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4.avril.20244.4.2024 // Les Crises

Les capacités de l’Ukraine sont limitées, même avec une aide occidentale accrue

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Ce n’est un secret pour personne, les partisans d’une victoire totale en Ukraine se sont focalisés sur l’adoption par le Congrès d’un programme d’aide militaire à l’Ukraine de 60 milliards de dollars, présenté par l’administration Biden à la fin de l’année dernière. Ses partisans affirment que cette aide est d’une importance vitale, voire existentielle, mais quels effets ce paquet pourrait-il réellement avoir sur la ligne de front en Ukraine et de manière plus générale, quel est l’enjeu réel du débat sur l’aide à l’Ukraine ?

Source : Responsible Statecraft, Mark Episkopos
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ce financement, qui fait partie d’une enveloppe plus large de 95 milliards de dollars supplémentaires destinée à l’Ukraine, mais aussi à Israël et Taïwan, prévoit une somme de 20 milliards de dollars pour reconstituer les stocks du ministère de la Défense suite aux précédents volets d’aide à l’Ukraine ; environ 14 milliards de dollars pour permettre à l’Ukraine d’acheter des armes auprès d’entités américaines ; 15 milliards de dollars pour fournir un soutien, notamment en matière de renseignement et de formation militaire, et 8 milliards de dollars pour un soutien budgétaire direct au gouvernement ukrainien. Cette somme, bien que phénoménale dans l’absolu, fait pâle figure à côté des 113 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine approuvés par le Congrès en 2022, à un moment de la guerre où l’équilibre des forces était beaucoup plus favorable aux Forces armées ukrainiennes (FAU) qu’il ne l’est aujourd’hui.

Ces dernières font face à une kyrielle de défis majeurs, au premier rang desquels figurent le manque croissant de troupes et le déficit alarmant de munitions dont elles souffrent dans une guerre qualifiée de « guerre d’artillerie » par les responsables ukrainiens. Ce nouveau programme d’aide vise à soulager la soif toujours croissante des Ukrainiens en matière d’obus, mais l’argent ne se convertit pas directement en munitions facilement disponibles. On ne sait pas exactement combien d’obus les États-Unis peuvent envoyer à l’Ukraine et dans quel délai ils pourront le faire, même si la demande d’aide supplémentaire était approuvée aujourd’hui. Selon les estimations du RUSI [Royal United Services Institute, NdT] datant du début de l’année, la Russie effectue 10 000 tirs d’obus d’artillerie par jour. Pour avoir une idée de ce que cela représente, il suffit de rappeler que la production annuelle européenne en février 2023 ne s’élevait qu’à 300 000 obus, soit à peu près ce que la Russie a dépensé chaque mois en Ukraine. La Russie, qui aurait produit environ 2 millions d’obus d’artillerie en 2023, a distancé ses homologues occidentaux au rythme de sept pour un, selon une évaluation des services de renseignement estoniens datant de l’année dernière.

Josep Borrell, le plus haut diplomate européen, a fait remarquer que l’Europe ne peut pas supporter seule le poids du soutien à l’Ukraine, mais certains signes indiquent que Washington pourrait avoir du mal à répondre à certains des besoins essentiels de l’Ukraine, même si d’un côté de l’échiquier comme de l’autre la volonté politique était au rendez-vous. Il n’existe en effet aucune réponse immédiate pour réorganiser la filière industrielle de la défense américaine et pouvoir ainsi soutenir les dépenses ukrainiennes en munitions, qui atteignent des niveaux vertigineux. Les responsables américains ont annoncé leur intention d’augmenter progressivement la production jusqu’à 100 000 obus par mois, mais cet objectif restera hors d’atteinte au moins jusqu’en octobre 2025. Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a affirmé que l’Ukraine avait besoin de 2,5 millions d’obus cette année – soit environ 208 000 par mois – pour soutenir son effort de guerre, ce qui laisse supposer un taux d’utilisation que l’Occident ne peut tout simplement pas garantir à court ou à moyen terme, même dans le cadre du projet de loi prévoyant un financement supplémentaire.

Les sévères déficits matériels de Kiev s’accompagnent d’une pénurie de personnel tout aussi grave, un problème que l’Occident ne peut résoudre sans une intervention militaire directe en Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy s’est efforcé d’élaborer une stratégie de mobilisation viable dans un contexte de divisions internes croissantes, alors même que le nombre de volontaires étrangers a diminué par rapport au pic de 20 000 enregistré au début de l’année 2022. Ces pénuries sont dues non seulement aux pertes ukrainiennes, qui dépasseraient les 31 000 morts au combat annoncés par Zelensky le mois dernier, mais aussi à des tendances à la dépopulation si marquées qu’elles frôlent l’effondrement démographique. Kiev doit également faire face aux effets secondaires d’une guerre totale prolongée et coûteuse ; un programme de mobilisation plus ambitieux priverait davantage encore le marché du travail de main d’oeuvre, ce qui mettrait encore plus à mal l’économie de guerre chancelante de l’Ukraine.

Dans le drame qui est en cours, Moscou n’est pas un acteur statique. Les Russes perçoivent parfaitement les faiblesses de l’Ukraine et s’empressent de les exploiter au maximum, tirant parti des avantages que leur confèrent leurs vastes ressources humaines et leur puissance de feu, pour, au lendemain de la chute d’Avdiivka, exercer une pression tout le long de la ligne de front à l’est et au sud-est de l’Ukraine.

En bref, l’effort de guerre ukrainien est sous perfusion. Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe en 2022, son effondrement est désormais une réelle possibilité. À la lumière de ces sombres réalités, à quoi peut servir le programme d’aide de 60 milliards de dollars ? Il aidera sans aucun doute l’Ukraine à imposer des coûts et à ralentir le rythme des avancées russes. Cependant, il ne permettra pas d’écarter définitivement la menace d’un effondrement, il donnera vraisemblablement un second souffle aux FAU au cours des prochains mois. Mais, comme l’a fait remarquer avec justesse le sénateur J.D. Vance (Républicain-Ohio) : « Il ne va pas fondamentalement modifier la réalité du champ de bataille. »

Il est important de noter que reconnaître les limites de l’aide occidentale ne veut pas dire que continuer de soutenir l’Ukraine soit complètement inutile. En réalité, un scénario qui verrait les FAU s’effondrer et l’Ukraine être écrasée par les forces russes serait dangereux pour toutes les parties concernées et rendrait la conclusion d’un accord durable encore plus difficile. Mais il est tout aussi vrai que tout plan de soutien à l’Ukraine doit s’accompagner d’une évaluation objective de ce qui peut et ne peut pas être réalisé à ce stade de la guerre.

Les promesses de maintien de l’aide occidentale à l’Ukraine constituent un levier important, sinon primordial vis à vis de Moscou dans cette guerre, mais ce dernier a tendance à se diluer si il n’est pas exploité. Le problème n’est pas l’aide en tant que telle, mais plutôt la persistance à vouloir atteindre des objectifs de guerre maximalistes qui sont de plus en plus éloignés des réalités de cette guerre.

Les propositions visant à soutenir la défense de l’Ukraine jusqu’en 2024 afin de pousser Kiev à une nouvelle contre-offensive en 2025 préparent les FAU à une réédition de la désastreuse contre-offensive de 2023, si ce n’est en pire. La plupart des dirigeants occidentaux ont sagement écarté les projets impliquant des troupes de l’OTAN sur le terrain en Ukraine.

Au cours des deux dernières années, les partisans des objectifs de guerre maximalistes en Ukraine ont remarquablement réussi à influencer les politiques tant sur le champ de bataille qu’en dehors de celui-ci. Depuis les lance-roquettes HIMARS et les missiles de croisière SCALP jusqu’aux systèmes de missiles Patriot et aux chars de combat Leopard 2A6, l’Ukraine s’est vue saturée d’une large et puissante palette d’armes occidentales. Le régime de sanctions internationales à l’encontre de la Russie est de loin le plus important de l’histoire et ne cesse de se renforcer, l’UE en étant à son treizième train de mesures restrictives tandis que le département du Trésor américain cherche constamment de nouvelles occasions pour serrer davantage la vis concernant Moscou.

La dernière mesure en date est le versement d’un supplément de 60 milliards de dollars, mais le problème n’a jamais été un manque en terme d’action : c’est l’absence d’une fin de partie crédible en Ukraine. Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a demandé à l’administration Biden de formuler « une stratégie claire en Ukraine, une voie vers la résolution du conflit ». Parce qu’en effet, il est essentiel de recentrer le débat concernant l’Ukraine sur la recherche d’un consensus autour d’un cadre réaliste pour la fin de la guerre.

Mark Episkopos

Mark Episkopos est chercheur sur l’Eurasie au Quincy Institute for Responsible Statecraft. Il est également professeur adjoint d’histoire à l’université Marymount. Mark Episkopos est titulaire d’un doctorat en histoire obtenu à l’American University et d’une maîtrise en affaires internationales obtenue à l’Université de Boston.

Source : Responsible Statecraft, Mark Episkopos, 08-03-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

RGT // 04.04.2024 à 10h28

Si seulement les occidentaux bouffis de suffisance n’avaient pas forcé les dirigeants ukrainiens à ne pas signer les accords de paix en 2022 en étant persuadés qu’ils parviendraient à mettre la Russie à genoux (afin ensuite d’aller piller sans retenue toutes ses richesses naturelles et d’exploser un membre important des BRICS qui leur plantaient une aiguille dans le pied), ce massacre ignoble n’aurait jamais eu lieu.

Désormais, c’est une course à la mort qui est exécutée par les oligarques occidentaux car en cas de défaire de l’Ukraine le roi sera nu et ils risquent fort de passer un très mauvais moment quand leurs populations finiront par comprendre que le « combat pour la Liberté » n’était qu’une farce de plus qui leur a été vendue.

Et surtout, ce qui n’est pas non plus acceptable, c’est que l’ensemble de la planète se rendra compte que l’OTAN et leur maître ne sont que des « tigre de papier » qui ont été vaincus par un « pays sous-développé » et que toutes les dépenses militaires faramineuses en armement « high tech » ruineuses et les sanctions économiques létales pour leur propre populations n’ont été que le chant du cygne d’un Empire décadent de plus dans l’histoire humaine.

La simple raison de cet acharnement à vouloir sacrifier jusqu’au dernier ukrainien ne sert qu’à « sauver les petites fesses joufflues » des dirigeants de la « communauté internationale » autoproclamée et éviter une révolution planétaire qui finirait très mal, et pas que pour eux d’ailleurs, leurs populations devant souffrir des derniers soubresauts des élites blessées.

Monde de merde.

13 réactions et commentaires

  • Marie // 04.04.2024 à 09h39

    C’est tout de même étonnant que même ce docte professeur ne comprenne pas que le temps joue en faveur d’une avancée de l’armée russe.
    KIev pourra s’entourer de dents de dragon, Odessa se remplir des bandéristes les plus durs, cela n’empêchera pas l’armée russe d’avancer et de se rendre maître de ces deux villes emblématiques pour la Russie.

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  • RGT // 04.04.2024 à 10h28

    Si seulement les occidentaux bouffis de suffisance n’avaient pas forcé les dirigeants ukrainiens à ne pas signer les accords de paix en 2022 en étant persuadés qu’ils parviendraient à mettre la Russie à genoux (afin ensuite d’aller piller sans retenue toutes ses richesses naturelles et d’exploser un membre important des BRICS qui leur plantaient une aiguille dans le pied), ce massacre ignoble n’aurait jamais eu lieu.

    Désormais, c’est une course à la mort qui est exécutée par les oligarques occidentaux car en cas de défaire de l’Ukraine le roi sera nu et ils risquent fort de passer un très mauvais moment quand leurs populations finiront par comprendre que le « combat pour la Liberté » n’était qu’une farce de plus qui leur a été vendue.

    Et surtout, ce qui n’est pas non plus acceptable, c’est que l’ensemble de la planète se rendra compte que l’OTAN et leur maître ne sont que des « tigre de papier » qui ont été vaincus par un « pays sous-développé » et que toutes les dépenses militaires faramineuses en armement « high tech » ruineuses et les sanctions économiques létales pour leur propre populations n’ont été que le chant du cygne d’un Empire décadent de plus dans l’histoire humaine.

    La simple raison de cet acharnement à vouloir sacrifier jusqu’au dernier ukrainien ne sert qu’à « sauver les petites fesses joufflues » des dirigeants de la « communauté internationale » autoproclamée et éviter une révolution planétaire qui finirait très mal, et pas que pour eux d’ailleurs, leurs populations devant souffrir des derniers soubresauts des élites blessées.

    Monde de merde.

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    • basile // 05.04.2024 à 10h55

      très bien dit. Il manque je pense le fait que le soutien à l’ukraine, et les sanctions à la Russie, n’ont pu se faire que par des votes de l’UE à l’unanimité, soit 100 % (et pas qu’une fois par accident), grâce à un procédé digne de la mafia : prouve ta fidélité à la mafia (pardon à l’UE) en tuant (économiquement) ton ami russe . En échange, tu seras grassement récompensé, (par nous, contributeurs nets )

      100 % donc qui n’étonnent personne, tout en moquant les scores de Poutine à la soviétique

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    • moussaillon // 06.04.2024 à 01h40

      Depuis la plandémie , toute est fait pour ruiner les pays Européenns . Avec ou sans la Russie , il faut partager la monoculture entre Multinationale et BlackRock pour les terres d’Ukraine , santé OMS , règlementation ONU . Il y a belle lurette que les gouvernements d’Europe ne sont que des fonctionnaires d’Europe ( Pas pour rien que les oeufs , poulets ne couent rien et non réglementé , pendant que les Européens sont dans la bureaucratie , ni queux , ni tête ) . Ils faut qu’il passent à l’argent numérique , qui est le travail du WEF et toutes les sectes . Le projet date de 1972 et les gouvernement qui ne savent pas se qu’ils racontent , puisqu’ils se foutent de nous , pendant qu’en amont , ils placent leur billes de la feuille de route . Les psychopathes massacreures de vie Youngs Leaders , ont bien été choisis par le Bilderberg . Les assemblées Nationnaux ne sont qu’une illusion théâtrale pour ceux qui ne voient pas l’ensemble du décor .

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  • florian lebaroudeur // 04.04.2024 à 11h45

    Rien que le bilan officiel de 31 000 morts au combat est grotesque, quand des sources américaines affirment que le bilan des amputés était d’environ 50 000 à la fin de l’année 2023. En réalité, il est au dessus de la barre des 100 000.

    Si l’agenda des opérations se déroule comme mentionner dans l’article, on n’en aurait encore au minimum pour 2 ans de conflit, avec quel addition démographique à l’arrivée ?

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    • Micmac // 06.04.2024 à 14h19

      C’est malheureusement et surement beaucoup plus que 100 000. L’armée ukrainienne comptait plus 300 000 (jeunes) hommes et aujourd’hui la moyenne d’age des soldats ukrainiens est au dessus de 40 ans. C’est une indication parmi d’autres, avec les vagues de mobilisations forcées et les gigantesques cimetières décorés de drapeaux jaunes et bleus.

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  • DVA // 04.04.2024 à 13h08

    Le dernier mauvais coup occidental qui a marché la dislocation de l’ex Yougoslavie et ‘ l’indépendance ‘ du Kosovo , base militaire US installée et mafieux kosovars ds nos capitales…Mais la Russie était faible à cette période…

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  • Savonarole // 04.04.2024 à 14h51

    Le fameux package de $61B « ne va pas fondamentalement modifier la réalité du champ de bataille. » Donc, si j’ai bien compris, ils sont prêts à payer juste pour que la boucherie continue tout pareil…mais il se passerait quoi si ils payaient paaas ? Ça continuerait aussi tout pareil ?
    Le fameux chiffre de 31 000 pertes vient de Hellensky … il a oublié le mot « mensuelles » dans la phrase. On parle ici du même du gars qui a signé un Oukaz pour construire un cimetière militaire de 500 000 places à Kiev parce qu’il n’y avait plus de place disponibles… faut pas prétendre qu’il sait pas.
    Donc les senateurs US ont signé un package pour six mois de massacres au tarif de 2023. En dollars ça fait $61B et en sang ça fait 185000 tombes. Ils s’en pognent : c’est pas leur oseille et c’est pas leurs progénitures… c’est les kakhols qui vont douiller autant les cadavres que les crédits à la fin. Et les pourliches ? Pour les donnateurs des Sénateurs ! Youhou ! Democracy ; F… you !

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  • Myrkur34 // 04.04.2024 à 17h16

    https://2000watts.org/index.php/energies-fossiles/petrole/1372-les-etats-unis-demandent-a-lukraine-darreter-les-attaques-contre-les-raffineries-russes.html

    Cela devient ubuesque ou grotesque et même les deux à la fois..

    Et Choïgou qui espère que les services secrets français n’aient pas fourni d’aide aux auteurs de l’attentat islamiste de Moscou après l’appel de Lecornu. Purée, faut arrêter l’antigel dans la vodka, papi…

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    • ulandstrykere // 05.04.2024 à 04h21

      au sujet des attaques de drones sur des raffineries russes, comme toutes les attaques de drones dans la profondeur, elles sont le fait des américains, car c’est eux qui possèdent les satellites permettant de calculer des trajets possibles pour du vol sinueux en rase-motte afin d’esquiver les systèmes anti-aériens. Il y a une parade mais bien sûr tout sécuriser requière un certain temps
      Mais comme c’est le travail des américains, pourquoi cette annonce de leur part?

      Depuis quelques jours les russes destruisent pour de bon, pas réparable à court terme, à coup de missiles, les bâtiments de turbines des centrales ukrainiennes. Plusieurs centrales. Kharkov a été plongé dans le noir, et partout des limitations sont imposées: électricité disponible une partie de la journée.
      Le but est de détruire la capacité industrielle, disloquer les chaînes du froid, l’alimentation continue en jus des réseaux internets et cellulaires, et des systèmes électroniques militaires, causer un exode des populations vers l’Ouest,, mettre tout le réseau électrique UE en capacité tendue. Vider le gros de la population de Kharkov peut préluder à une prise de la ville-

      La remarque de Choïgou au sujet d’hypothétique implication française dans l’attentat du Krokus est évidente, car le russe de la rue est convaincu que c’est un coup des « occidentaux ». Il dit que les troupes francaises seront, évidemment ciblés. Les russes vont chercher à tuer du français. Pourquoi Macron décidait de ce coup de fil, mystère.

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    • Ecofil // 05.04.2024 à 09h54

      Votre lien est tout à fait intéressant et nous montre encore une fois comment l’opinion occidentale est manipulée puisqu’on nous dit que c’est Gaza, l’Ukraine bien sûr et les restrictions de production de l’Opep qui sont à la base de la nouvelle envolée des prix du pétrole. On pourra donc dire que par l’action de ses drones sur les raffineries russes, Zelensky est en train de mécontenter une partie du monde occidental ( qui le finance) et de favoriser le vote pour Trump pour les futures présidentielles, Trump qui doit être tout sourire d’avoir un pareil allié…

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    • Savonarole // 05.04.2024 à 19h02

      Sérieux , quand on voit ce que sont capables de gober les téléspectateurs Français , on peut pas en vouloir à Sergeï d’essayer d’en profiter 🙂
      PS : « In soviet Russia » on ne met pas d’antigel dans la Vodka, c’est la Vodka qui sert d’antigel 🙂

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      • Myrkur34 // 09.04.2024 à 07h35

        Pour votre gouverne Savonarole, ma saillie sur Choïgou remonte à un lointain souvenir sur les mécanos de l’aviation militaire soviétique du coté de Vladivostok. Quand la vodka venait à manquer, ces mécanos se rabattaient sur l’antigel des avions. :o)
        Il y avait aussi des histoires d’eau de Cologne pour le pékin moyen en cas de pénurie de Vodka.

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