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18.mars.201618.3.2016 // Les Crises

Pourquoi les Occidentaux doivent faire de la Turquie un allié, par Jean-Sylvestre Mongrenier

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Le collabo du jour…

Source : Challenges, Jean-Sylvestre Mongrenier, 18-02-2016

Pour le géopolitologue Jean-Sylvestre Mongrenier, les pays occidentaux doivent considérer la Turquie comme un véritable partenaire et allié.

Turquie Burhan Ozbilici/AP/SIPA

Turquie Burhan Ozbilici/AP/SIPA

L’offensive russo-chiite contre les groupes syriens opposés à Bachar Al-Assad et les bombardements d’Alep ont provoqué de nouvelles vagues de réfugiés qui se précipitent sur la frontière turco-syrienne. L’opération militaire en cours et l’éradication des forces tierces, entre le régime de Damas et l’« Etat islamique », pourraient mettre sur les routes des centaines de milliers de personnes. En regard des réalités humaines et géopolitiques, la virulence des critiques à l’encontre du gouvernement turc appelle une réflexion d’ensemble.

Voilà en effet un pays, qui accueille 2,6 millions de réfugiés syriens, accusé ne pas ouvrir immédiatement ses frontières aux malheureux fuyant les bombardements russes et la politique de la terre brûlée, inspiré par le précédent tchétchène. Simultanément, il lui est reproché de ne pas fixer ces populations sur place, afin de préserver l’Europe de nouvelles arrivées. De surcroît, les « aficionados » de Poutine et Assad remettent en cause le principe même d’une aide de l’Union européenne (UE), pour permettre à la Turquie de faire face à ce drame de grande ampleur, au risque de déstabiliser ce pays clef sur le plan géopolitique. Mais peut-être est-ce là l’effet recherché, sans claire conscience de toutes les conséquences pour l’Europe.

Une puissance de statu quo

Outre le fait qu’il est simultanément demandé à la Turquie d’ouvrir grand ses frontières à l’Orient et de les cadenasser à l’Occident, d’aucuns expliquent que la question kurde relève du fantasme géopolitique. Au prétexte que les Kurdes combattent l’« Etat islamique », mais aussi les groupes rebelles non djihadistes, les dirigeants turcs devraient abandonner toute préoccupation quant à l’intégrité territoriale de leur pays, objectivement menacée par les développements de la situation. Enfin, il leur faudrait fermer les yeux sur les violations répétées de leur espace aérien par l’aviation russe. A ces conditions seulement, la Turquie pourrait être considérée comme un bon allié de l’Occident. Autisme stratégique ou mauvaise foi patentée?

D’autres vont plus loin. Ils suggèrent que la politique « néo-ottomane » de Recep. T. Erdogan et l’interférence dans les affaires syriennes seraient à l’origine de la guerre en Syrie et du chaos qui menacent le Moyen-Orient dans son ensemble. Il faut ici rappeler que ce néo-ottomanisme, théorisé par Ahmet Davutoglu, aujourd’hui Premier ministre, ne recouvrait pas une politique étrangère bien définie. Il s’agissait d’une rhétorique liée à la poussée commerciale turque sur les marchés voisins, doublée de manœuvres dans les interstices du statu quo régional, pour y développer l’influence de la Turquie. N’y voyons donc pas un grand complot ourdi en collaboration avec les Etats du golfe Arabo-Persique et les Frères musulmans: tout comme l’Arabie Saoudite, la Turquie est au plan international une puissance conservatrice (un status quo power), bousculée par les effets du « Printemps arabe », qui réagit plus qu’elle n’agit.

Quant à la Syrie, c’est la répression sanglante du pouvoir qui décida la rupture du « partenariat stratégique » développé dans la seconde moitié des années 2000. Les dirigeants turcs et syriens multipliaient alors les rencontres et affirmaient vouloir conjuguer leurs efforts, afin de fonder un grand marché commun moyen-oriental possiblement élargi à l’Iran (les puissances occidentales s’en inquiétaient). Il aura fallu cinq mois de répression sanglante et de vains appels d’Erdogan à son « frère », Bachar Al-Assad, pour que le premier ministre turc prenne enfin acte de la situation et se mette dans le sillage des puissances occidentales, elles-mêmes à la remorque des événements.

Obsédées par les erreurs commises en Irak, ces puissances se préoccupaient plus du « jour d’après » (voir la mise sur pied du Conseil national syrien, en septembre 2011) que de mettre en place d’une zone d’exclusion aérienne en avant des frontières turques, destinée à l’abri des réfugiés et des groupes rebelles. Sur le terrain, leur soutien aura été minimal et elles n’auront pas véritablement œuvré à la chute du tyran de Damas. Nous subissons aujourd’hui les conséquences des atermoiements des gouvernements occidentaux en général, de l’Administration Obama en particulier, l’actuel président des Etats-Unis abandonnant les conflits syro-irakiens à son successeur (si les développements de la situation lui en laissent la possibilité).

A rebours de ceux qui préconisent la liquidation des alliances occidentales dans la région, laissant place à un axe géopolitique russo-chiite dominant le Moyen-Orient, il nous faut insister sur l’importance de la Turquie comme alliée et partenaire de l’Occident. La chose est évidente dans le domaine de l’immigration et de la crise des réfugiés: les Européens ne pourront prétendre reprendre le contrôle des flux migratoires sans une forte coopération avec Ankara, et cela aura un coût financier. Le poujadisme n’est pas une option stratégique et le « chacun pour soi » conduit à l’impasse: lorsque les réfugiés arrivent à nos frontières, il est déjà trop tard pour réagir.

Un nécessaire soutien occidental

Au plan géopolitique, la Turquie est un pont énergétique avec le bassin de la Caspienne, et le « corridor méridional » (le réseau de gazoducs entre Europe et Azerbaïdjan) contribuera à la sécurité énergétique de l’Europe, en diversifiant les fournisseurs de gaz. Comparable à un « balcon nord » qui surplombe la Méditerranée orientale et le Moyen-Orient, ce pays est aussi riverain de la mer Noire. Il fait face à la Russie de Poutine qui transforme la Crimée, qualifiée de « bastion méridional », en une plate-forme géostratégique utilisée afin de projeter forces et puissance dans le bassin pontico-méditerranéen (voir l’engagement militaire russe en Syrie).

Bref, la Turquie retrouve la fonction de flanc-garde qui était la sienne pendant la Guerre Froide – l’hostilité de Poutine à son encontre, décuplée depuis qu’un bombardier russe a été abattu par des F-16 turcs, le 24 novembre 2015, en témoigne -, et elle constitue un Etat-tampon, confronté aux ondes de choc en provenance du Moyen-Orient, une région menacée de déflagration générale. L’éventuelle faillite de l’Etat turc, au sens de Failed State, constituerait une catastrophe géopolitique pour l’Europe, dès lors privée d’« amortisseur » sur ses frontières sud-orientales. Les contempteurs de la Turquie en sont-ils conscients?

En conséquence, le soutien à la Turquie ne doit pas être compté. L’initiative germano-turque visant à déployer des navires de l’OTAN en mer Egée, pour lutter contre les passeurs, est heureuse ; plus encore le fait que les Alliés se soient accordés sur cette question (Bruxelles, le 11 février 2016). L’opération viendra compléter le « plan d’action commun » et le dispositif financier (un fonds de 3 milliards d’euros) négocié entre l’UE et Ankara, le 29 novembre 2015, qui reste à mettre en place.

A l’encontre des manœuvres russes visant à impressionner la Turquie, la présence militaire renforcée des Alliés sur le territoire turc, et dans ses eaux, devrait matérialiser les garanties de sécurité apportées par l’OTAN: il ne faudrait pas que Moscou s’y trompe et sous-estime la force de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord. En revanche, le redémarrage des négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’UE laisse circonspect. L’islamo-nationalisme de l’AKP et les atteintes à l’Etat de droit d’une part, la fragilité du Commonwealth paneuropéen et l’état d’esprit général de l’autre, rendent invraisemblable une telle perspective.

A l’évidence, la pratique des « ambiguïtés constructives » n’est plus de mise et les doubles discours sur la relation turco-européenne alimentent l’anti-européisme. Il nous faut donc sortir du « tout ou rien », et explorer la voie d’un partenariat géopolitique de haut niveau, fondé sur la claire conscience des intérêts mutuels. Au vrai, les Turcs eux-mêmes pensent-ils encore pouvoir entrer dans l’UE? Le veulent-ils seulement? La candidature d’Ankara est surtout utilisée comme un moyen de pression sur Bruxelles et les capitales européennes (à charge pour elles de résister).

Dans le présent contexte géopolitique, la logique de guerre froide qui est à l’œuvre dans l’Est européen (la « guerre hybride » en Ukraine, la situation en Moldavie et la pression russe sur les Baltes) s’étend au Moyen-Orient, et l’Occident doit pouvoir maintenir de solides points d’appui régionaux. Encore faut-il savoir prendre en compte les intérêts de ses alliés et faire preuve d’empathie stratégique. A défaut, on mettrait en péril les alliances et ouvrirait la voie à de dangereuses puissances révisionnistes, avec d’inévitables chocs en retour et de graves conséquences géopolitiques.

Par Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur à l’Institut Thomas Morev

 

Source : Challenges, Jean-Sylvestre Mongrenier, 18-02-2016

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Alain // 18.03.2016 à 07h10

Donc les Turcs – alliés objectifs des djihadistes mettant les journalistes en prison – doivent être nos alliés (comme les nazis ukrainiens) pour des gazoducs qui pourraient alternativement passer en mer, mais les Russes qui nous donneraient de la profondeur stratégique et le lien avec la Chine sont des ennemis de la démocratie à surtout ne pas fréquenter.

Et cela se proclame géopolitologue ! Moi j’aurais dit « propagandiste »

55 réactions et commentaires

  • antoniob // 18.03.2016 à 04h50

    Il y a dix ou vingt ans, uniquement les dits « néo-conservateurs » américains, autour de tinques-tanques tels « Projet pour un nouveau siècle américain » et consorts, écrivaient des âneries manichéennes de ce genre. Cela a partiellement contaminé la francophonie française, donc.
    Heureusement c’est assez facile à contrer: il suffit de pointer vers les manuels d’histoire et d’histoire de la culture, où le terme « Occident » est utilisé dans son sens correct: civilisation gréco-latine et dérivés, ce qui englobe dès l’an 1000 les Russies, évidemment.
    Le « Occident » retranscript de l’anglais « West » n’étant qu’un sophisme pour « nous les Etats-Unis, notre Destinée Manifeste, et nos vassaux ».
    Mais bon, l’idéologie hégémoniste américaine a fait de gros dégâts entre-temps.
    D’une certaine manière l’anti-russisme actuel mirroite la haine anti-Byzance du Moyen-Âge, de la part de la Papauté, des marchands Vénitiens et de quelques monarques francs.

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    • Annouchka // 18.03.2016 à 06h03

      Votre définition de l’Occident: « civilisation gréco-latine et ses dérivés » pourrait donc aussi englober l’Islam, qui a été au moyen-age, l’un des premier héritier de la civilisation gréco-latine (langue mise à part)

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      • christian gedeon // 18.03.2016 à 09h12

        langues,moeurs,objectifs et religion mises à part…entre autres. je me permets de vous rappeller que la chute de Constantinople marque la fin du Moyen Age selon les critères habituels,et que donc Constantinople n’avait pas besoin « d »héritiers  » avant son …décès. Un jour,un grand historien étudiera cette curieuse occultation officielle de Constantinople et de l’Empire Byzantin chez les intellos occidentaux…la pire des haines en fait,celle de l’oubli volontaire et obligatoire…un peu comme si cet empire n’avait jamais existé.

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        • Furax // 18.03.2016 à 11h20

          Cela a déjà été fait, et pas qu’une fois. Mais les auteurs ont soit été occultés depuis, soit quand c’était récent, ils ont été victimes de procès staliniens par tous ceux qui veulent nous faire prendre des vessies par des lanternes et nous faire croire que l’Islam a été une grande civilisation scientifique.

          Je fais notamment référence à Sylvain Gouguenheim (qui est tout sauf un historien d’extrème-droite mais juste un historien honnête, en plus d’être excellent) et son livre Aristote au Mont Saint-Michel.

          Les prétendues sciences musulmanes, ce sont en réalité les sciences de la civilisation héllénistique (les grandes civilisations égyptienne, syriaque et persane qui avaient fait la syhtnèse entre leurs traditions et l’hellénisme) qui jette ses derniers feux avant que l’Islam infuse vraiment et étouffe progresssivement ces centres de production scientifique et intellectuelle.

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      • KARL34 // 18.03.2016 à 09h30

        en réalité l’islam a mis environ 600 ans à détruire de fond en comble la civilisation gréco latine sur les terres que les arabo-musulmans avaient conquis
        la turquie a quasiment exterminé tous les derniers chrétiens (les vrais héritiers de Byzance) à l’aube du 20ème siècle

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        • Merle // 18.03.2016 à 11h44

          Il restait Palmyre, ancienne ville romaine, et ils l’ont fait sauté. Que les ruines soient détruites, comme les Bouddhas en Afghanistan, c’est dommageable… Mais en plus, quel culot de s’approprier la paternité de ce qui a été sciemment détruit!

          Cette obsession de la destruction du passé est pire que tout.

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        • Merle // 18.03.2016 à 12h10

          Et pourquoi s’arrêter là?

          Cette église, devenue mosquée, est devenue aujourd’hui un musée.

          Qui a empêché la dynamitation de Sainte-Sophie et en a fait un musée? Atatürk…

          En 1918, les Turcs, dont le pays est occupé par les puissances de l’Entente à l’issue de la Première Guerre mondiale, projettent de dynamiter Sainte-Sophie. À son arrivée au pouvoir, Mustafa Kemal Atatürk décide de poursuivre la restauration de Sainte-Sophie.

          Qui veut la faire redevenir à nouveau une mosquée? Erdogan…

          En 2012, une centaine de militants issus du Parti de la grande unité, un « groupuscule islamiste et nationaliste violent » font campagne pour que le musée redevienne une mosquée, notamment en organisant une prière musulmane sous la coupole byzantine. En 2013, Bülent Arınç, vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdoğan déclare envisager que cette transformation ait lieu. À cet effet, une commission parlementaire a été créée.

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Sophie_%28Constantinople%29#La_mosqu.C3.A9e_de_l.27.C3.A9poque_ottomane

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        • anne jordan // 21.03.2016 à 17h46

          Que la science héllénistique n’ait pas été trans mise que par les philosophes et savants musulmans est une chose , @karl , mais affirmer que :  »
          « en réalité l’islam a mis environ 600 ans à détruire de fond en comble la civilisation gréco latine sur les terres que les arabo-musulmans avaient conquis  »
          en est une autre aussi grossière que fallacieuse !
          citez moi une destruction d’église , de bibliothèque ou de tout autre monument notable , avant , bien sur les talibans et autres cinglés !
          ( je n’aurai pas la cruauté de rappeler les exactions des croisés ….)

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      • Merle // 18.03.2016 à 11h35

        « l’Islam, qui a été au moyen-age, l’un des premier héritier de la civilisation gréco-latine (langue mise à part) »

        Vous parlez des syriaques qui étaient chrétiens. Ils sont les seuls a avoir traduit les textes grecs. Peu ont été traduit du syriaque vers l’arabe. Quasiment pas en fait. On nous sort sans cesse Avéroès et Avicenne, mais leur production intellectuelle a été quasiment nulle. Beaucoup de textes d’Aristote sont restés en latin.

        Il faut être réaliste, comment aurait t-on pu perdre ce qu’on avait deja? Est ce qu’on aurait brulé tous les manuscrits? Rien n’indique pareille autodafé. Pas mal de choses montrent que des monastères comme le Mont-Saint-Michel faisait des copies de ces textes grecs.

        Avéroès se posait la question uniquement de savoir si le syllogisme était halal ou pas.
        Avicenne croyait que la terre était ronde, par les travaux d’Aristarque, ok, mais il en déduisait que le continent américain devait exister car sinon « la terre ne serait pas équilibrée ».

        De plus, l’influence grecque dans le monde musulman a été presque nulle. Cela concernait une toute petite élite de gens qui ont été persécutés (dont Avicenne et Avéroès qui ont du fuir).

        Ou sont les traces grecques dans l’ancienne civilisation dite musulmane? Il n’y en a aucune. Dans la civilisation occidentale? Il y en a partout.

        Propagande pro-barbue….

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        • Annouchka // 18.03.2016 à 14h40

          « L’influence grecque dans le monde musulman a été quasiment nulle »
          Vous y allez un peu fort, non? Vous et les autres commentateurs ci-dessus d’ailleurs. Mais vos réactions sont très caractéristiques.
          J’ai l’impression que les gens d’une manière générale s’imaginent que l’Islam est « véritablement » tombé du ciel, qu’il a été « découvert » par une obscure petite tribu de la péninsule arabique sans aucun lien avec tout le passé antique du Moyen-Orient, l’hellénisme puis la colonisation romaine…
          Personne ne semble se demander quels pouvaient être les liens entre la genèse de l’Islam et les divers mouvements gnostiques de l’antiquité tardive (le manichéisme par exemple). Or le gnosticisme est probablement d’origine grecque ou du moins hellénistique.
          Pourtant, quand on s’intéresse un peu à la pensée chiite ou plus généralement à la spiritualité soufie, la filiation avec les courants gnostiques antiques paraît très claire.

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        • sadsam // 18.03.2016 à 16h07

          @Merle,

          « La production intellectelle » de Avicenne et Averroes « a été quasiment nulle », écrivez-vous.
          Vous devriez aller faire un petit tour sur Wikipedia et même sur les sites de quelques grandes librairies par correspondance.
          Il est vrai que les prix des rares livres d’Avicenne publiés en France atteignent des prix faramineux (plus de 700 euros par exemple pour la traduction d’Henri Corbin sur le récit visionnaire et 1OO euros pour une édition de poche de son livre « L’âme humaine ».

          Mais la biographie un peu romancée d’Avicenne par Gilbert Sinoué « La route d’Ispahan » est toujours disponible en poche à un prix raisonnable et toujours avec une très jolie couverture. Un livre qui peut être la première étape d’un long voyage.

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      • antoniob // 19.03.2016 à 09h38

        @Annouchka:
        les éléments cuturels grecs et latins conservés et repris dans les cultures islamisées sont bien moins importants et marqués que dans les cultures christianisées. Les Balkans et les steppes russes constituent des zones de transitions et hybridations variées. La Syrie et le Liban aussi. Le totalitarisme sunnite souadien au contraire demeure complètement autre.

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    • social21eme // 18.03.2016 à 08h18

      Vos considérations historiques, sont des aprioris idéalistes, basés sur des contraintes « réactionnaires »
      L’histoire est une succession de mouvements et d’évolutions, vouloir la réduire et la contenir (retour) à perpétuité à une période glorieuse et radieuse pour une partie de l’humanité est réactionnaire et réducteur.
      Maintenant que la Turquie ne soit pas une démocratie comme le souhaiterai la démocratie Orwellienne occidentale est une évidence, mais que fait cette « occident » pour promouvoir la liberté, et combattre la superstition religieuse ? Rien, déjà que chez elle, elle pactise avec ses propres fossoyeurs idéalistes, un grand bilan idéologique et philosophique, expurgé des idéalismes nationalistes, est à faire chez nous pour pouvoir exporter une pensé claire et éthique dans les autres régions du monde.
      Et je suis obligé de reconnaitre en toutes logiques, que le seul moyen d’avoir une vision scientifique de l’histoire en mouvement est le matérialisme historique !

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      • olivier69 // 18.03.2016 à 12h17

        Bonjour, je dirais plutôt que l’histoire est un récit, avant tout. Pour être « principalement » une succession de mouvements et d’évolutions à vos yeux, je pense qu’ il aurait été alors préférable de vivre la période concernée. Parce que c’est justement, une évidence.
        Ensuite, vous avez peut-être les preuves de la non existence de Dieu sur laquelle les religions s’appuient ? Dans le cas contraire, techniquement et sans preuve, vous êtes un croyant de la non existence. Un croyant qui véhicule que les autres sont superstitieux et naïfs comparés à vous. Manichéen non ? D’où la mission civilisatrice à exporter…
        L’allégeance ou la mort, il faut choisir. La tolérance version matérialisme dialectique. Encore le « ou » à la place du « et ». Schopenhauer aurait apprécié.
        ps : Savez-vous que vos propos blessent ceux qui ne partagent pas vos croyances ? Vous préférez apparemment le conflit à la réflexion. Le dialogue sans dialogue (c’est ainsi un peu par décret)…
        Cdlt

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      • antoniob // 19.03.2016 à 10h08

        @social21eme:
        L’histoire est une succession de mouvements et d’évolutions, oui, mais mouvements et évolutions de quoi? La périodisation historique est entre autres une chronologie d’ensembles culturels et politiques. Les gens se reconnaissent, se projettent, s’identifient dans des formes culturelles.
        L’auteur de cet article utilise le terme « Occident ». Ce terme, ainsi que « Occidentaux » est devenu récemment une dénomination courante de la grande presse française, pour désigner la Commission Européenne + les Etats-Unis + le reste de l’anglosphère britannique. « the West ». Un vestige muté de la période Ouest/Est en Guerre Froide.
        Mais le terme « Occident » possède un sens initial, ancient, en français, pour désigner un groupe plus ou moins variable de cultures, dites « civilisation occidentale », avec des contours assez clairs autour de l’an 1000, selon la chronologie des christianisations. De Compostelle à Novgorod et Byzance, de l’Islande à la Sicile.
        L’alliance américano-franco-turco-saoudienne sous le terme « arabo-occidentale » intégrant le sunnisme totalitaire des Saoud heurte profondemment notre conscience culturelle, historique et notre sens de l’identité. Collaborer avec le totalitarisme sunnite saoudien pour détruire la Syrie???

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  • St3ph4n3 L. // 18.03.2016 à 06h21

    « L’Institut Thomas More est à la fois un laboratoire d’idées et de solutions innovantes et opératoires, un centre de recherches et d’expertise, un relais d’influence. »
    (Source : http://www.institut-thomas-more.org/fr/a-propos.html )

    Est-ce que « relais d’influence » est une transposition en langue française pour Lobby ?

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    • OFJ // 18.03.2016 à 09h44

      Institut basé à Bruxelles et Paris, on ne s’interroge pas trop longtemps sur ses mécènes !

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    • Homère d’Allore // 18.03.2016 à 11h13

      « relais d’influence », donc… Ce M.Mongrenier doit donc revendiquer le titre « d’agent d’influence ».

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Désinformation

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      • caliban // 18.03.2016 à 20h20

        « l’actuel président des Etats-Unis abandonnant les conflits syro-irakiens à son successeur (si les développements de la situation lui en laissent la possibilité). »

        Agent d’influence … et visiblement intéressé à ce que la guerre continue de plus belle.

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  • DUGUESCLIN // 18.03.2016 à 06h53

    Le raisonnement reste toujours le même puisqu’il s’appuie sur la division de l’Europe, orient/occident, comme une évidence qui se justifie au travers des siècles.
    L’empire romain sous Constantin était uni jusqu’à la division politique du sous empire de Rome.
    L’occident s’est opposé à l’orient contre Byzance.
    Byzance vaincue, Constantinople est devenue Istanbul.
    Aujourd’hui le combat continue contre l’Orient et notamment la Russie qui en est devenue la principale puissance après l’Empire Byzantin..Quitte à soutenir la Turquie.
    Alors que la meilleure politique serait la réunification est-ouest qui est de l’intérêt de tous les européens.
    L’Evêque de Rome, le Pape, a rencontré l’Evêque de Moscou, le Patriarche, est-ce le début d’une prise de conscience? La fin de la division désastreuse de l’Europe?
    Il est peut-être temps de repenser l’Europe de l’Atlantique à l’Oural qui était le projet initial de De Gaulle.

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    • Annouchka // 18.03.2016 à 14h56

      Étonnant d’ailleurs comme cette rencontre historique (une première depuis le concile de Constance au xv siècle) entre le Patriarche de Moscou et le Pape a été passée sous silence par nos médias qui d’habitude sont très friands des « sorties » de François.
      La rencontre a été beaucoup plus médiatisée en Russie.

        +17

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      • Annouchka // 18.03.2016 à 15h15

        Je rectifie il s’agit du concile de Florence et non pas de Constance – un épisode qui a scellé l’inimitié entre l’Eglise Russe et l’Eglise de Rome

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  • Alain // 18.03.2016 à 07h10

    Donc les Turcs – alliés objectifs des djihadistes mettant les journalistes en prison – doivent être nos alliés (comme les nazis ukrainiens) pour des gazoducs qui pourraient alternativement passer en mer, mais les Russes qui nous donneraient de la profondeur stratégique et le lien avec la Chine sont des ennemis de la démocratie à surtout ne pas fréquenter.

    Et cela se proclame géopolitologue ! Moi j’aurais dit « propagandiste »

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  • patrickluder // 18.03.2016 à 07h54

    Il est a remarquer que la Turquie fait partie de continent de l’Asie tel que définis actuellement. Intégrer la Turquie à l’union Européenne changerait la carte des continents et ouvrirait la discussion à la réhabilitation de l’Eurasie (selon les plaques tectoniques), un bloc d’une telle force qu’il en dominerait le reste du monde.

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    • Alain // 19.03.2016 à 06h05

      Si on veut réhabiliter l’Eurasie, ce n’est pas la Turquie – et autres états turcophones d’Asie centrale à la gouvernance on ne peut plus contestable – qu’il faut s’allier mais à la Russie que l’on veut à tout prix affaiblir ….

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  • galy // 18.03.2016 à 08h00

    a l occident on ne voit que ce qu on veut voir! le pauvre type dit qu les refugiés,fuient les frappes russes ! c est vrai que ce sont les russes qui frappent depuis 5 ans !….et c est la russie qui alimente en argent et en armes le daech…tout comme aussi c est la russie qui a envahit l irak ,la lybie…vous les occidentaux vous etes les bons samaritains qui disribuez des bonbons au chocolat pour les enfants des pays pauvres…comme vous etes gentils!….meme l hopital de MSF en afganistan c est les russes qui l ont bombardé!…comme ils sont méchants les russes!….d ailleurs meme ils ont osés mettre leur pays tout pres des bases de l otan!…COMME ILS SONT MECHANTS!….

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  • obermeyer // 18.03.2016 à 08h22

    « L’initiative germano-turque visant à déployer des navires de l’Otan en mer Égée est heureuse  » .
    Sauf que le gouvernement turc, pour l’instant, a refusé de voir ces navires patrouiller vers ses côtes. Cet article est bourré de contre vérités ( les populations fuyant uniquement les bombardements russes … ) , ce qui démontre bien l’intention nauséabonde de son auteur. Rien d’étonnant .

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  • DUGUESCLIN // 18.03.2016 à 08h25

    La question est de savoir si l’entrée de la Turquie dans l’union européiste serait une extension de l’ancien empire ottoman avec sa tête de pont en Allemagne, ou l’extension mercantile de l’européisme vers le moyen orient.
    Se faire de la Turquie un allié contre une partie de l’Europe, c’est à dire contre une partie de nous-même, est le rêve de qui?
    L’empire anglo-saxon a toujours œuvré pour diviser l’Europe et conserver sa prépondérance. Leurs héritiers, outre-atlantique, s’inscrivent dans cette continuité avec encore plus d’arrogance.
    Cette conception du monde basée sur le mercantilisme, la finance, et la domination du monde, fait fi des intérêts des peuples européens et de tous les peuples de la planète.

      +25

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  • Jean Pierre // 18.03.2016 à 08h25

    Quel bazar ! excusez du peu, que cette géopolitique à nos portes avec des intérêts contradictoires bien complexes, alors qu’en première lecture, les choses semblent plus simples et évidentes.
    Seuls les hommes de pouvoir, psychopathes pour beaucoup, manipulent les évidences…
    Lui le peuple (s) ne souhaite rien de tout cela, il veut la paix, le rapprochement avec ses voisins en toute quiétude, élever ses enfants, travailler, vivre en paix.
    Le monde, en particulier le nôtre en Europe sera à mon avis en proie à d’éternels cycles de chocs tectoniques comme cela a été le cas depuis l’antiquité. C’est sa situation géographique entre autres qui veut cela.
    Les hommes de raison n’auront pas le dessus, l’homme de pouvoir aime la guerre, c’est dans ses gênes.
    Les analyses politiques « blablas » me semblent bien inutiles, elles ne font que nourrir la bête.
    Sans doute que ceux qui débattent dans le détail, coupent les cheveux en quatre, sont eux-mêmes, sans s’en rendre compte, du même sang que ceux de pouvoir s’ils étaient à leur place, des hommes de guerre.
    Bien à vous
    JP

      +8

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  • Eric83 // 18.03.2016 à 08h33

    Au vu de toutes leurs traîtrises, qui peut penser que la Turquie d’Erdogan et de son 1er ministre pourrait être un allié pour les peuples de l’UE. En revanche, c’est un allié objectif du NOM.

    Et pendant ce temps là, la Russie mène la partie et complique de jour en jour la situation du sultan.

    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2016/03/rififi-autour-des-kurdes.html
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2016/03/la-decision-parfaite.html

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  • dieutre // 18.03.2016 à 08h36

    article écrit il y a un mois, donc bien avant le retrait annoncé des troupes russes en Syrie. Ce qui démontre la caducité de cet article, sur les prétendues visées hégémonistes de la Russie.

      +19

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  • Lea_ // 18.03.2016 à 08h39

    Avec de tels « chercheurs » la vraie vérité est enterrée. Bizarrement, ce « chercheur » défend tellement la Turquie d’Erdogan qu’il omet volontairement certaines actions turques qui sont hautement critiquables.
    Cela ne prend plus, cher « chercheur »

      +27

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    • Astrolabe // 18.03.2016 à 20h43

      à Léa, en effet avec de tels « géopolitologues », nous n’irons pas loin dans la réflexion et la recherche de vraies solutions. Avec des bases erronées, on ne peut pas tenir des raisonnements justes et encore moins trouver une issue acceptable. Encore un tenant de la propagande et de la pensée dominante. En niant les tenants, on truque les aboutissants, tout cela dans une apparente logique.

        +6

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  • Athena42 // 18.03.2016 à 08h42

    Ben voyons, Assad est méchant, Erdogan est gentil. Comme c’est simple la géopolitique au pays des bisounours. Sauf qu’en Syrie, les personnes pratiquant différentes religions étaient à égalité avant la guerre, ce qui n’est pas le cas en Turquie.
    On parle sans arrêt du sort réservé aux kurdes et aux opposants de gauche (à juste titre), mais d’autres minorités sont opprimées et discriminées par l’état depuis un bail là-bas, les Alévis par exemple, et personne dans notre magnifique UE toute auréolée de son prix Nobel de la paix, n’a jamais protesté, à ma connaissance en tout cas.
    Vive les droits de l’homme à géométrie variable.

      +32

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  • Tonnelle // 18.03.2016 à 09h38

    Qui finance l’institut Thomas More? Il devrait y avoir obligation de publier les financements de ces « groupes de reflexion ».

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  • Theo Van Creyers // 18.03.2016 à 09h41

    Il n’y a guère que deux nations Musulmanes qui tiennent debout et qui péseront(ressources,hommes): L’Iran et la Turquie. Leur rivalité est avérée.
    Pourquoi commettrait-on l’imprudence de choisir? ( hors délire Otanique)

      +7

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  • yann // 18.03.2016 à 09h46

    Faire entrer la Turquie dans l’UE alors même que la survie de cette institution absurde se pause déjà voilà le niveau des analyses. Que la Turquie rentre dans l’UE si elle le veut, je m’en fiche à vrai dire, l’important c’est que nous nous en sortions.

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  • ErJiEff // 18.03.2016 à 10h19

    Jean-Sylvestre Mongrenier où l’art de faire passer ses désirs pour des réalités.

    Tout dans son expertise est pire que faux : biaisé, détourné et obsessionnel (offensive russo-chiite et autres)

    Après un tel pavé, une seule solution : remettre de l’ordre dans les idées en rangeant celles de Mongrenier à la cave.

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  • cording // 18.03.2016 à 10h35

    Son analyse repose sur un postulat selon lequel la Turquie n’a aucune responsabilité dans la situation actuelle en Syrie. Ce monsieur ne veut pas savoir que des documents saisis chez Daesh par les Américains ont mis en évidence l’accointance de la Turquie avec ces derniers, elle a financé et armé en grande partie la rébellion anti-Assad.avec la version locale d’Al Qaida, le front Al Nosra. En conséquence elle se doit d’assumer le flot de réfugiés qu’elle a contribué à faire naitre.
    Son obsession maladive anit-kurde interne et externe l ‘aveugle et la dérive très autoritaire de son régime n’en font pas du tout un allié fiable mais instable qui n’a pas le souci de pacifier la région mais de se faire bien voir des puissances sunnites contre l’Iran chiite dont le régime de Bachar est un allié.
    Dans les circonstances actuelles la Turquie n’a pas sa place même dans une UE moribonde. J’en parle d’autant plus franchement que jusque récemment j’étais pour l’entrée de la Turquie au sein de l’UE mais actuellement et pour un temps indéfini ce n’est plus acceptable. Toutefois c’est ue question obsolète puis qu’avec le flot de réfugiés et migrants c’est tout un aspect de l’UE qui est en train de mourir :Schengen, en plus de la crise de l’euro qui de rebondissement en rebondissement finira par provoquer sa mort définitive de toute l’UE comme il y a 25 ans l’URSS. Comme disent certains l’UE…RSS Irréformable comme cette dernière.

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  • cording // 18.03.2016 à 10h48

    La Turquie est un allié puisqu’elle fait partie de l’Otan mais c’est une branche pourrie qui contribue à la guerre régionale en faveur de ses amis sunnites Saoudiens, et autres Pétromonarchies contre l’Iran chiite et ses alliés syriens et libanais du Hezbollah. Elle a contribué à la guerre civile syrienne donc ne peut plus être considérée comme un allié. L’Iran par son accord avec les puissances occidentales est rentré dans le rang des états pacificateurs dont la Turquie est sortie. Nous devons avoir un rôle de facilitateur de paix civile dans les états en guerre, la pire d’entre elles étant la guerre civile.

      +7

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  • Furax // 18.03.2016 à 11h24

    Je n’ajoute rien aux commentaires déjà faits par d’autres sur la malhonnêteté de cet article qui confine au ridicule.

    Le seule truc que m’inspire ce genre de prose, c’est un questionnement sur : à qui s’adresse les auteurs de ce genre de propos ? Je pense qu’ils s’adressent avant tout à eux-mêmes. Ils ont besoin de se conditionner, de se persuader que la réalité est comme ils voudraient qu’elle soit et comme elle n’est pourtant pas.

    Sur le fond du sujet, oui en théorie la Turquie devrait être un partenaire de l’Europe. Elle a tout pour l’être. On aurait un intérêt mutuel à être alliés. Le problème c’est que depuis bientôt 15 ans la Turquie s’est engagée dans une voie de confrontation avec l’Europe, de réaffirmation d’une identité islamiste vindicative pour laquelle faire grandir la Turquie implique de faire du mal à l’Europe. Erdogan et ses islamistes se rèvent en retour de l’empire ottoman.

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    • games // 19.03.2016 à 14h52

      Le but de guerre c’est la maîtrise par l’occident des ressources gazières du Qatar vers Homs,(hubs) et Turquie sous contrôle de TOTAL pour affaiblir la Russie.
      La prise par la flotte américaine de Sébastopol fermait à la Russie les mer du sud.. Au bout de Cinq ans de conflit, il ne restait que des bombardements de la population Syriennes pour les refouler vers L’Europe. Ainsi le CS de l ONU pouvait déclarer le Syrie en cessation d’existence et renouveler l’ ex mandat de la France en Syrie et le redécouper à sa convenance

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  • Jean pierre // 18.03.2016 à 11h58

    Après lecture des avis ci-dessus, je confirme, nous sommes encore et encore dans une sale situation…Rien ne change, la guerre, toujours la guerre…
    Souhaitons que cette situation globale ne mène pas à une guerre généralisée

    et la zone de l’ex Yougoslavie ? est-ce éteint ? car c’est là aussi en Europe

      +4

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  • Jean Pierre // 18.03.2016 à 12h29

    Oubli : (désolé)
    Je me souviens avant le référendum sur le traité européen…
    sur les plateaux TV  » et à la radio (que j’écoutais car je roulais beaucoup) ils » nous vendaient cette institution européenne comme le nirvana ! comme la seule issue à la paix ! à la croissance ! pour réduire le chômage ! pour l’économie forte !

    Dans une émission TV très connue à l’époque, des anglais était là aussi (que faisaient t-ils là d’ailleurs ?) pour nous dire sur une chaîne TV française que nous étions des frileux, des ringards (c’est comme cela que j’ai compris le message) que ceux qui étaient « contre le futur traité » était des moins que rien…SI SI le message était clair !

    Nous n’avons cessé d’ouvrir cette institution à de plus en plus de pays …avec des pays trop décalés idéologiquement, culturellement et surtout économiquement et socialement…

    Nous n’avons cessé de ne pas tenir compte des différences dans les lois sociales non en harmonie entre les pays et de jouer la déréglementation…contre vous ! contre moi, contre nos enfants, çà été voulu…

    Nous n’avons cesser de créer des éléments « SPAMS ou perturbateurs » dans cette institution au détriment des peuples, quitte même à mettre les pays à feu et à sang dans peu de temps

    De Villiers a sans doute raison quand il dit que l’Europe n’était qu’un « prétexte provisoire » à la gouvernance mondiale (faits relatés par ses confrères politiques de l’époque sous Mitterrand) pour habituer les peuples à leur perte de souveraineté

    Voilà le résultat aujourd’hui…de cette belle Europe, de ces dirigeants malades…
    Faites vous même les comptes et espérons ne pas pleurer pour de vrai

      +11

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  • Pavlo // 18.03.2016 à 13h15

    Le niveau de double morale est hallucinant.

    Sur ce site on voit des images de la guerre en Turquie (oui, c’est bien une guerre civile qui s’y deroule):
    http://colonelcassad.livejournal.com/2660375.html#cutid1
    le site est en russe, mais peu importe, regardez les images, le niveau de destruction des villes.
    Pour infiniment moins que ça l’UE en appelle aux sanctions, retire ses diplomates, déclare que le chef du gouvernement ne mérite pas de vivre…

    Ah, quand l’Etat syrien se défends contre des attaques terroristes venant de l’étranger c’est mal.
    Mais quand l’Etat turc bombarde et tue sa propre population, c’est bien.

      +6

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  • Louis Robert // 18.03.2016 à 14h52

    Cette « réflexion d’ensemble » par moments orwellienne sur ladite « virulence des critiques à l’encontre du gouvernement turc » ne fait que confirmer en temps opportun, surtout par ce qu’elle tait, la justesse des réflexions d’Edgar Morin relatives à « la disparition progressive des structures qui… diffusaient l’esprit et les règles de la République, les principes de la démocratie et de la laïcité, les valeurs de liberté, d’égalité, d’humanisme, de fraternité… »

    « Cette structuration des valeurs républicaines – qui, par capillarité, assurait sa perpétuelle régénérescence -, s’est lézardée puis s’est effondrée. Résultat, dans une nation dépourvue d’idéaux et d’espérance, cette seconde France de la xénophobie, du repli, de la peur, redevient majoritaire. Pire, elle parvient à contaminer ceux-là mêmes qui, il y a encore peu, portaient un intérêt empathique au monde. »

    Seul un excès d' »empathie stratégique » permet de voir ici « les puissances occidentales… à la remorque des événements. »

      +3

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  • Crapaud Rouge // 18.03.2016 à 18h23

    « Il aura fallu cinq mois de répression sanglante et de vains appels d’Erdogan à son « frère », Bachar Al-Assad, pour que le premier ministre turc prenne enfin acte de la situation et se mette dans le sillage des puissances occidentales, elles-mêmes à la remorque des événements. » : il plaisante, là, le « géopolitologue » ? Erdogan a immédiatement ouvert sa frontière aux rebelles syriens parce qu’il a cru d’emblée que c’était fini pour Bachar Al-Assad ! En tout cas, il manque pas d’air, le « géopolitologue », pour vanter les mérites d’une Turquie qui soutient les pires ennemis des Occidentaux !

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  • caliban // 18.03.2016 à 20h29

    « La candidature d’Ankara est surtout utilisée comme un moyen de pression sur Bruxelles et les capitales européennes (à charge pour elles de résister). »

    J’ai eu un peu de mal à comprendre ce passage : un candidat qui fait pression sur l’examinateur cela donne quoi ? Quelque chose du genre : « Si t’es pas gentil avec moi, je passe pas mon examen ! »

    Qu’est-ce que la candidature de la Turquie aurait de si précieux pour l’UE. Appartenir, se rattacher, affermir les liens avec les pays membres ? Oui, mais qu’elle serait l’autre alternative qui serait dans la balance et qui expliquerait que l’UE soit si attachée à cette candidature fictive ?

    Honnêtement, à part faire cavalier seule (dans l’Otan tout de même) … je ne vois pas. J’ai l’impression que notre expert en géopolitologie ne nous dit pas tout ou alors se complaît dans la tautologie pour justifier son titre 😉

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  • Astrolabe // 18.03.2016 à 20h45

    Pour un chercheur, c’est un chercheur et apparemment il n’a pas trouvé grand-chose à nous dire. Le raisonnement du collabo au degré zéro. Des mensonges à la file pour essayer d’avoir raison. Quelle honte !

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  • Astrolabe // 18.03.2016 à 20h59

    Le plus grave malgré tout, c’est que les allemands nous entrainent encore dans un mauvais coup. Rappelons nous que la Turquie est depuis longtemps l’alliée de l’Allemagne, que le génocide arménien de 1915 s’est déroulé au vu et au su des représentations diplomatiques et consulaires allemandes en Turquie, sans qu’elles disent un mot: on ne trahit pas un allié (rien n’a changé en fait). Les turcs vont pouvoir recommencer: silence sur les assassinats de kurdes. C’est longtemps après que nous pousserons des cris d’orfraie en battant notre coulpe. Nous ne savions pas …… comme d’habitude.

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  • Frédéric // 18.03.2016 à 21h35

    Le problème de la Turquie c’est toujours les Kurdes et le problème de la Syrie avec la Turquie c’est toujours Alexandrette, et ça suffit pour créer un conflit frontalier même sans Daech, sans démocratie et sans Occident

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  • Patrice // 19.03.2016 à 14h44

    Au dela du torrent de propagande européo-atlantiste habituel chez les affiliés de l’institut Thomas More, et de russophobie chez cet auteur en particulier, il est vrai que la Turquie, redevenue « l’homme malade de l’Europe », est un élément de stabilisation crucial, nécessaire.

    Reste à savoir si le problème de vient pas du fait que cet élément de stabilisation est devenu, précisément, un élément de déstabilisation… du Moyen-Orient et par suite de l’Europe.

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  • David D // 19.03.2016 à 20h55

    Dans l’Antiquité grecque, le terme « Europe » signifie « Occident » et le terme « Asie » signifie « Orient » justement, et le point d’articulation est le détroit du Bosphore (la ville d’Istanbul en actuelle Turquie est concernée). Au plan géographique, la notion de continent européen est étendue en fonction de l’Oural.
    Au plan culturel, les notions sont redistribuées tout à fait différemment. L’Europe inclut la Russie. Ceci dit, la dialectique eurasienne existe en Russie, sans que la Russie ne cesse pour autant d’appartenir à l’ére culturelle européenne et par extension occidentale, puisque l’identité européenne est au coeur de la définition occidentale.
    L’Orient désigne l’ensemble asiatique hormis la Russie et il inclut tout le nord de l’Afrique, dont les pays du Maghreb et l’Egypte. Quand Victor Hugo publie son recueil des Orientales, certains poèmes sont consacrés au Maghreb, voire à l’Andalousie.
    Il me paraît bien présomptueux de vouloir revenir sur ces bases culturelles communément admises.

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  • Roger // 20.03.2016 à 18h21

    J’aime cet article qui nous explique, finalement, les rapports Euro-Turques du point de vue allemand. Cela positivise une réflexion française qui est soit manichéenne par la droite soit indigente par la gauche. En France on ramène tout à nous ce qui est le propre de la crétinerie.

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  • Angel ANGELIDIS // 17.04.2016 à 01h20

    Cher Monsieur Berruyer,

    A ce jour, j’avais un grand estime pour votre site que je consulte régulièrement car j’y ai trouvé des analyses d’une grande qualité.
    Je suis franchement déçu par la publication de cet article, qui est manifestement inspiré de banals arguments politiques turcophiles, plutôt que de principes géopolitiques de rigueur. Je suis davantage consterné du fait que cet article (qui est en effet très proche des thèses américaines) est écrit par un Français !
    Dès lors, je me permets de vous suggérer de publier en contrepartie les analyses en la matière de vrais experts en géopolitique-géostratégie (Général Pinatel, par exemple), ce qui permettrait de démontrer à vos lecteurs combien cet article de Monsieur Mongrenier est (inconsciemment ou volontairement) erroné voire trompeur.

    Salutations distinguées,

    Angel ANGELIDIS
    ex-Conseiller au Parlement Européen
    ex-officier de l’armée hellénique
    vice-président de l’Institut de gestion des crises géopolitiques, Thessalonique, Grèce

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