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27.novembre.202127.11.2021 // Les Crises

La CIA a essayé de tuer Assange, mais pour les États-Unis : « Il n’est que modérément déprimé et ne sera pas isolé »

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L’appel de deux jours interjeté par les États-Unis contre le refus d’extradition de Julian Assange s’est terminé à Londres, les États-Unis promettant des conditions de détention humaines et les avocats d’Assange affirmant que la CIA a essayé de le tuer.

Source : Consortium News, Joe Lauria
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Stella Moris, partenaire de Julian Assange, s’adressant à ses partisans devant la Haute Cour, jeudi, lors de l’audience d’appel des États-Unis à Londres. (Campagne « N’extradez pas Assange »)

Consortium News a eu un accès vidéo à distance de la salle d’audience pendant les deux jours d’audience.

Les États-Unis ont juré que seul un Julian Assange « modérément déprimé » purgerait une peine dans une prison américaine humaine s’il était extradé, tandis que les avocats d’Assange ont déclaré à la Haute Cour que la Central Intelligence Agency (CIA) avait comploté pour l’assassiner, alors que s’achevait jeudi à Londres une audience en appel de deux jours.

Les États-Unis cherchent à annuler la décision prise en janvier par une juridiction inférieure de ne pas extrader l’éditeur de WikiLeaks emprisonné, au motif qu’il court un risque élevé de suicide s’il devait passer du temps isolé dans une prison américaine très dure.

Un procureur des États-Unis a entrepris, au cours de l’audience, de convaincre les deux juges de la Haute Cour de rejeter cette décision, en faisant valoir qu’Assange n’est pas gravement malade et qu’il ne serait pas placé à l’isolement s’il était envoyé aux États-Unis.

Les avocats d’Assange, quant à eux, ont défendu la conclusion du tribunal de première instance selon laquelle il souffrait de troubles mentaux graves et avait de fortes chances de se suicider, et ont cherché à rejeter les assurances données par les États-Unis à la Grande-Bretagne selon lesquelles Assange ne serait pas soumis à des mesures administratives spéciales (SAM) ou placé dans la prison de haute sécurité ADX Florence, dans le Colorado.

Ils sont allés plus loin en affirmant au tribunal que le service de renseignement étranger du gouvernement demandant l’extradition d’Assange avait sérieusement envisagé de l’assassiner ou de l’enlever.

Un complot de la CIA

L’avocat d’Assange, Mark Summers QC, a essentiellement déclaré à la cour qu’avant que les États-Unis ne tentent de l’extrader légalement de Grande-Bretagne, ils avaient discuté de plans concrets pour extraire Assange de Grande-Bretagne en l’enlevant et en le livrant aux États-Unis, éventuellement via un pays tiers.

Summers a commencé par souligner que ce serait la Central Intelligence Agency, qui a comploté pour lui nuire, qui déterminerait en fin de compte si Assange serait emprisonné en conditions SAM. « La nature de la relation entre la CIA et Assange est très diverse, et elle ne concerne pas ce tribunal, » a déclaré Summers.

Le juge en chef Ian Burnett, l’un des deux juges de la Haute Cour, est intervenu : « Il n’est pas contesté que la CIA s’intéresse de très près à Assange. »

« Oui, mais ils étaient prêts à tout, a dit Summers. J’invite mes Lords à comprendre jusqu’où ils sont allés contre Assange. » Il a ensuite parcouru les détails d’un rapport de Yahoo News ! en septembre sur la façon dont la CIA a comploté contre Assange.

« Il semble qu’il y ait eu des discussions dans le Bureau ovale sur le fait de le tuer et des scénarios ont été imaginés à l’été 2017 alors que les choses s’intensifiaient pour le conduire en Amérique depuis le Royaume-Uni, a déclaré Summers. Mais le Royaume-Uni a refusé de s’associer à cette démarche. »

Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA, alors qu’il occupait le poste de secrétaire d’État américain sous la présidence de Donald Trump. (Gage Skidmore)

L’ancien directeur de la CIA, Mike Pompeo, « a déclaré publiquement que certaines choses sont vraies et que cela fait l’objet d’une enquête du Congrès », a déclaré Summers. Il a fait référence au témoignage lors de l’audience d’Assange en septembre 2020, lorsque d’anciens employés de la société de sécurité espagnole UC Global ont parlé pour la première fois de plans pour kidnapper ou empoisonner Assange.

James Lewis, QC, le procureur des États-Unis, n’a rien dit à ce sujet dans sa réfutation de 30 minutes à la fin de l’audience. Lors de l’audience d’extradition de septembre 2020, Lewis avait qualifié de « non-sens palpable » les propos sur les menaces d’assassinat d’Assange.

Assurances remises en question

Lewis a passé la majeure partie de son temps à défendre les assurances données par les États-Unis à la Grande-Bretagne qu’Assange ne serait pas soumis à des conditions difficiles dans une prison américaine. Il a d’abord abordé l’argument de la défense selon lequel, étant donné que ces assurances ont été données après le jugement du tribunal de première instance, elles constituent une nouvelle preuve et il doit être rejeté.

« Tout ce qui s’est passé, c’est que l’État requérant a eu toutes les occasions de donner des assurances et a choisi de ne pas le faire, puis a mené un procès pendant deux ans et a perdu, avait déclaré Summers pour la défense. Rien ne justifie que les États-Unis modifient leur dossier de cette manière. »

« Il est absurde de dire que nous avons eu toutes les occasions » de fournir les assurances avant le jugement, a répondu Lewis. Il est approprié de traiter les assurances à tout moment. Ce n’est pas un changement radical. Les assurances ne sont pas des preuves. Le fait est que le bon sens veut qu’une assurance soit réactive par nature. Vous ne pouvez pas anticiper le domaine sur lequel un juge se concentre jusqu’à ce que le juge rende son jugement. »

Le rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, s’adresse aux partisans de Julian Assange devant la Haute Cour où se tient l’audience d’appel des États-Unis. Le 28 octobre. (Campagne Don’t Extradite Assange)

Lewis a cité un cas où la Haute Cour, dans une affaire d’extradition, a accordé à un gouvernement un délai supplémentaire de 14 jours pour présenter des garanties. Il a cité un autre cas dans lequel la personne recherchée a été libérée, mais où le processus d’extradition a été relancé lorsque des garanties ont été fournies. « Nous pourrions recommencer avec Assange », a déclaré Lewis d’un ton sinistre.

Summers a évoqué plusieurs cas dans lesquels un gouvernement requérant avait reçu des assurances des États-Unis qui n’ont pas été respectées. Il a qualifié les assurances américaines de « conditionnelles » et « d’aspirationnelles », citant le libellé des assurances selon lequel si Assange, après son emprisonnement, portait atteinte à la sécurité nationale des États-Unis, il pourrait être placé en isolement strict. Summers a déclaré qu’il fallait s’en tenir à la lettre et non à l’esprit des assurances américaines. Il a de nouveau fait référence au complot de la CIA contre Assange.

« Rien dans cette affaire n’est normal, a-t-il dit. Il s’agit d’un cas de preuves crédibles de plans américains visant à causer un grave préjudice à Assange, envisageant l’assassinat, la torture, l’enlèvement et l’empoisonnement et cela mérite une enquête sur ces promesses que ce même gouvernement nous demande de croire. »

Mais Lewis a dit : « Les États-Unis n’ont jamais rompu l’assurance diplomatique. »

Et de ce fait, « Assange sait maintenant qu’il n’ira pas en SAM ou à ADX Florence et que son idéologie suicidaire [sic – ses idées] devrait se calmer », a déclaré Lewis. « Il sait maintenant qu’il recevra des soins médicaux adéquats. »

Lewis a ensuite cité trois témoins experts de l’audience de septembre, dont un de la défense, qui ont tous déclaré qu’Assange n’était que « modérément déprimé » et non atteint d’une combinaison de troubles mentaux qui le pousseraient au suicide s’il était extradé, comme l’indiquait le jugement du tribunal inférieur.

Le message de Lewis aux juges était que les deux piliers du jugement du tribunal inférieur étaient démolis : Assange n’est pas gravement malade et il n’ira pas dans une prison américaine aux conditions de vie dures.

« Vous nous avez donné beaucoup à penser et nous prendrons le temps d’y réfléchir », a déclaré Burnett aux avocats en clôturant l’audience.

Il n’a pas donné de date à laquelle la décision de la Haute Cour sera rendue.

Joe Lauria est rédacteur en chef de Consortium News. Il a été correspondant à l’ONU pour le Wall Street Journal, le Boston Globe et de nombreux autres journaux. Il a été journaliste d’investigation pour le Sunday Times de Londres et a commencé sa carrière professionnelle comme pigiste pour le New York Times. On peut le joindre à l’adresse joelauria@consortiumnews.com et le suivre sur Twitter @unjoe.

Source : Consortium News, Joe Lauria, 28-10-2021

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Davout // 27.11.2021 à 07h38

Et notre presse « libre » participe à ce crime.
Et notre diplomatie imbue de démocratie et de droit de l’homme participe à ce crime.
Et nos habituels « intellos » droit de l’hommistes sanguinaires participent à ce crime
Et l’UE donneuse de leçons et de sanctions participe à ce crime.
Et là CEDH de Soros participe à ce crime.
La tartuferie la plus sinistrement pitoyable où l’Occident a définitivement perdu sa crédibilité.
L’Empire est nu. Et vraiment pas beau à voir.

14 réactions et commentaires

  • Davout // 27.11.2021 à 07h38

    Et notre presse « libre » participe à ce crime.
    Et notre diplomatie imbue de démocratie et de droit de l’homme participe à ce crime.
    Et nos habituels « intellos » droit de l’hommistes sanguinaires participent à ce crime
    Et l’UE donneuse de leçons et de sanctions participe à ce crime.
    Et là CEDH de Soros participe à ce crime.
    La tartuferie la plus sinistrement pitoyable où l’Occident a définitivement perdu sa crédibilité.
    L’Empire est nu. Et vraiment pas beau à voir.

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    • RGT // 28.11.2021 à 09h45

      « Et notre presse « libre » participe à ce crime »…

      Elle participe activement en mettant l’affaire au fond d’une oubliette étanche bardée de cadenas.

      Quand j’interroge des personnes « ordinaires sur Julian Assange, leur réponse est « Kicéssuila ? ».

      Et quand je tente de leur expliquer le fond de cette sordide affaire leur réponse est systématiquement « Si les USA veulent le traduire en justice c’est qu’il a commis un crime très grave et ils ont raison »…
      Tout comme les opposants aux dictatures du XXème siècle qui étaient poursuivies par les « états de droit » pour des crimes qui ont ensuite été reconnus comme ignobles.

      La soumission (aveugle) à l’autorité est sans doute la pire « vertu » de l’humanité et il ne faut donc pas s’étonner que des pogroms pour des raisons religieuses, ethniques ou politiques (au final ils ont la même cause : Le « souhait » des élites de faire taire toute opposition réelle ou fantasmée par l’extermination afin d’accroître leur contrôle sur les populations) soient si présents dans l’histoire humaine.

      Et visiblement cette « tradition ancestrale » n’est pas prête de se perdre dans les arcanes des états centralisés.

      Plus l’état est puissant plus ses dirigeants seront enclins à se servir de leur « légitimité » pour continuer leurs « petites affaires » sans avoir à subir la moindre contestation.

      Ça commence par l’interdiction de manifestation pour « trouble à l’ordre public » (ou autre, les « raisons sanitaires » ont actuellement le vent en poupe).
      Puis on lâche les molosses chiens de garde sur des manifestants désarmés et finalement on tire à balles réelles.

        +8

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  • vert-de-taire // 27.11.2021 à 10h41

    Un procès contre un bienfaiteur de l’humanité qui se bat contre contre les salauds, des bandits qui dévastent la planète assassinent en masse, torturent, précarise la vie …

    Ce Spectacle prouve une fois de plus que ces mafieux nous pourrissent la vie et font tout pour nous maintenir dans cette condition de précarité, ils veulent nous enfermer dans toutes les peurs :
    On en arrive même à craindre le futur !

    Faire société c’est fabriquer de la sûreté sociale. Se faire tous confiance pour un mieux pour chacun.
    Une solidarité intelligente, délibérée, affinée, dynamique. Il se passe exactement le contraire, la guerre de tous contre tous, la guerre des places, la peur de l’autre … Un Système absurde, la condition animale.

    Le pire c’est que nous en sommes encore à croire que globalement, nous les soutenons, nous voulons ce Système pourri ! Croire que nous faisons, comme population, le calcul de la sécurité contre l’asservissement. Alors que depuis 200 ans, les crises, les guerres, les catastrophes de ce Système, s’abattent comme des plaies et que nous les acceptons comme des aléas naturels.

    Ce Système s’effondre et nous le laissons nous écraser au lieu de le changer. C’est exactement un suicide collectif.
    C’est ce qu’ILS veulent, se débarrasser des parasites, des gueux que nous sommes.
    Et nous observons indéniablement que c’est en marche…

      +12

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    • RGT // 28.11.2021 à 10h02

      « se débarrasser des parasites, des gueux que nous sommes »…

      Surtout pas : Ils souhaitent simplement que les gueux restent à leur place et ne contestent pas leurs décisions « bienveillantes » (pour leur propre caste) et continuent à être soumis afin de continuer à gaver le Moloch Baal sanguinaire.

      S’il n’y avait pas de « gueux » esclaves pour les nourrir et leur apporter tout ce dont ils ont besoin ils crèveraient rapidement de faim car la seule « compétence » qu’ils maîtrisent parfaitement est la manipulation (par la ruse ou par la force) de la population.

      Mettez un énarque ou une « élite » devant un carré de patates, même plantées et prêtes à être ramassées.

      Soyez certain qu’il crèvera rapidement de faim car il sera incapable de se baisser pour simplement les déterrer, et encore moins pour les faire cuire afin de s’en nourrir.

      Et pour couronner le tout, la « terre est basse » et ils ne vont pas salir leurs belles mains manucurées en les mettant en contact avec une terre impure ni en épluchant puis en les faisant cuire devant un feu nauséabond ces aliments en menant des activités « indignes de leur rang ».

      Ils ne souhaitent qu’une armée d’esclaves soumis qui les servent jusqu’à la mort.

        +7

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  • Araok // 27.11.2021 à 10h59

    Hélas, Davout, je crains que l’objectif soit justement voir quelque chose qui n’est pas beau afin d’ôter l’envie à quiconque de faire ce qu’a fait Assange: révéler ce qui doit rester secret. Assange: un exemple bien terrifiant. Apparemment ça marche. Reporters Sans Frontières est d’une discrétion à toute épreuve. Pauvre de nous.

      +9

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    • Davout // 27.11.2021 à 12h01

      Oui, mais Gandhi disait déjà que les incohérences des systèmes prechi-precheurs causait leur perte.
      On y est.

        +1

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    • Patoche // 27.11.2021 à 15h32

      Le RSF de Ménard était financé indirectement par la CIA. La démonstration fut faite par Maxime Vivas dans un livre:
      https://www.amazon.fr/gp/product/2930402695/ref=dbs_a_def_rwt_hsch_vapi_taft_p1_i3

      Ménard jura qu’il déposerait plainte contre l’auteur de l’ouvrage. Il n’en fit rien évidemment.
      La bienveillance médiatique envers le positionnement atlantiste de rsf enterra définitivement le début de la polémique.

        +9

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  • Brigitte // 27.11.2021 à 11h35

    Urgence économique, urgence climatique, urgence sanitaire…le malheur des uns fait le bonheur des autres.
    Le climat de peur et le catastrophisme savamment entretenus au niveau mondial par les experts auto-proclamés des instances non démocratiques de l’ONU (OMS, OMC, UNESCO, FAO, OMT, OMM, PNUE + GIEC+COP, etc…), des fondations privées du numérique américain (Fondations Bill Gates, Facebook, Google..), de la FEM ou Forum de Davos qui est partenaire de l’ONU et des ONG qui gravitent tout autour, commence à semer le doute dans certains esprits.
    Cependant, il est très difficile de s’attaquer à une nébuleuse géo-politique sans risquer de perdre pied et de se mettre en apesanteur idéologique, bref de sombrer dans la paranoïa complotiste, voire d’être physiquement mis hors d’état de nuire. Les exemples des lanceurs d’alerte devenus des épaves échouées dans l’océan de la désinformation ne manquent pas.
    Comment le citoyen lambda peut-il s’y retrouver? Soyons lucide, il ne peut pas. Les réseaux sociaux ne sont que des théatres de marionnettes ou guignol tient la matraque virtuelle pour frapper le méchant représentant de l’ordre mondial. Ils doivent bien rire entre eux…les Gates, Zuckerberg, Page, les Ghosn, Attali, Buzin, les Canfin, Jadot, Hulot un peu moins en ce moment…tous ceux qui ont des places assises à Davos et à la COP, même sur des strapontins.
    (suite)

      +5

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    • Brigitte // 27.11.2021 à 11h36

      (suite)
      S’informer, rester vigilant ne suffit pas puisque le pouvoir démocratique a été complètement confisqué aux peuples, avec l’assentiment du plus grand nombre d’ailleurs. Qui ne dit mot consent.
      Comme l’a écrit très justement la journaliste Natacha Polony, nous vivons un 1789 à l’envers où les élites abandonnent les principes républicains pour reformer une aristocratie, une ploutocratie mondialisée.
      La matraque réelle peut se faire tour à tour violente ou douce, c’est selon. LBD contre les gilets jaunes, passe sanitaire contre les non (complètement) vaccinés.
      Nous, petits guignols derrière nos écrans, que nous reste t-il comme marge de manoeuvre: vivre en marge, dans l’illégalité, dans l’indifférence, dans la frustration et la colère qui ne peut que se retourner contre soi?

        +6

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      • Grd-mère Michelle // 27.11.2021 à 14h44

        Brigitte, nous ne sommes pas ici sur un « réseau social », mais bien dans un « espace d’auto-défense intellectuelle ».
        Des informations correctes, vérifiables, avérées, sont autant d’outils adéquats pour cultiver une solidarité basée sur la recherche de solutions favorables à une progression vers un « vivre ensemble » plus serein, pour sortir de la perpétuelle domination/exploitation des un-e-s par les autres.
        La gigantesque opération de propagande/désinformation organisée par les ploutocrates de tous bords (et favorisée par la « numérisation » forcée) ne peut réussir que si l’ensemble de la population laborieuse (labeur qui FAIT le monde, sans lequel les « dirigeant-e-s » mourraient de faim et de soif) s’y laisse prendre sans réagir avec vigueur,de toute la force de ses VOIX clamées, amplifiées, publiées, pour s’amalgamer en une volonté résolue de paix et de santé généralisées.
        La marge de manœuvre, c’est le débat intense et continuel entrepris par tou-te-s ceux et celles qui aspirent à la vérité, ainsi qu’à la liberté de choix et à l’égalité de droits pour chacun-e.
        C’est celle qui permet encore, heureusement, de dire NON, et de déposer les armes et les outils destructeurs.

          +2

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      • RGT // 28.11.2021 à 10h17

        « les élites abandonnent les principes républicains »…

        Erreur : Ils les respectent justement à la lettre en imposant leur volonté à tous les aspects de la vie des états.

        Une république est une structure organisationnelle pyramidale dans laquelle celui (ou le noyau restreint de dirigeants) qui tirent les ficelles imposent leur volonté à l’ensemble de ceux qui ont des positions moins élevées au sein de ladite pyramide.

        Une république n’a rien d’une démocratie et c’est même exactement son contraire.
        C’est bien pour cette raison que les « élites » ont réussi à imposer (par la force et par la propagande) ce système politique à la population.

        La Corée du Nord est AUSSI une république et je m’engage à manger mon casque de vélo en public si quelqu’un parvient à me prouver le contraire.

        Qu’elle soit basée sur une autocratie ou sur un processus électoral une république n’est rien d’autre qu’une dictature comme les autres.

        Et si par malheur les « élites » se sentaient en danger elles ne se gêneraient pas pour lâcher les fauves sur tous ceux qui pourraient mettre en péril leurs intérêts.

        De manière tout à fait LÉGALE, en utilisant simplement les lois et les « principes » de la république.

        Comme ces « élites » n’ont LÉGALEMENT de comptes à rendre à personne (hormis à elles-mêmes) elles respectent SCRUPULEUSEMENT les règles et les statuts de la république.

          +1

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        • Brigitte // 28.11.2021 à 13h21

          Oui vous n’avez pas tort, tous ces mots ne veulent plus rien dire. Normalement, République veut dire état non autocratique, avec un gouvernement représentatif du peuple. C’est l’adjectif associé qui donne tout le piquant à ce terme: populaire veut dire dictature communiste, socialiste veut dire à peu près la même chose et démocratique veut dire régime parlementaire avec contre-pouvoirs (justice, média, syndicats, cultes) plus ou moins actifs et plus ou moins corrompus. Il est bien évident que les lois ne sont jamais votées par le peuple et les postes clés sont captés par une élite non élue mais sélectionnée pour ses bons et loyaux services.
          Il faut croire que c’est encore trop (ou pas assez?) puisque les gens ne veulent même plus d’état mais des organes supra-nationaux pour les diriger comme des pions.

            +2

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  • Araok // 27.11.2021 à 12h46

    Oui, Brigitte
    Je vais défiler à 14h comme toutes les semaines avec les anti-passe sanitaire en brandissant ma pancarte : » Soyez terrifié, On s’occupe de vous ».
    On n’est pas nombreux et je fatigue.
    Et en plus il y a un gros coup de vent qui nous passe dessus.

      +9

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    • Ellilou // 28.11.2021 à 16h52

      Même si elles sont dénigrées, même si les appels à l’abstention se font plus nombreux, même si la petite musique du « tous pourris » ne cesse plus, même si sont mis en avant médiatiquement les plus inoffensifs pour le capitalisme, continuons de croire qu’on pourra changer la donne électoralement et qu’il y a des élections dans moins de six mois. Lutter dans la rue et militer n’empêche pas, bien au contraire, de s’engager dans la voie électorale et de voter, c’est certes compliqué puisqu’organisé par ceux-là mêmes qui veulent garder le pouvoir mais unissons nos forces, votons les yeux ouverts 🙂

        +1

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