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10.décembre.202310.12.2023 // Les Crises

Revue de presse du 10/12/2023

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Merci à nos contributeurs pour cette nouvelle revue de presse.

CRISE DE L’EMPLOI

Au Bangladesh, les ouvriers du textile en grève « n’ont jamais été aussi pauvres et avec un pouvoir d’achat aussi bas »

"Plusieurs milliers d’ouvriers, qui travaillent dans des usines fournissant des marques comme Gap, H&M et Levi Strauss, manifestent depuis plusieurs jours. Selon Salma Lamqaddam, chargée de campagne pour l’ONG ActionAid et spécialiste de la condition ouvrière dans l’industrie textile bangladaise, ce mouvement s’explique par la nette détérioration du niveau de vie des travailleurs des ateliers de confection. Le Bangladesh connaît de très fortes tensions sociales, alors que des milliers d’ouvriers du textile font grève et manifestent depuis plusieurs jours pour exiger une multiplication par trois de leur salaire et de meilleures conditions de travail. Des centaines d’usines de confection ont fermé jeudi 2 novembre, une cinquantaine ont été saccagées et quatre ou cinq incendiées. Deux personnes sont mortes lors des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre."

Source : L'Obs

CRISE FINANCIÈRE

Annuler la dette maintenant pour assurer la justice climatique

"54 pays du Sud sont en crise de la dette. La dette draine les ressources consacrées aux soins de santé, à l’éducation, à la protection sociale, à une transition verte et équitable et à la lutte contre les effets de la crise climatique, et les transfère dans les poches des créanciers étrangers. Les pays du Sud consacrent cinq fois plus d’argent au remboursement de leur dette qu’à la lutte contre la crise climatique. Pendant ce temps, de nombreux pays sont contraints d’exploiter leurs ressources naturelles, y compris les combustibles fossiles, afin de générer des revenus pour rembourser la dette. Les crises de la dette ne sont pas le fruit du hasard. Depuis l’époque du colonialisme jusqu’à aujourd’hui, les pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes ont été contraints de recourir à l’emprunt pour joindre les deux bouts."

Source : CADTM

DÉMOCRATIE

Qui sont les groupes d’extrême droite qui tentent de prendre la rue ?

"A Romans-sur-Isère, le groupuscule aux sympathies néo-nazies « Division Martel » dirigé par Léo Rivière-Prost dit « Gros Lardon » est apparu. Il semble cependant que d’autres groupuscules aient joué un rôle important dans cette opération raciste comme « Les Remparts » de Lyon, ou « La bastide bordelaise », et plusieurs sympathisants d’ « Argos », organisation nationale fondée par d’anciens de Génération Identitaire. Étaient aussi présents des groupes plus hétérogènes idéologiquement comme Meduana Noctua de Laval ou l’Oriflamme de Rennes, issu de l’Action Française. La mouvance identitaire était également à l’initiative du rassemblement raciste sur la Place du Panthéon ce vendredi. Appelés par « Les Natifs », regroupant d’anciens de Génération Identitaire basés à Paris et d'Argos. De la ratonnade de Romans à la manifestation au Panthéon, l’extrême-droite tente de reprendre la rue. Si la frange la plus extrême autour de la Division Martel a retenu l’attention, les groupes issus de Génération Identitaire sont particulièrement à l’offensive, entretenant des liens importants avec Reconquête."

Source : Révolution Permanente

ENVIRONNEMENT

Première preuve irrévocable que le Gulf Stream ralentit

"Des chercheurs américains viennent d’apporter la preuve que la vitesse du courant nord-américain a ralenti de 4% lors des quarante dernières années. Jusqu’ici, seuls les modèles climatiques faisaient apparaître un tel phénomène. Fin d’un doute. Le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (Giec) publié en 2022 présentait comme de "faible confiance" (selon la terminologie employée par les climatologues) la probabilité d’un ralentissement de la circulation méridienne de retournement atlantique, ce grand courant océanique partant du golfe du Mexique dont les eaux de surface s’enfoncent dans les abysses à l’approche du cercle arctique. L’un des principaux acteurs de ce courant, le Gulf Stream, a bien vu sa vitesse diminuer de 4% ces quarante dernières années, selon les résultats publiés dans Geophysical Research Letters. La "faible confiance" se transforme en "forte probabilité"."

Source : Sciences et avenir

FRANCE

Notation des allocataires : l’indécence des pratiques de la CAF désormais indéniable

"La lumière se fait sur un système de surveillance de masse pernicieux : l’utilisation par la CAF d’un algorithme de notation des allocataires visant à prédire quels allocataires seraient (in)dignes de confiance et doivent être contrôlés. L'algorithme assigne un « score de suspicion » à chaque allocataire. Ce score, mis à jour chaque premier du mois, est compris entre zéro et un. Plus il est proche de un, plus l’algorithme juge qu’un allocataire est suspect : un contrôle est déclenché. Situation familiale, professionnelle, financière, lieu de résidence, type et montants des prestations reçues, fréquence des connexions à l’espace web, ..., une quarantaine de paramètres pris en compte par l’algorithme révèlent le degré d’intrusion de la surveillance à l’œuvre. Visant tant les allocataires que leurs proches, cela concerne plus de 32 millions de personnes, dont 13 millions d’enfants, vivant dans un foyer bénéficiant d’une prestation de la CAF."

Source : La Quadrature du Net

"Le discours obsessionnel sur la laïcité produit l'exact inverse de l'effet recherché"

"Alors que le projet de loi « confortant les principes républicains », hier encore appelé « contre le séparatisme » arrive au parlement français, alors que le débat s’envenime à chaque nouvel attentat touchant notre pays, alors que, sans émouvoir grand monde, l’on dissout d’un simple trait de plume des associations tels que le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), et qu’une parole hostile aux musulmans se voit largement décomplexée sur de nombreuses antennes, QG apporte une contribution majeure au débat en publiant cet entretien fleuve avec Olivier Roy, spécialiste reconnu du djihadisme dans le monde. Toutes les idées simplistes sur les causes du passage à la violence terroriste s’y voient passées en revue, factuellement déconstruites ou bien complexifiées, par ce grand chercheur à l’Institut universitaire européen de Florence. Non ce n’est pas la piété musulmane qui fait basculer dans l’action violente, les djihadistes étant du reste très rarement des « piliers de mosquée ». Non le « laïcisme » incantatoire, purement déclaratif, et de plus en plus autoritaire, n’est pas le remède à la dérive criminelle d’une infime minorité. Non ce n’est pas en empêchant les gens de pratiquer leur foi dans des conditions dignes de ce nom que l’on produira une intégration véritable. Et d’ailleurs l’armée française l’a, elle, très bien compris, en promouvant des aumôniers musulmans parmi ses officiers."

Source : QG Media

Un “répit” avant l'austérité ?

"Alors que les dépenses des établissements de santé en 2023 ont excédé de 1,8 Md€ la cible budgétaire qui avait alors été fixée, le PLFSS 2024 propose une progression de l’ONDAM établissements de santé de 3,2 %, soit un demi-point inférieure à l’ONDAM 2023. Une fois retranchée l’inflation, l’enveloppe budgétaire allouée aux établissements de santé ne progresserait que, dans une prévision optimiste, de 0,61 Md€, soit d’un montant inférieur aux évolutions prévisibles de dépenses et notamment aux 1,7 Md€ nécessaires pour couvrir les hausses de rémunération des soignants d’ores et déjà annoncées par le gouvernement. À activité égale, on estime donc à 1,5 à 2,5 Md€ l’insuffisance de financement de l’hôpital public en 2024. Le projet 2024 prévoit des mesures de contrôle drastiques mais ciblées sur des arrêts courts dont le montant total est faible (18 % des dépenses totales relatives aux indemnités journalières) et sans prendre en compte les enjeux de prévention, voire risquant de la complexifier."

Source : Nos services publics

Ces inconnus qui dirigent la France

"Qu'est-ce que l'État profond ? Éléments de réponse dans le livre du haut-fonctionnaire Jean-Pierre Jouyet « Est-ce bien nécessaire, monsieur le Ministre ? »." [NB : JP Jouyet a été écarté par Macron au lendemain de sa victoire en étant nommé ambassadeur à Londres.]

Source : Marianne

Les Français qui n'ont pas inventé Internet [Vidéo]

"Louis Pouzin a l'air d'un retraité ordinaire. Rien ne laisse deviner que ce nonagénaire est un des créateurs d'Internet. En 1971, ce pionnier de l'informatique et d'autres informaticiens de génie comme Jean-Louis Grangé et Michel Gien, ont été les grands artisans du projet Cyclades, un des premiers réseaux informatiques au monde. Mais malgré des avancées de premier plan, ce programme de recherche ambitieux a finalement été abandonné en 1978, au profit du Minitel. Pour la première fois, les protagonistes du projet Cyclades reviennent sur cette incroyable aventure. En dépit de leur âge avancé, ils restent toujours très actifs et continuent de promouvoir leurs dernières inventions pour un nouveau web plus sûr et plus responsable, à l'image de celui qu'ils ont failli créer il y a un demi-siècle." [Mais le premier visionnaire X-ENA a frappé...]

Source : France TV

GÉOPOLITIQUE

L’ONU se retire du Mali, la junte dénonce une « trahison » et accuse la France

"La junte au pouvoir au Mali a dénoncé, mercredi 18 octobre, dans la soirée, une « énième trahison » à propos du retrait en cours et sous tension de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies (ONU) pour la stabilisation au Mali (Minusma), en accusant la France de tenter de l’accélérer pour favoriser les groupes djihadistes. Les colonels arrivés au pouvoir par la force en 2020 ont réclamé et obtenu du Conseil de sécurité, en juin, après des mois de dégradation des rapports avec la mission onusienne, le départ de la Minusma, déployée depuis 2013 dans ce pays en proie au djihadisme et à une profonde crise. La Minusma doit avoir quitté le pays d’ici au 31 décembre. Elle a déjà transféré aux autorités maliennes quatre des camps qu’elle occupait, et doit en libérer plusieurs autres dans les jours ou les semaines à venir dans la région de Kidal (Nord)."

Source : Le Monde

Pourquoi Israël ne suivra pas Biden et ne reconnaîtra pas le génocide arménien ? (avril 2021)

"La reconnaissance du génocide arménien par le président américain Joe Biden, samedi, a suscité une réaction de colère prévisible de la part de la Turquie. Toutefois, la Turquie n’est pas en mesure de riposter de manière significative. Sous pression dans son pays et à l’étranger, Ankara n’est pas près de se retirer de l’OTAN ou de fermer les bases américaines sur son territoire. Mais malgré la vulnérabilité de la Turquie, Israël n’est pas près de suivre l’exemple de Biden, en donnant la priorité aux intérêts stratégiques sur les déclarations morales. Les Arméniens cherchent depuis longtemps à faire reconnaître par la communauté internationale comme un génocide les massacres perpétrés par l’Empire ottoman en 1915-1917, qui auraient fait quelque 1,5 million de morts parmi leur peuple. La Turquie – l’État successeur de l’Empire ottoman – rejette fermement l’allégation selon laquelle les massacres, l’emprisonnement et la déportation forcée des Arméniens à partir de 1915 constituent un génocide."

Source : The Times of Israël

MATIÈRES PREMIÈRES

GNL : y a-t-il trop d'infrastructures en Europe par rapport à la demande ?

"En 2023, six nouveaux terminaux d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) ont été mis en service en Europe, auxquels s'ajoutent « un terminal mis en veilleuse et une nouvelle unité flottante de regazéification et de stockage (FSRU) amarrée mais pas encore opérationnelle, alors que les importations de GNL se sont stabilisées et que la consommation de gaz est en baisse ». Au total, l'Europe s'est dotée de 36,5 milliards de m3 (Gm3) de nouvelles capacités d'importation par an de GNL depuis début 2022. Dans le même temps, la consommation européenne de GNL depuis début 2023 n'a augmenté que de 4,8 Gm3 (après avoir augmenté de 46,2 Gm3 à la même période en 2022). Le taux d'utilisation des terminaux européens de GNL n'a atteint que 58% en moyenne entre janvier et septembre 2023. Selon l'IEEFA, l'écart entre les capacités européennes d'importation de GNL et la demande réelle à venir « continue de se creuser »."

Source : Connaissance des énergies

Energies, Economie, Pétrole et Peak Oil : Revue Mondiale Octobre 2023

"Le 1er de chaque mois, retrouvez un tour du monde des Énergies. A l'agenda : - Europe : Monsieur Climat est un ancien pétrolier de Shell - France : Des traces d'hydrogène blanc dans les sous-sols de la Lorraine - USA : Gros rachats et consolidation d'entreprises pétrolières - Autriche : Se faire tatouer pour avoir un abonnement de train gratuit, c'est fini - Chine : Pékin a acheté des quantités record d'or depuis janvier - Japon : Toyota pourrait mettre sur le marché de nouvelles batteries pour les e-voitures - Venezuela : Les USA échanges les sanctions contre des élections et du pétrole."

Source : 2000 Watts

RÉFLEXION

Henry Kissinger : un criminel de guerre est mort

"Henry Kissinger est mort. Les médias ont déjà commencé à produire des dénonciations enflammées autant que des souvenirs chaleureux. Aucun autre personnage de l’histoire états-unienne du XXe siècle n’est peut-être aussi clivant, aussi violemment vilipendé par les uns que vénéré par les autres. Une grande partie du monde déteste Henry Kissinger. L’ancien secrétaire d’État a même évité de se rendre dans plusieurs pays de peur d’être arrêté et accusé de crimes de guerre. Kissinger était intouchable, l’un des bouchers les plus prolifiques du XXe siècle (organisateurs des bombardements illégaux au Laos et au Cambodge, facilitateur du génocide au Timor oriental et au Pakistan oriental, ...) est mort comme il a vécu : aimé des riches et des puissants, quelle que soit leur affiliation partisane."

Source : Contretemps

À l’abri de l’anthropocène, le capitalisme saccage le monde

"Jean-François Collin est un haut fonctionnaire en retraite qui a exercé des responsabilités à l’étranger et en France, dans plusieurs ministères et à la ville de Paris. Il livre en 160 pages une analyse très critique et des discours dominants en matière d’écologie, et de l’état politique de notre pays. Résumons son propos : les discours catastrophistes sont des discours creux, car c’est le capitalisme qui menace la planète et surtout l’humanité qui vit sur cette planète."

Source : La Sociale

ÉCONOMIE

L’étonnant découplage entre Production et Valeur Ajoutée

"Depuis 2020, la France connait un surprenant découplage entre la croissance de la valeur ajoutée, qui sert de base aux calculs du PIB, du revenu national et de la productivité, et celle de la production de biens et services par l’économie française. Au troisième trimestre 2023, dans les comptes nationaux trimestriels, la production est 5% au-dessus de son niveau pré-COVID alors que la valeur ajoutée a gagné 2% dans le même temps (voir graphique 1). Cette divergence est surprenante. Comptablement, elle s’explique par la forte croissance des consommations intermédiaires qui ont progressé de 8% sur la période. Les coefficients techniques (i.e la quantité de produit i nécessaires à la production d’une unité de la branche j) ont fortement évolué. Le graphique 2 représente l’évolution du coefficient technique au niveau agrégé, c’est à dire la quantité totale de consommations intermédiaires nécessaires à 100 euros production de biens et services. En volume, alors qu’il fallait un peu plus de 50 euros de consommations intermédiaires pour produire 100 euros de biens et services en 2019, il en faut 52 en 2023."

Source : OFCE – le blog

Commentaire recommandé

Incognitototo // 10.12.2023 à 16h14

Pour ceux qui se demanderaient quel est l’intérêt de l’article de l’OFCE qui s’inquiète du découplage entre productions et VA… En fait ce que ne dit pas clairement cet article qui constate juste une augmentation des consommations intermédiaires, c’est que – pour un pays comme la France dont les productions sont fortement dépendantes des importations – cette surconsommation ne peut avoir que 2 principales origines :
– des fournisseurs français ou plus généralement étrangers qui se sont gavés (souvent sous couvert d’une inflation subie),
– une majoration éhontée des prix de transfert, ce qui signe dans ce cas une aggravation de la fraude fiscale…
J’ai apprécié avec quelle pudeur l’auteur de l’article tourne autour du pot pour nous suggérer des explications sans jamais directement nommer les plus évidentes.

42 réactions et commentaires

  • Myrkur34 // 10.12.2023 à 08h30

    Concernant Henry Kissinger, parmi toutes ses joyeusetés diplomatiques bien sales, le type a sciemment flingué les tractations de paix entre l’administration de Lyndon Johnson et les vietnamiens en 1968 pour être sûr que cela soit son chouchou Nixon qui soit élu et puisse s’enorgueillir ultérieurement du retrait américain de la guerre du Vietnam.

    Mais pour Hubert Védrine, c’est n’est pas ce qu’il faut retenir. Ce qu’il faut retenir, c’est la leçon de réalisme (sic), un peu comme dans sa gestion contestée du Rwanda sous et avec Mitterrand.

    https://www.lefigaro.fr/vox/monde/hubert-vedrine-henry-kissinger-une-lecon-de-realisme-pour-notre-epoque-20231205

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/02/18/genocide-au-rwanda-hubert-vedrine-defend-devant-la-justice-son-role-et-celui-de-francois-mitterrand_6114335_3212.html

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  • Calvez // 10.12.2023 à 09h45

    JOUYET reçoit encore des lauriers pour avoir « dénoncé » ce qu’il a fait pendant 40 ans ! C’est un comble. Il reçoit encore du fric de l’état et écrit un livre pour en gagner encore plus. C’est un triste nuisible. Au passage, le journaliste en profite pour dénoncer le RN qui ne pourra rien faire contre l’administration. Bilan de cet article : consolidation de ce qu’il prétend dénoncer. C’est minable.

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  • Guadet // 10.12.2023 à 09h47

    « le capitalisme saccage le monde »
    Et pourtant le capitalisme n’a jamais été aussi fort ni aussi présent dans le monde, dans les médias, dans l’imaginaire même des hommes. Pendant ce temps, ceux qui pourraient s’y opposer se battent entre eux : les prétendus « ultra droite », « ultra gauche », « islamistes » ou les soi-disant « écologistes » ou « féministes ». Ils ne se rendent même pas compte qu’ils font le jeu du capitalisme et de la destruction de la nature. Macron jubile : il apparaît comme le seul garant de la paix sociale.
    (cf. Michéa, Extension du domaine du capital)

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  • olivier // 10.12.2023 à 10h14

     » Résumons son propos : les discours catastrophistes sont des discours creux, car c’est le capitalisme qui menace la planète et surtout l’humanité qui vit sur cette planète. » »

    « et surtout l’humanité qui vit sur cette planète. « 

     » l’humanité qui vit»

    Voila habillement résumé toute la folie écologique de notre temps : une fin de cycle, celle de l’humanisme des lumières devenu incapable de répondre aux enjeux de notre temps. Le vide crée laisse les orphelins idéologiques désorienté et amer a qui il ne reste alors que l’auto-détestation, jusqu’a la haine farouche de son prochain. de toute l’humanité. Ca ce n’est pas le capitalisme ou quelque lubie idéologique ici en cause, non c’est rien que moins que l’Humanité. Moi, vous, eux… Nous avons ici la base idéologique pour justifier tout les massacres, génocides, régulation de population, permis d’enfantements, exécutions et euthanasie de masse, etc Tout ca au nom de concept fumeux comme « la justice climatique » , « sauver gaia », etc. Une forme de retour du paganisme et de son corollaire : le sacrifice humain. Rien de moins.

    On constate les prémices effrayant de cette déshumanisation dans les plus grandes universités américaines auditionné récemment qui ont toute 3 considérées qu’un appel au génocide se justifiait « selon le contexte ».

    l’idéologie écologique contemporaine nous prépare manifestement une barbarie inouïe.

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    • Araok // 10.12.2023 à 12h42

      Mes calculs, moins compliqués que ceux du GIEC, mais dont je comprends la logique et les hypothèses, me conduisent irrémédiablement vers la constatation suivante: le blocage à 2 ou 3 degrés d’augmentation de la température, est inatteignable.
      Il faut avoir le courage de le dire. L’humanité (ce qu’il en restera) devra se concentrer sur des territoires viables.
      Au prix de terribles épidémies/guerres qui devasteront les pays les plus exposés. Relire le camp des saints de Raspail.

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    • Brigitte // 10.12.2023 à 12h43

      L’écologie est un vaste monde. Entre les « verts » et les autres, entre l’idéologie politique et la science, c’est dommage que vous fassiez un tel raccourci. Manque de connaissance et d’intérêt sans doute et c’est doublement dommage car le questionnement écologique est très riche de sens. Par exemple pourquoi l’humain n’apprend-il pas de ses erreurs?
      L’humain (homo sapiens) est-il né prédateur de la nature ou l’est-il devenu au cours de son histoire, à l’insu de son plein gré?
      Accuser le capitalisme est certainement un raccourci. On pourrait tout aussi bien accuser le Christianisme ou la mythologie antique, bref, c’est un peu l’oeuf et la poule.
      Toute espèce envahissante créé un déséquilibre préjudiciable à d’autres mais en général le retour à l’équilibre se fait par régulation et adaptation. C’est d’ailleurs une loi de la nature que de ne pas définir à l’avance les gagnants et les perdants dans ce jeu de hasard sur le temps long. Les gagnants sont ceux qui s’adaptent car dans la nature, l’interdépendance est la règle. Celui qui arrive au sommet en ayant éliminé les autres est le plus fragile. Ce fut le cas des dinosaures. Il y a eu de grands bouleversements climatiques et géologiques à cette époque (météorite, volcanisme intense, retrait des océans, etc).
      Est-ce notre affaire que de raisonner sur des milliers d’années? Sommes-nous altruistes au point de vouloir préserver notre descendance lointaine? Non bien sur mais la proche, oui.
      L’écologie c’est ça aussi.

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      • olivier // 10.12.2023 à 21h29

        Non, ce n’est pas ça l’écologie, c’est de l’idéologie : une vision de la nature et de l’homme que l’on oppose. La théorie de la libération appliqué a la nature, contre l’homme.

        Vous parlez de « richesse de sens » mais vous n’en avez qu’un a me proposer : celui que je dénonce. Vous parlez de connaissance mais vous n’apportez que des questions. « l’est-il devenu au cours de son histoire ?«  vous auriez pu me citer F. Bacon. Encore faut-il comprendre ce rapport de l’homme à la nature. L’écologisme à des racines idéologiques très simple : c’est un avatar du progressisme, fruit de l’humanisme décadent, le tout saupoudré de spiritualisme new age et de scientisme mal compris. Il n’a que deux facettes, l’une prisonnière du transhumanisme, la seconde noyée dans une vision idéalisée de la nature qui ne pousse que dans les livres. Y voir un « vaste monde » reviens a se perdre dans un camaïeu verdâtre a tendance marxiste. C’est s’inventer un choix qui n’existe pas.

        Vous êtes libre de soutenir que l’humanité n’est que prédatrice, qu’il faille la réguler, se débarrasser des plus faibles (contre Darwin), de mélanger loi de la nature et hasard dans la plus parfaite des contradictions, de vous baser sur des présupposés purement théorique érigé en dogme. mais vous êtes alors exactement dans ce que je dénonce plus haut.

        Vous serez peut-être surprise d’apprendre qu’il existe d’autre courant écologique, qui ne considère pas l’homme comme un mal. Tres logiquement, tout autre alternative se soldera par une barbarie inégalée, on en vois déjà les prémices.

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        • Brigitte // 11.12.2023 à 08h50

          Décidément vous être caricatural. J’ai essayé de vous tendre une perche mais vous préférez vous noyer dans votre vision simpliste et binaire. j’ai essayé de vous dire que l’écologie est multiple et vous m’assignez dans un camp verdâtre marxiste qui n’est pas le mien.
          Avant l’invention du mot « écologie », Darwin parlait « d’économie de la nature ». Je vous laisse méditer sur ce concept.

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          • olivier // 12.12.2023 à 00h25

            Je n’assigne personne, je vous lis simplement : Darwin, c’est votre filiation avec votre grille de compétition gagnant-perdant. Darwin c’est Smith appliqué aux sciences naturelle en quelque sorte. En passant je vous ai parlé de Bacon c’est le XVIe. Ce qui est interessant c’est ce detournement de sujet : cela ne vous embete pas cette attaque contre l’humanité ?

            Mais vous avez totalement raison : sortons de la caricature. pourriez-vous nous éclairer sur l’acrobatie qui consiste a soumettre les lois de la nature au hasard ?

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            • Brigitte // 12.12.2023 à 08h29

              On pourrait dire que le hasard est l’effet synchrone induit par un enchainement de causes indépendantes les unes des autres. En biologie, les mutations aléatoires sont un des moteurs de l’évolution. Par contre, une fois produites elles deviennent dépendantes du milieu, qui sert de crible sélectif, ce que j’ai comparé de façon simpliste à un jeu de hasard avec les gagnants-perdants.
              Vous avez raison la théorie Darwinienne date de la même époque que celle d’A. Smith. La main invisible de Darwin c’est la nature et l’écologie tente d’en définir les règles.
              L’humanité est diverse et en guerre perpétuelle contre elle-même. C’est une forme d’auto-régulation mais le sacrifice demandé n’est pas souvent équitable ni justifié. Il y aurait peut-être d’autres façons de s’auto-réguler…là commence l’écologie politique.

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            • Cévéyanh // 12.12.2023 à 22h56

              A Brigitte,
              Vous : « Par contre, une fois produites elles deviennent dépendantes du milieu, qui sert de crible sélectif, ce que j’ai comparé de façon simpliste à un jeu de hasard avec les gagnants-perdants. »
              Il n’y a pas réellement d’adaptation dans ce cas, ce dont vous écriviez en commentaire plus haut. Est-ce réellement un « crible sélectif » ? Ce n’est seulement qu’une particularité permettant de mieux survivre à un moment donné s’il y a lieu. Elles ne deviennent pas réellement dépendantes du milieu. Si un ou des êtres avec des particularités (eu au hasard de la mutation) dont l’environnement lui est devenu propice, cela lui a permis de survivre et/ou de faire survivre ses congénères. D’autres particulatités ne correspondaient pas au changement d’environnement pour survivre et ont disparu.

              Par exemple : un singe saute plus loin pour atteindre un autre arbre et un autre court plus vite sur ses quatre membres. Si les arbres ne sont pas séparés par une trop grande distance, leurs particularités ne leur servent pas plus que ceux qui n’ont pas de particularité. Si l’environnement change en ayant moins de nourriture, ces particularités ne leur permettent pas d’avoir plus de nourriture par rapport aux autres membres.
              Or, si des arbres périssent et qu’alors il y a un espace plus important entre les arbres, cela leur servent. Pour l’un, de rester plus en sécurité que de descendre pour regrimper et ainsi être potentiellement en danger et d’avoir plus de nourriture. Pour l’autre, de courir plus vite que ses congénères pour arriver à l’arbre et en cas d’attaque, il est moins visé et plus susceptible de survivre.
              Par contre, si la distance est trop importante entre les arbres, la particularité du premier ne l’aide plus. Pour l’autre, c’est toujours le cas. Cela peut lui permettre de mieux survivre que celui qui saute loin ou les autres sans particularité. Nous appelons cela de l’adaptation, est-ce vraiment le cas ? La diversité des espèces provient alors d’un changement assez significatif dans l’environnement permettant aux différences de prendre plus d’ampleur en nombre par rapport aux autres membres.

              L’écologie politique est-elle réellement et unique réponse d’auto-régulation pacifique et équitable ? Les guerres sont toujours lancées par des humainos politique.
              Ce n’est-il pas aussi aux individus, à la société dans son ensemble de le vouloir pour y adhérer à cette écologie politique ? Et toute l’Humanité dont celle qui impacte le plus la Terre ?

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            • Cévéyanh // 12.12.2023 à 23h06

              Une conférence de Pierre-Henri Gouyon sur la biodiversité (« Effondrement de la biodiversié : pourquoi on a tout faux ! »), « professeur [émérite] au Muséum National d’Histoire Naturelle, biologiste spécialisé en sciences de l’évolution et plus particulièrement en génétique, en botanique, et en écologie. Au-delà de ses travaux scientifiques, il s’est intéressé aux questions d’éthique et de relations entre science et société. » https://www.youtube.com/watch?v=6FQT7b2ExP4

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            • olivier // 12.12.2023 à 23h59

              @Brigitte
              « que j’ai comparé de façon simpliste à un jeu de hasard »
              Plus que simpliste dirais-je, surtout que ce n’était pas une comparaison grammaticalement parlant, mais bel et bien une dénomination. On rappellera qu’un hasard est un phénomène non nécessaire et par essence imprévisible, au contraire d’une loi a fortiori de la nature qui se définit par sa régularité et son universalité, en bref, son caractère prévisible. Voila pour le vocabulaire. C’est une erreur classique qui survient quand on cherche un « pourquoi » avec de la science (qui ne s’occupe que du comment). Seulle une importante contorsion arrive a maladroitement recoller les morceaux, mais c’est une autre histoire.
              [modéré]
              L’autorégulation et la guerre : rien n’est plus faux si l’on compte la démographie. En guerre perpétuelle : ni plus ni moins que la nature, a ceci prêt que l’humanité, elle, coopère et sait la dépasser. Cette force née de l’union se retrouve la encore dans la démographie. Vous n’explorez pas la question de la necessité même de l’auto-regulation, une autre erreur a mon sens.

              Je n’ai donc pas l’impression que nous soyons sorti des caricatures, mais je salut sincèrement votre effort d’explication. Ma réponse sans concession a la sincerité de l’échange est sans animosité.

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          • Cévéyanh // 12.12.2023 à 22h44

            A Brigitte,
            Le premier sens de « prédateur » : qui se nourrit de proies. Ce mot n’est-il pas devenu négatif alors que les animaux prédateurs ne le ressentent pas ? Peut-être parce que nous étions leurs proies autrefois. N’est-il pas utilisé dans notre langage non judicieusement ? Ces animaux se nourrissent d’autres animaux et ne le devraient-ils pas ? Ils participent à la régulation dont vous décrivez.

            Ce que vous décrivez comme « espèce envahissante »., pour qui ? Pas pour celui qui envahit et seulement dans la pensée de l’Humain (avec sa morale, son jugement), il me semble. La nature n’a pas de considèration donc il n’y a pas d’envahissement. C’est seulement une espèce qui n’est plus (pas assez) régulée par d’autres.

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  • Cévéyanh // 10.12.2023 à 10h32

    Podcast de France Culture : « Réapprendre à (bien) se parler »
    « Paradoxalement, alors que l’on parle de plus en plus, on s’écoute de moins en moins, explique Gérald Garutti. Le metteur en scène et philosophe propose une forme de sanctuaire de la parole, de l’écoute, de la contradiction et des liens avec le Centre des Arts de la Parole, inauguré le 13 mars à Aubervilliers.
    Grâce à ce qu’il nomme les « 7 arts de la parole » – art de la création (le théâtre, le récit, la poésie), art de la transmission (l’éloquence, la conférence), art de l’interaction (le dialogue, le débat)-, il espère resacraliser la parole mise à mal jusque dans les instances de pouvoir. »
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-club/reapprendre-a-bien-se-parler-avec-gerald-garutti-7536273

    Olivier Berruyer, dans sa vidéo de FAQ02, justifiait que leur chaîne ne faisait pas de débat car les débats « tournent à l’empoigne » et donc il pense que Frédérique Lordon « a raison dans un sens » : »le lieu pertinent du débat, c’est dans les têtes ». En conséquence, écouter des interviews d’avis opposés et soi-même y réfléchir. Je suis d’accord en partie. Ecouter les interviews permettent mieux de savoir la pensée de la personne. Pour autant, des débats entre personnes qui pensent différemment peuvent faire aboutir à des idées nouvelles et connectées entre elles que ce soit chez les débatteuros que les personnes qui écoutent. Il me semble qu cela permet d’essayer de sortir de « l’effet bulle » et du « biais de confirmation » et de ne pas se radicaliser c’est-à-dire se bloquer au moindre avis contraire (les émotions summergent la réflexion) et donc ne plus changer (car figé par les émotions et non l’équilibre des deux) . Se radicaliser, c’est un risque de se paralyser/se visser dans un camp sans échange avec l’autre ; l’autre semblable et à la fois différent.

    Débattre : « Examiner contradictoirement avec un ou plusieurs interlocuteurs. ➙ délibérer de, discuter. » (lerobert.com)
    Les débats « qui tournent à l’empoigne », ce sont PEUT-ETRE des débats avec des personnes qui veulent IMPOSER leur vision et non discuter/échanger. Il y a aussi le côté « égo » qui peuvent être ressenti comme « avoir TORD » (ou faire ressentir à l’autre) au lieu de ressentir « si ce que l’autre dit peut faire sens, à réfléchir ». C’est l’équilibre entre la raison et les émotions. Il semble que plus souvent ce sont les émotions qui dominent et non l’équilibre entre raison et émotion dans ces échanges. J’espère qu’un jour, Elucid pourra proposer un tel débat enrichissant. 🙂

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    • olivier // 10.12.2023 à 15h03

      Qu’est-ce que « bien » dans l’expression « bien se parler » ?
      Est-ce une mievrerie consensuelle ?

      La ou il n’y a plus de polemique, il n’y a plus de sage.
      On est plus prudent ou plus sage a plusieurs.

      Gérald Garutti philosophe semble oublier son héritage judeo-chretien dont il depand pourtant.

      Platon ou plutarques mettaient en scene des interlocuteurs dans des dialogues qui s’affrontraient. S’affronter est un espace commun.

      La polémique permet d’explorer tout les sens possible, et d’en discuter. Les grecs allaient de l’equivoque a l’univoque, d’autres vont de l’equivoque a l’univoque tel est notre héritage.

      Ce n’est pas du relativisme mais une façon de rester ensemble et de prolonger ce moment. L’enjeu est moins la communication des idées que la communion des personnes. Dans certaines traditions, les textes sont considéré comme des pains que l’on partage. Pour d’autre c’est moins intellectuel que charnel : une parole qu’il faut interpreter, dans le sens d’un role a incarner. Les désaccords et les ruptures existent, tout dogme est une tension entre deux contraires qui n’empechent pas un accord plus profond.

      Si chacun reste dans son coin, dans sa tête, alors cette communions s’affaiblie. De là naissent les conflits et les radicalités.

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      • olivier // 10.12.2023 à 21h30

        Correction : « La polémique permet d’explorer tout les sens possible, et d’en discuter. Les grecs allaient de l’equivoque a l’univoque, d’autres vont de l’univoque vers l’equivoque, tel est notre héritage. »

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      • Cévéyanh // 11.12.2023 à 22h01

        « Bien » se parler, ce n’est pas une « mievrerie consensuelle » ou de la cordialité. C’est, me semble-t-il, écouter l’autre pour essayer de mieux comprendre son propos afin d’éviter des malentendus/quiproquo ou sous-entendus qui n’existe pas. Par exemple en demandant de préciser la pensée ou la nôtre.
        En sachant que la perception des mots ont des émotions plus ou moins fort pour chaque personne. chacuno n’a pas suivie le même chemin de vie, sa perception peut-être différente même au sein d’une safatrie (frères et soeurs) ; de même le choix du mot peut avoir de l’importance : un synonyme peut avoir plus ou moins d’impact, plus ou moins d’émotion, de représentation (par exemple : « enraciner » et « ancrer ».), de sonorité (il me semble que nous oublions cela).
        Alors le « parler » peut changer par rapport à son interlocuteur. Comme le notre est plus sensible/empathique, celui de l’autre est susceptible de l’être aussi. Car nous exprimons avec peut-être plus d’ouverture vers l’autre et moins longtemps avec des émotions trop fortes. Les émotions font partie de l’Humain. Pourtant dans certains cas, lorsque c’est exprimé trop fort et longtemps, cela va possiblement conduire à la fermeture de l’autre (sa raison peut laisser la place à une émotion très forte). C’est difficile surtout lorsque les émotions nous summergent. Pourtant, nous ne ne pouvons changer la manière de parler de l’autre, seulement la nôtre. A chacuno de choisir de le faire ou non. L’Humain ; c’est la communication, l’échange de pensées qui lie.

        « Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis,
        Ce que vous avez envie d’entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez,
        Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer.
        Mais essayons quand même…  » (Bernard Weber)
        https://positivr.fr/bernard-werber-dialogue-de-sourds-communication/

        Vous : « La ou il n’y a plus de polemique, il n’y a plus de sage. »
        J’ajouterais « là où il y a trop de polémiques, il n’y a plus d’écoute de sage ou plus du tout de sage. »
        La polémique est une critique vif, ce qui veut dire avec une émotion très intense ; ce qui veut dire que des personnes ont été heurté vivement par des propos ou actions. Il me semble que lorqu’il y en a trop, c’est soit beaucoup de personnes sont fermées systématiquement aux avis contraires ou actions différentes de la leurs ; soit pour pouvoir a-VOIR une « audience ». Plus aisément de faire appel aux émotions qu’à la réflexion. La controverse est plus réfléchie.

        Vous : « L’enjeu est moins la communication des idées que la communion des personnes. »
        Je pense que l’un va avec l’autre. Si c’est pour avoir la communion et de ne jamais remettre en question pour pouvoir y rester, la communication se coupe. Si ce n’est que pour uniquement communiquer sans jamais écouter l’autre (monologue), il n’y aura pas de communion.

        Je ne saisi pas ce que vous voulez exprimer en disant qu’un « dogme est une tension entre deux contraires ».

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        • olivier // 12.12.2023 à 23h30

          La question n’appelait pas vraiment de réponse, elle était pour la radio d’état gourmande en sectarisme idéologique. Je ne vais pas rebondir sur ce que je partage mais sur ce qui nous oppose : la place que vous laissez a l’émotionnel ou au ressenti est déraisonnable. Le bien n’est pas le sentiment du bien. L’époque est celle de la dictature des ressentis : les sentiments vrais et les idées généreuse, tout l’inverse de ce qu’il faut. C’est l’essence du wokisme : la crainte d’offenser, la victimisation, la micro-agression… Non la polémique n’est pas une critique, c’est d’abord une violence comme l’exprime son étymologie. C’est celle qui s’exprime dans la fameuse grotte aux ombres, qui s’exprime contre le mal. C’est un conflit, et la sagesse passe aussi par la violence de ce conflit, une forme de violence naturelle a notre humanité qui n’est plus assumée. Tout cela paralyse la libre expression, truque la sincérité de l’échange, l’artificialise le castre, le fausse, le tort. Trop ? qui définit le« trop »? Il faut lutter contre la démonétisation du langage, le relativisme. L’objectif premier étant la description du réel.

          La communion existe aussi pour les ennemis qui peuvent se respecter, même dans un combat a mort. Il n’y a aucune recette miracle ici, juste un effort long et beaucoup de courage pour faire face. Sur le dogme, l’idée est que la vérité n’est pas un juste milieu-mou mais souvent un équilibre entre deux contraires qui prend la forme d’un paradoxe. Exemple : la plus haute manifestation de la bienveillance pour autrui passe parfois par son abandon.

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          • Cévéyanh // 14.12.2023 à 21h42

            Laisser plus de place à l’émotionel ou au ressenti, c’est essayer d’avoir un certain équilibre (différent d’avoir le milieu) dans l’échange que chacuno perçoit par rapport à l’autre lorsque nous NOUS parlons. Afin de pouvoir avoir un échange PLUS calme et donc plus fructueux. Voyez plutôt l’idée d’une balance et non le mi-LIEU d’une route. Chacuno est différento (camaïeu de gris), chacuno est différento envers l’autre. Vous n’êtes pas la même personne pour votre mère, votre père, votre collègue ou bien uno inconnuo ; vous n’êtes pas la même personne lorque vous êtes en face d’elleux ; la votre et leur façon de parler est déjà différente. Pourtant, dans tous ces échanges, c’est vous.
            L’équilibre à essayer de PERCE(R)-VOIR sera toujours différente. Ainsi, Le « trop » (émotionnel et durée) que vous questionnez, c’est vous qui le définissez ; par rapport à vous ; par rapport à l’autre ; et c’est aussi par rapport au motif que vous voulez communiquer (seulement l’émotion, l’idée etc ou non), comme le rappelle Grd-mère Michelle dans son commentaire en-dessous : « pourquoi on (se)parle, ou on (s’)écrit, quand on choisit de le faire(plutôt que de garder le silence). »

            Vous y voyez que « cela paralyse la libre expression, truque la sincérité de l’échange, l’artificialise le castre, le fausse, le tort ». Or, en voulant QUE des émotions fortes (que le côté animal), vous ne pensez pas qu’il n’y aura que l’accord des gens qui pensent que de la même façon et ne fermerez pas la porte aux gens qui ne sont pas en accord (ANIMOsité, hostilité) ?
            Ainsi faire deux clans qui ne communiquent plus (deviennent ennemis, « non ami » ; « non aimé »). Ou alors UNIQUEMENT par des sages (des parents ?) ? Les polémiques ne seront-elles pas plus amplifiées dans ce cas ?

            Lorsque que j’écrivais qu’une polémique « est une critique vive », j’ai fait une erreur ; je voulais exprimer que cela part d’une critique vive (donc dans l’émotion forte). L’étymologie du mot n’est pas vraiment la violence même si cela en découle, mais « guerre, guerrier » et « combat ».
            Voulons-nous combattre et voulons-nous la guerre ? Si oui, ne changeons pas ; restons dans le même cycle, le cycle perpétuel « paix-guerre » (tourner en rond) depuis au moins cinq mille ans. Si non, essayons de changer pour modifier la trajectoire ; modifier ce cycle en une spirale.

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            • olivier // 16.12.2023 à 12h17

              @ Cévéyanh bis

               » Chacuno est différento « 
              « vous n’êtes pas la même personne lorque vous êtes en face d’elleux

              Ajout d’une remarque : vous vous posez beaucoup de question sur les relations, les conflits au travers du problème de la communication.

              Vous vous n’êtes jamais posé la question de respecter l’héritage commun et la langue de vos interlocuteurs plutôt que d’inventer ? Vous n’avez jamais jugé qu’imposer votre langage, excluant pour les plus faibles, pouvait vous exclure de facto de cet effort commun qu’impose l’échange d’informations, générer de l’incompréhension, de la violence (visuelle, auditive et culturelle) et donc du conflit ? Vous avez tout a fait le droit d’interroger le langage et ses limites, mais imposer le votre ne fait pas de vous une meilleure personne, bien au contraire, c’est une violence. Pour moi c’est surtout l’expression d’un orgueil démesuré qui s’imagine pouvoir refonder a lui seul un héritage culturel de plusieurs milliers d’année au travers duquel se sont exprimé les esprits les plus brillant de l’humanité. C’est enfin oublier que les outils qui vous permettent cette tentative sont ceux la même dont vous héritez, ce qui n’est pas sans contradictions.

              Si vous- et d’autres, désirez la paix, pourquoi faire la guerre au langage, c’est a dire le logos ?

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            • Cévéyanh // 17.12.2023 à 20h04

              Au départ, j’étais contre l’écriture inclusive. Comme vous, je pensais que ces personnes ne respectaient pas la langue ; et la modifiaient sans raison réfléchie pour la mettre au féminin car c’est dans l’air du féminisme. Cela ne m’interressait pas plus. Puis j’ai entendu des gens que je connais qui trouvait cela ayant plus de sens ; cela m’a interpelé. Ensuite, j’ai lu et entendu différents points de vue et j’ai pris conscience que notre langue, dans nos pensées de « groupe mélangé », invisibilisait la femme. Certainos répétent comme un mot appris par coeur (sans sembler y réfléchir à mon point de vue) que « ILS » « EST NEUTRE », qu’il y a aucune différence. Alors que cela représente réellement dans notre mentale, d’abord un groupe d’hommes (si non précisé) AVANT un groupe de femmes et d’hommes, lorsque nous le voyons écrit ou entendu ; laissant la place d’abord à l’Homme (le sexe) et non l’Humain (les deux sexes). L’héritage, c’est aussi cela le mot « Homme » pour désigner « Humain » dans nos têtes. Cela ne nous fait-il pas croire qu’il n’y a que ce sexe important dans notre société ? J’utilise cette écriture pour mieux éclaircir ma pensée et prendre en compte cette réalité. Cela me fait prendre conscience, en l’utilisant, l’étendue de cette invisibilisation ; et aussi, peut-être, à mes interlocuteuros.

              J’ai inventé un « neutre » car le mot avec les accords de l’écriture inclusive, est découpé avec des tirets/points. J’ai l’impression de le lire qu’au féminin (et ce n’est pas prononcable à l’oral). Or, l’Humanité est fait des deux. Avec un « vrai » neutre, je garde l’HERITAGE, le sens du neutre qui rassemble, qui unit, qui lie en UN SEUL mot. Et puis, c’est seulement concernant les humainos (humains/humaines). Je ne change pas jusqu’à remplacer le « il » par « iel » dans « il faut ». Il me semble que cela reste encore bien compréhensif. Je n’écris pas dans une langue que personne ne comprend.

              Je ne pense pas être une « meilleure personne » car je l’utilise. Je n’ai pas la prétention de vouloir que les autres utilisent ce « neutre » mais peut les interpeller déjà d’une autre façon et en discuter. Il me semble que je n’exclu pas « les plus faibles » car le mot semble tout de même compréhensif, « bizarre » peut-être mais compréhensif. 🙂 De plus, lorsque c’est vraiment le cas, j’essaye de penser à le mettre entre parenthèses. Des personnes peuvent aussi me poser la question.

              Vous écrivez que j’impose cette écriture. Imposer, c’est « faire accepter en contraignant » (obliger à faire). Or, je ne vous oblige pas à (continuer à) me lire, à utliser aussi cette écriture. C’est vous qui avait fait le choix de continuer à me lire.
              Si une personne porte un tee-shirt écrit  » Je suis pour l’écriture inclusive » dans la rue ; une autre, qui gare dans la rue, sa nouvelle voiture de luxe que peu de gens peuvent se payer ; une autre avec des tatouages visibles sur ses bras. Vous pensez aussi qu’elles vous l’imposent à la vue ? Si oui, alors plus aucune différence de pensées et d’actions car c’est « imposé » aux autres ?

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          • olivier // 16.12.2023 à 09h21

            @ Cévéyanh

            Je ne parle pas d’abolir les emotions mais de retablir la primauté du logos et du réel. De décentrer ce nombrilisme dont on se gargarise notre époque, il sépare les uns des autres en renvoyant chacun a sa subjectivité au détriment de la réalité. Le terrain de l’entente est le réel, le relativisme est le venin du conflit. Je n’oppose pas logos et emotion mais je plaide pour un coeur intelligent. Le reste est de la psychologie de cuisine pour névrosé. Le réel nous renvois a ce que nous sommes, notre combat est celui contre le mal, notre obligation est celle du logos.

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          • Cévéyanh // 16.12.2023 à 11h15

            Je n’ai pas écrit que vous voulez « abolir les émotions » mais que vous voulez qu’elles s’expriment UNIQUEMENT SANS prendre en compte l’autre personne. Prendre en compte l’autre, c’est du nombrilisme ?

            Vous : « il sépare les uns des autres en renvoyant chacun a sa subjectivité au détriment de la réalité »
            Qui décide que c’est la réalité ? Qui dit c’est la réalité ? Le parent ? Pour décider que tout le monde voit la même ? Chacuno perçoit à travers ses sens (vision, ressenti, toucher, son etc) et non le sens de l’autre. N’est-ce pas le fait de partage de plusieurs points que nous arrivons à mieux percevoir cette réalité ? Chacuno à son chemin de vie, ses expériences de vie, ses contacts, ses échanges etc.

            Exemple d’analogie avec une bouteille : Vous êtes placé au-dessus, et moi en face de cette bouteille cylindrique sans bouchon.
            Vous y voyez un cercle et un autre petit à l’intérieur. Alors que moi un cylindre seulement. Qui est dans la réalité ? N’est-ce pas nous deux, en unissons nos visions, je sais que voyant d’en haut, c’est deux cercles pour vous. En discutant en prenant l’avis de l’autre, nous pouvons dire d’essayer de mettre de l’eau à travers le petit cercle que vous voyez alors que moi, je ne le vois pas. Par contre, vous savez par moi que c’est un cylindre dans un contenant. Donc possiblement que l’eau entre dans dedans. Un autre exemple avec cette vidéo très courte du Précepteur : « La différence de perception » https://www.youtube.com/shorts/cRjEX1v3Isw

            Vous : « Combattre le mal »
            Ce n’est-il pas encore rester dans la dualité ? Le bien et le mal ? Les gentils et les méchants, « vous êtes avec nous ou contre nous » ? Notre culture chrétienne découlant des religions (je fait la différence de croire à un dieu) nous a t-il permis de ne plus être en guerre contre d’autres humainos avec cette façon de penser ?

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            • olivier // 16.12.2023 à 23h39

              Et sur le langage et la guerre que vous lui faite. viser la paix en attaquant le seul moyen qui permet de l’atteindre, n’est ce pas curieux ?

              Je trouve votre post trop relativiste. Vous me décrivez n’est que dé et le morceaux de cire de Descartes mais vous vous en servez pour relativiser. Le réel existe ou non ? le mal existe ou non ? la vérité existe ou non ? Si non, le langage ne sers plus a rien, et vous êtes condamné a vous couper et vous opposer aux autres dans l’ultra-individualisme alors que nous sommes fait pour vivre ensemble et partager un commun.

              Pour elargir le sujet :
              https://youtu.be/dLs5S_FCRJY
              https://youtu.be/Wm-bCv5CFBA

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            • Cévéyanh // 18.12.2023 à 22h27

              Merci pour les liens.

              Pourquoi y voir « une attaque, une guerre » au langage ? Les personnes qui l’y mélange avec de l’anglais, c’est aussi une « attaque » ?

              Notre langue est vivante, des nouveaux mots, expressions entrent et se communiquent consciemment ou inconsciemment par mimétisme. Le mot « greenwashing », repris de l’anglais, est dans notre langage maintement alors qu’il existe un mot en français « écoblanchiment ». Nous n’utiisons pas le mot « computer » (anglais) à la place de « ordinateur ». Pourtant leur existence sont d’abord apparus aux Etats-Unis. Je ne sais pas si l’écriture inclusive entrera réellement dans notre langue. Cela dépendra en grande partie aux francophones. https://www.cite-langue-francaise.fr/decouvrir/l-aventure-du-francais/qu-est-ce-que-l-ecriture-inclusive

              La réalité existe, pour autant avec la perception de chacuno, sa sensibilité, son éducation etc. Si vous voyez le monde en seulement deux parties bien/mal, il existe pour VOUS. Il me semble qu c’est un monde possiblement sans nuance, sans prise en compte de la complexité de la vie ou difficilement.
              La réalité absolue, la vérité pour toute l’Humanité, c’est ce qui est réellement en commun au delà de nos coutumes, dogmes, éducation (etc), C’est : la mort, la faiblesse du corps, l’attachement à une personne, l’existence du voisino, se savoir l’enfant d’une personne, communiquer, se nourrir, voir le ciel, vouloir avoir un habitat, vouloir vivre en paix etc.

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    • Grd-mère Michelle // 13.12.2023 à 18h51

      Hum… Il faut d’abord savoir ce que parler veut dire…
      En distinguant « parler » et « se parler »… ainsi que « la parole » et « la parlotte »…

      Discussion essentielle pour l’être humain, car il s’agit d’une de nos particularités (avec l’habileté et la mobilité) qui ont amené la formidable expansion de l’espèce de faibles petits mammifères que nous sommes(grâce à la transmission des savoirs et des capacités qui l’a facilitée).
      Et aussi, il faudrait toujours se demander pourquoi on (se)parle, ou on (s’)écrit, quand on choisit de le faire(plutôt que de garder le silence).
      Car, comme dans la plupart des actes, la motivation détermine le « bien-fondé » de ceux-ci… et souvent leur succès ultime(au-delà des diverses « stratégies »).

      Ceci dit, je suis d’accord avec vous, Cévéyanh, il est plus que temps d’apprendre à s’écouter, dès l’école maternelle et pendant tout le parcours scolaire obligatoire-ateliers de parole hebdomadaires, pour apprendre les un-e-s des autres, pour se comprendre et « s’entendre », afin de pouvoir vivre ensemble « intelligemment » c-a-d sans se battre continuellement comme des bêtes, et entraîner des destructions, des désastres, des catastrophes et des souffrances inutiles, ce que nous appelons des « malheurs » (heur=chance) mais qui sont en réalité le résultat de nos actes imbéciles.
      Et pour profiter de notre particularité qui, elle, est une chance, fruit du hasard de l’évolution.

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      • Cévéyanh // 14.12.2023 à 22h12

        C’est vrai que ces mots sont à distinguer.
        C’est une très bonne idée : l’apprentissage à s’écouter dès l’école maternelle. Cela me rappelle le « banc d’amitié » dans une école canadienne pour les enfants se sentant seul à la récréation : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/780954/banc-amitie-ecole-des-sentiers-ottawa-enfants-seuls-kiwk
        Je n’avais pas vu sous cet angle : la communication comme une particularité du « fruit du hasard de l’évolution. » 🙂

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      • Grd-mère Michelle // 15.12.2023 à 15h34

        Oui, en effet, alors qu’on admet la nécessité d’apprendre « la langue » aux enfants, sous la forme de la lecture et l’écriture, on néglige (?) totalement de leur apprendre à parler (sauf dans les cours « d’élocution »-qui consiste à s’adresser aux autres, généralement pour les convaincre, caractéristique des « maîtres- qui, soi-disant, maîtrisent leur sujet, ou de ceux/celles qui veulent le devenir).
        Car dans le sens de la communication, de s’adresser aux autres par la parole pour se comprendre et « s’entendre » avec eux/elles, il est éminemment nécessaire de s’écouter (et s’observer-gestes et expressions faciales) attentivement.
        (Voir dans les nouvelles « assemblées citoyennes » où des adultes pourtant « raisonnables » ont décidé de se mêler ensemble des mille et un sujets habituellement confiés aux politiques abusives de leurs représentant-e-s/élu-e-s, et où personne n’écoute personne, tout occupé-e à penser quoi dire ensuite…)

        À noter aussi le grave affaiblissement de l’apprentissage du sens des mots des diverses langues… ce qui permet leur dévoiement pervers par des individus et « systèmes » autoritaristes.

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  • Incognitototo // 10.12.2023 à 16h14

    Pour ceux qui se demanderaient quel est l’intérêt de l’article de l’OFCE qui s’inquiète du découplage entre productions et VA… En fait ce que ne dit pas clairement cet article qui constate juste une augmentation des consommations intermédiaires, c’est que – pour un pays comme la France dont les productions sont fortement dépendantes des importations – cette surconsommation ne peut avoir que 2 principales origines :
    – des fournisseurs français ou plus généralement étrangers qui se sont gavés (souvent sous couvert d’une inflation subie),
    – une majoration éhontée des prix de transfert, ce qui signe dans ce cas une aggravation de la fraude fiscale…
    J’ai apprécié avec quelle pudeur l’auteur de l’article tourne autour du pot pour nous suggérer des explications sans jamais directement nommer les plus évidentes.

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  • RV // 10.12.2023 à 16h49

    Un billet de Paul Jorion.
    …/… La Singularité est en train d’avoir lieu. L’intelligence de la machine dépassant celle de l’humain est en train de laisser l’humain sur place et l’humain en est réduit à se gratter le crâne …/…
    https://www.pauljorion.com/blog/2023/12/10/lintelligence-artificielle-a-la-gueule-de-bois-le-30-novembre-2023-retranscription/

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  • BA // 10.12.2023 à 18h35

    Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a demandé « en urgence » à ses 23 pays membres ou associés de « rejeter proactivement » tout accord ciblant les énergies fossiles dans les négociations climatiques à la COP28 de Dubaï.

    Dans cette lettre datée de mercredi, et authentifiée par un pays membre destinataire, le secrétaire général Haitham al-Ghais « presse » ses membres et leurs délégations à la COP28 de « rejeter proactivement tout texte ou toute formulation qui cible l’énergie, c’est-à-dire les combustibles fossiles, plutôt que les émissions » de gaz à effet de serre.

    « Il semble que la pression excessive et disproportionnée exercée sur les combustibles fossiles pourrait atteindre un point de basculement aux conséquences irréversibles, car le projet de décision contient encore des options sur l’élimination progressive des combustibles fossiles », affirme M. al-Ghais, disant écrire « avec un sentiment d’extrême urgence ».

    « Bien que les pays membres » et leurs associés « prennent au sérieux le changement climatique (…), il serait inacceptable que des campagnes aux motivations politiques mettre en danger la prospérité et l’avenir de nos peuples », poursuit le courrier.

    https://www.bfmtv.com/economie/cop28-le-chef-de-l-opep-presse-ses-membres-de-rejeter-tout-accord-qui-cible-l-energie-fossile_AD-202312080835.html

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  • Brigitte // 10.12.2023 à 19h55

    Le projet cyclades. N’étant pas du tout spécialiste du domaine, je ne suis pas sure d’avoir bien compris les cause réelles de cet échec (un de plus). Cette bande de joyeux lurons était-elle dans une forme d’utopie; vouloir créer un réseau international libre? Bien sur que c’était voué à l’échec!
    D’un autre côté, la France avait-elle les moyens de développer seule un réseau qui s’imposerait à l’international? Avec en face le monde anglo-saxons, les chances étaient sans doute faibles.
    De la même façon, la France s’est laissée piratée par les américains dans le domaine du nucléaire, profitant de l’exil des scientifiques en 1940. Résultat, le nucléaire français est sous licence américaine.

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    • Araok // 11.12.2023 à 09h22

      Simple à comprendre : Pouzin ( qui est un homme assez déplaisant, oui je le connaissais à cette époque) a mordu la main (PTT/État) qui le nourrissait. Officiellement, en projetant des schémas ridiculisant les PTT, en pays étranger. Ça amuse les enfants, ça ne dure jamais longtemps, beau dommage…Il a été privé de nourriture. Fin.

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      • Brigitte // 11.12.2023 à 12h55

        Si ce projet était vraiment génial, les PTT/état n’ont rien compris alors? Ils auraient pu pousser Pouzin lentement vers la sortie après avoir récupéré les données.
        Ce projet était-il vraiment indépendant des USA? Ce qui m’a étonnée, c’est de voir leur tropisme américain. Je sais bien que c’était très difficile d’y échapper mais quand même. Quand Pouzin site les différents éléments du réseau de com, il cite Paris, Londres et 3 villes des USA. Il aurait pu citer Paris, Vienne, Madrid, Athènes et Stockholm…
        Bref, encore du beau gâchis.

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  • BA // 13.12.2023 à 19h15

    Mercredi 13 décembre, à 14 heures 44, une information capitale qui détruit toutes les conclusions triomphalistes de la COP 28 :

    Tandis que la COP28 touche à sa fin, l’Organisation des Pays Producteurs de Pétrole (Opep), annonce une croissance « saine » et un nouveau record de la demande en 2024. L’année prochaine, le monde consommera 104,36 millions de barils de pétrole en moyenne par jour, contre 102,11 millions de barils par jour en 2023. La hausse de la demande est « soutenue par la croissance résiliente du PIB mondial » sur fond d’une meilleure situation économique en Chine, explique l’Opep. Ce rapport de l’Opep intervient alors que, pour la première fois, les pays du monde entier ont approuvé mercredi lors de la 28e conférence sur climat de l’ONU à Dubaï un compromis historique ouvrant la voie à l’abandon progressif des énergies fossiles causant le réchauffement.

    https://www.liberation.fr/environnement/en-direct-a-dubai-la-cop-28-joue-les-prolongations-nouveau-projet-daccord-final-reactions-suivez-toute-lactualite-de-ce-mercredi-13-decembre-20231213_ODYCO62PMZGU7LR3EII6PJDPZM/

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    • Araok // 14.12.2023 à 09h49

      Aucune feuille de route conduisant à une hausse de 2 degrés ou à une baisse de 43% des rejets de CO2 en 2030 n’est acceptable.
      Faut bâtir des maisons sur pilotis et ne pas faire croire qu’il existe une solution. Qu’on ne soit même pas capable de traduire le communiqué final de la Cop28 au point d’inventer un nouveau mot ( transitionner) en dit long.

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      • Grd-mère Michelle // 15.12.2023 à 18h11

        Pouvez-vous nous dire ce que le mot « transitionner » essaie de traduire (de l’anglais?) dans le communiqué final de la Cop28?

        En effet, vous avez en partie raison, s’il est indispensable de passer par une phase de transition pour réduire l’augmentation des dégâts probables que causera inévitablement la future émission de gazs à effet de serre, il faut aussi parer au plus pressé c-a-d envisager de vivre ensemble en fonction des dégâts déjà occasionnés…et/ou à venir…
        Ce n’est pas l’un ou l’autre, comme l’ont fait remarquer les délégué-e-s des « îles » déjà fort affectées, mécontent-e-s et inquiet-e-s de l’accord final.
        Ces deux obligations imposent de toute façon un changement important du « mode de vie en société » actuel qui consacre le gapillage, le « tout jetable », comme base d’une économie de marché « rentable »(présentée comme seule valable!), et qui est consécutif de notre ignorance et de notre insouciance/négligence/soumission passées.
        Pour transiter, sans doute, par une sobriété raisonnable… en se rappelant que « l’excès nuit en tout »(sagesse populaire), et pour tendre vers un équilibre(social et environnemental) plus favorable à la perpétuation et à la satisfaction de notre espèce affolée et désemparée par les risques inhérents à ses « pouvoirs ».

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