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14.juin.201214.6.2012
Article LesCrises

Situation du secteur bancaire (3/4) : Grèce, Italie, Espagne

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Suite du billet sur la situation des secteurs bancaires nationaux en zone euro.

Grèce

Les dettes interbancaires

prêts banques interbancaires Grèce

prêts banques interbancaires Grèce

prêts banques interbancaires Grèce

Conclusion : comme on le voit, les banques grecques se sont retrouvées face à un assèchement de leurs lignes de crédits, compensé à outrance par des liquidités de la BCE…

Les crédits interbancaires

prêts banques interbancaires Grèce

prêts banques interbancaires Grèce

prêts banques interbancaires Grèce

Conclusion : logiquement au vu de la méfiance généralisée, les banques grecques ont fermé le robinet à crédits pour leurs consoeurs.

La position interbancaire nette du pays

prêts banques interbancaires Grèce

prêts banques interbancaires Grèce

Conclusion générale : malgré la crise, la Grèce est restée assez nettement créditrice nette des systèmes bancaires étrangers…

Italie

Les dettes interbancaires

prêts banques interbancaires Italie

L’évolution récente observée des dettes bancaires des banques italiennes semble très encourageante.

En fait, il n’en est rien :

prêts banques interbancaires Italie

prêts banques interbancaires Italie

Conclusion : on assiste à la poursuite de l’effondrement du marché interbancaire italien. La BCE a ouvert grand les vannes pour limiter les dégâts – mais à court terme seulement…

Les crédits interbancaires

prêts banques interbancaires Italie

prêts banques interbancaires Italie

prêts banques interbancaires Italie

Conclusion : logiquement, vu la situation dramatique du secteur italien, il a également fermé les vannes du crédit interbancaire…

La position interbancaire nette du pays

prêts banques interbancaires Italie

prêts banques interbancaires Italie

Conclusion : on observe bien que le secteur bancaire italien est structurellement déficitaire. La crise de 2008 a approfondi ces déficits. Aucune amélioration sérieuse n’apparaît. C’est très inquiétant pour la suite… D’autant que les émissions d’obligations par les banques semblent avoir atteint un plafond :

prêts banques interbancaires Italie

Espagne

Les dettes interbancaires

prêts banques interbancaires Espagne

On pourrait penser que tout va bien pour l’Espagne, les dettes interbancaires ayant conservé leur tendance décennale.

C’est faux, malheureusement :

prêts banques interbancaires Espagne

prêts banques interbancaires Espagne

Conclusion : comme pour l’Italie, le marché interbancaire s’est figé, et la BCE le remplace, en lui prêtant des sommes colossales. Tout ceci va mal finir…

Les crédits interbancaires

prêts banques interbancaires Espagne

prêts banques interbancaires Espagne

prêts banques interbancaires Espagne

Conclusion : là encore, le secteur bancaire du pays ayant de grandes difficultés de financement, il limite fortement ses prêts interbancaires.

La position interbancaire nette du pays

prêts banques interbancaires Espagne

prêts banques interbancaires Espagne

Conclusion : on observe bien que le secteur bancaire espagnol est structurellement déficitaire, et que ce déficit se creuse à une vitesse constante. 2011 a vu un léger retournement, dû à une baisse des liquidités fournies par les prêteurs. C’est très inquiétant pour la suite… D’autant que les émissions d’obligations par les banques semblent avoir atteint un plafond (la hausse de ce poste obligataire sur la période est gigantesque…) :

prêts banques interbancaires Espagne

Nous poursuivrons cette analyse dans le prochain billet avec la situation mondiale

29 réactions et commentaires

  • BA // 14.06.2012 à 04h22

    Mercredi 13 juin 2012 : les dominos tombent les uns après les autres.
     
    Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, Chypre : six Etats foncent vers un défaut de paiement total.
     
    1- Espagne : l’agence d’évaluation financière américaine Moody’s a abaissé mercredi la note d’endettement de long terme de l’Espagne de trois crans, à « Baa3 ». Celle-ci se situe juste au-dessus de la catégorie « spéculative », une sanction sévère pour le gouvernement de Mariano Rajoy.
     
    2- Chypre : l’agence d’évaluation financière Moody’s a abaissé mercredi de deux crans la note d’endettement de long terme de Chypre à Ba3, l’enfonçant encore plus loin en catégorie spéculative.
     
    Considérant que l’Union Européenne était à un moment « crucial », le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a décoché de son côté des flèches en direction de celles des « capitales » qui ne mesurent pas l’urgence de la situation.
     
    « Nous avons un problème systémique devant nous, nous devons avoir un cap et le maintenir. Je ne sais pas si l’urgence est bien comprise par toutes les capitales aujourd’hui », a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.
     
    http://www.boursorama.com/actualites/italie-monti-affiche-sa-serenite-malgre-la-flambee-des-taux-d-emprunt-80574aa0b4cacf171c2e010311c52766
     
    José Manuel Barroso vient de dire la phrase la plus importante :
     
    « Nous avons un problème systémique devant nous »
     

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  • Hummm // 14.06.2012 à 05h41

    Va y avoir du sport !
    Moi qui croyais ce que disaient nos dirigeants : « La crise est derrière nous », « la Grèce et l’Europe est sauvée », etc. Me suis bien fait avoir 🙁
     
    A suivre donc…

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    • Marcus // 14.06.2012 à 06h22

      Il ne faut jamais croire les hommes politiques, surtout lorsqu’ils sont en campagne électorale !

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      • Patrick Luder // 14.06.2012 à 08h19

        Un voeux pieux n’est que l’opposé de la situation du moment …

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    • Brice Goe // 14.06.2012 à 09h19

      Ah les hommes politiques …
      Si vous ne l’avez jamais vu, je vous recommande de voir le film « Le Président » avec Jean Gabin dans le rôle principal. Bernard Blier y est PHENOMENAL !
      … c’est comme pour les médecins :
      Tous des « docteur KNOCK » (film avec Louis Jouvet)
      Tout ça pour dire que les philanthropes n’existent pas. Moi, il m’a fallu attendre la quarantaine pour comprendre que Voltaire l’avait définitivement emporté sur Rousseau

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  • A-J Holbecq // 14.06.2012 à 06h07

    Ce qui serait intéressant maintenant c’est de compiler sur un même graphique les « positions interbancaires » de tous les pays de la zone euro que tu as compilés.

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  • Patrick Luder // 14.06.2012 à 06h13

    Excellents graphiques, à comparer avec les billets précédents. Les graphiques montrant les dettes envers les autres banques & envers la BCE sont impressionnants. Merci Olivier !
     
    Au menu de l’Euro : Amuse-gueules « sauvez les banques » (Irlande-Grèce-Espagne-Italie-France) ; Plat principale « Sauvez la BCE » => Avis spécial ce choix nous prend un peu de court, nous cherchons activement des solutions …
    (CLOSED)

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  • BA // 14.06.2012 à 06h28

    Jeudi 14 juin 2012, vers 8h30 :
     
    Espagne : le taux du 10 ans atteint 6,879 %. Record historique battu.
     
    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

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    • Patrick Luder // 14.06.2012 à 08h17

      BAhhh, 7% ce n’est pas encore les 30% Grecs… Y a encore de la marge   😉

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      • Christophe Vieren // 15.06.2012 à 09h31

        @PatRick : certes mais la conjoncture européenne et internationale s’est-elle améliorée pour envisager que les taux n’arrive pas dans quelques années (combien de temps a-t-il fallu à la Grèce opur passer de 7% à 30% même si la situation initiale n’était pas la même ? Je suis de plus en plus convaincu que plus le temps pas plus on aggrave le problème. Sauf qu’en attendant les créanciers empochent à des taux toujours plus fort. Pour l’instant ils gagnent car les dirigeants européens refusent d’envisager l’inévitable. Préfèrent prendre le risque de devoir se passer la patate de plus en plus chaude jusqu’à l’effondrement quisera sd’autant plus difficile qu’il sera plus tardif.
        Il aura fallu 4 ans à Barroso pour reconnaitre qu’il s’agit d’une crise systémique !!!! Quelle clairvoyance. Quel courage politique !

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  • Christophe Vieren // 14.06.2012 à 07h35

    Concernant l’Espagne, ce (court) billet de J. Gadrey exploitant de récents graphiques de Natixis, : L’Espagne n’a pas de problème de « dette publique » !

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    • chris06 // 14.06.2012 à 08h00

      le chiffre de 73,6% de dette publique pour l’Espagne en 2011 cité par l’article n’est là que pour faire illusion. Si on inclut toutes les garanties déjà faites par le gouvernement espagnol (à sa banque centrale, aux banques, aux communautés autonomes), on passe à plus de 120% du pib. 

      « l’Espagne n’a pas de problème de dette publique »? Alors pourquoi les taux sur sa dette publique battent ils des records historiques?  

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      • chris06 // 14.06.2012 à 10h20

        @olivier,

        pas de désaccord là dessus, simplement je m’étonne que J.Gadrey puisse écrire un tel article alors que tous les investisseurs savent que les chiffres officiels de dette publique espagnole ne sont qu’un maquillage et que les garanties publiques réelles sont bien plus importantes, d’où leur perte de confiance en la signature espagnole, qui n’est pas, bien entendu, sans raison!

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        • Christophe Vieren // 15.06.2012 à 09h21

          @Chris06 : présenter ton argumentation directement à l’auteur me semblerait pertinent.

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        • Christophe Vieren // 15.06.2012 à 10h05

          Je viens de relire l’article de J. Gadrey est le titre est le bon : ce n’est pas l’ampleur de la dette publique espagnole qui pose problème. L’article explique très bien que la dette privée qui vient s’y rajouter est ce qui différencie l’Espagne de la France et l’Allemagne par exemple. L’objet de J Gadrey permet de changer la nature du débat.
          Discours ambiant : le problème est celui de la dette publique. Donc il faut empécher les états de faire des déficits. Comme l’on est en économie ouverte, si l’on augmente les prélèvements obligatoires des riches, ils vont délocaliser leur entreprise sur la Lune et tout le monde y perd. Donc il faut réduire les dépense publiques. Sans surtout s’attaquer à la finance et donc continuer de voter pour l’ « UMPS » partout en Europe, et surtout pas pour des Siryza.
          Discours alternatif (Gadrey) : sans nier le problème d’une dette publique excessive, l’origine majeure du problème est la dette privée largement facilitée, voire encouragée par l’ « UMPS » au pouvoir. La crise des subprimes en est le facteur déclenchant, venu d’un pays où le niveau d’inégalités est tel qu’il n’y a pas d’autres solutions que l’emprunt (d’autant plus facilité que le $ est la monnaie de référence) pour soutenir l’activité. Conclusion : il faut REELLEMENT et RAPIDEMENT s’attaquer à la FINANCE. Et parallèlement réfléchir à un défaut partiel, des dettes privées et publiques.
          Oui Chris, je sais, cela peut signifier que je perds une partie ou la totalité de mon capital placé en assurance-vie (en obligations !). J’aurais joué, j’aurais perdu. C’est la loi du capitalisme. Nul n’est censé l’ignorer.
          C’est d’ailleurs peut-être pour cela que le garant de mon récent prêt immobilier (ma complémentaire santé, mutuelle à but non lucratif) n’a pas voulu tenir compte de ce capital dans mes capacités de remboursement pour apporter sa garantie au plus bas taux.

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          • chris06 // 15.06.2012 à 11h20

            Même s’il est vrai qu’une majeure partie de la folie immobilière espagnole (plus de logements construits en une année qu’en France, Allemagne et Italie réunis) étaient des projets privés cela arrangeait beaucoup les affaires du gouvernement fédéral, des communautés et des municipalités. A chaque fois qu’un permis de construire était concédé, cela faisait une rentrée d’argent pour les fonds publics, cela embauchait du personnel qui payaient des impôts, etc… Tout l’appareil public espagnol était dimmensioné pour des hypothèses de croissance qui sont aujourd’hui totalement irréalistes. Et tant que la bulle immobilière espagnole n’en finira pas d’exploser, le secteur de la construction et tout ce qui va autour, qui était vital pour l’économie espagnole et pour engranger suffisamment de recettes publiques pour arriver à un quasi équilibre budgétaire (comme c’était le cas avant la crise) restera en berne. 

            Avec un chômage à 25%, une croissance prévue pour 2012 de -1,8% qui ne risque pas de devenir positive avant longtemps et des déficits publics qui restent à des niveaux beaucoup trop élevés et sans donner signe de pouvoir un jour être résorbés, affirmer, comme J.Gadrey, que l’Espagne n’a pas de problèmes de dettes publiques alors que la plupart des investisseurs se doutent que l’Espagne finira par faire défaut ou revenir à la peseta pour rembourser ses dettes avec une monnaie dévaluée de 70%, c’est vraiment ne pas vouloir voir la réalité en face. 

             »  il faut REELLEMENT et RAPIDEMENT s’attaquer à la FINANCE. Et parallèlement réfléchir à un défaut partiel, des dettes privées et publiques.  »

            La première phrase c’est du blabla de politicien, la deuxième, oui, tout le monde se doute que ça finira par arriver, soit un défaut partiel en euro, soit un défaut maquillé via une peseta dévaluée. C’est bien pour cela qu’il y a des taux d’intérêts qui flambent, qui veux prêter de l’argent à l’Etat espagnol sachant qu’ils risquent fort d’en perdre une bonne partie?

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          • Christophe Vieren // 15.06.2012 à 17h20

            @Chris06 : donc si je te comprends bien, le mieux est de ne rien faire et de regarder tranquillement nos partis européens UMPS faire durer le « plaisir » en serrant la ceinture d’un cran à la fois jusqu’à étouffement complet !
            Quel programme !
            Eh bien moi je dis non. De suite. Je ne vais pas attendre une situation à la Grecque. Ils ne s’en sortiront pas comme cela. Question de fierté mal placée peut-être mais je suis pas prêt à laisser l’UMPS continuer à mener leur train de vie comme si de rien n’était. Comme si 40 ans de leur gestion n’y était pour rien dans l’affaire. Car à part la réduction de 30% des revenus des ministres Pdt de la république, je n’ai pas vu le nombre de trimestres de cotisation de nos cumulards (83% des députés nationaux ont 2 à 4 mandats) ou leur durée ou taux de cotisation augmenter. Pas plus que leur indemnités se réduire, ni au niveau national, ni au niveau européen. Bizarre non ?
             

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    • Patrick Luder // 14.06.2012 à 08h13

      Christophe, l’Etat Espagnol s’est protégé en laissant le fardeau à ses banques qui vont faire porter ce fardeau aux TROP différents organismes centraux de l’Euro qui se financent TOUS auprès des Etats => Etats et banques sont intrinsèquement liés et deviennent TOUS, de plus en plus profondément insolvables. Et les néo-économistes vont inventer le moyen de monétiser tout cela, croyant trouver une solution infinie à la dette …

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      • Patrick Luder // 15.06.2012 à 13h17

         
         » pas vu beaucoup de banquiers devant les tribunaux  » … Devant les tribunaux non, effectivement pas encore pour le moment, ils sont trop intelligents pour cela, ils préfèrent s’éjecter avant que cela ne devienne trop chaud, l’histoire récente des banques Suisse est pleine de dirigeants qui sont partis (de gré ou de force mais avec une partie de la caisse) UBS – Crédit-Suisse et même la BNS … et tous ces départs font polémique, le peuple cherche justice et réparation, cela ne se passe pas dans l’indifférence générale.
         
         
         » l’addition sera salée pour le peuple » OUI, sans aucun doute, mais espérons que le peuple bêêê saura une fois en tirer des conséquences bêêê et exige des changements bêêê …

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  • BA // 14.06.2012 à 10h51

    Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, Chypre : les dominos tombent les uns après les autres.

    L’Espagne et l’Italie foncent vers un défaut de paiement total.

    Jeudi 14 juin 2012 :

    L’Italie emprunte 4,5 milliards d’euros à moyen et long terme, bond des taux.

    L’Italie a vu ses taux flamber et dépasser les 6% sur les échéances les plus longues jeudi lors d’une émission de dette très suivie, alors qu’elle est de nouveau sous la pression des marchés, mais elle a atteint son objectif maximum en levant 4,5 milliards d’euros.

    Le Trésor italien a emprunté 3 milliards d’euros de titres à trois ans à un taux de 5,30%, contre 3,91% le 14 mai, dans un marché tendu, marqué par la dégradation de la note de l’Espagne de trois crans par Moody’s, qui a propulsé les taux de Madrid à des nouveaux sommets sur le marché secondaire.

    Selon le résultat de l’opération communiqué par la Banque d’Italie, Rome a en outre émis 627 millions d’euros de titres à échéance 2019 et 873 millions à échéance 2020.

    Sur ces deux maturités, les taux ont franchi la barre symbolique des 6%.

    Pour l’emprunt à 7 ans, l’Italie a dû payer un taux de 6,10%, contre 5,21 % lors de la précédente émission le 27 avril.

    Pour l’emprunt à 8 ans, l’Italie a dû payer un taux de 6,13%, contre 5,33% lors de la précédente émission le 14 mai.

    Mercredi, Rome avait déjà enregistré un bond de ses taux à 3,972%, contre 2,34% le mois dernier lors de l’émission de 6,5 milliards d’euros de titres à un an.

    L’Italie, qui avait réussi à regagner la confiance en début d’année grâce aux mesures de rigueur et aux réformes du gouvernement Monti, alimente à nouveau l’inquiétude des marchés.

    A présent que l’Espagne a accepté un plan d’aide pour ses banques, certains analystes craignent que l’Italie, dont la dette colossale dépasse les 120% du PIB, ne soit le prochain domino de la zone euro à tomber.

    (AWP / 14.06.2012 12h00)

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    • Hummm // 14.06.2012 à 14h47

      L’Irlande, la Grèce, le Portugal, l’Espagne, Chypre et l’Italie maintenant !!! Tout va très vite, trop vite même !
      Y a t-il un ou plusieurs pays réellement hors de danger ?

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  • Benoit // 14.06.2012 à 15h26

    Merci pour ces intéressants graphiques, qui nous montrent bien que l’interbancaire s’est bloqué dans les 3 pays – grave crise de confiance entre banques, auxquelles la BCE doit se substituer!
    Et si l’on voit bien que les positions globalement déficitaires de l’Italie et de l’Espagne sont très inquiétantes (cela veut dire que la situation de « déséquilibre  Nord-Sud » de la zone euro ne va qu’empirer), il est étonnant de voir que la Grèce est globalement créditrice, que sa dette envers la BCE a brutalement chuté et que les depôts envers la BCE ont augmenté !?!
    Qu’est ce que cela signifie? Est ce le défaut partiel de ce pays qui a simplement apporté un ballon d’oxygène (très temporaire) et rien d’autre? Ou y a t il autre chose?

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  • christo // 14.06.2012 à 20h28

    Restons calmes.

    Nous avons déjà vécu de tels moments de fièvres : mai 2011, août 2011, novembre 2011. A chaque fois, c’était la fin du monde.
    On a déjà eu du quasi 7 % sur le 10 ans espagnol. Et ? Rien. La Grèce est à 30. Pourquoi pas 60. Et ? Rien. L’UE, la BCE, FMI continuent d’envoyer le pognon.
    On distrait le prolo avec un rigolo d' »extrême gauche » (ouh, on a peur) qui va gagner les « élections »… Comme X PM avant lui.
    Et ?

    Rien.

    Le changement ce n’est pas maintenant.
     
    On invente de nouveaux acronymes (LTRO etc.), on déblatère, on tergiverse, on s’esclaffe, on tourne autour du pot… et la vie continue.

    Révolutions ? En Espagne ? En Italie ? Grèce ?

    Rien. Que du vent, à peine plus fort qu’une légère brise.

    En France ? On descend l’âge de la retraite, on « créé » 80 000 contrats « aidés » supplémentaires… Et suprême ironie, on n’ose même pas augmenter les impôts (la fameuse taxe 75 % est déjà morte et enterrée).

    Espagne ? On « file » 100 milliards aux banques. On ne connaît même pas les détails de ce « plan ». Les fonctionnaires sont toujours payés.

    La BCE refuse de divulguer 2 documents qui montraient les mécanismes… utilisés par la Grèce pour maquiller son endettement (voir article sur Bloomberg). A du mensonge on ajoute de la dissimulation.

    Bref, business as usual.

    Vous continuez obstinément à vouloir voir le futur dans le marc à café de graphiques.

    Il n’y aura pas d’échec et mat « technique »: faillite bancaire, sortie de l’euro ou autres joyeusetés.

    Pourquoi voulez-vous que le système se fasse hara kiri ?

    Pourtant depuis 2008 vous devriez commencer à comprendre !

    Dernière « rumeur » : les banques centrales seraient prêtes à une action coordonnée lundi (en fonction résultats élections grecques) pour intervenir massivement sur la liquidité.

    ZH rigole un bon coup en disant « impossible une banque centrale n’annonce jamais une intervention ».

    Pour le coup, ils sont totalement… idiots.

    Bien sûr que les BC interviendront lundi… comme tous les autres jours. juste sur une échelle un peu plus importante !

    Echec et mat technique lundi ? Non. Encore raté.

    Il ne peut pas y avoir d’échec et mat technique au système. Tout au plus, il décidera le moment où il évoluera.

    Mais ce sera selon son propre calendrier.

    Au gré par exemple d’un événement extérieur terrible (un petit conflit au moyen orient remplirait parfaitement cette fonction, et ça tombe bien il y en a un qui est pensé, préparé depuis des années : Syrie, puis Iran).

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    • Patrick Luder // 15.06.2012 à 04h54

       
      Bêêê … Tout cela est terriblement compliqué et le peuple n’y comprend rien, d’où un laissé faire général. La vie continue donc sans se soucier des ces jeux de dupes … Bêêê
       
       
       
      Mais attention christo : un endettement exponentiel conduit à l’implosion ; une monétisation continue conduit à une retour à la valeur zéro. Les neo-rêveurs cherchent un système à création monétaire gratuite, sans risque et impacte … si vers cela que la finance se dirige, elle nous conduit tout droit vers une explosion des injustices déjà vertigineuses (fortune sans limite aux émetteurs) qui conduira à quoi ? Esclavage encore plus prononcé de l’humanité ? Guerre mondiale ? Régulation active (élimination physique) de la démographie ?
       

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  • amorgos // 14.06.2012 à 21h52

    François Hollande sachant que la zone Euro est cuite, n’a qu’une stratégie, celle de pousser l’Allemagne à sortir la première pour ainsi lui faire porter cette responsabilité historique. Ses déclarations à Rome aujourd’hui, appuyées des dire agressifs du premier ministre français et de Montebourg ce même jour, ne font qu’appuyer ma conviction que nos socialistes ne cherchent que le clash avec l’Allemagne. La nouvelle gouvernance française ne pourra s’appuyer que sur une dévaluation de 30% du francs pour enfin disposer sur le court terme d’un levier pour une croissance urgente, et surtout indispensable en France, sous peine d’un conflit sociale majeure dès fin 2012 ! Ils n’ont plus le choix, sauf celui de l’urgence et de la thétapie de CHOC, revenir au Francs. Enfin …. 

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    • TZYACK // 16.06.2012 à 16h57

      Il fera ce qu’il a promis ! Abattre le mur de l’argent

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