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24.novembre.201324.11.2013 // Les Crises

[Reprise] Vengeance de la démocratie contre les « Oints du Seigneur » ?, par Charles Gave

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Allez, un petit clin d’oeil aux lecteurs libéraux du blog. Charles Gave est un penseur libéral avec qui je suis en désaccord sur pas mal de choses, en lien avec la vision du collectif, de l’impôt, etc. Mais je reconnais que c’est un grand penseur libéral, avec une réelle cohérence, qui va au bout de ses idées. Cela change beaucoup des clowns néolibéraux/néoliberatires, qui ne prennent que ce qui les arrangent. Gave veut qu’on laisse de la liberté aux entreprises, mais qu’elles crèvent si elles font des erreurs, à commencer par les banques. Qu’on surpaie les grands patrons, mais qu’ils soient ruinés s’ils gèrent mal leur entreprise, etc.

Il a en revanche, comme souvent chez les purs libéraux, une vision assez juste des mécanismes monétaires – ce qui en fait un grand critique de la folie qu’est l’euro. Je suis donc souvent en phase avec ce qu’il dit sur cette thématique.

Il en expose dans ce billet un exemple, avec en plus une drôlerie extraordinaire, sur ce qu’il appelle avec une grande acuité « les oins du seigneurs », déjà évoqués sur ce blog

Comme quoi, il ne faut jamais être trop sectaire, et il est utile de chercher de larges appuis pour défendre l’essentiel, même avec des adversaires politiques. Car le bon sens n’est d’aucun bord…

Les économistes ont une grande qualité. Ils ont une capacité remarquable à créer des noms compliqués pour décrire des choses simples, le but étant bien sur de faire croire au ‘’ vulgum pecus” qu’ils savent des choses importantes.

L’un de ces mots, qu’il m’est arrivé, hélas, d’utiliser sans le définir (mea culpa) est la “parité des pouvoirs d’achat”. Cette chronique va donc commencer par une espèce de “fiche” que le lecteur pourra garder dans un coin pour l’utiliser lorsque qu’un quelconque Diafoirus prononcera le mot dans une émission télévisée.

La notion est simple.

Imaginons deux pays, le premier avec un taux d’inflation de zéro, le deuxième avec un taux d’inflation de 10 % par an. Pour que les entrepreneurs du deuxième pays restent concurrentiels avec ceux du premier pays, il va falloir que le taux de change du pays « inflationniste » baisse de 10 % par an en moyenne pour que le système reste à l’équilibre.

La parité des pouvoirs d’achat c’est donc le taux de change corrigé du taux d’inflation et c’est tout. Il s’agit bien sur d’un prix “théorique”, censé représenter l’endroit où le taux de change devrait se trouver s’il s’ajustait parfaitement à la réalité.

L’étape suivante consiste bien sur à comparer le taux de change de “marché” au taux de change « théorique « pour voir laquelle des monnaies est surévaluée -ou sous évaluée- par rapport à l’autre.

Voici un exemple de parité des pouvoirs d’achat entre l’Italie et l’Allemagne.

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Explications

La ligne verte, c’est notre taux de change théorique calculé à partir de la différence des prix de détail entre les deux pays. Comme le lecteur peut le voir, les prix en Italie ont cru cinq fois plus vite qu’en Allemagne depuis 1967.

Quant à la ligne jaune, c’est le taux de change de « marché » entre la Lire et le DM s’ils existaient toujours. Quand la ligne jaune monte, cela veut dire que le DM monte (la Lire baisse). On voit que sur le long terme, ligne jaune et ligne verte suivent la même évolution et que donc le prix de marché a suivi le prix théorique, sauf bien sur depuis 2000 et l’introduction de l’Euro. Dans l’ensemble, les marchés ont très bien fait le boulot qui leur avait été confié.

Quand la ligne jaune est en dessous de la ligne verte, l’implication est que le DM est sous évalué et si la ligne jaune est au dessus de la ligne verte, la Lire est sous évaluée.

La ligne rouge (graphique du bas) est simplement le rapport entre la production industrielle Italienne et la production industrielle Allemande base 100 en 2000. Si la ligne rouge monte cela veut dire que la croissance Italienne en volume est supérieure à la croissance Allemande, le contraire étant également vrai.

Comme le lecteur peut le constater

  • de 1967 à 1973, l’Italie n’est pas compétitive et sa production croit moins que la production en Allemagne.
  • De 1974 à 1985, la Lire est » sous évaluée ». Et fort normalement la production Italienne croit plus vite que la production Allemande.
  • De 1986 à 1992, la lire, redevient sur évaluée et re belote, l’Italie fait moins bien que l’Allemagne. Sortie fracassante par la Lire du SME en 1992, la Lire redevient compétitive et hop ! L’économie Italienne fait à nouveau mieux que l’économie Allemande. Vient le drame final : la rentrée de la Lire dans l’Euro et depuis l’économie Italienne ne cesse de s’effondrer…et va continuer de s’effondrer puisque coût du travail et coût du capital sont plus élevés en Italie qu’en Allemagne…et que les Italiens ne peuvent plus dévaluer.

 

Ce qui m’amène à la deuxième partie du papier de cette semaine, la différence entre une analyse pragmatique et une analyse normative lorsqu’il faut faire des recommandations de politique économique.

Le taux de change n’est qu’un prix de marché parmi d’autres mais pour certaines personnes, la volatilité des taux de change est une très mauvaise chose, ce qui m’a toujours paru idiot.

Bloquer le taux de change est aussi imbécile que bloquer le prix des loyers. Mais enfin je peux admettre qu’une décision « « politique » soit prise de réduire, puis de supprimer cette volatilité -à terme- entre deux pays qui commercent beaucoup entre eux.

Le fait indiscutable est que l’Italie a une inflation structurelle plus élevée que l’Allemagne et ce depuis 1945 au moins, ce qui rendait nécessaire de constantes dévaluations de la Lire contre le DM.

La question posée est donc : comment arriver à stabiliser le taux de change entre les deux pays ?

Que va dire l’économiste « pragmatique »? Sa recommandation sera : Il va falloir que l’Italie fasse des réformes de structure pour que son taux d’inflation converge vers le taux Allemand et cela va prendre un temps fou. Quand les deux taux d’inflation auront convergé de façon durable, on pourra alors fixer les deux taux de change l’un par rapport à l’autre…ce qui d’ailleurs ne sera plus nécessaire puisque les taux de change de marché ne bougeront presque plus l’un par rapport à l’autre (voir la Couronne Suédoise et l’Euro).

Que va dire l’économiste « normatif » que j’appelle toujours « oint du Seigneur » 1 parce qu’il sait mieux que moi ce qui est bon pour moi.

Voila ce qu’il va dire. L’Italie est un pays gouverné par des démagogues, incapables d’effectuer la moindre réforme. Il faut donc bloquer le taux de change entre l’Italie et l’Allemagne pour FORCER ces incompétents notoires à faire les réformes nécessaires. On remarquera que l’oint du Seigneur de base (Delors ou Trichet par exemple) n’a jamais été élu par personne, mais cela ne le dérange guère puisqu’il a une ligne directe de téléphone avec Dieu. Le blocage a lieu, l’économie Italienne s’effondre et mes oints du Seigneur d’expliquer que décidément les Italiens, qui se débrouillaient très bien sans eux, puisque la croissance Italienne et la croissance Allemande avaient été la même de 1945 à 2000 sont encore plus nuls qu’ils ne le pensaient et qu’il faut leur envoyer un Gauleiter de toute urgence (un autre oint du Seigneur). Ce qui est fait (Monti) et bien sur, la détérioration s’accélère.

Le résultat net de leur intervention est simple : Avant les deux économies ne divergeaient jamais et le prix à payer pour cette convergence perpétuelle était une dévaluation Italienne de temps en temps, ce qui me permettait d’aller passer des vacances à Rome à bon compte.

Maintenant, elles divergent constamment et de plus en plus et nous allons vers un défaut de paiement inéluctable de l’Italie.

Il n’y a pas de solution médiane, car on ne peut reformer un pays en dépression.

Mes oints du Seigneur ont remplacé la probabilité de dévaluations Italiennes par la certitude d’une faillite de l’Etat Italien.

En fait, ils ont mis la charrue avant les bœufs, ce qui rend difficile de tirer son sillon. Mais tout cela va finir bien sur par exploser à la figure des Oints du Seigneur, et sans doute pour des raisons politiques.

Ils ont méprisé la Démocratie, elle va se venger.

Ce qui m’amène bien sur à terminer par quelques réflexions « politiques », ce qui est loin d’être mon domaine de compétence.

La première sera que c’est un Droit essentiel pour un Pays Souverain d’être mal géré si la majorité de la population le souhaite.

Par exemple, les Français souhaitent avoir 40 % de fonctionnaires de plus que les Allemands et si le maintien de la cohésion nationale est à ce prix, eh bien ils doivent pouvoir le faire. Entre la cohésion nationale et le taux de change, je choisirai toujours la cohésion nationale. La réalité cependant est que nous ne pouvons avoir 40 % de fonctionnaires en plus ET un taux de change fixe avec l’Allemagne sans tuer tout le tissu industriel Français, ce qui est en train de se passer.

La deuxième sera que nous allons avoir des élections au Parlement Européen l’an prochain.

Que va-t-il se passer si un ou plusieurs pays envoient à Strasbourg une majorité de députés hostiles à l’Euro et qui donc voteraient à Strasbourg pour sortir de l’Euro ?

Que voila une question intéressante, à laquelle je n’ai pas de réponses et les oints du Seigneur à Bruxelles ou là Paris encore moins !

En fait, les élections au Parlement Européen représentent la première possibilité qui va être donnée aux Peuples Européens de donner leur avis sur l’Euro, ce Frankenstein financier qui a détruit leurs vies. Il va donc s’agir d’un referendum, pour ou contre l’Euro et C’EST TOUT.

Dieu, que ces élections, pour une fois, vont être passionnantes !

Les Peuples vont pouvoir enfin donner leur avis.

Saloperie de Démocratie !

1/ « Oint du seigneur » est une traduction de Thomas Sowell « the anointed »

Source : institutdeslibertes.org

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55 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 24.11.2013 à 07h30

    « Les Peuples vont pouvoir enfin donner leur avis. »

    Donner leu avis par des élections ???? Mouaaaahahahahahhhh (<= rire nerveux)

    Une vraie démocratie serait un vote directe du peuple :

    – Voulez-vous OUI ou NON, retourner à votre monnaie nationale et la dévaluer pour retrouver un attrait étranger ?

    – Voulez-vous OUI ou NON, remettre des protection douanière sur certaines catégories de produits.

    – Enfin voulez-vous OUI ou NON, vous affranchir du dictat de l'Union-Européenne et retrouver un pouvoir décisionnel ?

    Les Italiens avaient le sang chaud, ce qu'ils faisaient, ils le faisaient avec leurs tripes …

    Il ne faut pas perdre de vue que les Italiens n'ont quasiment pas de dette privée alors que les dettes privées en France sont au maximum.
    Il ne faut pas perdre de vue non plus que la balance commerciale de l’Italie est bien moins déficitaire que celle de la France.

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    • Amsterdammer // 24.11.2013 à 12h50

      Reste que Gave a raison, les élections européennes seront une occasion pour nous de nous exprimer – vu que par ailleurs l’EURSS ne nous donne guère d’autres possibilités, autant la saisir. Et donc voter pour un parti anti-euro.

      Il serait à cet effet souhaitable que les partis d’extrême-droite ne soient pas les seuls à offrir cette possibilité.

      Car sinon, c’est eux qui empocheront la mise, tout simplement.

      Transmettre aux dirigeants du Front de Gauche.

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      • Pipiou83 // 25.11.2013 à 10h58

        Mais les partis d’extrême-droite ne veulent sortir ni de l’euro ni de l’UE, tout comme le Front de Gauche d’ailleurs, tout comme tous les autres partis. C’est toute la subtilité de la propagande médiatique, UMP et PS : associer sortie de l’euro et de l’UE aux votes extrêmes pour rebuter les électeurs.
        Pour le vérifier, il suffit simplement d’aller sur le site du FN, vous allez au volet Europe du projet du FN et vous lisez par exemple ça :

         » Dans le cadre de l’article 50 du Traité de l’Union Européenne, il convient d’initier une renégociation des traités afin de rompre avec la construction européenne dogmatique en total échec. Il faut désormais jeter les bases d’une Europe respectueuse des souverainetés populaires, des identités nationales, des langues et des cultures, et qui soit réellement au service des peuples par des actions concrètes.
        Un ministère des Souverainetés coordonnera la renégociation des Traités et la restauration de notre souveraineté nationale dans l’ensemble des domaines où elle a disparu. »

        Et là je reprends le rire de Patrick Luder Mouaaaahahahahahhhh !!
        Parce que si, avec ce qui est écrit là, vous pensez encore que le FN veut sortir de l’UE, et bien il faut retourner à l’école !!

        Euh « renégociation des traité », on l’a pas déjà entendu ça ?!?!?!?
        L’article 50 est fait pour sortir de l’UE pas pour renégocier les Traités !!
        Quant au « Ministère des Souverainetés », sans commentaires !!

        Bon lisez aussi au dessus et au dessous, ça vaut son pesant de cacahuètes !! Si, si !!
        Il faut lire le programme de TOUS les partis et ne pas croire sur parole ce que vous racontent les journaleux !! ça permet aussi d’avoir d’autres arguments que : voter FN c’est maaaaaaaal !!
        Certaines personnes votent FN parce qu’elles sont désespérées. Alors au lieu de leur dire qu’ils sont d’affreux racistes nazis, le mieux c’est de leur faire une explication de texte que manifestement les journalistes ne veulent ou ne savent pas faire, ni les autres partis d’ailleurs. Pour une raison simple, en argumentant sur les astuces de langage utilisées par le FN pour tromper ses électeurs, ils vont mettre aussi en évidence les leurs, donc c’est beaucoup plus pratique et moins risqué (jusqu’à quand ????) de s’horrifier sur le retour de la « bête immonde »
        Mais faire de l’explication de texte, c’est un geste citoyen, et je peux vous dire ça marche, je l’ai testé.
        J’ai toujours avec moi une pochette avec les articles des Traités (TUE et TFUE), les professions de foi des différents partis, d’anciennes affiches électorales et quelques extraits significatifs de leurs programmes. Et quand on me sort une énormité du genre : le FN ou DLR ou le Front de Gauche veut sortir de l’euro et de l’UE, je dégaine mes docs et je commence à analyser avec lui/elle le sens des mots pour sortir la quintessence, ….., la substantifique moelle, ….. la pensée profonde cachée entre les lignes et là comment dire mon interlocuteur/trice commence à être pris d’un gros doute et se demande ouvertement si on ne le prend pas pour un gogo. Ce qui est hélas, la stricte vérité !!

        De tout ce que j’ai pu lire, il y a un parti et un seul qui propose véritablement la sortie de l’euro et de l’UE c’est l’UPR (Union Populaire Républicaine).
        C’est écrit noir sur blanc dans son programme politique, dans sa charte, sur tous les documents (tracts, affiches, etc…) mais bizarrement il ne passe jamais dans les grands medias.
        Je vous invite à visionner la conférence « les partis politiques respectent-ils l’intelligence des français ? ». Les interventions très contradictoires des leaders politiques au sujet de l’UE et de l’euro y sont compilées et mises en face de leurs écrits. Cruel moment de vérité.

        il faudra bien lire entre lies lignes avant de voter aux Européennes !!

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    • Ankou // 24.11.2013 à 15h57

      « Une vraie démocratie serait un vote directe du peuple : »

      Non, le tirage au sort, comme en Grèce

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  • Fabien // 24.11.2013 à 08h59

    En résumé l’ami Charles Gave voudrait que les individus au pouvoir soient responsables de leurs actes.

    Il faudrait donc que les hommes travaillant dans l’intérêt général (politiciens, juges, policiers …) ne soient pas eux mêmes des libéraux, qu’ils cessent de penser à leurs petits intérêts privés pour faire passer l’intérêt général en premier, au passage en se substituant à la main invisible…

    A tort ou à raison la réalité nous prouve tous les jours que les « hommes d’état » sont de parfaits petits libéraux, que la toute puissante main invisible du marché vient corrompre.

    L’ami C.G. répondrait oui mais le libéralisme c’est aussi endosser la responsabilité de ses actes !
    Oui en théorie, après l’homme et la réalité étant ce qu’ils sont, les pommes conservent une méchante propension à tomber des arbres….

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  • Morvan // 24.11.2013 à 09h35

    c’est quoi être compétitif ?
    Le seuil à partir duquel sur 35 heures de travail, vous déterminez le nombre d’heures nécessaires à votre propre rémunération, et le nombre d’heures qui va au capital, à la propriété privée, aux élites, puis aux banques, à la spéculation, à la GUERRE, etc…?
    Ce seuil se trouve où ? à 1 heure, à 5 heures ? à 10 heures ?
    Sur le net certains démarrent à 1 heure. Moi je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est que la richesse de cette planète revient à tous les peuples qui ont participé et pas seulement à l’élite qui possède richesse et pouvoir. La journée ne fait que 24 heures.
    Quid le revenu de base universel inconditionnel ? le smic un pare feu ?
    Pourquoi Madame Merkel met le smic en place aujourd’hui, comme par hasard ?
    Vous ne croyez pas qu’il est temps d’écrire nous même une nouvelle constitution parce que si on compte sur nos politiques…
    J’aime beaucoup comme tant d’autres le site les crises et Olivier qui fait un travail extraordinaire pour notre compréhension, mais j’ai l’impression qu’on tourne en rond, qu’on répète sans arrêt les mêmes choses. Si on n’a pas compris, pas la peine d’expliquer.
    Il est temps et il y a même urgence de déboucher sur du neuf et construire une autre façon de vivre sur cette planète.
    Je ne suis pas un donneur de leçon, je reste humble, je n’est pas toutes les compétences pour cela, Mais je constate aussi qu’il y a beaucoup d’Olivier Berruyer autour de nous.
    Merci de m’avoir lu.
    Modestement
    André

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    • GRRR // 24.11.2013 à 11h46

      http://www.economiedistributive.fr
      « Comme quoi, il ne faut jamais être trop sectaire, et il est utile de chercher de larges appuis pour défendre l’essentiel, même avec des adversaires politiques. Car le bon sens n’est d’aucun bord… »(Olivier Berruyer)

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    • amemar // 24.11.2013 à 13h08

      +++ Morvan ! Posons la question autrement ! A partir de combien d’heures je commence à travailler pour qu’un mec, quelque part, sans se fatiguer, passe son week end dans un 5 étoiles, se déplace en jet privé et s’arrose de champagne, alors que moi-même, je n’aurai jamais droit à tout ça ??? Il y en a qui posent cette question en demandant combien d’heures de travail leur prend l’Etat sous forme d’impôts sans se rendre compte que ces impôts, ils en profitent sous forme de routes, d’écoles etc…. Et là, bizarrement, il y a toujours quelqu’un pour surenchérir ! Mais mes heures, pour qu’un autre en profite, tout seul dsan son coin , qui va me répondre ????

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      • Morvan // 24.11.2013 à 14h15

        « ces impôts, ils en profitent sous forme de routes »
        ce que j’appelle des routes, des vraies, des autoroutes, ce ne sont pas mes impôts qui les payent, c’est le péage, donc je paye 2 fois si j’ai bien compris ta question

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      • G L // 24.11.2013 à 17h23

        « A partir de combien d’heures je commence à travailler pour qu’un mec, quelque part, sans se fatiguer, passe son week end dans un 5 étoiles, se déplace en jet privé et s’arrose de champagne » (amemar)

        S’il n’y avait que ce que les plus riches dépensent pour vivre « mieux que les autres » l’injustice resterait relativement limitée. Les 1% les plus riches sont propriétaires de la moitié des richesses de notre planète (cf T. Piketty.) Ils abusent des revenus qu’ils en tirent et se livrent à un gaspillage éhonté (dans le style de Louis XIV et de sa cour à Versailles) mais ils abusent surtout du pouvoir que leur procure cette richesse. C’est par exemple eux qui décident de faire la guerre (comme le faisait Louis XIV.) Ils concentrent de plus en plus de pouvoir (contrairement à Louis XIV et ses successeurs qui n’y sont pas parvenus…)

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  • Kiwixar // 24.11.2013 à 09h40

    Peu importe comment votent les peuples, ce qui importe c’est qui COMPTE les votes. Dans notre grande naïveté un peu condescendante, nous pensons que la fraude électorale ne concerne que les régimes bananiers.
    Compte tenu de l’enjeu pour tous ces technocrates de l’UERSS et ces membres du Politburo, je pense qu’il va falloir suivre de très près le comptage des votes pour les prochaines élections européennes, et ne pas se fier aux partis traditionnels pour les superviser, car ils sont quasiment tous pro-UE, qui leur fournit une grande partie de leurs émoluments.

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  • BOURDEAUX // 24.11.2013 à 10h45

    Excellent article de GAVE. En politique, Olivier, on choisit ses ennemis, jamais ses alliés 🙂

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    • jducac // 24.11.2013 à 11h33

      @ BOURDEAUX Le 24 novembre 2013 à 10h45
      Tout à fait d’accord. Gave fait s’accorder le bon sens et l’économie à partir d’analyses simplificatrices et exactes, alors que d’autres complexifient pour embrouiller tout le monde et mieux le manipuler.

      Gave n’est pas le seul à voir les choses simplement.

      http://fr.news.yahoo.com/moiti%C3%A9-population-active-fran%C3%A7aise-vit-largent-public-093902065.html

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      • samuel // 24.11.2013 à 13h03

        Enfin il faut différentier simple de simpliste. En général les libéraux ont une vision théorique de la flexibilité.
        Quand on parle de capital humain, on laisse croire que la formation continue est suffisante pour en assurer la flexibilité (sauf qu’il est peu crédible qu’armer d’un CAP de plombier, on devienne chirurgien puis spationaute).
        Le plus souvent la flexibilité appliqué au capital humain est décroissante (un ingénieur en sidérurgie va plutôt devenir vendeur de panneau photovoltaïque puis gardien de nuit), sauf si on a une approche théorique (et non appliqué) ou bureaucratique (il est plus facile de présenter un power point sur le fonctionnement d’une raffinerie que sa maintenance).
        Quand à la flexibilité du capital productif, en général on l’omet, on reste dans le tertiaire (et effectivement il y a une flexibilité intrinsèque dans un commerce, 4 murs, un toit et une vitrine, peuvent servir à un cordonnier, à un réparateur de clef, à un vendeur de téléphone ou de produits bios).
        Mais, dans le primaire et le secondaire, la flexibilité du capital productif ne passe que par la destruction (créatrice?, oui sur un temps long après amortissement, non sur un temps court), j’aurai beau demander à mon tracteur de devenir une machine outil, il y a peut de chance qu’il réforme sa condition de tracteur pour flexibiliser sa fonction économique ( 🙂 ).
        C’est pas pour rien que la vision libéral a souhaiter délocalisé le compliqué (l’appliqué) pour ce contenter du tertiaire, mais c’est simpliste et dangereux (de la même manière qu’on ne fera plus de pyramide ou de cathédrale, il n’y aura pas de retour simple à l’industrialisation, l’amortissement de haut fourneau est aujourd’hui impossible, pour du shumpeter à la seconde, c’est une perte sèche de capacité et une vision linéaire de l’avenir)

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      • BabarMillésimé // 24.11.2013 à 13h18

        Jducac, votre ami l’avocat fiscaliste Delsol, tellement désolé par la dépense publique et les velléités migratoires subséquentes de nos élites (de ses clients plus exactement), se désole-t-il aussi que cette dépense publique ait peut-être quelque lien avec le fait que la France ait encore été en 2012 la première destination en Europe des investissements internationaux dans le domaine industriel ?

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        • jducac // 24.11.2013 à 15h22

          @ BabarMillésimé Le 24 novembre 2013 à 13h18

          Le fait que la France ait encore été en 2012 la première destination en Europe des investissements internationaux dans le domaine industriel ……..

          Une information synthétisée et simplifiée, ne veut pas dire qu’elle peut être tronquée au point de ne pas aller dans le sens de l’évolution observée.

          L’attractivité de la France est « en perte de vitesse » et l’Hexagone a accusé un net recul de 13 % des implantations internationales en 2012 contre une moyenne de 3 % sur 44 pays d’Europe, selon un baromètre du cabinet d’audit Ernst and Young.

          http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/05/declin-des-investissements-etrangers-en-france_3424202_3234.html

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          • BabarMillésimé // 24.11.2013 à 16h06

            Ne pinaillez pas sans répondre monsieur Jacques. Le fait est de plus que malgré cette baisse en 2012 la France est toujours en tête en Europe pour l’attractivité des investissements industriels.

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          • amemar // 24.11.2013 à 17h48

            En perte de vitesse ça ne veut rien dire ! D’abord parce que ça ralentit partout !
            et que si des gens investissent chez nous pour s’enrichir encore plus mais au détriment de nos intérêt, hé ben on s’en fout, qu’ils restent où ils sont ! ou plutôt qu’ils aillent voir si en Allemagne il n’y pas encore quelques Turcs, Tchèques, Roumains ou jeunes immigrés européens, voire jeunes Allemands à pressurer d’avantage pour assurer les retraites des vieux allemands et les réélections de Mame Merkel !C’est insupportable cette manie de mettre des chiffres et des pourcentage partout pour cacher que derrière tout ça il y a des gens qui cherchent à élever une famille. Tous ceux qui sont « installés, vous avez une idée de ce qu’affrontent nos jeunes ????

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        • Karihkoun Kluen // 28.11.2013 à 17h17

          Je ne suis pas économiste mais j’ai l’impression qu’il y a une petite (grosse?) arnaque dans ce que l’on appelle les Investissement Directs Etrangers. Tous les gouvernements, y compris l’actuel bien évidemment, brandissent les chiffres des IDE pour nous persuader que, »tout ce que l’on entend sont bien des menteries de gens mal intentionnés, car lorsque l’on regarde les IDE, regardez comme notre pays attire les investissements étrangers, ce qui prouve bien qu’il est attractif »… On aimerait le croire.
          Mais, je crois comprendre que les achats d’actions sont comptabilisés, que la cession d’une entreprise existante à un groupe étranger est également comptabilisée (même plusieurs fois si une telle transaction se répète), etc…
          Bref, les IDE sont un agglomérat un peu fourre-tout dans lequel les vrais investissements générateurs de valeurs et d’emplois (nouveaux) sont noyés, sans d’ailleurs que l’on arrive à faire la part des choses si on lit les rapports…

          Si l’on va sur ce lien : http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/balance-des-paiements-et-economie-internationale/la-balance-des-paiements/investissements-directs.html
          et que l’on clique sur Les investissements directs étrangers en France de 2005 à 2011 (Mars 2013), on pourra lire : Les deux tiers des flux d’investissements directs étrangers ont eu lieu dans les activités financières ou de holding

          @ Olivier Berruyer : Ce serait d’ailleurs intéressant d’avoir un article traitant précisément des IDE vers la France en dehors de toute approche partisane ou manipulatrice de vérité.

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  • BA // 24.11.2013 à 10h56

    Dimanche 24 novembre 2013 :

    Le journal SUD OUEST DIMANCHE publie un sondage sur l’intégration Européenne :

    Qui sont les Français les plus favorables à l’intégration européenne ?

    Les sympathisants de l’UDI : 69 %
    Les sympathisants du MODEM : 67 %
    Les sympathisants écologistes : 61 %
    Les Français âgés de 65 ans et plus : 58 %
    Les sympathisants du PS : 56 %
    Les sympathisants de l’UMP : 53 %
    Les professions libérales et les cadres supérieurs : 51 %

    http://www.sudouest.fr/2013/11/23/les-francais-et-l-europe-un-vote-de-mefiance-est-a-prevoir-aux-elections-europeennes-1238414-710.php

    L’intégration européenne, c’est un truc de vieux riches, fait par des vieux riches, pour des vieux riches.

    Mardi 14 février 2012 :

    Le Medef s’invite dans la campagne présidentielle.

    La présidente du Medef, Laurence Parisot, a présenté mardi les propositions du patronat dans la perspective de l’élection présidentielle. Articulées en une vingtaine de points, elle fait du déficit public nul en 2015 une des priorités pour la France, avec le fédéralisme européen.

    Une Europe plus intégrée, des entreprises plus compétitives ou encore une flexibilité du marché de l’emploi…Le programme du Medef a été présenté ce matin par Laurence Parisot. Un programme intutilé « Besoin d’aire » en référence à celui de la dernière campagne mais cette fois ci avec un e à la fin.

    « Les entreprises ont besoin de respirer », a expliqué Mme Parisot. « Elles ont besoin de nouveaux horizons, de nouvelles frontières, besoin de conquérir », a-t-elle poursuivi, en présentant le programme 2012. La « top priorité », c’est l’Europe et « il faut oser le fédéralisme ».

    http://lexpansion.lexpress.fr/election-presidentielle-2012/le-medef-s-invite-dans-la-campagne-presidentielle_282832.html

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  • Dami1 // 24.11.2013 à 11h49

    Totalement en phase avec sa conclusion c est exactement ce que je disais à un ami il y a qqs jours. L an prochain il faut voter contre l Euro, il est temps de sortir de ce piège dans lequel on est pris.

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    • Amsterdammer // 24.11.2013 à 13h07

      Ce qui m’inquiète, c’est que seuls les partis d’extrême-droite se prononcent actuellement pour la sortie de l’euro. Bon, les officines trotksistes à la POI, LO etc aussi, mais qui va voter pour ces énergumènes?
      La gauche – enfin, la vraie, pas la gauche de droite à la Parti Pseudo-socialiste en France ou Partij van de Arbeid aux PB, ceux-là sont irrécupérables – aurait intérêt à se réveiller et à se prononcer pour une dissolution en règle de ce machin foireux qu’est l’euro, avant qu’il ne soit trop tard, id est : que les Wilders et Marine de ce monde n’encaissent les dividendes de ce naufrage.

      Le Front de Gauche en France essaye de sauver les meubles de l’idéal européen – car tout n’est pas à jeter, en effet – mais il lui faudrait acter l’impasse actuelle à temps.

      C’est une question de vie ou de mort, en fait. Car si on laisse le mécanisme infernal suivre son cours, l’extrême-droite arrivera au pouvoir par les urnes.

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  • Incognitototo // 24.11.2013 à 14h27

    C’est certes, très convaincant, mais malheureusement ça n’est ni aussi simple, ni aussi binaire que Charles Gave voudrait nous le faire croire… tous les oiseaux ont des ailes, mais pour autant tous les oiseaux ne volent pas ; et corrélation n’est pas raison…

    Sa démonstration sur les 3 périodes italiennes qui corrélerait la valorisation monétaire à la compétitivité comparée du pays est certainement exacte ; sauf qu’elle passe totalement sous silence tous les autres facteurs (externes et internes), qui expliqueraient d’une tout autre manière cette apparente corrélation.
    Je ne connais pas suffisamment l’économie italienne pour le démontrer ; mais quand il dit « De 1974 à 1985, la Lire est sous-évaluée. Et fort normalement la production italienne croit plus vite que la production allemande. » ; je n’achète pas ; parce qu’à cette époque les chocs pétroliers étaient très défavorables aux pays industriels sous forte dépendance énergétique (ce qui est le cas de l’Allemagne ET de l’Italie) et une monnaie sous-évaluée était un facteur aggravant de perte de compétitivité ; SAUF si les produits qui se vendent sur les marchés extérieurs sont très peu dépendants des ressources énergétiques et comme c’est bizarre, mais c’est exactement le cas de ce que produit en grande partie et en grande masse l’Italie (produits manufacturés, agro-alimentaire, vêtements, et cetera)…

    Alors, comme en plus un cas de corrélation ne peut faire une loi générale, pour être tout à fait convaincu, il faudra qu’on me répète ce benchmark pour tous les pays européens (et même du monde pourquoi pas) et ceci, pas seulement vis-vis de l’Allemagne, parce que pour le coup l’Italie est autant dépendante de l’économie française que de l’allemande…

    Personnellement, je ne vais pas voter pour ou contre l’euro aux prochaines européennes et d’ailleurs, je ne sais même pas si j’irai voter, tant le « Parle-ment » (Sic !!) ne détient aucun pouvoir de changer quoi que ce soit. Par contre, si je vais voter, ça sera pour ceux qui m’apparaîtront les plus susceptibles d’exiger une profonde réforme institutionnelle et démocratique de l’UE, notamment pour qu’on cesse de faire supporter aux pays du sud, les politiques décidées à Berlin ; et il n’y a nullement besoin de sortir de l’euro pour ça.

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    • Dami1 // 24.11.2013 à 14h44

      Ah bon et comment vous faites les réajustement économiques entres les différents pays sans sortir de l euro.
      La seule solution c est du fédéralisme mais regardez les budgets de l UE on ne va pas dans cette direction. Les peuples n en veulent pas. Les allemands ne veulent pas reverser les 10% de leur PIB qu ils devraient pour rendre l euro vivable et on peut les comprendre!
      Alors quelle solution à la guerre économique entre les différents pays? Si on n avait pas une monnaie unique les rééquilibrages se feraient par les taux de change quand l Irlande fait du dumping fiscal ou l Allemagne du dumping social. Mais là quelle solution pour le futur de l euro? Moi j en vois qu une…et je voterai pour celle ci aux européennes.

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      • Incognitototo // 24.11.2013 à 16h49

        Ne demandez pas « comment » à quelqu’un qui fait plus de 400 propositions de réformes politiques et économiques, dont une bonne trentaine destinée à rétablir la concurrence loyale des pays européens entre eux, mais également et surtout avec le reste du monde (et sans fédéralisme)… ce blog n’y suffirait pas…

        Les pays européens n’ont pas besoin de sortir de l’euro pour recommencer à « prospérer », par contre à l’évidence l’Europe, tout entière, a besoin de sortir de l’OMC, ou pour le moins d’y imposer des principes de concurrence loyale, pour « recommencer » à prospérer ensemble.

        On n’a pas fait plus con depuis la création de la CEE (1957), que de décider d’un marché unique européen (1986) et la même année (!!!) de mettre en concurrence ce même marché avec le reste du monde (accords de libre échange du GATT ; tiens bizarre, c’est là où l’Italie et d’autres redécrochent 😉 ). C’est ça le problème et (presque) rien d’autre.
        Changez ça et vous changez tout, notamment parce que les Allemands n’iraient plus acheter leurs tee-shirts et autres biens de consommation dans des pays exotiques, mais dans les autres pays européens capables de les produire… et encore une fois ça change tout…

        Par exemple, de combien pensez-vous que les Italiens devraient dévaluer leur monnaie pour redevenir compétitifs pour le marché allemand par rapport au reste du monde, et leur vendre (à nouveau) des tee-shirts, comme ils l’ont fait pendant 20 ans ? À la louche, je dirais environ 5 fois ! Et encore, je suis peut-être loin du compte parce que je trouve actuellement des tee-shirts sur mon marché à 1 €, ce qui veut dire qu’ils sont sortis des ateliers marocains (et autres) à environ 20 cts, à peine le prix du 100 % coton qui les compose.
        Vous pensez que c’est soutenable pour un pays de devoir diviser par 5 son pouvoir d’achat vis-à-vis des pays extérieurs, d’autant que cela impacterait sa balance commerciale énergétique d’autant ? Moi pas…

        Aussi, définitivement, je ne crois pas aux solutions magiques des monétaristes quelle que soit leur obédience… En aucune manière, on ne peut résoudre par la monnaie des problèmes qui sont politiques… du moins pas avant que tout le système mondial monétaire et d’échanges n’aient été profondément réformés… et ça je suis à peu près persuadé que je ne le verrai pas de mon vivant, donc en attendant les solutions sont ailleurs.

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        • BabarMillésimé // 24.11.2013 à 17h29

          Pourtant Incognitototo les volontaires ne manquent pas pour établir enfin un nouveau système monétaire mondial, fantôme du Bancor à la clef; voir par exemple la composition de « L’initiative du Palais Royal » de 2011.
          Tommaso Padoa-Schioppa, père italien de l’euro, qui croyait aussi à la possibilité d’un nouveau Bretton Woods voire à un nouveau Bancor l’a résumé parfaitement : « Tous ceux qui veulent penser l’après-crise en termes constructifs doivent, à mon sens, se poser la question de la reconstruction d’un véritable ordre monétaire international. »

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          • Incognitototo // 24.11.2013 à 18h23

            Tout à fait…

            Mais, vous pensez vraiment que les USA sont prêts à ce que les autres pays les privent de leur joujou préféré, la planche à billets ? Non, je pense même qu’ils sont capables de déclencher des guerres pour garder leur hégémonie monétaire…

            DSK (cet excellent joueur d’échec, paraît-il, mais à l’évidence très « naïf » stratège politique), lorsqu’il était au FMI, a fait 3 déclarations dans ce sens, dans l’année qui a précédé sa « chute »… sans commentaire…

            Donc, les solutions continuent à être ailleurs, comme la multiplication des accords de swap entre les BRICS est en train de le démontrer pour leur propre intérêt…

            Par ailleurs, le bancor ne résoudra pas tout, et les questions politiques fondamentales d’accès et de répartition des ressources, et autres « petites » questions non accessoires resteront entières…

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          • BabarMillésimé // 24.11.2013 à 19h35

            Incognitototo. On connait l’alternative, c’est soit un régime avec une monnaie d’échange mondiale et coopérative type bancor, soit un régime multipolaire à deux ou trois zones monétaires (zone dollar, zone rmb, (+zone euro?)). Faites vos jeux.

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        • G L // 24.11.2013 à 18h44

          Une condition nécessaire pour rétablir la situation économique d’un pays n’est pas forcément une condition suffisante.

          Si un pays se limite à sortir de l’euro pour dévaluer il se retrouve au mieux, c’est à dire si « les marchés » et ses voisins (qu’on supposera pour simplifier rester dans l’euro) le laissent faire, dans la même situation que les pays de l’UE qui ne font pas partie de la zone euro. Donc, même si c’est une condition jugée nécessaire pour rétablir la situation vous avez parfaitement raison de dire que ça n’est pas suffisant.

          Si ce même pays souhaite (ou est contraint) de sortir de l’UE, il se retrouve en compagnie de la Suisse, de la Norvège et de l’Islande, ce qui peut paraître plus séduisant, mais il n’est pas certain qu’il puisse devenir un paradis fiscal ou trouver du pétrole ou qu’on le juge si négligeable qu’on patiente avant de l’envahir pour lui faire payer ses dettes.

          Comme le proclame ce blog il y a plusieurs crises. Celle de l’euro me parait très évidente mais en même temps une Europe solidaire aurait pu être un sérieux atout pour affronter ces autres crises. Par contre une Europe empêtrée dans l’ultra-libéralisme bureaucratique (et pour laquelle Beppe Grillo me parait d’ailleurs parfaitement inacceptable) n’est surement pas une bonne voie pour s’en sortir…

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      • amemar // 24.11.2013 à 17h58

        « On peut les comprendre ». NON, une union, ce n’est pas se servir et partir se planquer pour boulotter son surplus tout seul. Ils voulaient un euro qui soit LEUR deutschemark, ils doivent AUSSI en payer le prix; S’ils ne tiennent pas leurs promesses, les autres pays mis en difficulté n’ont aucune raison de tenir les leurs.

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    • Ankou // 24.11.2013 à 16h02

      « Par contre, si je vais voter, ça sera pour ceux qui m’apparaîtront les plus susceptibles d’exiger une profonde réforme institutionnelle et démocratique de l’UE, notamment pour qu’on cesse de faire supporter aux pays du sud, les politiques décidées à Berlin ; et il n’y a nullement besoin de sortir de l’euro pour ça »

      Désolé, ces gens là n’existent pas, donc soit vous ne voterez pas, ce qui est parfaitement louable, soit vous voterez blanc, pour remplir votre devoir de citoyen (des ancêtres sont morts pour obtenir ce droit), soit vous voterez pour ceux qui veulent de l’Europe, peut-être, mais plus de l’euro!

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      • Incognitototo // 24.11.2013 à 17h04

        Bé, je peux aussi voter pour « le moins pire » (et pour moi, ceux qui n’ont comme alternative que de sortir de l’Euro n’en font pas partie), ce que je fais malheureusement depuis plus de 30 ans…

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  • BabarMillésimé // 24.11.2013 à 16h19

    Gave, l’homme qui a comparé son nouveau héros Beppe Grillo à Soljenitsyne… Bon, sur Valeurs Actuelles, ok…

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  • BabarMillésimé // 24.11.2013 à 16h59

    Petite précision sur la vision des oints et la catégorisation de l’humanité en général selon l’anthropologue Gave. Il y a selon lui « trois catégories de personnes dans la vie » :
    – L’élite, « les responsables, ceux qui s’occupent d’eux et prennent des risques : les entrepreneurs »
    – « Ceux qui veulent qu’on s’occupe d’eux », les mous du g’nou quoi, en gros  » les fonctionnaires ou les salariés des très grandes entreprises »
    – Et enfin les oints, « ceux qui veulent s’occuper des autres sans vraiment travailler, probablement parce que leur maman ne les a pas assez aimés quand ils étaient petits. On les trouve aujourd’hui dans la politique ou dans les médias. »
    Il est bien évident que Gave fait partie de l’élite des entrepreneurs et ne fraie ni avec les oints de la politique ou avec les oints des médias, même pas à VA.
    Vous ne faites partie d’aucune des trois catégories ? Pas grave, vous n’existez juste pas pour Sir Gave.

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    • amemar // 24.11.2013 à 18h01

      Si ! vous existez, pour produire et ensuite tenter d’acheter leurs « merdes » ! Il en faut hein !! Quand je pense qu’ils y a pleins de « travailleurs » qui trouvent ces « entrepreneurs » si méritants qu’ils faut tout leur accorder et dire merci en plus !! Le syndrome du larbin continue à frapper.

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  • reneegate // 24.11.2013 à 17h25

    Je ne peux m’empêcher d’évoquer un cas concret de politique normative, qui est la gestion de Paris par les oints du seigneurs. Dans le but étant de réduire le traffic des voitures ainsi que la pollution induite dans Paris, des investissements de plus de 4 milliards sont faits pour construire voies de bus, tramway, etc.. des mesures cohersitives comme la réduction des places de parking gratuites etc…
    La pragmatique aurait incité les parisiens à utiliser les transports en commun en réduisant les couts (voire gratuit) et améliorant le service (X2 la fréquence) pour un cout 100 fois inférieur.
    Mettons les oints du seigneur dans les églises qui sont d’ailleurs fermées à double tour désormais.

    Sinon il est évident que ce n’est pas le service public qui sape la production industrielle de notre pays. Ce sont les investisseurs et les politiques normatifs qu’ils contribuent à faire élire, qui en exigeant une rémunération >16% (17% en moyenne pour le CAC40) de leur capital sont responsables de cette désindustrialisation. De plus il est fort à parrier que si un pays constatait un service rendu par l’état voisin comme 50% plus efficace que le sien, ne resterait pas sans réagir auprès de ses dirigeants politiques. Et le pragmatique que je suis dirait alors que la compétitivité s’équilibrera aussi (comme la balance commerciale avec les taux de change évoquée ici) par le haut et sur des critères bien plus humains.
    De là à penser donc qu’il y a des « oints du seigneurs », des pragmatiques mais aussi des diaboliques, il n’y a pas loin.

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    • BabarMillésimé // 24.11.2013 à 18h06

      reneegate, quand avez-vous vu une « rémunération du capital » à 17% en moyenne pour le CAC40 ? 6,5 l’an dernier le RoE.

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  • maheo // 24.11.2013 à 18h40

    j’en veux à Delors qui nous a fait un Europe ,dont l’unique préoccupation est de se conccurencer entre les différents pays qui la font
    affligeant d’irresponsabilité
    une Europe veut dire …fiscalité commune.. droits communs ect
    avant de faire une Europe politique
    aurait ‘il fallu faire une Europe économique en premier lieu
    une monnaie commune avec de telles divergences ne peut qu’échouer

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  • cording // 24.11.2013 à 19h17

    Le libéralisme est une auberge espagnole où l’on peut trouver tout et son contraire. Il n’y a pas une pensée économique mais plein de possibles. Ce texte de Charles Gave repose sur un préjugé idéologique propre au néolibéralisme ambiant, au prêt-à-penser en vigueur. Ces analyses méconnaissent les histoires politiques, économiques et sociales propres à chaque pays. L’économie est une chose trop sérieuse et complexe pour être confiée aux seuls économistes, en plus ceux de la doxa en vigueur en ce moment.
    Le lien fixe monétaire entre 2 pays ne fonctionnant pas du tout de la même façon est une sottise absolue a fortiori entre 17 pays ayant adopté une monnaie commune fonctionnant sur le modèle de l’un d’entre eux: l’euro conçu selon le seul modèle allemand du DM. Voilà pourquoi il a une tare congénitale qui va le conduire à disparaitre tôt ou tard cf les analyses de Jacques Sapir et les 2 dernières livraisons du blog de Laurent Pinsolle.
    Cependant il a largement raison, en effet l’UE est construite sur un déni démocratique des élites de ces pays qui méprisent les peuples et les insultent quand ils votent « mal » comme le 29 mai et le 1er juin 2005 alors qu »elles pratiquent des politiques sur tous les peuples la régression économique et sociale et donc les peuples vont se venger l’an prochain en votant pour des formations dites populistes, alors ces hypocrites feigneront la surprise pourtant largement prévisible. En France le FN sera alors le 1er parti de France!

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  • BabarMillésimé // 24.11.2013 à 20h04

    Limitation des salaires suisses, c’est non à 65%. The new Swiss Dream…

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    • raloul // 24.11.2013 à 23h34

      Bonjour!

      Si l’on voit l’autre moitié du verre, on peut aussi dire que 35% des Hélvètes sont prêts à contraindre leurs entreprises à appliquer un ratio de 1 à 12 entre le salaire le plus bas et le plus élevé.

      Ca peut sembler un faible pourcentage, mais n’oubliez pas que l’allongement à 6 semaines de vacances annuelles a été refusé en votation populaire il y a peu de temps… Il faut se méfier des conclusions hâtives concernant une démocratie dans laquelle le peuple peut véritablement et directement influer sur la politique nationale par le biais des initiatives et des référendums…

      La question des inégalités de salaires reviendra sur le tapis lorsque le peuple suisse se prononcera sur le salaire minimum. Même thématique, autre angle, résultat incertain…

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      • BabarMillésimé // 25.11.2013 à 02h12

        Absolument d’accord. Il fallait commencer par imposer le principe de la limitation, à 1/50 par exemple. Les taux du genre 1/12 ou 1/20 seraient venus après.
        M’enfin, les GROS salaires des négociants français de chez Trafigura, Dreyfus ou Glencore auront pas à quitter les rives lémaniques toujours enchanteresses…

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      • Jmeransaigne // 25.11.2013 à 06h53

        Bonjour,
        J’ai pas mal de connaissances d’hélvètes qui m’ont dit que parfois, les textes qui leur étaient présentés n’étaient pas vraiment compréhensibles, de plus, on ne demande pas un avis personnalisé, on leur soumet un texte, c’est oui ou c’est non, du coup, il serait intéressant aussi de voir comment les choses leur sont présentées, il n’y a pas plus facile que de pondre un document qui oriente dans une seule direction…..
        De plus, une vague de frontaliers suisses sont maintenant résidents en France et beaucoup m’ont dit qu’ils recevaient les propositions de votation en retard…..Alors, je ne sais pas si on peut être objectifs…….

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  • Jmeransaigne // 25.11.2013 à 07h03

    Ils ne voudront pas du salaire minimum, c’est à peu près certain…..parce que tout comme le ratio 1/12, il est à 4000 fr ch, trop élevé!
    Exprès???

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    • Surya // 25.11.2013 à 11h21

      Vous avez vu les prix des loyers sur lausanne et globalement le coût de la vie en Suisse romande ? (assurance maladie…)

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      • Jmeransaigne // 25.11.2013 à 11h39

        Pour ma part, je suis pour ce salaire minimum à 4000 fr, ce que je voulais dire c’est que tout comme le ratio 1/12, la proposition est trop haute et que si ils avaient parlé d’un salaire minimum à mettons 3000 fr ch, ça aurait plus de chance de passer.Il aurait fallu ensuite augmenter ce salaire minimum bien-sûr.Qui va lentement, va sûrement.On gagne une bataille après l’autre.Je précise que avec 3000 fr ch à Genève, c’est indécent, un peu mieux sur Lausanne où les loyers sont quand mêm moins chers qu’à Genève.

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        • Jmeransaigne // 25.11.2013 à 11h49

          Il y a beaucoup de clandestins qui bossent au noir à Genève et ailleurs en Suisse avec des salaires bien plus bas que 3300, je parle du terrain, je n’ai donc pas de chiffres….ni de source.

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      • BabarMillésimé // 25.11.2013 à 12h33

        C’est bien ce que je veux dire Surya. Si Lidl paye minimum 4000 CHF ça semble bien signifier que, dans les faits, ce montant pour un smic suisse n’a rien d’excessif (d’autant plus que dans ce cas c’est Aldi et donc des actionnaires allemands qui paient…).

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  • Jmeransaigne // 25.11.2013 à 07h07

    http://www.lecourrier.ch/le_salaire_minimum_a_4000_francs_se_jouera_dans_le
    voir la réponse de J-F Rime.
    Décidément, y a un truc avec les François…..:O(

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  • step // 25.11.2013 à 18h30

    C’est tellement vrai et assez drôle effectivement.

    A un détail (oui quand même) qu’il faudra expliquer à Mr Gave, qui est que la France n’a pas 40% de fonctionnaires parce que sinon le pays explose, mais parce que la France a décidé de faire sortir quelques secteurs d’activité du champ marchand au sortir de la guerre. La santé, l’éducation, une bonne partie de la vieillesse, une bonne partie des réseaux. On peut y trouver à redire, mais c’est de la politique, et non de l’économie (et cela ne remet pas en jeu la cohésion nationale heureusement ! ). On pourrait remplacer le statut de fonctionnaire par celui de salarié d’une association à but non lucratif fonctionnant en tout ou partie sur financement des utilisateurs du réseau/dotation état direct ou indirecte que cela ne bouleverserai que les fonctionnaires qui s’immaginent que leur statut les protège d’une gamelle de l’état.

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  • Jmeransaigne // 25.11.2013 à 20h15
  • JPS1827 // 26.11.2013 à 01h24

    Je trouve que la démonstration de Mr Gave est claire, et la conclusion qu’on ne peut avoir à la fois 40% de fonctionnaires en plus ET un taux de change fixe avec l’Allemagne me paraît en découler clairement. Etre un politicien d’envergure c’est peut être pouvoir choisir nettement entre les deux. La formule « remplacer la probabilité d’une dévaluation par la certitude d’une faillite » me parle également. Mais je n’ai aucune compétence technique pour juger de sa véracité.

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    • BabarMillésimé // 26.11.2013 à 08h22

      Je ne sache pas que le poids relatif du secteur public fasse partie des facteurs d’incompatibilité d’un Mundell dans son fameux triangle. L’exemple finlandais en eurozone suffit à le démontrer.
      Par ailleurs la frugalité du secteur public allemand depuis 10 ans couplée au désendettement des entreprises et au faible endettement des ménages a eu une conséquence que tous les pays de l’eurozone paient aujourd’hui, c’est l’effondrement du secteur bancaire allemand de 2008, secteur bancaire allemand qui fut de loin le plus touché dans le monde par les subprimes. Et pourquoi si ce n’est qu’il lui fallait aller chercher n’importe quoi n’importe où (ailleurs qu’en Allemagne déflationniste) pour ramasser du rendement comme du volume ? C’est pas les dettes publiques des gipsi ni le vrai-faux crash immobilier espagnol qui ont coûté un bras voire les bras et les yeux aux banques allemandes mais bien les CDOs et autres RMBS.

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  • Laurent // 26.11.2013 à 10h45

    super papier, clair, simple, concis, qui va à l’essentiel, et ne gaspille pas les temps des lecteurs
    merci Olivier

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  • Fucius // 05.12.2013 à 21h22

    Les « oints du Seigneur », expression reprise de Thomas Sowell (et de la Bible, les rois israélites étaient oints, Christ signifie oint), désigne les planificateurs.

    M. Berruyer, selon vous quel est le meilleur mode d’allocation des ressources, le marché ou la planification centralisée ?
    (le vrai marché libéral, avec une monnaie stable et un État qui ne fasse que réprimer le vol et l’escroquerie; pas le marché socialiste, encombré de réglementations arbitraires et fluctuantes, de garanties d’État et autres création monétaire).

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