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14.mars.202314.3.2023 // Les Crises

Pollution : Quand l’industrie pétrolière et les politiques présentent le gaz naturel comme une énergie propre

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L’industrie pétrolière et gazière et ses alliés politiques font la promotion de l’utilisation du gaz naturel comme étant une solution alternative respectueuse du climat par rapport à d’autres sources d’énergie polluantes, sans tenir compte de ses impacts négatifs sur la planète et la santé publique.

Source : Jacobin Mag, Naomi Lachance
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, a signé le mois dernier une loi qualifiant le gaz naturel d’« énergie verte ». (Joshua A. Bickel / Bloomberg via Getty Images)

Le mois dernier, le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine (Républicain), a signé une loi qualifiant le gaz naturel d’« énergie verte ». La loi a été soutenue par des groupes conservateurs financés par de l’argent occulte et adoptée par des législateurs républicains soutenus par l’industrie pétrolière et gazière.

Quelques semaines plus tard, Tim Ryan, ancien membre du Congrès et candidat démocrate de l’Ohio au Sénat en 2022, a rejoint un groupe de pression sur les combustibles fossiles qui affirme que « le gaz naturel accélère notre transition vers un avenir énergétique propre. »

Ces efforts d’écoblanchiment sont des exemples de la manière dont les politiciens des deux partis appuient l’industrie des combustibles fossiles dans sa campagne de promotion pour utiliser le gaz naturel et le présenter comme une source d’énergie respectueuse du climat. Parfois, cette collaboration s’est traduite par l’embauche d’anciens élus par l’industrie.

Ces efforts interviennent alors que l’administration Biden envisage d’interdire les cuisinières à gaz, en raison des risques d’asthme. Certaines villes ont déjà interdit les raccordements au gaz naturel dans les nouveaux bâtiments, tandis que d’autres envisagent de le faire.

En dépit des affirmations de l’industrie énergétique et de ses alliés politiques qui clament que le gaz naturel est une alternative respectueuse du climat par rapport aux autres combustibles fossiles, la production et l’utilisation du gaz naturel, qui est essentiellement du méthane, ont un impact négatif tant sur la planète que sur la santé publique. Le gaz naturel, que les gens utilisent pour chauffer leurs maisons et alimenter leurs chaudières, contribue à l’augmentation des températures mondiales. Les experts avertissent que les effets des fuites de gaz naturel pourraient rendre son utilisation encore plus néfaste pour la planète que celle du charbon.

« Le combustible traditionnel le plus propre de la planète »

L’American Gas Association, un groupe de pression de l’industrie gazière, a décrit le gaz naturel comme « le combustible traditionnel le plus propre de la planète », affirmant que son utilisation réduit les émissions. Le site Web du géant du pétrole et du gaz ExxonMobil qualifie le gaz naturel de combustible plus propre, tandis que Chevron affirme qu’il s’agit du « combustible conventionnel le plus propre ». D’autres entreprises avancent l’idée d’un gaz naturel liquéfié « vert », la forme sous laquelle le gaz est stocké et transporté. En 2019, l’administration Trump a même tenté de rebaptiser le gaz naturel « gaz de la liberté ».

Mais des recherches ont montré que le méthane est pire pour l’environnement que ce que les entreprises de combustibles fossiles laissent entendre. Les molécules de méthane, principal composant du gaz naturel, sont jusqu’à quatre-vingt-dix fois plus efficaces pour piéger la chaleur que les molécules de dioxyde de carbone. Bien que le méthane libère beaucoup moins de carbone que le charbon, son utilisation contribue à l’augmentation des températures mondiales.

Depuis des années, les entreprises du secteur de l’énergie minimisent la quantité de méthane qu’elles laissent s’échapper dans l’atmosphère. Des chercheurs ont découvert que les conséquences des fuites de méthane pendant le processus de fracturation et de transport pourraient l’emporter sur les avantages climatiques supposés de l’utilisation du gaz naturel par rapport au charbon.

Outre les impacts climatiques au sens large, l’utilisation d’appareils à gaz dans les foyers et sur les lieux de travail présente également des risques pour la santé et la sécurité. Ces facteurs ont conduit certaines villes – et certains responsables politiques aux niveaux fédéral et régional – à rechercher une solution pour se passer du gaz naturel.

Berkeley et San Francisco, en Californie, ont interdit les branchements d’arrivée de gaz naturel dans les nouveaux bâtiments. La Commission américaine de sécurité des consommateurs et produits de consommation, une agence du gouvernement fédéral qui évalue les risques associés aux produits et émet des interdictions ou des rappels, envisage d’interdire les cuisinières à gaz, en raison de préoccupations relatives à l’asthme.

À New York, la gouverneure Kathy Hochul (Démocrate) a récemment exprimé son soutien à l’interdiction de l’utilisation des combustibles fossiles pour le chauffage à partir de 2030. Elle a également déclaré qu’elle était favorable à l’interdiction des cuisinières à gaz dans les nouvelles constructions. L’année dernière, la ville de New York a interdit les équipements de chauffage à combustibles fossiles dans certains bâtiments à partir de 2024.

L’interdiction des cuisinières à gaz proposée par l’administration Biden a rapidement suscité l’ire des conservateurs mécontents d’un hypothétique non-respect de la liberté individuelle. Pour leur part, le magnat du charbon, le sénateur Joe Manchin (Démocrate-Virginie occ.) et le sénateur Ted Cruz (Républicain-Texas) ont proposé une législation pour bloquer de manière préventive toute interdiction fédérale des nouvelles cuisinières à gaz.

Dans de nombreux États, les politiciens sont également déjà intervenus pour protéger l’industrie gazière. En 2019, la ville de Flagstaff, Arizona, s’est orientée vers l’utilisation de l’énergie électrique comme moyen de réduire les émissions. L’année suivante, le parlement de l’État a adopté une loi à caractère préemptif pour empêcher les villes et les villages d’interdire le gaz naturel au niveau local.

Dix-neuf autres États ont suivi l’exemple de l’Arizona et ont fait en sorte que les villes et les communes ne puissent pas interdire le gaz naturel – souvent avec le soutien de l’industrie des combustibles fossiles. Par exemple, l’ancien représentant de l’État de l’Utah, Steve Handy (républicain), a déclaré à Stateline, (équipe de journalistes aguerris) organisme du Pew Charitable Trusts, que la compagnie de gaz Dominion Energy lui avait enjoint de proposer une loi contre les interdictions de gaz naturel, législation qu’il a défendue et que l’Utah a adoptée en 2021.

Une législation modèle

Dans l’Ohio, les entreprises énergétiques exercent une influence notoirement puissante. En 2020, le président de la Public Utilities Commission de l’Ohio a démissionné suite à des allégations selon lesquelles la compagnie d’électricité FirstEnergy Corp aurait soudoyé des lobbyistes et des responsables politiques de l’Ohio afin de tenter d’obtenir le rachat de deux centrales électriques de l’Ohio pour 1,3 milliard de dollars.

FirstEnergy et ses filiales auraient versé 60 millions de dollars, par l’intermédiaire d’un groupe aux financements occultes, à l’ancien président de la Chambre de l’Ohio, Larry Householder (Républicain), et à d’autres politiciens en échange de ce plan de sauvetage. Un procès fédéral pour corruption est en cours.

L’élaboration et l’adoption de la nouvelle loi de l’Ohio, qui consacre le gaz naturel comme une « énergie propre », ont également fait l’objet d’une campagne financée par de l’argent d’origine occulte. Les législateurs de l’Ohio ont adopté la loi dans le cadre d’une collaboration avec des groupes bénéficiant d’un financement occulte liés à l’industrie des combustibles fossiles, selon des documents obtenus par l’Energy and Policy Institute, un groupe de vigilance spécialisé dans les énergies renouvelables.

Les documents montrent que l’un des co-auteur du projet de loi, siégeant au sénat de l’Ohio George Lang (républicain), a écrit, suite à une conférence tenue l’été dernier par l’American Legislative Exchange Council (ALEC), un groupe au financement occulter et plaque tournante politique pour les politiciens conservateurs, qu’il « repartirait de la convention de l’ALEC avec une proposition de législation modèle pour stipuler dans l’ORC [Ohio revised code] que le gaz naturel est une énergie propre ».

L’un des destinataires du courriel de Lang était Tom Rastin, vice-président exécutif d’Ariel Corporation, le plus gros fabriquant de compresseurs de gaz naturel au monde. Les compresseurs de gaz naturel sont essentiels aux gazoducs car ils facilitent le transport du gaz.

Rastin et sa femme, Karen Buchwald Wright, PDG d’Ariel, dirigent l’Empowerment Alliance, un groupe de financement occulte qui a soutenu le projet de loi de l’Etat de l’Ohio qualifiant le gaz naturel d’énergie propre. Le couple a donné de l’argent à l’Association des gouverneurs Républicains, qui a financé une campagne de publicités pour soutenir de DeWine. [Gouverneur de l’Ohio, NdT]

Sur son site internet, l’Empowerment Alliance détaille son programme énergétique. Le premier point est de « reconnaître le gaz naturel comme vert ». Ils écrivent : « Le gaz naturel américain est une énergie bon marché, propre, abondante et fiable qui améliore l’environnement tout en assurant l’indépendance énergétique américaine. »

Des courriels montrent que Rastin correspond avec Lang ainsi qu’avec le sénateur d’État Mark Romanchuk (Républicain), qui en est un autre des auteurs. Romanchuk a déclaré publiquement que le projet de loi avait été inspiré par une décision de l’UE de 2022 consistant à qualifier le gaz naturel de « renouvelable » dans certains cas.

Selon les documents obtenus par l’Energy and Policy Institute, en octobre 2022, le bureau de Romanchuk a envoyé au moins trois fois le texte du projet de loi à Adam Hewitt, un lobbyiste de l’Empowerment Alliance.

Dave Anderson, responsable des politiques et des communications pour l’Energy and Policy Institute, a déclaré au Washington Post : « Ce que les courriels révèlent, c’est précisément le degré de collaboration des législateurs de l’Ohio avec un groupe de l’industrie du gaz naturel concernant la nouvelle loi qui définit de manière trompeuse le gaz méthane comme une énergie verte, première étape d’un plan visant à introduire une législation similaire dans plusieurs États. »

DeWine, le gouverneur Républicain de l’Ohio, a reçu pour sa campagne des contributions en provenance de plusieurs entreprises de services publics qui dépendent du gaz naturel ou le distribuent, notamment American Electric Power, Duke Energy, NiSource, Dominion Energy et FirstEnergy.

« Nous avons analysé la formulation énergie verte et elle n’a aucun effet sur les financements ou les réglementations publics. Ce choix de mots est simplement l’expression d’une opinion de l’Assemblée générale de l’Ohio », a déclaré au Lever Dan Tierney, l’attaché de presse de DeWine.

« Pro-climat, pro-prix, et pro-gaz naturel »

L’un des principaux démocrate de l’Ohio, quant à lui, soutient désormais une autre initiative de l’industrie des combustibles fossiles visant à écologiser le gaz naturel..

Ryan, qui a perdu la course au Sénat de l’Ohio face à J. D. Vance en novembre, a récemment rejoint le conseil de direction de Natural Allies for a Clean Energy Future, un groupe de façade qui défend les intérêts du secteur du gaz naturel.

« Je suis ravi de rejoindre Natural Allies et de promouvoir le rôle que joue le gaz naturel pour atteindre plus rapidement les objectifs climatiques mondiaux, tout en améliorant la fiabilité et le coût de l’énergie chez nous », a déclaré Ryan dans un communiqué de presse. « Ce sont des questions de cuisine que les électeurs comprennent – le niveau de vie et les emplois des gens dépendent souvent d’une politique énergétique rationnelle. En tant que Démocrates, nous pouvons être pro-climat, pro-prix et pro-gaz naturel. »

Au cours de sa campagne sénatoriale, Ryan a déclaré au Washington Post que la fracturation, un procédé couramment utilisé pour extraire le gaz naturel, avait « apporté d’énormes avantages économiques et fait progresser les États-Unis vers l’indépendance énergétique. Cependant, nous devons considérablement renforcer notre supervision et la réglementation de l’industrie et de ses pratiques, notamment en ce qui concerne la manière dont elle utilise et évacue l’eau, ainsi que tout ce qui concerne les fuites de méthane. »

Natural Allies a récemment publié une publicité vidéo mettant en scène des jeunes gens qui affirment que « remplacer le charbon par le gaz naturel est le meilleur moyen de réduire les émissions, d’atteindre les objectifs climatiques, [et] d’assurer notre avenir de manière fiable, propre et bon marché. »

Ryan a rejoint l’ancienne sénatrice Mary Landrieu (démocrate-Louisiane) au conseil de direction de Natural Allies. Landrieu, cette démocrate conservatrice, est devenue lobbyiste après avoir perdu les élections de 2014. Elle vient de s’inscrire en tant que lobbyiste pour les Williams Companies, une entreprise de gaz naturel qui soutient Natural Allies, pour les questions relatives aux gazoducs. Landrieu a également fait du lobbying pour aider l’entreprise pétrolière et gazière Enterprise Products à obtenir l’autorisation de construire une plateforme d’exportation de pétrole brut au large des côtes du Texas.

Vous pouvez vous abonner au projet de journalisme d’investigation de David Sirota, The Lever, ici.

Contributrice

Naomi LaChance est journaliste indépendante, elle couvre les questions concernant l’emploi, le pouvoir politique et les inégalités.

Source : Jacobin Mag, Naomi Lachance, 14-02-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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27 réactions et commentaires

  • Brigitte // 14.03.2023 à 08h34

    Les USA, qui ont été les pionniers de la révolution énergétique « verte » et veulent en être les champions, ont tout intérêt à présenter le gaz naturel comme une énergie verte puisqu’il est constitutivement lié aux EnR électriques non pilotables et non stockables. Je dis bien le gaz naturel car le biogaz c’est tout autre chose. Plutôt une économie circulaire sobre.
    Deuxième intérêt, ils en produisent en grande quantité et en font commerce à l’Europe depuis la guerre en Ukraine. Ils ne vont pas dire qu’ils nous vendent un truc sale quand même…
    Donc, le gaz américain c’est fraicheur de vivre, Hollywood chewing-gum version énergie…
    Troisième intérêt, sans gaz, pas d’industrie possible et bien sur celle des voitures électriques malgré tout le joli narratif du découplage croissance-énergie…hein Mr G. Babinet?
    Du coup j’embraye sur la lutte technologique à mort avec la Chine, qui est dans la même course à l’échalote énergétique et civilisationnelle. Nucléaire, solaire, éolien et tous les e-trucs et e-machins qui vont avec….
    Course que nous ne pourrons pas arrêter sauf si la nature ne s’en mêle. D’ailleurs les technologies qui vont le plus se développer dans les décennies à venir sont les captures de CO2.

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    • Danton // 14.03.2023 à 11h17

      Il n’y a pas que la nature qui peut s’en mêler. Depuis une dizaine d’années, les recherches archéologiques ont mené à une véritable révolution dans la perception des quinze derniers millénaires.
      On situait gentiment le néolithique vers -5000 avjc, tout faux. On découvre une couche de Jéricho qui remonte à 12000 avjc. Une cité, complexe, il y a 14000 ans. Et les archéologues de nous dire que ce n’est probablement pas la plus ancienne. On découvre en Anatolie un espace monumental probablement religieux, datant de -10000avjc.
      Tout ça pour dire que les archéologues les plus sérieux nous disent qu’en l’état actuel des connaissances, la « civilisation  » a commencé bien plus tôt que ce qu’on croyait.
      Plus encore, il apparaîtrait qu’en -8000 et -3000 il y a eu une sorte d’extinction civilisationnel avec énorme baisse démographique et vidage des cités. On ne connait pas la cause mais il apparaîtrait qu’il y a un grand « reset » tous les 5000 ans.
      Ça tombe bien, le dernier a eu lieu il y a 5 millénaires.
      En tout cas, à la vue de l’action de nos dirigeants, on est en droit d’être optimiste sur le règlement prochaindes problèmes d’énergie et de ressources pour les 5 prochains millénaires. 🙂
      Bien à vous.

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      • Danton // 14.03.2023 à 14h32

        Ben plutôt que de passer mon temps sur Tik-tok, la TV, FB ou les médias du groupe Gorafi-BFM je lis beaucoup. Depuis toujours.

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      • Olivier77 // 14.03.2023 à 15h34

        S’il y a un reset tout les 5000 ans de façon cyclique, alors nous vivons dans une éprouvette constituant une expérience de physique fondamentale. On en revient à l’hypothèse gaia, notre univers n’est il pas une cellule d’une entité plus grande encore ?

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        • Brigitte // 14.03.2023 à 20h00

          Peu m’importe ce que deviendra l’espèce humaine dans 1000 ans. Ce qui m’importe c’est de comprendre le monde dans lequel je vis et de réfléchir à la notion de progrès humain et de choix de civilisation.
          C’est fou de se rendre compte que seul un petit groupe d’humains décide du devenir du monde et que le reste suit pour ne pas être hors jeu.

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      • gracques // 15.03.2023 à 07h34

        Mélange de faits des plus fantaisistes et d’autres mal compris….. et sans source , bien sûr.
        Des effondrements , il y en a eu , bien sûr ….. vers moins 1200 av jc dans la méditerranéen orientale , l’effondrement de l’empire romain en occident , disparition soudaine de la civilisation de l indus etc…
        De la a en faire une théorie de l’effondrement cyclique de 5000 ans , un peu simple.

        Ce qui ne veut pas dire qu’une civilisation ne peut s’ecrouler sous le poids de sa propre complexité , mais l’histoire n’est jamais écrite d’avance….. c’est nous qui la faisons , même si nous ne savons pas qu’elle histoire nous faisons (pour paraphraser ).

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    • Araok // 14.03.2023 à 11h28

      Si on trouve une utilisation rentable du CO2 on est sauvé. Allez, les chercheurs, au boulot!

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      • yann // 14.03.2023 à 14h37

        De l’eau gazeuse avec des bulles en CO2 capturé de l’atmosphère, à 1000 euros la bouteille.

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        • Danton // 14.03.2023 à 17h14

          Dont 900€ de taxes dévolues à l’industrie financiére seule garante de notre Freedom.

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          • yann // 14.03.2023 à 18h05

            Rigolez pas, j’ai même pas fini de remplir la première bouteille qu’Ursula a déjà passe une commande de 10 millions de caisses.
            Allez hop, 2000 euros la bouteille.
            Et pis tant qu’à faire… 1999.99 euros , ça sonne mieux.

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      • Danton // 14.03.2023 à 18h14

        Oui, pour faire des taxes, le CO2 c’est carrément génial.
        Si quelqu’un peut m’expliquer en quoi les milliers de milliards d’euros de taxes carbone volées au consommateur depuis leur création ont contribué en quoi que ce soit à lutter contre le déréglement climatique, je suis preneur.

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    • ouvrierpcf // 14.03.2023 à 19h00

      Je confirme pour le 3 ème intérêt sans gaz pas d’industrie possible enfin d industrie de production Vous remarquerez que les sous sol de Syrie d Ukraine de Russie de Sibérie regorgent de gaz sur celui d’Algérie en contient encore Pour le gaz de schiste il en plusieurs variantes Dont celle issue du grisou Tiens la France en France il y avait des mines de charbon Si le charbon n’est plus capitalistique ment rentable pourquoi n’est il pas ou ne serait il pas scientifiquement possible d’étudier cette variante ?

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  • Lt Briggs // 14.03.2023 à 09h22

    « Ryan, qui a perdu la course au Sénat de l’Ohio face à J. D. Vance en novembre, a récemment rejoint le conseil de direction de Natural Allies for a Clean Energy Future, un groupe de façade qui défend les intérêts du secteur du gaz naturel »

    « Landrieu, cette démocrate conservatrice, est devenue lobbyiste après avoir perdu les élections de 2014. Elle vient de s’inscrire en tant que lobbyiste pour les Williams Companies, une entreprise de gaz naturel »

    A la lecture de ce billet, on voit bien qui du monde politique ou du monde économique dirige concrètement les Etats-Unis, et qui est à la remorque. C’est hélas un peu partout pareil. Comme dit Brigitte, pour un changement radical il faudra que la nature s’en mêle.

      +2

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  • Danton // 14.03.2023 à 09h39

    On parle de quoi là?
    Du gaz naturel ou spécifiquement du gaz issu de la fracturation?
    Ensuite c’est quoi cette logique?  » Le gaz naturel est dangereux
    – ha bon? Pourquoi ?
    – parce que le gouvernement envisage d’interdire les cuisinières.
    Ha bon,? Pourquoi?
    – parce que le gaz naturel est dangereux que je te dis »

    Ensuite c’est quoi cette démonstration:
    « Des chercheurs ont… » . Lesquels?
    « Des études affirment… » Lesquelles?
    Rien, nada, pas de source.

    Et c’est quoi le problème ? Juste le gaz de fracturation ou tout le gaz naturel?
    Et si le problème c’est le méthane, va falloir d’urgence abattre tout le bétail de la terre et interdire les flatulences.

    Le sujet est sérieux, il mérite mieux que ce genre de niaiserie qui le discrédite.

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    • Crapaud Rouge // 14.03.2023 à 15h19

      Le problème, c’est tout simplement que le gaz naturel n’est pas une énergie « verte » ou « propre » eu égard au réchauffement climatique. Selon l’AIE, la quantité de CO2 émise par MWh est d’environ 820 kg pour le charbon et de 490 kg pour le gaz naturel, alors que les gens visés dans cet article veulent faire croire que la combustion du méthane serait aussi propre que les ENR. C’est un problème de TERMINOLOGIE, cet article n’est pas une « niaiserie ». Il nous fait part de ce que l’on raconte au public américain. Il n’y a pas besoin de références scientifiques pour affirmer que le gaz naturel n’est pas « propre ».

        +2

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      • Danton // 14.03.2023 à 17h22

        C’est pas tant que le gaz ne soit pas propre qui me chagrine( ça me semble évident) que la façon dont c’est dit et les conclusions qu’on en tire.
        J’ai toujours appris que ce n’est pas le résultat qui compte mais le raisonnement.
        Quand je parle de niaiserie, c’est sur la forme, pas forcément le fond.
        Pourquoi ?
        Parce que ça dégénère vite en vertige malthusianistes comme un certain « maindukremlin » vient de le faire et c’est dommage que son com ai été supprimé Il était caractéristique de ce qui arrive quand on quitte la voie de la rationalité pour celle de la foi.

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        • gracques // 15.03.2023 à 07h41

          Le sujet de l’article n’est pas de démontrer que le gaz dit naturel est non écologique , mais de montrer que les groupes de pressions achètent des lois faires à leurs mesures….

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    • flip-flop // 14.03.2023 à 18h32
  • DVA // 14.03.2023 à 10h23

    lol…Et personne ne remet en cause le fait que le nucléaire soit considéré comme une énergie propre …Bah…Fukushima ( rejets radioactifs en mer ou pas ? , Tchernobill sous cocon…

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  • Savonarole // 14.03.2023 à 14h39

    Si la pollution était vraiment la principale préocupation de nos politiciens , ils feraient tout pour que les 90% de nos biens de consomation qui arrivent par cargo voyagent moins et plus proprement.
    Or il ne le font pas et je touille mon café avec de l’acier mauritanien fondu en Pologne avec du charbon Australien, emboutit au Viet-Nam et vendu ici-bas…
    Au lieu de ça nos politiques nous marquettent du solutionnisme pour continuer comme avant en abusant du gaz de shit « propre », ils sont même payés pour ça… enfin pas dans le cadre de leurs mandats hein , faudrait pas que ça se voit , conséquement c’est leurs gosses qui cachetonne chez les majors.
    On va me répondre que ça coute cher … ok , plus que les conséquences de la bavure ? Plus que subventionner n’importe qui pour faire n’importe quoi à hauteur des cachetons engrangés ?
    Bref , écolos de tout pays , unissez vous ! MAIS REFLECHISSEZ AVANT !!!

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