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28.juillet.201628.7.2016 // Les Crises

Comment tarir les sources du recrutement salafiste armé, par Pierre Conesa

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Source : Le Monde diplomatique, Pierre Conesa, 02-2015

Le combat contre les djihadistes ne se livrera pas sur des terres lointaines. Il ne peut se résumer non plus à une affaire de police et de justice. Lutter contre les idéologies religieuses sectaires requiert une vaste politique de contre-radicalisation s’appuyant sur la mobilisation des élites et des institutions musulmanes de France.

La France accueille les trois plus grandes diasporas d’Europe : juive, arménienne et musulmane. Cette dernière, estimée à cinq millions de personnes, soit 7 % de la population, est proportionnellement supérieure à celle présente dans les autres pays de l’Union européenne ou aux Etats-Unis (1 %). La population musulmane française est très hétérogène, encore animée pour sa partie d’origine maghrébine par un sentiment victimaire hérité du passé colonial. Les facilités du communautarisme qu’ont adopté d’autres pays sont interdites, et c’est bien une politique d’ensemble de contre-radicalisation qui doit se mettre en place en France.

Ses principaux ennemis sont d’abord
d’autres musulmans

La radicalisation, c’est-à-dire la légitimation ou le recours à la violence, altère tous les grands monothéismes (et pas seulement l’islam), mais aussi le domaine social (« black blocs »…) et évidemment la sphère politique (identitaires, séparatistes…). Le radicalisme musulman recouvre pour l’essentiel le salafisme djihadiste, largement encouragé par le wahhabisme d’Arabie saoudite pour lutter contre les Frères musulmans. Il prévoit la fin prochaine du monde, avec comme signe annonciateur la guerre en Syrie, bataille de l’Armageddon prévue par les prophètes et reprise par le Coran. L’adepte entre dans une communauté fraternelle nouvelle, en adoptant une idéologie globale répondant à toutes les questions de la vie. Son salut passe par une pratique religieuse rigoureuse, classique dans les sectes de l’Apocalypse. Le salafisme djihadiste se différencie par un recrutement sans chef ou gourou identifiable. Il se fait par un système réticulaire qui enserre le candidat pour l’amener à une conversion radicale.

Le salafisme djihadiste a deux dimensions spécifiques. Il n’est pas qu’une pratique religieuse, mais la construction d’une identité politico-religieuse totalitaire qui se concrétise dans sa prétention à représenter l’ensemble des musulmans de la planète (oumma). La stratégie de ghettoïsation qu’il souhaite imposer à la composante française musulmane s’exprime à travers des revendications clivantes sans cesse renouvelées (alimentaires, vestimentaires, comportementales, scolaires…). Il rejette toutes les autres pratiques de l’islam en s’accordant un droit d’excommunication (takfir). Les enfants refusent l’islam des parents, allant parfois jusqu’à la rupture. Ses principaux ennemis sont d’abord d’autres musulmans (chiites, soufis ou autres écoles sunnites). Le terrorisme salafiste tue aujourd’hui dix fois plus de musulmans que de non-musulmans.

Sa seconde caractéristique est son extrême sensibilité aux questions géopolitiques, exacerbée à la fois par son idéologie complotiste et par les résultats catastrophiques des multiples interventions occidentales dans le monde arabo-musulman. Le salafisme djihadiste est parvenu à faire de la défense de l’oumma la nouvelle idéologie tiers-mondiste mobilisatrice de jeunes à la recherche d’une cause. Il parle à la génération Internet à travers les moyens les plus modernes, avec en particulier des clips et pas du texte, des images de guerre ressemblant à des jeux vidéo, des images de massacres, le culte des héros… Il est engagé dans une guerre planétaire contre l’Occident, mais aussi contre les autres pratiques de l’islam. Cette vision totalitaire cherche à imposer ses règles, à rejeter les formes républicaines et à légitimer au moins intellectuellement l’usage de la violence, qu’elle présente comme vengeresse.

Les responsables des organisations musulmanes de France, empêtrés dans leurs rivalités personnelles et organisationnelles, ont longtemps observé une attitude réservée, voire complice, vis-à-vis de ces pratiques radicales. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) n’a pas réagi à la radicalisation que traduisaient les affaires Merah et Nemmouche (1). Il a été involontairement aidé en cela par une politique publique discrète dont la dimension policière occupait l’espace médiatique.

Mais les temps ont changé. L’intégration des élites de la population française musulmane se traduit, par exemple, par les candidatures en nombre croissant aux élections (municipales et législatives) et dans tous les partis politiques (2), et aussi par un engagement actif contre la radicalisation, surtout depuis la vague de départs en Syrie du printemps 2014. La mobilisation collective des élites intellectuelles, religieuses et associatives se fait par la base, et non via les structures officielles. Une demi-douzaine de manifestations associatives locales ont été organisées depuis juin, à l’image de celle qui s’est déroulée samedi 25 janvier à Lyon, à l’initiative du Rassemblement des musulmans de France, sur le thème « Intégrisme, radicalisation religieuse, les racines et les remèdes ». Toutes ces actions visent à contribuer à la mobilisation publique, plus particulièrement dans des domaines comme l’argumentaire théologique antidjihad, le rôle du réseau d’alerte avancée que constituent associations, gestionnaires de mosquées, imams, théologiens… Ceux-ci sont dénoncés par les salafistes comme des « collaborateurs de police » ou des « traîtres à l’islam », et parfois menacés physiquement.

L’après-7 janvier ne doit surtout pas se restreindre à un débat sur les budgets de la police et de l’armée. Pour quoi faire d’ailleurs, étant donné les conséquences catastrophiques des interventions extérieures précédentes ? La politique de contre-radicalisation doit viser à tarir la source du recrutement. Les salafistes sont enfermés dans des idéologies sectaires et paraissent peu accessibles. Il est difficile de faire redescendre sur terre un illuminé. C’est le reste de la population musulmane qui doit, entre autres, faire l’objet d’une mobilisation associative dans le cadre de la politique publique.

Comme acte fondateur, la parole publique doit désigner la cible : le salafisme djihadiste, et non pas le « terrorisme international », formule creuse qui renvoie aux plus mauvais souvenirs de l’ère du président américain George W. Bush. Si tous les salafistes ne sont pas des radicaux violents, tout terroriste violent a d’abord été radicalisé politiquement. Ce ciblage permettrait de casser le sentiment collectif de stigmatisation des musulmans — souvent à fleur de peau — que des termes comme « islamisme » ou « terrorisme islamiste » entretiennent. La parole politique conforterait les élites musulmanes actuellement engagées dans la lutte contre le salafisme. Construire avec celles-ci une relation de travail pour définir et lutter contre la radicalisation, afin d’éviter des approximations toujours risquées, constitue le véritable défi de l’après-7 janvier. Un discours théologique accompagnant la politique publique de lutte contre la radicalisation calmerait les convertis, qui souvent basculent immédiatement dans la violence.

La France peut revendiquer un siège
à l’Organisation de la coopération islamique

Mieux connaître les mécanismes de la mobilisation djihadiste est un préalable. Il n’existe aucun observatoire ouvert, à vocation publique, travaillant sur les sites salafistes francophones. Les candidats au djihad, notamment les convertis, s’abreuvent aux sites francophones, et pas arabes ou anglophones. On ne peut concevoir de contre-discours sans connaître le discours.

Si 80 % des jeunes rentrés de Syrie n’ont auparavant fréquenté ni la mosquée ni la prison, comme le disent les juges antiterroristes (3), une étude d’ensemble sur les nouveaux lieux et les méthodes de mobilisation et de conversion doit être menée, la prison étant finalement le lieu de radicalisation le plus connu.

De deux conditions essentielles dépend le succès d’une politique de contre-radicalisation. Le bureau des cultes, dépendant du ministère de l’intérieur, devrait être rapidement rattaché aux services du premier ministre, ou à la rigueur à ceux du ministère de la justice, pour atténuer le caractère policier implicite de toute politique de contre-radicalisation. La désignation du Comité interministériel de prévention de la délinquance (CIPD) par le ministre de l’intérieur en juin 2014 comme cheville ouvrière du nouveau système de l’action publique fait à nouveau basculer la politique publique dans le domaine policier et la lutte contre la « délinquance ».

Le terrorisme islamiste est dangereux, mais il ne doit pas occuper tout l’espace public et médiatique — car le terrorisme a différents visages, et les principales actions en Europe ont été menées par des groupes séparatistes (4).

Le contre-discours devrait émaner d’une plate-forme de coordination qui puisse travailler avec les acteurs privés, associatifs et publics (spécialistes de l’islam et de la communication, psychologues, associations, etc.) pour concevoir et diffuser des messages théologiques de dénonciation du djihad, élaborer des contre-discours en choisissant les médias les plus adéquats, et coordonner des actions de prévention… Cette structure ne devrait pas relever du ministère de l’intérieur ni d’un autre ministère, tout en les associant dans la conception et la gestion des politiques de contre-radicalisation. Plusieurs formules sont possibles. Mais, pour les pouvoirs publics qui doivent être directement associés sans diriger, c’est une révolution, dans un pays où l’habitude est de penser que « c’est à l’Etat de faire ».

La question de la formation des imams fait l’objet d’un rapport récent non publié, le rapport Messner, demandé par le ministère de l’intérieur. Mais la question de la participation de la France à la modernisation de la pensée coranique, avec la création d’un institut de théologie islamique prônée par l’islamologue franco-algérien Mohammed Arkoun — soutenu par l’université de Strasbourg —, reste pendante trente ans après les premières réflexions.

Le besoin d’aumôniers musulmans est criant. La surreprésentation de la population musulmane chez les prisonniers se confronte au manque flagrant d’ordonnateurs du culte (certains sont des retraités qui acceptent de donner de leur temps et de leur argent). La radicalisation y trouve son argumentaire : « l’islam est la religion la plus méprisée par l’administration pénitentiaire ».

Il faut aussi « désethniciser le débat », demande un intellectuel musulman. Interdire à des jeunes d’aller se battre en Syrie reste tout à fait nécessaire. Mais ne faudrait-il pas adopter une loi interdisant à tout citoyen français d’aller combattre dans des régions couvertes par des résolutions de l’Organisation des Nations unies, y compris les territoires palestiniens occupés ?

Compte tenu de sa population musulmane, la France peut légitimement revendiquer un siège à l’Organisation de la coopération islamique (OCI) (5). Assumer son statut de pays musulman serait une bonne manière de plaider soi-même sa propre cause plutôt que de s’entendre morigéner par des pays qui ne savent pas ce qu’est la tolérance religieuse. Une initiative de cette nature stériliserait le discours de victimes d’une « islamophobie de la société française » autour duquel s’agitent des « entrepreneurs politiques » qui prétendent parler au nom de la population musulmane.

Les défis auxquels est confrontée la société française représentent une formidable occasion, si l’intelligence l’emporte sur la manipulation de l’angoisse. Nos dirigeants sauront-ils la saisir ?

Pierre Conesa

Ancien haut fonctionnaire, auteur du rapport « Quelle politique de contre-radicalisation en France ? », décembre 2014, téléchargeable sur le site www.favt.org
Source : Le Monde diplomatique, Pierre Conesa, 02-2015

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babelouest // 28.07.2016 à 04h51

La France, adhérente à l’Organisation de la coopération islamique, en tant que telle ? Il est déjà aberrant d’avoir un sous-ministère des cultes : en droit ceux-ci ne sont que des associations comme les autres.

Les politiciens actuels, par calculs personnels, sont déjà bien trop impliqués dans des histoires de religions, alors que la Constitution ne reconnaît que des citoyens. Déjà, la loi Debré est une tache à effacer au plus vite, ce que se gardent bien de faire « nos dirigeants » intègres.

La loi de 1905, TOUTE la loi de 1905, RIEN QUE la loi de 1905.

47 réactions et commentaires

  • babelouest // 28.07.2016 à 04h51

    La France, adhérente à l’Organisation de la coopération islamique, en tant que telle ? Il est déjà aberrant d’avoir un sous-ministère des cultes : en droit ceux-ci ne sont que des associations comme les autres.

    Les politiciens actuels, par calculs personnels, sont déjà bien trop impliqués dans des histoires de religions, alors que la Constitution ne reconnaît que des citoyens. Déjà, la loi Debré est une tache à effacer au plus vite, ce que se gardent bien de faire « nos dirigeants » intègres.

    La loi de 1905, TOUTE la loi de 1905, RIEN QUE la loi de 1905.

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    • DONO JEAN-JACQUES // 28.07.2016 à 05h54

      Ce discours aborde au moins deux thématiques sensibles, la laïcité (rôle de l’Etat dans l’organisation des cultes ou leur représentation!) qui frise vite avec l’anti-monothéisme en France (après tout les religions chrétiennes ont aussi apporté beaucoup de contraintes, privations et de souffrances et pas seulement de la fraternité…et l’islam aussi!) et la lutte anti-radicalisation, anti-sectaire. Difficile de lutter contre les mouvements sectaires en pays de liberté religieuse mais l’idée de soutenir les initiatives locales sans s’enfermer dans des dispositifs policiers étatiques est très prometteuse.
      La réponse globale mettra à l’épreuve la tolérance de chacun et les (faibles) compétences de nos politiciens actuels…

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    • Rémi // 28.07.2016 à 12h22

      Nous avons bien un ministére des sports qui ne sont que des associations comme les autres.

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  • PatrickLuder // 28.07.2016 à 06h25

    Il me paraît important de chercher à comprendre, non seulement les mécanismes qui permettent aux radicalisés de rejoindre ces mouvements terroristes, mais surtout les raisons profondes qui conduisent certaines personnes à rechercher ce genre d’exutoire. Quel est le degré d’insertion dans la vie et la société, que est le profil psychologique de ces radicalisés?

    Avant il y avait officiellement « la légion » qui permettait aux besoins belliqueux de s’exprimer avec une certaines dose d’honneurs et de retenue. On ne peut étouffer tous nos sentiments, tous nos besoins profonds, on ne peut emprisonner tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule … il y aurait plus de personnes en prison que de personnes libres (et formatées).

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    • luci2 // 28.07.2016 à 12h07

      Bonjour l’Ami de la webcam;
      la Légion étrangère,Arme Noble s’il en est,
      sert ,entre autres en Guyane.(Forêt guyanaise i.e)
      Que n’emploie-t-on pas ces Militaires à encadrer les « fortes têtes tueuses et barbares  » ..au QI très médiocre–restons justes– ?
      Ces Légionnaires,à l’instar des Marins sur Porte-Avions pour des Jeunes sans emploi de Seine-Saint-Denis, seraient heureux de contribuer au nécessaire « redressement » des déviants…

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  • Louis Robert // 28.07.2016 à 07h23

    Je crains que ces mesures consolatrices de « contre-radicalisation » ne soient inefficaces contre le terrorisme qui frappe la France. Le propos de Conesa m’avait semblé plus pertinent dans:

    http://www.middleeasteye.net/fr/analyses/pierre-conesa-au-moyen-orient-c-est-nous-qui-avons-d-clar-la-guerre-107045260

    « Il faut résoudre les situations politiquement… Il faut entamer un processus politique…c’est nous qui avons déclaré la guerre… Maintenant que la France est intervenue militairement, la question est de savoir si l’effort militaire doit être accentué, ce qui me semble une erreur fondamentale, ou si on doit trouver les moyens de la sortie. Or cette dernière option serait reconnaître avant une échéance électorale (les régionales), qu’on s’est trompés. J’ai bien peur en l’occurrence que la logique politicienne ne l’emporte. »

    Raté dans les faits, l’essentiel est toujours là! Quand il se trompe, l’homme responsable assume. S’il entend diriger, il le doit.

      +9

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    • anne jordan // 28.07.2016 à 16h03

      Moi aussi , je trouve P.Conesa moins convaincant que par le passé !
      ( ceci dit avoir des idées claires sur un problème aussi… embrouillé… )
      La confusion mentale me semble prédominante dans les  » motivations  » des tueurs ; voyez :
      1 le jeune – 17 ans ! – » germano-iranien  » qui a  » des idées d’extrême droite  » , s’est converti au christianisme et admire Anders Breijvik
      2 le jeune – 19ans – français , prénommé je ne sais plus comment , un prénom musulman , mais dont le patronyme est Petit jean , qui , lui , s’est converti au djihadisme…
      Alors , parler clairement dans la confusion la plus totale , qui le pourrait ?
      En revanche , s’opposer CLAIREMENT à la guerre au M.O , menée par NOS troupes , ça oui !
      quand verra t on , au cours d’un congrès , d’une université d’été , d’un rassemblement les délégués socialistes- sic ! – faire comme les Démocrates de l’Orégon ? Huer un va t en guerre , Panetta , en l’occurrence et accuser leur parti et sa candidate :
      Watch the video here: http://worldbeyondwar.org/panetta

        +6

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      • Louis Robert // 28.07.2016 à 17h31

        Bonjour Anne. — Je vous l’avoue tout net:

        1. Personnellement je réserve mon jugement sur ces tueurs jusqu’au jour où, leur ayant donné la parole (et à tous leurs copains avant qu’ils passent à l’acte), nous les entendrons nous dire, eux-mêmes, ce qu’ils ont à nous dire. Sans preuves à toute épreuve, je ne crois plus rien de ce que nous en dit le Pouvoir, RIEN de ce qu’il nous dit sur quoi que ce soit du reste. Cette politique du « pas de prisonniers » sert trop le Pouvoir pour qu’il soit encore crédible sur ce que pensent les « terroristes » et qui ils sont véritablement.

        2. Selon ce que j’entends, les Français sont majoritairement, et toujours plus nombreux, POUR la guerre. Longtemps arabophobes (quiconque a vécu en France sait cela d’expérience), ils sont devenus, désormais, islamophobes. C’est pourquoi je doute que nous les entendions bientôt huer nos va-t-en-guerres. Bien au contraire, le ton est plutôt à les admirer et à louer le terrorisme d’état, à commencer par le nôtre. Conesa demeure, là-dessus, une rare exception. Or sans grande influence, le voilà limité aux mesures consolatrices…

          +3

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  • J // 28.07.2016 à 07h31

    Houlà, il y a des choses pertinentes dans la description des problèmes, mais la solution serait de proclamer la France état islamique ??

    Outre qu’on est au moins en principe une démocratie et qu’il faut un consensus minimum (chiche, un sondage…), ce ne pourra être vu et affiché que comme un succès par le sunnisme le plus radical, c’est-à-dire le plus authentique.

      +4

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    • babelouest // 28.07.2016 à 08h31

      La France EST une État laïc, il est très important de garder ce facteur, puisque les deux tiers des Français sont soit agnostiques, soit athées.

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  • dc // 28.07.2016 à 07h32

    Ce qu’il faut pour assécher le recrutement de nouveaux adeptes de cette secte apocalyptique me semble relever de plusieurs facteurs.
    Une politique internationale qui évite de suivre aveuglement les positions délirantes des néocons donc se limiter aux interventions dans le cadre des NU et dans le cadre strict du mandat.
    Une politique sociale qui donne aux jeunes un espoir de trouver une place dans notre société ilva falloir un jour choisir entre la paix et la concorde civile et les sacrifices aux totems des normes financières européennes entre autres.
    Une lutte contre les discours de victimisation et l’exacerbation du racisme.
    Enfin réarmer intellectuellement notre jeunesse en en faisant d’abord des citoyens autonomes avant d’en faire de futurs bon salariés bien souples et bon consommateurs.
    Il devient urgent d’introduire l’autodéfense intellectuelle dans les écoles et les associations d’éducation populaire. La lecture de Norman Baillargeon: petit manuel d’autodéfense intellectuelle devrait être au programme du collège et du lycée. Les travaux de zététique (voir cortecs) qui contribuent a la lutte contre la théorie du complot sont aussi des approches nécessaires pour démonter les discours qui leurrent une bonne partie de cette jeunesse (les adultes aussi d’ailleurs)

      +9

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    • babelouest // 28.07.2016 à 08h35

      « La lutte contre les théoriques du complot » ? Il s’agit avant tout d’apprendre à détricoter les mensonges des médias et des politiciens, à penser par soi-même. Ce n’est bien entendu surtout pas ce que veulent actuellement « leszélites », qui ont besoin de consommateurs bien formatés.

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      • Seb F // 28.07.2016 à 09h56

        il n’y a à mon sens pas que « leszélites » qui ont besoin de moutons formatés prêts à gober leur vision partielle et/ou erronnée du Monde.

        Après, j’avoue que je ne sais pas bien qui serait derrière les partisans de la terre plate (exemple au hasard, y en aurait moultes à citer), et surtout je suis incapable d’identifier leurs objectifs 😉

          +2

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        • step // 28.07.2016 à 10h46

          les dirigeants de l’EIL, sont à ce titre des « zélites » comme les autres. Seul le contenu du formatage diffère.

            +3

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  • Simon // 28.07.2016 à 07h41

    Il y a surtout un fait essentiel que préfère ignorer nos classes dirigeantes, tels Pierre Conessa, qui ont la fâcheuse habitude de ne s’attaquer peu ou prou qu’aux conséquences de leurs précédentes erreurs ou celles de leurs alter-egos.

    Et ce fait est que l’individu sait pertinement que la géostratégie est un outil trop dangeureux pour en laisser le monopole aux dirigeants (en fait les boîtes aux lettres d’intérêts divers). Car il est le plus souvent la victime collatérale de petits calculs sordides.
    Il y a peu, le citoyen ordinaire était facilement dupé par le mensonge et l’hypocrisie, menant la brave chair à canon là où elle devait aller.
    Mais désormais, les nouveaux medias permettent d’individuer la question géostratégique, Et ce fait est acquis définitivement.

    En effet, le citoyen lambda peut désormais faire autant confiance à l’armée française larguant des bombes sur Manjib que le salafiste de nos quartiers aux ordres d’intérêts étrangers pour taper à côté, illustrant toute l’incompétence de nos services de sécurité (la farce Perrin-Cazeneuve est bien là pour démontrer qu’il s’agit d’y faire carrière, un point c’est tout), et toute l’inconséquence de nos politiques.

    Donc oui, les nouveaux medias permettent de noyauter la géostratégie officielle pour tout un chacun (largement dominée par la géostratégie du pétrole et du contrôle monétaire).

      +9

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  • Louis // 28.07.2016 à 08h11

    Je ne suis pas convaincu que la France doive adhérer à l’Organisation de la coopération islamique à une époque ou on arrive même pas à faire admettre aux politiques les racines chrétiennes de l’Europe. Je ne suis pas sûr que la majorité des français apprécie.

    Quant aux raisons de la radicalisation … on peut en trouver beaucoup
    – la promotion incessante de la bêtise et de la violence dans les médias (séries et émissions)
    – la destruction des états laïcs du Moyen Orient par l’Occident
    – l’aveu de faiblesse et de corruption permanent de la France et de ses élites ! Les faibles on les mange ! Et les corrompus on les tue ! … ah bah tiens c’est pas ce qui nous arrive?!
    – la société de consommation occidentale basée sur l’argent roi et la perte de toute spiritualité (spirituquoi?). Un auteur du XIXem dont j’ai perdu le nom avait dit quelque chose comme « chassez le christianisme vous aurez l’Islam ». Ouais bah …
    – etc …

      +15

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    • babelouest // 28.07.2016 à 08h29

      Ces histoires de religions..

      J’avais vu il y a deux ans une statistique basée sur des sondages, qui révélait que à la louche un tiers des Français étaient agnostiques de fait, et un tiers athées. Les croyants se partageaient le reste, toutes religions ou autres confondues.

      En revanche, il y a deux jour un autre sondage affirmait que les catholiques étaient 54% en France. Les personnes baptisées, c’est à la rigueur possible : autrefois on ne vous demandait pas votre avis. Peut-être même ces chiffres ne tenaient-ils pas compte de ceux qui, pour ne plus figurer dans les statistiques justement, avaient pris la peine d’écrire à l’évêque de leur lieu de naissance pour « les rayer des listes » (avec accusé de réception).

      Ne plus être tributaire d’une religion, même nominalement, quel soulagement ! Du moins, c’est vraiment ce que j’ai ressenti. La spiritualité est une perte de temps considérable, qui freine la vie tout simplement.

        +4

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      • Louis // 28.07.2016 à 08h57

        La spiritualité n’est pas nécessairement religion, la philosophie est une forme de spiritualité, l’humanisme est une forme de spiritualité.

        Au vu de votre présence sur ce blog vous êtes quelqu’un qui se pose des questions sur la société et le monde, vous ne pouvez donc pas dire que vous avez abandonné tout questionnement et toute spiritualité. Navré vous n’êtes pas encore un bon consommateur bien passif. =)

          +14

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      • Muslim // 28.07.2016 à 09h15

        « La spiritualité est une perte de temps considérable, qui freine la vie tout simplement. »

        Je ne suis pas d’accord avec vous. Sans vouloir lancer un débat sans fin, la spiritualité est un besoin humain, une des infinies facettes de l’Être humain. Celui-ci peut trouver sa nourriture spirituelle autant dans une Religion, que dans une philosophie, que dans des principes qu’il s’est construit à sa mesure.

        L’Homme n’est pas nihiliste par nature, seulement dans le Règne de l’Avoir dans lequel nous évoluons, ce besoin semble avoir été écrasé par le matérialisme. Pour un temps seulement.

        Je suis étonné de voir, dans mon entourage professionnel, des collègues s’intéresser de prêt au bouddhisme, à certaines philosophies orientales, d’autres se questionner malgré tout sur l’origine de la Vie, de sa possibilité, etc.

        Un Eveil de l’Humanité passera nécessairement par la Spiritualité, et balaiera au second plan le matérialisme, qui n’arrivera plus à nous rendre « heureux ».

        PS : désolé pour cette parenthèse hors-sujet.

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        • Thanos // 29.07.2016 à 18h54

          Muslim, je pense que vos remarques ne sont pas hors sujet, je dirais même qu’elles en sont le cœur. Regardez votre argumentation : vous contestez la position de Babeloued, ,qui précise qu’il émet un « ressenti », par une série d’affirmations totalisantes (totalitaires) sans aucunes preuves ou arguments , »la spiritualité est un besoin humain », « ’l’homme n’est pas nihiliste par nature » pour conclure par une affirmation messianique fataliste « l’éveil de l’Humanité passera nécessairement par » / « apocalyptique » (« et balaiera »). Cette forme de rhétorique circulaire est justement la « base » de la rhétorique superstitieuse/religieuse/sectaire. Par des affirmations générales/ totales (totalisation arbitraire) posées comme un état de fait sans plus d’explication (argument d’autorité arbitraire) et une conclusion présentée comme implacable car finalement induite par l’affirmation initiale (circularité). En réduisant le monde à une flèche du temps messianisée/superticieuse, vous excluez toute possibilité d’alternative, niez toute potentialité. Cette lecture caricaturale du monde permet d’ en évacuer toutes recherches et questionnement ne reposant pas sur votre postulat ou votre conclusion, déterminée par votre postulat (ce qui est très exactement l’inverse de la « méthode scientifique »). C ‘est l’embryon des discours, désencastrés du réel, permettant justement l’embrigadement idéologique.

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  • Muslim // 28.07.2016 à 08h56

    Quelles solutions ?

    Déjà commencer par nommer correctement l’ennemi … le salafiste n’est pas le cas social qu’est le terroriste qui voudra s’attaquer à la France et aux Français. Le salafiste s’intéresse à la taille de sa barbe, la couleur de ses chaussettes et beaucoup d’autres choses ayant trait au Sexe des Anges. Il a un « style » rebutant pour un Occidental, mais il n’est pas un massacreur en puissance. Les salafistes de France sont inoffensifs. Au contraire des takfiristes.

    Le takfirisme met au ban de l’Islam la majorité des musulmans, cette exclusion transforme donc les musulmans du commun en cible potentiel, comme n’importe quel Occidental, puisqu’étant sortis de l’Islam selon ces enragés.

    La seconde chose est de comprendre que le recrutement ne se fait certainement pas dans les mosquées ! Les recrutés ne sont que des derniers de la classe, ils n’ont pas mis un pied dans une mosquée et ont pour la plupart des passés de délinquants ! Cela signifie une évidence simple, ils sont repérés ou mis en relation avec des « recruteurs » qui vont pouvoir profiter de la bêtise et de la haine de ces individus dévorés par la violence.

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    • Muslim // 28.07.2016 à 09h04

      Que le principe de laïcité soit malmené ou non sur la solution suivante, c’est possible, mais il devient nécessaire de chercher et de fermer les salles de prières « clandestines » et que l’État construise des mosquées publiques sur lesquelles il pourra et saura garder un œil attentif et une oreille avertie. Cela est préférable à la « clandestinité » relative, facilite la surveillance des services de renseignement. Si cela peut permettre un meilleur contrôle, des réactions plus rapides et vives, et améliorer la sécurité du pays, c’est très bien.

      La France a aussi créer des zones où sont regroupées des populations ayant les mêmes origines ethnique et culturelles, qu’il va falloir déconstruire, et ouvrir enfin. L’omerta peut régner dans ces zones, comme en Corse ou dans les milieux mafieux, parce que les gens se connaissent, se côtoient, et qu’il n’est pas bon de « donner » quelqu’un. Il est d’une absolue nécessité de ne plus laisser ces zones se communautariser plus longtemps, parce qu’elles regorgent de cas sociaux habités par la violence, et que n’importe quel recruteur daeshien continuera d’y faire son marché encore longtemps.

      N’écoutez pas vos hommes politiques qui sont des sous-*****, ils n’apporteront aucune solution, ils sont bien content de pouvoir gouverner par la peur et le chaos. L’année prochaine la Droite sera comme un poisson dans l’eau, dans ce contexte.

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    • Van // 28.07.2016 à 15h30

      Le salafisme est un groupe social complétement artificiel très récent , il na aucune profondeur historique , il a ete nourri par les demandes identitaire de quelque musulman en période de transition politique post URSS , un  » salafi  » signifie littéralement en arabe celui qui suit ses pères et Aïeux dans les meurs la culture et la religion selon cette définition tout le monde sur cette planète est salafi (musulman ou pas ) .
      mais paradoxalement ceux qui se prétendent être salafi en adoptant d’autre culture ne le sont pas car dans la majorité des cas ils créent une rupture culturelle et traditionnelle .
      ces groupes pseudo-religieux ne sont crées que pour servir d’outils au autre courant politique islamiste et pour rabattre a leur cause des centaine de milliers d’idiots , dans une mécanique de fracture sociale permanente alimenté par des idées communautariste et xénophobe envers ceux qui ne leur ressemblaient pas , cela est contraire a l’islam qui est protecteur de la dignité et la vie humaine quelque soit son origine .

        +1

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      • Van // 28.07.2016 à 16h18

        les solutions sont claires :
        – il faut extirper le discoure religieux de la rue et le réserver exclusivement au élites musulmane universitaire et instituions . ce n’est pas du ressors de la population d’émettre des idées dans le domaine religieux ou autre .
        – condamner fermement tout prosélytisme salafiste .
        – arrêter tout réception satellitaire de chaines de pays extrémistes comme l’Arabie saoudite ou le Qatar et interdire la diffusion de leur livres et enregistrements .
        – autoriser la diffusion exclusive des livres qui sont en parutions française .
        – les autorités française doivent être distantes avec les idéologies et les plans extrêmes de leur alliés comme le  » choc des civilisation » ou « Israël le dernier rempare » , et a l’opposé arrêter de taper sur des républiques neutres laïc musulmane (Syrie , Irak , Liban , Égypte ) qui justement détiennent les clés d’un islam non-extrémiste et non-fanatisé .

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        • Van // 28.07.2016 à 18h24

          Bah on a bien arrêté la diffusion de chaine satellitaire syrienne et libanaise sur le continent européen alors pourquoi pas ceux d’Arabie saoudite et du Qatar ?!!!
          ces pays diffusent l’extrémisme a travers le monde si on se lamente sur l’invasion « culturelle » autant commencer avec leur chainesTV ,non?
          le débat religieux au sein de la population est démagogique , c’est d’autant plus démagogique que de demander un avis médicale a son épicier ou son chauffeur de taxi , les populations musulmanes sont sous influence un débat populaire ne sera orienté qu’a la surenchère et l’extrémisme , garder les question islamiques au sein des institutions c’est déjà les contrôler et ne pas céder le terrain au apprenties prêcheurs avec leur dérives religieuses .

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        • Amsterdammer // 28.07.2016 à 18h32

          « ce n’est pas du ressors de la population d’émettre des idées dans le domaine religieux ou autre »…

          Ah…?

          En Corée du Nord, il est possible, sans être totalement certain, que la population ne pense que ce que le pouvoir lui dit de penser. Mais ailleurs, ce programme me paraitrait difficile à réaliser. Même en Chine, en Arabie Saoudite ou en Bruxellistan, les gens arrivent encore à raisonner hors de la Pensée Officielle.

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          • Van // 28.07.2016 à 19h23

            @Amsterdammer @PatrickC

            Mon intervention portait sur les questions techniques et non les opinions qui sont légitimes dans une société démocratique .
            quand je parle des élites se sont les élites intellectuelles religieuse universitaire et chercheurs , je ne parle pas d’élite politique ou financière .
            les plus aptes et legitimes a discuter des question techniques religieuse sont ceux formés par la république loin de toute mauvaise influences .

              +3

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      • J // 28.07.2016 à 18h49

        Le salafisme stricto sensu est peut-être récent, mais le djihad de conquête remonte au Prophète (qui a conquis un territoire plus grand que la France à partir d’un oasis perdu, en des dizaines d’expéditions, la génération de musulmans qui l’a connu a continué sur la même lancée de l’Atlantique à l’Afghanistan). Voir Coran 8:39 et 9:29, la Sira, et ce qu’en disent les quatre écoles sunnites.

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  • Tuff // 28.07.2016 à 09h42

    Je trouve ce texte très intéressant dan le sens où celui-ci est très pragmatique. On voit tout de suite que ce texte est dépassionné et c’est la qualité première à avoir pour pouvoir faire mûrir une réflexion sur un sujet aussi sensible.
    Non pas qu’il soit nécessaire de juger telle ou telle mesure suggérée par Pierre Conesa mais de voir d’où il part et où il arrive.
    Si on est d’accord avec son constat, on note qu’il déconstruit une à une les causes amenant des individus souvent isolés au passage à l’acte.
    A mon avis son discours est beaucoup trop raisonné et donc dépassionné pour être compris par la majorité d’entre nous; qui sommes dans l’émotion des drames vécus et dans la passion négative du moment.

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  • reneegate // 28.07.2016 à 10h00

    Il faut aussi considérer le radicalisme des dirigeants occidentaux qui coupent toutes les voies de communication avec l’Iran (mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres). Kahmenei (comme Nasrallah d’ailleurs) appelait dans un discours de 2014 tous les savants musulmans (chiites et sunnites) à se mobiliser pour dénoncer le takfirisme wahhabite et faire ce travail d’éducation et de fond dont parle içi Fonseca. Mais nos takfiristes (au sens étymologique) au pouvoir n’écoutent jamais ces gens là, ils les répudient et les stigmatisent, les médias c’est silence de rigueur.
    Pour enfin aller au bout, laissons nous aller, un Hollande équilibre ses comptes (CICE) en « leasant » des rafales aux saoudiens (et légion d’honneur), les français payent eux 3 fois (impots, chomage, attentats). Mais dites moi où le bas blesse?

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  • francois Marquet // 28.07.2016 à 10h31

    Et si on s’attaquait au financement des radicaux, salafistes takfiristes et wahabites par les pétromonarchies, Arabie Saoudite et Quatar en tête?
    Ah ce sont aussi nos bailleurs de fonds et acheteurs d’armes. Et ils financent les mercenaires que l’on encadre pour déstabiliser les régimes qui ne nous conviennent pas…
    Si nos politiques ne résolvent pas ce conflit d’intérêt, le terrorisme a de beaux jours devant lui, d’autant que la société produit de plus en plus de mécontents à radicaliser, proies faciles pour les idéologues du jihad qui poussent leurs pions.

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  • Homère d’Allore // 28.07.2016 à 10h45

    Dans un langage fleuri, Mohamed Henni s’en prend à Daesh.

    Certains exigent que « les musulmans se désolidarisent publiquement » de Daesh.
    Les voilà servis !!!

    http://rue89.nouvelobs.com/2016/07/22/est-mohamed-henni-marseillais-declare-guerre-a-daech-264750

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    • reneegate // 28.07.2016 à 11h47

      Bonjour Homère, mieux informés les français sauraient mieux voter. Nos dirigeants eux feignent de ne pas savoir pour servir leur cause.

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      • Homère d’Allore // 28.07.2016 à 13h47

        Bonjour reneegate.

        En effet, comme le fait souvent remarquer Olivier Berruyer, la critique des médias est le point nodal sur lequel faire peser l’effort principal.
        Par ailleurs, je trouve que beaucoup de mes amis et connaissances évoluent dans leur vision du monde ces derniers temps. La lecture du blog les y aide beaucoup.

        Cela, certes à petite échelle, est assez encourageant ! Si certains autres commentateurs ont la même impression, il serait bon qu’ils la partagent…

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        • annette // 28.07.2016 à 17h58

          Oui Homère!
          En écoutant la Tv, je suis saisie par son enthousiasme face aux crimes de ces paumés quasi isolés qu’elle glorifie par l’omniprésence et la répétition des images en boucle : tout ce qui fait peur capte l’attention, l’audience monte…Tout pouvoir manie la peur, ça coute pas cher et ça rapporte gros…
          Et aussi cette répétition de l’expression « Etat Islamiste », alors qu’ailleurs ce ne sont que des hordes barbares qui brulent, volent, violent, et tuent.
          j’ai apprécié les propositions concrètes de l’article. Je ne comprends pas que l’armée ne détruisent pas les lieux où est produite la drogue utilisée par daech, ne suivent pas le parcours des produits de base pour la produire

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          • Homère d’Allore // 28.07.2016 à 20h44

            La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans coeur comme elle est l’esprit de conditions sociales dont l’esprit est exclu.
            Elle est l’opium du peuple.

            L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel.

            Exiger du peuple qu’il renonce aux illusions sur sa situation, c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions.

            La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole.

            Karl Marx

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  • Christian Durante // 28.07.2016 à 11h27

    Enfin une réflexion pragmatique et dépassionnée. Elle devrait être une excellente base de réflexion et surtout d’action pour nos futurs gouvernants. Les actuels étant disqualifiés à tout point de vue. Ce problème (cette guerre civile ?) devrait être au centre de la prochaine campagne présidentielle. Puisse Conesa être lu, compris et inspirant !

      +3

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  • yann plouc // 28.07.2016 à 11h48

    je suis prof en Rep auprès de jeunes en difficulté. Le profil de ces « djihadistes » m’interpelle. Pour la plupart enfance chaotique, problèmes scolaires, problèmes psys, petite délinquance, petits trafics de drogues, mère débordée, absence de père ou père(s) violent(s), alcoolo etc … Tout à coup, par la grâce d’internet, s’offre à eux une solution qui leur permet de vivre leur misérable présent voire de le sublimer. Beaucoup casse du sucre sur l’école, mais que dire de l’éducation, au sein de la famille entre autres et devant la télé (cf Desmurget https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY ). Voyez cette vidéo de thinkerview ( https://www.youtube.com/watch?v=uRawWLYX8K0 ) où le journaliste Paul Moreira en parle bien mieux que moi.
    je n’ai pas de solution miracle. Je pense sincèrement que si la plupart de mes élèves soi-disant musulmans allaient à la mosquée, ils ne voleraient pas, ne se drogueraient pas et essaieraient de s’insérer, peut-être. Aucun ne le fait. Ils s’abreuvent à leur source unique : internet, qui ne demande aucun effort.
    Pour moi, ce n’est pas un problème de religion. A qui profite le crime ? C’est uniquement ça qui compte. Et pour l’heure, je ne vois que le système libéral s’en mieux porter…
    Sans leur parler d’Asimov, je rappelle souvent cette citation à mes élèves : « La violence est le dernier refuge de l’incompétence ».

      +12

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  • JCH // 28.07.2016 à 11h51

    Suis-je le seul à avoir remarqué que « salafiste » a été remplacé par « salutiste » dans le titre de ce post?
    J’ai lu le post pour voir quelle était cette nouvelle trouvaille, mais le titre original de l’article du Monde Diplomatique m’a donné la réponse… Merci de bien vouloir corriger cette coquille (deux fois: au début du post et en titre des commentaires).

      +5

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    • anne jordan // 28.07.2016 à 16h20

      bah , pas grave , on aura rectifié , tous seuls …
      moi , ça m’a fait penser à l’Armée du salut , dès qu’il ya armée , je vois rouge…
      Armée du Salut
      Armée du Califat , Armée tout court ,
      le salut n’est pas dans l’armée , hein !

        +1

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  • yann plouc // 28.07.2016 à 11h59

    désolé pour la redite, mais dans l’interview de Moreira, ( https://www.youtube.com/watch?v=uRawWLYX8K0 ) aller directement à la minute 23:20 où il s’exprime sur les attentats de Paris et parle des ses auteurs, en des termes que l’on entend bien trop peu sur les médias à mon sens. Ceci venant d’un grand reporter connaissant intimement la situation en Irak par exemple ou en Ukraine laisse songeur …

      +4

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  • Dahool // 28.07.2016 à 12h47

    Bonjour

    J’aime beaucoup les interventions de ce Mr. Quand il est invité sur les plateaux, je remarque qu’on ne l’empêche pas de dire ce qu’il pense, il paraît respecté, par contre les journalistes ne relèvent que rarement ses propos surtout quand il s’agit des Saoud.

    « largement encouragé par le wahhabisme d’Arabie saoudite pour lutter contre les Frères musulmans »
    Je les croyais associés !? Avec les turques par exemple…

    « Il prévoit la fin prochaine du monde, avec comme signe annonciateur la guerre en Syrie, bataille de l’Armageddon prévue par les prophètes et reprise par le Coran »
    Suivi plus loin de
    « Il est difficile de faire redescendre sur terre un illuminé »
    Le véritable illuminé n’est pas le martyr qui se fait sauter, lui c’est un idiot, mais bien celui qui promeut l’idiot à se faire sauter sous prétexte que, soit disant, le coran le dit.

    Mais ça, fallait oser quand même !
    « la France peut légitimement revendiquer un siège à l’Organisation de la coopération islamique. Assumer son statut de pays musulman »
    Comment dire ? Allez expliquer aux cathos l’histoire du statut… lol

    Pour résumer, nos élites ne font rien pour combattre l’implantation d’une doctrine extrémiste sur notre territoire, faire des affaires n’excuse pas tout, il doit y avoir autre chose.
    Je pense qu’on cherche à me faire haïr quelqu’un. Et ça marche ou ça marchera sur d’autres, c’est à craindre. Il faut sur protéger les gosses, une attaque dans une école serait dramatique. Et je ne parle pas que du bilan humain.

      +3

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  • Joanna // 28.07.2016 à 12h52

    Bien peu ont des « solutions miracles ».
    Ne pas en avoir (en fait surtout ne rien vouloir faire) ouvre la porte largement à ceux qui en ont.
    Je pense à « nos amis du FLNC » :

    http://fr.news.yahoo.com/corse-flnc-menace-islamistes-radicaux-051243043.html

    Je me demande en cas de « problème » entre des jihadistes résidant en Corse et le FLNC de quel côté serait le gouvernement. Et je crains bien d’avoir la réponse.

      +3

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  • Lisbeth Levy // 28.07.2016 à 18h02

    Ou veux en venir Pierre Conesa toujours « actif « dans son domaine et qui collabore à divers projets pour le « contrôle de la population » voir pour instituer un « Ministère de la Vérité », car quand on parle d’un possible danger des « théories du complot » (le doute sain), cela veux dire aussi s’associer avec l’Etat, et des lobbies divers pour ce fameux contrôle qui commence dejà avec Internet. Sous prétexte de déradicaliser « des jeunes » sachant que nos pays arment, entrainent, soutiennent toutes ces guerres d’ingérences avec l’OTAN et les Usa, je ne vois pas se tarir les candidats au « mercenariat » vers les pays en guerre. D’autant que le chômage touche a plus de 70 % de cette population, et ne parler que des arabo-musulmans, de la « religion musulmane » comme « vecteur » (je sais ça plait aux islamophobes) c’est encore « taper a côté » alors qu’on sait très bien que les « amis de la France » (Qatar, Arabie Saoudite, EAU) sur le terrain sont les mêmes qui paient les salaires de ces mercenaires. Je rappelle que bien des jeunes mercenaire ne sont pas tous « musulmans » d’origine, ils le deviennent en quelques jours, semaines avant de partir et en « sinistre mission ». Le racisme et les agressions contre les citoyens « musulmans » qui n’ont rien à voir avec ces affaires augmentent, ficher le feu à une mosquée remplie de joie certains en France.Mr Conesa va dans le sens voulu par les « néocons » français que ceux qui veulent leur Guantanamo l’auront et tout le monde trouvera ça normal..

      +2

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  • Nora // 28.07.2016 à 19h53

    Les questions que posent Pierre Conesa me semble essentielles car elles sont susceptibles de discrétiser le discours fanatique et de renforcer l’unité nationale. Par ailleurs, elles nous obligent à faire le constat que l’Islam-s français est désormais une composante définitive du paysage français. Question très difficile en raison de l’inconscient collectif, du passé colonial et du matraquage médiatique et politique.
    ​On ne peut pas demander à 3 millions de citoyens qui se définissent comme français et musulman d’être Charlie ou d’être considéré comme un ennemi de la France.​

    ​Bien entendu je condamne l’action des guignols sur la photo dont j’ignore le degré d’insertion dans la société et le profil psychologique tout comme leurs commanditaires.

      +1

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  • Libor // 30.07.2016 à 11h34

    Je ne suis pas convaincu que ce soit par une meilleur implication de l’état dans l’islam modéré que l’on combattra les « salafistes djihadistes ». Les attentats de Paris étaient le fruit d’un réseau plus structuré formé dans un « milieu » wahabite développé en Belgique mais par contre on voit bien que pour les autres il s’agit avant tout de gens désocialisés et/ou présentant des troubles psychologiques qui se font attraper par des videos choc sur internet beaucoup plus que par des djihadistes qui travailleraient dans le sillage des mosquées traditionnelles. D’ailleurs l’auteur le signale lui même « 80 % des jeunes rentrés de Syrie n’ont auparavant fréquenté ni la mosquée ni la prison » ce qui rend un peu caduque la suite de son raisonnement.

    Je suis fondamentalement contre le contrôle des sites sur internet qui de plus est techniquement très complexe mais je suis pour que l’on coupe ou infiltre avant tout ces sources ainsi que toutes les sources mêlant sectarisme et incitation à la violence. Ca a été entrepris récemment sur les grands médias : Facebook Twitter passé une période d’angelisme basé sur l’idée que tout le monde serait capable de faire le tri (c’est vrai pour la très grande majorité des adultes mais pas les enfants et les personnes psychologiquement faibles…).
    Ca doit être poursuivi et ça nécessite des moyens spécifiques de personnes cherchant en permanence à découvrir ces sources et à les infiltrer ou à en fermer l’accès pour éviter que d’autres paumés trouvent dans le « salafisme radical » une manière séduisante de sortir de leur impasse.

      +1

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    • babelouest // 30.07.2016 à 17h17

      Je fus chassé de Twitter, puis de FB : pourquoi ? Parce que je disais des choses trop vraies. C’est cela, surtout, que craignent « les Grands de ce Monde ».

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