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4.juillet.20154.7.2015 // Les Crises

[El Pais] Et si Varoufakis avait raison ?

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Yanis Varoufakis, le 11 juin dernier à Athènes. / ALKIS KONSTANTINIDIS (REUTERS)

« La Grèce est le pays qui a mené le plus de réformes pendant la crise. » L’auteur de cette phrase n’est pas le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, mais une banque allemande, Berenberg, qui depuis quelques années étudie l’état des réformes – ce mot magique – dans la zone euro. Les institutions connues auparavant sous le nom de troïka et les associés européens insistent sur le fait que, malgré cela, le pays a besoin de plus de réformes. Et c’est vrai. Mais la dernière proposition des créanciers pour éviter un défaut de paiement exige de la Grèce, en plus d’un excédent budgétaire de 1% du PIB cette année, une coupe budgétaire de quelques 3 milliards de plus. Pas un seul mot sur la restructuration de la dette. Une dizaine d’économistes de premier plan s’accordent à dire que ce plan est une erreur.

Le premier ministre, Alexis Tsipras, a remporté les élections avec un programme fondé sur une stratégie exactement à l’inverse : mettre fin à l’austérité et obtenir un allègement de la dette. Tout l’argumentaire du controversé Varoufakis s’articule autour de ces deux pivots. Les experts consultés ne sont pas d’accord avec le style du ministre, mais estiment que ce point de vue est incontestable. « La dette grecque est insoutenable. L’Europe doit enfin le reconnaître et accepter une restructuration en échange de réformes », a déclaré Marcel Fratzscher, directeur du think tank allemand DIW. « Nous pouvons continuer à faire semblant de croire que la Grèce va tout payer, mais c’est une erreur de continuer à nier la réalité et lui faire la morale, en pensant que la Grèce doit être punie », ajoute le libéral Paul De Grauwe de la London School. « La restructuration est essentielle et elle arrivera », explique Barry Eichengreen, de l’Université Berkeley. Ken Rogoff, de l’Université Harvard, avance pour sa part que « le jour où cela sera admis n’est qu’une question de temps ».

Cinq ans après la découverte du péché originel – les Grecs ont menti comme des arracheurs de dents sur leurs comptes publics -, la zone euro semble prête à répéter de vieilles erreurs. Ses dernières propositions « semblent mieux conçues pour éviter un problème politique à Berlin ou Madrid que pour résoudre les difficultés de la Grèce », remarque Athanasios Orphanides, ancien gouverneur de la Banque de Chypre. Il se plaint que « la saga grecque soit la constatation du fait que la confiance dans le projet européen ait disparu à cause d’une combinaison d’intérêts nationaux, de jugements moraux et de la résurgence de stéréotypes ».

Excédent inatteignable

Les économistes sont non seulement d’accord sur la nécessité de restructurer la dette, mais aussi sur le fait de critiquer les objectifs budgétaires fixés. « La Grèce ne peut tout simplement pas parvenir à un excédent budgétaire de 1% cette année. Au milieu d’une récession, demander plus d’austérité est contre-productif : après la catastrophe de ces dernières années, il est incroyable que nous continuions sur cette voie », explique Simon Wren-Lewis, d’Oxford. Pour Charles Wyplosz, de l’Institut universitaire, « l’imposition de coupes budgétaires supplémentaires montre à quel point les gouvernements européens sont loin d’assumer leur responsabilité dans les graves erreurs commises dans le passé. » « Une autre vague de réductions budgétaires aggravera les choses. Nous ne retenons pas les leçons : il ne s’agit plus d’un débat économique, mais politique et plein de tabous », dit Wyplosz. « Il serait plus logique de demander un budget équilibré cette année, avec des objectifs plus ambitieux plus tard. Et d’accompagner cette concession de la promesse d’une restructuration avec la condition de mettre en place des réformes. Cela est facile à dire, mais moins facile à faire pour les ministres de l’euro », selon Angel Ubide, de l’Université Peterson.

La fin des négociations approche. La tension est de retour, et avec elle la possibilité d’une sortie de la Grèce de l’euro. « Si les créanciers étaient raisonnables sur les objectifs en matière fiscale et la restructuration de la dette, on ne parlerait plus de Grexit ; nous n’aurions pas perdu tout ce temps », critique Kevin O’Rourke, du Trinity College. Lorenzo Bini Smaghi, ex-conseiller à la BCE, pense qu’une sortie de la Grèce « pourrait renforcer l’euro à moyen terme, mais la transition serait problématique et nécessiterait des mesures courageuses en matière d’intégration et surtout une BCE très active. » « Le Grexit aurait des conséquences limitées à court terme, mais à moyen terme cela suppose une révolution copernicienne : cela reviendrait à dire aux marchés que la zone euro est un arrangement provisoire, et que quand la prochaine récession frappera les rivages de l’Europe ils pourront commencer à chercher le candidat suivant pour en sortir », conclut de Grauwe.

Source : El Pais, le 16/06/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

 

 

 

 

Commentaire recommandé

Pic et Puce // 04.07.2015 à 02h33

Les Grecs ont intérêt à reprendre leur destin en mains comme les Islandais. Ils ont été les dindons d’une très mauvaise farce jouée par les banquiers européens et anglo-saxons. Le peuple grec doit se libérer de ces sangsues…

41 réactions et commentaires

  • Emmanuel // 04.07.2015 à 01h49

    J’aimerais savoir combien d’années il faudrait aux Grecs pour rembourser la totalité de leur dette, en prenant comme hypothèse un excédent budgétaire d’un pourcent du PIB. Quelqu’un peut-il m’aider, ma calculette n’affiche que huit chiffres ?

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    • Dolly Prane // 04.07.2015 à 08h33

      Vidéo de réinformation je voulais dire.

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      • Walter // 04.07.2015 à 10h57

        Est il possible de remettre le lien sur la vidéo ?

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    • bardamus // 04.07.2015 à 09h40

      MODERATION: sourcez svp

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      • bardamus // 04.07.2015 à 10h13

        Moderateur, qui détient la dette en France :

        http://blogs.mediapart.fr/blog/victorayoli/290514/enfin-un-audit-sur-la-dette-de-la-france-illegitime-60

        http://www.ifrap.org/budget-et-fiscalite/qui-detient-la-dette-francaise

        Dans cette opacité, cher Modérateur, vous comprendrez qu’il est inutile que je source davantage : la totale confusion (et censure) qui règne en France autours de cette question capitale parle d’elle même.
        Je n’ai pas à expliquer ce qui tombe sous le sens : 2 + 2 = 4 (dans l’ensemble R bien sûr)

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        • Surya // 04.07.2015 à 12h59

          Vous avez conscience que tous ces articles sur « qui détient la dette française » sont un peu (voire beaucoup) du bullshit puisque les marchés sont liquides et que donc des OAT s’achètent et se vendent en permanence ? Tout au plus peut-on obtenir l’identité des conservateurs des titres mais en aucun cas l’identité du détenteur final.

          Les seuls chiffres fiables sont ceux de l’AFT puisqu’ils consolident (entre autres) les infos des banques / assurances puisque ces dernières ont obligation de communiquer toutes leurs positions au régulateur.

          http://www.aft.gouv.fr/articles/detention-des-oat-par-type-de-porteurs_960.html

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          • bardamus // 04.07.2015 à 14h30

            Merci de cet éclaircissement ou du moins de l’impossibilité d’en avoir sur les détenteurs finaux.

            On retrouve sur ce lien « Détention des OAT par groupe de porteurs au premier trimestre 2015 » :

            La repartition montre tout de même (presque) 70 % pour des « non résidents » (les autres résidents et identifiés : Assurances et Credit Immobilier francais … pour 30 % du total!)

            Il me semble qu’il y a là de quoi s’interroger ? Non ?

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            • bardamus // 04.07.2015 à 15h35

              Ah j’oubliais (le plus important)

              Cette dette bien sûr (dont on ne connait pas les créanciers finaux perdus dans le volume énorme d’échanges, et seulement pour 30% de ceux qui ont prit ces bons du Trésor résidents en France , cf posts ci dessus) … a évidemment des intérêts , n’est il pas ?

              Je crois que ceux ci s’élèvent a plusieurs dizaines de milliards d’€ par an (42 Md€ pour 2010).

              Bien entendu lorsqu’il a fallu régler ces intérêts, personne ne sait non plus a qui ils ont été versé (déposés sur des comptes anonymes probablement ?).

              Merci de me (re)trouver à nouveau un lien qui peut m’éclaircir ?

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      • Alfred // 04.07.2015 à 10h38

        Voilà!
        Obtenir de connaître a tout moment qui détient la dette française
        Obtenir l’obtention de licences banquaires sur des critères transparents et sans veto du milieu pour les collectivités et coopératives
        Obtenir la transparence réelle sur les produits leur fabrication et les actionnaires
        Obtenir un référendum avant chaque traité
        Voilà ce qui devrait réunir des millions de personnes dans la rue (pas le mariage pour tous les retraites ou Charlie)
        Ce ne sont pas des combats d’orientation politique mais des combats pour obtenir les outils de l’indépendance et rendre le choix aux citoyens dans ses actes quotidiens.
        Si on obtenait ne serait ce que cela les choses seraient déjà un petit peu différentes…

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      • Chris // 04.07.2015 à 12h07

        Les assurances-vie des épargnants, pardi !

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    • ulule // 04.07.2015 à 12h42

      je ne sais pas mais « Greece’s Debt Due » By Charles Forelle, Pat Minczeski and Elliot Bentley
      lien http://graphics.wsj.com/greece-debt-timeline/
      précise :
      Creditor Due Date Amount Description Rate
      IMF June 30, 2015 €1,547,192,877 Loan under the IMF’s first bailout program for Greece, in 2010.*
      Treasury bill holders July 10, 2015 €2,000,000,000 Short-term treasury bills 2.30%
      ———————————————————————————————————-
      MODÉRATION :
      Pour la suite des 7 pages de chiffres, voir le lien donné.

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      • ulule // 04.07.2015 à 12h48

        Et pour ce résultat : L’austérité en Grèce
        http://www.okeanews.fr/20140507-austerite-en-grece-tous-les-chiffres

        SUICIDES (2007-2011) Hausse de 44%
        TOTAL SUICIDES 2009-2012 3.124
        TAUX DE PAUVRETÉ 32.3% en 2012
        HAUSSE DU TAUX DE PAUVRETÉ (2010-2012) 98.20%

        TAUX DE CHÔMAGE : de 9.5% en 2009 à 27.6% en 2014 Hausse de 190.5%
        TAUX DES CHÔMEURS RECEVANT DES ALLOCATIONS : de 40.3% en 2010, à 15% en 2014 -63.70%
        TAUX DE CITOYENS EN RISQUE D’EXCLUSION SOCIALE OU DE PAUVRETÉ : 28.1% en 2008, à 34.6% en 2012 Hausse de 23.1%
        TAUX DE JEUNES CITOYENS (15-29) EN RISQUE D’EXCLUSION SOCIALE OU DE PAUVRETÉ : de 30.9% en 2008, à 44.5% en 2012 Hausse de 44%
        TAUX DE JEUNES 15-29 ANS CONFRONTÉS À DES PRIVATIONS MATÉRIELLES GRAVES : de 12.8% en 2008, à 25.8% en 2012 Hausse de 101.5%

        DETTE PUBLIQUE : de 235.37 milliards € au 31/3/2007 à 321.48 milliards € au 31/12/2013 Hausse de 36.5%
        PERTES EN SALAIRE (2009-2014) -38%
        PERTES EN PENSION (2009-2013) -45.00%
        REVENU DES MÉNAGES (2007-2012) -30% (ou – 4400 euros par ménage)
        DIFFÉRENCE REVENU ANNUEL MOYEN DES MÉNAGES (2009-2012) -25.80%
        POUVOIR D’ACHAT DES MÉNAGES (2009-2013) -25.20%
        TOTAL ÉPARGNE DES MÉNAGES ET DES ENTREPRISES (de 2009 à mars 2014) -32.20%
        DEMANDE DOMESTIQUE (2000-2013) -31.00%

        PIB (2009-2013) -25.00%
        PRODUCTIVITÉ (2003-2013) -8.80%
        VOLUME DE PRODUCTION (2009-2013) -23.50%
        COÛT DE PRODUCTION (2009-2013) – 13.90%
        COÛT UNITAIRE DE PRODUCTION (2010-2013) -23.90%
        VALEUR AJOUTÉE BRUTE EN PRIX FIXES (2009-2013) -20.00%
        INDICATEUR GENERAL DE PRODUCTION INDUSTRIELLE (2009-2013) -30.4
        ENTREPRISES AYANT FERMÉ ENTRE 2010 ET 2013 30% des entreprises
        PASSAGERS EN CABOTAGE (2009-2013) -22.50%
        VOLUME TOTAL DE L’ACTIVITÉ DU BÂTIMENT (2007-2013) -84.30%
        EMPRUNTS IMMOBILIERS « AU ROUGE » : De 5% en 2008 à 25% en 2013 Hausse de 400%

        TAUX DE DÉPRESSION DANS LA POPULATION : de 3.3% en 2008 à 12.3% en 2013 Hausse de 272.7%
        JEUNES HORS EMPLOI, FORMATION OU ENSEIGNEMENT de 15% en 2008 à 28,8% en 2013 Hausse de 92.6%
        JEUNES TRAVAILLEURS MENACÉS PAR LA PAUVRETÉ : de 11.4% en 2008 à 14.4% en 2012 Hausse de 26.3%
        JEUNES NE POUVANT ASSUMER LE COÛT D’UNE HABITATION : de 68.7% en 2008 à 79.9% en 2012 Hausse de 16.3%
        MORTALITÉ INFANTILE (décès par 1000 naissances) : de 6.3 en 2003 à 9 en 2011 Hausse de 42.8%
        ENFANTS NON VACCINÉS 20% du total
        CITOYENS PROCHES DE LA PAUVRETÉ ET DE L’EXCLUSION SOCIALE 3.795.100
        MOYENNE DE LICENCIEMENT PAR SEMAINE (2008-2013) 3.800 personnes. En 5 ans, 988.000 personnes ont été licenciées

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        • Pierrech // 04.07.2015 à 18h52

          J’ai déjà répondu sur le taux de mortalité infantile et les chiffres de l’OMS indiquent un taux de mortalité infantile de 4, voisin des grands pays développés – allemagne, canada, nouvelle zélande. J’ai aussi répondu sur le nombre de suicides très inférieur en Grèce en comparaison de la France. La hausse parait spectaculaire mais le suicide est heureusement plus rare en Grèce qu’en France, signe peut être que le lien social reste fort.
          Sur les vaccinations, la Grèce à un taux de déclaration de tuberculose bien inférieur à la Suède ou l’Angleterre.
          Ca n’enlève rien à la crise et au chômage mais partir de données sans comparaison n’apporte rien à l’analyse.

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      • isary // 04.07.2015 à 12h49

        excusez mon ignorance mais si vous pouviez nous faire un bref résumé de ce que signifient tous ces chiffres,j’ en serai ravie

        cordialement

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        • autre_ignorant // 04.07.2015 à 14h31

          
          isary Le 04 juillet 2015 à 12h49
          …si vous pouviez nous faire un bref résumé de ce que signifient tous ces chiffres…

          D’après ce que je comprends, il s’agit d’un tableau, reproduit « en vrac », des sommes dues par la Grèce, et à qui, et quand, et de quelle nature, et à quel taux :

          La première ligne du post d’ulule définit les colonnes du tableau :
          Creditor | Due Date | Amount | Description | Rate
          Créancier | Date d’échéance | Montant | Description | Taux

          Donc la ligne “IMF June 30, 2015 €1,547,192,877 Loan under the IMF’s first bailout program for Greece, in 2010.*” doit se lire :

          créancier = IFM = Fonds Monétaire International
          date à laquelle il faut payer = 30 juin 2015
          montant à payer = 1 547 192 877 euros
          description = prêt en vertu du premier programme de sauvetage en 2010
          taux = * [probable renvoi à une note non reproduite par ulule]

          Pareil pour la suite :
          “Treasury bill holders July 10, 2015 €2,000,000,000 Short-term treasury bills 2.30%” doit se lire :

          créancier = détenteurs de bons du Trésor
          date = 10 juillet 2015
          montant = 2 000 000 000 euros
          description = bons du trésor à court terme
          taux = 2,30%

          etc… (jusqu’au 28 avril 2054 !)

            +2

          Alerter
    • bradest // 04.07.2015 à 13h24

      Les dettes se remboursent par roulement : les états réempruntent pour solder les emprunts arrivés à maturation. Les créanciers sont donc remboursés, mais les états demeurent endettés.

      Le problème n’est pas le niveau d’endettement en tant que tel, mais le coût de la dette (intérêts) et l’accès aux marchés (il faut de nouveaux prêteurs pour faire rouler la dette).

      Par exemple, la France a vu son niveau d’endettement grimper ces dernières années, mais avec des taux très bas qui font que le coût de la dette a baissé. Si les taux montent, les années à venir seront douloureuses…

      Baisser le niveau d’endettement se fait au détriment de l’économie ; ce n’est possible qu’avec une croissance forte. Par exemple la Roumanie de Ceausescu avait dans les années 80 lancé de programme de désendettement complet (des prêts avaient été accordés par l’occident dans les années 70) qui a mené son pays à la ruine totale.

        +4

      Alerter
    • Bruno // 04.07.2015 à 21h48

      Avec un excèdent budgétaire de 2% d’un PIB de 240M, consacre à 100% au remboursement de la dette de 360M, il faut 75 ans pour rembourser. A condition que la dette soit à taux 0.

      Si le taux de la dette est supérieur a 1.3%, cette dernière n’est plus remboursable car les sommes dues sont toujours plus élevées et l’on doit emprunter encore pour payer les intérêts de la dette, sans rembourser le moindre capital.

      Avec un taux de la dette a 1%, il faut 140 ans… ce qui constitue un beau projet pour une population, durant 6 générations.

      « Il faisait quoi ton grand père comme métier maman ? Il était « rembourseur de dettes » pour la troïka de madame Merkel et des gentils socio-démocrates européens qui défendent les rentiers. Tout comme toi, mon chéri, tu le seras bientôt, des que tu auras dégagé ton petit excédent primaire pour madame Merkel et il sera reverse a un rentier très méritant tu sais… C’est une dame très gentille madame Merkel tu sais ma chérie. »

        +4

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      • Tunk // 04.07.2015 à 23h39

        J’ai ri.

        Vert.
        Mais c’était drôle quand même.

          +0

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    • lionel // 04.07.2015 à 21h58

      la dette est une escroquerie elle est là pour l’éternité

        +0

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    • Laurent // 06.07.2015 à 15h59

      La dette grecque représente 175% du PIB. Si on part de l’hypothèse d’un excédent budgétaire annuel égal à 1% du PIB, on obtient …. 175 ans à rembourser. (Même sans une calculatrice à 8 chiffre on peut le faire 😉 )
      Dans ce cas simplifié on suppose aussi des taux d’emprunt à 0% et un PIB constant sur 175ans.
      Pas très réaliste tout ça, mais ce n’est pas plus faux que les prévisions de PIB par la BCE ou par notre président (2% ou 2.5% de croissance en 2015 selon son programme de campagne)

        +0

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      • Doumeche D. // 09.07.2015 à 16h12

        Pas tout à fait car pour faire rouler la dette, il faut continuer d’emprunter sur les marchés, avec un taux supérieur à 1% bien sur, surtout quand on est un pays mal noté comme la Grèce.
        Le seul moyen de rembourser serait donc de sortir de l’euro, ce qui transformera ipso facto les dettes en drachmes, puis de dévaluer. En espérant avoir un retour des capitaux et une croissance a plusieurs %, avec une inflation suffisante pour diminuer la valeur réelle de la dette.

        Même dans ce scénario, un désendettement est très aléatoire.

          +0

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  • Pic et Puce // 04.07.2015 à 02h33

    Les Grecs ont intérêt à reprendre leur destin en mains comme les Islandais. Ils ont été les dindons d’une très mauvaise farce jouée par les banquiers européens et anglo-saxons. Le peuple grec doit se libérer de ces sangsues…

      +55

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    • DUGUESCLIN // 04.07.2015 à 07h10

      Et nous aussi.

        +41

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      • Bordron Georges // 04.07.2015 à 08h28

        Et le Portugal aussi, et l’Espagne aussi, et l’Italie aussi, et la France aussi!

          +37

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    • languedoc30 // 04.07.2015 à 16h36

      Si j’ai bien compris, les grecs veulent une restructuration de leur dette, mais ne veulent sortir ni de la zone euro ni de l’UE. Je n’appelle pas ça reprendre son destin en main.

        +5

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  • Pascalcs // 04.07.2015 à 04h56

    Il est clair que les toutes dernières déclarations du FMI concernant la nécessité de restructurer la dette Grecque, de même que les révélations de WikiLeaks à propos du sentiment de Merkel et Schäuble en 2012 que le « hair cut d’alors » ne serait sans doute pas suffisant, sont là pour donner entière raison à Varoufakis dans son analyse. Paul Kugman, autre Nobel fait le même constat.
    Alors pourquoi cette mascarade durant les 5 derniers mois de la part des dites institutions? Et se refus arc bouté de vouloir mettre la restructuration de la dette sur la table?
    Maintenant que les langues se délient et que les indiscrétions et mensonges font surface, on comprend bien les objectifs de l’oligarchie derrière tout cela: sauver pour chacun son pré carré et celui de ses amis et fidèles suppôts. Et surtout ne pas permettre une libération quelconque de la pensée des peuples.
    Je ne sais dire ce qu’il adviendra de Tsipras, Varoufakis et quelques autres du gouvernement grec dans quelques temps. Quoi qu’il en soit, honneur leur soit rendu d’avoir éveillé les consciences et mis à nu toute cette élite de plus en plus imbuvable qui prétend gouverner à sa seule guise les 99.9% de la population mondiale. Ils ont sans doute leurs défauts mais au final, ils sont courageux et le symbole d’une autre classe politique.

      +20

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    • TC // 04.07.2015 à 13h40

      @Pascalcs : « Alors pourquoi cette mascarade durant les 5 derniers mois de la part des dites institutions? Et se refus arc bouté de vouloir mettre la restructuration de la dette sur la table? »

      1) Parce qu’il existe toujours des intérêts particuliers à vouloir piller un pays. Exiger le paiement de la dette au détriment de l’économie, c’est vouloir obtenir le droit d’acheter tout ce que le pays possède. Et les charognards n’attendent que ça !
      2) La Grèce, c’est l’exemple qui doit servir à tous les autres pays qui auraient l’idée saugrenue de ne plus vouloir payer cette dette

        +8

      Alerter
  • Stella2b // 04.07.2015 à 07h19

    « Les Grecs ont menti comme des arracheurs de dents sur leurs comptes publics  »

    NON,
    ce ne sont pas les Grecs qui ont menti, pauvres otages d’un ancien gouvernement véreux avec la complicité des pourvoyeurs de dettes pourries

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    • isary // 04.07.2015 à 12h26

      Piketty fait partie de ces nombreux « experts » qui sont capables de dire tout à la fois que l’ UE c’ est formidable(je simplifie mais à peine,puisque’ il ne faut pas en sortir) et que l’ on n’ aurait jamais dû laisser le FMI s’y « glisser »,que si il y avait une vraie composante démocratique,l’ ordolibéralisme allemand aurait dû mal à triompher,que le chômage grec,espagnol,portugais est une vraie plaie,que la commission n’a pas tenu ses engagements de 2012 vis à vis de la Gréce concernant la restructuration de le dette grecque….etc,etc,etc

      je ne sais pas vous,mais moi,dans mon job dans la vraie vie,si je m’ amusais à dire sans cesse une chose et son contraire,ça se terminerai vite….et puis,je suis quasiment sure qu’ il ne s’ écoulerait pas des siècles avant qu ‘une âme charitable me mette le nez dans ma M….

      Mais là,rien ,tout ce beau monde barbote dans le même aquarium!

      misére,misère intellectuelle.

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      • Wilmotte Karim // 04.07.2015 à 13h54

        En même temps, il est peut-être plus audible sur certaines tranches de population que d’autres. Parce que justement, il dit « oui mais ».

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  • bourdeaux // 04.07.2015 à 08h56

    MODERATION: si vous ne sourcez pas, ce propos n’a strictement aucun intérêt.

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    • bourdeaux // 04.07.2015 à 10h52

      sourcer quoi ? L’engagement de la BCE dans la dette grecque ? sur CE blog ?…..??
      Merci en tout cas pour le ton chaleureusement amical et pas du tout pédant.

        +4

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  • Alae // 04.07.2015 à 09h45

    Bien sûr que Varoufakis a raison. Le FMI était arrivé aux mêmes conclusions, à cette différence près qu’il avait caché l’information jusqu’à ces jours derniers.
    http://www.zerohedge.com/news/2015-07-03/troika-turns-europe-warzone

      +6

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  • aleksandar // 04.07.2015 à 10h24

    Si un quotidien comme  » El Pais » considéré comme proche des socialistes espagnols commence à se poser la question de savoir si le  » maoiste-anarchiste-rougebrun-sovietique-trotskiste  »
    Varoufakis a raison, c’est que le cochon est dans le champs de mais !

      +14

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  • ricard’eau // 04.07.2015 à 11h34

    quand on dit que la Gréce a maquillé les comptes publiques pour rentrer dans l’Euro, il faut dire que d’autres pays on fait de même, comme la France

    si mes souvenirs sont bons le gouvernement Français a entre autres caché la dette de la SNCF, qui n’était pas petite en créant la RFF, entre autres magouilles

      +7

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    • ulule // 04.07.2015 à 12h46

      31 milliards selon mes souvenirs mais je peux me tromper ???

        +3

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  • palmito // 04.07.2015 à 13h10

    ricard’eau, la creation de RFF est la conséquence de l’obligation de transposer en droit français la directive européenne 91/440 exigeant à l’époque une séparation comptable entre la gestion du réseau ferré et la fourniture de services de transport

      +2

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    • ricard’eau // 04.07.2015 à 14h21

      oui, et une bonne façon de sortir quelques milliards d’euros de dette des comptes d’un état…

        +3

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      • palmito // 04.07.2015 à 22h11

        expliquez moi en quoi cette dette imputable a la SNCF (et donc a l’époque a l’état) peut disparaitre en passant a RFF ?
        puisque RFF est (était) sous la tutelle de l’État, exercée par la Direction générale des infrastructures et des transports ?
        si vous imaginez faire disparaitre une dette ou plutôt un déficit d’état par une simple manip de l’Europe, vous vous trompez
        et la on en revient a l’Europe telle quelle est, et telle quelle agit avec la grece
        n’espérez pas un instant que ce déficit par un tour de passe passe européen puisse être disparu…
        au mieux il fait partie des 2000 et quelques milliards de nos dettes que de toutes façons nous sommes et seront incapable de rembourser…

          +1

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  • Léa // 04.07.2015 à 14h05

    Ces morceaux de dette cachés sous le tapis…

    1 700 milliards d’euros de dette publique française apparente. Et des centaines de millions de dette isolés du budget de l’Etat mais bien présents… Fonçons nous droit à la faillite ? Extraits de « France, la faillite ? de Philippe Herlin (1/2).

    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/dette-publique-faillite-risque-sncf-odac-retraites-fonctionnaires-philippe-herlin-301392.html#wUpvUBS3zCbp3gay.99

    http://www.atlantico.fr/decryptage/dette-publique-faillite-risque-sncf-odac-retraites-fonctionnaires-philippe-herlin-301392.html

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