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24.janvier.201424.1.2014 // Les Crises

[30 ans déjà] 24 janvier 1984 : les socialistes inaugurent la dérégulation bancaire mondiale

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Le 24 janvier 1984, le PS votait la première loi bancaire au monde – qui mettait fin à 40 ans de séparation des activités bancaires en France.

10 ans plus tard, ses effets commenceraient à se faire sentir, avec le début de la constitution des mégabanques universelles.

Mais ce n’était que le début du processus de dérégulation massive du système financier français, déjà étudiée dans ce billet.

N’oublions jamais… 🙁

Article du NouvelObs, 09/2011

La gauche française, pionnière de la dérégulation financière ?

« Régulation financière », « rigueur »…D’après un prof d’Harvard, ces enjeux présentés comme des défis pour les candidats de gauche, ont été, dans les années 80, au cœur de la politique de la gauche française. Par Patrick Fauconnier

Rawi Abdelal, professeur à Harvard, spécialiste de politique économique est un chercheur très peu connu en France qui a écrit en 2005 un document de 30 pages titré « Le consensus de Paris, la France et les règles de la finance mondiale », dans lequel il démontre que c’est la gauche française qui a agi avec le plus de ténacité, en Occident, « de façon paradoxale » en faveur de la dérégulation « libérale » des marchés financiers. [NB. Vous pouvez lire cet opus dans ce billet]

Des Français…

« A la fin de la décennie 80, écrit Abdelal, les dispositions de l’Union Européenne et de l’OCDE, qui avaient ralenti le processus de mondialisation des marchés financiers, sont réécrites pour épouser une forme libérale. Grâce à ce changement, qui concernait 70 à 80 % des transactions de capitaux dans le monde, la mondialisation financière va progresser à grands pas dans le cadre de règles libérales (…) Cette évolution n’a pu se faire que grâce à l’intervention de trois personnages : Jacques Delors, en tant que président de la Commission européenne, Henri Chavranski, président des mouvements de capitaux à l’OCDE de 1982 à 1994, et Michel Camdessus, président du FMI de 1987 à 2000 ( …) Sans eux, un consensus en faveur de la codification de la norme de la mobilité des capitaux aurait été inconcevable. Ces trois hommes ont beaucoup de points communs, mais il en est un qui saute aux yeux : ils sont Français. Voilà qui est tout à fait curieux car pendant plus de 30 ans la France, plus que tout autre pays, avait multiplié les obstacles à toute modification des textes en faveur de la mobilité des capitaux. »

Faisant remarquer que c’est François Mitterrand qui a nommé Camdessus gouverneur de la Banque de France, Abdelal parle de « paradoxe français d’autant plus fort que Delors était une importante figure socialiste et que (…) les français n’y ont pas été forcés par les Etats Unis, au contraire ». Il poursuit : « c’est le ‘consensus de Paris’ et non celui de Washington, qui est avant tout responsable de l’organisation financière mondiale telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire centrée sur des économies donc les codes libéraux constituent le socle institutionnel de la mobilité des capitaux ».(…)

« plus le monde se globalise, plus il a besoin de règles »

« Entre 1983 et 1988 les français ont laissé faire l’internationalisation et lui ont même réservé bon accueil. En 1988 (réélection de F. Mitterrand, NDLR) , ils se sont lancés dans une nouvelle mission internationale. Des personnalités françaises (il cite Lamy en plus de Delors et Camdessus) ont alors joué un rôle de premier plan dans le mouvement pour rendre la mondialisation possible »

L’explication d’Abdelal est que les français se sont impliqués de la sorte dans le but non pas de déréguler, mais de maîtriser. Il cite Pascal Lamy qui dit, en 1999 : « l’approche française du problème de la libéralisation, c’est que si on libéralise, il faut organiser ». Cette façon de voir les choses est confirmée par un discours de Lionel Jospin, en 1999, devant l’assemblée générale de l’Onu : « plus le monde se globalise, plus il a besoin de règles ». C’est pour contrer la vision américaine d’une « mondialisation incontrôlée » et « la domination écrasante des USA sur les marchés financiers » que les français, « surtout de gauche » selon Abdelal, ont cherché à promouvoir une mondialisation encadrée . Il montre que cette ambition s’est heurtée à un mur au FMI, où les français ont échoué à modifier les règles.

« ils ont amené Mitterrand à choisir l’Europe et l’austérité »

Interviewé par l’agence Telos en octobre 2007, lors de la nomination de DSK à la tête du FMI juste apres la chute de Lehman Brothers, Abdelal observe que : « les fonctionnaires français ont emmené dans leurs bagages l’idée que la mondialisation pouvait être maîtrisée, ainsi que les instruments de cette maîtrise. Et pourtant, paradoxalement, en permettant aux organisations internationales de maîtriser la mondialisation, ils ont contribué à forger un monde plus libéral et plus mondialisé ».

Dans le cadre d’une analyse plus politique, il consacre plusieurs pages au tournant de 1983, au cours duquel Delors, alors ministre des Finances, Laurent Fabius, ministre du budget et Pierre Bérégovoy, ministre des Affaires sociales, ont convaincu François Mitterrand d’accepter les contraintes du Système Monétaire Européen, qui a amorcé une politique de rigueur : « ils ont amené Mitterrand à choisir l’Europe et l’austérité ». Pour lui, c’est Camdessus qui a convaincu Fabius du danger qu’il y aurait à laisser flotter le Franc, et qui a ensuite « introduit de la pensée unique au FMI ».

« Une ambition de faire ses preuves sur le terrain même de l’opposition »

Selon lui, « Fabius, Bérégovoy et quelques autres avaient de bonnes raisons de se donner un programme libéral : se rallier à l’économie de marché permettait de se doter d’une identité politique attrayante, d’un profil « moderne », « compétent », qui tranchait avec l’image « archaïque » et excessivement idéologique d’un Chevènement ou d’un Marchais ».

Il poursuit : « L’ardeur de la gauche française à surpasser la droite ne se borna pas à la finance et s’étendit à tous les domaines de la politique économique. Le programme appliqué par Delors, Fabius, Beregovoy allait bien au-delà d’une suppression du dirigisme ». Il cite Serge Halimi, patron du « Monde Diplomatique », qui voit dans cette politique « une ambition de faire ses preuves sur le terrain même de l’opposition, ce qui se traduit par une politique encore plus brutale que celle de la droite quand il s’agit d’appliquer des politiques économiques orthodoxes ».

Patrick Fauconnier – Le Nouvel Observateur

28 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 24.01.2014 à 05h00

    Aujourd’hui nous ne maîtrisons plus nos monnaies ni nos finances, c’est la porte ouverte à une perte de contrôle complète en étant tenté de céder nos dernières ficelles aux mains des Européistes, accélérant ainsi la mise au point du but final, l’avènement d’un monde globalisé et totalitaire, car c’est bien là que nous nous dirigeons, vers l’essai d’une gouvernance mondiale !

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    • Galuel // 24.01.2014 à 07h24

      Ce ne sont pas « nos » monnaies ni « nos » finances, c’est une monnaie privée, et non-libre, qui n’a aucune raison fondamentale ni de disparaître ni d’être choisie par les générations montantes qui lui préféreront bitcoin, litecoin, OpenUDC, uCoin ou Monnaie M selon leurs capacités et choix techniques. « Qu’est-ce qui est Monnaie » nous explique que le choix par un individu de son système monétaire n’est ni obligé ni exempt d’analyse et d’acceptation de son code de fonctionnement http://www.creationmonetaire.info/2013/12/quest-ce-qui-est-monnaie-ou-pas.html

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    • cording // 24.01.2014 à 10h44

      Oui, nous ne sommes plus libres de décider de notre destin! Dès lors à quoi bon voter puisque la droite continuera la politique d’adaptation-soumission à la mondialisation néolibérale et à la financiarisation de l’économie. Vers une gouvernance mondiale ou plutôt une dictature molle, un totalitarisme insidieux!

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  • fabrice // 24.01.2014 à 06h59

    il est clair que quand Hollande à prononcé son fameux :

    http://youtu.be/bb9cKK9kn0A

    et que l’on savait ce fait on ne pouvait que rire jaune devant tant d’hypocrisie d’autant qu’il disait en même temps :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/antoine-montpellier/230212/francois-hollande-devoile-son-veritable-programme-la-city-nos-c

    bref il est assez incompréhensible qu’avec tous ces éléments que la finance tacle autant les socialistes alors qu’elle n’a jamais eut de meilleur allié quand ils sont au pouvoir(idéologie aveugle ou autre j’ai du mal à comprendre).

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    • Kiwixar // 24.01.2014 à 07h35

      « Pour contrôler l’opposition, il suffit d’être l’opposition… » (Lenine)
      Pour contrôler un pays, il suffit de contrôler les 2 principaux partis d’alternance, qui ne se démarquent que sur la cosmétique et les attrape-gogos (mariage gay, IVG, obamacare, etc.)
      Grâce aux medias, il suffit aussi de faire « monter » des poulains sur qui on a des « dossiers » de cul (DSK, etc.) ou d’argent. Ces politiciens compromis font alors faire le sale boulot (financement) par des poulains sur qui ils ont alors des dossiers.

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  • wuwei // 24.01.2014 à 08h23

    C’est un grand connaisseur en matière de trahison de classe qui parle :

    « Les socialistes qui se sont posés en réformistes, ont fini par collaborer au système des valeurs capitalistes et donc à la politique de droite. La collaboration échappe difficilement à son destin qui est de trahir ». (François Mitterrand – in « Un socialisme du possible » 1970)

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  • Xavier TARPIN // 24.01.2014 à 08h53

    Bonjour,

    notons juste que certains semblent ne pas partager totalement cette analyse :
    http://www.romandie.com/news/n/Liberalisme_economique_Hong_Kong_en_tete_du_classement_la_Suisse_4e_etude42140120141151.asp

    des auteurs d’ultra-gauche :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Heritage_Foundation

    on peut recouper leur classement de façon plaisante avec :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradis_fiscal#Indice_d.27opacit.C3.A9_bancaire

    on me répondra que l’une (libéralisation financière) ne recouvre pas exactement l’autre (libéralisme économique)
    certes, certes ….
    mais Charybde va-t-il sans Scylla ?
    la partie ne participe-t-elle pas du tout ?

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  • reneegate // 24.01.2014 à 09h26

    C’est l’histoire d’un mec, qui ouvre les vannes et court ensuite pour détourner l’eau vers son jardin avant qu’elle n’atteigne sa maison. En courant il s’aperçoit qu’il a oublié ses outils et il n’est pas capable de construire la moindre vanne. De toute façon, il se prend les pieds dans le tapis, sa maison est foutue.
    Le socialiste est naïf c’est bien connu.
    Et ce sont eux qui vont négocier les accords de libre échange avec les Etats-unis. Les socialistes projettent de réguler après la signature.

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  • reneegate // 24.01.2014 à 09h34

    Serge Halimi a parfaitement raison : le socialiste est « plus royaliste que le roi ». Ils veulent faire leurs preuves non pas à ceux qui les ont élu, mais à ceux qui les ont nourri.

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    • cording // 24.01.2014 à 10h48

      Autrefois, quand il y avait un PC c’est-à-dire il y a au moins 50 ans, le PS avait le droit au qualificatif de « social-traitre » ce qui de nos jours me semble totalement justifié.

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      • reneegate // 24.01.2014 à 11h09

        Il faut vous réveiller, aujourd’hui le PC fait liste commune avec le PS à Paris, et il y a un Front de Gauche qui dénonce les sociopathes

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  • Lionel // 24.01.2014 à 10h07

    « bref il est assez incompréhensible qu’avec tous ces éléments que la finance tacle autant les socialistes alors qu’elle n’a jamais eut de meilleur allié quand ils sont au pouvoir(idéologie aveugle ou autre j’ai du mal à comprendre) »

    Oui c’était la blague qui circulait à la fin des années 90 : si tu es patron vote socialo, car jamais la Droite ne te fera autant de cadeaux…

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  • Casquette // 24.01.2014 à 10h15

    Et dire qu’on nous répete à longueur de journée que les français rechignent à s’insérer dans la mondilisation et qu’ils ne s’ouvrent pas assez au monde extérieur…cette critique est totalement injustifiée comme le rappelle le journaliste ,puisque c’est certains de nos compatriotes qui en ont édictés les règles,tout en se chargeant de les appliquer (sur 11 présidents du FMI: 5 français !).

    Mais la phrase de Jospin est juste sublime et digne de ses meilleurs jospinades :
    « plus le monde se globalise, plus il a besoin de règles »

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  • Arnould // 24.01.2014 à 10h57

    Je suis content de cet article. Je m’en doutais, mais confusément. C’est que cette loi bancaire française n’a eu d’effet que quelques années plus tard quand BNP a repris Paribas et autres monstruosités du même genre. Faut dire aussi qu’en janvier sortaient le Sinclair QL (dans mes moyens) et le Mac (beaucoup trop cher, mais quelle machine!).

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    • Arnould // 25.01.2014 à 10h26

      Pour continuer: depuis la crise en cours, on a appris que les Américains ont fait la même loi, c’est à dire abrogation de la séparation entre banque de dépôts et d’affaires, mais sous Clinton en 1999. Est ce que les Américains l’auraient fait, s’il n’y avait pas eu la pression européenne, française en particulier?

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  • Macarel // 24.01.2014 à 11h08

    N’oublions jamais…

    Nous saurons nous en souvenir lors des prochains rendez-vous électoraux.

    Les socialistes, c’est comme les nouveaux riches, pour être acceptés à la table des « grands de ce monde », ils se sentent obligés d’être plus royalistes que le roi.

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    • reneegate // 24.01.2014 à 11h15

      regardez ce gouvernement : ils étaient déjà parmi les riches. C’est cela le fond du problème, le PS vient du même sérail que l’UMP. Les futurs cadres de la nation sont formatés à l’unisson. Si vous voulez une autre politique, ne votez plus pour les énarques, fils de, Sciences Po. Savez vous qu’un jeune sorti de Sciences Po Paris option finance, n’a jamais entendu parlé de Stiglitz (seulement sur un sujet connexe et jamais cité dans un cours).

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  • jean sur // 24.01.2014 à 12h01

    Voici le bilan de cette politique tirée par les acteurs eux-mêmes:
    – Jacques Attali (Figaro 5 mai 2004):  » c’est sous la gauche que les inégalités entre le travail et le capital se sont le plus creusées »
    – Laurent Fabius (  » l’Heure de Vérité du 8 janvier 1986):  » c’est à nous qu’est revenu de faire le sale boulot  »
    – jacques Delors ( l’Unité d’un homme chez Odile Jacob éditions): » j’ai dû faire le sale boulot pendant 3 ans de 1981 à 1984″

    et la conclusion, la voici, elle est irrésistible:
    Laurent Baumel ( député PS dans le Figaro du 16 octobre 2013) :  » C’est toujours nous qui faisons le sale boulot « 

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    • Casquette // 24.01.2014 à 12h41

      La formule est tellement imprégnée de fatalisme , comme si la dérégulation bancaire était contrainte et forcée …le plus drôle serait que l’équipe de Clinton qui a abrogé le glass-steagal act 15 ans après la France se justifie avec les mêmes arguments.

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  • pyrrhogaster // 24.01.2014 à 12h17

    Il ressort de cet article que la mondialisation financière a été voulue, et ne présentait pas le caractère inéluctable qu’on lui prête de nos jours. Je comprends l’intérêt que tous nos dirigeants, et en particulier les socialistes trouvent à dire que cette évolution s’est imposée d’elle-même : ils font ainsi oublier que c’est un ensemble de volontés humaines, et tout particulièrement les leurs, qui ont créé cette situation incontrôlable.

    On ne peut que sourire (jaune) quand on relit Jospin : “plus le monde se globalise, plus il a besoin de règles”. Croyait-il vraiment que l’état du monde et des organisations internationales permettrait de mettre en place de bonnes règles ?

    Plus concrètement, j’ai le souvenir très net d’avoir lu au début des années 90 le train de mesures législatives et réglementaires qui étendaient le marché des futurs (le MATIF) aux produits agricoles. On annulait très explicitement des lois des années 1930′ prises contre les « affameurs » et tous ceux qui spéculaient sur les produits de première nécessité. Nous étions évidement plus intelligents que nos grands parents qui avaient cru bon de protéger le commerce alimentaire des aléas des marchés!

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  • BabarMillésimé // 24.01.2014 à 13h24

    Comment expliquer le si médiocre niveau des commentaires sur ce site ?

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    • wuwei // 24.01.2014 à 17h14

      Peut être par la bien plus grande médiocrité du personnel politique toutes tendances confondues.

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  • Incognitototo // 24.01.2014 à 15h06

    Pour la petite histoire qui a fait la grande…

    Hasard, coïncidence, ou manipulation (on ne saura probablement jamais), peu après l’élection de Mitterrand en 81, dans certains cercles restreints du PS circulait un rapport « secret » (pas tant que ça puisqu’un ami proche, qui était secrétaire de section, en a eu connaissance par le député qu’il servait, et c’est comme ça que j’ai pu le lire) de prospectives, qui disait en gros :
    – on prévoit 20 ans de crise,
    – c’est nécessaire si on veut en finir avec le bloc communiste, les logiques de « guerre froide » et de chantage à la guerre,
    – c’est nécessaire si on veut sortir des diktats US qui menacent à tout instant d’intervenir en Europe si les cocos prenaient le pouvoir…

    Bon, ils se sont un peu trompés sur la durée de la crise et sur les conséquences, mais voilà comment, la perspective de donner le « baiser de la mort » aux cocos en a motivé plus d’un dans « l’intelligentsia » PS, pour accepter d’avaler couleuvres, boas et autres reptiles dès 1982… parce que s’il est vrai que le PS a plus libéralisé économiquement que la droite, il ne faut pas oublier non plus l’abandon en rase campagne dès 1982 des réformes les plus emblématiques (et qui en plus ne coûtaient pas un rond) du programme commun :
    – cogestion des salariés dans les entreprises,
    – droit au logement,
    – réforme profonde du système judiciaire et démocratique, et cetera…

    Et la question non accessoire, c’est pourquoi le PCF a mis encore 2 ans pour tirer les conséquences des trahisons de Mitterrand… pourquoi il n’est pas descendu dans la rue dès 1982 (avec également le CERES, le PSU et le PRG) pour réclamer le respect des accords.

    On ne peut jamais refaire l’histoire, mais quand même ça laisse un sacré goût amer dans la bouche… oui, n’oublions jamais. 🙁

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    • Vénus-Etoile du Berger // 24.01.2014 à 21h00

      Allez à radio nostalgie peut-être qu’ils la passeront votre chanson.

      Bon plus sérieusement, le pcf a décliné tout seul avec un leader GM en déclin qui n’a pas su mener une politique adéquate.

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      • sylla // 26.01.2014 à 16h54

        D’ailleurs tous les PC d’europe ont décliné, le leader GM était très influent.

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  • Lionel // 24.01.2014 à 22h36

    Dommage que Béré soit mort en 93 sinon il aurait fallut l’inculper pour haute trahison : la loi de dérégulation bancaire a été signée de sa main… (bon il a été bien aidé par Jean-Charles Naouri!)

    Bernard Maris écrivait il y a longtemps que le péché mortel du socialo était de se sentir constamment ringard : aussi on pouvait lui « vendre » n’importe quoi sous l’alibi de la modernité. Je suis sûr que Naouri a dû dire à Béré : « Monsieur le Ministre il faut MODERNISER le secteur bancaire dans ce pays sinon nous allons nous retrouver à la traîne… »

    Et Béré le benêt a signé… en 1984, l’année d’Orwell! Ca ne s’invente pas.

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  • rouviere // 25.01.2014 à 00h43

    1983, arrivé de fabius premier ministre, fin de la vrai gauche qui n’aura durée que deux ans et debut d’une periode ou meme la droite officielle n’y songeait pas . A petit coup de 1 a 1,5% ANNUELS de non revalorisation salariale ,30 ans apres on se retrouve dans la situation actuelle avec un smic de 50% de moins que ce qu’il devrait etre. Le probleme des retraites en decoule , on a moins de cotisants suite au chomage, mais aussi, suite a des retraités partant avec des retraites honorables et honorablement cotisées sont payées par des cotisants au salaire de misere qui generent que tres peu de cotisations. toutes ces mesures font que l’ouvrier n’est plus muselé par le patronat, mais comme le patronat il est muselé par les banques qui font la pluie et le beau temps en octroyant des credits. ces credits qui palient a la baisse des revenus sont demandés par le gouvernement afin de permettre a la croissance de se maintenir artificiellement , en conclusion les banques expliquent aux gouvernement successifs ce qu’il faut faire pour qu’elles s’en mettent plein les poches, sinon elles font tout sauter en arretant les decouverts et les credits des entrepreneurs et des salariés qui triment et ne s’en sortent plus etranglés par un etat et des dirigeant au train de vie digne d’un dictateur africain et des banques qui inventent des frais et des clauses abusives pour finir de les deshabiller. le ps, le pc , ces deux partis phares de la gauche depuis trent’ans ont fait que critiquer cette politique quand ils etaient dans l’opposition et l’on appliquée quand ils étaient au commandes,l’hemorragie du pc n’a pas profité au ps comme le pense les derniers communistes mais est allé tout simplement gonfler les rangs du fn. Maintenant si on ne critique pas la politique du ps qui n’a jamais été a gauche, du pc qui s’acharne a revendiquer des idioties sous pretexte qu’elles sont de gauche alors il faut rester comme l’on est et attendre, attendre quoi , on ne sait pas , mais maintenant çA SUFFIT, marre de voter contre , pour une deuxieme fois dans ma vie de citoyens de 56 ans ,j’aimerais voter POUR , pour un projet, pour une politique claire,POUR une politique juste,qui va dans le bon sens, pouvoir debattre de tous les sujets sans se faire traiter de front national ou de gaucho,c’est pas compliqué a faire si on sort de tous ces hommes et femmes qu’on a actuellement qui nous gouvernent ou esperent le faire et sortent du meme moule. Je pense qu’on a les politiques que l’on mérite alors faisont en sorte de meriter le mieux , et je pense que nouvelle donne peut y arriver, et là est notre derniere chance, apres ce sera le fn qui fera la majorité, et ce ne sera plus le moment de gueuler, parcequ’on ne pourra plus.

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  • Darth Plagueis le sage // 27.01.2014 à 17h15

    Quel sketch Olivier Berruyer!

    Et pourquoi a t’on libéré la finance d’après vous?
    Il faut tout de même rappeler le contexte global:
    -Les années 70 et la stagflation.
    -Dans les années 80 on adopte des politiques monétaires plus fermes et plus sérieuses…

    Terminée depuis les années 80 la planche à billets et l’inflation pour financer la dette publique!
    Et comme il n’y a pas assez de riches et qu’ils ne sont pas assez riches pour financer toute la dette publique, il a bien fallu faire appel aux capitaux étrangers pardi!

    Or qui dit appel aux capitaux étrangers dit « politique du franc fort »: en effet, il ne faut que les térangers perdent de l’argent…

    Qui dit franc fort dit perte de compétitivité, baisse des taux d’intérêt et explosion de l’immobilier: bref tous les ingrédients de la baisse de la croissance: plus la croissance baisse, plus il faut faire appel aux capitaux étrangers: la boucle est bouclée…

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