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9.octobre.20239.10.2023 // Les Crises

Revue de presse du 09/10/2023

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Cette semaine dans la revue de presse, la France, ce pays des libertés ; l’environnement à l’envers ; Bernard Arnault, celui dont le mainstream ne doit pas prononcer le nom (en mal) ; ou encore le pillage continue de nos réserves par l’État (vous savez celui qui est censé « bien gérer »…). Au passage, les « commentateurs » prompts à critiquer la revue (qui ne prétend pas à la perfection) sont invités, plutôt que de se complaire en jugements de qualité très aléatoire, à nous adresser des articles via le formulaire de contact ! Merci à nos contributeurs qui le font, eux, avec une constance et un désintéressement qui les honorent et qui permet à cette revue d’exister.

DÉMOCRATIE

Ariane Lavrilleux : « J’étais sous surveillance de la DGSI »

"La journaliste de Disclose, Ariane Lavrilleux, raconte son interpellation par des policiers du renseignement intérieur français, la perquisition de son domicile, la fouille de ses outils de travail, sa nuit passée en cellule. Son tort ? La révélation de secrets d’État. En théorie, la mission des cerveaux brillants qui m’ont interrogée durant tout ce temps est de déjouer les attentats sur le sol français. Mais au cours de ces deux jours, ils n’ont cherché qu’une seule chose : traquer mes sources et celles de Disclose. Celles-là même qui nous ont permis de révéler les crimes commis contre les civils par plusieurs dictatures, de l’Arabie saoudite à l’Égypte, avec des armes made in France. La complicité de l’État français dans ces exactions devait-elle être connue des citoyens et des citoyennes ? Oui, sans réserve."

Source : Disclose

La France, 24ᵉ au classement mondial 2023 de la liberté de la presse

"Sans changement, dans le 21e classement annuel de la liberté de la presse dans le monde de Reporters sans frontières (RSF), le pays le mieux noté est la Norvège et le dernier la Corée du Nord. La France passe de la 26e à la 24e place. Ce « petit gain » s’explique « notamment parce que la situation se dégrade ailleurs », selon Christophe Deloire, secrétaire général de l’ONG. Ainsi, l’Allemagne (21e) perd cinq places en raison d’un « nombre record de violences et d’interpellations de journalistes ». Globalement, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans sept pays sur dix. Propagande politique, manipulations économiques, faux contenus générés par l’intelligence artificielle : la désinformation au sens large est une menace majeure pour la liberté de la presse dans le monde, s’alarme RSF."

Source : Le Monde

ENVIRONNEMENT

Au Portugal, le sacrifice annoncé d’un territoire d’exception au nom du lithium

"La Serra do Barroso, à l’extrême nord du Portugal, est unique : par son histoire, son héritage, ses paysages et sa biodiversité. Elle figure parmi les huit territoires européens classés à ce jour au Patrimoine agricole mondial par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Mais pour son malheur, son sous-sol regorgerait de lithium, élément indispensable à la fabrication de batteries pour téléphones et véhicules électriques. Y voyant une opportunité économique, le gouvernement portugais a donc donné son feu vert pour l’exploitation. Sur place, la population se bat contre le projet mais sans se faire trop d’illusions. Chronique d’un désastre écologique annoncé." [Cela nous pend au nez en France : Imérys veut par exemple ouvrir une carrière de Lithium à Beauvoir dans l'Allier, et une autre de diatomite à Valuejols dans le Cantal (site pourtant classé Natura 2000), mais la liste est longue (Finistère, Creuse, Haute-Vienne...) : les profits avant tout...]

Source : Le vent se lève

Les polluants éternels ne sont pas intemporels

" Saviez-vous que dix millions de composés chimiques ont été créés au cours du XXe siècle, parmi lesquels 150 000 ont reçu des applications commerciales ? Ce déferlement de molécules trouve aujourd'hui son acmé dans l'existence de polluants éternels (PFAS) disséminés dans les moindres recoins de la planète et responsables de nombreuses maladies. Une vaste enquête internationale vient de mettre à jour les lieux où se concentre cette pollution en Europe. Faire l'histoire de la chimie industrielle conduit à ce constat glaçant : l'innovation technologique n’a fait que substituer des poisons les uns aux autres."

Source : Terrestres

EUROPE

Germany versus France : seconde manche

"Suite à la première manche technique désavantageant économiquement l’Allemagne, il est l’heure de laisser de côté les lois physiques pour passer aux choses sérieuses, longues, détaillés, relues, validées, votées, enterrées, retrouvées, modifiées, adaptées et souvent incompréhensibles pour le commun des mortels : les lois des humains. Ces lois disent ce qui est bien ou pas bien ; ce qui mérite d’être subsidié, interdit ou toléré. C’est donc l’heure du juridisme européen ! On se munit du laissez-passer A38 et du bien nécessaire formulaire rose au guichet 12, deuxième étage, escalier B, couloir W. A vos aspirines, prêts, légiférez !"

Source : 2000 Watts

FRANCE

Bernard Arnault visé dans une enquête pour soupçons de blanchiment contre l'oligarque russe Sarkisov

"L'histoire prend sa source dans une liste d'achats immobiliers (17 transactions immobilières pour environ 18 millions €) dans la station de ski huppée des Alpes françaises, Courchevel. Les personnages : deux milliardaires, l'oligarque russe Nikolaï Sarkisov et Bernard Arnault. B. Arnault, a fait construire un hôtel de luxe, au pied des pistes. Du côté des acquéreurs une série de sociétés écran, domiciliées en France, au Luxembourg ou Chypre, et derrière lesquelles se trouve... l'oligarque russe N. Sarkisov, propriétaire de l'une des plus grosses sociétés d'assurance en Russie. Une enquête était déjà ouverte depuis plusieurs mois contre N. Sarkisov pour blanchiment d'argent. L'investigation a finalement été élargie récemment à B. Arnault suite à une série de transactions immobilières entre les deux hommes qui a alerté la justice française. Le parquet de Paris a confirmé l'existence de l'enquête jeudi 28 septembre."

Source : RFI

Agirc-Arrco : comment le gouvernement veut ponctionner le pactole des retraites complémentaires du privé

"Le gouvernement veut puiser dans les caisses excédentaires (68 milliards € de réserves) de l'Agirc-Arrco pour combler les déficits du régime général. Les prélèvements devraient atteindre 1 milliard € en 2026. Il est envisagé d’aller jusqu'à 3 milliards à l’horizon 2030. Une mesure destinée à financer l’augmentation des petites pensions, prévue pour accompagner la réforme des retraites, mais qui promet de fortement déplaire au patronat et aux syndicats, cogérants de ce régime auquel cotisent 26 millions de salariés, et qui verse une partie de leur pension à 13 millions de retraités. Selon nos informations, si les partenaires sociaux refusent cette ponction sur l'Agirc-Arrco, le gouvernement prévoit de l’imposer d’ici à la fin de l’année via le projet de loi de financement de la Sécurité sociale."

Source : TF1

Dubaï : la note explosive des services de sécurité français sur le narcotrafic

"Dans une note adressée début juillet à l’état-major de la police nationale, les services de sécurité français basés à Dubaï déplorent l’absence de coopération de la justice des Emirats. Les plus gros narcotrafiquants français y sont réfugiés et le déplacement, pourtant promis, de Gérald Darmanin n’a jamais eu lieu. Cinq mois ont passé depuis cette promesse. Le ministre de l’Intérieur ne s’est toujours pas rendu aux Emirats arabes unis afin de « tarir la source des malheurs », selon son expression. Aucun déplacement sur place n’est prévu dans son agenda. Et aucune des têtes de réseaux interpellées à Dubaï, devenu le refuge des narcotrafiquants français, n’a été extradée vers la France depuis cette déclaration. Pire, certains, visés par des notices rouges d’Interpol et interpellés sur place, ont été remis en liberté."

Source : L'Obs

MATIÈRES PREMIÈRES

Energies, Economie, Pétrole et Peak Oil : Revue Mondiale Septembre 2023

"Le 1er de chaque mois, retrouvez un tour du monde des Énergies. A l'agenda : - Russie : Vladimir Poutine annonce une réduction des exportations de diesel - USA : Hollywood et l’industrie de l’automobile en grêve - France : Vendre l'essence à perte. L'idée du Siècle de Macron - Ethiopie : Le remplissage du plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique - Chine : Le pays est devenu le 1er exportateur de voitures électriques - Angleterre : Le gouvernement passe à la trappe ses ambitions climatiques - Pic Pétrolier : L'Agence Internationale de l'Energie annonce le peak oil d'ici à 2030."

Source : 2000 Watts

RÉFLEXION

Une histoire du conflit politique sans géographie

"Ces dernières décennies, les inégalités sociales se sont accrues, la production des richesses s’est concentrée dans les grands centres urbains et la participation électorale s’est effondrée au point d’affecter la stabilité de notre démocratie. Ces préoccupations sont au cœur du dernier ouvrage de Julia Cagé et Thomas Piketty, Une histoire du conflit politique. Élections et inégalités sociales en France, 1789-2022. Cet ouvrage, fruit d’un colossal travail de saisie de données, invite à prendre un recul historique pour mieux comprendre la situation politique française actuelle, c’est-à-dire la tripartition du champ électoral que l’élection d’Emmanuel Macron a concrétisée. Compilant les données de vote sur plus de deux siècles d’élections, les auteurs font remarquer que cette tripartition n’est pas inédite. Il y a déjà eu une période similaire entre 1848 et 1910, et la compréhension de cette dernière est utile pour apprécier les enjeux actuels."

Source : Metropolitiques

“Pour construire mieux, nous n’aurons d’autres choix que de construire moins”

"L’étalement urbain accélère l’érosion de la biodiversité et contribue au changement climatique. Votre ouvrage rappelle que la définition d’un sol artificialisé n’est pas aussi simple que nous pourrions le penser… L’artificialisation des sols est effectivement une notion difficile à appréhender et mesurer correctement. Intuitivement, on perçoit bien ce que signifie le fait de transformer les usages des sols, de les rendre de plus en plus « artificiels » en les couvrant par exemple de bâtiments ou d’infrastructures diverses – pensons aux zones commerciales ou d’activités des entrées de villes par exemple."

Source : Bon Pote

SCIENCES

Un premier "modèle d'embryon humain" de 14 jours créé sans ovule ni spermatozoïdes par des scientifiques

" Une équipe de scientifiques israéliens ont réussi à créer un embryon de 14 jours presque similaire à celui d'un humain sans utiliser d'ovules ni de spermatozoïdes. Une première et surtout un espoir dans la recherche sur les fausses couches et des malformations génitales. Dans une étude publiée dans la revue Nature ce mercredi 6 septembre, des chercheurs de la Weizmann Institute of Science en Israël, ont expliqué comment ils sont parvenus à créer un embryon de synthèse sans utiliser de gamètes humains. Cette avancée scientifique impressionnante a été rendue possible grâce à l'utilisation de cellules souches dites "naïves". C'est-à-dire des cellules souches embryonnaires au jour 7 après que le spermatozoïde a rencontré l'ovule. À partir de celles-ci, le groupe de scientifiques a réussi à recréer les quatre types de cellules présentes aux premiers stades d'un embryon humain." ["Science sans conscience, etc."]

Source : Midi Libre

Comment le capitalisme a asservi la science

"Comme le dit Harry Braverman « la science est la dernière propriété sociale – et après le travail la plus importante – à être convertie en un accessoire du capital ». Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Autrefois le fait d’amateurs, de philosophes, de passionnés, de personnalités brillantes, la science a été par la suite organisée et mise sous le joug des capitalistes à travers la formation scientifique, la recherche, les laboratoires etc. De ce point de vue, Harry Braverman distingue les différentes révolutions industrielles : dans la révolution industrielle (seconde moitié du XVIIIe siècle et premier tiers du XIXe siècle) le rôle de la science fût central mais celle-ci était encore une « propriété générale de la société ». Quand la révolution scientifique et technique débute dans les dernières décennies du XIXe siècle, la science est déjà « propriété du capitaliste »."

Source : Frustration

SOCIETÉ

« Les violences policières sont la conséquence d’un pouvoir peu légitime »

"Reporterre — La marche de ce 23 septembre est-elle emblématique de la perte croissante de légitimité de l’État décrite dans votre livre ? Arié Alimi — Elle en est plutôt la conséquence. Comme l’écrivent Hannah Arendt ou Walter Benjamin, la violence politique apparaît et s’exprime de manière disproportionnée quand le pouvoir politique est peu légitime et faible. Dès lors, les manifestations contre ces violences, qui sont une réaction populaire, sont une conséquence de cette perte de légitimité de l’État. Le gouvernement Macron en est un exemple historique concret : le président n’a qu’une très faible légitimité."

Source : Reporterre

Aux États-Unis, la déconnexion est réservée aux enfants riches

"Les parents d’Overland Park, dans la banlieue de Kansas City, en avaient assez. Ils voulaient que leurs enfants décrochent des écrans, mais ils avaient besoin de s’unir pour se sentir plus forts. D’abord parce que personne ne souhaite que son gamin soit le seul jeune un peu bizarre à ne pas posséder de téléphone portable. Ensuite parce que priver un collégien de son smartphone est vraiment très, très dur. “Nous avons commencé nos réunions en se disant : ‘C’est difficile, on est dans un monde nouveau, qui va nous aider ?’”, raconte Krista Boan, qui dirige le programme Start, acronyme de Stand together and rethink technology [“S’unir pour repenser la technologie”]. “Dans ce cas précis, il ne servait à rien d’appeler nos mères à la rescousse.”"

Source : Courrier International

La charité contre l’État

"Depuis trente ans, les gouvernements occidentaux usent de multiples artifices pour réduire la fiscalité et leurs dépenses. L’un d’eux consiste à sous-traiter les services sociaux que l’on ne souhaite plus financer à des bénévoles et à des organisations caritatives, tout en encourageant la charité privée et la philanthropie. Bref, à solliciter l’aumône de ceux que l’on a renoncé à imposer. Le concept de philanthropie émerge aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, tandis que le nombre de millionnaires explose dans le pays – ils étaient une centaine en 1870 et presque 40 000 en 1916. Pour donner une image généreuse d’eux-mêmes et légitimer leur opulence, les riches investissent alors dans de nobles causes : ils construisent des bibliothèques, des hôpitaux, des universités, etc."

Source : Le Monde Diplomatique

ÉCONOMIE

La spirale prix-salaires selon les nouveaux keynésiens

"L’inflation a fortement augmenté dans le sillage de l’épidémie de Covid-19. C’est notamment le cas aux États-Unis où les administrations Trump et Biden ont adopté d’importants plans de soutien budgétaire pour amortir les répercussions économiques de la pandémie. Certains, comme Larry Summers (2021) et Olivier Blanchard (2021), ont rapidement exprimé leurs craintes quant au risque inflationniste d’une telle stimulation : la demande globale étant stimulée alors même que l’offre était contrainte, le PIB risquait d’être supérieur à son potentiel et les prix s’ajusteraient alors à la hausse."

Source : Esprits animaux

Les faillites des très petites entreprises s’envolent de plus de 65%

"Selon les chiffres publiés ce jeudi par la Banque de France,(...) les très petites entreprises, de moins de dix salariés, ont connu une hausse de 65% du nombre de défaillances. Les défaillances d'entreprises sur un an ont rejoint en septembre leur niveau de 2019, avant la pandémie de Covid, selon les chiffres publiés ce jeudi 5 octobre, par la Banque de France. Au total, ces défaillances ont concerné sur les 12 derniers mois se terminant en septembre 51.160 entreprises, contre 51.145 sur l'année 2019. Ce nombre de défaillances sur un an « reste cependant bien inférieur au niveau moyen enregistré sur la période 2010-2019 (59.342), avant la pandémie de Covid-19 », relève la Banque de France."

Source : La tribune

Commentaire recommandé

Brigitte // 10.10.2023 à 20h24

– La transition énergétique vers le tout électrique est une aberration. L’idée est de nous faire croire que c’est propre et que c’est compatible avec le modèle économique actuel. Oui à condition d’avoir une énergie pilotable en réserve et de sacrifier l’environnement. Les habitants de la Serra de Barroso sont entrain de s’en apercevoir…

– Tiens, l’Allemagne se fait prendre les mains dans le sac de charbon…faute de gaz pour palier au manque d’efficacité des éoliennes.

– La natalité est une préoccupation majeure de l’état d’Israël…ça stimule la recherche!!

– En ce moment, c’est octobre rose dans nos belles campagnes françaises et nos élus arborent le fameux ruban rose contre le cancer. Une commune du Médoc (Lesparre) en a même fait un jeu de mots à deux balles « Lespar’ose » . La « lesparose » pourrait symboliser cette maladie contagieuse du don pour aider la recherche….Quelle honte et quel manque de perspicacité alors même que la lutte contre le cancer devrait d’abord être sur le front de la pollution. Il vaut mieux prévenir que guérir. Quid des pesticides dans l’agriculture, des particules fines, des additifs alimentaires, du tabac, etc…

21 réactions et commentaires

  • Guadet // 09.10.2023 à 11h32

    Très intéressant, merci. Les choses se précisent quant au problème écologique et à l’impéritie des gouvernements, des puissances financières et des riches en général pour affronter le problème qu’ils ont créé. C’est ce que remarque le pape dans sa nouvelle encyclique écologiste qui fait suite à Laudato si’. Il appelle dons la base populaire à ce qu’il appelle un « changement culturel » vers l’écologie, non parce que ce sera suffisant directement mais parce que cela entraînera forcément les puissants de ce monde. À y bien réfléchir, l’idée me semble plus révolutionnairement efficace qu’il n’y paraît :

    https://reporterre.net/Le-pape-Francois-en-croisade-contre-les-climatosceptiques

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    • Guadet // 10.10.2023 à 07h51

      Le pape reprend en fait l’idée de Gramsci. Nous sommes dominés par la révolution culturelle individualiste du capitalisme productiviste, qui soumet l’homme à l’argent et à la croissance tout en le rendant maître d’une nature réduite à une mine de ressources. Si nous ne nous attaquons pas aux habitudes et lieux communs issus de cet état de fait, toutes les politiques et toutes les actions individuelles semblant aller dans le sens de l’écologie échoueront. Le capitalisme productiviste s’impose partout, même en Chine, mais c’est un colosse aux pieds d’argile qu’on peut attaquer par sa base culturelle, celle qui entraîne chacun dans la soumission à l’argent et la domination de la nature.

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      • Guadet // 10.10.2023 à 08h09

        Par exemple beaucoup de soi-disant écologistes présentent l’homme comme extérieur à la nature et forcément destructeur de cette nature. Ainsi ils s’enferment dans le paradigme d’un homme par lui-même dominateur de la nature et désavouent toute action de cet homme en faveur de l’écologie. Ce qui fait d’eux plus que idiots utiles, des complices du capitalisme productiviste.

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        • Cévéyanh // 10.10.2023 à 21h45

          « L’homme comme extérieur à la nature » est né aussi avec la Bible (et peut-être plus ancien ?) : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » La définiton du mot « nature », selon LeRobert.com, est « Tout ce qui existe dans l’univers hors de l’être humain et de son action ; le milieu physique où vit l’humanité (➙ environnement, milieu ; Terre). »

          Donc c’est ancré dans notre culture occidentale (et dans d’autres). Selon la Bible, l’humain ne fait donc pas parti de la « nature », elle doit la « gérer en bon parent de famille » (Noé doit aussi sauver un couple de chaque espèce avant le déluge). Et étant à l’image de « dieu » (les humains vont même le mimer en « créant » « un modèle d’embryon humain », en clonant des animaux etc), elle ne fait donc pas parti des animaux. Ce n’est-il pas cela aussi qui fait « l’homme comme extérieur à la nature » à l’origine ?

          N’appartenant pas au cycle avec les autres êtres vivants mais un être à part : ordonnant, organisant comme un jardinier-berger. Ne voulant pas être un animal car c’est se « rabaisser ». Ce qui se retrouve dans le langage de la plupart des cultures humaines : « tu vis comme un animal », « nous ne faisons pas cela, nous ne sommes pas des animaux »… Quand est-ce que des humains se sont sentios « supérieur » à la « nature » et nous entraîne à nous considérer hors de la nature ? A la création du feu (à la place de la foudre), à la culture des plantes (les graines sont gérées par le vent, les autres êtres vivants et vont n’importe où), aux constructions de monuments gigantesques (semblant imiter le gigantisme des montagnes) ?

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          • Guadet // 11.10.2023 à 12h15

            Non. Relisez le début du livre de la Genèse : l’homme est créé en même temps que le reste de la nature, il n’en est pas du tout extérieur, comme il peut l’être dans d’autres mythologies, mais il a un rôle particulier dans ce qu’il est en plus « l’image de Dieu ». Croire qu’il est différent et qu’il est supérieur, « comme Dieu », est le péché originel, qui continue et n’arrête pas aujourd’hui de s’amplifier au détriment de toute la nature, dont l’homme. L’homme comme extérieur à la nature et supérieur à elle vient de la philosophie grecque puis de la philosophie post-chrétienne, surtout depuis le XVIIIe siècle. La philosophie grecque sépare le corps et l’âme, le matériel et le spirituel, ce qui est étranger à la pensée judéo-chrétienne. En les séparant, l’âme, puis la raison, s’imposent comme différents et supérieurs. C’est cela qui aboutit à l’idée de l’homme dominateur et de la nature comme simple ressource. Voyez là-dessus l’analyse de Michéa, qui est athée.

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            • Cévéyanh // 12.10.2023 à 22h05

              Etre « extérieur à la nature », cela signifie pour moi, que l’humain ne considère pas appartenir au cycle de la nature comme les autres êtres vivants, de faire partie de la nature et non d’habiter dans la nature ou d’être « créé en même temps ».
              Faire partie de la nature, c’est intérargir dans les deux sens et non uniquement de l’humain à la nature, c’est aussi de ne pas tout ordonner, tout organiser à la place de la nature, des autres animaux sur Terre. Or, c’est ce que dieu veut que l’humain fasse dans la bible. C’est ce que vous appelez « le rôle particulier » il me semble. C’est déjà être différent alors comment ne peut-iel pas le croire qu’iel est différent ? Devant ordonner « sur toute la terre », comme uno chefo, donc comme genre uno « supérieuro ». La nature doit suivre ses ordres.

              De plus, la Bible décrit que l’humain est à l’image de dieu donc pas un animal. Or, l’humain EST un animal. La science nous la démontrer (adn). Certes, un animal qui a beaucoup réussi et de plus en plus à se déréguler du cycle de la nature grâce à son cerveau et aux circonstances de son environnement (par exemple : la bipédie). En ne voulant pas se considérer comme un animal (ancré par la Bible, en autre), la majorité des humains a oublié qu’elle faisait partie du cycle de la nature et donc son interconnexion avec elle, qui permettrait d’avoir un certain équilibre sur Terre. Et non vouloir tout organiser, tout contrôler dans tous ses aspects.

              Vous : « Croire qu’il est différent et qu’il est supérieur, « comme Dieu », est le péché originel »
              Le péché originel n’était-il pas de savoir la différence entre le mal et le bien en croquant la pomme de l’arbre de la connaissance ? Dans la Bible :  » Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Maintenant, qu’il n’avance pas sa main, qu’il ne prenne pas aussi de l’arbre de vie, pour en manger et vivre éternellement. Dieu le fit sortir du jardin d’Éden, pour qu’il cultivât la terre d’où il avait été pris. »

              Vous : « En les séparant, l’âme, puis la raison, s’imposent comme différents et supérieurs. »
              Vous voulez dire séparer l’âme de la raison ?
              Avez-vous un lien sur internet de l’analyse de Michéa ?

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            • Guadet // 13.10.2023 à 13h09

              @ Cévéyanh
              L’idée de séparer l’homme de l’animal est très récent, après le XVIe siècle. Quand, à l’époque de l’écriture de la Bible, on parlait de « dominer la terre » ça n’avait évidemment pas le sens que ça a pris aujourd’hui. L’homme n’avait pas à tout ordonner ni tout organiser puisque cela avait déjà été fait par Dieu. L’image employée par la Bible, un peu partout dans les textes, est celle du jardinier ou du vigneron qui soignent quelque chose qui est déjà existant et qu’il doit respecter. La Bible est très claire aussi que l’homme est à l’image de Dieu non en nature mais en capacité. Comme dans la mythologie grecque l’homme est un animal qui a seulement la capacité de s’élever jusqu’au divin. Dans la Bible, seul Jésus atteint ce but et incarne une supériorité. Dans le polythéisme grec c’est surtout Hercule. C’est surtout depuis le XVIIIe siècle et une philosophie individualiste que l’homme se prend lui-même pour un dieu par nature, supérieur donc aux animaux. Ainsi, aujourd’hui, on dit que « chacun a sa vérité », alors qu’avant la vérité était était l’apanage du divin et ne pouvait être possédée par aucun homme. Ainsi, manger le fruit de la connaissance du bien et du mal veut dire qu’on s’en fait le seul juge souverain, rôle qui est réservé à Dieu.
              Pour Michéa je me réfère à son livre : L’Empire du moindre mal.

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            • Cévéyanh // 15.10.2023 à 10h06

              Vous : « L’idée de séparer l’homme de l’animal est très récent »
              A quel moment dans la Genèse, il est écrit que l’humain est un animal ?

              Vous : » L’image employée par la Bible, […], est celle du jardinier ou du vigneron qui soignent quelque chose qui est déjà existant et qu’il doit respecter. »
              « Soigner » c’est déjà ordonner. Par exemple si, sur un pommier, il y a plein de chenilles. Un humain doit-il le « soigner » en les enlevant ou brumisant un insecticide afin que celui-ci ne perdent pas toutes ses feuilles ? Si oui, n’ordonne t-il pas donc afin que les chenilles ne puissent manger les feuilles du pommier ? Dans ce cas, il ne permet pas à des chenilles de devenir papillons. C’est donc lui qui décide et organise le pommier au détriment des autres êtres vivants. De plus, il ne permet pas aux oiseaux insectivores de s’en nourir. Il y a un autre être qui « ordonne » aussi : les fourmis avec les pucerons.

              Vous : « Ainsi, aujourd’hui, on dit que « chacun a sa vérité », alors qu’avant la vérité était était l’apanage du divin et ne pouvait être possédée par aucun homme. Ainsi, manger le fruit de la connaissance du bien et du mal veut dire qu’on s’en fait le seul juge souverain, rôle qui est réservé à Dieu. »
              Alors Dieu est comme un parent, seul juge de « la vérité » ? Par conséquent, les humains restent toustes des enfants ou au mieux des adolescentos qui ne peuvent qu’obéir ? Iels ne peuvent pas réfléchir par soi-même et, avec les autres du bien et du mal ? Peut-être car iels n’étaient pas assez mûres en ce temps-là (époque suposée d’Abraham). Aujourd’hui, est-ce encore le cas ? Avec l’école obligatoire, des informations sur internet, partages d’informations de différentes branches, certains humains n’ont-iels pas grandit et devenu de plus en plus sage ? Ils savent que le monde est complexe.

              D’autre part, la connaissance du bien et du mal, une vision manichéenne, ne devrait-elle pas être dépassée (pour certains sujets) et faire place à la connaissance de la raison et/avec les émotions ?

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            • Guadet // 16.10.2023 à 11h50

              @ Cévéyanh // 15.10.2023 à 10h06

              Tant que l’idée n’était pas venue que l’homme serait d’une autre nature que l’animal il n’y avait pas de raison de dire qu’il est de même nature. Quand Adam et Ève se sont vus nus, la chose était assez évidente, et, encore au XVIIIe siècle et même plus tard, cela restait évident. C’est très récemment que l’homme s’imagine qu’il domine son propre corps et qu’il peut par exemple, changer de sexe ou augmenter ses capacités par la technologie. Ce n’est pas parce que l’homme d’aujourd’hui est « connecté » que ça le différencie de l’animal. Ce n’est pas parce qu’il tue des chenilles qu’il n’est pas un animal.
              Dans le christianisme, c’est un don de Dieu qui nous rend capable d’une certaine supériorité, mais il faut encore accepter ce don et le faire fructifier. Cela ne concerne peut-être qu’une population très réduite, toutes croyances confondues, qui se différencierait alors de l’animal.
              Dans la pensée des civilisations chrétiennes et musulmanes, et ailleurs, l’homme ne peut affirmer une certaine spécificité par rapport à l’animal que s’il développe la maîtrise de ses pulsions, dont l’orgueil, le pouvoir et la destruction. Aujourd’hui au contraire nous voulons tout soumettre à nos pulsions par la technique : les autres, nous-mêmes et la nature. La technique aurait beau être raffinée, cela ne ferait que nous affirmer animaux.

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            • Cévéyanh // 16.10.2023 à 22h22

              Vous : « Tant que l’idée n’était pas venue que l’homme serait d’une autre nature que l’animal il n’y avait pas de raison de dire qu’il est de même nature. »
              Dans la Genèse : « Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi.
              Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon.
              Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image […] »

              Un humain lisant la Genèse ou entendant cela, n’a t-il pas l’idée qu’il ne fait pas partie du même groupe que les bestiaux, bêtes sauvages (les animaux) ? L’humain a été créé à part aussi des autres quand Dieu a formulé textuellement sa création dans une autre phrase, donc un groupe à part des animaux.
              Par exemple : uno chefo a en face 3 groupes d’humains. Iel dit : « Le 1er groupe, vous serez des bergeros. Le 2ème groupe, vous serez des cultivateuros. Le 3eme groupe (dont vous faites partie), vous me ressemblez et vous allez les aider. »
              Pensez-vous appartenir aux deux groupes, être de la même famille, de même nature ?

              Vous : « Ce n’est pas parce qu’il tue des chenilles qu’il n’est pas un animal. »
              Dans mon exemple, tuer la chenille n’était pas pour dire que l’humain n’est pas un animal mais pour dire qu’il ordonne en soignant/protégeant le pommier. Ce « rôle particulier » que lui aurait attribué Dieu, alors que les fourmis font aussi la même chose envers les pucerons : elles les protègent des prédateurs.

              Vous : « La technique aurait beau être raffinée, cela ne ferait que nous affirmer animaux. »
              Nous sommes des animaux. L’affirmer est-il mauvais ? Notre spécificité est la possibilité de pensées, de réflexions, d’imaginaire par rapport aux autres animaux (à notre connaissance). Ces facultés semblent amplifier nos émotions plus ce que les autres animaux ressentent. C’est un certain équilibre à trouver pour chacuno. Pour cela, peut-être en comprenant et en sachant comment elles fonctionnent et les causes (biais cognitifs, effet bulle, pulsions etc).

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            • Guadet // 17.10.2023 à 19h00

              @ Cévéyanh // 16.10.2023 à 22h22
              « Nous sommes des animaux. L’affirmer est-il mauvais ?  » Oui, quand on utilise une technique qui détruit la nature. L’important n’est pas de se reconnaître animal mais de ne pas détruire la nature. Vous ne pouvez pas dire qu’il n’y a pas de différence entre un singe bonobo et une moule et pourtant ce sont deux animaux. En quoi est-ce mauvais de se dire un animal supérieur si c’est pour se donner la responsabilité de conserver la nature. En rabaissant l’homme vous lui enlever la responsabilité et vous l’excuser de détruire son environnement. Reproche-t-on à a sauterelle ou à l’éléphant ses destructions ? Vous vous permettez de détruire notre langue : je ne vois pas pourquoi vous auriez plus de respect pour le reste de votre environnement.

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            • Cévéyanh // 17.10.2023 à 22h34

              Je précise que lorsque j’écris « nous sommes des animaux », ce n’est pas péjoratif, je me refère à notre nature.
              J’ai une autre vision des animaux. Aujourd’hui, avec les études et recherches scientifiques, je me rend compte que nous sous-estimons les autres animaux. Par exemple, des fourmis cultivent des champignons pour s’en nourrir, des oiseaux cousent des feuilles (font un trou dans des feuilles et passe un fil dedans pour les réunir) pour en faire un nid. Nous les rabaissant pour s’en détacher. Je ne vois notre spécificité que seulement dans une meilleure approche et de mieux faire qu’eux parfois en les copiant. Aussi je me rend compte comment nos expressions d’un autre temps nous figent toujours dans cette pensée de rabaissement. Comme celle de notre langue qui oubli la femme/fille lorsqu’elle fait partie d’un groupe. Je comprends que pour vous, je semble la détruire. Pour moi, j’utilise l’écriture inclusive pour ne pas oublier cette partie de l’humanité. Je n’utilise pas les « tirets et points » de l’écriture inclusive car elle hache le mot visuellement et je le lis au féminin (donc cela cache le masculin). Ne voulant pas constamment écrire les mots en double, j’utilise à la place le « o » qui n’est peut-être pas le plus adéquate. Pour autant, il réunit les deux et il n’y a pas de distinction.

              « Pour saisir le monde aujourd’hui, nous usons d’un langage qui fut établi pour le monde d’hier. Et la vie du passé nous semble mieux répondre à notre nature, pour la seule raison qu’elle répond mieux à notre langage. » (Antoine de Saint-Exupéry/ Terre des hommes 1939)

              Considérer les humains comme des animaux très différents/spécifiques permet de les remettre dans leur place réelle. L’humain ne détruit pas la nature, elle l’impacte beaucoup trop pour avoir du matériel, du confort, un territoire etc comme tous les autres animaux qui vivent. Grâce à son cerveau, iel le fait mieux que les autres. Oui, il y a une différence entre un singe bonobo et une moule. Pour autant, est-ce qu’il faut penser que l’un est supérieur à l’autre ?

              Vous : « En quoi est-ce mauvais de se dire un animal supérieur si c’est pour se donner la responsabilité de conserver la nature. »
              Pouvons-nous réellement « conserver la nature », la protéger ? Car le geste a des possibles répercutions parfois inimaginables. D’où mon exemple de la chenille pour protéger le pommier. Il me semble que ce qui peut fortement, réellement, fonctionner est de baisser fortement notre impact. Ce qui amène à moins toucher notre environnement. Puis aussi laisser en (grande) partie les autres êtres vivants vivrent et s’auto-réguler. Donc de ne s’en occuper qu’en parcimonie si c’est vraiment nécessaire.

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          • Grd-mère Michelle // 11.10.2023 à 13h36

            « Quand est-ce que des humains se sont sentis supérieurs à la nature? »
            Bonne question! Il me semble que cela pourrait remonter au développement de l’expression orale, ce « parler »(suivi de l’écriture) qui est à la fois leur principale différence(par rapport aux autres mammifères), leur chance, leur force et leur principal moyen de protéger et propager leur espèce en s’organisant ensemble…
            mais qui est malheureusement utilisé par certain-e-s pour dominer, opprimer et exploiter la majorité de tous les autres êtres vivants!
            Sans les mots, point de dieu, de concepts, ni de propagande d’aucune sorte(religieuse, politique et/ou économique).

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            • Cévéyanh // 12.10.2023 à 22h26

              Vous supposez qu’il n’ y a pas d’élément concret, matériel et donc que ce serait commencé par des récits ?

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            • Guadet // 13.10.2023 à 13h24

              @ Grd-mère Michelle
              Là je suis assez d’accord avec vous. Avec le langage l’homme passe à un niveau symbolique qui lui permet d’organiser sa pensée et d’acquérir de nouvelles capacités. Ces capacités peuvent être créatives ou destructrices. Les mythologies, dont la Bible, et les religions sont là pour nous aider à réfléchir là-dessus et à prendre le bon chemin. Car ce n’est pas évident : nous voyons bien comment, depuis plusieurs siècles mais surtout aujourd’hui, des choses qui paraissent créatives sont en fait destructrices.

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          • Grd-mère Michelle // 11.10.2023 à 13h44

            « If wars can be started with lies, Peace can be started with truth. »
            Julian Assange
            Mensonges et vérités, tout comme « l’Histoire », sont des affaires de mots.

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      • Grd-mère Michelle // 10.10.2023 à 12h05

        « Le capitalisme productiviste… c’est un colosse aux pieds d’argile qu’on peut attaquer par sa base culturelle… »
        Oui, certes… et il est plus qu’urgent, comme vous dites, « …de s’attaquer aux habitudes et lieux communs issus de cet état de fait… »(« la révolution culturelle individualiste du capitalisme productiviste »)
        Néanmoins, comment le pape François peut-il embrayer dans cette voie, en tant que « Père » de tou-te-s les catholiques, cette religion(au service, à l’origine, d’un empire romain expansionniste) qui a repris sans ambages la théorie fumeuse de la création(comme décrite dans la Genèse), véritable base de la « culture » qui a « formé » les populations européennes (et toutes celles qu’elles ont abondemment colonisées)?
        (Pas encore lu les récents discours de François…)
        Les religions issues du « Livre » sont les principaux vecteurs de transmission de l’esprit d’adhésion et de soumission aux discours des dominants(les plus riches, plus forts, plus armés). Tous ceux et celles qui s’en réclament sont des criminels…non punissables car irresponsables, « lobotomisés » à dessein.

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      • Grd-mère Michelle // 10.10.2023 à 12h51

        A propos, il n’est pas insignifiant qu’on tente de faire oublier la véritable révolution des mœurs qui s’est opérée dans les années 50/60 du siècle dernier, où des préceptes dépassés, grotesques,ont été définitivement(pour certain-e-s) jetés aux orties, et qui a permis/promu l’actuelle affirmation des différences de toutes sortes et l’exigence aiguë de la reconnaissance de l’égalité des êtres vivants.
        Alors que la science, elle, travaille sur la preuve de leur interdépendance, aussi une notion tue, si pas dissimulée, noyée dans le brouillard médiatique.

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  • calal // 10.10.2023 à 08h05

    embryon humain forme sans gametes:
    « Cette avancée scientifique impressionnante a été rendue possible grâce à l’utilisation de cellules souches dites « naïves ». C’est-à-dire des cellules souches embryonnaires au jour 7 après que le spermatozoïde a rencontré l’ovule.  »

    Ces ovules d’ou viennent ils? les spermatozoides c’est facile a trouver mais les ovules sont rares et chers. Est ce que les femmes qui congelent leurs ovules en vue d’une grossesse tardive donnent d’eventuels ovules surnumeraires a la science en apposant leur signature en bas d’un contrat ecrit en petits caracteres?

    ps: faudra vraiment avoir confiance dans les scientifiques dans le futur pour pouvoir dormir sans faire de cauchemars…

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  • RémyB // 10.10.2023 à 10h32

    bjr, je vous cite l’article:
    Aux États-Unis, la déconnexion est réservée aux enfants riches, …
    “Nous avons commencé nos réunions en se disant …

    est-ce que je peux corriger par « nous avons … nos réunions, en nous disant »?
    merci

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  • Brigitte // 10.10.2023 à 20h24

    – La transition énergétique vers le tout électrique est une aberration. L’idée est de nous faire croire que c’est propre et que c’est compatible avec le modèle économique actuel. Oui à condition d’avoir une énergie pilotable en réserve et de sacrifier l’environnement. Les habitants de la Serra de Barroso sont entrain de s’en apercevoir…

    – Tiens, l’Allemagne se fait prendre les mains dans le sac de charbon…faute de gaz pour palier au manque d’efficacité des éoliennes.

    – La natalité est une préoccupation majeure de l’état d’Israël…ça stimule la recherche!!

    – En ce moment, c’est octobre rose dans nos belles campagnes françaises et nos élus arborent le fameux ruban rose contre le cancer. Une commune du Médoc (Lesparre) en a même fait un jeu de mots à deux balles « Lespar’ose » . La « lesparose » pourrait symboliser cette maladie contagieuse du don pour aider la recherche….Quelle honte et quel manque de perspicacité alors même que la lutte contre le cancer devrait d’abord être sur le front de la pollution. Il vaut mieux prévenir que guérir. Quid des pesticides dans l’agriculture, des particules fines, des additifs alimentaires, du tabac, etc…

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