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13.décembre.202313.12.2023 // Les Crises

Le nouveau président argentin est un néoconservateur en matière de politique étrangère

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Le président nouvellement élu est un fervent partisan de l’Ukraine et a déjà qualifié la Chine d’« assassin ».

Source : Responsible Statecraft, Eldar Mamedov
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’élection surprise à la présidence de l’Argentine de Javier Milei, un « libéral libertarien » autoproclamé, excentrique et maniant la tronçonneuse, a suscité un vif intérêt dans le monde entier.

L’attention s’est surtout portée sur le caractère radical des propositions économiques que Milei promeut afin de guérir l’Argentine de ses maux chroniques, au premier rang desquels on a une inflation annuelle de 143 % et la pauvreté qui a submergé plus de 40 % des Argentins, le tout dans un contexte de dette en souffrance envers le Fonds monétaire international à hauteur de 43 milliards de dollars.

Parmi les remèdes proposés par Milei figurent la liquidation de la banque centrale argentine, l’abandon de la monnaie nationale – le peso – en faveur du dollar américain, la privatisation des actifs de l’État et la réduction des dépenses publiques, y compris les allocations destinées aux individus et communautés les plus vulnérables. La tronçonneuse qu’il a adoptée comme icône pendant la campagne électorale symbolise son intention de démolir l’État, qui, selon Milei, est à l’origine du déclin progressif de l’Argentine au cours des XXe et XXIe siècles.

Si certains libertariens, notamment aux États-Unis, ont salué son élection comme la plus récente et la plus belle occasion de promouvoir les idées qu’ils défendent depuis longtemps et comme une nouvelle source d’inspiration pour les États-Unis, leur enthousiasme n’est peut-être pas justifié. Milei se concentre peut être sur l’économie, mais en tant que président, il devra également diriger la politique étrangère de l’Argentine.

Ce n’est pas un domaine pour lequel il a montré beaucoup d’intérêt ou de compétences jusqu’à présent, mais quelqu’un comme le sénateur Rand Paul (Républicain -Kentucky.), porte-drapeau du libertarianisme aux États-Unis, se reconnaîtrait difficilement dans les positions défendues par Milei. En fait, les opinions de ce dernier en matière de politique étrangère, pour autant qu’il en ait, sont bien plus proches des néoconservateurs que des libertariens. Elles trouveraient tout à fait leur place au sein des groupes de réflexion bellicistes de Washington D.C. et d’une partie du courant dominant tant du parti républicain que du parti démocrate.

Voilà qui ne doit pas être sous-estimé, dans la mesure où l’Argentine est membre du G-20, la troisième économie d’Amérique latine, et elle a récemment été invitée à rejoindre les BRICS, regroupement qui compte la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud.

Les thèses de Milei en matière de politique étrangère, telles qu’elles ont été exprimées à maintes reprises au cours de la campagne électorale, sont résolument manichéennes : elles partagent le monde entre démocraties et « autocraties communistes ». De manière contre-intuitive de la part d’un défenseur autoproclamé du libre-échange, il a promis de rompre les liens avec deux des principaux partenaires commerciaux de l’Argentine – la Chine et le Brésil (qui représentent à eux deux environ 25 % du total des exportations du pays) – sous prétexte que ces deux pays sont dirigés par des « communistes ». La Chine a fait l’objet d’un ostracisme particulier, Milei la qualifiant parfois d’« assassin ».

Milei est un ardent défenseur de l’Ukraine, ce qui tranche avec la position plus modérée adoptée par l’administration péroniste de centre-gauche sortante qui, tout en condamnant l’agression de l’Ukraine par la Russie, était également réticente à rompre des liens avec Moscou qui s’étaient resserrés pendant la pandémie lorsque l’Argentine avait acheté des vaccins russes, avec des résultats généralement jugés acceptables.

C’est peut-être dans sa ferveur à l’égard d’Israël que les convictions néoconservatrices de Milei sont les plus évidentes. Si l’Argentine, sous différents gouvernements, a généralement entretenu de bonnes relations avec Israël, celles-ci étaient traditionnellement contrebalancées par les relations de Buenos Aires avec les pays arabes et même, parfois, avec l’Iran. Cet équilibre n’a pas empêché l’Argentine de classer le Hezbollah parmi les organisations terroristes pour son rôle présumé dans le tristement célèbre attentat à la bombe de 1994 contre un centre communautaire juif à Buenos Aires.

Sergio Massa, opposant battu de Milei, avait promis d’ajouter le Hamas palestinien à la liste rouge de l’Argentine des organisations terroristes s’il avait été élu. Milei, cependant, veut aller beaucoup plus loin. Il a déclaré que ses premiers voyages internationaux en tant que président élu seraient pour Israël et les États-Unis. Il a également promis de transférer l’ambassade d’Argentine de Tel Aviv à Jérusalem. Une telle réorientation unilatérale représenterait une rupture majeure avec le consensus traditionnel de l’Argentine en matière de politique étrangère.

C’est également pour des raisons idéologiques que Milei est opposé à l’adhésion de l’Argentine aux BRICS, en dépit de l’invitation lancée par les membres existants, laquelle serait le résultat d’un lobbying intense du Brésil en faveur de Buenos Aires. Alors que la perspective de rejoindre le groupe qui représente plus de 40 % de la population mondiale et 31 % du PIB mondial (et qui est également destinataire de quelque 30 % du total des exportations argentines) est considérée comme une véritable aubaine par de nombreux hommes d’affaires et politiciens argentins, pour Milei, les BRICS ne représentent guère plus qu’un club de dictateurs.

Le nouveau président est également étonnamment sceptique à l’égard du Mercosur, un bloc commercial sud-américain qui outre l’Argentine, compte le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay. Milei l’a qualifié de simple « union douanière de qualité médiocre qui fausse le commerce ». Une telle attitude soulève de nouvelles questions quant aux perspectives de l’accord commercial longtemps retardé entre le Mercosur et l’Union européenne.

Il est certes toujours possible que les réalités du pouvoir (notamment le fait que son parti détient relativement peu de sièges au Congrès national) tempèrent certaines des idées les plus radicales que Milei a débitées lors de la campagne électorale. Après tout, l’ancien président du Brésil, Jair Bolsonaro, auquel Milei voue une admiration d’ailleurs mutuelle, a lui aussi commencé par critiquer farouchement la Chine, avant d’assouplir considérablement sa position lorsqu’il était au pouvoir.

Mais lors du débat électoral pour l’élection présidentielle, Milei a fait preuve d’une ignorance inquiétante quant au fonctionnement des relations internationales. Bien qu’il n’appelle plus à une rupture totale des liens avec la Chine et le Brésil, il a insisté sur le fait que de telles interactions devraient être entièrement confiées au secteur privé, apparemment oublieux du fait que ce sont les gouvernements qui négocient les cadres et les accords commerciaux internationaux, y compris les tarifs douaniers, les règles phytosanitaires et autres mesures.

C’est tout particulièrement vrai dans le cas de la Chine, qui accorde une place prépondérante au secteur public dans l’activité économique extérieure du pays. Actuellement, outre de nombreux projets de moindre envergure, la Chine participe à la construction de deux barrages hydroélectriques en Argentine lesquels, une fois achevés, couvriraient la consommation quotidienne d’électricité de 1,5 million de ménages argentins, réduiraient les dépenses d’importation de pétrole et de gaz et permettraient même d’exporter de l’électricité vers les pays voisins. La vision simplissime de Milei, qui considère les relations économiques comme de simples échanges entre acteurs privés, sème le doute sur l’avenir de ces projets.

Pire, leur annulation risquerait d’entamer sérieusement la crédibilité de l’Argentine auprès de ses partenaires internationaux, y compris auprès de pays idéologiquement davantage « compatibles ».

La nomination probable de Diana Mondino, une économiste, comme future ministre des affaires étrangères, n’a jusqu’à présent pas réussi à apaiser les inquiétudes concernant les politiques de Milei. Comme l’a montré un débat préélectoral organisé par le Conseil argentin des relations extérieures, Mondino, qui a passé toute sa vie professionnelle dans le secteur privé, semble partager avec son futur patron la même vision idéologique des relations internationales, ainsi que son penchant pour la démesure. Quelques jours avant les élections, elle a comparé la possible victoire de Milei à la chute du mur de Berlin il y a 34 ans, comme si l’Argentine d’aujourd’hui était de quelque manière que ce soit comparable aux dictatures communistes soutenues par l’Union soviétique.

Il est évidemment trop tôt pour savoir comment se déroulera la présidence de Milei, mais si l’on se fie à sa rhétorique, la politique étrangère de l’Argentine risque d’emprunter un chemin semé d’embûches.

Eldar Mamedov

Eldar Mamedov est un expert en politique étrangère vivant à Bruxelles.

Source : Responsible Statecraft, Eldar Mamedov, 22-11-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

RGT // 13.12.2023 à 10h28

Pour résumer, l’Argentine a enfin son Macron en version bien plus efficace pour exploser les gilets jaunes locaux.

Un rêve inespéré pour les élites ultralibérales…

La prochaine étape après avoir totalement explosé les rares vestiges de l’état consistera simplement à privatiser l’air, avec des milices privées armées de sacs plastiques qui feront respecter la loi en traquant les fraudeurs qui refusent de payer les actionnaires des entreprises bienfaisantes propriétaires de cette ressource précieuse.

Je m’en vais de ce pas déposer un brevet sur le principe de la respiration en argentine.
Je suis certain que les profits générés par cette fabuleuse invention me permettront de pouvoir l’étendre à l’ensemble de cette planète (par exemple, en France, le 49.3 est fait pour ça) et je deviendrai alors l’homme le plus puissant du monde connu.

On ne tombe plus, on creuse avec nos dents.

C’est bien ça le problème quand la majorité des humains est composée de « mal comprenants » à qui les gouvernements imposent de respecter les consignes de la propagande officielle.

Les pires dictateurs en ont rêvé, les démocrassies l’ont fait.

18 réactions et commentaires

  • calal // 13.12.2023 à 07h56

    Le cas meloni en italie est peut etre analogue:elle aurait sorti l’italie de l’initiative chinoise « belt and road »,les nouvelles routes de la soie.
    Vous ne pouvez pas vous fier aux programmes et aux discours electoraux d’un candidat.Zelensky a ete elu en promettant la paix aux ukrainiens…
    Apres,personne n’obligera les argentins a reelire ce gars s’ils ne sont pas satisfaits des resultats de son mandat ( zelensky semble vouloir reporter les elections presidentielles en ukraine « a cause de la guerre »)

    En france,on en est encore a elire, meme a reelire, un candidat « du systeme » alors que l’on sait qu’elire un candidat « hors systeme » n’est pas une garantie de changement de politique pour le pays…parce que les gens ont en tellement marre que « rien ne change » qu’ils sont prets a donner leur chance a n’importe qui sort du « moule » .

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  • RGT // 13.12.2023 à 10h28

    Pour résumer, l’Argentine a enfin son Macron en version bien plus efficace pour exploser les gilets jaunes locaux.

    Un rêve inespéré pour les élites ultralibérales…

    La prochaine étape après avoir totalement explosé les rares vestiges de l’état consistera simplement à privatiser l’air, avec des milices privées armées de sacs plastiques qui feront respecter la loi en traquant les fraudeurs qui refusent de payer les actionnaires des entreprises bienfaisantes propriétaires de cette ressource précieuse.

    Je m’en vais de ce pas déposer un brevet sur le principe de la respiration en argentine.
    Je suis certain que les profits générés par cette fabuleuse invention me permettront de pouvoir l’étendre à l’ensemble de cette planète (par exemple, en France, le 49.3 est fait pour ça) et je deviendrai alors l’homme le plus puissant du monde connu.

    On ne tombe plus, on creuse avec nos dents.

    C’est bien ça le problème quand la majorité des humains est composée de « mal comprenants » à qui les gouvernements imposent de respecter les consignes de la propagande officielle.

    Les pires dictateurs en ont rêvé, les démocrassies l’ont fait.

      +19

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    • Olivier // 13.12.2023 à 12h51

      La comparaison avec Macron est tres mauvaise. Macron est un produit du système médiatique qui dilapide notre l’argent avec le mepris du peuple. Macron a ete elu par lzs boomer. La surpise qu’est milei indique qu’il n’etait pas le poulain de la clique en place qui détricotait l’Argentine. Il a une veritable assise populaire de ceux qui en ont ras le bol. Comme certains ici avec des gilets.

        +4

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      • Vain(s) Espoir(s) // 14.12.2023 à 08h23

        Non « Macron (n’)est (pas)un produit du système médiatique » étant un pur produit « Made in Klaus Schwab » comme bon nombre d’autres au pouvoir où que ce soit !

          +3

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        • Olivier // 14.12.2023 à 12h32

          Si

          Macron a été fabriqué. Et cette fabrication passe obligatoirement par la narration, donc par les médias. Comme ceux ci fabrique les gentils et les mechants, les succès et les echecs.
          Cqfd.

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  • Ovni de Mars // 13.12.2023 à 12h17

    Une explication à l’arrivée de Milei au pouvoir :
    https://descartes-blog.fr/2023/11/27/milei-nest-pas-le-pen
    Les Argentins n’aiment pas trop l’Etat argentin en raison des dérives du péronisme et de la corruption qui lui est associée

      +3

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  • Olivier // 13.12.2023 à 12h56

    Article a charge brouillons et qui se contredit d’un paragraphe a l’autre. Bref du camps des perdants.
    Ex:
    « les opinions de ce dernier en matière de politique étrangère, pour autant qu’il en ait,« 
    « Ce n’est pas un domaine pour lequel il a montré beaucoup d’intérêt« 

    Mais : « Les thèses de Milei en matière de politique étrangère, telles qu’elles ont été exprimées à maintes reprises au cours de la campagne électorale,« 

    Bref. Pas d’opinion ni d’interet mais des theses maintes fois exprimées.

    Travail de petit journalistes mediocre et militant. A fuir.

      +5

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    • Lt Briggs // 13.12.2023 à 13h28

      L’auteur m’a semblé moins confus que circonspect sur les fanfaronnades de Milei, et avec raison. C’est ce dernier qui est contradictoire et non l’auteur.
      Un seul exemple :
      « la Chine et le Brésil (qui représentent à eux deux environ 25 % du total des exportations du pays) »
      « La Chine a fait l’objet d’un ostracisme particulier, Milei la qualifiant parfois d’« assassin ». »

      Le président le plus pro-business de l’histoire de l’Argentine s’apprêterait à rompre les liens commerciaux avec son premier partenaire ? Qui peut croire de telles billevesées… Milei va gentiment enterrer la plupart de ses promesses dans les premiers mois, si ce n’est les premiers jours.

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      • Olivier // 13.12.2023 à 14h04

        C’est possible. Des erreurs il y en aura certainement, Qui vivra verra, on en a pas fini avec les surprises. Tout le monde n’a pas la classe d’un Obama qui descend les escaliers comme une star d’Hollywood.

        En attendant cet article est un torchon de militantisme mal ficelé. C’est souvent le cas vis a vis des elus qui ne sont pas du bon bords médiatique. Un monde médiatique sépare la popularité des plateaux et la popularité ses champs. Ici ou ailleurs.

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      • Anfer // 13.12.2023 à 14h05

        Entre les balivernes des liberaux et la réalité, ils doivent se rendre à l’évidence parfois.

        Ce libertarien va déchaîner un autoritarisme étatique comme rarement vu depuis Videla.

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        • KelKON // 14.12.2023 à 15h03

          Un libertarien qui va déchaîner un autoritarisme étatique… vous êtes sûr de comprendre ce que veut dire libertarien?

            +3

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    • Ke20 // 14.12.2023 à 22h22

      Journaliste qu’on peut tuer alors . Un de plus …

        +0

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  • observateurattentif // 13.12.2023 à 13h33

    L’uen des propositions de son programme est la disparition de la Banque Centrale et surtout l’utilisation du dollar us comme monnaie.

    L’inflation en Argentine c’est de l’ordre de 100 % par année moins qu’au Venezuela c’est vrai.

    L’Argentine ne serait pas la seule a utiliser le dollar US de facto ou de juré d’ailleurs. La dollarisation accompagne toujours les pays ou la monnaie locale a perdu la confiance de la population qui tente de se protéger de l’inflation en utilisant du dollar us.

    On peut citer l’Iran, le Venezuela, Cuba, le Guatemala, l’Equateur, la Turquie, le Panama. Au Guatemala la monnaie locale vise la parité avec le dollar US.

    Le pesos argentin a été dévalué de 50 % hier, 20 ministres en moins

      +0

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  • Savonarole // 13.12.2023 à 14h02

    Les neocons ont encore choisi un mec juste très bon en éléctions … pour le reste du buletin il doit pas passer la moyenne. D’ici à ce que ce pays redevienne une république bananière et un havre de paix pour banderistes en cavale il y a pas long.
    Il y a qu’à voir la marionette balancer aux orties les instruments de la souveraineté de son pays (sa monnaie , son armée, sa diplomacie) en échange de quelques dollars, quelques bases pour les US et une rupture des accords avec les BRICS (avec lesquels le pays fait 60% de son commerce) pour comprendre que le résultat est un retours à la vassalité pour ce pays.
    C’est à se demander si le problème de la démocratie représentative est plus le fait de choisir entre des candidats inaptes ou le fait de laisser voter même les plus stupides …

      +7

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    • calal // 14.12.2023 à 07h57

      « C’est à se demander si le problème de la démocratie représentative est plus le fait de choisir entre des candidats inaptes ou le fait de laisser voter même les plus stupides … »

      tout apprentissage se fait au prix d’efforts,de renoncements et de sacrifices: les electeurs dans nos democraties modernes,habitues a la paix,a la securite et a la prosperite, ont oublie l’importance du combat politique et doivent reapprendre a s’y investir sous peine de consequences de plus en plus nefastes.
      Apres avoir ete trompes plusieurs fois,on devient plus mefiant et on fait l’effort de chercher a discerner le seducteur du candidat honnete.

      La democratie est le moins mauvais systeme de gouvernement.Cela veut dire que tout ceux qui veulent remplacer ce systeme par un autre n’ont pas l’interet general en vue mais des interets particuliers (souvent les leurs) en vue.

        +2

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      • Savonarole // 14.12.2023 à 19h40

        Ha mais j’ai rien contre la démocratie , c’est sa forme représentative qui me pose le plus de problèmes. Filer un blanc seing à un quinenveut une fois tous les X années ça consacre pas un peuple qui se gouverne… pour le dire gentillement.
        Ca et le fait que les systèmes médiatiques passent leur temps à phagocyter l’opinion publique en fonction des interets diverses de leurs diverses actionnaires en se présentant comme des chantres de l’impartialitée neutre et sans préjugés … on est pas obligé d’y croire mais quand même !
        Pas facile de faire de la démocratie et de se battre pour l’interêt général en contexte :(. Encore moins facile de changer le contexte d’ailleurs.

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  • rozzo // 16.12.2023 à 16h47

    l’argentine serait déjà définitivement coulée sans la perfusion chinoise, et la premiere mesure economique de Milei, ça a été de prolonger l’accorp de swap avec la Chine justement, y’a les declarations de campagne, et y’a la réalité…

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    • mohamed // 17.12.2023 à 22h13

      que gagne la Chine a sauvé l’Argentine ?

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