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27.juin.201927.6.2019 // Les Crises

Révéler la torture de Julian Assange – par Nils Melzer, rapporteur spécial de l’ONU sur la torture

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Par Nils Melzer, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture à l’occasion de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, 26 juin 2019

Je sais, vous pensez peut-être que je me fais des illusions. Comment la vie dans une ambassade avec un chat et un skateboard peut-elle être assimilée à de la torture ? C’est exactement ce que j’ai pensé, moi aussi, quand Assange a fait appel à mon bureau pour se protéger. Comme la plupart des gens, j’avais été inconsciemment empoisonné par la campagne de diffamation incessante, qui avait été diffusée au fil des ans. Il a donc fallu frapper une deuxième fois à ma porte pour attirer mon attention à contrecœur. Mais une fois que j’ai examiné les faits de cette affaire, ce que j’ai trouvé m’a rempli de répulsion et d’incrédulité.

Je me suis dit qu’Assange devait être un violeur ! Mais ce que j’ai découvert, c’est qu’il n’a jamais été accusé d’une infraction sexuelle. Certes, peu après que les États-Unis eurent encouragé leurs alliés à trouver des raisons de poursuivre Assange, deux femmes ont fait la une des journaux en Suède. L’un d’entre eux a affirmé qu’il avait déchiré un préservatif et l’autre qu’il n’en avait pas porté un, dans les deux cas lors de rapports sexuels consentis – ce qui n’est pas exactement le cas dans la plupart des scénarios de  » viol  » dans toute autre langue que le suédois. Rappelez-vous, chaque femme a même soumis un préservatif comme preuve. Le premier, supposément porté et déchiré par Assange, n’a révélé aucun ADN, ni celui d’Assange, ni celui de la femme, ni de qui que soit d’autre. Allez comprendre… Le second, utilisé mais intact, aurait prouvé qu’il s’agissait d’un rapport sexuel  » non protégé « . Allez comprendre, encore une fois. Ces femmes ont même envoyé un texto disant qu’elles n’avaient jamais eu l’intention de porter plainte, mais qu’elles avaient été  » poussées  » à le faire par une police suédoise zélée. Allez comprendre, encore une fois. Depuis lors, la Suède et la Grande-Bretagne ont tout fait pour empêcher Assange de faire face à ces allégations sans avoir à s’exposer simultanément à l’extradition américaine et donc à un procès spectacle suivi d’une peine de prison à vie. Son dernier refuge avait été l’ambassade de l’Équateur.

D’accord, pensai-je, mais Assange doit sûrement être un hacker ! Mais ce que j’ai découvert, c’est que toutes ses révélations lui avaient été divulguées librement, et que personne ne l’accuse d’avoir piraté un seul ordinateur. En fait, la seule accusation défendable de piratage informatique contre lui a trait à sa tentative infructueuse de briser un mot de passe qui, si elle avait réussi, aurait pu aider sa source à couvrir ses traces. Bref : une chaîne d’événements plutôt isolée, spéculative et sans conséquence ; un peu comme essayer de poursuivre en justice un conducteur qui a tenté sans succès de dépasser la limite de vitesse, mais a échoué parce que sa voiture n’était pas assez puissante.

Eh bien, je me suis dit qu’au moins nous savions avec certitude qu’Assange est un espion russe, qu’il s’est ingéré dans les élections américaines et qu’il a causé la mort de personnes par négligence ! Mais tout ce que j’ai trouvé, c’est qu’il publiait constamment des renseignements véridiques d’intérêt public sans aucun abus de confiance, de contrepartie ni allégeance. Oui, il a dénoncé des crimes de guerre, de la corruption et des abus, mais ne confondons pas sécurité nationale et impunité gouvernementale. Oui, les faits qu’il a révélés ont permis aux électeurs américains de prendre des décisions plus éclairées, mais n’est-ce pas simplement la Démocratie ? Oui, il y a des discussions éthiques sur la légitimité de divulgations non expurgées. Mais si un préjudice réel avait réellement été causé, comment se fait-il que ni Assange ni Wikileaks n’aient jamais fait l’objet d’accusations criminelles ou de poursuites civiles pour une juste indemnisation ?

Mais alors, me suis-je retrouvé à plaider, Assange doit sûrement être un narcissique égoïste, faisant du skate à travers l’ambassade de l’Équateur et étalant des excréments sur les murs ? Eh bien, tout ce que j’ai entendu du personnel de l’ambassade, c’est que les inconvénients inévitables de son hébergement dans leurs bureaux ont été traités avec respect et considération mutuels. Cela n’a changé qu’après l’élection du président Moreno, lorsqu’on leur a soudainement demandé de trouver des calomnies contre Assange et, quand ils ne l’ont pas fait, ils ont rapidement été remplacés. Le Président a même pris sur lui d’offrir ses ragots au monde entier, et de dépouiller personnellement Assange de son asile et de sa citoyenneté équatorienne sans aucune procédure légale.

Mais j’ai finalement compris que j’avais été aveuglé par la propagande et qu’Assange avait été systématiquement calomnié pour détourner l’attention des crimes qu’il avait exposés. Une fois déshumanisé par l’isolement, le ridicule et la honte, comme les sorcières que nous brûlions sur le bûcher, il était facile de le priver de ses droits les plus fondamentaux sans provoquer l’indignation publique dans le monde entier. C’est ainsi qu’un précédent juridique est en train d’être établi, par la porte de derrière de notre propre complaisance, qui peut et sera appliqué à l’avenir tout aussi bien aux divulgations du Guardian, du New York Times et d’ABC News.

Très bien, me direz-vous, mais qu’est-ce que la diffamation a à voir avec la torture ? Eh bien, c’est une pente glissante. Ce qui peut sembler n’être qu’une simple « calomnie » dans le débat public, devient rapidement une « intimidation » lorsqu’il est utilisé contre des personnes sans défense, et même de la « persécution » lorsque l’État est impliqué. Maintenant, il suffit d’ajouter le caractère intentionnel et les souffrances aiguës, et ce que vous obtenez est une torture psychologique à part entière.

Oui, vivre dans une ambassade avec un chat et un skateboard peut sembler une bonne situation quand on croit le reste des mensonges. Mais quand personne ne se souvient de la raison de la haine que vous subissez, quand personne ne veut entendre la vérité, quand ni les tribunaux ni les médias ne demandent des comptes aux puissants, alors votre refuge n’est vraiment qu’un bateau en caoutchouc dans une piscine remplie de requins, et ni votre chat ni votre planche à roulettes ne vous sauveront la vie.

Même ainsi, vous direz vous peut-être, pourquoi dépenser autant d’énergie pour Assange, alors que d’innombrables autres personnes sont torturées dans le monde entier ? C’est parce qu’il ne s’agit pas seulement de protéger Assange, mais d’empêcher un précédent susceptible de sceller le sort de la Démocratie occidentale. Quand pour la première fois, dire la vérité sera devenu un crime, alors que les puissants jouissent de l’impunité, il sera ensuite trop tard pour corriger le tir. Notre voix aura capitulé face à la censure et notre destin face à la tyrannie sans limites.

Cette tribune a été proposée pour publication au Guardian, au Times, au Financial Times, au Sydney Morning Herald, à The Australian, au Canberra Times, au Telegraph, au New York Times, au Washington Post, à Reuters et à Newsweek.

Aucun n’a répondu positivement.


Traduit par Olivier Berruyer pour Les-crises.fr

P.S. 23 heures après la publication de cet important éditorial, AUCUNE reprise n’a – semble-t-il – été effectuée sur la Planète en anglais, et donc encore moins en français. Nous sommes heureux de contribuer à sa diffusion auprès du public francophone… OB

Commentaire recommandé

Serge WASTERLAIN // 27.06.2019 à 19h45

Quand je vous lis, je réalise l’immense incompréhension que j’ai de la marche du monde, faute d’y réfléchir intelligemment.
Heureusement, vos interventions sont là pour m’(nous) éclairer.
Sans vous, jamais je n’aurais su que la Suède convoquait Assange pour le juger et non l’entendre sur ce viol supposé et qu’elle n’avait nullement l’intention de l’extrader vers les USA.
Sans votre perspicacité, jamais je n’aurais cru qu’Assange ne courrait aucun risque d’être condamné aux USA grâce à la probité des juges US attachés au premier amendement de la constitution comme à la prunelle de leurs yeux.
Quand on a connaissance de tout ceci, comme vous on réalise à quel point Assange est mal conseillé et quel idiot il est de retarder son extradition vers les USA alors que plus vite il y sera jugé, plus vite il pourra tirer un trait définitif sur ses déboires juridiques outre Atlantique.
Merci septique de nous ouvrir les yeux !

19 réactions et commentaires

  • Fritz // 27.06.2019 à 12h01

    Merci. Cela dit, les grands médias avaient relayé le cri d’alarme de Nils Melzer le 31 mai dernier. Alors, pourquoi refusent-ils de publier son éditorial ?
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/31/julian-assange-presente-des-symptomes-de-torture-psychologique_5469915_4408996.html
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/julian-assange-presente-des-symptomes-de-torture-psychologique-rapporteur-onu-20190531
    https://www.theguardian.com/media/2019/may/31/julian-assange-shows-psychological-torture-symptoms-says-un-expert
    C’est aussi un article factuel, où l’innocence d’Assange est démontrée par A + B.

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    • Louis Robert // 27.06.2019 à 13h36

      Pourquoi?

      *

      Pour l’Empire, Assange DOIT être coupable. Donc, il EST coupable. Assange doit donc ne plus exister. Mieux, il serait préférable de faire en sorte qu’il n’ait JAMAIS existé. (Orwell, « 1984 »). Rien d’autre n’a une quelconque importance.

      Monde de guerre totale fort pertinemment qualifiée de «hors limites » (« unrestricted warfare »), analysée dans le détail par Qiao Liang et Wang Xiangsui.

      http://telechargerebookfr.blogspot.com/2015/04/telecharger-ebook-gratuit-la-guerre.html

        +16

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      • Louis Robert // 27.06.2019 à 16h14

        Si je me répète, ce doit être qu’inconsciemment je reproduis le comportement de nos médias. Je dois être victime d’un excès de conditionnement…

        Et vous, que pensez-vous de cette guerre hors limites, partout et nulle part (et dont du reste Assange demeure un acteur clé), cette nouvelle façon de faire la guerre qui a changé le monde… comme le feront aussi les nouvelles routes de la soie, initiative chinoise aux conséquences géopolitiques titanesques qui est le projet collectif mondial du siècle?

        Je sais, tout ce qui change la guerre et le monde en notre temps, c’est de la plus infime importance. Mais bizarrement, paradoxalement même, sans doute, cela retient mon attention, plus encore que ce qui peut me divertir en regardant ailleurs (Lordon). Tout comme un visionnaire sans égal tel George Orwell, du reste.

        Bien sûr, Assange est bien défendu et il luttera jusqu’au bout. Mais l’essentiel est ailleurs: l’Empire veut sa peau! Qu’il serve d’exemple quand au sort qu’il réserve à quiconque sera tenté de l’imiter. Et ce que veut l’Empire, il l’obtient, sans égard aux moyens… sur lesquels il devient donc futile, à la fin, de nous attarder si longuement voire sans fin, avec tant de faux sérieux et de faux espoir.

        D’où cette guerre dite « hors limites » qu’il mène et dont nous sommes tous les témoins. Mais, comme en ce qui a trait aux changements climatiques, nous préférons continuer de refuser de croire ce que nous savons… même ce qui nous fait suer à grosses gouttes et qui a déjà fait des dizaines, des centaines de milliers de morts. Certains continuent d’affirmer que nous en parlons trop…

        Libre à chacun, n’est-ce pas?… À chacun ses priorités!

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      • Bernard // 29.06.2019 à 01h52

        Merci pour votre assimilation en une phrase : Empire = USA = Rome Antique (via la reprise de la citation de Caton).

        Pour rappel, la citation de Caton s’inscrit dans la période qu’on appelle la République Romaine, et non pas l’Empire. Et vu que c’est le 1er état de l’histoire à utiliser ce terme de République, se vouloir républicain aujourd’hui tout en dénigrant la République romaine a quelque chose de cocasse…

        Pourrait-on un jour, même si ça paraît compliqué avec la propagande qu’on subit, cesser d’associer un type de régime au bien, et du coup ses alternatives au mal ?
        Ma lecture de l’histoire est qu’on a eu un bon paquet d’individualistes dans chaque système, et les quelques dirigeants altruistes dans l’histoire du monde se sont retrouvés à gouverner sous toute forme de régime jusque-là connue.

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  • Fritz // 27.06.2019 à 13h18

    Une lettre manuscrite de Julian Assange :
    https://blogs.mediapart.fr/edition/liberez-assange-ethiques-et-medias/article/260619/scandale-de-sa-prison-julian-assange-peut-envoyer-une-lettre-un-a
    Le combat est inégal, c’est peu de le dire… mais « la vérité, finalement, c’est tout ce que nous avons ».

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  • septique // 27.06.2019 à 15h33

    Peu importe ce qui est dit ici.
    Assange a été mal conseillé (ou pas conseillé ce qui est pire). Il vient de passser 7 années enfermé dans l’ambassade de l »Equateur, ce quia contribué a sa dégradation psychologique et physique, pour;

    Ne pas être jugé en Suède pour des accusations de viol ou d’agressions sexuelles qui restaient à prouver donc le résultat du processus judiciaire pouvaient être hasardeux pour le moins, peut-être en sa faveur.
    Ne pas vouloir être extradé par la Suède aux USA et là encore rien n’était sûr,
    Les accusations secrètes du gouvernement US plutôt de l’administration Trump (révélées après son expulsion de l’ambassade) sont en contradiction formelle avec l’article 1 de la constitution américaine et c’est pour cette raison que l’administration Obama n’avait pas suivi cette avenue. La Cour Suprême on peut penser ce que l’on veut des USA n’a jamais été favorable à ce que l’on empiète sur cet article y compris les juges les plus conservateurs comme Clarence Thomas…
    Avec le dossier précédent il risquait au maximum 3 années de prison s’il était reconnu coupable et la encore rien n’est sûr.
    Pour le moment le ministre de la justice britannique a signé la mesure d’expulsion aux USA mais c’est le juge qui est le dernier ressort.
    SVP ne répondez pas automatiquement tous des pourris, des esclaves de l’Empire, etc…

      +2

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    • Serge WASTERLAIN // 27.06.2019 à 19h45

      Quand je vous lis, je réalise l’immense incompréhension que j’ai de la marche du monde, faute d’y réfléchir intelligemment.
      Heureusement, vos interventions sont là pour m’(nous) éclairer.
      Sans vous, jamais je n’aurais su que la Suède convoquait Assange pour le juger et non l’entendre sur ce viol supposé et qu’elle n’avait nullement l’intention de l’extrader vers les USA.
      Sans votre perspicacité, jamais je n’aurais cru qu’Assange ne courrait aucun risque d’être condamné aux USA grâce à la probité des juges US attachés au premier amendement de la constitution comme à la prunelle de leurs yeux.
      Quand on a connaissance de tout ceci, comme vous on réalise à quel point Assange est mal conseillé et quel idiot il est de retarder son extradition vers les USA alors que plus vite il y sera jugé, plus vite il pourra tirer un trait définitif sur ses déboires juridiques outre Atlantique.
      Merci septique de nous ouvrir les yeux !

        +55

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    • RGT // 27.06.2019 à 19h57

      Dans la situation de Julian Assange, il est préférable d’éviter de mettre le doigt dans des simulacres de justice « impartiale ».

      Les autorités suédoises ont cessé de chercher des prétextes à son embastillement et se sont arc-boutées sur les accusation initiales (qui ont fait pschiit !!! – n’est pas DSK qui veut…).

      Les autorités anglaises en ont remis une couche (avec le fric des cons-tribuables de sa « gracieuse Majesté ») et ont persévéré même quand l’accusation suédoise s’est effondrée. C’est quand-même assez fort de la part d’un «  »pays démocratique » sachant que de plus lesdites autorités savaient parfaitement que l’accusation était pour le moins « baroque ».

      Le but final des anglais était bel et bien d’extrader Julian vers les USA, et dès le début.

      N’oublions pas que les anglais sont des membres actifs des « big five » qui barbouzent sans vergogne TOUTES les nations de la planète, qu’elles soient « ennemies » ou « amies ».

      Donc, les révélations de Julian Assange n’étaient pas très appréciées de la part des dirigeants de cette « grand nation démocratique ».

      Quant à son pays d’origine, lui-même membre desdits « big five », sa servilité envers les membres plus influents de cette organisation mafieuse n’étant pas à démontrer, il n’est pas nécessaire de se questionner sur l’éventualité du moindre froncement de sourcils pour défendre un de leurs ressortissants.

      Je reste persuadé que Julian Assange aurait dû, comme l’a fait plus tard Edward Snowden, aller se réfugier à Moscou.
      Il serait déjà libre et en bonne santé.

        +32

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      • septique // 27.06.2019 à 23h10

        Edward Snowden ne sera jamais en sécurité nulle part. Contrairement a ce que vous dites il a seulement un permis de séjour pour 5 années en Russie et il n’a pas la nationalité russe ce que Poutine ne lui a pas donné Deuxièmement Poutine n’est pas la pour toujours et Snowden est une monnaie d’échange qui peut-être utilisé n’importe quand…les gouvernements sont des animaux a sang froid…

        Je vous laisse a vos considérations habituelles sur la servilité etc..Assange a rompu ses conditions de séjour en Grande-Bretagne qui avait été fixé par un juge…

        Sept années dans une ambassade pour rien….c’est ca le bilan. Ca a donné le temps a l’administration Trump d’arriver au pouvoir, d’ajouter des éléments d’accusations écartés par l’administration Obama parce que ces éléments allaient contre l’article 1 de la constitution américaine…

        Mal conseillé.

          +4

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      • Germs // 28.06.2019 à 07h41

        Bonjour,
        Je vous rappelle que Snowden, n’est pas allé à Moscou , il y était en transit, quand son passeport fut annulé. Il se diriger avec un pays de l’Amérique du sud. On peut dire que ce fut la chance de sa vie.

          +13

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    • Fritz // 27.06.2019 à 20h15

      Les accusations des deux Suédoises n’auraient jamais dû être retenues par un système judiciaire digne de ce nom.

        +15

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  • Damien // 27.06.2019 à 20h26

    Bonjour,

    est-ce possible d’avoir la source / lien vers le post ou tweet original?

      +0

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  • Julie // 27.06.2019 à 22h48

    Heureusement qu’en Angleterre il y a encore quelques personnes courageuses pour dénoncer les mensonges d’état… parce qu’en France…
    http://syriapropagandamedia.org/briefing-notes-3/how-the-opcws-investigation-of-the-douma-incident-was-nobbled

      +7

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    • herve cruchant // 28.06.2019 à 18h44

      Oui, Julie. Dénoncer, c’est un geste minimal. Comment faire connaître plus, répandre, mener une bataille ? La première action citoyenne intègre passe par la parole et le dialogue. Même provoqué. Après, viendra pour chacun le moment de choisir son mode d’action, son adhésion à une idéologie. En attendant, parlons. Bousculons les faucons. Ils ont horreur de çà.

        +3

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  • herve cruchant // 28.06.2019 à 18h32

    « … un peu comme essayer de poursuivre en justice un conducteur qui a tenté sans succès de dépasser la limite de vitesse, mais a échoué parce que sa voiture n’était pas assez puissante. » (sic) Cette manière de poser une autorité usurpée, scélérate. Comme de faire voter un texte de loi au milieu de la nuit qui impose un contrôle renforcé -avec constitution d’un fichier informatique national- à tous les citoyens. Sous le prétexte que chaque individu peut-être un terroriste éventuel; quand le premier principe de la Justice républicaine est de considérer un accusé comme innocent jusqu’à preuve du contraire. La police nationale et le contre-espionnage -DGSI- s’en accommodent bien alors que son rôle le plus noble serait de défendre les principes républicains. Avec les frappes préventives et autres magouilles, manipulations et fausses opérations sous fausse bannière, l’arsenal immonde des fauteurs de guerre s’épaissit. Re-jeu d’une attaque fictive de pétrolier qui rappelle la baie d’Hanoï au temps de la guerre du Viet Nam mais aussi les opérations nazies à la frontière autrichienne sur une station radio… Etc. etc… La question, qui appelle une réponse urgente, est de savoir comment se débarrasser des déviants qui polluent l’espèce humaine. « La bande à Bush » du hold up raté sur le pétrole irakien s’en tira avec les honneurs, voire des ovations réservées aux héros. Et tout continue. Nous, que fait-on pendant ce temps ?

      +10

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