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18.avril.202418.4.2024 // Les Crises

Troisième guerre mondiale : l’humanité est-elle condamnée à faire la guerre ?

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Cela fait près de 23 ans que, sur TomDispatch, je décris notre monde tel qu’il est. Je me suis frayé un chemin tout au long de trois présidences et demie – si Dieu le veut, cela pourrait faire quatre en novembre ! J’ai regardé à bonne distance (et j’insiste sur ce terme !) les guerres désastreuses et sans fin de l’Amérique au cours de ce siècle. J’ai vu le dernier budget militaire atteindre presque 900 milliards de dollars, et sans aucun doute se diriger vers le joli montant de 1000 milliards dans les années à venir, alors qu’il y a déjà des années, que l’ensemble du budget de la « sécurité nationale » (bien que le mot « insécurité » soit plus approprié) s’envole pour dépasser allègrement cette barre.

Source : TomDispatch, Tom Engelhardt
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

J’ai vécu toute ma vie sous le joug d’une puissance impériale. Au lendemain de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, il s’agissait même de « la seule superpuissance », la dernière grande puissance de la planète Terre, du moins c’est ce que croyaient ses dirigeants. Puis, j’ai observé la façon dont, dans un monde sans grand danger pour les grandes puissances, elle a continué à investir toujours plus de nos impôts dans notre armée. Les « dividendes de la paix » ? Qui avait besoin de ça ? Et pourtant, dans les décennies qui ont suivi, l’armée de loin la plus coûteuse de la planète n’a pas réussi à gagner une seule guerre, et encore moins la guerre mondiale contre le terrorisme. En fait, au cours de ce siècle, alors qu’elle menait des conflits vains ou perdus dans des régions étendues de la planète, elle a lentement, mais très visiblement, commencé à se dégrader, ou peut-être devrais-je dire (si on me permet cette métaphore malhabile) à craquer au niveau des coutures ?

Et cela semble n’avoir aucune fin, n’est-ce pas ? Peut-on imaginer ça, 32 ans après que les États-Unis sont devenus la dernière superpuissance de la planète Terre, dans une sorte de chaos politique dévastateur, il se pourrait bien que ce pays réélise un homme qui imagine diriger une future « dictature » américaine – ce sont ses termes exacts ! – même si ce n’est, officiellement du moins, que pour une seule journée.

Et oui, en 2024, alors que le chaos s’installe sur la scène politique américaine, le monde lui-même continue d’être ostensiblement en guerre – pensez au mot « guerre », en fait, comme le deuxième prénom de l’humanité – tant en Ukraine qu’à Gaza (avec des ramifications au Liban et au Yémen). Pendant ce temps, la guerre contre le terrorisme menée par ce pays depuis maintenant 22 ans se poursuit de manière dévastatrice, avec des menaces encore pire à venir à portée de vue.

Après tout, 88 ans après le largage de deux bombes atomiques sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale, les armes nucléaires semblent faire leur retour (bien qu’elles n’aient jamais vraiment disparu, bien sûr). Merci, Kim et Vlad ! Je pense ici à la façon dont le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a récemment menacé implicitement d’atomiser son voisin du sud, qui n’est pas doté d’armes nucléaires. Mais aussi, et de manière bien plus significative, comment, dans sa propre version d’un discours sur l’état de l’Union adressé à son peuple, le président russe Vladimir Poutine a très publiquement menacé d’utiliser les armes nucléaires du vaste arsenal de son pays (des armes supposées « tactiques », dont certaines sont plus puissantes que les bombes atomiques qui ont mis fin à la Seconde Guerre mondiale), si des pays européens – pensons à la France – envoyaient leurs troupes en Ukraine.

Et n’oublions pas qu’au milieu de tout cela, l’armée de mon propre pays, qui ne cesse d’augmenter son budget de « défense », continue de se préparer de manière intensive à une future guerre avec – oui – la Chine ! Lequel pays, bien entendu, s’empresse à son tour de moderniser son propre arsenal nucléaire et le reste de son appareil militaire. Récemment encore, par exemple, les États-Unis et le Japon ont organisé des manœuvres militaires conjointes qui, comme ils l’ont ouvertement indiqué pour la première fois, visaient à préparer justement un tel conflit futur avec la Chine, on ne peut pas être plus précis que cela.

Une nouvelle guerre mondiale ?

Et lorsqu’on parle de guerre, je n’ai pas encore mentionné, par exemple, la guerre civile dévastatrice au Soudan, qui n’a rien à voir avec quelque grande puissance que ce soit. Oui, nous, les humains, ne semblons pas pouvoir être capable de nous arrêter de faire la guerre tout en nous préparant, à coups de milliers de milliards de dollars dans le monde, à en faire de plus en plus. Et ce qui est vraiment étrange, au fond, est que cela ne semble pas avoir la moindre importance si le monde même au sein duquel l’humanité œuvre depuis toujours se trouve aujourd’hui bouleversé d’une manière désastreuse contre laquelle aucun militaire, quel qu’il soit, armé de quelque manière que ce soit, ne pourra jamais lutter.

Admettons-le : nous, les humains, avons toujours eu un besoin profond de faire la guerre. Bien sûr, en toute logique, nous ne devrions pas continuer, non seulement pour toutes sortes de raisons évidentes, mais aussi parce que nous vivons sur une planète qui n’en peut plus. (Eh oui, faire la guerre ou simplement s’y préparer, c’est rejeter dans l’atmosphère des quantités vertigineuses de gaz à effet de serre et donc, littéralement, de faire la guerre à la planète elle-même). Mais – comme l’histoire et le moment présent semblent l’indiquer de manière plus qu’irréfutable – nous n’arrivons tout simplement pas à nous en empêcher.

Au cours de ce processus, il semble que nous soyons devenus de plus en plus déterminés à mener une guerre globale contre la planète elle-même, sans pour autant nous en rendre compte. Nos armes dans cette guerre – qui, à long terme, ne seront probablement pas moins dévastatrices que les armes nucléaires – sont les combustibles fossiles. Je pense bien sûr au charbon, au pétrole et au gaz naturel, ainsi qu’aux gaz à effet de serre que les forages et utilisations émettent en quantités phénoménales, même en temps de paix.

Au cours du siècle dernier, il y a eu deux guerres « mondiales » dévastatrices, la Première et la Seconde Guerre mondiale. Il s’agissait d’événements mondiaux qui, au total, ont tué plus de cent millions d’entre nous et dévasté une partie de la planète. Mais voici ce qui est vraiment étrange : alors que les guerres locales et régionales se poursuivent de manière saisissantes au cours du siècle actuel, rares sont ceux qui estiment que la manière dont nous saturons l’atmosphère de dioxyde de carbone et de méthane, tout en réchauffant la planète de manière irréversible, constitue un nouveau type de guerre mondiale. En fait, le changement climatique est une sorte de troisième guerre mondiale à petit feu. Après tout, le phénomène ne pourrait pas être plus mondial ni, en fin de compte, plus destructeur qu’une guerre mondiale de la plus haute intensité.

Et à la différence des guerres actuelles à Gaza et en Ukraine, qui, même à des milliers de kilomètres de là, continuent de faire la une des journaux, la guerre sur cette planète ne reçoit en général que très peu d’attention de la part de la plupart des médias. En fait, en 2023, une année qui a battu des records de chaleur à l’échelle mondiale, mois après mois, de juin à décembre, et qui a également été l’année la plus chaude jamais enregistrée, les principaux journaux télévisés d’ABC, CBS, NBC et Fox ont réduit de manière significative leur couverture concernant le réchauffement climatique, d’après Media Matters for America.

« Si je ne suis pas élu, ce sera un bain de sang. »

Je vis à New York qui, comme une grande partie du reste de la planète, a établi un record de chaleur en 2023. En outre, l’hiver que nous venons de passer a atteint un record de chaleur. J’ai commencé à écrire cet article au début du mois de mars, alors que la température dans ma ville atteignait un record de 15°, et quand, le 14 mars (et je ne veux pas dire le 14 avril, le 14 mai ou même le 14 juin), il a fait plus de 21°C. Cet après-midi-là, je marchais, manches de chemise retroussées, un pull dans mon sac à dos et ma veste de printemps nouée autour de la taille, et mon blue-jean me tenait trop chaud, même du côté le plus ombragé de la rue.

Et oui, si, comme ma femme et moi l’avons fait récemment, il vous arrivait d’aller au parc, en bas de chez nous, vous verriez que les jonquilles sont déjà en pleine floraison, tout comme d’autres fleurs, tandis que les premiers arbres bourgeonnent, dont un fantastique arbre tout violet qui a littéralement explosé, quelque chose qui aurait pu autrefois sembler complètement normal en avril. Et oui, une partie de ce que je décris est certainement très jolie à court terme, mais derrière cela se cache une réalité de plus en plus sombre quand on en arrive à des conditions météorologiques extrêmes (et excessivement chaudes).

Pendant que je travaillais sur cet article, les plus grands incendies jamais enregistrés au Texas (oui, de tous les temps !) continuaient de brûler, de toute évidence à peine maîtrisés, et plus d’un million d’hectares de la région de l’enclave de l’état avaient déjà été réduits en cendres. Oh, et ces incendies de forêt records qui ont ravagé des dizaines de millions d’hectares au Canada, tout en transformant des villes américaines éloignées comme New York en véritables bains de fumée en juin dernier, ont, semble-t-il, continuer de couver sous terre tout l’hiver sous la forme de « feux zombies ». Il se pourrait qu’ils éclatent à nouveau de manière encore plus dévastatrice au printemps ou à l’été. En fait, en 2023, de Hawaï à l’Europe en passant par le Chili, notre planète de plus en plus surchauffée a connu un nombre record d’incendies de toutes sortes. Et le pire est à venir, ce que l’on pourrait sans doute dire aussi des inondations plus soudaines, des tempêtes plus violentes, etc.

En d’autres termes, la planète sur laquelle nous sommes est de plus en plus différente, même si l’on ne s’en rend pas compte dans la folie du moment. Je veux dire, imaginez ça : la Russie, dont le dirigeant, Vladimir Poutine, ne considère manifestement pas le changement climatique comme un problème important, est en passe d’atteindre un record de forages pétroliers pour la deuxième année consécutive. La Chine, bien qu’elle ait investi dans l’énergie verte plus que tout autre pays, a également utilisé plus de charbon que tous les autres pays réunis, et a établi des records mondiaux en ce qui concerne la construction de nouvelles centrales électriques au charbon.

Pendant ce temps, la troisième « grande » puissance de la planète, bien qu’elle ait un président qui s’est engagé à faire quelque chose pour lutter contre le changement climatique, reste le plus grand exportateur de gaz naturel et continue de produire du pétrole à un rythme nettement plus élevé que d’habitude.

N’oublions pas non plus les cinq géants des combustibles fossiles, BP, Shell, Chevron, ExxonMobil et TotalEnergies, qui, en 2023, ont produit du pétrole, réalisé des bénéfices et récompensé leurs actionnaires – oui, vous avez bien deviné ! – à un niveau record, tandis que les principaux États pétroliers de notre monde continuent, selon le Guardian, à « prévoir des projets d’expansion qui feraient exploser deux fois le budget carbone de la planète. »

En résumé, notre monde devient de plus en plus dangereux d’année en année. Et en plus je n’ai même pas parlé de l’intelligence artificielle! Comme l’a écrit Michael Klare dans une analyse pour l’Arms Control Association, les dangers de l’intelligence artificielle et autres technologies militaires émergentes sont susceptibles de « s’étendre au domaine nucléaire en gravissant les échelons de l’escalade ou en brouillant la distinction entre une attaque conventionnelle et une attaque nucléaire. »

En d’autres termes, les guerres menées par l’homme pourraient devenir tout à la fois moins humaines et plus terribles. À présent, ajoutons un facteur supplémentaire à l’équation mondiale. Les alliés européens et asiatiques de l’Amérique considèrent que le leadership américain, dominant depuis 1945, est en train de connaître un échec définitif qui pourrait mettre fin à une époque, alors que la Pax Americana mondiale (qui n’avait pas grand-chose à voir avec la « paix ») est en train de s’effondrer – ou, devrais-je plutôt dire, en train de surchauffer ?

Ce qu’on voit, en fait, c’est deux vieillards qui se livrent un combat à couteaux tirés de nature électorale de plus en plus destructeur et tourné vers le repli sur soi, l’un des deux lançant un avertissement sinistre : « Si je ne suis pas élu, ce sera un bain de sang… pour le pays ». Et s’il n’est pas victorieux, voici une autre de ses prédictions : « Je ne pense pas qu’il y aura d’autres élections, ou en tout cas pas d’élections sérieuses ». Bien sûr, s’il était victorieux, la même chose serait également vraie, d’autant plus qu’il a promis que dès le premier jour de son mandat son mantra serait « forer, forer, forer », ce qui, à ce stade de notre histoire, revient, par définition, à déclarer la guerre à notre planète !

Malheureusement, Donald Trump est loin d’être un cas isolé. Hélas, nous, les humains, avons manifestement du mal à nous centrer sur le monde dans lequel nous vivons. Nous préférons faire la guerre. Disons qu’il s’agit là de la définition non seulement du déclin impérial, mais aussi de la période de déclin à l’ère du changement climatique.

Et pourtant, il n’y a là rien de nouveau.

Copyright 2024 – Tom Engelhardt

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Tom Engelhardt a créé et dirige le site TomDispatch.com. Il est également le co-fondateur de l’American Empire Project et l’auteur de The End of Victory Culture, une histoire très bien accueillie du triomphalisme américain pendant la Guerre froide. Membre du Type Media Center, son sixième livre s’intitule A Nation Unmade by War. (Une nation transformée par la guerre)

Source : TomDispatch, Tom Engelhardt, 24-03-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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RGT // 18.04.2024 à 09h04

Le moteur principal (si ce n’est l’unique) et la « malédiction » de l’humanité toute entière est simplement la cupidité infinie de quelques uns de ses membres, une minorité si faible en fait qu’elle aurait aucun effet sur le reste du vivant si par malheur elle n’avait pas réussi à s’octroyer une puissance disproportionnée.

Leur soif illimitée de profit et de puissance les conduit à détruire tout autour d’eux, que ce soit les membres (impuissants) de leur propre espèce ou le reste du vivant, via des « guerres » qui leur permettent de s’approprier l’ensemble des ressources disponibles.

Et termes de « guerre », je ne parle pas seulement des guerres économiques qu’ils livrent à l’ensemble de l’humanité, même à leur « propre » population : Regardez simplement l’explosion de l’immense pauvreté ou de la chute brutale de l’espérance de vie, de la mortalité infantile ou de la sous-alimentation ou de la malbouffe dans les pays « développés », des guerres sanguinaires menées contre des populations qui n’avaient rien demandé (qui malheureusement sont elles aussi « dirigées » par des satrapes tout aussi cupides que les « nôtres », ni des bouleversement écologiques causés par les effets des « bienfaits » des ressources fossiles, je parle aussi des destructions VOLONTAIRES des écosystèmes permettant à quelques oligarques de se faire des c***** en or serties de diamants en exterminant des populations de vivants (végétales, animales, bactériennes etc…) qui ne survivront pas à ce massacre organisé.

Que représentent quelques orangs-outangs qui se contentent de tenter de préserver leur lieu de vie par rapport aux profits que peut entraîner la destruction totale de leur « monde » pour planter des palmiers à huile très profitables à court terme et qui ensuite entraîneront la désertification du sol qu’ils habitent ?

Sans compter la destruction méthodique d’autres zones écologiques vitales pour l’ensemble de la planète, comme les forêts tropicales, les récifs coralliens etc..

J’ai réellement honte de faire partie d’une espèce qui détruit TOUT pour pouvoir à 50 ans arborer fièrement une Rolex à leur poignet ou circuler en Ferrari afin de montrer leur « réussite » (ou leur mépris) aux « gueux qui n’ont qu’à traverser la rue pour trouver un boulot leur permettant de faire pareil »..

Et vous ne pourrez rien faire pour changer quoi que ce soit (à moins de massacrer d’un coup tous les oligarques et leurs pantins serviles) car les « institutions » ont été écrites par ces ignobles individus pour préserver leur domination sur l’ensemble de la planète.

12 réactions et commentaires

  • RGT // 18.04.2024 à 09h04

    Le moteur principal (si ce n’est l’unique) et la « malédiction » de l’humanité toute entière est simplement la cupidité infinie de quelques uns de ses membres, une minorité si faible en fait qu’elle aurait aucun effet sur le reste du vivant si par malheur elle n’avait pas réussi à s’octroyer une puissance disproportionnée.

    Leur soif illimitée de profit et de puissance les conduit à détruire tout autour d’eux, que ce soit les membres (impuissants) de leur propre espèce ou le reste du vivant, via des « guerres » qui leur permettent de s’approprier l’ensemble des ressources disponibles.

    Et termes de « guerre », je ne parle pas seulement des guerres économiques qu’ils livrent à l’ensemble de l’humanité, même à leur « propre » population : Regardez simplement l’explosion de l’immense pauvreté ou de la chute brutale de l’espérance de vie, de la mortalité infantile ou de la sous-alimentation ou de la malbouffe dans les pays « développés », des guerres sanguinaires menées contre des populations qui n’avaient rien demandé (qui malheureusement sont elles aussi « dirigées » par des satrapes tout aussi cupides que les « nôtres », ni des bouleversement écologiques causés par les effets des « bienfaits » des ressources fossiles, je parle aussi des destructions VOLONTAIRES des écosystèmes permettant à quelques oligarques de se faire des c***** en or serties de diamants en exterminant des populations de vivants (végétales, animales, bactériennes etc…) qui ne survivront pas à ce massacre organisé.

    Que représentent quelques orangs-outangs qui se contentent de tenter de préserver leur lieu de vie par rapport aux profits que peut entraîner la destruction totale de leur « monde » pour planter des palmiers à huile très profitables à court terme et qui ensuite entraîneront la désertification du sol qu’ils habitent ?

    Sans compter la destruction méthodique d’autres zones écologiques vitales pour l’ensemble de la planète, comme les forêts tropicales, les récifs coralliens etc..

    J’ai réellement honte de faire partie d’une espèce qui détruit TOUT pour pouvoir à 50 ans arborer fièrement une Rolex à leur poignet ou circuler en Ferrari afin de montrer leur « réussite » (ou leur mépris) aux « gueux qui n’ont qu’à traverser la rue pour trouver un boulot leur permettant de faire pareil »..

    Et vous ne pourrez rien faire pour changer quoi que ce soit (à moins de massacrer d’un coup tous les oligarques et leurs pantins serviles) car les « institutions » ont été écrites par ces ignobles individus pour préserver leur domination sur l’ensemble de la planète.

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    • Grd-mère Michelle // 20.04.2024 à 16h08

      « J’ai réellement honte de faire partie d’une espèce qui détruit TOUT… »

      La honte, comme la fierté, de faire partie d’un groupe (espèce ou nation, par exemple) qu’on n’a pas choisi est complètement absurde, n’a aucun sens.
      Aussi, l’une comme l’autre, elles dédouanent l’individu de sa responsabilité personnelle et induisent ce sentiment d’impuissance que prenez plaisir à répandre régulièrement, en critiquant systématiquement la « démocrassie »(comme vous l’avez écrit si souvent), alors qu’à présent et partout dans le monde, des tas de gens bénévoles,volontaires, se réunissent en petits groupes inter-connectés où ils/elles se parlent et s’écoutent, échangent des idées pour tenter de réussir à cerner les problématiques qui empêchent le système politique démocratique (le moins pire, car, par principe, le temps de l’exercice du pouvoir n’y dure pas) de fonctionner correctement, et pour imaginer/mettre en œuvre des solutions.
      Attention! La critique de « la société » sur canapé, si elle n’est pas inutile quand elle est sensée, ne peut se passer de participation à un effort collectif, car « faire société », c’est avant tout « vivre ensemble »… y compris avec tout le Vivant interdépendant, « l’environnement », notre biotope!

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    • Cévéyanh // 22.04.2024 à 22h23

      A RGT,
      Pourtant dans cette espèce appelé Humaine, il y a ENORMEMENT d’humainos tout autour de notre planète qui ont de la compassion, de l’empathie, préfèrent la coopération que la rivalité, aident et/ou défendent les plus démunis, les autres animaux, les insectes, les forêts, les océans etc.
      Est-ce que vous avez honte de faire partie d’une espèce qui a cette capacité d’AIMER et de plus ce qui est (très) différent de son espèce ? En effet, elle peut aussi haïr. C’est peut-être l’autre facette de cette capacité et qu’elle doit surmonter. Puis, les informations de notre temps semble avoir tendance à montrer beaucoup plus le chemin de la haine. Ce qui n’est pas fait, me semble t-il, pour nous apaiser et trouver des chemins, pour nous accorder peu à peu, sans se battre entre nous.

      Un exemple de cette éclatante facette de l’Humanité : un jeune livreur, aidé financièrement par des habitantos, distribuant des repas de restaurants aux personnes dormant dans les rues de sa ville. https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/le-livreur-du-futur-offre-des-repas-aux-sdf-grace-a-sa-cagnotte-et-enflamme-les-reseaux-sociaux-2957159.html

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  • Patrick // 18.04.2024 à 09h06

    Si on regarde les montants alloués au DoD , aux dépenses annexes des autres départements d’état et au CA des industries d’armement US , on peut en conclure que les USA sont en économie de guerre depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
    Donc tous ces gens qui sont sous le robinet à pognon ont besoin de guerres un peu partout pour maintenir la pression , le sentiment du danger , et continuer à se gaver.
    L’objectif n’est surtout pas d’aller à un affrontement nucléaire , mais de s’arrêter un peu avant. Le problème c’est qu’on ne sait jamais à quel moment l’escalade va s’arrêter.

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    • Araok // 19.04.2024 à 10h12

      Ben, oui. Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est trop tard…

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  • Savonarole // 18.04.2024 à 13h36

    Cet article est du gloubiboulga …je comprends pas l’auteur .
    Par exemple il parle du Soudan genre « c’est pas pour des ressources » … il se fout de mon gueule ! Or, Nickel, Chrome, etc … y a la moitié de la putain de table de Mendeleïev en mode « exploitable » sur place et ce pourquoi il y a une guerre c’est jutement parce qu’on a « besoin » de tout ce merdier pour passer à sa chère « énergie verte ».
    Les journalopes sont sans espoir … ils pourraient quand même faire un minimum leur devoirs avant de poster.

      +10

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  • Cévéyanh // 18.04.2024 à 22h16

    Il me semble que le mot « guerre » n’est pas réellement adéquate pour qualifier l’impact beaucoup trop important de certainos humainos sur notre planète bleue. Je conçois que c’est pour marquer, faire prendre conscience sur ce qui arrive. Pour autant, est-ce que nous allons mettre tout à la sauce de « guerre » (car cela commence déjà apparemment) ? Cela ne va t-il pas nous faire aussi devenir des « combattantos » puis pour soi-disant défendre la paix (avec des armes) alors que nous devrions d’abord nous apaiser ?

    L’environnement ne subit-il pas cette guerre réellement lorsque des humainos font la guerre entre elleux ? Iels détruisent avec l’aide de bombes et autres, l’environnement et les autres êtres vivants (les « dommages collatéraux ») et pas seulement « rejeter dans l’atmosphère des quantités vertigineuses de gaz à effet de serre. »

    Cet article est trop focalisé sur les émissions de CO2 des énergies fossiles. Les humainos ont aussi d’autres impacts, que permet aussi les énergies fossiles, que sur l’air :
    – creuser de grands tunnels dans les montagnes pour passer(https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/inde-les-roches-friables-de-l-himalaya-s-effondrent-et-piegent-41-ouvriers-dans-un-tunnel_6169941.html, https://www.youtube.com/watch?v=hAO8BUof9IM – vidéo en anglais avec sous-tirage automatique en français possible) ;
    – creuser la terre pour extraire des minerais dans la terre ;
    – creuser des trous dans la mer pour prendre le sable ;
    – etc.

    l me semble que nous devrions ne plus percevoir notre environnement comme un objet, inerte, que nous pouvons beaucoup impacter sans conséquences sur celui-ci, pour avoir ce que nous souhaitons (beaucoup non vitaux) ; et plutôt la percevoir comme une interaction, animé, que nous impactons avec des conséquences complexes qui peuvent nous impacter en retour.

    « Nous préférons faire la guerre »
    Nous avons PEUT-ETRE appris AUSSI de beaucoup de nos ancêtres cette façon de faire : IMPOSER son point de vue et s’il le faut de manière forte (par les armes par exemple). Y a-t-il un service obligatoire genre un service de la diplomatie pour la paix auprès des jeunes, dans un quelconque pays au monde ?

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    • RV // 19.04.2024 à 10h20

      La justification de tout ramener à nos émissions de CO² c’est que tout ce que nous faisons nous le faisons avec des machines et que ces machines sont complètement dépendantes des ressources naturelles carbonées, soit pour leur construction, soit pour leur utilisation.

        +3

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      • Cévéyanh // 22.04.2024 à 21h53

        Pensez-vous que si nous n’utilisons plus de pétrole, de gaz, de charbon, nous n’impacterons pas beaucoup trop la Terre, notre maison vivante ? En effet, ces énergies fossiles permettent ces constructions et beaucoup de possibilités ainsi que la rapidité d’arriver à faire ce que des humainos souhaitent.
        Pour autant, avant cet ère, par exemple les françaisos impactaient beaucoup trop leurs forêts et cela déjà au XIIIème siècle.
        « Au XIIIème siècle, on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas se contenter d’exploiter la forêt par défrichement : il fallait aussi la gérer à plus long terme, afin de continuer à vivre de ses ressources. En 1219, une orodnnance de Philippe Auguste cite pour la première fois les Maîtres des eaux et Forêts, qui gèrent le territoire… » https://www.youtube.com/watch?v=2HBVGIAhE7Y

        Ne ramener à nos émissions de CO2, ce n’est-il pas l’arbre qui cache la forêt ? Si nous remplaçons par d’autres énergies n’émettant pas de CO2, nous pourrions continuer encore d’impacter beaucoup trop les terres, les mers, les airs, non ? Et en fait, nous continuerons ainsi à transformer la planète car « rien ne se perd, rien ne se créent, tout se transforme. » (Antoine Lavoisier) ; sans pensez à ralentir ou à la nécessité de vraiment impacter, risquant de plus en plus l’instabilité de l’environnement et le changement de sa composition ne nous permettant d’y vivre que de plus en plus difficilement.

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    • Grd-mère Michelle // 20.04.2024 à 13h47

      « Y a-t-il un service obligatoire genre service de la diplomatie pour la paix auprès des jeunes…?
      En France, je ne sais pas, mais en Belgique, par exemple, dans le cadre d’une possible ré-instauration d’un service militaire(idée issue des « va t’en guerre » qui y ont des intérêts, notamment le président Macron et tous les industriels de l’armement et de l’énergie), il est aussi question d’un « service civil » (obligatoire ou pas) où garçons et filles prendraient connaissance des réalités/nécessités de la vie en société(qui a besoin de paix, pour éviter l’autoritarisme et les guerres civiles).
      Car il existe un réel problème au niveau de l’enseignement obligatoire (de 6 à 18ans) qui fournit surtout des « connaissances » à la jeunesse afin de la façonner en adultes « rentables » et « exploitables » sans la former à l’exercice de la pratique de la vie de tous les jours, sans tenter de développer leurs capacités personnelles de se connaitre, soi-même et les autres, humains et non-humains, pour « vivre ensemble » de manière à la fois sereine, épanouissante et satisfaisante.
      Problème peut-être dû au fait que la charge de « l’éducation » des enfants est principalement attribuée aux adultes (parents et « éducateurs » en tout genre,dont les enseignant-e-s) eux/elles-mêmes perturbé-e-s par le même « manque » récurrent depuis des décennies(depuis toujours?)?

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      • Grd-mère Michelle // 20.04.2024 à 15h05

        Heu… L’occasion de replacer ici l’idée de remplacer (au moins dans les écoles « publiques ») les cours de morale laïque et de religions(qui existent encore dans la Belgique « neutre ») par des « ateliers de parole » hebdomadaires tout au long du cursus obligatoire qui aborderaient, d’année en année, les nombreux sujets de « société » comme de « vie pratique » afin que les enfants apprennent les un-e-s des autres, et surtout de pouvoir, à la longue, s’exprimer correctement et clairement chacun-e tout en écoutant ce que disent les autres de leur âge au sujet de leur propre réalité(en plus de lire et écrire, objectif « d’alphabétisation » certes indispensable, mais qui ne suffit pas pour penser par soi-même, ni donc pour contribuer de manière responsable à une société apaisée dans sa diversité et non-contraignante).
        Ce qui nécessiterait de former les enseignant-e-s à animer ces ateliers (stimuler l’expression et l’écoute) sans pour autant les « diriger »…

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      • Cévéyanh // 22.04.2024 à 22h04

        En écrivant « service de la diplomatie pour la paix », je ne pensais pas aux services « civils » ou « civiques » mais plutôt un genre de rencontres avec des ambassadeuros ou de personnes oeuvrant pour la paix et leur montrant une perception de la vie différente dans d’autres pays et comment essayer de concilier, d’accorder etc ainsi que les difficultés rencontrés. Regrouper avec d’autres jeunes de différentes régions du pays (j’y ai pensé suite à votre commentaire) afin de faire des rencontres de jeunes de leur âge de différents pays et pas seulement occidentaux pour parler de différents sujets. En effet, certainos jeunes en rencontrent mais pas toustes pour différentes raisons. La paix à préserver, ce n’est pas uniquement au sein du pays avec toustes les habitantos. Toutefois, ce service serait un complément au civil/civique.

        L’école obligatoire n’a t-il pas depuis longtemps été « tiraillé » entre formation (pour futur travail), éducation (manière de se conduire dans la société) et enseignement (apprendre des connaissances) ? Peut-être que c’est tout cela à différent stade ou certains à la fois d’uno enfant jusqu’à jeune adulte (âge limite ?) et décidé par toustes ensemble. L’enseignement de la Philosophie, par exemple, permettant de raisonner et voir une autre perception de la vie, a reculé ces dizaines d’années. L’important, dans un monde du travail incertain ; dont le travail permettant la subsistance ; est d’avoir un « bon travail » et l’école est demandé par des parents comme une formation, de plus en plus, plutôt qu’un enseignement. C’est aussi la société qui est tourné de plus en plus vers la compétitivité, la rentabilité dont des humainos politiques entrainent et suivent. Edgar Morin définit « l’humain comme une trinité. Il est à la fois individu, société et espèce. Chacun de ces termes produit l’autre. Ils sont à la fois distincts et indissolubles » (https://www.letemps.ch/culture/livres-edgar-morin-lhumain-definis-individu-societe-espece)

        Vous : « sans la former à l’exercice de la pratique de la vie de tous les jours, sans tenter de développer leurs capacités personnelles de se connaitre, soi-même et les autres, humains et non-humains, pour « vivre ensemble » de manière à la fois sereine, épanouissante et satisfaisante. »
        Peut-être que c’est dû à que cette « charge » était, autrefois, « incombé » à l’église à travers les textes et les humainos d’église et qu’en passant à une société de la « raison », nous avons « oublié » cette partie qui est important pour l’Humain pour être « en paix intérieurement ». Cependant, aujourd’hui, nombre l’ont trouvé sans passer par une croyance en un dieu, mais, pas toujours dans leur jeunesse.

        Je suis d’accord avec votre idée « d’ateliers de parole ».

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