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3.décembre.20233.12.2023 // Les Crises

Revue de presse du 03/12/2023

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La revue de presse avec notamment cette semaine un florilège de manœuvres macroniennes pour tenter de sauver les apparences. Bonne lecture.

CRISE DE L’EMPLOI

La rupture conventionnelle dans le viseur d’Élisabeth Borne

"La hausse du chômage au 3e trimestre - qui devrait se poursuivre, selon l'Insee - fait bondir E. Borne. « Nous n'allons quand même pas laisser le chômage remonter sans rien faire », s'agace-t-on Rue de Varenne, 10 jours après la publication des chiffres. La Première ministre a demandé à O. Dussopt, qui lui a succédé l'an dernier Rue de Grenelle, de lui fournir des propositions « en urgence », requête partagée avec Bercy. Un rendez-vous avec eux est fixé le 15/12, la date pourrait être avancée. La rupture conventionnelle pourrait faire l'objet d'une réforme. L'exécutif constate que ce dispositif, né en 2008 à l'issue d'un accord entre patronat et syndicats, a des effets pervers sur l'emploi. À la différence d'une démission, il permet de percevoir des indemnités d'assurance chômage. Cela encouragerait les partants à s'inscrire à Pôle emploi et à peser sur les comptes du régime."

Source : La Tribune

« La baisse du chômage sous Macron relève du mythe »

"Contrairement aux annonces triomphales de Macron, le taux de chômage reste tout à fait stable en France. Pour l’économiste Dany Lang, la baisse historique annoncée par le gouvernement est largement factice, et relève d’une opération marketing. La transformation annoncée de Pôle emploi en « France travail » au 1er janvier 2024, dans la droite lignée de la vision néolibérale du chômeur oisif, vivant d’allocations et peu enclin à reprendre un emploi, ne fera que produire des effets délétères sur les demandeurs d’emploi, sans régler aucunement la question. Maître de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord, il évoque les mesures qui seraient décisives pour lutter efficacement contre le chômage."

Source : QG Media

DÉMOCRATIE

Un journal non aligné

"Il y a un peu plus d’un an, le 19 octobre 2022, la présidente de la Commission européenne lançait une adresse solennelle au Parlement de Bruxelles. « Les attaques ciblées contre des infrastructures civiles, dans le but évident de priver des hommes, des femmes et des enfants d’eau, d’électricité, de chauffage, à l’approche de l’hiver : ce sont des actes de pure terreur, et nous devons les qualifier comme tels », expliquait Mme Ursula von der Leyen. Mais cette règle cesse de s’appliquer quand un allié du bloc occidental commet des « attaques ciblées ». Après le massacre de centaines de civils lors de l’opération militaire conduite par le Hamas le 7 octobre (plus de 1 400 morts, dont près de 300 militaires), le ministre de la défense israélien Yoav Galant annonçait le siège complet de Gaza en ces termes : « Pas d’électricité, pas de nourriture, pas de gaz (…). Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence » (9 octobre). Deux jours plus tard, 1 200 cadavres avaient déjà été sortis des décombres d’habitations, d’écoles, d’hôpitaux, de sièges de médias pilonnés sans discrimination au motif — souvent avancé par l’armée russe, mais dans un autre conflit — qu’ils abriteraient des combattants. Impavide, Mme von der Leyen réaffirmait : « L’Europe soutient Israël. » En France, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet déclarait « au nom de la représentation nationale » un « soutien inconditionnel » à Tel-Aviv."

Source : Le Monde Diplomatique

Crise de l’eau : L’ONU fait boire la tasse à Paris

"En Guadeloupe, la visite du rapporteur spécial de l’ONU sur la question de l’eau a provoqué l’affolement des pouvoirs publics. Alors qu’il devait donner mercredi 29 novembre une conférence, d’abord publique, puis réservée aux universitaires et étudiants, à l’Université des Antilles, elle a été annulée au dernier moment en raison de « pressions ». « Choqué », le rapporteur a tenu à faire une allocution publique dans la rue ! C’est un expert international de premier plan qui a trouvé portes closes à l’Université des Antilles, mercredi 29 novembre dans la matinée, alors qu’il y avait été « invité pour une conférence ». Pedro Arrojo Agudo, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains à l’eau potable et à l’assainissement, fraîchement arrivé en Guadeloupe pour l'occasion, a vu son invitation à donner une conférence à l’université des Antilles « annulée » au dernier moment a-t-il déclaré lors d’une allocution publique improvisée. Il a finalement donné sa conférence sous un arbre, en pleine rue, à Pointe-à-Pitre."

Source : Blast

ENVIRONNEMENT

La difficile transition de la pêche française vers la décarbonation

"Au salon Itechmer, qui s’est tenu à Lorient du 11 au 13 octobre 2023, les professionnels de la pêche ont exploré les techniques qui devraient permettre au secteur de décarboner son activité. Le remplacement des énergies fossiles est possible, mais il sera coûteux et pas simple. Le salon consacré aux technologies de la pêche a montré cette année un visage schizophrène. Tandis que dans les conférences, ingénieurs et techniciens discutaient des différentes voies pour sortir du tout gazole, les allées du salon d’exposition étaient toutes emplies de moteurs diesel. Cela n’a pas échappé à Jérôme Quéret, représentant de Go Capital, société bretonne de gestion de capitaux."

Source : Sciences et avenir

Climat : attention, rétropédalages !

"En matière d’action climatique, les signes de rétropédalage se multiplient. L’hebdomadaire The Economist évoque un « anti-climate backlash »(1). L’expression est lourde de sens. Depuis la parution du livre de Susan Faludi Backlash, le terme désigne tout retour en arrière en matière de conquête de nouveaux droits. La transition bas carbone est-elle menacée par cette multiplication des rétropédalages. Et surtout, comment y faire face ? Le 20 septembre dernier, Rishi Sunak, Premier ministre britannique, différait de cinq ans l’arrêt de la vente des voitures thermiques. Deux semaines plus tard, nouveau rétropédalage en Allemagne sur les chaudières thermiques. Aux Pays-Bas, l’ambitieux plan azote a été mis en berne à cause du mouvement populiste frontalement opposé à toute action climatique. En Suède, le consensus national historique face au réchauffement semble s’être fissuré sous les coups de butoir du parti nationaliste."

Source : Connaissance des énergies

FRANCE

En marche vers la fin de l'unité républicaine ?

"Ce sont souvent les réformes qui font le moins de bruit qui transforment le plus la société. Votée en 2022, la loi 3DS, technique et obscure, pourrait bien avoir un impact plus significatif sur notre régime social que la réforme des retraites. Loin de ne toucher que la Corse, les propositions faites par Emmanuel Macron, concernant l’inscription du droit à la différenciation territoriale dans la Constitution, semblent conduire notre pays sur la pente de la dislocation, voire vers la reconnaissance d’un système communautarien. Alors que le monde politique a ignoré ces réformes, qu’elles ne font l’objet d’aucun appel à la mobilisation et qu’elles sont menées dans l’indifférence générale, voire avec une large approbation, elles sont néanmoins en passe de rompre tout ce qui fait notre monde commun. Sans prise de conscience immédiate, notre pays sera demain dénué du cadre légal pour mener des politiques publiques ambitieuses et contraint de voir ses services publics privatisés, ainsi que sa protection sociale désunifiée."

Source : LVSL

La France d'après - tableau politique

"Comment fixe-t-on son choix électoral dans cet Archipel qu’est devenue la France ? De quel poids pèsent les singularités individuelles au regard des variables sociales et de l’environnement géographique ? Vers quel type de dessein collectif les nouveaux déterminants du vote nous conduisent-ils ? Jérôme Fourquet dresse un bilan et s'interroge sur l’avenir politique d'une France multiple et recomposée."

Source : Université Permanente de Nantes

GÉOPOLITIQUE

La Palestine assiégée. De la colonisation à l’apartheid (septembre 2022)

"Près de trente ans après les accords d’Oslo, la solution à deux États n’a plus guère de chances de se concrétiser. Tandis que la bande de Gaza subit un implacable blocus, les difficultés des habitants de la Cisjordanie, soumis à des mesures ségrégatives, ne cessent de s’aggraver. Si la direction politique palestinienne est en plein désarroi, la population, elle, ne plie pas. « À Jérusalem, [M. Joseph] Biden signe le certificat de décès des Palestiniens. » Sous ce titre, le journaliste israélien Gideon Levy tirait le principal enseignement de la visite du président américain au Proche-Orient en juillet 2022. Celui-ci, du bout des lèvres, avait soutenu la solution à deux États, mais « pas à court terme », précisait-il. Que se passera-t-il à ce moment-là ? « Les Israéliens le décideront-ils seuls ? Les colons retourneront-ils chez eux volontairement ? Quand leur nombre aura atteint un million au lieu de 700 000, seront-ils satisfaits ? »..."

Source : Le Monde Diplomatique

L’Algérie met brusquement fin à l’enseignement des programmes scolaires français dans les écoles privées

"Il y a quelques semaines, juste avant la rentrée scolaire du 19 septembre, un établissement privé algérien a été sommé par les autorités algériennes de ne plus enseigner le programme français aux élèves sous peine de sanctions. « Nous sommes dans le flou », soupire une professeure algérienne d’histoire qui y enseigne et qui, comme d’autres personnes interrogées, a requis l’anonymat. D’autres écoles à travers le pays sont dans le même cas. « Un coup de massue, résume une directrice. On ne sait pas quoi faire. » Jusqu’à cette rentrée, certaines écoles privées – l’Algérie en compte 586, selon un chiffre avancé par le ministre de l’éducation nationale, Abdelhakim Belabed, en 2021 – pouvaient en effet proposer aux élèves de suivre le programme français en plus du cursus national obligatoire en arabe. Un double programme jamais autorisé par la loi, mais toléré au grand jour « avec la complicité des autorités », affirme un directeur."

Source : Le Monde

MATIÈRES PREMIÈRES

« Géopolitique du sucre »

"En quoi le sucre dépasse-t-il les seuls champs agricoles et alimentaires ? Nous avons souhaité écrire ce livre pour quatre raisons. Premièrement, parce que le sucre est consommé partout mais provient de très peu de zones productives. Nous présentons donc le dessous des cartes de cet aliment incontournable, en combinant analyses géographiques, économiques et stratégiques. Autrement dit, nous n’avons pas fait un énième ouvrage sur les questions liées à la santé et aux équilibres nutritionnels, ce qui domine à propos du sucre. Une géopolitique à 360 degrés nous paraissait utile à proposer, dans le but d’élargir les regards. D’ailleurs, notre second objectif est de montrer que la canne et la betterave à sucre sont deux plantes multiusages : elles entrent dans le domaine de la sécurité alimentaire certes, mais participe aussi à la transition climatico-énergétique."

Source : Pascal Boniface

Le saoudien Aramco voit à nouveau son bénéfice chuter, de 23%

"Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé mardi un bénéfice en baisse de 23% au troisième trimestre, sous l'effet du repli des cours du brut et des coupes de production. La compagnie a enregistré des profits de 32,58 milliards de dollars, contre 42,43 milliards de dollars à la même période de l'année dernière, selon un communiqué. Ces résultats reflètent "l'impact du recul des prix du brut et des volumes vendus", a-t-elle indiqué. Aramco avait vu son bénéfice baisser de 19,25% au premier trimestre et de 38% au deuxième trimestre par rapport aux mêmes périodes de 2022. L'année dernière, la reprise économique post-pandémie et l'invasion russe de l'Ukraine avaient propulsé les cours du brut jusqu'à 130 dollars le baril."

Source : L'orient le jour

RÉFLEXION

« Après le dieselgate, nous nous dirigeons tout droit vers un “electric gate” »

"Avec la fin de la vente des voitures thermiques neuves prévue pour 2035, l’Union européenne a fait du développement de la voiture électrique un pilier de sa stratégie de transition vers la neutralité carbone. Le reste du monde suit la même voie : la flotte de véhicules électriques pourrait être multipliée par 8 d’ici 2030, et compter 250 millions d’unités, selon l’Agence internationale de l’énergie. Mais la conversion du parc automobile à l’électricité pourrait nous conduire droit dans une impasse désastreuse. Toujours plus grosse, surconsommatrice de ressources et moins décarbonée qu’il n’y parait, « la voiture électrique a manifestement mis la charrue avant les bœufs », écrit Laurent Castaignède dans son nouvel ouvrage, La ruée vers la voiture électrique. Entre miracle et désastre."

Source : Reporterre

Michéa : Extension du domaine du capital

" Tout d’abord, il faut aller à la racine des problèmes et des crises de notre époque. Et pour cette tâche, Michéa fait fond sur Marx. C’est la logique de l’accumulation illimitée du capital qui menace aujourd’hui d’engloutir la civilisation humaine. Il rappelle à juste titre qu’on ne peut comprendre le Capital qu’en appréhendant le mouvement d’ensemble, aussi bien le livre I et les mécanismes fondamentaux que le livre III qui expose le fonctionnement global du mode de production capitaliste et, notamment, avec l’introduction du si important concept de « capital fictif ». On comprend ainsi qu’il n’y a pas deux capitalisme, un bon capitalisme productif et un mauvais capitalisme financier."

Source : La Sociale

ÉCONOMIE

L’échelle mobile des salaires : une mesure de justice sociale

"Il y a cinq ans, le mouvement des Gilets jaunes traduisait une forte demande de justice sociale. Au cœur de leurs revendications figurait le besoin de vivre dignement de son travail, et la nécessité d’un meilleur partage des richesses produites. Alors que l’inflation atteint des taux records, la question du pouvoir d’achat est aujourd’hui plus que jamais au centre des préoccupations. À côté des mesures d’urgence comme le blocage des prix, des propositions existent sur l’évolution des salaires : l’échelle mobile des salaires. On nous dit qu’il est irréaliste de vouloir imposer une évolution automatique des salaires en fonction des prix. Pourtant, les luttes populaires ont déjà réussi à l’imposer un peu partout en Europe, où elle porte ses fruits."

Source : Institut La Boétie

Commentaire recommandé

Morne Butor // 03.12.2023 à 10h53

Il me semble que le sujet de Michéa est l’idéologie du progrès qui a pollué autant le communisme que le capitalisme. Le progrès ici dénoncé est l’industrialisation à outrance. Je pense que tout progrès en sciences, en philosophie ou en art sont des progrès positifs. Un PIB indexé sur la science fondamentale et sur les idées nouvelles seraient une vraie révolution du XXI siècle…

17 réactions et commentaires

  • Myrkur34 // 03.12.2023 à 07h23

    Le lien pour  » Michéa, extension du domaine du capital  » n’est pas le bon. Bonne lecture..

    https://www.la-sociale.online/spip.php?article1020

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    • Zaza // 03.12.2023 à 16h17

      La Revue des Crises envoie la totalité du journal « La sociale  » ! J’ai adoré. Plein d’articles, et pas mal !
      Et en plus, c était super bien, notre Revue des Crises . La vidéo de l etat de la France (universite Nantes et J.fourquier, LVSL sur la République Française bananiere, MERCI
      Amitiés

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  • MAHEO // 03.12.2023 à 10h29

    l e communisme a échoué partout dans le monde On peut dire haro sur le capitalisme
    mais o n’a rien inventé d’autre qui fonctionne
    En Europe il est partagé l’écart tombe à un pour 3 après impôts
    La France redistribue plus de 48% et à la fiscalité impôts et charge la plus haute des tous les pays industrialisés !

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    • Morne Butor // 03.12.2023 à 10h53

      Il me semble que le sujet de Michéa est l’idéologie du progrès qui a pollué autant le communisme que le capitalisme. Le progrès ici dénoncé est l’industrialisation à outrance. Je pense que tout progrès en sciences, en philosophie ou en art sont des progrès positifs. Un PIB indexé sur la science fondamentale et sur les idées nouvelles seraient une vraie révolution du XXI siècle…

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    • RGT // 04.12.2023 à 09h43

      Le communisme n’est rien d’autre que la variante la plus aboutie du capitalisme.

      Ce n’est pas la fait d’être physiquement propriétaire d’un bien rémunérateur qui vous permet d’acquérir du pouvoir mais le fait de le contrôler, et bien sûr d’en recueillir les fruits.

      En occident, sous un système capitaliste, ce sont ceux qui font partie de la caste qui détient la monnaie qui vivent dans l’abondance sur le dos du reste de la population, alors que dans le « communisme » prôné par l’ex URSS ce sont ceux qui font partie de la caste dirigeante qui le font, et de manière tout aussi nuisible pour le reste de la population.

      Dans les deux cas, le résultat est le même avec d’un côté les milliardaires ou les apparatchiks et de l’autre les simples gueux qui sont réduits en esclavage.

      Et bien sûr, malgré les « divergences » qui ne sont en fait liées qu’à une soif illimitée d’accumulation de pouvoir n’ayant pour seul but qu’augmenter ses propres sources de revenus ils se battent allègrement de concert pour éviter qu’une solution politique alternative ne vienne risquer de mettre en danger la dictature centralisée qui leur permet de se maintenir au pouvoir.

      « Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, et le communisme c’est le contraire »… tout est dit.

      Et dans les deux systèmes la population n’a aucun pouvoir lui permettant de contrer le « bon vouloir » des dirigeants, les manifs n’ayant AUCUN effet contre les dirigeants « bienveillants », ils ne se gêneront pas pour faire tirer la troupe dans la foule quand elle vient contester leurs plans.

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      • MAHEO // 04.12.2023 à 10h26

        OU ? vit ‘on le mieux? dans les pays capitalistes ou communismes? même si aucun système n’est parfait !même les chinois dés qu’on leur a dit « enrichissez vous  » ils l’ont bien compris et on sorti de la misère crasse 650 millions d’entre eux idem pour le Vietnam ! regardez ce qu’à fait Chavez qui a fait d’un pays riche , un pays de mendiants 25% de la population a fuit
        une seule solution « Changez l’homme  » vaste programme !

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    • Pas expert // 04.12.2023 à 18h06

      A quel point votre pensée a été produite pas 100 ans de propagande anti communiste ?

      Il se trouve que dans les ex pays soviétiques, on rencontre énormément de gens qui regrettent cette époque.
      J’ai d’abord constaté cela en Russie. Depuis, dès que j’en ai la possibilité, j’interroge sur cette question. Et j’ai été très surpris que même chez les polonais ou les hongrois, évidemment pas dans les classe aisées, on trouver la plus part du temps une immense déception de notre bien heureux capitalisme et un regret de cette horrible totalitarisme… C’est même 70% chez les habitants de la Fédération de Russie, toutes nationalités confondues.

      En URSS, à cette époque, chacun avait un travail, un appartement (ou un bout…), une « datcha », la santé gratuite, l’école et l’université gratuite, des loisirs, des centres de vacances… Un fils de paysan pouvait devenir directeur d’usine ? Le plus riche apparatchik ne possédait pas beaucoup plus que le plus pauvre, tout juste une voiture, un appartement plus grand, une datcha plus confortable…

      Ça devrait tout de même nous donner à réfléchir, en essayant d’admettre que nous portons des œillères idéologiques très étroites.

      Contrairement à ce qu’affirment certains, l’aboutissement du capitalisme, c’est l’impérialisme oligarchique, produit par la concentration extrême des capitaux et l’instrumentalisation de l’état par le capital (définition même du fascisme).
      Merci de revoir votre définition du communisme : « de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins » (Principe à l’origine de la sécurité social).

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  • olivier // 03.12.2023 à 11h45

    Ah c’est dommage, on ne trouve pas la bombe mediatico-economique qui a secoué jusqu’au Finacial Time : Gerald Auten et David Splinter dans une etude serieuse (publiée dans le prestigieux « Journal of Political Economy ») ont démontrés que les inégalités seraient restées assez stables depuis les années 1960, contredisant les travaux de Thomas Piketty.

    Sachant que les travaux de Piketty ont influencé nombre de politique fiscales, il serait interessant de revenir dessus ne serait-ce que pour confirmier ou infirmer cela. C’est une information importante, un séisme chez les economistes.

    Rien non plus sur l’inflation galopante au venezuela. 4% par jour. Par jour.

    https://www.ft.com/content/8c23c566-cb73-4983-9773-b20917bc323f
    https://www.lepoint.fr/economie/economie-non-les-inegalites-n-auraient-pas-explose-aux-etats-unis-30-11-2023-2545216_28.php

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    • calal // 04.12.2023 à 07h53

      extrait de l’article remettant en cause piketty : »Si les plus riches sont presque tous mariés, ce n’est pas le cas des plus pauvres, chez qui le nombre de familles monoparentales a bondi. Résultat, la richesse est statistiquement de plus en plus concentrée chez les riches et de plus en plus diluée chez les autres. »

      Waouh, bientot quelqu’un va decouvrir que toutes les theories « woke » sont des « luxuries beliefs » mis en avant par les riches bourgeoises blanches comme modele pour les pauvres qui les imitent alors que ces concepts les mettent dans les ennuis et que les riches les professent sans les appliquer eux memes…

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      • olivier // 04.12.2023 à 22h09

        Le divorce a été vendu et promu par des bourgeoises qui pouvaient se l’offrir. Il a fragilisé les plus pauvres en effet. Comme pratiquement toutes les idées de pseudo-libération. L’avortement est d’abord une nécessite économique avant d’etre un choix comme le démontre les enquêtes, une façon de reguler les plus « deficients ». L’euthanasie sers surtout a se débarrasser des plus couteux, eux visent l’immortalité, etc etc

        A noter : professer une « luxuries beliefs » c’est promouvoir une idée folle dont la situation financière ou sociale permet d’eviter les conséquences toxiques. Exp : Le vivre-ensemble mais a l’ecart : vendre la mixité sociale a l’ecole sur les plateaux tout en contournant la carte scolaire dans le réel (2 cas récent en tête, député et ministre).

        A ce sujet il convient de rappeler qu’il existe pratiquement un poste a part entière au rectorat de paris pour les pistons, pardon passe-droit dédié aux journalistes (Capital, M6 04/02/2007).

        Le rapport avec l’article me direz vous ? il est simple, il suffit d’interroger la couverture médiatique reçut par Piketty, son echos (obama and co) et celle de l’etude que je pose et qui l’explose en plein vol, un seisme qui passe inaperçu, même ici. Il n’y a rien de curieux la dedans, une simple logique a décrypter. Les idées de Piketty ne serait donc qu’une « luxuries beliefs »

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  • JnnT // 03.12.2023 à 19h49

    Dès qu’on parle de capitalisme, on commet une grave erreur car cela n’existe pas. N’existent que DES capitalistes qui agissent INDIVIDUELLEMENT comme prédateurs dans un biotope. Éventuellement ils se bouffent entre eux avec beaucoup de naturel dans l’anthropophagie. Tous veulent disposer du biotope le plus vaste possible afin de manger davantage et grossir à proportion en le dévastant. C’est là qu’interviennent des états comme – surtout – la GB puis les USA qui n’ont eu de cesse d’agrandir le biotope en échange de marques tangibles de reconnaissance pour leurs dirigeants. Nous, en Europe, nous sommes désormais en première ligne des futurs prédatés. Nous avons d’autant moins de chance de nous défendre que nos dirigeants sont les complices et les agents d’influence de nos prédateurs.

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    • RGT // 04.12.2023 à 10h57

      Votre commentaire n’est applicable qu’à une analyse superficielle.

      Quand je prétends que le communisme, tel qu’il a existé dans la défunte URSS, était une VARIANTE du capitalisme je me place à un niveau supérieur : L’exploitation de l’homme par l’homme.

      Le capitalisme, c’est simplement le fait de POSSÉDER LE pouvoir DE CONTRÔLER une source de revenus par la PROPRIÉTÉ ou par un pouvoir quelconque AUTOPROCLAMÉ et d’avoir droit de vie ou de mort sur ceux que l’on met en ESCLAVAGE.

      N’oubliez JAMAIS que la guerre de sécession US ne concernait absolument pas l’esclavage à ses débuts.
      Les « élites » nordistes n’en avaient rien à foutre de l’esclavage dans le sud, ils voulaient simplement contrôler ÉCONOMIQUEMENT les états du sud, ce que ces derniers ne voulaient pas.
      Ensuite, comme la victoire semblait inatteignable, ils ont usé de cette stratégie « humanitaire » pour recruter à tour de bras des esclaves qu’ils ont envoyé sans remords se faire massacrer à leur place sur les champs de bataille.
      Puis à la fin d la guerre, ils ont déclaré l’abolition de l’esclavage en jetant sur les routes de pauvres types qui n’ont jamais été acceptés par le reste de la population et qui ont servi de main d’œuvre à prix imbattable et corvéables à merci, même encore aujourd’hui…

      Le capitalisme, c’est l’exploitation de plus faible que soi à tous les niveaux sociaux, les multimilliardaires n’étant que la partie visible de l’iceberg.
      et bien sûr, le capitalisme n’est rien d’autre qu’une grosse compétition des exploiteurs à TOUS LES NIVEAUX pour augmenter son statut.

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  • Brigitte // 03.12.2023 à 20h27

    Très bon article du monde diplomatique sur les analogies entre Israël et l’Afrique du Sud. Oui on peut parler d’Apartheid.
    « L’electric gate » vite! qu’on en finisse avec cette électrification absurde des grosses voitures et des véhicules lourds, tracteurs, bus, etc..
    Une EnR alternative au tout électrique: les biocarburants, avec de préférence le bio-éthanol pour les berlines et les huiles végétales pures pour les véhicules lourds et les bateaux.
    Produit à partir de sous-produits végétaux le bio-ethanol valorise les déchets et participe à l’économie circulaire, quant aux huiles végétales pures, elles ne nécessitent pas de traitement chimique (estérification), donc sont faciles à produire, par simple pression à froid puis décantation. On peut récupérer aussi les huiles de friture, ce qui permet encore de valoriser les déchets plutôt que de cultiver des oléagineux.
    Autre intérêt, préserver le patrimoine paysager plutôt que de mettre des éoliennes géantes et des champs de PPV partout.

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    • RGT // 04.12.2023 à 10h39

      Les bio-carburants semblent au premier abord uns solution miraculeuse mais seront en fait la pire solution dans le monde réel qui permettra d’atteindre le point ultime de l’extinction massive des espèces (y compris l’homme – pauvre).

      Vu la quantité actuelle de carburants fossiles qui viennent alimenter l’immense quantité d’énergie correspondant aux besoins humains des humains (surtout des « pays développés », allant bien sûr des transports, de l’industrie mais aussi du chauffage, de l’éclairage et de tous les appareils électriques quotidiens, il faudra faire croître une quantité bien supérieure de biomasse (la conversion d’une source d’énergie en une autre entraînant des pertes massives, surtout quand il s’agit d’énergie chimique) l’ensemble de la biosphère se retrouvera dévouée à la production énergétique et il ne restera plus rien pour nourrir les humains (hormis les « élites indispensables ») et les autres espèces qui crèveront de faim…

      Les biocarburants sont de loin la pire idée qu ait pu germer dans le cerveau dérangé de drogués à l’énergie abondante et pas chère.

      La SEULE SOLUTION consiste simplement à réduire la consommation énergétique TOTALE de l’humanité au STRICT NÉCESSAIRE VITAL, ce qui entraînerait une implosion totale des sociétés humaines « développées » et des famines monumentales dans toutes les grandes agglomérations de cette planète qui vendraient encore mettre une surcouche de violence et de crimes causés par l’instinct de survie…

      Pourquoi d’après-vous les « sages dirigeants » se gardent bien d’annoncer clairement la couleur et se contentent de pointer du doigt les « gueux » qui roulent de « diesel qui pollue » au lieu de désigner la seule VÉRITABLE CAUSE et la SEULE SOLUTION VIABLE pour une sortie de cette impasse.

      Petit indice : Pendant que l’UE ostracise les véhicules qui consomment (directement) des carburants fossiles (en favorisant les véhicules électriques qui délocalisent la pollution), les USA s’opposent à toute diminution de consommation de carburants fossiles car ils savent que celui qui possède une énergie peu chère et abondante est le maître du monde.

      Je crois que les « bobos écolos » devraient essayer de connecter leurs neurones de temps en temps.
      La seule source d’énergie primaire disponible à la surface de cette planète est la lumière provenant du soleil.

      Hormis quelques rares isotopes radioactifs (provenant d’explosion de supernova ou de collision d’étoiles à neutrons) et quelques miettes de géothermie (Islande p.ex.) TOUTE l’énergie disponible se résume à de l’énergie solaire concentrée pendant des centaines de millions d’années dans le sous-sol.

      Et vous voulez remplacer ce concentré par des biocarburants immédiatement disponibles ???
      De combien de planètes Terre (et de combien de soleils disposez-vous ?

      La SEULE solution VIABLE sur le long terme consiste à devenir Amish, ce qui ne serait pas du goût des « élites » qui devront se ruiner le dos pour cultiver à la main leur propre lopin de patates…

      Sachant qu’il n’y a pas suffisamment de terres arables disponibles pour nourrir tout le monde sans apport de fertilisants de synthèse ça risque de devenir « tendu » sous la pression des hordes de citadins affamés…

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      • Brigitte // 04.12.2023 à 18h02

        C’est vous qui croyez au miracle: réduire la consommation énergétique à l’essentiel? mais vous rêvez! Vous et moi pouvons le faire mais pas la majorité des gens, sinon par la contrainte.
        Je crois que vous êtes mal renseigné sur les bio-carburants, en particulier les huiles végétales pures. Lire le plaidoyer d’Yves Lubraniécki: Energie et développement sans augmenter l’effets de serre, Il a été rédigé il y a presque 10 ans. Ce n’est pas la bible mais la question est bien documentée.
        La mobilité électrique n’est pas soutenable! Il faut rajouter du nucléaire et mettre des EnR intermittentes partout. L’approvisionnement en métaux va poser rapidement problème. Autant de problèmes en perspective alors que d’autres solutions existent pour la mobilité.
        Les bio-carburants sont les seuls à pouvoir supporter une gestion décentralisée, coopérative et en économie circulaire tout en respectant la neutralité carbone.
        Prouvez-moi le contraire!

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      • Brigitte // 04.12.2023 à 19h51

        Bien sur qu’il est impossible de se passer d’énergies fossiles (gaz, pétrole) sans créer une récession voire une implosion généralisée de nos sociétés « développées ».
        D’un autre côté, il faut diminuer les GES. Je vous accorde que nous n’y sommes pas encore prêts malgré les grand-messes du climat qui se succèdent.
        Néanmoins, si on voulait vraiment s’en donner la peine, ce serait réalisable en 50 ans. Mais au prix d’un changement radical de système économique. Ce qui est impossible à priori.
        Alors attendons que tout s’effondre et après nous le déluge…?
        Selon la boutade de Groucho Marx « pourquoi je devrais me préoccuper des générations futures. Qu’ont-elles fait pour moi? »
        Essayer de trouver des solutions est une bonne façon de garder espoir dans ce monde désespérant.

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    • Myrkur34 // 04.12.2023 à 16h38

      Pour vous conforter Brigitte niveau panade électrique, par contre le reste, je crois que Rgt a raison..Même avec toute la biomasse du monde non nourricière, çà pésera pas lourd..

      https://www.nouvelobs.com/ecologie/20231129.OBS81462/l-explosion-des-ventes-de-suv-annule-les-gains-climatiques-des-vehicules-electriques.html

      C’est pas de chance quand même tous ces effets néfastes non prévus.. :o)

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