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3.décembre.20253.12.2025 // Les Crises

Les détracteurs du plan de paix en Ukraine doivent répondre : quelle est l’alternative réaliste ?

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La pilule que doit avaler Kiev est amère, pourtant la Russie a fait quelques modestes concessions.

Source : Responsible Statecraft, Mark Episkopos, Marcus Stanley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les efforts visant à trouver une solution diplomatique à la guerre en Ukraine ont suivi un cours tortueux au cours des derniers mois. Après une période d’optimisme en août avec le sommet Trump-Poutine en Alaska, l’administration Trump, irritée de ne pas pouvoir obtenir un cessez-le-feu immédiat, en est revenue à des sanctions plus intenses et à des menaces sur le plan militaire.

Les États-Unis présentent maintenant un nouveau plan de paix en 28 points, accompagné de garanties de sécurité pour l’Ukraine de la part des États-Unis et de l’Europe. Bien que la Russie n’ait pas explicitement approuvé le projet, le fait que le négociateur russe Kirill Dimitriev en ait révélé les termes auprès des médias américains indique un fort degré d’accord par la Russie. S’il était également accepté par l’Ukraine, ce plan ouvrirait la voie à un cessez-le-feu immédiat et à un règlement à long terme du conflit.

La démarche des États-Unis consistant à élaborer un plan de paix détaillé tient compte d’une réalité fondamentale de la situation, à savoir le rôle indispensable que jouent les États-Unis en matière d’initiative diplomatique et de leadership pour mettre fin à la guerre. Cette dernière constitue un conflit sécuritaire multidimensionnel entre l’Occident, mené par les États-Unis, et la Russie. Ainsi, bon nombre des aspects sécuritaires à l’origine du conflit ne peuvent être gérés par l’Ukraine seule. Étant donné que les Russes ont l’avantage sur le champ de bataille, ils n’auraient jamais accepté un cessez-le-feu sans avoir l’assurance que leurs besoins fondamentaux en matière de sécurité seraient pris en compte au même titre que ceux de l’Ukraine.

Non seulement c’est ce à quoi répond ce plan, mais il fait appel au poids diplomatique américain pour obtenir de la Russie des concessions majeures qui favoriseront la sécurité et l’indépendance à long terme de l’Ukraine. En effet, même si la plupart des médias américains et européens ne le présenteront probablement pas ainsi, il serait juste de qualifier ce plan comme une victoire obtenue grâce aux États-Unis pour l’Ukraine et pour la stabilité mondiale dans cette guerre longue et brutale. La réussite de sa mise en œuvre permettrait de doter l’Ukraine d’une sécurité et d’un alignement occidental solides sur environ 80 % de son territoire de 1991.

Le premier point clé sur lequel la Russie fait des concessions concerne la question centrale qui a déclenché le conflit entre la Russie et l’Ukraine en 2014, à savoir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Le plan précise que l’Ukraine est éligible à l’adhésion à l’UE et bénéficiera d’un accès préférentiel aux marchés européens pendant la période de statut de pays candidat. Cela marque de manière irréfutable l’alignement politique et économique de l’Ukraine sur l’Occident, sans pourtant ignorer les préoccupations de la Russie en matière de sécurité concernant l’OTAN. C’est précisément le différend sur cette question qui a déclenché le soulèvement de Maïdan en 2014, et la Russie y a désormais renoncé.

Les concessions russes se poursuivent dans le domaine de la sécurité ukrainienne. Lors des négociations d’Istanbul en 2022, au tout début de la guerre, la Russie a exigé que l’armée ukrainienne soit limitée à quelque 80 000 soldats, un nombre largement insuffisant pour se défendre contre une agression russe. Au cours de ces mêmes négociations, l’Ukraine elle-même avait demandé une armée permanente de 250 000 soldats. Aujourd’hui, le plan en 28 points actuel autorise l’Ukraine à disposer d’une armée permanente de 600 000 soldats, soit plus du double de ce que l’Ukraine avait demandé lors des négociations de 2022 et près de huit fois la demande russe.

Bien que ce chiffre soit inférieur à l’effectif actuel de l’armée d’active ukrainienne en temps de guerre, qui compte plus de 700 000 soldats, ce niveau n’est certainement pas soutenable en temps de paix. Une armée ukrainienne de 600 000 soldats serait de loin la plus importante d’Europe (hors Russie). Elle serait en effet plus importante que les armées britannique, française et allemande réunies. La puissance militaire de l’Ukraine serait encore renforcée par une garantie de sécurité distincte, à savoir la garantie d’intervention et le soutien des États-Unis et de l’Europe en cas d’attaque russe.

Les domaines de l’accord les plus susceptibles d’être qualifiés de concessions ukrainiennes sont ceux qui concernent le territoire. Cependant, même les dispositions territoriales comptent des concessions russes notables par rapport aux récentes exigences de la Russie et certainement par rapport à l’objectif initial de la Russie, qui était de prendre le contrôle politique des principales régions de l’Ukraine.

Fin 2022, la Russie a revendiqué l’annexion officielle de quatre oblasts ukrainiens en plus de la Crimée. Dans l’accord présenté actuellement, elle renonce à exiger le retrait de l’Ukraine des territoires non conquis dans deux de ces oblasts. Au lieu de cela, C’est seulement dans un seul oblast, celui de Donetsk que l’Ukraine se retirerait des territoires non encore conquis, ce qui correspond à environ 1 % par rapport aux frontières de l’Ukraine de 1991. Mais surtout, et c’est une concession majeure par rapport aux positions russes d’il y a ne serait-ce que quelques mois, la Russie n’occupera pas cette région, qui restera une zone démilitarisée.

Il est évident que les dispositions territoriales prévues ici ne rétabliront pas les frontières de l’Ukraine d’avant 2014. Mais cette exigence s’est avérée irréalisable au vu des quatre années de cette guerre meurtrière. Laisser les territoires conquis par les Russes entre les mains de ces derniers et reconnaître de facto ces territoires comme russes sera sans aucun doute une pilule difficile à avaler pour l’Ukraine. Mais étant donné que la Russie a perdu des millions de victimes dans la guerre pour ces territoires, il était irréaliste de réclamer l’inverse.

Ces concessions sont loin d’être les seules concessions russes figurant dans le document. Par exemple, la Russie accorde 100 milliards de dollars provenant d’actifs russes gelés pour la reconstruction de l’Ukraine. Même de nombreuses dispositions qui reflètent les objectifs déclarés de la Russie, telles que la liberté de religion (vraisemblablement en faveur de l’Église orthodoxe russe), la reconnaissance des minorités ethniques et le rejet de l’idéologie nazie, ne font que mettre les valeurs d’une Ukraine alignée sur l’Occident en conformité avec les normes plus larges de l’Union européenne.

Le document constitue également une feuille de route vers une Europe plus en paix et plus stable, un résultat qui sert clairement les intérêts des États-Unis. L’architecture de sécurité européenne est stabilisée grâce aux promesses de non-agression de la Russie, à la réintégration de la Russie dans le G-8, à la création d’un groupe de travail russo-américain sur la sécurité et à la levée progressive des sanctions économiques contre la Russie, sous réserve du respect des éléments fondamentaux de l’accord. Une disposition cruciale stipule que les États-Unis et la Russie « prolongeront les traités sur la non-prolifération et le contrôle des armes nucléaires. » Les détails de cet accord conceptuel restent à définir, mais il ouvre la voie à une coopération plus large en matière de désarmement nucléaire.

Malgré tous les éléments positifs contenus dans ce document, il est peu probable qu’il soit présenté sous cet angle par la plupart des médias dominants. Avec des millions de victimes dans le plus grand conflit que l’Europe ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale, une guerre qui a commencé par l’invasion russe du territoire souverain ukrainien, il existe une immense amertume envers la Russie et une immense sympathie légitime pour les souffrances de l’Ukraine. Les gains territoriaux accordés à la Russie et l’accord stipulant que l’Ukraine ne rejoindra pas l’OTAN pourraient occulter les concessions importantes faites par la Russie et les avantages que cet accord apporterait à la fois à l’Ukraine et aux États-Unis. Ceux qui, depuis des années, réclament avec acharnement la reconquête totale du territoire ukrainien voire une longue guerre visant à renverser le régime en Russie auront du mal à soutenir un accord qu’ils jugent imparfait.

Mais les alternatives sont bien pires, en particulier pour l’Ukraine, qui est secouée par des crises internes, au bord de l’effondrement économique et confrontée à une situation militaire difficile dans le Donbass et certaines parties du sud-est. Une Ukraine en sécurité et fermement alignée sur l’Occident pour 80 % de son territoire d’avant-guerre est un bien meilleur résultat que les conditions dans lesquelles cette guerre prendra probablement fin si elle se prolonge jusqu’en 2026 ou au-delà.

*

Mark Episkopos est chercheur Eurasie au Quincy Institute pour Responsible Statecraft. Il est également professeur adjoint d’histoire à l’université Marymount. Episkopos est titulaire d’un doctorat en histoire de l’American University et d’une maîtrise en affaires internationales de l’université de Boston.

Marcus Stanley est directeur des études au Quincy Institute pour Responsible Statecraft. Avant de rejoindre le Quincy Institute, il a passé dix ans chez Americans for Financial Reform [Americans for Financial Reform est une organisation non partisane à but non lucratif de plus de 200 organisations de défense des droits civiques, syndicales, de consommateurs, communautaires, confessionnelles, commerciales et autres qui œuvrent à la transformation du système financier afin qu’il serve une économie équitable et durable, Ndt]. Il est titulaire d’un doctorat en politique publique de Harvard, avec une spécialisation en économie.

Les opinions exprimées par les auteurs sur Responsible Statecraft ne reflètent pas nécessairement celles du Quincy Institute ou de ses associés.

Source : Responsible Statecraft, Mark Episkopos, Marcus Stanley, 21-11-2025
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises


L’UE est-elle déjà en train d’essayer de torpiller le plan de paix pour l’Ukraine ?

L’objectif ne semble pas être d’instaurer de meilleures conditions de paix, mais de vider la proposition américaine de sa substance jusqu’à ce qu’elle devienne inacceptable pour Moscou.

Source : Responsible Statecraft, Eldar Mamedov
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un schéma familier et décourageant se dessine dans les capitales européennes après la présentation d’un plan de paix en 28 points par l’administration Trump. Tout comme ils l’on fait après le sommet entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska, en août dernier, les dirigeants européens font mine de soutenir publiquement les efforts de Trump pour mettre fin à la guerre, tout en manœuvrant pour saboter toute initiative qui s’écarterait de leurs objectifs maximalistes – et irréalisables – d’une capitulation totale de la Russie en Ukraine.

Il ne s’agit pas pour eux de négocier pour obtenir de meilleures conditions de paix, mais plutôt de vider la proposition américaine de sa substance jusqu’à ce qu’elle devienne inacceptable pour Moscou. Cela garantirait un retour à la situation initiale, à savoir une guerre prolongée et sans fin, même si c’est précisément cette dynamique qui, compte tenu des réalités actuelles du champ de bataille, favorise la Russie et affaiblit davantage l’Ukraine.

La réaction européenne à la proposition de Trump a été rapide et révélatrice. Selon Bloomberg, Keir Starmer, Friedrich Merz et Emmanuel Macron, respectivement dirigeants de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France, se sont empressés de se joindre à Zelensky pour rejeter les éléments clés du plan Trump. Berlin s’est imposé comme le principal faucon du trio européen et serait en train d’élaborer une contre-proposition beaucoup plus conforme à la position de l’Ukraine.

Pendant ce temps, la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, a exposé, avec une simplicité déconcertante la grandiose stratégie de l’Union pour parvenir à la paix : premièrement, affaiblir la Russie ; deuxièmement, soutenir l’Ukraine. C’est tout. On chercherait en vain dans ce « plan de paix » une voie de sortie diplomatique, une vision pour une future architecture de sécurité européenne, ou même une reconnaissance élémentaire des compromis nécessaires pour mettre fin au massacre. Car ce n’est pas de cela qu’il s’agit : il s’agit purement et simplement d’une déclaration vertueuse qui se traduit sur le terrain par un conflit sans fin, avec une destruction accrue de l’Ukraine et des risques croissants d’escalade et d’expansion de la guerre en Europe.

Pourtant, le rejet impulsif du plan Trump par les politiciens européens, qui le qualifient de « capitulation », est une erreur. Comme le soutient Mark Galeotti, spécialiste de la Russie, même si le plan est « mal rédigé et incomplet », il ne s’agit pas d’un « simple appel à la capitulation de l’Ukraine » et « en tant que point de départ pour quelque chose qui pourrait mettre fin aux tueries, il est prometteur. »

Une étude sérieuse révèle une structure visant à instaurer une paix durable, même si elle est imparfaite : une armée ukrainienne forte de 600 000 hommes, ce qui correspond selon les analystes à ce que Kiev peut assumer ; une approche subtile concernant les territoires occupés du Donbass et de la Crimée qui évite la reconnaissance forcée de jure de la souveraineté russe ; et un mécanisme permettant de canaliser 100 milliards de dollars d’actifs russes gelés vers la reconstruction de l’Ukraine.

La question territoriale sera probablement la plus épineuse à négocier. En revanche, exiger que l’Ukraine renonce à adhérer à l’OTAN ne devrait pas être un obstacle à l’accord : les dirigeants européens qui s’opposent aujourd’hui au projet de Trump savent très bien que l’Ukraine ne rejoindra pas l’OTAN, en partie parce qu’eux-mêmes ne se sont pas montrés prêts à se battre vraiment pour ça.. Alors, quel est l’intérêt de prolonger la guerre en insistant sur quelque chose dont les deux parties – les membres actuels de l’OTAN et l’Ukraine – savent qu’il n’arrivera pas ?

En outre, les dispositions du plan Trump visant à protéger les droits des minorités et les droits religieux des différents groupes en Ukraine auraient suscité des objections. Mais le plan stipule explicitement que les critères de l’application de ces droits doivent être en accord avec la législation de l’UE, et non avec celle imposée unilatéralement par la Russie. De plus, dans une société multiethnique et multiconfessionnelle, la protection des droits des minorités représente un investissement à long terme dans la sécurité de l’Ukraine et devrait être saluée par ceux qui se disent ses partisans.

Il est essentiel de noter que cette ouverture diplomatique potentielle ne découle pas d’une position de faiblesse de la part de la Russie. Poutine a explicitement déclaré que « la dynamique actuelle sur la ligne de front […] conduit à la réalisation des objectifs [de la Russie] par des moyens militaire. » Pourtant, alors qu’une occasion cruciale se présentait, il a également confirmé que la Russie avait reçu le plan américain en 28 points et était prête à négocier sur cette base. Il a reconnu que ce plan pourrait servir à un règlement définitif. Cela ne signifie pas que le Kremlin rejette d’emblée la diplomatie, mais qu’il en teste les possibilités.

L’Europe est désormais confrontée à un choix difficile. Elle peut poursuivre sur sa ligne actuelle, en dénigrant le plan, en encourageant Kiev à y insérer des clauses restrictives, en formulant ses propres contre-propositions déraisonnables et en espérant le faire échouer à Washington même.

Mais ce pari comporte un risque énorme. Que se passera-t-il si Trump, à coups de pression et en maniant la persuasion, réussissait à convaincre le président Zelensky, manifestement affaibli par les scandales de corruption majeurs qui ont éclaboussé son entourage, qu’accepter ce plan était la moins mauvaise option pour l’Ukraine ? Si Kiev signait et que Moscou adhérait, l’Europe risquerait de se retrouver complètement exclue du règlement qui mettrait fin à la plus grande guerre sur son continent depuis des décennies. N’ayant proposé aucune alternative crédible au-delà d’une nouvelle guerre, son influence s’évaporerait et elle serait contrainte de se conformer aux termes d’un accord qu’elle n’aurait pas contribué à élaborer.

Cherchant apparemment à éviter ce scénario, Merz s’est entretenu vendredi avec Trump lors d’un appel qu’il a qualifié de « bon », mais sans donner de détails en raison de son caractère confidentiel.

Il reste à voir ce qui en ressortira, mais pour aller de l’avant, il est essentiel de garder à l’esprit que tout plan réaliste nécessitera des compromis douloureux. Un règlement durable restera impossible tant que les principaux acteurs européens refuseront d’aller au-delà d’une stratégie dont les seuls éléments consistent à affaiblir un camp et à armer l’autre.

En s’efforçant de vider de sa substance la seule négociation sérieuse sur la table, l’Europe ne protège pas l’Ukraine. Elle la condamne à davantage d’effusions de sang et se condamne elle-même à l’insignifiance stratégique. À l’heure actuelle, l’alternative au plan imparfait mais réel de Trump n’est pas un accord qui serait meilleur, mais une guerre sans fin, dont l’Europe devra assumer seule les conséquences.

*

Eldar Mamedov est expert en politique étrangère, il vit à Bruxelles et est chercheur non résident au Quincy Institute.

Les opinions exprimées par les auteurs sur Responsible Statecraft ne reflètent pas nécessairement celles du Quincy Institute ou de ses associés.

Source : Responsible Statecraft, Eldar Mamedov, 22-11-2025
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises


Guerre en Ukraine : à Genève, les Européens amendent le plan de paix russo-américain

Source : Courrier International – 24-11-2025

Les Européens ont présenté dimanche à Genève leurs propositions pour mettre fin à la guerre entre Kiev et Moscou, amendant sensiblement le plan de paix russo-américain dévoilé cette semaine. Après une première journée de négociations, la Maison-Blanche a salué un “pas en avant significatif” et l’Ukraine de “très bons progrès”.

C’est un “moment décisif” et une “lueur d’espoir” pour Kiev, résume El País : “Les États-Unis et l’Ukraine se sont rapprochés dimanche soir d’un accord de principe concernant un plan de paix visant à mettre fin à la guerre impérialiste lancée par la Russie en février 2022.”

Ce plan, “élaboré à l’issue d’une intense réunion à Genève où le gouvernement ukrainien a bénéficié du soutien de représentants européens”, s’appuie sur la proposition russo-américaine en vingt-huit points pour le moins “controversée” dévoilée cette semaine et sensiblement amendée dimanche par les Européens, précise le quotidien espagnol.

[…]

Si les participants n’ont pas dévoilé la teneur de la contre-proposition européenne, cette dernière – à l’instar du plan russo-américain cette semaine – a largement fuité dans la presse. Pour The Guardian, elle constitue une “alternative radicale” à la feuille de route élaborée par les États-Unis et le Kremlin.

The Daily Telegraph, qui en révèle l’intégralité dans ses colonnes, note que le plan, “élaboré par le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, comporte plusieurs concessions [à la Russie], notamment un plafonnement des effectifs de l’armée ukrainienne [à 800 000 hommes] et l’engagement à organiser des élections”, susceptibles de tourner la page Zelensky.

“De nombreux éléments demeurent inchangés – jusqu’à la formulation de certaines clauses –, notamment la réintégration de la Russie au sein du G7, qui deviendrait ainsi le G8, en cas d’accord de paix, ajoute le quotidien britannique. L’adhésion à l’Otan resterait toutefois une possibilité pour l’Ukraine, point essentiel qui était exclu de la proposition de paix américaine.”

Mais la “question sensible” reste “l’avenir du territoire ukrainien”. Là où le plan russo-américain exigeait de l’Ukraine qu’elle cède les régions de Donetsk et de Louhansk, dont certaines parties sont encore sous contrôle ukrainien, la proposition européenne stipule que les discussions territoriales doivent être fondées sur l’actuelle ligne de front. Une disposition que Moscou pourrait considérer comme une ligne rouge.

Lire la suite de l’article sur le site de Courrier International

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1 réactions et commentaires

  • nulnestpropheteensonpays // 03.12.2025 à 07h20

    Dès le début on savait que ça allait se passer comme ça .Même si personnellement j’ai été surpris que l’europe et les states s’investissent autant .Ça ne m’a jamais fait douter , parce qu’ en dernier ressort la russie et la personnalité de poutine me laissait entrevoir qu’il utiliserait le nucléaire contre l’ukraine et que personne , absolument personne même pas les states ne lui répondrait devant le risque d’escalade .Tout comme il était évident que le barrage qui a été détruit au début de la guerre dans le sud de l’ukraine ainsi que nord stream n’étaient pas le fait de la russie mais de l’ukraine .Le barrage pour empêcher la russie de couper l’accès a la mer noire en fonçant sur odessa , et nord stream pour différentes raisons . On se retrouve à la fin de la guerre comme lors de l’épisode covid , en se rendant compte que nous ne sommes plus rien à cause de la gourmandise des milliardaires qui ont détruit nos économies et nous ont livré à la vindicte du monde entier .Reste à savoir si ils ont atteint un tel niveau de pouvoir que nous ne puissions inverser le courant qui risque de nous emporter .

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