peut se faire que via la classe moyenne, y inclus les cadres d’entreprises. Cette classe moyenne est occupée à se réduire de manière inquiétante à travers le monde. Voir à ce sujet le ratio de chômage aux U.S. qu’Olivier a publié il y a peu, montrant que plus de 50% des chômeurs sont d’éducation supérieure, un ratio qui augmente à vitesse grand V!
    – Le challenge consiste donc à remplacer un des deux grands partis. À ce stade, je ne vois théoriquement qu’un scénario potentiel : que les Verts remplacent les Socialistes sur de nouvelles bases.

    En pratique, les Verts sont hyper-fragmentés en leur sein et font alliance avec les Socialistes qui les empêchent de se développer. L’électorat Vert est au départ constitué de profils trop extrêmes et disparates, trop souvent issus des classes dPour enclencher un vrai changement structurel, il y a des problèmes fondamentaux à résoudre qui ne sont pas aisés à traiter :
    – Les grands partis de droite ET de gauche servent le même establishment, donc le financiarisme. C’est de plus en plus évident aux États-Unis.
    – Grâce à l’occupation du terrain politique par les deux grands partis, toute alternative est très difficile à développer car il reste très peu d’exposition médiatique, voire strictement rien, pour convaincre un public conséquent.
    – L’alternative politique aux deux grands est non seulement petite mais très fragmentées, jusque qu’au sein de chacun de ces partis d’opposition, ce qui empêche le développement d’une vision durable qui garantit une adhésion forte et large de la population.
    – Tout changement durable et juste pour le plus grand nombre ne peut se faire que via la classe moyenne, y inclus les cadres d’entreprises. Cette classe moyenne est occupée à se réduire de manière inquiétante à travers le monde. Voir à ce sujet le ratio de chômage aux U.S. qu’Olivier a publié il y a peu, montrant que plus de 50% des chômeurs sont d’éducation supérieure, un ratio qui augmente à vitesse grand V!
    – Le challenge consiste donc à remplacer un des deux grands partis, au plus vite. À ce stade, je ne vois théoriquement qu’un scénario potentiel : que les Verts remplacent les Socialistes sur de nouvelles bases.

    En pratique, les Verts sont hyper-fragmentés en leur sein et font alliance avec les Socialistes qui les empêchent de se développer. L’électorat Vert est au départ constitué de profils trop extrêmes et disparates, trop souvent issus des classes défavorisées, pour qu’ils puissent s’entendre sur une vision commune à long terme implémentable. Il est donc vital que les Verts récupèrent une partie importante de l’électorat socialiste de la classe moyenne.éfavorisées, pour qu’ils puissent s’entendre sur une vision commune à long terme implémentable. Il est donc vital que les Verts récupèrent une partie importante de l’électorat socialiste de la classe moyenne.

      +0

    Alerter
  • eBry // 17.11.2012 à 19h59

    Le même message que ci-dessus, sans accident de transfert :o)

    Pour enclencher un vrai changement structurel, il y a des problèmes fondamentaux à résoudre qui ne sont pas aisés à traiter :
    – Les grands partis de droite ET de gauche servent le même establishment, donc le financiarisme. C’est de plus en plus évident aux États-Unis.
    – Grâce à l’occupation du terrain politique par les deux grands partis, toute alternative est très difficile à développer car il reste très peu d’exposition médiatique, voire strictement rien, pour convaincre un public conséquent.
    – L’alternative politique aux deux grands est non seulement petite mais très fragmentées, jusque qu’au sein de chacun de ces partis d’opposition, ce qui empêche le développement d’une vision durable qui garantit une adhésion forte et large de la population.
    – Tout changement durable et juste pour le plus grand nombre ne peut se faire que via la classe moyenne, y inclus les cadres d’entreprises. Cette classe moyenne est occupée à se réduire de manière inquiétante à travers le monde. Voir à ce sujet le ratio de chômage aux U.S. qu’Olivier a publié il y a peu, montrant que plus de 50% des chômeurs sont d’éducation supérieure, un ratio qui augmente à vitesse grand V!
    – Le challenge consiste donc à remplacer un des deux grands partis, au plus vite. À ce stade, je ne vois théoriquement qu’un scénario potentiel : que les Verts remplacent les Socialistes sur de nouvelles bases.

    En pratique, les Verts sont hyper-fragmentés en leur sein et font alliance avec les Socialistes qui les empêchent de se développer. L’électorat Vert est au départ constitué de profils trop extrêmes et disparates, trop souvent issus des classes défavorisées, pour qu’ils puissent s’entendre sur une vision commune à long terme implémentable. Il est donc vital que les Verts récupèrent une partie importante de l’électorat socialiste de la classe moyenne.

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications