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4.mai.20124.5.2012 // Les Crises

Roosevelt 2012

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 Vous avez été plusieurs à m’interroger sur ce nouveau collectif : Roosevelt 2012.

Ce collectif d’une soixantaine de personnes, a été créé à l’initiative Pierre Larrouturou, Stéphane Hessel et Edgar Morin.

Le Monde lui a consacré un long papier.

Plusieurs d’entre vous ont noté que j’ai en effet apporté mon soutien à ce collectif.

D’abord, parce que j’apprécie l’engagement des créateurs, leur volonté de proposer des réformes ambitieuses, en se détachant des clivages politiques artificiels actuels.

Également, ma foi, car analyser et commenter c’est bien, mais agir c’est mieux.

Ce collectif a ainsi lancé 15 propositions de réformes :

  1. Diminuer très fortement les taux d’intérêt sur la vieille dette
  2. Créer un impôt européen sur les bénéfices des entreprises
  3. Mettre fin au sabordage fiscal national
  4. Boycotter les paradis fiscaux
  5. Limiter au maximum les licenciements
  6. Sécuriser les précaires
  7. Séparer les banques de dépôt et les banques d’affaires
  8. Créer une vraie Taxe sur les Transactions Financières
  9. Lutter contre les délocalisations
  10. Investir dans une vraie politique du logement
  11. Déclarer la guerre au dérèglement climatique
  12. Développer l’économie sociale et solidaire
  13. Négocier un autre partage du temps de travail
  14. Faire éclore la démocratie en Europe
  15. Négocier un vrai Traité de l’Europe sociale

Les lecteurs habituels sauront que je ne soutiens pas les propositions 1 et 8.

Comme j’applaudis toutefois des deux mains une dizaine de ces propositions, j’ai donc apporté mon soutien. En effet, sans esprit de compromis, rien n’avancera.

Si ces idées vous semblent intéressantes, je ne peux que vous inciter à signer cet appel – 37 179 citoyens l’ont déjà fait.

Le prochain billet contiendra le début d’une longue interview que j’ai réalisée de Pierre Larrouturou. J’ai en effet pour lui une haute estime : sans tomber dans l’hagiographie, rares sont les personnes qui font passer leurs convictions avant leur propre intérêt, comme il l’a montré en démissionnant du PS et d’EELV…

50 réactions et commentaires

  • Brainbug // 04.05.2012 à 03h57

     
     
    Bonjour,
    je ne suis pas d’accord avec ce collectif et je vais expliquer pourquoi.
    Quand j’ai vu que cette personne venait de sciences po je savais que j’allais être déçu.. Étant anti Union Européenne et pro nations libre de lier les partenariats entre elles comme le ferait une entreprise, et étant très à cheval sur le droit, je me doutais donc d’avoir de l’idéologie pro-européenne, très à coté de la plaque quand à la réalité du terrain, qui selon moi, amène l’objectif de ce collectif à devenir comme les autres, un vœux pieux, au pire un autre lobby/think tank comme il y’en a tant d’autres.
    Le fait que ce collectif soit d’ailleurs sans prise de position politique gauche/droite montre aussi pour moi, que leur analyse est la suivante :
    Cette position n’a pas lieu d’être car la différence est minime. Les traités européens et la législation fait que, un président français à de toute façon aucun pouvoir ou très peu. Voir TFUE.
    De plus, leur côté pro européen, montre qu’ils sont a tout point de vue que de simple perroquet comme on leur à appris bêtement à sciences-po sans aucune remise en question du rôle joué par l’UE et sa rigidité. Science po est pour moi qu’un centre de bêtise pro-européenne, ayant formé de piètres analystes, politiques ou journalistes, inculquant le mépris des peuples par le non respect de leur liberté à disposer d’eux mêmes (dans notre constitution).
    Ils essayent apparemment de rattraper ce déni de démocratie par une proposition, gratuite, d’Europe démocratique, qui donc actuellement non démocratique pour ceux qui connaissent un minimum la structure de l’UE.
    Concernant les points :
    1 . Diminuer très fortement les taux d’intérêt sur la vieille dette
    Proposition stupide. Il faut un défaut, soit par inflation générale (salaires + prix) ou défaut partiel voir carrément un défaut complet.
    2. Créer un impôt européen sur les bénéfices des entreprises
    Oui très bonne idée, on est déjà si compétitifs.. (soupir) De plus je ne vois pas en quoi généraliser un impôt aide quoi que ce soit, et il est hors de question pour moi de violer la souveraineté des nations plus qu’elle n’est aujourd’hui au profit d’une bureaucratie inefficace qui s’est tout simplement trompé depuis Maastricht et nous à mené à une perte totale de maitrise de notre avenir. Je hais cette Europe au relent racialiste (blanche) quand nous en France avons plus de liens avec l’Afrique du nord et la Francophonie, qu’avec les lettons ou estoniens et j’en passe..
    D’ailleurs c’est à ni rien comprendre, d’un coté Mr Larrouturou dans votre interview met en avant le manque de réglementation, quand l’Europe de l’autre côté et ce depuis Maastricht, prône la libéralisation à outrance de tous les secteurs détenus par l’État, validée traité après traité.
    3. Mettre fin au sabordage fiscal national
    Cela veut dire quoi ? Cela ne veut rien dire. Pour moi tous les traités UE on sabordé la nation dans tous les domaines : politique, économique, douanier, juridique, fiscal, bancaire…
    4. Boycotter les paradis fiscaux
    Ce sont les plateformes actuelles d’échanges internationales. Toutes les grandes entreprises, banques.. ont un siège dans un paradis fiscal (delaware, hong-kong..)
    C’est très bien, mais le mieux est de mettre en place des barrières économiques et douanières pour ponctionner les échanges et faire revenir l’argent dans les états et donc par association, les peuples !
    5. Limiter au maximum les licenciements
    Ok, mais comment ? Chômage partiel ?  Suppression des heures sups ? Et pour créer des emplois ?
    6. Sécuriser les précaires
    Plus que d’accord si on ne veut pas une explosion sociale à court/moyen terme, mais c’est pas du tout l’orientation que prennent les commissaires européens qui ont été chargés de trouver un moyen de libéraliser encore plus le travail et les échanges. A peu prés dans le même ordre que la lettre des 12 premiers ministres publiées sur ce site.
    7. Séparer les banques de dépôt et les banques d’affaires
    50% de la solution, et créer des banques d’état soient régionales ou nationales pour éviter que certains partent avec la caisse.
    8. Créer une vraie Taxe sur les Transactions Financières
    Une taxe sur les bénéfices financiers !
    9. Lutter contre les délocalisations
    Cela veut dire deux choses :
    A. Soit on réduit les acquis sociaux au minimum et on baisse les salaires et dans ce cas, il me trouveront sur leur chemin, car on doit revenir à un grand projet nationale du CNR. Et de toute façon ce ne sera possible qu’en faisant baisser au moins le coût du logement, qui je crois est dans leur proposition par une politique de création de logement, au lieu d’occuper ceux déjà présents et désertés en campagne a cause de la concentration économique qu’il faut casser en remettant des entreprises publiques et fonctionnaires sur l’ensemble du territoire au nom de la solidarité nationale afin que tout le monde puisse accéder à tous les services et irriguer financièrement les régions vides.
    B. Soit on créé une véritable politique douanière basé sur le cout du travail par pays de production à l’importation. Qui serait plus logique, mais pas chez eux apparemment.
    10. Investir dans une vraie politique du logement
    Comme dit plus haut, plein de villes vous donnent quasiment des maisons vides, on ne peut pas bâtir et des super mégalopoles, qui seraient une faiblesse stratégique si un jour il arrivait qu’on soit en guerre, sans compter le problème environnemental d’occupation des terres arables, de surconsommation énergétique, de dépendance des circuits de ravitaillement, dépendants du coût du pétrole qui feraient grimper les prix et gaspiller de l’énergie..
    Il faut donc implanter la population de façon la plus homogène qui soit. Il n’y a pas que Paris !
    11 Déclarer la guerre au dérèglement climatique
    Comment ? De toute façon l’épuisement des ressources pétrolifères, amènera à une croissance nulle, voir à une récession mondiale, durant l’étape d’augmentation des prix et à la fin des ressources à une déclinaison de la population mondiale qui n’a été possible que grâce à l’âge du pétrole et des évolutions technologique l’accompagnant.
    Donc de toute manière, les rejets deviendront de plus en plus limités.
    12 Développer l’économie sociale et solidaire
    Oui ça bien entendu, et je suis chef d’entreprise ! Un pays basé sur l’individualisme est faible et sera de tte façon amené conjoncturelle-ment à se développer. Donc un point qui pour moi se produira à terme.
    13. Négocier un autre partage du temps de travail
    Pour quel types de travaux
    14. Faire éclore la démocratie en Europe
    Constat sans appel, l’Europe n’est pas démocratique.
    Mais actuellement un pays ne peut rien négocier, seul les commissaires européens (non élus) ont force d’initiative..
    La Commission  reste la seule institution capable de proposer des actes communautaires.
    http://europa.eu/legislation_summaries/other/l10119_fr.htm
    Sachant qu’en plus que les traités sont votés à majorité qualifiée (France 29 voix sur 345 existantes) suivi par le parlement qui comme on sait vote selon la même proportion que les pays du conseil de l’UE, donc on peut toujours rêver de négociation, ca ne se peut pas
    Bref, pour moi ces économistes, même si l’on peut noter leurs effort font des propositions non cohérentes, toujours basé sur un modèle de croissance qui selon les ressources actuelle est appelé à DISPARAITRE d’ici 20 à 30 ans.
    Il ne reste pas assez de ressources pour relancer quelconque modèle économique basé sur la base actuelle.
    Comme disait l’autre « On comprend les nouvelles idées, mais on arrive pas a sortir des anciennes) pour moi le modèle est périmé. Mais ces économistes ne le voient pas.
    Rapport Meadows
    « Le rapport Meadows est un rapport qui a été remis au Club de Rome en 1972 prédisant un avenir catastrophique au monde d’ici à 2100 si nous persistions dans la croissance actuelle. »
    « – Si les tendances de croissance présentes dans la population du monde, l’industrialisation, la pollution, la production de nourriture et l’épuisement des ressources restent inchangées, les limites à la croissance sur cette planète seront atteintes un jour ou l’autre dans les cent prochaines années. Le résultat le plus probable sera une baisse plutôt soudaine et incontrôlable tant de la population que de la capacité industrielle.
    Ce rapport modélise les 5 tendances majeures dans le monde : industrialisation accélérée, croissance de population rapide, malnutrition largement répandue, épuisement des ressources non renouvelables et un environnement détérioré. »
    CONCLUSIONS
    « – Il est possible de changer ces tendances de croissance et d’établir une condition de stabilité écologique et économique qui soit durable jusque dans un lointain avenir. L’état d’équilibre mondial pourrait être conçu pour que les besoins matériels de base de chaque personne sur la Terre soient satisfaits et que chaque personne ait une chance égale de réaliser son propre potentiel humain. »
    Lien vers les graphiques les plus importants de ce rapport (Ca devrait t’intéresser Olivier)
     

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    • Patrick Luder // 04.05.2012 à 05h52

       + 100 à Brainbug …

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    • Le Yéti // 04.05.2012 à 06h32

      Tout a fait d’accord avec Brainbug. Ces dix mesures sont pour la plupart bancales et illusoires.

      L’éternelle récupération par le fisc… une fois que le pire est commis !
      Les vœux pieux : limiter « au maximum » les licenciements, faire éclore la démocratie en Europe…
      Aucune annonce de véritables mesures permettant d’atteindre les objectifs fixés. Dans ce cas-là on abuse toujours de qualificatifs censés appuyés artificiellement une volonté défaillante : ici, l’adjectif « vrai(e) ».

      J’avais pour ma part fixé 5 conditions pour aller voter à cette présidentielle :

      créer un revenu minimum vital décent pour tous (travailleur ou non)
      limiter l’échelle des revenus de 1 à 30 (fois le revenu minimum vital décent)
      gel immédiat de la dette publique
      interdiction des spéculations sur les variations de prix
      restauration de mesures protectionnistes sociales en attendant la fin de négociations européennes et internationales sur de nouvelles règles d’échanges économiques, visant à mettre un terme à la crise actuelle.

      Rien de tout cela, même pas à l’état embryonnaire, dans les 15 points de nos nouveaux rooseveltiens. Dommage.

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    • step // 04.05.2012 à 08h44

      les objections de brainbug me paraissent assez valide. Je ne dis pas que ce collectif n’est pas un effort louable, mais les déclarations d’intentions, cela fait gentillement 30 ans (pour moi) qu’on me gave avec. Il y a surtout quelque chose qui me chiffonne (comme brainbug) : Ces optimisations, on le fait sur le dos de qui….

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    • Ded // 02.06.2013 à 08h27

      Je préfère votre formulation !
      + 100 à Brainbug
      Trop de voeux pieux et pas assez de concret dans les 15 propositions

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  • Helios // 04.05.2012 à 04h56

    En fait, il manque simplement le principal : rétablir les frontières, TOUTES les frontières.
    Il faut dire qu’avec certains signataires comme Rocard, qui ont fait toute leur carrière sur leur suppression, c’est difficile.
    Et puis la plupart des signataires sont idéologiquement hostiles aux frontières. En fait ils sont à moitié « néo-libéraux » mais ils ne s’en rendant pas compte.
     
     
     

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    • Patrick Luder // 04.05.2012 à 06h16

       
      « le principal : rétablir les frontières » Rétablir toutes les frontières sera peut-être nécessaire au retour à une économie responsable, évidemment locale, mais rétablir les frontières n’est pas le principale pour ce préparer à vivre dans un monde avec moins d’énergies, moins de matières premières, moins de ressources naturelles et plus de problèmes de toutes natures …
      Fermer les frontières n’évitera en rien une guerre des ressources donc une guerre de mode social !

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      • Helios // 04.05.2012 à 07h08

        Vous avez raison, j’aurais du dire « préalable indispensable » au lieu de « principal ». Dans le sens où sans ce préalable les possibilités d’action politique et économique sont très limitées. 
        Et « rétablissement des frontières » ne préjuge pas de leur degré d’ouverture, qui peut varier en fonction des circonstances.
        Les frontières étant pour moi censées réguler :
        – la circulation des capitaux. Indispensable pour éviter la formation d’une classe sociale mondialisée échappant par là même à la solidarité avec le reste du pays.
        – la circulation des marchandises, sur la base d’accords avec les partenaires économiques
        – la circulation des hommes, pour ne pas subir des migrations non souhaitées par une partie importante de la population
         

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  • RAT // 04.05.2012 à 05h36

    Il faut d’abord revenir aux monnaies nationales et détruire l’ue. Ce sont les deux conditions pour rétablir une système qui fonctionnera démocratiquement. Car, nous étouffons sous cet empire européen antidémocratique. Les Peuples tôt ou tard, de gré ou de force reprendront le pouvoir, il faut avoir en tête 1789 et 1917.

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    • Patrick Luder // 04.05.2012 à 05h56

      « revenir aux monnaies nationales et détruire l’ue »
      NON, faire face aux futurs défis futurs nécessitera un soutien moral solidaire entre régions et pays => beaucoup d’innovations sociales …

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  • Ray // 04.05.2012 à 08h06

    Brainbug, Le Yéti, Patrick Luder, Hélios : I approve your message !

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  • Laurent // 04.05.2012 à 08h07

    Moi j’aimerais bien qu’ils disent comment ils vont s’y prendre pour concrétiser ces points, certains de ces points, sans soritr de l’UE car par exemple les délocalisations sont inscrites dans le TUE…c’est bien beau de parler de ceci de cela mieux encore de dire clairement: ce que nous proposons il n’y a que deux façons de le réaliser; à minima réussir le tour de force de renégocier le traité de l’UE et le TFUE et bon courage…ou d’invoquer l’article 50 du TUE pour sortir de l’UE(et de l€) et retrouver le pouvoir de décider et d’appliquer notre politique.
    Alors évoquer tous ces points sans dire que ce sont les traités qui nous enferment dans ce carcan(avalisés par un acte de forfaiture ne l’oublions pas) et …… en l’air aucune différence.
    D’ailleurs tous les candidats à la présidentielle ne se sont livrés qu’à cet exercice.: mmm en l’air et les deux finalistes continuent…la pensée unique a encore de beaux jours devant elle.

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  • Patrick-Louis Vincent // 04.05.2012 à 08h41

    Gloalement d’accord avec Brainbug et avec Hélios en réponse à Patrick Luder. Nous sommes dans une période post-démocratique où toutes les décisions importantes sont prises par des personnes qui ne sont issues d’un processus démocratique : commissaires européens, secrétaires généraux (que l’on devrait d’ailleurs appeler généraux secrétaires) des grands organismes internationaux (ONU, FMI, Banque Mondiale, OIT, OMS, OMC, etc…)

    La première chose à faire est donc un retour aux frontières, non pour les fermer, mais pour les controler, et redonner aux peuples leur pouvoir de décision, et aux états, la main sur leur monnaie.

    Une mention particulière à Brainbug concernant son passage sur l’aménagement du territoire. L’une des plaies de la mondialisation, est le développement cancéreux des mégapoles où s’entassent des centaines de millions de personnes qui finissent par perdre leurs repères, et qui contribue à la pollution des corps et des esprits. Nous avons, en France, un réseau routier, ferroviaire et aerien de bonne qualité, émaillant l’ensemble de notre territoire. Rien ne justifie le développement de mégalopoles et que 20% de la population vive en région parisienne. C’est la concentration urbaine qui fait monter le prix du m² : 8 500€ à Paris, mais 1 500€ à Maubeuge ou à Ales., 1 000€ au Puy en Velay. La reconquête des territoires oubliés et perdus m’apparaît, aujourd’hui, comme une priorité nationale. Sous De Gaulle, le ministère de l’aménagement du territoire était un grand ministère que l’on ne confiait pas à n’importe qui. Olivier Guichard fut l’un d’eux. C’était un fidèle parmi les fidèles du général de Gaulle (cest lui qui a créé la Datar). Aujourd’hui, pas un mot ne fut prononcé, pendant la campagne présidentielle, sur l’aménagement du territoire, qui n’est d’ailleurs plus un ministère à part entière. L’aménagement du territoire national ne peut être confié à une administration étrangère. Il relève de la seule volonté politique des élus de la nation. Le retour aux frontières est, de ce point de vue, comme d’autres, devenu une urgence nationale.

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  • Luc // 04.05.2012 à 08h41

    Je partage en grande partie l’avis de brainbug. Ce ne sont pas là des propositions mais des idées bien générales et médiatiques. Exemple « Sécuriser les précaires », qui peut réellement être contre!.. C’est de la communication et certainement pas une méthode de gouvernement. Il faut apprécier la démarche (même si c’est quand même un peu faire du neuf avec du vieux, mais bon, l’époque est au « reuse ») et pardonner le fond. Personnellement, j’attends un peu mieux que ça d’intellectuels français.

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  • Lionel // 04.05.2012 à 09h58

    La démarche est intéressante à condition que l’Europe reste telle qu’elle est actuellement.
    Si la fission entre les pays du Nord et du Sud a lieu, nous aurons peut-être d’autres chats à fouetter lié à une dévaluation de l’Euro du Sud par rapport à l’Euro du Nord…
    En sortant de l’Euro, la France pourrait s’éviter bien des douleurs lié à l’effondrement des banques et des gouvernements…
    Cette note sur Gold-up nous donne un autre point de vue sur l’avenir du pays BLEU BLANC ROUGE…

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    • Patrick-Louis Vincent // 04.05.2012 à 16h09

      Je n’ai pas écouté les 3 videos de Bernard Asselineau, mais la première mérite vraiment son écoute. Elle décortique toute la propagande mise en oeuvre par le gouvernement suédois social-démocrate pour faire accepter l’euro au peuple suédois, manoeuvres qui ont échoué. C’est hallucinant ! jamais je n’aurais pensé que l’on put aller aussi loin, en pays « démocratique », dans la manipulation que Asselineau a raison d’appeler « fasciste » pour contraindre un peuple à voter dans le sens voulu par les « élites ». Mais c’est en même temps très encourageant de constater que le peuple ne se laissa pas prendre. Il ne faut donc jamais désespérer. Le peuple finit toujours par se faire entendre.

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  • Mano // 04.05.2012 à 10h15

    On appelle cela jeter le bébé avec l’eau du bain…

    Bien sûr qu’il peut y avoir des abus, mais le principe reste valable, autrement on ne fait jamais rien (de nombreux conducteurs commettent des infractions au code de la route, pourtant personne ne songe à interdire la circulation automobile)

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  • Benjamin Franklin // 04.05.2012 à 11h23

    Je vais reprendre ces fameuses propositions d’un point de vue libéral un tant soit peu modéré. Ca ne surprendra personne, j’imagine, et je vois déjà poindre les critiques diverses parce que je serais « antisocial », mais bon…

    Diminuer très fortement les taux d’intérêt sur la vieille dette :
    c’est idiot. Qu’on fasse défaut franchement, au lieu de tourner autour du pot. Les histoires de « la banque centrale prête aux banques pas cher, et les banques nous prêtent cher, c’est scandaleux ! » sont complètement à côté de la plaque, Olivier lui-même l’a déjà expliqué maintes fois.

    Créer un impôt européen sur les bénéfices des entreprises :
    Les USA ont un impôt sur les sociétés plus faible que l’Europe. Et alors ? Ce qui compte c’est la fiscalité GLOBALE. En Europe les autres taxes sont justes plus élevées. Les recettes des administrations publiques sont plus élevées en Europe qu’aux USA, en % du PIB.
    Si on regarde les pays scandinaves, où la situation économique et sociale est plutôt bonne, les impôts pèsent en priorité sur les individus, pas sur les entreprises.

    Mettre fin au sabordage fiscal national :
    Là encore, c’est du vent. Les baisses d’impôts depuis 2000 ont été largement compensées par d’autres augmentations d’impôts plus ou moins discrètes, notamment ceux des collectivités locales. La part des recettes des administrations publiques, en % du PIB, est passée d’un peu plus de 50% en 2000 à un peu plus de 48% en 2010, et remonte actuellement. 2%, ça ne comble même pas le déficit primaire.

    Boycotter les paradis fiscaux
    Histoire de hâter la fuite des capitaux juste avant. A quand la fermeture du paradis fiscal de nos DOM-TOM ? A mais non, ça c’est de « l’investissement », j’oubliais…

    Limiter au maximum les licenciements
    Les allemands ont partagé le temps de travail pendant la crise suite à des accords SYNDICAUX. Les pays germaniques et nordiques ont de VRAIS syndicats, représentatifs, capables de négocier sérieusement avec les employeurs sans hystérie, dans le vrai intérêt des employés. L’Etat est incapable de faire correctement le boulot des syndicats. Et nos syndicats sont des mafias vérolées.

    Sécuriser les précaires
    L’exemple danois est TRES mal choisi. Le Danemark distribue des allocations chômage extrêmement généreuses. MAIS : les chômeurs ont une très grosse pression pour retrouver du boulot. Il n’y a pas de CDI au Danemark. Et les employeurs peuvent licencier avec une extrême facilité. La sécurité sans la flexibilité, ça ne marche pas.

    Séparer les banques de dépôt et les banques d’affaires
    Les Etats-Unis sont le seul grand pays à l’avoir pratiqué, entre 1933 et 1999. Ca n’a pas empêché tout un tas de faillites bancaires et de crises économiques dans l’intervalle. Des pays comme le Canada s’en sont très bien passé. Le régime mixte des banques permet bien souvent d’éviter des faillites, justement. C’est aux clients de choisir leur banque.

    Créer une vraie Taxe sur les Transactions Financières
    La Suède a essayé, à la fin des années 80. Il y a un article wikipédia dessus.

    Lutter contre les délocalisations
    C’est sûrement l’origine de tous nos problèmes. L’Europe représente 68% de nos importations, la Chine 8%, tous nos problèmes viennent de la concurrence des pays à bas salaires… Je vais me répéter : comment font les scandinaves dans les mêmes conditions commerciales pour s’en sortir ?

    Investir dans une vraie politique du logement
    On a essaié l’encadrement des loyers entre 1914 et 1948. On a construit deux à trois fois moins que dans les pays voisins pendant cette période. On pourrait peut être commencer par libérer l’offre ? Genre virer la limite de construction à 37 m de haut à Paris, par exemple ? A 10 000€ le m², ça construirait partout, et les prix baisseraient…

    Déclarer la guerre au dérèglement climatique
    Je ne m’apesantirais pas là-dessus, je ne suis pas expert pour juger

    Développer l’économie sociale et solidaire
    Très bonne idée. Juste, si on laissait les citoyens s’en charger eux-mêmes ?

    Négocier un autre partage du temps de travail
    cf Danemark. Et ajoutons que le travail n’est pas un gâteau à taille fixe. Les jobs d’ouvriers à la chaîne n’existaient pas il y a un siècle, les jobs dans les télécoms et internet n’existaient pas il y a 20 ans.

    Faire éclore la démocratie en Europe
    Trop vague. Trop dégoulinant de bonnes intentions.

    Négocier un vrai Traité de l’Europe sociale
    Qui ira s’empiler sur les autres traités inutiles/néfastes qu’on a déjà signé en Europe.

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  • Patrick-Louis Vincent // 04.05.2012 à 12h04

    « comment font les scandinaves dans les mêmes conditions commerciales pour s’en sortir ? »

    Ils ne sont pas dans la zone euro ; ceci explique cela. Ils peuvent se servir de leur monnaie comme instrument d’ajustement de leur compétitivité. Pas nous.

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    • Benjamin Franklin // 04.05.2012 à 12h16

      Ce serait vrai si leurs monnaies se dévaluaient et/ou s’ils connaissaient une forte inflation.
      Mais les diverses couronnes ont plutôt tendance à s’apprécier au contraire, et les inflations scandinaves sont faibles (de l’orde de 1%).

      Le constat est implacable, ils sont plus compétitifs, non pas parce qu’ils subventionnent leurs exportations (ce à quoi équivaut une dévaluation « compétitive »), mais parce qu’ils sont réellement plus productifs. Sans avoir pour autant taillé dans les salaires réels.

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      • step // 04.05.2012 à 12h29

        ils sont surtout assis sur du pétrole, le reste c’est du vent. A ce propos tout va bien aux pays bas ?

        Vous avez regardé l’envoyé spécial sur l’allemagne hier avant de nous vendre de la misère salariale à grande échelle.

        A roosvelt 2012 ils ont pas toute les solutions, mais alors là c’est effrayant d’aveuglement.

        Hors sujet, car je n’ai pas envie d’engager un bras de fer sans interêt, j’adore dans ce texte du collectif, le coup de stress de l’élue socialiste qui se rend compte qu’un mandat c’est une responsabilité ….

        http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/04/30/nous-ne-voulons-pas-mourir-dans-les-decombres-du-neoliberalisme_1693201_3232.html

             

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        • Benjamin Franklin // 04.05.2012 à 13h10

          La Norvège a du pétrole, c’est sûr.
          Je ne savais pas que la Suède, la Finlande et le Danemark en avaient, par contre.

          Les Pays-Bas, voyons voir… ah ba oui, comme la grande majorité des pays occidentaux, ils ont laissé pousser une belle bulle immobilière, en rationnant les permis de constructions et en stimulant le crédit foncier.
          Et comme l’Irlande, quand les banques ont fait faillite, les pouvoirs publics ont bêtement décidé de les renflouer.
          Ils ont donc fait une grosse grosse bourde, maintenant à eux d’assumer. Mais au moins ils se bougent, et ont réussi à faire passer in extremis un programme de baisse des dépenses. Ca aurait été socialement moins douloureux et plus juste s’ils avaient choisi la méthode islandaise.

          Nous on est plus dans le mode déni total : quand nos banques feront faillite suite à la crevaison de notre bulle à nous, on va joyeusement appliquer les principes de roosevelt2012. On va tout nationaliser, et tenter de relancer l’activité à coups de dépenses publiques, peut être en sortant de l’euro pour faciliter l’opération. Génial.

          Ah, et puis sur la fourbe Allemagne ultralibérale qui torture ses salariés :

          http://en.wikipedia.org/wiki/File:GDP_per_capita_big_four_Western_Europe.PNG
          oui, ils sont plus riches que nous, en pouvoir d’achat

          http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF04114&page=graph
          à comparer avec
          http://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Datei:Lohnentwicklung.PNG&filetimestamp=20120106223253

          Je n’ai pas l’évolution des salaires réels en France pour 2010-2011. Tout ce que je vois, c’est que les salaires allemands réels ont quand même progressé depuis 2000, et que la stagnation des salaires réels sur la période 2005-2009 correspond précisément à la décrue rapide de leur chômage. La croissance a été redistribuée, ça ne devrait pas plaire aux socialistes, ça, comme concept ?

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          • step // 04.05.2012 à 13h41

            Suede: pétrole (post précédent), danemark (pétrole).

            GDP per capita is not a measure of personal income (c’est dans la page wikipedia) : hors sujet donc. La méthode de préssurisation des salariés c’est tjs joli dans les stats. Et donc avez vous regardé l’envoyé spécial ? C’est pas bon pour votre aveuglement ? 

            2 derniers graphiques vous comparez deux indices de bases 100 non identique (un pour l’allemage, un pour la france). Ce que je vois moi c’est qu’ils ont 2 fois moins augmenté qu’en france avec une inflation identique à la notre.

            Mes chiffres à moi maintenant : plus de 7 M de travailleurs pauvres, des chomeurs à qui ont peut demander de travailler à 1E de l’heure, un sentiment de déclassemnt social très poussé, des employés en CDI qu’on licencie et qu’on rembauche à moitié tarif en intérim….  Conséquences: Grèves en cours en allemagne pour obtenir un minimum de pouvoir d’achat, manifestations pour obtenir un salaire minimum garanti, pour obtenir l’arrêt des reclassements en contrats précaires… Je dois en rajouter ?  

            Va peut-être falloir arrêter de faire de la propagande et regarder la réalité telle qu’elle est. Si on dérégule le marché de l’emploi, il n’y  aura qu’un seul bénéficiare: les actionnaires.
              

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          • step // 04.05.2012 à 13h46

            ah et oui un indice pauvreté 2% au dessus du notre. Belle réussite industrielle, fiasco social en cours… Hé oui le libéral est antisocial, c’est dans sa nature, que vous le vouliez ou non.

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          • Benjamin Franklin // 04.05.2012 à 14h20

            Donc les salaires allemands seraient plus faibles que les nôtres, c’est ça ?

            Donc les données ici sont fausses ?
            http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/02/23/salaires-cout-du-travail-les-differentiels-france-allemagne/
            http://www.inegalites.fr/spip.php?article1419

            Ici, le seuil de pauvreté en France, en euros courants :
            http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATSOS04401

            et en Allemagne :
            http://de.wikipedia.org/wiki/Armutsgrenze

            Ca fait, en 2009, 954€/mois en France, et 940€/mois en Allemagne, pour 60% du revenu médian. En euros courants. Maintenant, tu corriges de la parité de pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat d’un euro en Allemagne est environ 10 à 15% plus élevé en Allemagne (suffit de faire les rapports données nominales/données à PPP pour avoir le chiffre). Et encore, c’est le différentiel officiel, eux n’ont pas de bulle immobilière, donc le différentiel réel est probablement plus élevé. Ca fait donc un seuil de pauvreté allemand, en pouvoir d’achat, au niveau du smic net français.

            Je te laisse conclure sur la pauvreté respective en France et en Allemagne.

            Ah, et je ne regarde plus la télé depuis 3 ans. Envoyé spécial, je m’en moque. N’importe quel journaliste peut pondre un reportage affriolant en choissant habilement ses données.

            Et je ne sais toujours pas où est le pétrole suédois.

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          • step // 04.05.2012 à 15h55

            pétrole suédois :http://www.indexmundi.com/fr/suede/production_petroliere.html

            désolé serveur blog le monde HS.

            inégalité : salaire moyen. Si bill gates arrive dans ma rue, la moyenne des revenue de la rue expolse. Cela me fait une belle jambe. Aucun intéret mis à part prouver qu’ il y a des riches en allemagne. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas une grande pauvreté. Si tu veux un indice valable on prend l’indice de gini et là …

            http://ecointerview.wordpress.com/2011/03/04/france-allemagnele-match-nul-des-inegalites/

            on voit bien que Hartz IV 2005-> a fait exploser l’inégalité en allemagne. Bien lire ce qui suit :

            Une différence cependant: en Allemagne, les causes de la montée des inégalités sont très claires (taux de pauvreté qui augmente de moitié, chute libre de la part des salaires dans la valeur ajoutée).
            En France, le taux de pauvreté diminue légèrement entre 2000 et 2009 et les salaires abandonnent seulement 1% de la valeur ajoutée aux profits. Le creusement des inégalités en France s’explique par la montée de la pauvreté au travail et des très hautes rémunérations.  

            Match nul ? je ne trouve pas… même si le dernier quinquennat a été mauvais, Sarko voulant singer les allemands.

            Quand au seuil de pauvreté. Prouve le. Moi aussi on pouvoir d’achat il a augmenté dans le panier de la ménagère qui contient une télé LCD chaque mois. En allemagne enleve le cout de la sécu sociale privée et on verra ce qui reste de tes 10 %

            enfin (sous réserve de confirmation de ces chiffres, je travaille dessus) :
            Hartz IV, ce ne sont pas juste quelques personnes qui ont souffert : les chiffres officiels montrent que 80% des allemands ont vu leur salaire réel reculer depuis dix ans, et qu’il faut être parmi les 10% d’en haut pour avoir vu son salaire augmenter.

            Pour la télé, vous avez bien raison, mais du coup vous ne voyez que votre environnement socio-professionnel et vos chiffres. Pour tout vous dire, dans le débriefing de cette journaliste, elle a avoué qu’elle était surprise de cette misère sociale, car elle était venue dans une zone « riche » de l’allemagne, avec l’idée de faire un reportage sur la productivité allemande….
                   
                     
                 

             

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          • Benjamin Franklin // 04.05.2012 à 17h40

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_production_de_p%C3%A9trole

            Effectivement, la Suède produit vaillamment 3572 barils/jour de pétrole en 2008. Ce qui la met au 96e rang mondial. Derrière la France (56e), un peu derrière la Grèce et un peu au dessus de la Suisse.
            Le Danemark est quand même 37e et la Finlande 85e. Impressionnant quoi.

            Dans la catégorie des rentes naturelles, ce n’est pas non plus comme si la France avait le tourisme et l’agriculture…

            Pour le pouvoir d’achat, source wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_%28PPA%29_par_habitant):
            PIB par tête 2010 France : 41 018$    Allemagne : 40 631
            PIB PPA par tête 2010 France : 33 820    Allemagne : 37 260

            donc 1$ France = 0.825$ PPA, 1$ Allemagne = 0.926$ PPA

            rapport des pouvoirs d’achat : 1.12

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          • step // 04.05.2012 à 21h20

            tu sais comme moi que le pib/hab est un mauvais indicateur de la richesse et n’indique pas sa répartition en particulier.
            Notre production pétrolière est de la transformation, nous n’avons pas de gisement sur notre territoire. La marge n’est pas dans la transformation, comme l’a malheureusement démontré l’entreprise qui a fermé y a pas si longtemps, enfin si tu regarde les infos.
            Le tourisme est une industrie cyclique de loisir et je pense qu’il vaut mieux avoir d’autre sources de revenu que celle là, surtout en période de récession mondiale. Notre agriculture sera probablement une ressource plus fiable. Elle contribue d’ailleurs largement à ce que notre déficit extérieur ne soit pas encore plus calamiteux.
            Je constate qu’on parle plus d’Allemagne, de pays bas, de Norvège, y a du progrès. De toute façon ils passeront à la trappe, peut être 2 mois après nous.
            Bref on va pas rajouter des posts : voila sur quoi on va débouler:
            pour moi l’humain n’est pas une variable d’une équation économique et le rôle de l’économie est de permettre à tous de vivre dignement d’un point de vue matériel. Il n’est pas de ses prérogatives d’imposer un modèle de société unique basé sur la compétition du moins disant social. Vu que c’est une question d’éthique et de valeur et pas d’économie, cette discussion ne mène à rien.

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          • Benjamin Franklin // 04.05.2012 à 23h09

            Ca vaudrait peut être le coup de comprendre que justement, les équations économiques je m’en moque complètement. L’équilibre générale, l’homo economicus, les agents rationnels, toutes ces bêtises sont bonnes à jeter aux orties.

            Il n’a jamais été question d’imposer quelque modèle de société, précisément. Imposer un modèle, c’est un truc de constructiviste et de socialiste (de droite ou de gauche, peu importe). Le libéralisme (et je ne parle pas d’économie ici), ça consiste à laisser chaque individu libre de choisir la société qu’il veut. Ca n’a jamais interdit la solidarité, ça n’a jamais interdit l’éthique, ça n’a jamais interdit l’association, ni la négociation ferme non plus. Laisser tranquille les gens qui pensent différement, ça me semble un fondement de l’humanisme. Le libéralisme c’est d’abord un humanisme, point. Et ne vient pas me dire que je confonds libéralisme politique et économique, il n’y a q’un libéralisme, on ne saucissonne pas les libertés.

            Alors tant que tu considéreras que je ne suis qu’un suppôt du grand capital dénué de toute valeur morale, et que le libéralisme c’est la loi du plus fort, c’est sûr qu’on n’avancera pas.

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          • step // 05.05.2012 à 10h40

            je ne confond pas ….il n’y a qu’un libéralisme, on ne saucissonne pas les libertés.

            t’inquiètes y en a plein qui font ça pour toi et qui sont eux des « suppôts du grand capital ». Je suis désolé de te le dire, mais dans ta « branche » tu n’es représenté guère que par toi même. Pour te convaincre regarde le modèle économique chinois. Économiquement très libéral, socialement dictatorial. Combat très vrais ennemis, ceux qui parasitent ton modèle avant de commencer à le vendre. La plupart des utopies sont mortes car elles ne pensaient pas qu’il y aurait des gens qui seraient là juste pour la parasiter. Ton modèle est aussi dans ce cas.
            Premier paragraphe, tout à fait d’accord.
            Je ne suis pas d’accord sur le fait que tu n’impose pas un modèle, car dès qu’il n’y a pas respect du libéralisme, il y a chûte (pays bas, angleterre…). Or ce modèle n’est pas conçu pour l’humain, car il ne permet pas la faillibilité. Tout les pays que tu met sur un piédestal finiront pas faire une erreur. Si le modèle fait qu’une erreur est sanctionné de destruction économique alors il n’est tout simplement pas bon. Il y a une certitude dans ce bas monde, c’est qu’il est inévitable que l’homme fasse des boulettes, et que ce doit être rattrapable.

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          • Benjamin Franklin // 05.05.2012 à 14h47

            Dans ma « branche » comme tu dis, je ne suis pas tout seul, loin de là. Les libéraux c’est à peu près 5% de l’électorat français, des gens qui désespèrent à chaque élection de trouver un candidat qui réponde à leurs attentes. Aux Etats-Unis, héritage historique, les libéraux culminent à 15% de l’électorat, la fête quoi !

            Ce qui est très drôle avec le libéralisme, c’est que tout le monde le condamne, mais personne n’ose s’en réclamer. Même les guignols de notre « droite » déclarent haut et fort que l' »ultralibéralisme » c’est pas bien, qu’il faut que l’Etat régule, que les « marchés » sont des grands méchants.

            Et ce qui est très drôle aussi, c’est que les antilibéraux voient du libéralisme partout, alors qu’en pratique il est largement minoritaire. Tu peux me citer les hommes politiques français qui se réclament ouvertement du libéralisme ? Tu peux me citer des hommes politiques, en France ou dans le monde, qui ont effectivement mené des politiques authentiquement libérales ?
            Tu me parles du modèle économique chinois. Où as-tu vu qu’il était économiquement très libéral ?? Le parti et l’Etat contrôlent la quasi-totalité des grandes entreprises et des banques, manipulent les taux d’intérêts et les taux de change, refoulent dans l’illégalité les structures financières qui ne passent pas par eux. Niveau respect du droit commercial, protection des entreprises privées, liberté syndicale, la Chine est un désastre. La croissance chinoise depuis 79 est uniquement due aux quelques mesures de libéralisation de Deng Xiaoping, mais ça ne suffira clairement pas à maintenir le développement.

            Alors oui, le libéralisme « total » est une utopie, c’est tout à fait vrai. Parce que les cadres juridiques peuvent toujours être corrompu, parce que les lobbies ont toujours intérêts à le pervertir. Mais le libéralisme est fondé sur le libre arbitre des individus, il part du bas vers le haut, et ça le rend résilient aux erreurs.

            Le socialisme est fondé sur un ordre social imposé depuis en haut, par une caste de dirigeants tout-puissants dont on espère qu’ils seront honnêtes et avisés. Et ça, ça ne marche pas. Parce que le pouvoir corrompt. Parce qu’un bureaucrate ne peut pas décider à la place des gens ce qui est bon pour eux.

            Alors entre laisser chacun mener sa vie, en sachant qu’une grosse fraction des gens feront des erreurs, et confier le pouvoir à une poignée, en sachant que si une grosse fraction de ces gens là sont malfaisants nous sommes tous foutus, et bien le choix est vite fait.

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          • Patrick-Louis Vincent // 05.05.2012 à 15h52

            « Ce qui est très drôle avec le libéralisme, c’est que tout le monde le condamne, mais personne n’ose s’en réclamer »

            et personne en Europe n’essaye même de l’appliquer.  Aux US, j’ai bien aimé la campagne de Ron Paul. Bien sûr, il est trop minoritaire pour remporter les primaires. Mais l’on peut espérer que ce qu’il a semé germera un jour .

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          • Benjamin Franklin // 05.05.2012 à 18h23

            Il y aura peut-être des surprises à la convention républicaine de Tampa, Patrick ! La stratégie de récupération de délégués en cachette lors des caucus commencent à porter ses fruits. On peut encore rêver à un effet « Warren Harding ». Après, je pèche peut être par excès d’optimisme…

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  • David // 04.05.2012 à 13h21

    Bravo Olivier,
     
    Oui, on peut discuter des quinze propositions, mais elles sont globalement sensés et équilibrés. Elles constituent vraiment une nouvelle donne, une rupture avec les logiques des trente années qui viennent de se passer. Comme vous le dites, il faut faire des compromis et avancer.
    Et comme toutes les propositions, elles obligent à prendre position.
    Ce qui n’oblige pas à faire partie d’un camp.
    De mon côté, ce fut plus simple. Je partage les quinze points. Mais pour moi, certains points ne sont que des mesures de transition (par exemple, le point 1 et le point 8 que vous contestez). Le point 1 est une transition car il ne faut pas en effet laisser la main trop libre à un Etat central sur la question des dettes. Le point 2 est un point de transition car il faut aller beaucoup plus loin dans le dégonflement du Léviathan improductif de la Finance.

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  • fred2vienne // 04.05.2012 à 14h05

    Moi je me demande juste une chose:

    ils servent à quoi ces collectifs?

    oui, ils dénoncent.
    oui, ils apportent des solutions
    oui, ils débattent et éduquent.

    Et ensuite? ça se traduit par quoi? rien, au mieux, ça éduque en faisant tache d’huile, dans les villes denses, mais sinon?

    y’a que les partis politiques qui peuvent avoir des élus qui sont à même de faire bouger les choses par leur représentation,
    alors je comprend pas que ces collectifs s’en éloignent autant. 

    ATTAC, Négawatt, etc etc, merde quoi. toute cette bonne volonté, toutes ces personnes impliquées,  qui ne se traduit par presque rien. pas d’élus pour soutenir leur vision, pas de loi qui va dans leur sens.

    Ou alors faut autoriser les lobbys. je vois que ça. 

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  • Alain34 // 04.05.2012 à 17h20

    Oui, pourquoi pas, mais un peu tard et un peu utopiste.
    C’est surtout trop ‘soft’.
    L’Europe ? il faut la redéfinir de A à Z
    Si il doit y avoir Europe, elle doit être fiscale, sociale, énergétique, écologique, de défense et doit parler d’ici 20 ou 30 ans la même langue, peu importe laquelle. Mais bon, ca aurait du être fait il y a 20 ou 30 ans… on en serait pas là aujourd’hui.
    Les paradis fiscaux ? il faut tout simplement les éradiquer de la surface de la planète. Par la force si nécessaire.
    Etc…
     
    Quand au très intéressant rapport Meadows, malheureusement même dans ses scénarios les plus optimistes, il montre surtout qu’on est DEJA dans le mur et que ça va faire TRES mal, surtout qu’on est loin de prendre les mesures qui pourraient atténuer les choses…
     

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  • yoananda // 04.05.2012 à 17h58

    En quoi ces mesures répondent a la seule vraie urgence : le pic pétrolier.
    [Modéré : n’exagérons pas, en tous cas, nous verrons…]

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  • Soulages // 04.05.2012 à 19h12

    En résumé, je suis en désaccord avec les points 1-2-6-8 et 10 et en accord sur le reste. J’ajouterais un point 16)
     
    Mon principal point de désaccord est dans le fait que beaucoup de ces 15 réformes s’appliquent au niveau européen. Je n’ai pas vu de tête d’affiche non français dans les 60. Je n’ai pas vu non plus d’actions d’élargissement à des membre non Français.
     
    L’impuissance guette ce collectif.
     
    Mon principal point d’accord est que ce collectif est constitué de personnalité qui peuvent peut être avoir de l’influence et donc soutenir efficacement leur propositions hétérodoxes.
     
    J’ai fait des contre-propositions plutôt de nature libérale. Ce blog n’est pas le lieu idéal pour faire avancer ces idées et je suis un illustre inconnu. Donc du point de vue de l’efficacité à faire bouger les choses (qui est le point important), ils ont donc raison et j’ai tord. Je l’ai fait plutôt comme support de discutions.
     
     
     
    En détail (trop long désolé) :
     
    1)
     
    Tant que notre solde primaire est déficitaire sur les comptes publics, on ne peut rien faire sur la dette. La priorité est donc d’atteindre d’abord un solde positif.
     
    De plus, en l’absence de défaillance généralisé en Europe, ce défaut sera unilatéral et isolé (je parle des grands pays). Je ne pense pas qu’on puisse l’imposer à nos partenaire sans casses ni rétorsions.
     
    Il faudra donc attendre également la défaillance généralisée de la zone Euro.
     
    Mais geler les intérêts ne suffit pas. Au minimum, il faut geler le remboursement du principal et accorder un taux d’intérêts correspondant à l’inflation. Intérêts, payés par création monétaire. Si on ne veut pas de création monétaire, il faut carrément faire défaut sur le principal. Néanmoins, je me demande si, in fine, un défaut sur la dette ce n’est aussi de la création monétaire ?
     
    Une fois cela fait (sic), il faut interdire le déficit public quel que soit l’utilisation du prêt (hors guerre).
     
    Bon courage à tous.
     
     
     
    2)
     
    T. Piketty a dit, lors d’un débat début 2011 avec F. Holande : s’il y a beaucoup à dire sur le système actuel, il n’a pas traité, dans son livre, de la fiscalité sur le capital car ce sujet ne peut l’être qu’au niveau européen du fait de la libre circulation des capitaux. En réalité, je ne suis pas sûr qu’on soit si impuissant que cela dans le cadre national. Néanmoins, si je suis d’accord pour que cette mesure s’applique au niveau européen, j’aimerais bien trouver des gens qui débattent de ce sujet de manière approfondis quelque part.
     
    Sur le fond, je suis contre l’augmentation des charges sur les sociétés, surtout en ce moment pour les PME/ETI que ce soit au niveau national ou européen.
     
    Sur le fond encore, je trouve l’IS inadapté. Même sans niche, le calcul du bénéfice brut est trop soumis à contextes, conventions et interprétations, trop facilement manipulable si on est un grand groupe. Je rappelle que le taux moyens vrai de l’IS est de 9% pour entreprises du CAC40 et de près 35% pour les petites PME. Je préférerais plutôt une TVA universelle (payable y compris à l’export) avec exonération de l’autofinancement et même si l’Europe (encore elle) impose un taux d’IS minimum à 12,5%.
     
     
     
    3)
     
    De la langue de bois sur les 100 milliards : le bilan de Sarkozy sur les prélèvements est globalement neutre mais, c’est vrai, fortement orienté vers des allègements pour les hauts revenus.
     
    Je ne suis pas d’accords pour intégrer la totalité des revenus du capital (revenus et plus-valus) dans le nouvel IR, cela me semble confiscatoire, injuste et contre-productif. A mon sens, seule la partie du capital défalquée de l’inflation et de l’ISF à base élargie devrait l’être, et encore, en pondérant par la durée de possession.
     
    De même, je ne suis pas convaincu que la TVA, même moins juste (dégressive) que la CSG actuelle, soit plus dégressive que les charges sociales. J’aimerais connaître le caractère dégressif de la partie « solidarité » (versus assurance) des charges sociales en vue de leurs financement par l’impôt (TVA ou CSG) mais je n’ai pas les infos. Dans le monde européen ouvert qui est le notre, la TVA est le seul moyen qui nous reste pour simuler une dévaluation dont la France, mais pas l’Euro, à besoin. De plus, la TVA préserve la trésorerie de l’entreprise (tant que la facture n’est pas payé), pas la CSG ni les charges sociales.
     
    Par contre, oui pour la suppression des niches et le redressement de la justice fiscal au sens de Piketty. Oui pour le relèvement de l’impôt sur les successions. En Europe continental, 70% du capital a été acquis par successions, 40% aux US et 30% en GB.
     
     
     
    4)
     
    OUI ! Mais c’est une mesure de niveau européen (même remarque qu’en 2)).
     
    J’ajouterais que nous avons collectivement décidé de vivre dans un monde ouvert en Europe et nos élites ont collectivement décidées (entre-elles) de vivre dans une Europe unilatéralement ouverte au reste du monde.
     
    Ceci implique que le niveau de décision est européen. J’estime que nous avons, maintenant, plus a perdre qu’a gagné à sortir unilatéralement de cet espace plutôt que se battre pour l’amender. Pour moi, les points 14 et 15 font partie de cette bataille. Mais j’insiste sur l’impuissance du collectif s’il reste Français dans ces membres et ses têtes d’affiches.
     
     
     
    5)
     
    OUI ! Pour une baisse d’activité conjoncturel. NON ! pour palier un manque de productivité structurel. A voir comment identifier quoi est quoi et c’est aux partenaires sociaux d’en décider localement. Mais aller en parler aux syndicats patronaux et salariés. L’effort se situe ici: les faire coopérer (c’est le seul avantage comparatif, avec leur décentralisation, que j’envie aux allemands).
     
    Bon courage.
     
     
     
    6)
     
    Pour la Formation : OUI ! Mais franchement à réformer dans son (in)organisation actuel.
     
    Pour la prise en charge du chômage conjoncturel l’évolution (dans les 2 sens) de la prise en charge fonction de la conjoncture économique : pourquoi pas (Quid du point 5) ?). Pour du chômage structurel NON!
     
    Un chômage est conjoncturel s’il est dû à un temps normal de recherche d’emplois correspondant à sa qualification et à un niveau de rémunération normal. Pour cela, la prise en charge doit être suffisante. Au début des années 90, cette prise en charge était notoirement insuffisante aux US, obligeant les salariés a accepter un niveau de rémunération inférieur. Cela s’est traduit par un manque dommageable, mesurable et irrattrapable de PIB.
     
    Le chômage devient structurel et s’ajoute au chômage conjoncturel si les conditions de prises en charge et plus généralement les conditions réglementaires ne sont pas compatibles avec le seuil de rentabilité du moyen de production qu’est le salarié. Nous connaissons 2 problèmes ici.
     
    – Le salaire d’équilibre peut être trop faible compte tenu du niveau de vie acceptable. Ce manque doit être compenser par un moyen ou un autre surtout si on ne veut pas tomber dans une spirale déflationniste en cas de crise.
     
    – Le salaire d’équilibre est généralement plus faible que le niveau de rentabilité raisonnable (d’environ 20% dans les années 80/90 aux US et plus encore aujourd’hui alors que la rentabilité du capital immobilisé est demandée à 15% et que la menace de chômage déséquilibre encore plus le rapport de force). Pour palier ce point, il faut des syndicats salariés forts ou, pour les bas salaires, un revenu minimum suffisamment élevé (mais pas trop comme en France, au moins jusqu’à la fin des années 90). Des études ont montrés, toujours aux US, qu’une augmentation du salaire minimum, dans certains états, avait contribué à la hausse du PIB et in fine à une baise du chômage soit un effet localement inverse de ceux prédits par les théories néoclassiques (le marché de l’emploi n’est pas un marché parfait).
     
     
     
    En France, nous ne sommes pas dans ce cas. Les PME et ETI (70% de l’emploi quand même, je ne parle pas ici des grands groupes exportateurs qui sont dans une situation inverse) sont sous-capitalisées, sous-financées, soumises à un environnement trop concurrentiel et à des contraintes réglementaires trop fortes, probablement gérées avec une insuffisance d’ambition en termes d’innovations techniques et commerciales, subissant une perte du sentiment d’appartenance des entrepreneur de plus en plus prononcé, bref, avec une rentabilité exécrable et donc incapable d’investir pour améliorer la productivité des salariés.
     
    Améliorer la prise en charge du chômage retardera la spirale déflationniste, calmera peut être les citoyens face au spectacle des riches, de leur arrogance, de leur individualisme et de leur mépris (la lutte des classes incarnée et assumée) mais divergera des capacités de nos entreprises et augmentera donc le chômage. Ce n’est pas viable à long termes. Il me semble beaucoup plus efficace de mettre le paquet sur tout les points de blocage de l’amélioration de la productivité plutôt que d’un énième plan de « traitement social du chômage ». c’est à dire, en fait les points 3 à 15 (sauf 10 et 13).
     
    PS : La prise en charge du chômage conjoncturel doit être financé par les charges sociales traditionnelles. Par contre, le chômage structurel est un versement de solidarité de type revenu minimum et devrait donc être financé par l’impôt (IR, IS, CSG, TVA…).
     
    Je préfère donc les mesures suivantes :
     
    – Simplifications administratives généralisées de nature microéconomique, par exemple étalement des éléments de droits du travail de 10 à 100 salariés au lieu de 10 à 50. Coûts (4% de la masse salariale) pris en charge par la collectivité jusqu’à 100 salariés et financement par les salariés restants ou par l’impôt. Rendre à durée de vie limitée (avant revote si besoins), tous règlements et lois.
     
    – Diminution du SMIC avec prise en charge par la collectivité (impôts) du différentiel en termes de revenu minimum.
     
    – Clarification des sources de financement de la prise en charge du chômage structurel et conjoncturel. D’ailleurs, c’est aussi à faire pour l’ensemble des branches de la sécurités social.
     
    – Refonte, simplification des impôts et taxes sur les sociétés, suppression des niches fiscales (sauf exonération de l’autofinancement).
     
    – Paiement différé de la CSG, avec plafonnement de la partie différée, pour soulager la trésorerie des PME/ETI.
     
     
     
    7)
     
    OUI !
     
     
     
    8)
     
    Bof, je suis d’accord avec Olivier, je préfère la réglementation contraignante du type : arrêt de la cotation continue et interdiction des positions de couverture à nue.
     
     
     
    9)
     
    Oui mais toujours la même remarque sur le niveau de décision européen.
     
     
     
    10)
     
    J’ai de gros gros doutes sur la justesse cette analyse du marché immobilier.
     
    Il n’y a pas de manque d’un point de vue moyenne national, tous les indicateurs le montre (même en France, c’est pour dire). Une demande en évolution vers le centre des agglomérations (saturation locale). Un marché figé par les coûts de mutations élevés et les rigidités administratives. Cela a été montré empiriquement aux US (encore et toujours les US, les maîtres des études empirique et des données statistiques publiq). Il n’y a pas de raison qu’il n’en soit pas de même en France.
     
     
     
    11) ; 12) ; 13) ; 14) et 15)
     
    OUI !
     
     
     
    16)
     
    Un des items est intitulé : « Construire enfin une Europe démocratique ».
     
    Le point 16) serait : « Construire enfin une FRANCE démocratique » :
     
    Interdiction du cumul des mandats. Pas plus de 2 mandats identiques, consécutifs ou non.
     
    Pas plus de 5 mandats (Français) au total, consécutifs ou non. Parité sexuelle obligatoire des représentants. Indépendance réel et organisé de la Justice. Interdiction du pantouflage. Évaluation objectivée obligatoire contenues dans toutes lois et indépendance des organisations d’évaluation. Rendre les lois à durée de vie limitée (même si longue).
     

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  • Patrick Luder // 05.05.2012 à 02h35

    J’avais signé le collectif Roosvelt 2012 mais je reviens sur les 15 points,
    Avec un esprit un peu retors il est vrai, mais l’idée de fond reste :
    1° Endettons-nous encore plus, cela ne coûte rien.
    2° Sabordons les entreprises en leur doublant les impôts.
    3° Faisons fuir les plus performants en leur doublant les impôts.
    4° Déclarons la guerre aux paradis fiscaux.
    5° Moins de travail pour tous, aux frais de l’Etat.
    6° Plus de moyens pour les chômeurs, aux frais de l’Etat.
    7° Séparer la partie lucrative des banques et promouvoir l’endettement des PME.
    8° Nouvelle taxe sur les transactions financières.
    9° Imposer de nouvelles normes et règlements au commerce mondial.
    10° Endettement massif de l’Etat pour de nouveaux logements.
    11° Déclarer la guerre au réchauffement climatique.
    12° Economie sociale te solidaire aux frais de l’Etat.
    13° Baisse massive des heures de travail.
    14° Plus de parlementaire, plus de politique pour une grande gestion européenne.
    15° Un VRAI traité de l’Europe sociale (encore une globalisation).
     
    Ouaip, y a mieux à faire, je propose le collectif Luder 2012 :
    1° Faire du développement durable dans tous les domaines.
    2° Libérer toutes contraintes sur les petits emplois autonomes.
    3° Faciliter les emplois éco-responsables (sans consommation d’énergie ou de matières).
    4° Faire payer les énergies et matières non renouvelable, pas seulement leur extraction et distribution.
    5° Refaire une urbanisation mixte : habitat + travail + loisirs.
    6° Redonner l’autonomie alimentaire régionale par une agriculture familiale et éco-responsable.
    7° Décentraliser et adapter l’administratif par région et à échelle humaine.
    8° Combattre les industries dévoreuse d’emplois (supprimer l’automation).
    9° Recréer des monnaies nationales au service de la population.
    10° Faire la chasse au gaspillage, réutiliser, recycler.
    11° Préserver toutes les ressources de notre terre.
    12° Redonner santé aux nappes phréatiques et à la nature.
    13° Gestion démographique nationale et participation à une régulation mondiale.
    14° Promouvoir une vie décente pour tous, sans excès et en renforçant les liens sociaux.
    15° Mise en place d’une gestion et d’une politique à échelle humaine et régionales.
    16° Réguler les marchés internationaux : balances équilibrée en valeurs et emplois.
     => Pour signer c’est ici …

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    • step // 05.05.2012 à 10h52

      je suis d’accord avec toi patrick sauf que ce ne peut être fait que dans un environnement protégé d’une concurrence internationale utilisant l’automation à grande échelle. A moins que ce soit ton point 16 ? Comment compte tu le faire ?
      Je suis désolé, je sais que ce n’est pas ton interêt mais la lutte contre les paradis fiscaux reste une priorité, du point de vue de la criminalité que cela permet et du moins disant fiscal indépendant du social que cela promeut.

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      • Patrick-Louis Vincent // 05.05.2012 à 11h22

        Dans les priorités, il y aurait aussi la lutte contre les mafias, le trafic de drogue, le trafic d’organes et des êtres humains et des enfants en particulier. C’est curieux, mais aucun politique ne parle de ces problèmes. C’est pourtant cela l’économie souterraine. Y aurait-il des connections ?

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        • Patrick Luder // 05.05.2012 à 11h46

          Ah ben on peut pas tout faire alors … finalement Olivier à raison de vouloir signer le collectif, il faut déjà commencer par réveiller la fourmilère sinon on ne commence jamais rien.

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      • Patrick Luder // 05.05.2012 à 11h44

        Essaie de faire un essai d’application à mon point 16 : balances équilibrée en valeurs et emplois …

        La guerre aux paradis fiscaux dans une économie mondiale vaporisée ? bof, j’en vois pas l’utilité !

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  • JPS1827 // 05.05.2012 à 12h06

    Bon, les propositions de ce collectif peuvent être critiquées, mais comme le dit Olivier, si on n’accepte pas quelques compromis pour se connecter avec des personnes de bonne volonté, quitte à ce que les orientations du collectif s’améliorent progressivement, on n’arrive pas à grand-chose. Donc j’adhère à ce collectif.
    Quant aux critiques diverses, et notamment celles de Benjamin Franklin, je les comprends très bien, mais le problème de ce genre de critique c’est qu’elles sont avant tout idéologiques, tout en se basant en apparence sur des arguments techniques et pragmatiques. Personnellement, je pense que quand on laisse les gens faire à peu près ce qu’ils veulent, ils font rapidement n’importe quoi, et que même quand on encadre strictement leur pratique, comme dans le cas de la santé (mon domaine) ça ne les dissuade pas tous de faire n’importe quoi (mais ça permet un niveau global de prise en charge élevé malgré ses défauts). Un état met des limites aux libertés individuelles et c’est son devoir. Si c’est une dictature, il les met de façon arbitraire, si c’est une démocratie il les met avec un Parlement élu. L’état doit en premier lieu s’occuper de droit des citoyens, et de leurs devoirs, de santé publique, d’éducation, de sécurité de ses citoyens, d’éviter une trop grande pauvreté à l’intérieur de ses frontières, et d’équilibrer son budget. Son premier problème ne devrait pas être de savoir s’il faut favoriser les grandes entreprises, les grandes fortunes, ou bien les salariés parce que ce serait bon pour l’économie. Cela fait partie de ses moyens, pas de ses buts.

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  • Salva // 05.05.2012 à 20h25

    1/ Liberté: la liberté du capital, des marchandises et des personnes doit être assurée;
    2/ Egalité: même salaire pour tout le monde (soit un mix entre occident/orient)
    3/ Fraternité: quand un individu se trouve au chômage, sa famille doit l’aider financièrement.
    UE: pour un monde meilleur…

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  • Joanna // 06.05.2012 à 04h54

    J’adhère à 100% à ce qui est dit dans le constat sauf qu’il me parait incomplet.
    Et je suis très réservée par rapport aux propositions présentées comme un package, tout en reconnaissant qu’il y en a de fort pertinentes dans celles-ci.
     
    Premier point de forte divergence étant donné que ces propositions sont fortement inspirées par des membres du PS (c’est un fait non une critique), il est apparemment hors de question pour eux de tout remettre sur la table. Donc surtout il est hors de question de remettre en cause le dogme de la construction européenne (et de fait la destruction des nations à plus ou moins court terme).
     
    En plus étant donné que son auteur principal met bien en avant qu’il est l’un des rares à avoir prévu la crise, il présuppose qu’il faut surement être demeuré pour ne pas être d’emblée convaincu par ses propositions.

    En disant les choses autrement quelle va être l’attitude des auteurs de ces propositions ?
    Vont-ils être ouverts et considérer que leur production est une base de discussion sur laquelle il est possible de revenir et débattre ? Si oui j’augure que le parcours sera difficile et le consensus pas évident.
    Ou alors vont-ils considérer que leurs propositions sont le nouveau petit livre rose, que c’est un tout cohérent et non discutable a priori ? Si oui j’augure qu’une telle position sectaire aura bien du mal à s’imposer.
     
    Ne rien faire serait peut-être le pire. De toute façon devant les calamités qui nous attendent (n’oublions pas que nous sommes en 2012 …) la patience du peuple aura vite ses limites quel que soit le lapin qui sortira du chapeau ce soir.

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  • Fabrice // 16.10.2012 à 21h29

    ah effectivement j’avais raté un chapitre aux post du site, j’avais bien un métro de retard, bon allez j’en profite pour le ramener dans les commentaires dans le cas ou je n’aurais pas été le seul. 😀

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