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21.novembre.201721.11.2017 // Les Crises

Maria Khodynskaya-Golenishcheva : «On ne réglera pas la crise syrienne sans l’Iran»

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Source : La Tribune de Genève, Alain Jourdan, 30.10.2017

Il est rare qu’un diplomate en fonction raconte les coulisses de négociations encore en cours. C’est ce que vient de faire Maria Khodynskaya-Golenishcheva. Occupant un poste de premier rang à la Mission permanente de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies à Genève, la diplomate joue un rôle central dans les négociations visant à trouver un accord politique en Syrie. Arabisante et docteur en géopolitique, elle a déjà publié plusieurs ouvrages. Dans «Alep, la guerre et la diplomatie», elle livre sa vision de l’un des épisodes les plus controversés du conflit syrien.

– Vous avez été au cœur des négociations menées à Genève. Pourquoi avoir éprouvé le besoin d’écrire un livre?

– Pour témoigner. Ce qui s’est passé à Alep a donné lieu à une guerre de l’information sans précédent. La reprise de la ville ne se résume pas à une opération militaire menée par l’armée syrienne avec l’aide de l’aviation russe. Au cours de cet épisode, des négociations politiques extrêmement importantes ont été menées par la Russie et les Etats-Unis avec la Turquie, le Qatar, l’Arabie saoudite et l’Iran. Il y a un avant et un après Alep.

– En quoi la reprise d’Alep marque-t-elle un tournant?

– L’accord trouvé avec la Turquie et accepté par l’Iran pour évacuer les rebelles d’Alep-Est a servi de déclencheur. Cela a ouvert la voie au processus d’Astana et à des accords plus importants pour ramener la paix en Syrie. La mise en place de zones de désescalade contribue aujourd’hui à renforcer les efforts engagés dans le cadre des pourparlers de Genève sous l’égide de l’ONU et de son médiateur Staffan de Mistura.

– Mais Astana a montré que la communauté internationale restait très divisée…

– Le 9 septembre 2016, il y a eu un accord très important. La Russie a accepté que l’est d’Alep reste sous le contrôle des rebelles à condition que les Etats-Unis veillent à en exclure le Front al-Nosra. Mais le lobby militaire américain a rejeté ce que les diplomates étaient parvenus à construire. Si cet accord avait été respecté, une nouvelle page d’histoire se serait ouverte dans les relations internationales. Après cet échec, nous n’avons pas eu d’autre choix que de nous tourner vers les acteurs régionaux qui contrôlent les groupes engagés sur place. Et c’est un format qui fonctionne. Il y a des pays comme la France qui ont proposé des idées étranges: un nouveau format P5 sans l’Iran. Mais expliquez-moi comment on peut régler le problème syrien sans l’Iran?

– On sent que le jeu des Américains dans le dossier syrien vous déconcerte. L’arrivée de Donald Trump a-t-elle changé la donne?

– Pour ce qui est de nos relations avec la nouvelle administration américaine, je suis optimiste parce que la priorité absolue de Donald Trump est de combattre Daech et le terrorisme. C’est là un point commun. En ce qui concerne la ville de Deir Ezzor, par exemple, nous avons un dialogue ouvert et constructif avec eux.

– Et avec les Européens?

– Nous sommes déconcertés par l’attitude de l’ouest et spécialement de l’Union européenne, qui ne veut pas donner d’argent pour la reconstruction de la Syrie tant qu’il n’y a pas de solution politique. Refuser de reconstruire des écoles et des hôpitaux parce qu’on réclame le départ de Bachar el-Assad, c’est totalement cynique. De la part de l’Europe, qui parle tout le temps des droits humains, c’est particulièrement étonnant. Des enfants ne vont pas à l’école uniquement parce que Paris et Londres ne veulent pas de Bachar el-Assad.

– Une guerre n’est jamais propre. La Russie ne reconnaît-elle aucune erreur? N’y a-t-il pas eu des frappes qui auraient pu être évitées?

– Vous faites sans doute allusion au bombardement du dernier hôpital d’Alep annoncé plusieurs fois. Combien y a-t-il eu de dernier hôpital d’Alep? C’était de la propagande. L’aviation russe est très professionnelle, elle ne lâche pas des bombes au hasard. Il y a des repérages qui ont été effectués auparavant.

– Le système onusien a été incapable d’empêcher la guerre en Syrie. Il peine aujourd’hui à ramener la paix. A quoi attribuez-vous cet échec?

– L’ONU n’est pas une entité à part entière. Ce sont des pays qui la composent et si ces pays ne s’entendent pas, l’ONU ne peut pas fonctionner efficacement. Staffan de Mistura a vraiment essayé de résoudre le problème. Mais au sein de l’ONU, tout le monde n’a pas joué un rôle positif. Certaines agences humanitaires ont relayé la propagande et faussé le jeu.

– La propagande de qui?

– Je pense par exemple aux Casques blancs, qui sont une organisation affiliée à Al-Qaida. La Branche opérationnelle à l’Est d’Alep a été créée par Abdulaziz Maghribi, le chef local d’Al-Nosra. Souvent l’ONU et ses agences reprennent les informations qui lui sont transmises par cette organisation et d’autres ONG travaillant sur des territoires contrôlés par des groupes armés ou des organisations à la réputation douteuse, comme l’Observatoire des droits de l’homme basé à Londres.

– La visite récente du roi Salman en Russie peut-elle aider à relancer les pourparlers de Genève?

– Le roi Salman a promis qu’il allait réformer le groupe de Riyad et faire des efforts en poussant ceux qui ont une vision pour le pays. Jusque-là ce groupe n’a fait que saboter les pourparlers. Certains de ses membres perçoivent un salaire des Frères musulmans. Ce sont des marionnettes. Si ces gens-là sont éloignés au profit de Syriens qui veulent réellement reconstruire leur pays, alors les choses ont des chances de bouger.

Source : La Tribune de Genève, Alain Jourdan, 30.10.2017

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DUGUESCLIN // 21.11.2017 à 06h14

Au moins c’est direct et clair.
Maintenant il faut poser la vraie question. Qui a intérêt à ce que la Syrie reste divisée et ne retrouve pas sa souveraineté?

28 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 21.11.2017 à 06h14

    Au moins c’est direct et clair.
    Maintenant il faut poser la vraie question. Qui a intérêt à ce que la Syrie reste divisée et ne retrouve pas sa souveraineté?

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    • Barbier // 21.11.2017 à 07h15

      Pas la peine d’employer des grands mots, la souveraineté syrienne n’a jamais existé, protectorat français, puis grand-frère soviétique, et gloubi-boulga avec la multitude de peuples, ethnies, religions qui composent cette aire géographique. Juste une énième, sempiternelle recomposition………..Et peut-être empire perse dans x années sous une forme appuyée ou disparate puisque l’irak est déjà son condominium principal.

        +3

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      • rosecestlamort // 21.11.2017 à 07h46

        y’en a qui feraient mieux de s’etouffer avec leur écharpe rouge avant de nous réciter la dictée neocon du moment sur « l’Iran Satan »

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      • DUGUESCLIN // 21.11.2017 à 11h25

        Alors, c’est le moment ou jamais pour qu’elle puisse enfin exister.
        Et, sans aucun doute, c’est ce qu’elle fera.

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      • Alfred // 21.11.2017 à 11h49

        Faites nous donc la liste des pays souverains qu’on rigole un peu..

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        • DUGUESCLIN // 21.11.2017 à 15h31

          Si il y en a UN qui réussit, alors pourquoi pas les autres. A nous de suivre.

            +3

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          • Alfred // 21.11.2017 à 18h10

            C’était pas pour vous mais pour barbier.
            Il y en a quelques uns dont on est certain au moins même si on aimerait pas forcément y vivre. La Corée du Nord, Cuba, la Chine etc… Les pays européens sous protectorat limité par contre… Sans parler de ces dizaines de pays sensibles à la pression qui donnent de drôles de votes à l’ONU. Ceci dit le couvercle de la cocotte se soulève encore parfois.

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      • christian gedeon // 21.11.2017 à 14h10

        Où avez vous vu çà,que la souveraineté syrienne n’ a jamais existé?!Ce n’est as que je porte les syriens dans mon coeur (pour des raisons personnelles),mais on ne peut pas dire des choses pareiiles…la Syrie est un état constitué depuis la fin de la seconde guerre mondiale…çà fait plus de 70 ans…quand on appelle état le kosovo ou ce petit land qu’est la slovénie,on devrait être plus précautionneux avant de traiter la syrie de non Etat!

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      • Koui // 22.11.2017 à 13h04

        N’importe quoi, la Syrie est un pays très fier qui n’a jamais été totalement aligné sur l’URSS ou l’Egypte. Quand au « gloubi-boulga avec la multitude », ca s’appelle diversité, et c’est la meilleure protection contre le formatage totalitaire : Si les cinglés salafistes ont du reculer, c’est parce que leur idéologie était inacceptable pour la majorité des syriens. Mais cette fierté et cette diversité en énerve quelques uns. C’est pourquoi le pays est occupé par les israéliens, les turcs, les américains, les Français et quelques autres comparses des USA.

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  • LBSSO // 21.11.2017 à 08h18

    Le livre de cette diplomate  » Alep la guerre et la diplomatie  » (Maria Khodynskaya-Golenishcheva, chez Pierre-Guillaume de Roux, 2017) a été préfacé par Richard Labévière dont des articles sont régulièrement repris ici dans « Les billets ». Sur son site
    « Proche&Moyen-Orient.ch » , en lien , vous trouverez une analyse de Guillaume Berlat (qui appartient à la Rédaction) datée du 6 novembre 2017:
    http://prochetmoyen-orient.ch/alep-guerre-paix-et-mythologies/#enfootnote1sym

    Extrait: »Cette analyse russe est à mettre en relation directe avec la rencontre du 5 octobre 2017, à Moscou, entre le roi d’Arabie saoudite, Salman bin Abdelaziz et le président russe Vladimir Poutine (première du genre). Riyad serait désormais disposé à ne plus s’opposer au maintien de Bachar al-Assad à la tête de la Syrie – ce qui semble de toute manière acquis sur le terrain -, à la condition que la Russie calme les ardeurs, militaires comme économiques, de l’Iran à Damas. Ce qui tombe plutôt bien : le Kremlin essaye déjà de contenir une trop grande expansion militaire de Téhéran et de ses supplétifs dans le pays. Comme dirait l’autre, les mouches ont changé d’ânes. Les Occidentaux vont-ils tirer les conséquences de leurs erreurs ? Dans l’affirmative, quand et sous quelle forme ? Quand iront-ils, la corde au cou, à Canossa boire le calice jusqu’à la lie ? »

    ps:l’expression « aller à Canossa », employée pour la première fois par Bismarck, est une formule idiomatique pour désigner le fait de s’agenouiller devant son ennemi. Elle fait référence à l’épisode historique de la pénitence de Canossa par l’empereur germanique Henri IV, en 1077.

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    • francois Marquet // 21.11.2017 à 19h54

      C’est le roi Salmane ben Abdelaziz ben Abderrahman ben Fayçal ben Turki ben Abdallah ben Mohammed Al Saoud qui est allé à Canossa:
      A 81 ans, accueilli par Dmitri Rogozine (pas de Poutine, pas de Medvedev) sous une pluie glaciale, il a du écouter les hymnes et passer en revue quelques troupes avant d’aller se réchauffer.
      Le tout après la panne de sa passerelle en or…

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      • Alfred // 21.11.2017 à 20h34

        Très juste. Au début de la révolution de palais (avant que d’autres aspects dont j’ignorais tout émergents) je m’étais dit que cette « dégringolade » symbolique du roi avait précipité le mouvement de junior.
        L’identité du nouveau pape ne faisait de toutes manières guerre de doutes (D’ailleurs nous avons aussi un autre pape extrême oriental).

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  • WASTERLAIN // 21.11.2017 à 09h17

    L’Histoire, celle qu’on écrit avec H majuscule jugera très sévèrement les démocraties occidentales, plus particulièrement les USA, la GB et la France, pour leur soutien à certains terroristes, leur passivité envers certains autres qui ont mis la Syrie à feu et à sang ! Elle retiendra qu’il aura fallu les bombardements russes sur les camions citernes de daesh en Syrie pour mettre fin à son financement.

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    • redge // 21.11.2017 à 10h02

      L’histoire c’est toujours les vainqueurs qui les ecrivent. Donc ces ignominies faites par les cocidentaux seront inscrit dans l’Histoire si les occidentaux perdent la guerre qui se joue actuellement entre eux et les autres puissances montantes. Ceci dit, je reste persuadé que le soutient direct et indirect des occidentaux aux « terroristes » est une affaire de politique interieure plus qu’exterieure. Au vue du chômage , de la pauvrete montante et des offres alternatives d’information et de réflexion que proposent internet, il faut bien mettre en second plan les dividendes de plus en plus colossaux des grandes entreprises, cacher l’alignement des médias aux intérets de la classe dominante et justifié le controle des masses afin qu’elle ne se retourne pas contre ces elites trop gourmandes.

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      • WASTERLAIN // 21.11.2017 à 10h10

        J’en suis bien conscient, mais ce coup ci je ne suis pas certain que les « démocraties occidentales » remportent la victoire !

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    • rbaia voirin // 21.11.2017 à 17h42

      l’histoire jugera et nous expliquera sans doute a quelle fin ce soutien . a qui le démantèlement du moyen orient profiterait il ??

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      • WASTERLAIN // 21.11.2017 à 18h06

        C’est une guerre par proxy interposés principalement pour des intérêts divers, voire contradictoires qui mériteraient à être développés seuls dans un post tant ils sont nombreux:
        USA, GB, UE (France plus particulièrement et ça, je vous l’accorde, c’est un mystère), Arabie saoudite + pays majoritairement sunnites et Israël d’un côté
        avec Russie, Chine, Iran + pays majoritairement chiites de l’autre.
        Faut y ajouter ceux qui ont le cul entre deux chaises comme l’Irak, le Koweït ou qui ont retourné leur veste (et qui le feront encore peut-être) comme la Turquie et le Qatar.
        Au milieu du jeu de quilles ils y a les Kurdes tout aussi divers et même opposés entre eux qui espèrent tirer les marrons hors du feu…
        Et puis il y a surtout le peuple syrien qui trinque et n’en peut plus de cette vraie guerre qu’on a voulu nous faire croire civile et qui n’en finit pas !
        Liste non exhaustive !

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        • Manant2 // 22.11.2017 à 18h32

          Rectification :
          USA, GB, UE (France, ce n’est un mystère pour personne est l’ex-puissance mandataire boutée hors de la Syrie qui continue à vouloir exercer une influence au Levant), Arabie saoudite + pays majoritairement sunnites et Israël d’un côté; c’est-à-dire autant d’entités de création occidentale issues du démembrement de l’empire ottoman.
          avec Russie, Chine, Iran + pays ayant tous été colonisés par la GB ou la France et ayant mené une guerre de libération.
          Il faut laisser la grille de lecture « sunnites versus chiîtes », aux néo-cons et aux israéliens.

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          • WASTERLAIN // 22.11.2017 à 20h51

            Ce n’est pas parce que que j’évoque les pays à majorité sunnite ou chiite que j’estime qu’il s’agit d’une guerre de religion entre deux chapelles musulmanes ; je faisais allusion au fait que les gouvernements de ces pays étaient dans un camp ou dans l’autre. C’est un constat qui révèle une instrumentalisation de la religion par tous ceux qui font la guerre à la Syrie et sert à justifier la guerre d’influence entre l’Arabie Saoudite et l’Iran pour le leadership de la région.

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  • christian gedeon // 21.11.2017 à 09h51

    les occidentaux se sont lamentablement plantés dans cette affaire…ils ont voulu réitérer l’affaire lybienne et les « printemps « (sic!) et se sont retrouvés grosjean comme devant.Oh,M Assad n’est pas un saint auréolé,et en fait ses services tellement redoutables en théorie,n’ont pas vu venir le coup de Jarnac.Seulement voilà,le contexte syrien a totalement échappé aux stratèges(resic!) occidentaux. Qui n’ont même pas écouté leurs propres corps diplomatiques,ambassadeurs de circonstances mis à part.Résultat? Patatras,et un pays (de plus) détruit. Et là,la campagne médiatique générale anti Assad a fait pschiiiit,et pourtant les moyens ont été mis. Ceci étant dit,il n’y pas de solutions qui exclue les iraniens,mais les iraniens ne sont pas la solution non plus. Moscou ,dont la diplomatie fait l’admiration des gens sensés a du pain sur la planche pour maintenir la balance de l’intervention iranienne en Syrie au niveau « acceptable « …et le forcing des Pasdarans qui installent des pré-bases de plus en plus près de la frontière israélienne ne lui facilite pas la tâche…mais bon,soyons optimistes,Poutine sait,je crois,ce qu’il fait.

      +25

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  • max // 21.11.2017 à 18h31

    Une fois la question de l’état islamique traité.
    Il était évident que la question kurde aura été un unificateur de la Turquie/Iran/Irak et Syrie afin d’empêcher la création d’un foyer national Kurde.
    Les états de la région savent que c’est ainsi que Israël fut crée.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Déclaration_Balfour_de_1917
    Les USA/Israël ont pensé que les haines ancestrales empêcheraient ces 4 états d’agir ensemble face à un péril commun qui était le morcèlement de leurs patries en cas de création d’une entité Kurdes.
    L’opération de type Yougoslavie a échoué.
    La population civile kurde va encore en baver.

      +2

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  • Alfred // 21.11.2017 à 20h48

    Ceci dit l’info se glisse aussi dans les interstices. Je suis bien content que le sujet ait passé la modération (en même temps un peu jaloux hein vu le nombre de fois où je me fait siffler pour moins que ça): on apprend ainsi que madame Lagarde s’adonne à la numérologie. Je ne suis pas certain que l’info soit fiable mais je suis convaincu que c’est terrifiant! (J »ai une tellement mauvaise opinion des gens qui nous gouvernent que je suis tenté de penser que c’est vrai.)

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  • Julie // 21.11.2017 à 21h25

    Ces jours-ci les vraies infos sont cachées dans les dernières lignes des articles. Trop dur pour les médias d’admettre qu’ils ont joué un rôle de propagandistes sur l’affaire syrienne.
    « The head of a Saudi-backed umbrella group that represented the opposition at the last round, the High Negotiations Committee (HNC), stepped down on Monday.
    Riyad Hijab wrote on Twitter that he had been « forced to announce » his resignation after almost two years in post, but wished the committee « further achievements ». »
    http://www.bbc.com/news/world-middle-east-42063124

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  • daniel // 22.11.2017 à 10h49

    Si tous les diplomates russes sont du calibre de cette dame, nous avons du souci à nous faire.

    Pourquoi ne dit-on pas que la Turquie occupe 2 zones syriennes non négligeables ?

    La première, délimitée par A’zaz, Jarabulus et Al Bab, ayant pour but d’isoler Afrin du Rojava et la seconde autour d’Idlib. Cette situation lui permet de faire circuler sur le territoire syrien les terroristes-coupeurs-de-têtes-patentés qu’elle soutient de toutes les façons. Et le satrape d’Ankara a affirmé que les YPG/YPJ devaient disparaître d’Afrin. Pour ce faire, la Turquie modifie la composition ethnique de la première zone et l’équipe en armes lourdes et constructions militaires. Et bombarde la zone d’Afrin qui en paix depuis 5 ans et est bourrés de camp de réfugiés.
    Elle tue environ 2 kurdes par semaine, dans ces zones ou au sud du mur militarisé long de plus de 600 km. Ce qui fait au moins 3 silences de la presse… La politique du satrape est en miette et son armée affaiblie, mais elle est encore capable de faire une boucherie de civils peu armés ; les silences de la presse aidant, naturellement.
    Rappelons que les Kurdes syriens veulent une autonomie locale dans une Syrie fédérale démocratique et dé-arabisée. Ses principaux alliés arabes repoussent absolument une partition de la Syrie.

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    • Christian Gedeon // 22.11.2017 à 13h55

      La Turquie ne veut pas occuper la Syrie mais liquider le danger kurde…ex alliée de Daech and co,elle poursuit son objectif avec d’autres alliés…ceux de la région d’Idleb. Problème ,il ne sont pas moins daechistes que Daech….ils regroupent peut être les pires Ceux issusde Al Qaïda,les ahrar divers et variés,coupables des pires atrocités,notamment à Homs et à Alep…ça lui petera à la gueule, le Erdogan.

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      • daniel // 22.11.2017 à 16h09

        « ça lui petera à la gueule, le Erdogan. »
        Espérons que vous ayez raison… mais cet excité est encore capable de beaucoup d’autres atrocités. Après tout, son mur militarisé, construit en empiétant largement sur le territoire syrien devrait lui garantir la tranquillité. Pas confiance dans le béton, le satrape ? Et les kurdes syriens insistent: il s’installe pour durer dans la zone à l’Ouest de Jarabulus…

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  • Ribouldingue // 23.11.2017 à 20h43

    Je me demande tous les jours ce qu’aurait dit nos « médias » si la Russie avait enlevé le premier ministre libanais trois semaine en diffusant une vidéo ou il annonce sa démission.
    En tous cas, quand c’est l’Arabie saoudite, tout est normal.
    Le niveau de déliquescence des principes fondamentaux dans notre pays est quand même assez atterrant.

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