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19.mai.202119.5.2021 // Les Crises

Lutte contre la pauvreté : L’impensé économique français – par Eric Juillot

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Le traitement médiatique de la lutte contre la pauvreté fait souvent l’objet d’un certain nombre de biais, qui révèle le rapport hémiplégique à la réalité d’une large frange de l’opinion publique.

Source : Eric Juillot

Ambitieuse « une » de Télérama dernièrement : « La pauvreté : comment la faire disparaître ? ». Le magazine télé de l’élite culturelle du pays se donne donc pour objectif, dans un dossier de quelques pages, de passer en revue les principales pistes actuellement suivies pour lutter contre la pauvreté. L’idée d’une éradication de cette réalité sociale pourra sembler présomptueuse — et inatteignable d’un strict point de vue conceptuel [1] —, elle n’en est pas moins, bien sûr, très louable.

Ce qui peut paraître déroutant, en revanche, c’est la faible ampleur du champ balayé par les journalistes qui ont conçu le dossier. À en croire Télérama, la pauvreté ne serait qu’un phénomène psycho-social, sans grand rapport avec l’économie et la politique. Aussi le dossier vaut-il illustration — jusqu’à la caricature — des restrictions mentales spontanément pratiquées au centre de l’échiquier politique sur ce genre de sujet et notamment au centre-gauche ; les lecteurs de ce magazine sont issus des classes moyennes et supérieures largement fonctionnarisées évoluant dans le milieu du savoir, des arts et de la culture. Foncièrement modérés, car bénéficiaires de l’ordre en place -, ils débattent de la pauvreté à l’intérieur d’un cadre idéologique étriqué, d’où ont été évacués tous les domaines où des actions d’ampleur, potentiellement décisives, pourraient être conduites.

L’impensé économique

Le dossier « La pauvreté : comment la faire disparaître ? », s’ouvre sur une longue interview de l’historienne Axelle Brodiez-Dolino, spécialiste de la protection sociale en France. Intéressant à bien des égards, l’entretien laisse sur sa faim lorsqu’il est question des mesures à adopter pour lutter efficacement contre la pauvreté. Mme Brodiez-Dolino prône le solidarisme, théorisé par Léon Bourgeois à la fin du XIXe siècle, tout en expliquant par ailleurs qu’il a été mis en œuvre à l’échelle du XXe ; elle plaide ensuite, de manière convenue, en faveur de « l’investissement social » dans « les crèches, la formation professionnelle et la formation continue ».

S’ensuivent quatre articles stimulants consacrés à l’aide alimentaire et à l’éventuelle création d’une « sécurité sociale de l’alimentation », à l’importance du développement des facultés motrices et langagières dès la petite enfance, à la dureté des conditions de vies des femmes SDF et à l’engagement d’un jeune agriculteur dans la reprise de l’exploitation familiale, où la sobriété et la solidarité ne sont pas des vains mots. Des pans entiers de la vaste question de la pauvreté sont donc soulevés ; mis bout à bout, les articles donnent le sentiment que la France est traversée par tout un fourmillement de réflexions collectives et d’initiatives « citoyennes » dont l’idéalisme finira inexorablement par vaincre le fléau de la pauvreté.

Mais il suffit de prendre un peu de champ, une fois la lecture terminée, pour réaliser à quel point le dossier souffre de lacunes béantes. À aucun moment il n’est fait mention de ce principal facteur de pauvreté et de précarité qu’est l’absence d’emploi. Plus largement, c’est l’économie dans son ensemble que se trouve oblitérée. Il serait donc possible d’éradiquer la pauvreté sans se poser aucune question dans ce domaine ; à lui seul, le traitement psycho-social devrait y suffire.

Ainsi, le libre-échange, la libre circulation des capitaux, l’indépendance de la banque centrale, la monnaie unique, le dumping salarial, social et environnemental… n’ont aucun rapport avec l’existence en France d’un chômage de masse — dont il n’est pas nécessaire, d’ailleurs, de rappeler l’ampleur en quelques chiffres.

D’où peut donc venir cette occultation plus ou moins consciente de la sphère économique ? En première approche, il faut y voir le fait que le profil sociologique des électeurs du centre gauche la rend superflue. Membres de la fonction publique dans leur immense majorité, ils sont de fait protégés des aléas de la mondialisation, à l’abri du risque de chômage auquel sont confrontés la plupart des salariés du privé. S’ils constatent de longue date la lente érosion de leur pouvoir d’achat, s’ils observent l’inexorable dégradation de leurs conditions de travail, ces processus sont si lents et si insidieux qu’ils peuvent être aisément mis au compte de la fatalité, ou imputés à des gouvernements malintentionnés. Moins exposés que d’autres, ils peuvent donc faire comme si les questions économiques étaient secondaires ou sans grande incidence sur les questions sociales.

À un niveau plus profond, les questions économiques d’ampleur, si elles venaient à être soulevées, obligeraient rapidement à remettre en cause la construction européenne ; garante des principes, des règlements et des structures délétères qui minent tendanciellement notre économie, l’UE s’inviterait inévitablement dans toute discussion sérieuse sur les leviers économiques à actionner pour faire reculer massivement la pauvreté en France. Or, au centre-gauche, l’européisme est un acte de foi aussi bien qu’un marqueur social et politique : c’est lui qui permet de prouver que l’on appartient au camp de la raison, c’est lui qui trace la frontière que l’on espère étanche entre ce camp et le populisme rampant qui aujourd’hui menace le pays. « L’Europe » n’est pas parfaite, c’est une évidence, mais il suffirait qu’elle devienne « sociale » pour que toutes ses promesses soient accomplies ; le simple attachement à cette ambition fumeuse permet de désarmer tous les doutes quand parfois ils surviennent.

Un univers dépolitisé

Un tel traitement de la question de la pauvreté révèle en fait le triomphe achevé du néolibéralisme. Près de quarante années d’imprégnation idéologique permanente ont abouti en effet à une dépolitisation des esprits dans de larges secteurs de l’opinion. Le champ du possible en matière politique se réduit aujourd’hui à peu de choses, limité qu’il est par un cadre économique global perçu comme intangible et immuable. Toutes les structures macro-économiques évoquées plus haut n’ont pas à être questionnées ; il n’est même plus nécessaire d’en avoir conscience ; ceux qui pourraient se désoler de l’existence de ces murailles infranchissables peuvent à peu de frais se rassurer en se souvenant qu’elles sont peintes aux couleurs de la liberté et de l’ouverture : sur ce point précis, l’illusion néolibérale se révèle à l’usage prodigieusement efficace par son caractère spécieux. Qui peut souhaiter en effet se faire le chantre du « repli sur soi », de la « fermeture », attitude régressive et stérilisante s’il en est ?

Le néolibéralisme aboutit donc à une « naturalisation » [2] poussée des structures et des phénomènes économiques ; il n’est plus question de les transformer pour faire reculer la pauvreté et le chômage, il faut au contraire s’y adapter sans fin ; les subir, parce que c’est inévitable, mais en pâtir le moins possible.

D’où l’investissement massif et la promotion permanente des solutions au ras du sol, ancrés dans le concret, l’immédiat et les relations interindividuelles. Toute l’énergie qui ne peut plus être dépensée dans la haute politique d’autrefois trouve à s’employer dans une myriade de micro-projets associatifs, bénévoles, militants où chacun, au contact immédiat de ses semblables, peut se laisser aller au rêve d’un monde différent et meilleur à la modeste échelle de son entourage, la seule où l’action efficace semble possible.

Il faut y voir un symptôme majeur de notre affaissement politique. Car la politique, au sens plein et entier, suppose précisément la capacité à s’abstraire de son entourage et de son environnement immédiat, pour entrer en contact avec l’immense cohorte de ses concitoyens par le truchement des médias, des syndicats, des partis, par la participation aux campagnes électorales, aux élections, aux référendums, aux manifestations, aux commémorations etc. C’est parce que le lien civique n’est pas en priorité un lien personnel, unissant des individus qui se connaissent, qu’il est susceptible de mobiliser des forces proprement politiques, c’est-à-dire animées d’une puissance capable d’engendrer des changements véritables. Or ce lien civique est aujourd’hui désinvesti ; l’adjectif lui-même semble à beaucoup désuet.

Seules les initiatives locales, limitées à ceux qui y participent activement, les uns aux côtés des autres, sont donc valorisées. D’où le choix fait par beaucoup de médias de ne parler que de cela. Tous les acteurs de terrain interrogés par les journalistes font un travail passionnant et essentiel. Le traitement psycho-social de la pauvreté est une nécessité absolue. Une création massive d’emplois, si elle survenait, ne saurait signifier un retour automatique et massif à la vie active des personnes qui en sont depuis longtemps éloignées. Abîmées par la précarité, ces dernières doivent être soutenues et accompagnées, c’est l’évidence. Mais ce travail indispensable est en même temps insuffisant. À quoi bon tenter de réinsérer les victimes de la pauvreté si l’économie, comme aujourd’hui, n’est pas en mesure de leur fournir un emploi stable et correctement rémunéré ?

Le seul horizon global, pour ceux qui parfois raisonnent à cette échelle, est celui du changement impulsé par l’addition de tous ces projets locaux. Or le mythe de cette révolution par le bas, horizontale et locale, puise sa force dans la croyance néolibérale par excellence, celle de l’auto-organisation spontanée et optimale des agents, et du rejet corrélatif de l’action surplombante, tutélaire et fédératrice de l’État. Ce dernier, historiquement perçu comme porteur et garant de l’intérêt général, est désormais dénoncé pour son éloignement, sa corruption, son impotence ou — à l’inverse — son caractère intrusif.

Le plus étonnant, dans une perspective historique, c’est que la gauche se soit fourvoyée dans cette manière de voir, qui constitue pour elle un piège mortel, ainsi qu’en témoigne le dépérissement actuel de ses structures partisanes. Il faut cependant en convenir, le néolibéralisme a ses adeptes les plus intransigeants aussi bien chez ceux qui en profitent à droite, que chez ceux qui en sont protégés à gauche. Ces derniers n’ont plus à offrir à ses victimes que le secours de leur compassion et de leur engagement associatif. C’est beaucoup et c’est bien peu.

*

[1] Si la pauvreté repose, d’un côté, sur des critères objectifs et absolus, elle résulte, d’un autre côté, de la perception relative d’un niveau de richesse : dans une société plus riche encore que la nôtre, il y aurait toujours des pauvres relativement au revenu médian. Sous ce second aspect, la pauvreté ne peut donc pas être éliminée.

[2] L’actuelle crise sanitaire a sur cette manière de voir des effets ambivalents ; si, d’un côté, elle réhabilite l’action de l’État, seul acteur efficace — par les moyens financiers qu’il peut mobiliser — dans la lutte contre la paupérisation massive qui menace, elle achève, d’un autre côté, de convaincre beaucoup de citoyens que les phénomènes économiques sont des phénomènes de nature, déterminés par des forces sur lesquelles les hommes n’ont pas vraiment prise.

Source : Eric Juillot – ELM

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Commentaire recommandé

LibEgaFra // 19.05.2021 à 07h26

Lutter contre la pauvreté? Mais vous n’y songez pas! Et que faites vous de l’extraction de la plus-value et des besoin du capital? Qui doit grossir et encore grossir pour mieux ruisseler d’un très mince filet d’eau, juste le nécessaire pour que ceux qui ne sont rien ne crèvent pas de suite!

Et donner la parole à un pauvre, vous n’y songez pas… ce ne sont pas eux qui nous paient! Grassement.

76 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 19.05.2021 à 07h26

    Lutter contre la pauvreté? Mais vous n’y songez pas! Et que faites vous de l’extraction de la plus-value et des besoin du capital? Qui doit grossir et encore grossir pour mieux ruisseler d’un très mince filet d’eau, juste le nécessaire pour que ceux qui ne sont rien ne crèvent pas de suite!

    Et donner la parole à un pauvre, vous n’y songez pas… ce ne sont pas eux qui nous paient! Grassement.

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    • Dominique Gagnot // 19.05.2021 à 12h29

      Du point de vue capitaliste, les travailleurs et la planète ne sont que force de travail et ressources physiques, qu’il convient d’exploiter au moindre coût. Toute autre considération est sans objet car ignorée du capitalisme.
      Voici donc qui explique pourquoi il y a des pauvres en France et des encore plus pauvres ailleurs, qui tous deviendront toujours plus pauvres, capitalisme oblige.

      Extrait de «Comprendre l-Arnaque capitaliste, Imaginer le système d’Après!» Pdf gratuit : http://bit.ly/capitalisme .

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    • utopiste // 20.05.2021 à 17h57

      Moquez vous du ruissellement, il se fait quand même et s’amplifie ; Dans l’autre sens bien entendu, du bas vers le haut puisque tout est fait pour ça.

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  • LibEgaFra // 19.05.2021 à 07h36

    « L’actuelle crise sanitaire a sur cette manière de voir des effets ambivalents ; si, d’un côté, elle réhabilite l’action de l’État, seul acteur efficace — par les moyens financiers qu’il peut mobiliser — dans la lutte contre la paupérisation massive qui menace, »

    « seul acteur efficace »???

    110.000 morts, oui vraiment efficace… pour éliminer les retraités pauvres… qui coûtent un pognon de dingues…

    « elle achève, d’un autre côté, de convaincre beaucoup de citoyens que les phénomènes économiques sont des phénomènes de nature, déterminés par des forces sur lesquelles les hommes n’ont pas vraiment prise. » ???

    économie = nature ??? Ah oui, surtout ne changeons rien à l’ordre économique. Avant on disait que c’est dieu qui l’avait voulu! Tout changer pour que rien ne change.

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    • Patrick // 19.05.2021 à 09h22

      l’état comme acteur efficace ?
      En arrêtant arbitrairement toute activité ? en tuant l’économie ?
      Belle efficacité pour lutter contre la pauvreté , et ce n’est pas en arrosant de pognon que ça va s’arranger , bien au contraire.

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      • Dominique Gagnot // 20.05.2021 à 08h33

        Patrick,
        Encore et encore vous confondez l’Etat et ceux qui le gouvernent.
        Il est un fait que seul l’Etat a le pouvoir de mettre fin à la pauvreté/misère, encore faut il que ceux qui le gouvernent le veuille. http://bit.ly/capitalisme

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        • Patrick // 20.05.2021 à 08h59

          En France , ceux qui gouvernent viennent en majorité de l’ENA et de la haute fonction publique, il y a une grande « porosité » entre les gouvernements successifs et l’état.

          De toute façon , l’état est forcément géré par ceux qui gouvernent , élus ou pas, donc il est impossible de dissocier les deux. L’état devient ainsi la courroie de transmission de toutes les erreurs, compromissions et clientélisme de ceux qui gouvernent.

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          • Dominique Gagnot // 20.05.2021 à 11h48

            L’Etat est géré par ceux qui gouvernent, mais que les gouvernants soient ce qu’ils sont aujourd’hui n’est pas une fatalité.

            En démocratie, le peuple peut décider qu’il en soit autrement.

            Assemblée constituante, rédaction d’une nouvelle constitution…
            Lire Etienne Chouard qui, entre autres, étudie la question.

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            • Patrick // 20.05.2021 à 12h19

              je suis tout à fait d’accord avec vous. Le peuple doit décider et doit donner son avis plus souvent.
              On peut citer une belle réussite en ce domaine : la Suisse , pays libéral avec une faible dépense publique et un taux de pauvreté très faible. Le peuple donne son avis sur tout , le secret de la réussite.

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    • VVR // 20.05.2021 à 10h24

      L’efficacité de l’état c’est aussi de pouvoir affirmer qu’il y a eut 110.000 morts. Compter les morts est un luxe que seul les états puissant peuvent se permettre.

      Et les retraités pauvres ne coûtent un pognon de dingues qu’aux salariés sans passer par les caisses du gouvernement. Du plus ils votent généralement « bien », aucun intérêt à les éliminer.

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  • LibEgaFra // 19.05.2021 à 07h39

    « Le plus étonnant, dans une perspective historique, c’est que la gauche se soit fourvoyée dans cette manière de voir, »

    La gauche ne s’est pas fourvoyée, elle a tout simplement disparu. Évaporée, pschiiiittt! Merci Mitterand et consorts!

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  • Jean-Do // 19.05.2021 à 07h47

    La pauvreté n’est pas que relative : ne pas manger à sa faim, ne pas se chauffer, ne pas pouvoir se soigner, ne pas avoir un toit et une habitation salubre, ne pas pouvoir suivre les cours et formations de son choix, ne pas avoir de vie sociale ou devoir arbitrer entre elles sont des pauvretés absolues et régulièrement observées dans notre société soi-disant « avancée » ce qu’elle n’est que du point de vue de son pourrissement.

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    • calal // 19.05.2021 à 08h12

      lol .toujours le meme discours sur la pauvrete absolue et relative. Vous commencez par des trucs consensuels (ne pas manger à sa faim, ne pas se chauffer, ne pas pouvoir se soigner, ne pas avoir un toit) et la vous etes incapable de cloturer cette liste…
      ne pas avoir un toit devient « ne pas avoir une habitation salubre ». J’ai vu des locataires se plaindre d’insalubrite a cause de moississures dans l’habitation. Ces couillons chauffaient a 25 °c ,n’aeraient pas et faisaient secher leur linge a l’interieur…
      « ne pas pouvoir suivre les cours et formations de son choix »: oui,ca sent le fonctionnaire a plein nez…vite embaucher encore plus de prof pour produire plus de « formations certifiees » sur l’ouverture des chakras pour favoriser creation d’entreprise…
      « ne pas avoir de vie sociale »: oui faudrait une allocation « lifestyle insta » pour que tout le monde puisse louer une benz et un air bnb afin qu’au moins une fois dans sa vie il puisse poster une story valorisante …

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    • vert-de-taire // 19.05.2021 à 10h55

      Il ne s’agit PAS de PAUVRETÉ mais de la MISÈRE.

      La pauvreté s’est se passer (volontairement ou non) du superflu pour vivre convenablement.
      LE convenablement étant relatif à une civilisation..

      La misère s’est manquer du nécessaire : manger, habiter, se soigner, se vêtir … convenablement.
      La misère advient quand on quémande à manger, à se loger …
      En France on trouve des millions de pauvres et des millions de miséreux.

      La pauvreté supportable, la misère insupportable, abjecte.

      Tant que cette différence ne sera pas faite,
      on parlera dans le vide c’est à dire en mélangeant TOUT.
      Comme parler de démocratie ici, ou de libéralisme : des approximations qui empêchent de penser le réel.

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  • LibEgaFra // 19.05.2021 à 07h49

    Je ne comprends pas. Nous vivons dans une économie capitaliste. Or la pauvreté est aussi indispensable au capital que l’oxygène aux êtres aérobies, sinon pourquoi avoir délocalisé en Chine des pans entiers de notre industrie?

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    • Davout // 19.05.2021 à 20h38

      Si, dans toute l’histoire des civilisations humaines, vous en trouvez une seule qui n’avait pas de pauvres, merci de nous en informer, ce serait vraiment une merveilleuse surprise.
      Le grand méchant capitalisme a le dos large, mais lui mettre dessus toutes les misères et turpitudes communes à TOUTES les sociétés humaine finit par être lassant.

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      • decoups // 20.05.2021 à 09h50

        Si on ne parle pas de civilisations mais de sociétés humaines alors oui on en trouve beaucoup dans lesquelles la pauvreté et la misère n’existaient pas. Beaucoup de sociétés africaines, indiennes, amérindiennes ou amazoniennes. Ce ne sont pas les exemples et les études qui manquent. Par contre ces sociétés ne connaissaient pas ou peu l’accumulation, ce qui est quand même la caractéristique principale de celles qui connaissent la misère.

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        • Patrick // 20.05.2021 à 14h10

          ça , ça marche pour des petits groupes dans un environnement particulier ( 30 gugusses au milieu de la jungle ).
          Pas de pauvreté , pas de richesse non plus , et une espérance de vie de 35 ans, et les autres peuples plus puissants qui viennent les réduire en esclavage.

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        • BOURDEAUX // 21.05.2021 à 18h35

          Donc, la caractéristique principale des sociétés où il existe une misère, c’est l’existence d’une accumulation…L’accumulation étant quand même l’indice d’une société qui est parvenu au niveau de richesse et de productivité qui la lui permettent. Permettez-moi quand même de faire une petite différence entre un milliardaire qui a perdu 50 millions et un clochard qui avait dix euros et en a perdu 4 ; le résultat en terme de niveau de vie n’est pas le même.

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      • Nakor // 20.05.2021 à 15h06

        Pour la pauvreté, je ne sais pas, mais pour la misère, oui.
        Cette société honnie, c’était l’Urss de Brejnev. Où la misère avait été tuée dans l’œuf, et la pauvreté n’était pas une calamité.

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  • calal // 19.05.2021 à 08h04

    Meme l’auteur semble perdu: entre une gauche « systeme » incompetente voir corrompu et des individus qui font des actions pertinentes et efficaces, il ne peut faire de choix.

    Et c’est la que l’on voit la puissance du « marché » :si l’action politique ne sert plus a grand chose du fait de la trahison des clercs,le peuple peut toujours refuser,ne pas consentir et faire ce qu’il veut dans son coin en creeant ses niches de marche tant en tant que demande et en tant qu’offre. Tant que le liberalisme et le neo-liberalisme ne virera pas « dictature revendiquee »,il sera oblige de laisser les citoyens consommateurs libres de leurs choix. Nous pourrons toujours refuser d’acheter des vaccins,des tests,du passeport vaccinal,de la marque et des trucs a la mode. Evidemment il faudra en payer le prix et subir la pression sociale en retour :ne pas afficher son « lifestyle » sur instagram vous fait descendre dans la hierarchie sociale.

    Choisissez votre camp en pleine connaissance de cause et assumez vos choix pleinement. Le monde presente par les medias n’est qu’une partie de la realite. Nous n’avons pas d’excuses en 2021: pas de « je ne savais pas » a l’heure d’internet et des reseaux sociaux…

      +5

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  • Davout // 19.05.2021 à 09h47

    Éradiquer la pauvreté…
    Idée absurde dans l’énoncé même.
    Étant donné qu’on fait évoluer les critères de pauvreté en fonction de l’évolution d’une société, il y aura toujours des pauvres.
    Par exemple en France, on considère qu’on a un peu moins de 10 millions de pauvres.
    On parle de gens qui ont un toit, de l’eau potable à volonté, de quoi s’alimenter, les soins gratuits, l’éducation de leurs enfants gratuits sans compter toutes les aides ou gratuité pour accéder aux activités culturelles et sportives, et les prises en charge pour les vacances des enfants.
    Si pauvre c’est moins riche que la moyenne, alors quoiqu’on fasse il y aura toujours des pauvres.
    Ça devient ubuesque. Car à force de discours scandalisés sur la pauvreté on transforme la reconnaissance envers les bienfaits de notre société plutôt égalitariste( comparé à quasiment tous les autres pays du monde) en exigence hargneuse.
    Personnellement, j’en ai plus que marre de voir que quelquesoit l’évolution des standards de vie des « pauvres », il y a toujours des bonnes âmes scandalisés que ce ne soit pas assez.
    Et j’en ai plus que marre que ces discours victimistes alimentent le fait qu’il n’y a plus de gratitude mais que des exigences arrogantes.
    Et ceux qui profitent le plus du système sont ceux qui crachent le plus sur le pays qui leur a offert.
    Au prix de la lutte de nos anciens
    Raz le bol.

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    • Davout // 19.05.2021 à 10h52

      Sinon, et j’aurai dû commencer par ça: excellent article.
      Il faudrait aussi un article sur ce qui mijote dans les cercles de réflexions en général et ceux de « gauche » en particulier sur l’avenir de l’emploi.
      7milliard aujourd’hui, 10 demain, tous mis en concurrence, surtout avec l’effondrement des frontières. Et la robotisation et l’IA, et la limitation des programmes.
      Quels sont les solutions choisies, débattues, décidées chez ceux qui achétent nos dirigeants?

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    • vert-de-taire // 19.05.2021 à 11h09

      OUI la pauvreté est une définition économique donc utiliser le mot est ambigu sans précaution.

      *** Et j’en ai plus que marre que ces discours victimistes alimentent le fait qu’il n’y a plus de gratitude mais que des exigences arrogantes.
      Et ceux qui profitent le plus du système sont ceux qui crachent le plus sur le pays qui leur a offert.
      ***

      Chacun ses humeurs, ça intéresse peu de gens (je sais nos ministres nous disent souvent leurs humeurs – c’est de l’enfantillage fréquent chez ces marionnettes – les gamins sont dans la cours d’école).
      Profiter du SYSTÈME n’a pas de sens : On est citoyen dans un pays ON NE CHOISIT PAS de naitre ici ou là.
      Le droit s’applique ou non.

      *** Ça devient ubuesque. Car à force de discours scandalisés sur la pauvreté on transforme la reconnaissance envers les bienfaits de notre société plutôt égalitariste( comparé à quasiment tous les autres pays du monde) en exigence hargneuse.
      ****

      Ceci a un nom : LE DROIT.
      Le droit des ultra-riches de le bafouer
      et le tiens, comme gueux, de t’écraser.

      Le Droit en France change suivant les gens … puissants ou non.
      Nuisibles ou utiles AU POUVOIR.
      Donc se PLAINDRE A UN SENS.

      Ensuite s’écraser sous prétexte qu’ailleurs c’est plus mal ou mieux est une escroquerie intellectuelle.
      Si on appliquait ce principe, on serait tous des esclaves.

      D’ailleurs ce n’est pas si faux …

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    • Orhan // 19.05.2021 à 13h18

      Oui en somme, pour paraphraser le tout-puissant qui nous préside : arrêtons de parler de la pauvreté, ça donne à croire qu’il y a des pauvres dans ce pays.

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      • Davout // 19.05.2021 à 13h41

        Oui, et parlons plutôt de TRAVAIL, et surtout de son avenir. C’est à dire de quoi vivrons ceux qui n’ont pas de rente? Et comment fera-t-on pour payer l’eau, l’énergie, la santé, l’éducation, le logement, l’alimentation de ceux que vous appelez « pauvres » en France.
        Parce ce que je vous garantis qu’ils pourraient être infiniment plus pauvres

          +3

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        • Orhan // 19.05.2021 à 13h56

          Je pense aussi que le travail est un sujet central, mais que pour autant puisque malheureusement nous sommes coincés avec des politiques économiques qui paupérisent une partie de la population, qu’il faut bien se confronter à la pauvreté, on pourrait également parler de précarité.

          A mon avis le travail, et pas le travail précaire (intérim et compagnie), donne une situation sociale, un motif de fierté, bref la possibilité de mener une vie digne et autonome, même avec des revenus limités, tant qu’ils permettent d’accéder à l’essentiel.

          Malheureusement, il y a de moins en moins de travail, c’est une ressource rare, conséquence des progrès techniques, des délocalisations, etc. (et non pas de la faute des chômeurs).

          C’est un vrai sujet, ce n’est pas moi qui vais vous contredire là-dessus.

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          • Davout // 19.05.2021 à 16h19

            C’est bien ce qui m’agace, c’est que chacun, et surtout les décideurs font comme si ..
            Comme si le plein emploi allait revenir demain. Déjà avant hier, ils faisaient comme si l’immigration massive malgré un chômage massif ne posait aucun problème. Puis ils ont fait comme si les délocalisations n’étaient pas importantes, puis ils ont fait comme si le travail détaché n’était pas un soucis, puis ils font comme si l’entrée massive de migrants illégaux n’était pas un problème, et il font comme si la robotisation et l’IA n’était pas un problème fondamental pour l’existence même de l’emploi.
            Et là où je hais la gauche, c’est qu’au nom de l’anti-racisme, du projet européen, d’un internationalisme devoyé et surtout de la gestion de fond de commerce d’opprimés, elle a été totalement actrice de cet aveuglement désastreux. Et je dis bien toutes les gauches, de la droite du PS aux tarés du PT.

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          • douarn // 20.05.2021 à 09h13

            Bonjour Orhan
            Ne confondez vous pas « travail » et « emploi »?

            Par ex., une mère d’un enfant autiste, en s’occupant de lui à plein temps, TRAVAILLE très dur, mais n’a pas d’emploi. Pour connaître une personne de mon entourage dans ce cas, je peux vous assurer qu’elle ne tire aucun motif de fierté ni ne jouit d’aucun statut social. Il y a plutôt un affreux ressentiment d’assistanat à son égard car elle a pu bénéficier de quelques maigres aides sociales.

            Autre exemple, une caissière par temps de COVID, une première de corvée qui passe les courses des consommateurs au code bar a un EMPLOI et TRAVAILLE. Je ne sais pas si elle en retire un sentiment de fierté ou si cela lui donne un statut social mais c’est un « job de merde » pour reprendre la terminologie de Graeber.

            Enfin, les « brand content manager », « full back engineer », « happiness manager », « consultant en consulting » et autres bullshit job à la Graeber, ces premiers de cordée affairés à leurs powerpoint et tableau excel, ont certes un EMPLOI mais je ne suis pas sûr qu’ils TRAVAILLENT en définitive. Ils sont pressurés, passent 12h/j au bureau loin des leurs, mais je ne suis pas sûr qu’il y ait un vrai travail d’accompli. Toutefois, s’ils jouissent indéniablement d’un statu social, je doute, pour certains, qu’ils en tirent un sentiment d’accomplissement ou de fierté.

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            • douarn // 20.05.2021 à 11h06

              (Suite)
              Pour conclure, du travail, il y en aura toujours. Selon moi, ce sont les emplois qui disparaissent.

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  • Calvez // 19.05.2021 à 09h50

    « Le plus étonnant, dans une perspective historique, c’est que la gauche se soit fourvoyée dans cette manière de voir ».
    Mais c’est justement en se fourvoyant dans me mythe du progrès, de la raison raisonneuse et de la prétendue modernité que la gauche s’est réalisée. Elle s’est créée pour ça, pas pour lutter contre le néo-libéralisme.
    Sinon, excellent article par ailleurs. Simplement, il ne faut pas compter, mais alors pas du tout, sur la gauche pour changer quoi que ce soit.

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    • vert-de-taire // 19.05.2021 à 11h13

      La gauche fourvoyée ?

      NON elle a trahi ses électeurs.

      Politique de droite tendance ultra-riche et leurs larbins : ses serviteurs dominant les gueux.

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    • LibEgaFra // 19.05.2021 à 12h16

      Quand vous dites « la gauche », je dis qu’il y a tromperie sur la qualité de la marchandise, l’étiquette ne correspond pas au contenu.

        +7

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      • Calvez // 19.05.2021 à 13h31

        Il n’y a pas tromperie puisque justement la Gauche n’a jamais eu pour but de combattre le libéralisme puisque c’est sa raison d’être.

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        • LibEgaFra // 19.05.2021 à 19h48

          « Simplement, il ne faut pas compter, mais alors pas du tout, sur la gauche pour changer quoi que ce soit. »

          Et sur qui faut-il donc compter?

           » la Gauche n’a jamais eu pour but de combattre le libéralisme puisque c’est sa raison d’être. »

          Jamais? Vous l’affirmez sans le démontrer.

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          • Grd-mère Michelle // 20.05.2021 à 13h23

            « Et sur qui faut-il donc compter? »(pour changer quoi que ce soit…)
            Vous est-il jamais venu à l’esprit de compter sur vous-même?
            Êtes-vous un enfant ou un adulte responsable?
            Ne faites-vous pas, chaque jour, des choix?
            Ou voudriez-vous, peut-être, vous éviter de vous informer et de réfléchir avant de les faire, pour rester dans des automatismes moins fatigants?
            (Alors, autant arrêter de vous plaindre du « système », car c’est sur cette paresse généralisée qu’il compte pour dominer).
            La liberté de choix et l’égalité de droits ne sont pas données, elles requièrent un effort de chaque moment (évolution permanente des individus et solidarité générale avec l’ensemble des êtres vivants, tous interdépendants).

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            Alerter
  • Salomon François // 19.05.2021 à 10h08

    La pauvreté n’est pas fatalité ni surtout une honte.
    La pauvreté est une injustice absolue.
    Dans la société de classe la pauvreté est vue comme un mal mérité. Les pauvres seraient des assistés.
    La honte n’est pas du côté des pauvres mais de ceux qui les maltraitent.

    Dans la logique libérale, le travail est un marché.
    Comme tout marché, il doit être soumis à la concurrence.
    Donc il n’y a pas assez de travail pour tout le monde, le chômage est inévitable.
    La promotion par le travail passe par une compétition qu’instaure le capitalisme pour asservir le peuple.
    Il est plus urgent d’émanciper le peuple que de lui donner les moyens de survivre par le travail.
    Il est plus urgent d’éradiquer la pauvreté que de lutter contre le chômage.

    Á ceux qui disent : « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que lui donner un poisson. », il faut répondre que le pêcheur ne pourra pas se nourrir dans un océan pollué et dévasté par les bateaux-usines.

    Il faut avoir confiance en la nature humaine.
    Un humain libre cherchera toujours (ou presque) à utiliser son énergie pour le bien de tous et non systématiquement, comme dans l’idéologie libérale, pour son seul profit.
    Il sera toujours temps de sanctionner ceux qui « profitent » de la solidarité, ce n’est pas l’urgence.

    Il faut définitivement dissocier la notion de travail de celle d’enrichissement.
    Imitons les riches, eux se sont débarrassés depuis bien longtemps de ce lien contraignant.

    Liberté, Égalité, Fraternité.

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    • SDF // 20.05.2021 à 00h21

      Je rebondis sur votre discours pour vous poser des questions très concrètes. Merci de dissiper ces zone d’ombre qui font que je n’arrive pas à envisager une quelconque mise en oeuvre de ce discours, que du coup je ne peux m’empêcher de qualifier d’idéologique.

      « La pauvreté est une injustice absolue. »
      Même pour ceux qui ont fait le choix de ne pas travailler, ou produire quoi que ce soit?

      « Dans la logique libérale, le travail est un marché.
      Comme tout marché, il doit être soumis à la concurrence. »
      Dans le cas où le travail ne serait pas soumis à la concurrence, sur quelles bases attribuerait-on à un tel plutôt qu’un autre un poste à forte exigence (technique, responsabilité, etc…)?

      « Il faut définitivement dissocier la notion de travail de celle d’enrichissement. »
      Merci de préciser comment. Car à ma connaissance, on ne crée de la richesse que par le travail et souvent avec l’aide d’un capital (qu’il soit public ou privé).

      Existe-t-il ou a-t-il jamais existé un pays où ces principes que vous prônez ont été mis en oeuvre de manière durable pour le plus grand bonheur de sa population? Je ne parle pas d’une peuplade de quelques centaines d’individus, mais bien d’un pays.

      Le communisme peut-il être autre chose qu’un capitalisme d’état?

      Merci d’avance de votre réponse.

        +4

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      • Grd-mère Michelle // 20.05.2021 à 14h08

        Il me semble que Salomon François parle ici de misère et non de pauvreté.
        À son discours, j’ajouterais: il faut définitivement dissocier la notion d’enrichissement de celle d’accumulation de biens(accumulation qui est malheureusement devenue le but premier du « travail », toute activité « gratuite », aussi enrichissante soit-elle, pour soi-même et/ou pour les autres, étant systématiquement dévalorisée, moquée).
        À noter que la sur-production industrielle et le transport(import-export) de ces milliards de « biens », pour la plupart inutiles et qui terminent vite en montagnes de déchets polluants, sont les principales causes des désastres environnementaux présents et à venir.

        Je ne vois pas pourquoi quelque chose qui n’a jamais existé ne pourrait pas arriver…
        Quand on voit les efforts consentis et les intelligences mises en oeuvre pour marcher sur la lune, ou bientôt sur mars, je me dis qu’il devrait être possible d’éradiquer la faim et la soif sur terre… à condition de le vouloir, ou juste de vouloir bien PARTAGER.
        Mais il faudrait, dans un premier temps, l’imaginer, ce qui ne semble pas être de votre ressort… À moins que vous ayez des inquiétudes au sujet de votre relative « richesse »…?

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        • SDF // 20.05.2021 à 17h10

          « Mais il faudrait, dans un premier temps, l’imaginer, ce qui ne semble pas être de votre ressort… »
          Comme dit dans mon premier commentaire, ce n’est pas l’imagination qui pose problème dans l’élaboration d’un nouveau système. C’est sa mise en oeuvre. A savoir la confrontation de l’imagination avec la réalité.
          Les quelques questions que j’ai posées me semblent justement susceptibles de poser problème dans cette mise en oeuvre.
          Et contrairement à une mission spatiale, la mise en oeuvre d’un nouveau système requiert l’adhésion et la participation active et durable d’une majorité de la population. Ce qui implique qu’elle en retire un certain avantage. Or personne ne peut prévoir ce qu’il en adviendra.

          « À moins que vous ayez des inquiétudes au sujet de votre relative « richesse »…? »
          Oui: la mienne comme celle de mes enfants, comme la vôtre et comme celle de tous les autres habitant de notre pays, voire du monde. Ce sujet n’est pas anodin.

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          • Grd-mère Michelle // 21.05.2021 à 13h04

            Oui, « la mise en œuvre d’un nouveau système requiert la participation durable et active d’une majorité de la population ».
            Encore faut-il que les populations soient informées, sans fards, des inconvénients que le système en vigueur implique, afin de pouvoir participer à l’élaboration d’une éventuelle future société, dont les avantages ne seraient pas uniquement matériels.
            À ce sujet, encore merci à ce site, « Les Crises », sur lequel nous nous informons et conversons.
            Pour ne pas faire trop long, je réserve à une prochaine page la liste des multiples avantages( émotionnels, spirituels) qu’une société non-marchande pourrait apporter à notre espèce dévoyée, déboussolée.
            « Et soudain, le soleil se lève, et fait jaillir des cris d’enfants »
            Fr. Béranger, chanson « Je pourrais dire », sur l’album « Ça doit être bien… », juin 1971

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        • Grd-mère Michelle // 21.05.2021 à 12h36

          @SDF(?) En fait de « richesse », je ne possède que quelques meubles (de récup, pour la plupart), quelques bouquins et cd… et cette tablette qui me permet de m’informer et m’exprimer « en ligne »… ainsi que mon droit à une petite pension et au remboursement de mes soins de santé(ayant cotisé toute ma vie).
          Dès l’adolescence, j’ai décidé de ne pas essayer d’être « riche », déjà peu tentée par le « rêve américain » grâce auquel les journaux/radios/Tv de l’époque voulaient me faire sacrifier ma liberté(surtout celle de penser).
          Mais je connaissais déjà ma chance d’être née belge en Belgique, et d’avoir appris à écrire, à lire(en comprenant, pas seulement en déchiffrant) et à calculer (pour ne jamais m’endetter). Ainsi je connais mes droits de citoyenne et peux les revendiquer, comme ceux de mes voisin-e-s.
          Quant à mes enfants/petits-enfants, libre à eux/elles de faire leurs choix: je n’ai pas manqué de tenter de leur transmettre ce qui me semblait sage et juste.

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  • BOURDEAUX // 19.05.2021 à 10h38

    Faut-il vraiment croire l’auteur de l’article quand il assimile la conviction qu’il n’y a pas de traitement possible de la pauvreté hors du psycho-social au triomphe du « néolibéralisme » ? J’ai beau chercher, je ne vois pas comment on peut poser cette égalité étrange entre une construction politique, l’UE, et le courant libéral. Car on voit bien qu’en filigrane, l’auteur est ulcéré par le fait que telerama n’ait pas jugé utile, dans ce dossier, de passer l’Union bureaucratique européenne sur le grill. Mais il semble qu’il soit devenu aussi indispensable d’invoquer le néolibéralisme dans un article sur ce qui fonctionne mal dans une « société bourgeoise » que ça l’était d’invoquer le malin au XVIième siècle chaque fois qu’un moine se laissait séduire par une coquine.

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    • Calvez // 19.05.2021 à 11h54

      La lecture des ouvrages de Michéa, de Clouscard et d’autres sur le libéralisme, sa genèse surtout, vous permettrait de comprendre la critique qui en est faite et que vous avez l’air de trouver inutile. Et effectivement, la construction européenne est l’exemple chimiquement pur de ce que ça peut donner.

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      • Patrick // 19.05.2021 à 12h03

        A quel moment peut-on considérer qu’une couche technocratique au dessus des états est du libéralisme ?

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        • Calvez // 19.05.2021 à 13h35

          Il suffit de remarquer que le libéralisme nécessite absolument d’avoir un état fort (et donc une couche technocratique) pour imposer la concurrence (guerre) de tous contre tous, empêcher le retour de comportements altruistes, etc. Exactement ce que fait la technostructure européenne.

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          • Patrick // 19.05.2021 à 16h40

            le libéralisme demande un état qui assure correctement ses missions régaliennes ( police, justice , sécurité .. ). La sécurité des citoyens n’a rien à voir avec une hypothétique guerre de tous contre tous.
            « empêcher le retour de comportements altruistes,  » , je ne vois pas où le libéralisme serait contraire à un comportement altruiste .. il va falloir se renseigner. Par contre l’état-providence , qui consiste à faire croire que tout le monde peut vivre aux crochets de tout le monde , décourage effectivement les comportements altruiste puisque l’administration s’occuper de tout ( un peu comme les bureaucrates de l’UE )

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          • BOURDEAUX // 19.05.2021 à 20h06

            On a souvent vu un état empêcher ou fausser la concurrence, mais jamais l’imposer. Tout ce qu’un libéral attend de l’état, c’est qu’il garantisse la liberté par la loi; la concurrence n’est que la conséquence de cette liberté. Si la concurrence intra-européenne est si mal vécue, c’est précisément parce que chaque état n’accorde pas le même degré de liberté à ses ressortissants.

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  • petitjean // 19.05.2021 à 15h03

    Quelle formidable hypocrisie ! Ou comment ne jamais nommer les causes !
    Dans une France socialo marxiste, comment peut-il y avoir encore des pauvres ?
    Dans une France qui se gargarise du matin au soir du mot « égalité », comment peut-il y avoir encore des pauvres ?
    Dans une France championne du monde des prélèvements obligatoires, comment peut-il y avoir encore des pauvres ?

    La France est tellement riche, tellement prospère, qu’elle peut accueillir chaque année des centaines de milliers de pauvres étrangers

    Mais on a peut être oublié quelque chose d’essentiel : nos 8 ou 10 millions de chômeurs !

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    • Maximytch // 19.05.2021 à 15h51

      Il faut bien une armée de réserve du capital pour tirer les salaires à la baisse et s’assurer une Mane électorale grâce aux aides sociales.

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      • Patrick // 19.05.2021 à 16h41

        les socialo marxistes aiment tellement les pauvres qu’ils en créent 🙂
        ça leur permet de mettre en place tout un système de clientélisme.

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  • Ernesto // 19.05.2021 à 19h50

    La France « socialo-marxiste » ? Avec un banquier président, un premier ministre, un ministre des finances, un ministre de l’intérieur (postes clés) tous issus de la vieille droite réactionnaire et conservatrice, vous ne manquez ni d’air ni d’un certain humour !!!

    Redevenons sérieux : les poncifs ont la vie dure « il y a toujours eu, il y aura toujours des riches et des pauvres », « on est toujours le pauvre de quelqu’un »…Sauf que toutes les études le montrent, les inégalités explosent, la pauvreté avec le chômage et la précarité deviennent endémiques, toutes les associations d’aides aux plus démunis en témoignent, la liste des demandeurs s’allonge dans des proportions inédites touchant des populations inconnues jusqu’alors.

    Deux attitudes face à ce fléau : fatalisme, résignation, impuissance et malgré des actions concrètes localisées utiles, qui améliorent un peu les choses, ça n’est clairement pas à la hauteur des exigences pour éradiquer une situation intolérable.

    L’autre, c’est la lutte résolue pour refuser le prétendu état immuable des choses. Il faut d’abord oser identifier la cause : sans hésitation le système capitaliste dont la seule raison d’être est la maximisation du profit et l’accumulation sans fin, qui concentre à un pôle de la société la richesse la plus obscène entre les mains d’une petite minorité, et à l’autre la vie sous servitude pour le plus grand nombre, pauvreté et misère pour des fractions croissantes de la société.

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    • petitjean // 19.05.2021 à 21h11

      Quel régime en France :
      47% de prélèvements obligatoires
      l’état dévore 56% du PIB
      1 salarié sur quatre est fonctionnaire ou assimilé

      la propriété privé est contestée, le mot égalitarisme est sur toutes les lèvres

      je persiste : socialo-marxiste !

        +1

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      • Guise // 20.05.2021 à 02h18

        L’Etat qui « dévore », c’est une manière de voir, mais faudrait pas oublier que si il y a impôts, c’est pour que la richesse produite soit équitablement redistribuée : la santé publique, l’éducation accessible à tous, rémunérer une police pour prendre l’essentiel. L’État ne prend pas l’argent pour le plaisir d’ennuyer les gens.

        L’impôt (proportionnel) c’est la sécurité. Sans impôt, vous aurez des miséreux qui tenteront de survivre par tous moyens, et l’armée ne pourra rien pour vous.

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        • Patrick // 20.05.2021 à 08h34

          la santé publique : tuée par le monstre bureaucratique qui s’est mis en place ces dernières années

          l’éducation accessible à tous, : avec un niveau de plus en plus bas , des résultats de plus en plus désastreux

          rémunérer une police : les flics sont heureux en France 🙂

          Et tout ça avec des impôts toujours plus hauts , une dépense publique toujours en hausse et des fonctionnaires toujours plus nombreux.
          L’état Français est en pleine dérive, il est bel et bien en train de dévorer le pays.

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          • Patrick // 20.05.2021 à 09h02

            juste pour rire : La Cour des Comptes vient d’annoncer qu’elle était dans l’impossibilité de certifier les comptes de la Sécurité Sociale .. c’est trop le b..l , une chatte n’y retrouverait pas ses petits.
            Le naufrage continue malgré le pognon de dingue aspiré par cette institution.

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            • Guise // 20.05.2021 à 21h16

              Je suis d’accord avec vous sur les conséquences : le niveau scolaire baisse dans les villages/banlieues où on envoie les enseignants débutants et sous-payés, et l’hôpital public est soumis aux logiques de rentabilité incompatible avec son rôle, sans parler des policiers qui doivent payer eux-mêmes leur matériel et désormais cohabiter avec de jeunes cowboys qui mélangent service public et pulsions agressives.

              Mais je m’attache à regarder les causes, sinon on ne peut rien faire. Et la cause évidente de la dégradation du service public, c’est 40 ans de droite au pouvoir, et même d’extrême droite pour certains politiques, si on regarde les discours en toute objectivité. Si les services publics déclinent, c’est justement parce que l’Etat est dirigé par la droite depuis 40 ans, qui…. a baissé les impôts.
              Dernièrement, l’abolition de l’ISF.
              L’Etat qui n’embauche pas assez de contrôleurs du fisc, par exemple.

              La certification de la cour des comptes : l’économie c’est une fiction comptable dont on se sert pour organiser la société. L’important, c’est la société, pas la fiction comptable. Et la fiction comptable n’est pas aidée : si les politiques n’y mettent pas le budget, forcément. Mais les politiques, sont-ils pour une Sécu en vie, ou pour une Sécu moribonde, qu’on peut remplacer en douce par le privé. On voit pour quel résultat avec l’exemple état-uniens : les gens payent davantage pour un service de mauvaise qualité. Là bas des enfants meurent pour une carie non soignée.

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        • petitjean // 20.05.2021 à 12h39

          expliquez nous pourquoi , alors que nous sommes le pays le plus imposé au monde, il y a encore des pauvres chez nous

          posez vous la seule question qui vaille : Où va notre argent ? Qui en profite ?

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          • Guise // 20.05.2021 à 21h48

            C’est faux, déjà, dans le Nord de l’Europe on trouve des taux équivalents à ceux pratiqués en France. Vous préférez ressembler au Danemark ou à un pays où les pauvres dorment dans la rue (et on y vient de plus en plus) ?

            Comme vous le dites, il faut voir où va notre argent, et qui en profite : je suis d’accord avec cette logique. Allons-y donc : actuellement, la richesse produite va dans les poches des financiers, et donc, ce sont eux qui en profitent. Comment ? Tout simplement en organisant leur non-imposition, par paradis fiscaux interposés, par niches fiscales interposées. Donc notre argent va là, et oui, nous sommes volés. Après, si les financiers mettent leurs marionnettes au pouvoir, oui « l’État » participe. Mais le problème n’est pas l’État en soi. Ou alors il faudrait assumer de vouloir retourner au système féodal, de type mafieux, là, pas d’Etat. Le problème, c’est la confiscation de l’État par un groupe social ultra minoritaire, à son profit. Un Etat, c’est juste une structure, il faut simplement mettre les bonnes personnes dedans, avec un contrôle réel sur leurs actions. Si vous y mettez des gens qui viennent uniquement du milieu bourgeois, vous aurez une politique bourgeoise. Après la guerre on avait des gens du milieu prolo, on a eu la Sécu.

            Vous oubliez une chose : quelle personne conseillent de baisser les impôts ? Partout, les riches. Doit-on suivre les conseils de ceux qui nous plument ? Je ne crois pas.

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            • petitjean // 21.05.2021 à 12h04

              vous oubliez une chose : qui a remis le pouvoir au monde de la finance ?
              qui a accepté et même favorisé la financiarisation de l’économie ?
              qui a décidé et organisé la délocalisation de millions d’emplois vers les pays à bas coût ?

              et j’ajoute : le peuple désarmé intellectuellement ne comprend rien à rien……..

              ce sont des décisions politiques……..et des politiques élus par le peuple !

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  • Ernesto // 19.05.2021 à 20h41

    SUITE : il faut ensuite s’attaquer aux conséquences en agissant effectivement au plan économique et politique , notamment pour défaire les structures du capital et de la finance qui permettent leur domination. Il est incontournable de repolitiser les solutions par le débat démocratique et l’engagement citoyen, ce qui suppose de remiser au vestiaire le « tous pourris » et l’abstention massive aux élections.

    Pour cela, fin de la délégation de pouvoir (je vote pour vous, vous vous occupez du reste), obligation de devenir acteur (et non plus spectateur) vigilant et exigeant (contrôle des élus) d’un avenir émancipateur à construire tous ensemble à égalité de droits et de devoirs.

    C’est certes moins reposant que de plier les gaules en espérant des jours meilleurs, mais l’enjeu ne vaut-il pas de s’enrôler au service d’une juste cause ?

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  • Guise // 20.05.2021 à 01h46

    Points convaincants : le libéralisme veut faire penser que l’individu peut seul changer les choses, et casse tout ce qui pourrait être du collectif. Exemple récent, le transgenrisme, plutôt que le féminisme (mutilation plutôt que lutte collective contre un système de domination). Ou le tri séléctif plutôt qu’une politique écologique. Rien de neuf

    L’article oublie quand même l’essentiel. Le fait que Télérama est un journal qui appartient à des milliardaires (Pigasse, Niel), et que les journalistes ne vont pas commencer à déplaire à leurs patrons en allant critiquer leur politique libérale.
    Donc ils font un article pour parler de pauvreté, en enlevant toute référence à la politique libérale (menée par leurs patrons, par le biais de marionnettes politiques)
    https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA#&gid=1&pid=1

    L’idée que la question de la politique économique libérale soit absente des médias, parce que ceux-ci sont aux mains des puissances d’argent, explique bien le problème, et les manques de l’article, sans aller accabler les fonctionnaires français. Sans compter que, si on veut parler de pauvreté, ces derniers sont déjà assez bien placés pour évaluer son augmentation. Alors s’avancer à dire que les fonctionnaires se moquent de la pauvreté, quand ils ont choisis une carrière au service du public, c’est un peu gros. Je ne parle même pas de s’avancer à dire que les fonctionnaires seraient de centre-gauche, ce qui ne veut absolument rien dire dans le contexte de la France actuelle. Le centre-gauche, c’est le PS ? Macron ? Impossible, puisque PS et Macron sont de droite.

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  • Brigitte // 20.05.2021 à 08h58

    Plutôt que de d’attendre un boulot de m….., dans une banlieue de m…… pour pouvoir manger de la nourriture de m….., beaucoup de gens pourraient utiliser leur temps de façon plus constructive. Il n’y a plus de travail? Faux, il est simplement à réinventer.
    L’écologie est une mine de nouveaux emplois de proximité. Seulement, il faut se relever les manches et surtout que les pouvoirs publics engagent une vraie dynamique.
    – Arrêter de construire des zones commerciales aux périphéries des villes mais utiliser l’espace pour des jardins et des ateliers « ouvriers », réparation et recyclerie, de façon à créer de l’auto-suffisance alimentaire et matérielle.
    – Réquisitionner le bâti ancien à l’abandon et créer des systèmes d’accession à la propriété sous condition de rénovation et d’entretien.
    – inciter les demandeurs d’emploi à reprendre ou à créer des exploitations agricoles bio avec des aides adaptées, sous forme familiale ou de SCOP, de façon à développer une agriculture vivrière de proximité.
    – créer des emplois communaux d’entretien du paysage, de la voirie, d’aide à la personne.
    – favoriser les marchés de village, de troc, vides greniers, etc..
    Bien sur tout ceci va à l’encontre du tout numérique, donc de l’économie du futur. Il n’y a donc aucune chance pour que cela advienne.

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  • Larousse // 20.05.2021 à 09h36

    Un pays , des journalistes et citoyens qui parlent de pauvreté…. ???
    Et qui a inventé Veolia, Saur…. sur une ressource renouvelable -et quand bien gérée pose très peu de problèmes – cf les syndicats inter-communaux de gestion de l’eau qui tiennent la route – ville d’Orléans, etc, etc…
    Et qui refuse de fait l’accès à certains besoins essentiels… Seuls quelques pays , exemple la Slovénie ont inscrit en loi Fondamentale l’accès à l’eau comme inaliénable…
    Et Veolia continue ses emprises en Inde, Amérique du Sud et Europe de l’Est… (la pauvreté , elle connaît ça lui rapporte….
    LOL il vaut mieux rire
    P S
    Aucun parti français n’ose parler de nationaliser Veolia, Saur, etc…. la messe est dite

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  • Avunimes // 20.05.2021 à 09h42

    La gauche se serait fourvoyé ? Pas tant que ça, la gauche (« centre gauche » de l’article) n’étant pas le socialisme. « Le Precepteur » Charles Robin : Michea, le liberalisme
    https://youtu.be/PjCUoMbbS5g

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  • H&N // 20.05.2021 à 15h49

    Tous les acteurs « fonctionnarisés » ne pensent pas comme l’élite. Il faudrait d’ailleurs préciser de quels fonctionnaires il est fait mention. Les travailleurs de catégorie C, qui le restent toute leur vie ont des salaires de misère, avec, comme il est précisé, une forte dégradation des conditions de travail. Les agents de l’hôpital, la police, les enseignants, les agents des CAF etc, gèrent au quotidien la débâcle organisée de notre économie
    Du point de vue de la « démocratie », le résultat du référendum de 2005, portant sur le traité établissant une constitution pour l’Europe a par exemple été ignoré de l’élite qui va du show-bizz en passant par les journalistes, le patronat et bien entendu les politiciens en vue, de gauche ou de droite. Pourtant, bien des fonctionnaires ont voté contre.
    Et commencer par le commencement, respecter le résultat d’un vote, et non pas seulement celui qui arrange l’intelligentsia européenne, serait un pas de géant vers d’éventuelles solutions.
    Enfin, les fonctionnaires n’ignorent pas ce qui se déroule économiquement autour d’eux : leurs frères, soeurs, amis, maris, femmes étant aussi dans le privé.

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  • Ernesto // 20.05.2021 à 17h05

    Les libéraux se lâchent et pas qu’un peu !!! « Posez-vous la seule question qui vaille : où va notre argent ? Qui en profite ? ». Non ! Sans rire ? Dans la poche des « socialo-marxistes » au pouvoir ? Ou plutôt dans celle des déjà milliardaires grands patrons et actionnaires qui n’en finissent plus d’engranger des profits faramineux ?

    Même la grande Amérique, pays phare du capitalisme, vient de décider, quel sacrilège !, d’imposer un peu plus les riches pour financer la relance du pays. Le vassal Macron se fait doubler sur sa gauche !

    Les libéraux vomissent officiellement l’Etat qui doit, selon eux, se cantonner uniquement à ses missions régaliennes, police, justice, défense, sécurité, pour empêcher les gueux mécontents de contester l’ordre propriétaire et ses injustices, sauf quand il doit voler au secours des comportements irresponsables du capital et éponger avec l’argent public les désastres engendrés par la folie financière.

    Les libéraux sont pour « laisser crever les canards-boiteux », ils n’osent pas encore demander ouvertement l’euthanasie des pauvres qui « coûtent un pognon de dingue », mais patience, l’heure va bientôt sonner où toutes les digues vont être emportées et submergées par les eaux glacées du calcul égoïste.

    Les libéraux vomissent la sécu, cette grande conquête sociale de la libération qui renchérit le « coût du travail » et diminue les profits. Elle empêche surtout la main mise du capital sur une manne qui dépasse le budget de la nation . Toujours l’éternel conflit entre l’intérêt général et celui particulier.

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    • Patrick // 20.05.2021 à 20h27

      Laisser crever les canards boiteux ? Là, on parle des entreprises pas des humains. Et les libéraux ne demandent surtout pas de les sauver , et surtout pas avec de l’argent public.

      La Sécu .. grande idée ( origine : le gouvernement de Vichy ) est dans un tel état que la Cour des Comptes a refusé de certifier les comptes , personne n’est capable d’estimer le vrai déficit ni où va le pognon.

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      • Guise // 20.05.2021 à 22h26

        Vous avez entendu parler des aides publiques accordées aux entreprises privées du CAC40, qui, étonnamment, pensent payer plus de 50 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires cette année ?
        Soit les entreprises n’avaient pas d’argent, et dans ce cas comment peuvent-elles avoir autant à donner aux riches actionnaires, d’où sort cet argent ? Soit elles n’avaient pas besoin d’argent, elles en ont visiblement en trop. Et en ce cas la question se pose : pourquoi les politiques ont décidé de leur donner autant ? ça ne ressemble pas à de la concurrence libre et non faussée.
        Les canards ne sont visiblement pas tous soumis au même régime. Facile de ne pas faire faillite, quand on est abreuvé d’argent public. Le CICE de Hollande, c’est dans la même veine. Tout ça, sans obligation d’œuvrer pour ceux qui leur ont fourni l’argent : nous. Aucun contrôle, nada.
        Le capitalo-libéralisme a besoin de contrôler l’Etat pour vampiriser les producteurs de richesse (nous).

        Je ne reviens pas sur la certification de la cour des comptes puisque je vous ai répondu plus haut dessus.

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        • Patrick // 21.05.2021 à 07h59

          justement , tout ceci n’a rien de libéral. Les libéraux s’opposent fermement à toute forme de subventions de l’état.
          Notre problème c’est que l’état est obèse , s’occupe de tout et est dirigé par un système de copinage ( tous sortis des mêmes écoles , du même moule , avec des aller-retours en permanence entre la haute fonction publique et le privé ) .. on appelle ça du capitalisme de connivence et il faut y mettre fin.

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  • Louis // 21.05.2021 à 08h59

    L’UE et singulièrement la petite France se comportent comme si nos grandes valeurs étaient universelles et les autres nations n’existaient pas… Malheur au pays dont le Prince est un enfant…

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  • Ernesto // 21.05.2021 à 18h42

    « Les libéraux ne demandent surtout pas de les sauver (les canards boiteux) et surtout pas avec de l’argent public » ; « Les libéraux s’opposent fermement à toute forme de subvention de l’Etat ». Bel exercice d’une rare hypocrisie ! Vous ne manquerez pas de me présenter le petit ou grand patron libéral qui a écrit à Le Maire pour refuser avec véhémence toute aide financière (sans contrôle ni contrepartie!) au nom de l’idéologie dont il se réclame. Car l’argent public coule à flots sur les entreprises PRIVEES .
    A coups d’exonérations de charges, de baisse des impôts de production, de CICE, de crédit recherche et développement, etc … ce sont annuellement des dizaines de milliards d’euros qui viennent abonder la trésorerie des entreprises pour les soutenir. L’Etat, grand seigneur, ne demande rien en échange, faisant entièrement confiance à l’esprit de responsabilité et d’initiative des entrepreneurs.

    2007/2008 : une crise financière sans précédent frappe la planète, la finance mondiale, est au bord du gouffre, des banques privées font faillite. Pour éviter la crise systémique, l’effet domino, la puissance publique, par le biais des banques centrales et de la création monétaire, intervient massivement en mobilisant des centaines de milliards.

    Nul n’a le souvenir que les libéraux aux affaires et responsables du désastre (la folie de la finance dérégulée et libéralisée), aient exprimé le moindre refus d’une aide sonnante et trébuchante bienvenue pour leur sauver la mise et leur permettre de repartir vers les mêmes errements.

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  • Ernesto // 21.05.2021 à 18h57

    @petitjean (21/05/21 à 12H 04): la réponse à vos interrogations est pourtant aveuglante d’évidence: le capital!!! (pour servir ses intérêts).

    « des politiques élus par le peuple »: la servitude volontaire ça vous parle?

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  • Ernesto // 21.05.2021 à 19h42

    « La sécu (origine le gouvernement de Vichy) ». Je n’ai pas besoin de demander vos sources, vous croyez sans doute que plus c’est gros plus sa passe, mais manque de chance vous n’avez pas le pouvoir de refaire l’histoire en la travestissant.

    Non, ce ne sont pas les collabos qui ont inventé la sécu, les pères fondateurs sont le Conseil National de la Résistance (CNR), et un responsable syndical métallo, CGT, communiste, devenu ministre du travail et de la sécu dans le premier gouvernement de Charles De Gaulle à la libération. Son nom : Ambroise Croizat. A sa mort, 1million de parisiens reconnaissants ont accompagné sa dépouille au Père La chaise.

    A sa création, ce sont les travailleurs eux-mêmes (élus sur listes syndicales) qui géraient les 138 caisses alimentées par les cotisations sociales, partie intégrante du salaire brut (principe du salaire différé).

    Patronat et politiciens de droite n’ont eu de cesse de combattre cette institution pour aboutir finalement à un hold-up antidémocratique confiant la tutelle et la gestion à l’Etat. Ce dernier étant aux mains des néolibéraux, c’est à eux de s’expliquer sur des soupçons de possibles malversations comptables.

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  • socrate // 22.05.2021 à 23h51

    Enfin un article qui traite du vrai sujet de la pauvreté; l’absence de travail . Pourtant le travail est par nature illimité, il suffit de le solvabiliser.
    Comme disait le grand penseur libéral Frédéric Bastiat; « l’état est une grande fiction sociale ou chacun essaie de survivre au détriment de tous les autres »Dès lors le pauvre n’a aucune chance.

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  • Dissonance // 23.05.2021 à 05h11

    J’ai envoyé un texte (trop long pour être publié en commentaire vraisemblablement) via le formulaire de contact, en réponse au billet ci-dessus. Il semble avoir sombré dans les limbes du web. Tant pis. Plus de 5000 caractères sur les tenants et les aboutissants du chômage à la poubelle… Ça n’était probablement pas important.

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